(19)
(11) EP 0 281 480 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
07.09.1988  Bulletin  1988/36

(21) Numéro de dépôt: 88400493.8

(22) Date de dépôt:  02.03.1988
(51) Int. Cl.4B24B 9/14
(84) Etats contractants désignés:
DE ES GB IT

(30) Priorité: 05.03.1987 FR 8702992

(71) Demandeur: BRIOT INTERNATIONAL
F-27340 Pont de l'Arche (FR)

(72) Inventeurs:
  • Langlois, Jean-Pierre Marie Fernand
    F-76410 Cleon (FR)
  • Lecerf, Michel Jean
    F-27340 La Saussay (FR)

(74) Mandataire: Barnay, André François 
Cabinet Barnay 72, rue d'Hauteville B.P. 171
75463 Paris Cédex 10
75463 Paris Cédex 10 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Perfectionnements aux machines à meuler et à biseauter les verres ophtalmiques


    (57) Cette machine, comprenant un chariot mobile en translation et en oscillation parallèlement et perpendicu­lairement par rapport à un arbre portant des meules à détou­rer et à biseauter, comprend un palpeur (7) adapté pour venir en contact avec la tranche d'une ébauche détourée (3), perpendiculairement à cette tranche, et adapté pour mesurer la distance L1 du bord de la face avant du verre (3) par rapport à celui d'un verre plan pour lequel L1 = 0, et la valeur de L2 qui correspond à l'épaisseur de la tranche du verre. Le palpeur (7) présente une courbure identique et concentrique à celle de la meule (4, 11) et formée par plusieurs éléments parallèles (9) agissant sur un capteur (10).




    Description


    [0001] La présente invention est relative aux machines automatiques pour meuler et biseauter les verres de lunettes.

    [0002] Les machines classiques pour meuler et biseauter les verres ophtalmiques comprennent un chariot de forme en U monté coulissant et oscillant sur un arbre horizontal fixe, un deuxième arbre horizontal monté rotatif perpendiculaire­ment entre les branches du chariot en U, formé de deux par­ties entre lesquelles est serré le verre à travailler, et un troisième arbre horizontal rotatif portant les différen­tes meules, à déborder et à biseauter.

    [0003] Lorsqu'une ébauche d'un verre optique à bord épais a été détourée à la forme de la monture, la tranche du verre présente une forme cylindrique et une opération de biseau­tage doit être effectuée en guidant le verre pour former sur sa tranche un biseau de section en V situé entre les bords de sa périphérie, ce biseau étant destiné à se loger dans la rainure du drageoir de la monture.

    [0004] L'exécution d'un tel biseau avec commande manuelle est extrêmement difficile; on a eu recours au système de "biseau libre" suivant lequel on amène la tranche de l'ébauche dans une gorge en V d'une meule et on laisse l'arbre portant le verre libre de se déplacer en translation pendant l'opération de meulage.

    [0005] Ce système ne procure cependant pas un résultat entièrement satisfaisant.

    [0006] FR-A-2 456 304 décrit un dispositif pour mesurer la distance entre un point déterminé du contour désiré d'un verre ophtalmique et le plan tangent au pôle de la surface convexe de ce verre.

    [0007] Ce dispositif comprend un ensemble à deux palpeurs coopérant l'un avec le verre et l'autre avec le gabarit, monté sur le chariot et mobile parallèlement à l'axe du gabarit et du verre, l'un des palpeurs étant en contact avec la surface du verre.

    [0008] Au fur et à mesure que le verre tourne, le palpeur en contact avec sa surface fournit une indication en déplaçant un index devant un index gradué.

    [0009] Dans ce dispositif, le fait de ne palper qu'un seul point du verre pour un angle donné de celui-ci oblige à effectuer un calcul de correction en raison du fait que le point de meulage se déplace différemment suivant le diamètre de la meule et les formes non circulaires des montures.

    [0010] L'invention a en conséquence pour but de réaliser une machine automatique pour meuler et biseauter les verres ophtalmiques, du type comportant un capteur et dans lequel ce calcul de correction est inutile.

    [0011] L'invention a également pour but de fournir un dispositif permettant de réaliser un biseau guidé sur la tranche d'un verre ophtalmique, automatiquement et avec une grande précision.

