[0001] L'invention concerne un appareil d'alimentation en énergie électrique d'un câble
ou équivalent, conducteur électrique.
[0002] L'appareil de l'invention est notamment destiné à être utilisé pour électrifier des
clôtures.
[0003] Dans la plupart des appareils de ce type, l'énergie électrique est délivrée à partir
d'un générateur de courant, telle qu'une batterie. Un transformateur adapte la tension
à délivrer à la clôture, ou d'un façon générale, au câble.
[0004] Sur la majorité des appareils connus, tant qu'aucun court-circuit, c'est-à-dire qu'aucune
chute d'impédance en ligne le long de la clôture ne survient, le fonctionnement reste,
en général, correct. La clôture est électrifiée et la vitesse de perte de charge de
la batterie demeure acceptable.
[0005] Cependant, si un court-circuit prolongé survient le long de cette clôture, provoqué
par exemple par la chute de branches, de feuillage, ou encore par toute autre cause,
le fonctionnement de l'appareil s'altère alors. En effet, la chute d'impédance provoque
une décharge relativement rapide de la batterie. Bientôt la clôture n'est plus électrifiée.
[0006] Un tel problème se rencontre très fréquemment en pratique et jusqu'à présent à la
connaissance du demandeur aucune solution adaptée n'a été proposée et retenue.
[0007] Comme on l'a compris, l'invention se propose de remédier à ce défaut.
[0008] Deux possibilités sont envisagées.
[0009] Tout d'abord l'invention prévoit de monter une diode en série avec le secondaire
du transformateur d'un appareil connu du type précité, par exemple au niveau de sa
jonction avec l'extrémité du câble de clôture auquel il est normalement relié. La
diode sera monteé passante dans le sens direct du courant allant, dans ce cas, du
secondaire du transformateur vers le câble.
[0010] En théorie, la tension inverse à laquelle peut être soumise la diode est essentiellement
fonction de la tension délivrée par la batterie et du rapport secondaire/primaire
du transformateur. Suivant l'application considérée, il est donc a priori possible
d'imposer que la tension inverse maximale appliquée à la diode reste inférieure à
la valeur limite supportable sans détérioration.
[0011] Néanmoins, l'invention prévoit afin de n'être pas assujettie à une telle limitation,
de monter un éclateur en parallèle aux bornes de la diode. L'éclateur fera alors
office d'élément de sécurité de la diode en tension inverse, quelle que soit celle-ci.
[0012] La seconde solution proposée par l'invention pour résoudre ce problème de décharge
des batteries consiste en un nouvel appareil comportant notamment les perfectionnement
précités.
[0013] De façon plus spécifique, cet appareil comprend:
- au moins un élément générateur de courant électrique,
- un boîtier électronique du type rythmeur soumis à la tension du générateur,
- un interrupteur statique commandé par ledit boîtier,
- un transformateur muni, comme connu en soi, d'un primaire et d'un secondaire
et dont la tension aux bornes du primaire est sensiblement égale à la différence des
tensions régnant aux bornes du générateur et de l'interrupteur,
- un premier composant électronique du type diode reliée en série d'une part au
secondaire du transformateur et d'autre part à une extrémité de la clôture, ladite
diode étant disposée passante dans le sens direct du courante, et
- un premier éclateur monté en parallèle aux bornes de l'interrupteur.
[0014] Avantageusement, et essentiellement par mesure de sécurité, compte tenu des tensions
élevées susceptibles d'être délivrées pour électrifier la clôture et du coût élevé
des composants électroniques utilisés , il est également prévu que l'appareil ci-dessus
présenté comprenne en outre :
- un second éclateur monté en parallèle aux bornes de ladite première diode, et
- une seconde diode montée en parallèle aux bornes dudit premier éclateur, ladite
seconde diode étant disposée passante dans le sens inverse considéré du courant.
[0015] De cette façon, on obtient un appareil dont le générateur de courant ne se décharge
pas de manière intempestive, même en cas de court-circuit prolongé en ligne, et dont
le fonctionnement est particulièrement fiable, pour un prix de revient tout à fait
compétitif.
[0016] L'invention, ses caractéristiques et avantages apparaîtront plus clairement de la
description qui va suivre faite en référence aux dessins d'accompagnement dans lesquels
:
- la figure 1 illustre l'appareil de l'invention au moyen d'un schéma synoptique,
- la figure 2 présente un schéma synoptique partiel explicatif du fonctionnement de
l'appareil, en considérant tout d'abord que le secondaire du transformateur n'est
pas chargé,
- les figures 3a, 3b et 3c représentent trois diagrammes explicatifs du fonctionnement
de l'appareil en relation avec la figure 2. Plus précisément, la figure 3a représente
l'état de l'interrupteur statique en fonction du temps (T), la figure 3b représente
l'intensité (I) au seul primaire du transformateur en fonction du temps (T) , la figure
3c représente la tension (V) aux bornes de l'interrupteur en fonction du temps (T),
et
- la figure 4 est une schéma synoptique partiel dans lequel on prend en compte le
secondaire du transformateur et l'impédance en ligne du câble de la clôture.
