[0001] L'invention a pour objet un laminoir à cylindres déplaçables axialement et couvre
également un procédé de réglage du profil et de répartition d'usure des cylindres
dans un tel laminoir.
[0002] D'une façon générale , un laminoir comprend, à l'intérieur d'une cage de support
,au moins deux cylindres de travail s'appuyant, suivant un plan de serrage, sur au
moins deux cylindres d'appui. Les cylindres sont portés à leurs deux extrémités par
l'intermédiaire de roulements, dans des empoises montées mobiles, parallèlement au
plan de serrage , dans des fenêtres ménagées sur chaque montant de la cage de support
, chaque empoise étant munie de deux faces latérales de guidage coulissant le long
de faces de glissement correspondantes ménagées sur le montant de la cage de part
et d'autre de l'empoise.
[0003] On utilise habituellement des laminoirs dits "quarto" comprenant deux cylindres de
travail s'appuyant chacun sur un cylindre d'appui et des laminoirs dits "sexto" dans
lesquels des cylindres intermédiaires sont interposés entre les cylindres d'appui
et les cylindres de travail. Dans les deux cas, les axes des cylindres sont placés
dans le plan de serrage , généralement vertical, mais on peut aussi appuyer chaque
cylindre de travail sur un plus grand nombre de cylindres intermédiaires et/ou d'appui
placés symétriquement de part et d'autre du plan de serrage.
[0004] Pour contrôler l'épaisseur du produit laminé et notamment obtenir une épaisseur égale
dans le sens transversal à la direction de laminage, on réalise un cambrage ou cintrage
des cylindres de travail et éventuellement des cylin dres intermédiaires au moyen
de dispositifs de cambrage agissant sur les empoises du cylindre correspondant. Généralement
, le dispositif de cambrage est constitué,pour chaque empoise, de deux ensembles de
vérins placés symétriquement de part et d'autre de l'empoise. De plus, chaque partie
d'appui de l'empoise s'appuie sur deux vérins écartés dans le sens axial symétriquement
de part et d'autre du plan médian des roulements de l'empoise de façon que l'effort
de cambrage soit bien réparti sur les roulements.
[0005] La cage du laminoir est symétrique par rapport à un plan médian perpendiculaire au
plan de serrage et qui correspond au plan médian du produit laminé. Normalement les
cylindres sont donc centrés sur ce plan par rapport auquel les empoises sont disposées
symétriquement.
[0006] Toutefois il peut être avantageux de réaliser un déplacement de certains cylindres
parallèlement à leur axe et en sens contraire ou non , afin de satisfaire différents
objectifs tels que la régularité de l'usure des cylindres ou le contrôle de la planéité
ou du profil du produit laminé.
[0007] On conçoit que le déplacement axial des cylindres présente des difficultés lorsque
ceux-ci sont soumis à un effort de cambrage. C'est pourquoi généralement, les deux
opérations sont réalisées séparément, l'effort de cambrage étant supprimé lorsque
l'on effectue un déplacement axial.
[0008] Cependant, il est intéressant, pendant le laminage de combiner les effets de déplacement
axial et du cambrage des cylindres et par conséquent, de pouvoir réaliser le déplacement
axial des cy lindres tout en maintenant le cambrage. En outre le couple de rotation
est généralement appliqué sur une seule paire de cylindres, et le cambrage des cylindres
de travail, correspondants par frottement . Or il est nécessaire que tous les cylindres
restent entraînés à la même vitesse périphérique .
[0009] D'ailleurs, le cambrage des cylindres de travail assure également un effet d'équilibrage
entre les cylindres qu'il est utile de maintenir pendant le réglage axial même lorsque
l'effort de laminage est supprimé.
[0010] L'invention a pour objet un dispositif permettant d'effectuer un déplacement axial
des cylindres sans cesser d'exercer l'effort de cambrage .
[0011] A cet effet, on a déjà proposé d'associer à chaque cylindre déplaçable et à ses empoises
un cadre constitué de deux poutres montées coulissantes axialement sur la cage du
laminoir et sur lesquelles prennent appui les dispositifs de cambrage qui, de la
sorte, se déplacent en même temps que les cylindres, leurs empoises et le cadre .
Cette disposition complique cependant la réalisation du laminoir.