    [0012] L'invention a pour objet à cet effet une machine à meuler et à biseauter les verres ophtalmiques du type comprenant un chariot mobile en translation et en oscilla­tion parallèlement et perpendiculairement par rapport à un arbre portant des meules à détourer et à biseauter et un palpeur en contact avec le verre, caractérisée en ce que le palpeur est adapté pour venir en contact avec la tranche d'une ébauche détourée, perpendiculairement à cette tranche, et en ce qu'il est adapté pour mesurer la distance L1 du bord de la face avant du verre par rapport à celui d'un verre plan pour lequel L1 = 0, et la valeur L2 qui corres­pond à l'épaisseur de la tranche du verre.

    [0013] Suivant une autre caractéristique de l'invention, le palpeur a une suface dont la courbure est identique à celle de la meule.

    [0014] De préférence la surface du palpeur est formée par les bords adjacents de plusieurs lames juxtaposées mobiles adaptées pour agir sur des capteurs sensibles à leurs dépla­cements.

    [0015] Suivant un mode de réalisation ledit palpeur est disposé à côté de la meule, la courbure de sa surface étant concentrique à celle de la meule.

    [0016] Dans une variante, le palpeur est monté mobile au­dessus de la meule, de façon à pouvoir se déplacer perpen­diculairement à l'arbre de la meule entre une position haute, éloignée de l'ébauche, et une position basse dans laquelle il est sollicité élastiquement en contact avec la tranche de l'ébauche.

    [0017] D'une façon avantageuse le palpeur est constitué par trois éléments mobiles juxtaposés.

    [0018] La description qui va suivre, en regard des dessins annexés à titre d'exemples non limitatifs, permettra de bien comprendre comment l'invention peut être mise en pratique.

    La figure 1 est une vue schématique partielle d'une machine à meuler et à biseauter classique à laquelle est appliquée l'invention.

    La figure 2 en est une vue en élévation et en bout.

    La figure 3 est une vue schématique partielle à plus grande échelle montrant le positionnement de la tranche d'une ébauche sur le palpeur et l'agencement d'un mode de réalisation de celui-ci.

    La figure 4 est une vue partielle en élévation et en bout dans le sens de la flèche F de la figure 3.

    La figure 5 est une vue schématique partielle d'une variante dans laquelle le palpeur est monté sur le chariot de la machine.



    [0019] En se référant aux dessins et plus particulièrement aux figures 1 et 2, une machine classique à meuler et à biseauter comprend un chariot 1 de forme en U monté oscil­lant sur un arbre horizontal (non représenté) et entre les branches duquel est monté rotatif un second arbre horizontal 2 en deux parties entre lesquelles est serrée une ébauche 3 d'un verre ophtalmique qui a été détourée sur une meule 4 montée rotative sur un troisième arbre horizontal 5.

    [0020] Comme connu en soi, la machine comporte un capteur 6 de la position angulaire de l'ébauche 3 en rotation, et un autre capteur (non représenté) de la position du chariot 1 en translation parallèlement à l'arbre 2.

    [0021] En fonctionnement le chariot 1 est abaissé pour amener l'ébauche 3 en contact avec la meule 4.

    [0022] Suivant l'invention, la machine comporte un palpeur, désigné dans son ensemble par la référence 7 ayant une sur­face présentant une courbure identique et concentrique à celle de la meule 4, et monté adjacent à celle-ci sur un support approprié 8.

    [0023] Le palpeur 7, dont l'agencement interne ne fait pas partie de l'invention et qui peut être mécanique, pneuma­tiqe, magnétique, électronique ou autre, a une surface courbe formée par les tranches de plusieurs plaquettes ou minces lames mobiles parallèles adjacentes 9 montées sur champ, verticalement, agissant indépendamment sur un dispo­sitif 10 sensible à une pression s'exerçant sur elles pour fournir un signal électrique représentatif du nombre de lames sur lesquelles s'exerce cette pression.

    [0024] Connaissant l'épaisseur des lames 9, le palpeur 7 peut donc fournir une mesure de la largeur de sa surface sur laquelle prend appui la tranche d'une ébauche détourée 3 amenée en contact sur elle au moyen d'un déplacement du chariot 1.

    [0025] Si on amène le bord avant de l'ébauche 3 en coïnci­dence avec le bord du palpeur 7 (L1 = 0) puis qu'on le déplace en amenant le plan correspondant à un verre plan au bord du palpeur 7, celui-ci fournit les mesures de L1 et L2.

    [0026] En faisant tourner l'ébauche 3 sur le palpeur 7 on obtient une série de mesures de L1 et L2 sur toute la péri­phérie de l'ébauche. Les signaux correspondants mémorisés dans un microprocesseur permettent alors une commande très précise du moteur déplaçant le chariot 1 en translation après avoir placé la tranche de l'ébauche sur la meule à biseauter 11.