[0017] La plupart des appareils qui sont employés pour délivrer une énergie électrique dans
un câble 10, telle qu'une clôture, comprennent notamment un générateur de courant,
tel par exemple qu'une batterie 3, et un transformateur de tension 2 muni d'un primaire
12 et d'un secondaire 22. Tel est le cas de l'appareil de l'invention illustré figure
1.
[0018] Toutfois, habituellement dans les appareils connus, le câble 10 à électrifier est
directement relié à une de ses extrémités à la borne de sortie du secondaire 22. Dans
ce cas, aucune protection n'est assurée pour éviter une décharge rapide de la batterie
3, en cas de court-circuit entraînant une chute prolongée d'impédance en ligne le
long du câble. Comme on l'a dit, de tels courts-circuits se rencontrent fréquemment.
Ils peuvent être par exemple provoqués par la chute d'un branchage sur le câble, lequel
relie alors le câble à la terre.
[0019] En prévoyant de monter un composant électronique du type redresseur de courant,
telle qu'une diode 14, en série avec le secondaire 22 du transformateur, on résoud
ce problème.
[0020] Tel qu'illustrée figure 1, cette diode 14 peut être montée entre la sortie 22a du
secondaire et l'extrémité de liaison 10a du câble électrifié. La diode sera montée
passante dans le sens direct convenu du courant, circulant ici du secondaire du transformateur
vers le câble. Les flèches 13a et 13b indiquent le sens direct convenu du courant.
[0021] Dans une telle application à l'électrification de clôture, les tensions directes
délivrées au câble sont en général très élevées. Théoriquement, la tension inverse
à laquelle peut être soumise la diode 14 est limitée à la valeur U ×

(U : tension aux bornes du générateur 3,

: rapport secondaire/primaire du transformateur 2).
[0022] Cependant, cette valeur limite est bien souvent inférieure aux tensions inverses
instantanées développées. C'est pourquoi, l'invention prévoit de monter un éclateur
24 en parallèle aux bornes de la diode 14, de façon à la protéger et à éviter toute
détérioration, quelle que soit la valeur des tensions inverses en lignes.
[0023] On notera que la diode 14 et l'éclateur 24 peuvent tout à fait être intégrés dans
un composant électronique unique industriellement utilisable, que l'on a repéré dans
son ensemble 4.
[0024] On saisit clairement l'intérêt pratique d'un tel composant. En effet, en venant simplement
monter sur un appareil d'électrification existant, le composant 4 qui se comportera
essentiellement comme une diode dans le sens direct convenu du courant et comme un
éclateur dans le sens inverse, on va pouvoir éviter pour un coût relativement réduit
et en toute sécurité, toute décharge intempestive du générateur 3 quelles que soient
les perturbations électriques qui pourraient survenir.
[0025] Ce perfectionnement apporté aux appareils connus est appréciable.
[0026] Cependant, ces appareils existants sont quelquefois peu fiables, notamment en cas
d'utilisation prolongée dans des terrains et des conditions météorologiques difficiles.
[0027] C'est pouquoi, l'invention propose également, tel qu'illustré figure 1, un nouvel
appareil d'alimentation en énergie électrique destiné en particulier à l'électrification
de clôtures. Bien entendu, cet appareil intègre le composant 4 que l'on vient de présenter.
Il comprend également, outre le transformateur 2 avec l'entrefer 32, la self-inductance
12 et le secondaire bobiné 22 relié en 11 à la terre, un boîtier électronique 5 soumis
à la tension du générateur 3, et un interrupteur statique 6. Tel qu'illustré, le primaire
12 du transformateur est soumis à la différence des tensions régnant aux bornes du
générateur 3 et de l'interrupteur 6.
[0028] Le boîtier électronique 5 consiste en un rythmeur qui commande l'interrupteur 6.
La durée des impulsions de commande peut être par exemple de l'ordre de quelque dizaines
de millisecondes, l'intervalle entre deux impulsions pouvant être de l'ordre de 1
à 1,5 seconde.
[0029] L'interrupteur 6 comprend, tel qu'illustré, deux transistors, l'un de type "NPN"
16, l'autre de type "MOS" 26.
