[0001] La présente invention concerne d' une manière générale les machines de havage du
genre comportant, pour l'exécution d'une saignée courbe dans un front de taille, d'une
part, un guide fixe, dont une partie au moins est globalement cintrée en forme de
voûte cylindrique, suivant un profil qui est à l'image de celui de la saignée à exécuter,
et, d'autre part, un chariot, qui, monté mobile sur un tel guide, est propre au support
d'une tête de havage, ledit guide comportant en pratique deux rails de guidage avec
chacun desquels est en prise ledit chariot.
[0002] Une telle machine de havage se trouve notamment décrite dans le brevet français qui,
déposé le 24 Mars 1975 No 75 09034 a été publié sous le No 2.305.583.
[0003] Tel qu'exposé dans ce brevet français, il s'agit, globalement, de permettre l' exécution,
dans le front de taille d'une galerie en souterrain en cours de creusement, d'une
saignée courbe établie au profil de cette galerie, en vue par exemple d'isoler les
couches sus-jacentes du front de taille à travailler et/ou d'établir une pré-voûte
de nature à rendre plus sûres les conditions de ce travail de ce front de taille.
[0004] En pratique, à ce jour, le guide le long duquel est monté mobile le chariot portant
la tête de havage est un guide droit, c'est-à-dire un guide qui s'étend globalement
suivant un plan perpendiculaire aux génératrices de la voûte qu'il forme.
[0005] Autrement dit, la partie médiane, sommitale, de ce guide, est dans le même plan que
ses extrémités.
[0006] Il en résulte que le front de taille à travailler doit lui-même être droit.
[0007] Pour des galeries de relativement petite ouverture, il est possible, sans crainte
d'éboulement intempestif, de travailler en pleine section, le front de taille s'étendant
alors sur toute la hauteur d'une telle galerie.
[0008] Il n'en est pas de même, à ce jour, pour les galeries de relativement grande ouverture.
[0009] Il faut dans ce cas, pour chaque travée à terrasser, procéder en deux passes, à savoir
une première passe, au cours de laquelle seule est terrassée la partie supérieure
de la galerie, et une deuxième passe au cours de laquelle sa partie inférieure est
à son tour affouillée.
[0010] Outre l'inévitable allongement du temps nécessaire alors pour l'exécution d'une travée,
il en résulte une certaine complication de l'organisation du chantier, en raison notamment
de la présence, entre le front de taille correspondant à la partie supérieure de la
galerie et celui correspondant à sa partie inférieure, d'un front de taille intermédiaire
sur lequel il est nécessaire de passer.
[0011] La présente invention a d'une manière générale pour objet une disposition permettant
de travailler à pleine section même dans le cas d'une galerie de relativement grande
ouverture.
[0012] De manière plus précise, elle a pour objet une machine de havage du genre comportant,
pour l' exécution d'une saignée courbe dans un front de taille, un guide fixe dont
une partie au moins est globalement cintrée en forme de voûte cylindrique, suivant
un profil qui est à l'image de celui de la saignée à exécuter, et un chariot qui,
monté mobile sur ledit guide, est propre au support d'une téte de havage, ledit guide
comportant, parallèlement l'un à l'autre, deux rails de guidage avec chacun desquels
est en prise ledit chariot, cette machine de havage étant d'une manière générale caractérisée
en ce que le plan suivant lequel s'étend globalement le guide est oblique par rapport
aux génératrices de la voûte qu'il forme, avec sa partie médiane décalée vers l'avant
par rapport à ses extrémités, et en ce que, pour son engagement avec ce guide, le
chariot comporte, de manière distincte, d'une part, deux sabots, qui, chacun respectivement,
sont en prise avec les deux rails de guidage que comporte ledit guide, et, d'autre
part, un corps, qui, établi d'un desdits sabots à l'autre, est relié à chacun de ceux-ci
par des moyens rotatifs.
[0013] Ainsi, suivant l'invention, au lieu d'être droit, le guide du chariot porteur de
la tête de havage est incliné vers l'avant.