[0012] L'invention a pour objet un nouveau dispositif permettant de réaliser en même temps
le cambrage et le déplacement axial des cylindres de travail ou des cylindres intermédiaires
sans modifier sensiblement la constitution du laminoir . L'invention permet notamment
d'éviter les frottements élevés entre surfaces de guidage susceptibles de perturber
les mouvements de réglage vertical des empoises.
[0013] L'invention s'applique donc a un laminoir à cylindres déplaçables axialement comprenant,
à l'intérieur d'une cage de support au moins deux cylindres de travail s'appuyant
selon un plan de serrage P1, sur au moins deux cylindres d'appui et dont les extrémités
sont portées, par l'intermédiaire de roulements dans des empoises montées coulissantes
dans la cage de support, au moins l'un des cylindres de travail étant associé , d'une
part à des moyens de déplacement dudit cylindre le long de son axe de part et d'autre
d'une position de centrage des cylindres de travail sur le plan médian P2 de la cage
, et d'autre part des moyens de cambrage dudit cylindre comprenant, pour chaque empoise
deux ensembles symétriques d'au moins deux vérins de cambrage écartés l'un de l'autre
dans le sens axial, et agissant respectivement sur des parties d'appui ménagées de
chaque côté de l'empoise , lesdits ensembles de vérins étant placés à l'intérieur
d'un bloc de support solidaire de la cage.
[0014] Conformément à l'invention, chaque ensemble de vérins de cambrage prend appui dans
le sens de l'effort de cambrage sur une pièce de glissement montée coulissante verticalement
entre deux paires de faces de guidage ménagées dans un usinage réalisé à l'intérieur
du bloc de support et respectivement parallèles et perpendiculaires au plan de laminage
P1 et la partie d'appui correspondante de l'empoise prend appui avec possibilité de
glissement sur une face plane et lisse ménagée sur ladite pièce de glissement du
côté opposé au vérin de cambrage .
[0015] De la sorte , on exerce l'effort de cambrage au moyen de vérins fixes prenant appui
à chaque extrémité , d'un côté sur le bloc de support solidaire de la cage et de
l'autre sur une pièce sur laquelle peut glisser l'empoise lors des déplacements axiaux
, cette pièce étant montée coulissante sur le bloc de support dans le sens d'application
de l'effort de cambrage et associée à des moyens d'encastrement permettant de résister
aux effets de renversement dans le sens du déplacement axial des cylindres .
[0016] Dans un mode de réalisation préférentiel , la pièce de glissement comprend des parties
d'appui dans le sens de cambrage de chaque vérin de cambrage , s'étendant horizontalement
au-dessus de chaque vérin et au moins une partie en forme de pied de guidage s'étendant
verticalement en s'engageant entre deux faces écartées de guidage coulissant dudit
pied, perpendiculaires au plan de laminage et ménagées sur deux faces opposées de
l'usinage réalisé à l'intérieur du bloc de support 5.
[0017] Dans le cas le plus courant ou chaque ensemble de cambrage comprend deux vérins écartés
l'un de l'autre et centrés dans un plan parallèle au plan de laminage , la pièce de
glissement a la forme d'un T comportant une partie interne centrale formant le pied
de guidage s'étendant verticalement entre les deux vérins à l'intérieur du bloc de
support et une partie externe formant deux ailes s'étendant horizontalement de part
et d'autre du pied de guidage , chacune au-dessus de l'un desdits vérins.
[0018] Le guidage ainsi réalisé permet de résister aux efforts de renversement résultant
du désaxement des parties d'appui de l'empoise par rapport à la pièce de glissement
lors des déplacements axiaux et , compte-tenu de la longueur du pied de guidage ,
ce dernier s'effectue avec des frottements faibles et ne pénalisant pas les mouvements
verticaux .
[0019] Selon une autre caractéristique particulièrement avantageuse , la pièce de glissement
est montée coulissante entre deux faces de guidage parallèles au plan de laminage
et ménagées dans un second usinage réalisé à l'intérieur du bloc de support et prolongeant
vers l'extérieur l'usinage interne dans lequel s'engage le pied de guidage .
[0020] De préférence, ces deux faces de guidage parallèles au plan de laminage sont écartées
symétriquement de part et d'autre du plan passant par les axes des vérins de cambrage
et la partie d'appui de l'empoise est elle-même centrée dans le même plan dans lequel
passent ainsi l'ensemble des efforts appliqués par le cambrage .