[0030] Aux bornes de l'interrupteur 6 est monté en parallèle un composant 7 semblable au
composant 4 précité. En effet, le composant 7 comprend un éclateur 27, avec en parallèle
à ses bornes, et de préférence, une diode 17. La diode 17 est montée passante dans
le sens inverse considéré du courant. Ce composant 7 protège l'interrupteur statique
6 de toute surtension, comme on le verra plus en détail ci-après.
[0031] Toujours afin d'éviter toute détérioration intempestive des composants et assurer
la fiabilité de l'appareil, la protection contre les surtensions éventuelles du transistor
26 est assurée par un composant 8, du même type que celui 7 que l'on vient de présenter.
Le composant 8 monté aux bornes du transistor 26 comprend donc un éclateur 18 avec
en parallèle à ses bornes une diode 28.
[0032] On notera toutefois que, dans le composants 7 et 8, l'élément éclateur est essentiel
et indispensable, la diode n'intervenant que par mesure de sécurité et pour améliorer
la fiabilité du composant.
[0033] En 9, est représenté un indicateur de bon fonctionnement que l'on peut monter aux
bornes de l'interrupteur 6, de façon que l'opérateur puisse vérifier l'état sous
tension ou hors tension de l'appareil 1.
[0034] L'indicateur 9 comprend en série deux résistances 19, 29 et un dispositif de visualisation
39, telle qu'une ampoule "néon".
[0035] Suivant l'utilisation prévue de l'appareil, si les tensions délivrées sont élevées,
les résistances 19 et 29 seront de préférence des résistances du type haute tension.
[0036] La liste des principaux composants que comprend l'appareil de l'invention ayant été
dressée, on va maintenant présenter son fonctionnement en référence aux figures 2
à 4.
[0037] Considérons tout d'abord en référence aux figures 2, 3a, 3b et 3c que le secondaire
22 du transformateur n'est pas chargé, c'est-à-dire qu'il est en quelque sorte déconnecté.
Le circuit se referme alors par le primaire 12.
[0038] Dans ce cas, lorsque, sous la commande du rythmeur 5, l'interrupteur 6 se ferme au
temps T = 0 (figure 3a), la tension d'alimentation U aux bornes du générateur 3 est
appliquée aux bornes de la self-inductance "L" repérée 12, et un courant I, circulant
dans le sens de la flèche 13b, apparaît dans cette self, selon l'expression,
I =

× U × t
[0039] Le courant I croît jusqu'à la valeur I
m (figure 3b).
[0040] Lorsque l'interrupteur statique 6 s'ouvre au temps t1, toujours sous la commande
du rythmeur 5, (figure 3a) le courant I se referme par l'éclateur 27 et porte la tension
à ses bornes à la valeur V
t (figure 3c). La tension aux bornes de l'interrupteur 6 est donc par là même limitée
à cette valeur qui est telle qu'il peut la supporter sans détérioration.
[0041] La tension aux bornes de la self inductance 12 s'inverse alors et devient V
t - U. Le courant I décroît selon l'expression,
I = I
m -

(V
t - U) × (t - t1)
En pratique, on règle l'intensité de ce courant en adaptant la durée du maintien en
position fermée de l'interrupteur 6.
[0042] Considérons maintenant la charge du secondaire 22 du transformateur 2, en refermant
le circuit sur un impédance "Z", repérée 10b à la figure 4, cette impédance représentant
l'impédance en ligne du câble 10 à électrifier.
[0043] Les courants I₁ et I₂ circulant en l'absence du composant 4 respectivement dans le
primaire et le secondaire du transformateur, sont liés en intensité et en direction.
Le sens du courant I₁ (représenté par la flèche 13b) est considéré comme direct, tandis
que le sens du courant I₂ est inverse (flèche 13d).
[0044] La relation qui les lie est N₂I₂ = -N₁I₁ + N₁I. (I : courant dans la self inductance
12 seule ; N₁ et N₂ : respectivement primaire et secondaire du transformateur).
[0045] La tension V
z aux bornes de l'impédance 10b est alors égale V
z =

× U
[0046] Si cette impédance est "infinie", c'est-à-dire si elle est très élevée, on est placé
dans le cas de la figure 2 explicité précédemment.
[0047] Cependant, en l'absence du composant 4, et notamment de la diode 14, si l'impédance
10b en ligne vient à décroître et à prendre une valeur finie, consécutivement à un
court-circuit provoqué par exemple par la chute d'une branche sur le câble, le courant
dans la self-inductance 12 va, à la fermeture de l'interrupteur 6, croître de façon
importante.
[0048] Le court-circuit au secondaire est ramené au primaire.
[0049] Quant à l'énergie électrique emmagasinée par la self-inductance 12 et provenant du
générateur 3, elle est toujours égale à ½ ×L×I². En d'autres terms, en l'absence de
la diode 14, et en cas de court-circuit, l'énergie électrique puisée dans le générateur
3 est dissipée et non pas stockée dans la self-inductance 12. Cette énergie ne sera
donc pas restituée au générateur 3.