[0014] Dès lors, le front de taille peut lui-même être incliné.
[0015] Sa tenue s'en trouvant améliorée, il est ainsi possible, au moins pour certains terrains,
de travailler à pleine section, sans risque d'éboulement intempestif, même lorsque
l'ouverture de la galerie à creuser est relativement grande.
[0016] Bien que l'idéal soit à ce sujet que l'inclinaison soit égale à celle du talus naturel
pour le terrain travaillé, une inclinaison de l'ordre de 20° sur la verticale peut
le plus souvent donner satisfaction.
[0017] La difficulté, dans tous les cas, est que, tout en décrivant la courbe, elliptique,
qui lui est imposée par le guide incliné sur lequel il est ainsi mobile, ce guide
se développant lui-même en ellipse, le chariot porteur de la tête de havage doit garder
en permanence une même orientation, celle de l'axe de la galerie à creuser, le propre
axe de travail de cette tête de havage devant en effet évidemment être en permanence
dans un plan paralléle à ce dernier.
[0018] Or, de part et d'autre d'une position intermédiaire correspondant à la partie sommitale
du guide, l'angle que fait la normale à l'axe de ce chariot par rapport à la tangente
de la courbe qu'il suit varie le long de ce guide, dans un premier sens d'un premier
côté de cette position intermédiaire, et en sens opposé de l'autre côté de celle-ci.
[0019] Si, comme cela est le cas dans le brevet français No 75 09034 mentionné ci-dessus,
ce chariot se trouvait rigidement en prise avec ce guide, en étant en quelque sorte
bridé transversalement par celui-ci, il ne pourrait que se coincer sur un tel guide
dès que celui-ci, comme prévu suivant l'invention, est incliné sur son axe.
[0020] Suivant l'invention, il est obvié à cette difficulté en dissociant le corps même
du chariot des moyens par lesquels celui-ci est en prise avec son guide, et c'est
précisément la fonction des deux sabots prévus suivant l'invention d'assurer de manière
très simple cette dissociation.
[0021] En pratique, les moyens rotatifs établis à cet effet entre le corps du chariot et
chacun de ses sabots comportent un fût de liaison, par exemple cylindrique ou rotulaire,
qui est solidaire de l'un quelconque des éléments que constituent un tel corps et
un tel sabot, et un logement qui est formé dans l'autre desdits éléments et avec lequel
est en prise un tel fût de liaison, et, d'un sabot à l'autre, les fûts de liaison
ainsi prévus entre ces sabots et ce corps sont alignés l'un avec l'autre suivant l'axe
dudit corps, parallèlement aux génératrices de la voûte que forme le guide le long
duquel l'ensemble se déplace.
[0022] Ainsi, le chariot peut très simplement suivre sans risque de coincement son guide,
méme lorsque, comme recherché, celui-ci est incliné, tout en conservant en permanence
pour son corps, c'est-à-dire la partie portant la tête de havage, une méme orientation,
parallèlement à l'axe de la galerie à creuser, cette orientation étant très précisément
imposée à ce corps par les fûts de liaison le reliant aux sabots prévus suivant l'invention,
seuls ces sabots étant chacun individuellement l'objet d'un mouvement de pivotement
autour de tels fûts au fur et à mesure du déplacement de l'ensemble le long d'un tel
guide.
[0023] Par ailleurs, du fait des grandes sections de travail ainsi admissibles à l'aide
d'un guide incliné suivant l'invention, il est avantageusement possible de disposer
sur l'extrados de ce guide, et non plus sur son intrados, le chariot porteur de la
tête de havage, ce qui en libère l'intrados et permet par exemple avantageusement
d'y implanter la poutre d'un palan.