    [0027] On a représenté aux figures 3 et 4 un mode de réa­lisation d'un palpeur 17 comportant trois lames 19 montées oscillantes et agissant sur trois capteurs étanches 20. La largeur totale du palpeur correspond à l'épaisseur totale maximale d'un verre ophtalmique, soit 20 mm.

    [0028] Le palpeur est limité par des butées latérales 21 pour détecter les faces avant et arrière de l'ébauche.

    [0029] Dans ce mode de réalisation une partie de la tranche de l'ébauche 3 est toujours en contact avec la lame centrale 19. On effectuera une lecture sur le palpeur des mesures de la face avant de l'ébauche pour une révolution complète de celle-ci, puis on procèdera de même pour la face arrière. Les mesures lues sur le palpeur seront mémorisées pour chaque angle lu par le capteur 6 de position angulaire de l'ébauche et utilisées ensuite par le micro­processeur pour commander les déplacements du chariot en translation pour l'exécution du biseau sur la meule 11.

    [0030] Dans la variante représentée à la figure 5, le palpeur 27 peut être monté sur le chariot 1. Cependant, bien que procurant le même résultat, cette variante nécessite un mécanisme supplémentaire sur le chariot pour relever et abaisser le palpeur en contact avec l'ébauche, rendant cette solution plus coûteuse sans apporter un avantage particulier.

    [0031] On a indiqué par des flèches à la figure 3 le cycle de fonctionnement de la machine, à partir de la fin du détourage de l'ébauche (position A), translation sur le palpeur B, C, D, relevage E, translation sur la meule à biseauter F et formation du biseau G.

    [0032] Comme le comprendront les techniciens il est bien entendu prévu un asservissement de l'entraînement du chariot en translation afin de positionner l'ébauche sur le palpeur.

    [0033] On remarquera àgalement que, du fait que le rayon du palpeur est identique à celui de la meule, le dispositif tient compte du point de meulage et permet de lire une quan­tité théoriquement illimitée de mesures sur la totalité de la périphérie du verre, supprimant ainsi le calcul de correction.

    [0034] Il est enfin à souligner que l'invention, permet de supprimer la réalisation d'un biseau libre en passant direc­tement de la phase de détourage à celle du biseau guidé tout en laissant cependant la possibilité de réaliser un biseau libre si on le désire.


    Revendications

    1. Machine à meuler et à biseauter les verres ophtalmiques, du type comprenant un chariot mobile en trans­lation et en oscillation parallèlement et perpendiculaire­ment par rapport à un arbre portant des meules à détourer et à biseauter et un palpeur en contact avec le verre, caractérisé en ce que le palpeur (7, 17) est adapté pour venir en contact avec la tranche d'une ébauche détourée (3), perpendiculairement à cette tranche, et en ce qu'il est adapté pour mesurer la distance L1 du bord de la face avant du verre (3) par rapport à celui d'un verre plan pour lequel L1 = 0, et la valeur de L2 qui correspond à l'épaisseur de la tranche du verre.
     
    2. Machine suivant la revendication 1, caractérisée en ce que le palpeur (7, 17) a une surface dont la courbure est identique à celle de la meule (4, 11).
     
    3. Machine suivant la revendication 2, caractérisée en ce que la surface du palpeur (7, 17) est formée par les bords adjacents de plusieurs éléments (9, 19) juxtaposés mobiles ou vibrants adaptés pour agir sur des capteurs (10, 20) sensibles à leur déplacements.
     
    4. Machine suivant la revendication 3, caractérisée en ce que le palpeur (7, 17) est disposé à côté de la meule (4, 11), la courbure de sa surface étant concentrique à celle de la meule.
     
    5. Machine suivant la revendication 3, caractérisée en ce que le palpeur (17) comporte trois éléments (19) adap­tés pour agir chacun sur un capteur étanche (20).
     
    6. Machine suivant l'une ou l'autre des revendica­tions 3 ou 5, dans laquelle le palpeur est monté mobile sur le chariot (1) de la machine, caractérisée en ce que le palpeur (27) est adapté pour se déplacer perpendiculairement à l'arbre (5) de la meule (4, 11) entre une position haute, éloignée de l'ébauche (3), et une position basse dans la­quelle il est sollicité élastiquement en contact avec la tranche de l'ébauche.
     
    7. Machine suivant l'une quelconque des revendica­tions 1 à 6, caractérisée en ce que les capteurs sont méca­niques, magnétiques, électroniques à résistivité variable ou autres.
     




    Dessins













    Rapport de recherche