[0050] On comprend donc qu'en cas de court-circuit prolongé la batterie 3 va plus ou moins
rapidement se décharger.
[0051] Bien entendu, ce défaut de fonctionnement est évité si l'on a pris soin de mettre
en place la diode 14. En effet, pendant l'intervalle de temps où l'interrupteur statique
6 est fermé, le courant I₂ (flèche 13d) est bloqué par la diode 14. Par contre, lorsque
l'interrupteur 6 s'ouvre, cette même diode devient passante et le courant peut circuler
normalement dans la clôture à électrifier.
[0052] Dans l'application considérée à l'électrification de clôtures, on notera l'utilisation
recommandée d'une diode haute tension.
[0053] Dans une telle application, on peut aujourd'hui développer jusqu'à environ 10 kV
au secondaire. En pratique, de telles tensions "directes", peuvent engendrer des tensions
inverses instantanées du même ordre de grandeur. Or les diodes haute tension sont
coûteuses et fragiles.
[0054] C'est pourquoi, on a recommandé l'utilisation d'un éclateur, en parallèle aux bornes
de la diode. Dans l'exemple d'application retenu, l'éclateur pourra être capable de
bloquer environ 400 à 500 V avec une puissance instantanée d'environ 15 à 20 kW, rendant
par là même pratiquement indestructible par surtension le composant dans son ensemble.
[0055] Actuellement, le temps de réaction des éclateurs connus est de l'ordre de 10⁻¹² seconde.
1. - Appareil d'alimentation en énergie électrique d'au moins un câble (10) ou équivalent
conducteur électrique, caractérisé en ce qu'il comprend :
- un générateur (3) de courant électrique,
- un boîtier électronique (5) du type rythmeur soumis à la tension du générateur
(3),
- un interrupteur statique (6) commandé par ledit boîtier électronique (5),
- un transformateur (2) muni, comme connu en soi, d'un bobinage primaire (12)
et d'un bobinage secondaire (22) et dont la tension aux bornes du bobinage primaire
est sensiblement égale à la différence des tensions régnant aux bornes du générateur
(3) et de l'interrupteur (6),
- un premier composant électronique (14) du type redresseur de courant, tel
qu'une diode, relié en série d'une part au secondaire (22) du transformateur et d'autre
part à une extrémité (10a) dudit câble, ledit redresseur de courant étant disposé
passant dans le sens direct considéré du courant circulant du secondaire du transformateur
vers le câble, et
- un premier éclateur (27) monté en parallèle aux bornes de l'interrupteur statique
(6).
2. - Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend :
- un second éclateur (24) monté en parallèle aux bornes dudit premier composant
électronique (14), formant redresseur de courant du type diode ou analogue, et
- une seconde diode (17) montée en parallèle aux bornes dudit premier éclateur
(27), ladite seconde diode (17) étant disposée passante dans le sens inverse considéré
du courant.
3. - Appareil selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que
ledit interrupteur (6) comprend :
- un transistor (16) de type NPN, et
- un transistor (26) de type MOS.
4. - Appareil selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce
qu'il comprend un troisième éclateur (18) monté en parallèle aux bornes du transistor
(26) de type MOS.
5. - Appareil selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce
qu'il comprend une troisième diode (28) montée en parallèle aux bornes dudit troisième
éclateur (18), ladite diode (28) étant disposée passante dans le sens inverse considéré
du courant.
6. - Appareil selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce
qu'il comprend, en parallèle aux bornes dudit interrupteur (6), un dispositif (9)
indicateur de bon fonctionnement comprenant, en série :
- au moins une résistance (19, 29), et
- au moins un moyen de visualisation (39) tel qu'une ampoule.
7. - Appareil d'alimentation en énergie électrique d'au moins un câble (10) ou équivalent,
conducteur électrique, du type comprenant un transformateur (2) muni d'un bobinage
primaire (12) et d'un bobinage secondaire (22) auquel est reliée une extrémité (10a)
dudit câble, et un composant électronique du type redresseur de courant, tel qu'une
diode (14), monté en série entre le secondaire (22) du transformateur et ladite extrémité
(10a) du câble, ledit redresseur de courant (14) étant disposé passant dans le sens
direct considéré du courant circulant du secondaire du transformateur vers le câble,
caractérisé en ce qu'il comprend un éclateur (24) monté en parallèle aux bornes du
redresseur de courant (14) en question.
8. - Application de l'appareil d'alimentation selon l'une quelconque des revendications
1 à 7, caractérisée en ce qu'on l'utilise pour électrifier une clôture.