[0024] Les caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront d'ailleurs de la description
qui va suivre, à titre d'exemple, en référence aux dessins schématiques annexés sur
lesquels :
la figure 1 est une vue en coupe longitudinale d'une galerie en souterrain en cours
de creusement, avec, dans celle-ci, une machine de havage suivant l'invention ;
la figure 2 est une vue en coupe transversale de cette galerie, avec, en vue de l'arrière,
la machine de havage suivant l'invention ;
la figure 3 reprend, à échelle supérieure, le détail de la figure 1 qui, relative
au chariot que comporte cette machine de havage pour le support d'une tête de havage,
est repéré par un encart III sur cette figure 1 ;
la figure 4 est, à échelle supérieure, et vue de dessous, suivant la flèche IV de
la figure 3 et la ligne de coupe IV-IV de la figure 5, une vue partielle de ce chariot
et du rail de guidage correspondant du guide le long duquel il est monté mobile ;
la figure 5 est une vue partielle en coupe longitudinale de l'ensemble, suivant la
ligne brisée V-V de la figure 4 ;
la figure 6 en est une vue en coupe longitudinale, suivant la ligne brisée VI-VI de
la figure 4 ;
la figure 7 en est une vue en coupe transversale, suivant la ligne VII-VII de la figure
4 ;
la figure 8 en est une autre vue partielle en coupe transversale, suivant la ligne
VIII-VIII de la figure 6 ;
les figures 9A, 9B, 9C sont, à la manière de la figure 4, des vues de dessous schématiques
illustrant diverses phases de déplacement du chariot suivant l'invention le long de
son guide.
[0025] Tel qu'illustré sur les figures 1 et 2, il s'agit du creusement d'une galerie en
souterrain 10, avec terrassement en pleine section du front de taille 11 correspondant.
[0026] De manière connue en soi, il est procédé travée par travée, avec pose, à l'avancement,
d'un radier 12 et d'une pré-voûte 13, le soutènement de la galerie 10 en cours de
creusement étant ensuite parachevé par l'établissement, par exemple par bétonnage,
d'une voûte, non représentée, reliant l'un à l'autre les bords longitudinaux du radier
12, le long de l'intrados de la pré-voûte 13.
[0027] En pratique, la pré-voûte 13 est formée d éléments en arceau 15, qui, chacun globalement
tronconiques, se chevauchent successivement deux à deux par leurs extrémités, à la
manière d'écailles.
[0028] Dans la forme de mise en oeuvre représentée, et ainsi qu'il est mieux visible à la
figure 2, il est procédé préférentiellement, avant l'établissement de la voûte définitive,
au boulonnage des éléments en arceau 15 de la pré-voûte 13, à l'aide de tirants filetés
16 ancrés par vissage dans le toit de la galerie 10, lesdits tirants filetés 16 servant
conjointement au soutien d'un treillis ou grillage 18 propre à l'arrimage d'une couche
de béton projeté.
[0029] Par l'assujettissement ainsi assuré de la pré-voûte 13 au terrain sus-jacent, et
par son renfort par du béton projeté, il est avantageusement possible de s'affranchir
d'avoir à la soutenir par un cintre avant la pose de la voûte définitive.
[0030] Quoi qu'il en soit, pour la mise en place d'un élément en arceau 15 de la pré-voûte
13, il faut procéder à l'exécution, dans le front de taille 11, et au profil du contour
de celui-ci, d'une saignée courbe 20.
[0031] De manière connue en soi, la machine de havage 21 mise en oeuvre à cet effet comporte,
porté par un bâti 22, un guide fixe 23, dont une partie au moins est globalement cintrée
en forme de voûte cylindrique, suivant un profil qui est à l'image de celui de la
saignée 20 à exécuter, et avec des génératrices qui sont parallèles à l'axe A, repéré
par sa trace sur la figure 2, de la galerie 10 à creuser, et un chariot 25 qui, monté
mobile sur le guide 23, est propre au support d'une tête de havage 26.
[0032] Dans la forme de mise en oeuvre représentée, le profil transversal du toit de la
galerie 10 à creuser est circulaire, en s'étendant en pratique sur plus de 180° ,
et il en est donc de même tant pour la saignée 20 à exécuter dans le front de taille
11 que pour le guide 23 du chariot 25.