[0021] De la sorte, dans le cas où chaque ensemble de cambrage comprend deux vérins écartés
l'un de l'autre , l'usinage réalisé dans le bloc de support comprend une partie externe
élargie passant au-dessus des deux vérins de cambrage dans laquelle est guidée la
partie externe de la pièce de glissement 7 en forme de T sur laquelle s'appui d'un
côté l'empoise et de l'autre les vérins de cambrage et une partie interne formant
un puits central dans lequel est guidé le pied de guidage de la pièce de glissement
.
[0022] Dans la plupart des cas, l'effet d'encastrement du pied de guidage permet de réaliser
en même temps le déplacement axial et le cambrage des cylindres de travail en s'opposant
au moment de renversement qui résulte du décalage du plan médian du roulement par
rapport au plan de symétrie des deux paires de vérins de cambrage . Cependant , si
ce décalage devient trop important, il se traduit par des frottements qui peuvent
s'opposer au coulissement de la pièce de glissement .
[0023] Dans ce cas, selon une autre modalité de l'invention , il est intéressant d'appliquer
des pressions différentes sur les deux vérins de chaque paire en tenant compte du
décalage axial du cylindre de façon à annuler la somme des moments de renversement
s'exercant sur la pièce de glissement et en réduisant ainsi au minimum les frottements
de guidage de cette pièce .
[0024] Dans ce but , on mesure à chaque instant le décalage du cylindre de travail par rapport
à la position de centrage sur le plan médian du produit et l'on règle en permanence,
pour chaque empoise, la pression individuelle exercée par chaque vérin en fonction
du décalage mesuré de telle sorte que, pour chaque pièce de glissement le moment résultant
de la somme des moments de chaque vérin de cambrage et de celui de la réaction de
l'empoise soit nul.
[0025] De façon avantageuse, les deux empoises de chaque cylindre déplaçable étant associées
chacune à deux ensembles symétriques de vérins de cambrage, disposés de part et d'autre
du plan de laminage, les vérins placés respectivement, dans chacun des ensembles,
dans les mêmes positions relatives par rapport au plan médian de leur roulement respectif
sont reliés en parallèle à une même branche d'un circuit commun d'alimentation en
fluide sous pression comprenant autant de branches que de vérins dans chaque ensemble,
chaque branche étant munie d'un moyen de réglage individuel de la pression du fluide
avec maintien de débits égaux dans toutes les branches.
[0026] Les moyens de réglage individuel des pressions dans les vérins comprennent, sur chaque
branche du circuit d'alimentation, une servo-valve pilotée par un moyen de calcul
des corrections à apporter aux pressions en fonction du décalage mesuré et affiché
sur le moyen de calcul et des positions respectives des vérins alimentés par la branche
considérée.
[0027] Selon une autre caractéristique particulièrement avantageuse de l'invention,chaque
empoise peut être associée à des moyens de cambrage positif comprenant chacun au
moins deux vérins. Ces ensembles de vérins sont ménagés dans des blocs hydrauliques
placés de part et d'autre du plan de serrage , dans les fenêtres de la cage; chaque
bloc est constitué d'une pièce de support massive comprenant une partie centrale usinée
pour recevoir les pièces en forme de T sur lesquelles s'appuient les oreilles d'appui
de l'empoise, celles-ci étant munies chacune d'une face de glissement continu parallèle
à l'axe de glissement.
[0028] D'autres particularités et d'autres avantages de l'invention apparaîtront dans la
description suivante d'un mode de réalisation particulier, donné à titre d'exemple
et représenté sur les dessins annexés.
La figure 1 représente schématiquement,en perspective, la disposition d'un laminoir
quarto à cylindres déplaçables .
La figure 2 est une vue partielle de dessus-d'un cylindre de travail et de ses moyens
de déplacement.
La figure 3 est une vue partielle de la cage du laminoir montrant les deux cylindres
de travail et les dispositifs de cambrage, en coupe par un plan parallèle au plan
de laminage et passant par les axes d'un jeu de vérins de cambrage dans une réalisation
utilisant des poutres continues traversant la cage et ayant des extrémités en forme
de T.