[0033] Mais il va de soi que ce profil transversal pourrait tout aussi bien être un quelconque
profil courbe autre que circulaire.
[0034] De même, si, dans la forme de réalisation représentée, l'axe A de la galerie à creuser
est supposé horizontal, il va de soi qu'il peut aussi bien être plus ou moins incliné
sur l'horizontale.
[0035] Suivant des dispositions qui, ne faisant pas partie de la présente invention, ne
seront pas décrites en détail ici, le bâti 22 de la machine de havage 21 comporte,
parallèlement l'un à l'autre, à distance l'un de l'autre, deux caissons 27, qui sont
chacun susceptibles de porter sur le sol, et donc sur le radier 12, par des appuis
provisoires 28, et dans lesquels sont chacun respectivement montés mobiles en translation
deux longerons 29.
[0036] Ces longerons 29 sont eux-mêmes chacun dotés d'un vérin d'appui 30 à chacune de leurs
extrémités, et ils constituent ainsi, en coopération avec les caissons 27, une base
marchante propre à permettre un déplacement longitudinal de la machine de havage 21,
celle-ci portant alternativement sur le radier 12 tantôt par les appuis provisoires
28 desdits caissons 27, tantôt par les vérins 30 desdits longerons 29, en alternance
avec des phases de déplacement longitudinal de ces derniers dans les caissons 27.
[0037] De préférence, les vérins 30 prévus aux extrémités des longerons 29 sont disposés
en bout de bras articulés à ceux-ci, pour permettre également un déplacement latéral
de la machine de havage 21.
[0038] Quoi qu'il en soit, les caissons 27 sont reliés l'un à l'autre par le guide en forme
de voûte cylindrique 23.
[0039] Suivant l'invention, le plan transversal suivant lequel s'étend globalement le guide
23, à supposer, bien entendu, ce guide 23 ramené, pour les commodités de l'exposé,
à un tel plan, qui en est par exemple le plan transversal médian M schématisé par
sa trace à la figure 1, est oblique par rapport aux génératrices G de la voûte qu'il
forme, ces génératrices G, dont une seule est schématisée à la figure 1, étant en
pratique parallèle à l'axe A de l'ensemble.
[0040] Autrement dit, le guide 23 est incliné par rapport à cet axe A, avec sa partie médiane,
ou sommitale, 32 décalée vers l'avant par rapport à ses extrémités 33.
[0041] Dans la forme de réalisation représentée, l'inclinaison I du guide 23, appréciée
par exemple par rapport à une direction V perpendiculaire à l'axe A de l'ensemble,
et donc, dans la forme de réalisation représentée, par rapport à la verticale, est
de l'ordre de 20°.
[0042] Mais il va de soi que cette valeur numérique n'est donnée ici qu'à titre d'exemple,
et qu'elle n'est en rien limitative de l'invention, l'inclinaison I du guide 23 pouvant
aussi bien être supérieure ou inférieure à 20°.
[0043] Quoi qu'il en soit, du fait de l'inclinaison du guide 23, le front de taille 11 peut
lui-même, tel que représenté, être incliné, suivant en pratique une inclinaison égale
à celle du guide 23, ce qui en minimise les risques d'éboulement.
[0044] De manière connue en soi, le guide 23 comporte, parallèlement l'un à l'autre, à distance
l'un de l'autre, et suivant sa propre inclinaison, deux rails de guidage 35 avec chacun
desquels est en prise, pour son guidage, le chariot 25 porteur de la tête de havage
26.
[0045] Les rails de guidage 35 s'étendent chacun respectivement le long des bords du guide
23.
[0046] Ainsi qu'il est mieux visible pour l'un d'eux à la figure 5, il sont chacun constitués
par un fer plat convenablement cintré dont les tranches ont leurs génératrices perpendiculaires
à l'axe A de l'ensemble, et ils sont chacun reliés par une goulotte 36 à un platelage
37 formant la partie médiane d'un tel guide 23, avec l'une et l' autre de leurs dites
tranches en porte-à-faux par rapport à une telle goulotte 36.
[0047] La réalisation pratique du guide 23 ainsi constitué relève de l'homme de l'art, et,
ne faisant pas partie en soi de la présente invention, elle ne sera pas décrite plus
en détail ici.
[0048] Suivant l'invention, le chariot 25 comporte, de manière distincte, d'une part, deux
sabots 39, qui, chacun respectivement, sont en prise avec les deux rails de guidage
35 que comporte le guide 23, et, d'autre part, un corps 40, qui, établi d'un desdits
sabots 39 à l'autre, est relié à chacun de ceux-ci par des moyens rotatifs.
[0049] Le corps 40 du chariot 25 en forme la partie principale.
[0050] Ce corps 40 ne faisant pas par lui-même l'objet de la présente invention, il ne sera
pas non plus décrit en détail ici.
[0051] Il suffira d'indiquer, en référence à la figure 3, que à l'une de ses extrémités,
se trouve articulée, par une chape 41, la tête de havage 26, cette chape 41 se trouvant
également soumise, pour le réglage en inclinaison de cette tête de havage 26, à un
vérin 42 dont l'autre extrémité est elle aussi articulée au corps 40, et, plus précisément,
à une mâchoire 58 de celui-ci, et que, à l'autre de ses extrémités, il porte, en porte-à-faux,
un moteur 43 propre au déplacement de l'ensemble le long du guide 23.
[0052] Par exemple, et tel que schématisé à la figure 3, ce moteur 43 entraîne deux croix
de Malte 44 qui, chacune respectivement, engrènent avec les barreaux 45 de deux échelles
46 portées, à cet effet, à son extrados, par le platelage 37 formant la partie médiane
du guide 23.
[0053] Dans la forme de réalisation représentée, et ainsi qu'il est mieux visible sur les
figures 4 à 8, chacun des sabots 39 du chariot 25 comporte une semelle 48, qui, suivant
des dispositions décrites plus en détail ci-après, est reliée au corps 40 de ce chariot
25 par les moyens rotatifs associés, et sur laquelle sont montés rotatifs des galets
49, d'axes parallèles, par lesquels elle est apte à enserrer le rail de guidage 35
correspondant du guide 23, suivant les deux tranches opposées de ce rail de guidage
35.
[0054] En pratique, dans cette forme de réalisation, la semelle 48 que présente ainsi un
sabot 39 du chariot 25 a un contour globalement triangulaire, et, pour un tel sabot,
il y a, donc, globalement disposés en triangle aux angles de cette semelle 48, d'une
part, deux galets 49, établis à distance l'un de l'autre d'un premier du côté du rail
de guidage 35 concerné, en l'espèce du côté interne de ce rail de guidage, c'est-à-dire
du côté de ce rail de guidage correspondant à la goulotte 36 qui le relie au platelage
37 formant la partie médiane du guide 23, cette goulotte 36 permettant très précisément
à ces galets 49 de s'étendre transversalement par rapport à l'ensemble, et, d'autre
part, un galet 49 unique établi de l'autre côté dudit rail de guidage 35.
[0055] Tous ces galets 49 ont leur axe perpendiculaire à la semelle 48 qui les porte.
[0056] Ils sont chacun établis entre une telle semelle 48 et une potence 50 convenablement
rapportée sur celle-ci.
[0057] Dans la forme de réalisation représentée, les moyens rotatifs établis entre le corps
40 du chariot 25 et chacun des sabots 39 de celui-ci comportent un fût de liaison
52, qui est solidaire de l'un quelconque des éléments que constituent un tel corps
40 et un tel sabot 39, et un logement 53 qui est formé dans l'autre desdits éléments
et avec lequel est en prise ledit fût de liaison 52.