La figure 4 est une vue partielle des dispositifs de cambrage, en coupe par un plan
parallèle au plan de laminage et passant par les axes d'un jeu de vérins de cambrage
dans la réalisation utilisant des pièces intermédiaires séparées en forme de T.
La figure 5 montre la section particulière de ces pièces en coupe par un plan transversal,les
empoises étant écartées l'une de l'autre.
La figure 6 est une vue des empoises des deux cylindres de travail et des dispositifs
de cambrage en coupe par un plan perpendiculaire au plan de laminage et passant par
les axes des vérins de cambrage.
La figure 7 donne un schéma hydraulique du dispositif d'équilibrage dans un mode de
réalisation plus perfectionné.
[0029] Sur la figure 1,on a représenté schématiquement un laminoir quarto comprenant deux
cylindres de travail (1) et (1ʹ) et deux cylindres d'appui (2) et (2ʹ).Les axes des
cylindres sont parallèles et disposés le long d'un plan de serrage P1 passant par
les génératrices de contact.
[0030] Le produit laminé 20 passe entre les cylindres de travail (1) et (1ʹ) et son plan
médian correspond sensiblement au plan transversal de symétrie P2 de l'ensemble
de la cage de laminoir et notamment des cylindres d'appui (2) et (2ʹ). Normalement,
les cylindres sont tous alignés et centrés sur le même plan médian P2. Cependant,
pour les raisons indiquées plus haut les cylindres de travail (1) et (1ʹ) peuvent
être déplacés axialement par rapport à la position de centrage de telle sorte que
leur plan de symétrie transversal respectif se trouve décalé d'un côté ou de l'autre
par rapport au plan médian P2. A cet effet, on applique sur les cylindres de travail
(1) et (1ʹ) un effort de déplacement axial F1 dans un sens ou dans l'autre .
[0031] D'autre part, selon une autre disposition connue , des efforts de cambrage F2 sont
appliqués sur les extrémités des arbres des cylindres de travail (1) et (1ʹ) , par
l'intermédiaire de leurs empoises de façon à réaliser un cambrage du cylindre correspondant.
[0032] Grâce aux dispositions selon l'invention, les cylindres de travail (1) et (1ʹ) peuvent
être soumis en même temps à un effort de déplacement axial F1 et aux efforts de cambrage
F2.
[0033] Sur la figure 2,on a représenté une extrémité d'un cylindre de travail avec une empoise
, et un dispositif de déplacement axial.Le cylindre de travail (1) est muni à ses
deux extrémités de tourillons centrés, par l'intermédiaire de roulements , à l'intérieur
d'empoises (3) formant corps de palier et montées coulissantes,parallèlement au plan
de serrage P1, dans des fenêtres (40) ménagées dans les deux montants (4) de la cage
de laminoir.
[0034] A cet effet , comme on l'a représenté sur la figure 5,chaque empoise (3) du cylindre
de travail 1 est munie de faces de glissement (31) parallèles au plan de serrage
P1 et qui peuvent coulisser le long de faces correspondantes (51) ménagées vers l'intérieur
sur des blocs de support (5) fixées dans les fenêtres (40) de la cage (4) du laminoir.
[0035] De la sorte, chaque empoise (3) guidée entre les deux faces verticales (51) peut
se déplacer selon deux directions , d'une part verticalement sous l'action du dispositif
de cambrage et d'autre part parallèlement à l'axe (10) du cylindre sous l'action du
dispositif de réglage axial.
[0036] On connaît différents dispositifs de déplacement axial des cylindres qui ne constituent
pas l'objet de l'invention et qu'il n'est donc pas utile de décrire en détail .
[0037] D'une façon générale, l'effort de déplacement axial qui est appliqué sur l'une des
empoises doit s'exercer exactement dans l'axe du cylindre et , à cet effet, on peut
utiliser , par exemple, un vérin unique prenant appui sur un palonnier permettant
d'appliquer l'effort de déplacement axial sur les deux côtés de l'empoise .