[0058] En pratique, dans cette forme de réalisation, le fût de liaison 52 reliant ainsi
le corps 40 du chariot 25 à chacun de ses sabots 39 est un fût cylindrique assujetti
de manière rigide, par exemple par soudage, à une platine 54 appartenant à ce corps
40, et le logement 53 correspondant est donc un logement cylindrique ménagé à cet
effet dans la semelle 48 du sabot 39 concerné.
[0059] Bien entendu, et tel que représenté, un palier 55 peut être interposé entre un tel
fût de liaison 52 et son logement 53, et un anneau élastique fendu 56, en prise avec
une gorge de ce fût de liaison 52 au-delà de cette semelle 48, assure de manière convenable
l'assujettissement au corps 40 du sabot 39 correspondant.
[0060] L'axe du fût de liaison 52 ainsi associé à un sabot 39 du chariot 25 est globalement
parallèle à celui de ses galets 49.
[0061] En outre, d'un sabot 39 à l'autre du chariot 25, les fûts de liaison 52 reliant ces
sabots 39 au corps 40 auquel ils sont associés sont alignés l'un avec l'autre suivant
l'axe Aʹ de ce corps 40, parallèlement aux génératrices G de la voûte que forme le
guide 23, et donc, parallèlement à l'axe A de l'ensemble.
[0062] L'axe Aʹ du corps 40 du chariot 25 est schématisé en traits interrompus sur les figures
4 et 9A, 9B, 9C.
[0063] De préférence, et tel que représenté, le fût de liaison 52 associé à chacun des sabots
39 du chariot 25 est établi au barycentre des galets 49 que comporte un tel sabot
39, c'est-à-dire au barycentre du triangle suivant lequel sont eux-mêmes établis ces
galets 49.
[0064] Pour son maintien sur le guide 23 transversalement par rapport à celui-ci, le chariot
25 comporte, encore, pour chacun des rails de guidage 35 que comporte un tel guide
23, deux mâchoires 58, par lesquelles il enserre un tel rail de guidage 35, et sur
chacune desquelles sont montés rotatifs, pour contact avec la face correspondante
de ce rail de guidage 35, des galets 59.
[0065] Dans la forme de réalisation représentée, ces mâchoires 58 s'étendent chacune en
croissant, et les galets 59 qu'elles comportent, qui sont en pratique des galets jumelés,
sont disposés à leurs extrémités.
[0066] L'une des mâchoires 58 est rapportée à demeure sur le corps 40, par exemple par soudage,
l'autre y est rapportée de manière amovible, par exemple par boulonnage, et c est
à l'une d'elles, celle disposée à l'extrémité concernée du corps 40, qu'est articulé
le vérin 42 contrôlant l'inclinaison de la tête de havage 26.
[0067] Quoi qu'il en soit, il est prévu, dans la forme de réalisation représentée, entre
l'axe 70 d'un galet 59 d'une telle mâchoire 58 et sa bande de roulement 71, un palier
72, figure 8.
[0068] En pratique, dans la forme de réalisation représentée, le corps 40 du chariot 25
s'étend au-delà du guide 23, sur l'extrados de ce guide 23, entre celui-ci et le toit
de la galerie 10 à creuser.
[0069] L'espace étant ainsi libéré à l'intrados du guide 23, celui-ci porte avantageusement,
parallèlement à l'axe A de l'ensemble, une poutre 61 propre à la mise en oeuvre d'un
palan 62.
[0070] Suivant des dispositions connues par elles-mêmes et ne faisant pas partie de la présente
invention, la machine de havage 21 se complète par un ou plusieurs bras de travail
télescopiques 63 dotés chacun à leur extrémité d'une nacelle 64.
[0071] La tête de havage 26 ne faisant pas partie de la présente invention, elle ne sera
pas non plus décrite ici.
[0072] Il suffira d'indiquer qu'elle comporte, de manière usuelle, un corps 65 et, portée
en porte-à-faux par ce corps 65, une lame de coupe 66 propre à l'exécution de la saignée
20 recherchée.
[0073] En service, c'est-à-dire lors de l'exécution d'une telle saignée 20, le chariot 25
porteur de la tête de havage 26 se déplace d'une des extrémités 33 à l'autre du guide
23, sous la commande de son moteur d'entraînement 43.
[0074] Soit D l'angle que fait avec chacun des rails de guidage 35 que comporte ce guide
23, et donc avec la tangente à la trajectoire qu'impose celui-ci au chariot 25, une
normale N à l'axe Aʹ du corps 40 de ce chariot 25, figure 9.
[0075] Pour une première extrémité 33 du guide 23, figure 9A, cet angle D s'étend d'un premier
côté de la normale N choisie comme repère, tandis que pour l'autre extrémité 33 de
ce guide 23, il s'étend de l'autre extrémité d'une telle normale N, figure 9C, en
s'annulant au droit de la partie médiane 32 dudit guide 23, figure 9B.
[0076] Mais, au cours du déplacement correspondant, seuls pivotent autour de l'axe de leur
fût de liaison 52, les sabots 39 du chariot 25, cependant que le corps 40 de celui-ci
garde, lui, en permanence, tel que schématisé par son axe Aʹ, une même orientation,
cet axe Aʹ demeurant en permanence parallèle à l'axe A de l'ensemble.
[0077] Ainsi, et comme recherché, le chariot 25 peut se déplacer sans risque de coincement
le long de son guide 23 tout en conservant, pour la tête de havage 26 qu'il porte,
la même orientation.
[0078] Certes, les dents de croix de Malte 44 assurant le déplacement du chariot 25 le long
du guide 23 sont l'objet, lors de ce déplacement, d'un glissement par rapport aux
barreaux 45 avec lesquels elles engrènent, mais, ce glissement étant un glissement
axial, parallèlement auxdits barreaux 45, il n'en résulte aucun risque de coincement.
[0079] En outre, ce glissement axial conduit avantageusement à un auto-nettoyage de ces
barreaux 45.
[0080] De même, compte tenu de la courbure des rails de guidage 35 du guide 23, la zone
des galets 49 des sabots 39 du chariot 25 par laquelle ces galets 49 portent sur la
tranche concernée de ces rails de guidage 35 varie le long de leur hauteur au cours
du déplacement du chariot 25.
[0081] C'est la raison pour laquelle, suivant l'invention, leur hauteur est faite supérieure
à celle d'une telle tranche, c'est-à-dire supérieure à l'épaisseur du fer plat convenablement
cintré dont est fait un tel rail de guidage 35.
[0082] Bien entendu, la présente invention ne se limite pas à la forme de réalisation décrite
et représentée, mais englobe toute variante d'exécution.
[0083] En particulier, au lieu d'être disposé, comme décrit et représenté, au-dessus de
son guide, ce qui est rendu possible par la place disponible au-dessus de celui-ci
compte tenu de la grande section travaillée, le chariot porteur de la tête de havage
pourrait être aussi bien disposé au-dessous, à l'intrados de ce guide, notamment dans
le cas où il n'est pas prévu de palan.
[0084] De même, au lieu d'être constitués de simples fûts cylindriques, les fûts de liaison
par lesquels le corps d'un tel chariot est relié à ses sabots pourraient être dotés
d'une rotule.
[0085] Par ailleurs, si, dans la forme de réalisation plus particulièrement décrite et représentée,
le guide mis en oeuvre est cintré en voûte d'une de ses extrémités à l'autre, alors
même que, conjointement, lesdites extrémités vont en convergeant l'une vers l'autre,
l'arc de cercle correspondant s'étendant sur plus de 180°, il n'en est pas nécessairement
ainsi.
[0086] Seule une partie de ce guide pourrait en effet être cintrée en voûte, les extrémités
de celui-ci pouvant au contraire par exemple s'étendre chacune de manière rectiligne,
et/ou la partie ainsi cintrée de ce guide pourrait ne s'étendre que sur moins de 180°
, en étant ou non de contour circulaire, ses extrémités divergeant alors l'une par
rapport à l'autre au lieu de converger l'une vers l'autre.
1. Machine de havage du genre comportant pour l'exécution d'une saignée courbe (20)
dans un front de taille (11), un guide fixe (23) dont une partie au moins est globalement
cintrée en forme de voûte cylindrique, suivant un profil qui est à l'image de celui
de la saignée (20) à exécuter, et un chariot (25) qui, monté mobile sur ledit guide
(23), est propre au support d'une tête de havage (26), ledit guide (23) comportant,
parallèlement l'un à l'autre, deux rails de guidage (36) avec chacun desquels est
en prise ledit chariot (25), caractérisée en ce que le plan (M) suivant lequel s'étend
globalement le guide (23) est oblique par rapport aux génératrices (G) de la voûte
qu'il forme, avec sa partie médiane (32) décalée vers l'avant par rapport à ses extrémités
(33), et en ce que, pour son engagement avec ce guide (23), le chariot (25) comporte,
de manière distincte, d'une part, deux sabots (39), qui, chacun respectivement, sont
en prise avec les deux rails de guidage (35) que comporte ledit guide (23), et, d'autre
part, un corps (40), qui, établi d'un desdits sabots (39) à l'autre, est relié à chacun
de ceux-ci par des moyens rotatifs.
2. Machine de havage suivant la revendication 1, caractérisée en ce que chacun des
sabots (39) du chariot (25) comporte une semelle (48), qui est reliée au corps (40)
par les moyens rotatifs associé, et sur laquelle sont montés rotatifs des galets à
axes parallèles (49) par lesquels elle est apte à enserrer le rail (35) correspondant
suivant deux tranches opposées de celui-ci.
3. Machine de havage suivant la revendication 2, caractérisée en ce que, pour un sabot
(39), il y a, globalement disposés en triangle, d une part, deux galets (49), établis
à distance l'un de l'autre d'un premier côté du rail de guidage (35) concerné, et,
d'autre part, un galet (49) unique établi de l'autre côté dudit rail de guidage (35).
4. Machine de havage suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée
en ce que les moyens rotatifs établis entre le corps (40) du chariot (25) et chacun
des sabots (39) de celui-ci comporte un fût de liaison (52), qui est solidaire de
l'un quelconque des éléments que constituent un tel corps (40) et un tel sabot (39),
et un logement (53) qui est formé dans l'autre desdits éléments et avec lequel est
en prise ledit fût de liaison (52).
5. Machine de havage suivant les revendications 2 et 4, prises conjointement, caractérisée
en ce que le fût de liaison (52) associé à un sabot (39) du chariot (25) est globalement
établi au barycentre des galets (49) d'un tel sabot (39).
6. Machine de havage suivant l'une quelconque des revendications 4, 5, caractérisée
en ce que d'un sabot (39) à l'autre du chariot (25) les fûts de liaison (52) reliant
à ces sabots (39) le corps (40) de ce chariot (25) sont alignés l'un avec l'autre
suivant l'axe (Aʹ) dudit corps (40), parallèlement aux génératrices (G) de la voûte
que forme le guide (23).
7. Machine de havage suivant les revendications 2 et 4, prises conjointement, caractérisée
en ce que l'axe du fût de liaison (52) associé à un sabot (39) du chariot (25) est
globalement parallèle à celui des galets (49) d'un tel sabot (39).
8. Machine de havage suivant l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée
en ce que le guide (23) est cintré en voûte d'une de ses extrémités (33) à l'autre,
alors même que, conjointement, lesdites extrémités (33) vont en convergeant l'une
vers l'autre.
9. Machine de havage suivant l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée
en ce que l'inclinaison (I) du guide (23) est par exemple de l'ordre de 20°.
10. Machine de havage suivant la revendication 2, caractérisée en ce que les galets
(49) des sabots (39) du chariot (25) étant au contact des rails de guidage (35) du
guide (23), par la tranche de ces rails de guidage (35), leur hauteur est supérieure
à celle de cette dernière.