[0038] Cependant , si le cylindre déplacé est un cylindre moteur , on peut aussi, comme
on l'a représenté sur la figure 2 , utiliser des vérins de déplacement (42) alimentés
en synchronisme et placés symétriquement de part et d'autre du moyen (43) d'entraînement
en rotation du cylindre (1),l'empoise (3)étant munie, de chaque côté de l'axe (10),de
pattes d'accrochage (35) qui s'engagent dans des têtes d'accrochage correspondantes
solidaires de la tige de chaque vérin (42). Cet accrochage peut avantageusement se
réaliser de façon amovible par déplacement latéral du vérin de déplacement (42) comme
on l'a représenté sur la figure 2 pour le vérin de droite .
[0039] D'autre part, chaque empoise (3) d'un cylindre (1) est solidarisée avec ce dernier
dans le sens axial par l'intermédiaire d'une coiffe (13) de fermeture de la cage du
roulement , ce dernier étant réalisé de façon à pouvoir encaisser des efforts axiaux
, par exemple des roulements coniques De la sorte , l'effort de déplacement axial
appliqué par les vérins (42) sur l'une des empoises (3) est transmis au cylindre
de travail et à la seconde empoise placée à l'autre extrémité de ce dernier .
[0040] Chaque empoise (3) est d'autre part associée à un ensemble de cambrage qui, comme
on l'a représenté schématiquement sur la figure 6, est constitué généralement de
deux paires de vérins (6ª, 66ª) et (6
b, 66
b )placés respectivement de part et d'autre du plan de serrage P1 sur lequel est centré
l'axe du cylindre 1.
[0041] On sait que l'on peut réaliser, soit un cambrage dit "positif" dans lequel les empoises
opposées des deux cylindres de travail s'écartent l'une de l'autre, soit un cambrage
"négatif" pour lequel les empoises opposées se rapprochent . Cependant, il faut généralement
s'opposer au rapprochement des empoises qui entraîne un écrasement des bords de
la tôle par rapport à la partie centrale et c'est pourquoi, dans le cas le plus courant
représenté sur les figures , on réalise seulement un cambrage positif c'est-à-dire
dans le sens d'écartement des empoises par rapport au plan de passage de la tôle ,
selon les flèches F₂ de la figure 1 .
[0042] A cet effet, comme on le voit sur la figure 6 chaque empoise 3 est prolongée au-delà
des faces de glissement (31) par des parties d'appui (32) en forme d'oreilles qui
s'étendent au-dessus du bloc de support (5) dans lequel sont logés les vérins de cambrage
(6). Cependant,l'effort de cambrage n'est pas appliqué directement sur les empoises
(3) ,mais sur des pièces intermédiaires (7) qui sont interposées entre les vérins
de cambrage (6) et les parties d'appui correspondantes (32).
[0043] Chaque bloc de support (5) est commun pour les deux cylindres de travail (1) et (1ʹ)
et comprend, à chaque extrémité , en haut et en bas , un évidement transversal (52)
limité par deux faces espacées (54) parallèles au plan de serrage . Chaque pièce
intermédiaire (7) est munie d'une partie horizontale externe (70) logée dans l'évidement
(52) et guidée en translation le long de faces de glissements correspondantes sur
les deux faces opposées (54) du logement (52).
[0044] De préférence,chaque pièce intermédiaire (7) a la forme d'un T, la partie externe
(70) formant deux ailes horizontales (75) qui s'étendent symétriquement de part et
d'autre d'une partie centrale verticale (73) centrée dans le plan médian P3 du bloc
de support (5) perpendiculaire au plan de serrage P1 c'est-à-dire le plan vertical
de symétrie des deux paires de vérins de cambrage dans lequel est centrée l'empoise
(3) de chacun des deux cylindres de travail (1 et 1ʹ) lorsque ces derniers sont eux-mêmes
alignés et centrés sur le plan médian P2 de la cage.
[0045] Les deux vérins de cambrage (6ª , 66ª ) symétriques par rapport au plan P3, sont
constitués chacun par un piston (62) monté coulissant verticalement dans un alésage
(67) ménagé dans le bloc de support (5).
[0046] La partie centrale verticale (73) de la pièce intermédiaire (7) s'étend verticalement
entre les deux vérins (6ª, 66ª ) et s'engage dans un usinage (53) formant un puit
central ménagé dans le bloc de support (5) entre les alésages (67) des deux vérins
(6a, 66ª) et qui prolonge l'évidement transversal (52) dans lequel s'étendent les
deux ailes (75) de la pièce intermédiaire (7) pour passer au-dessus des deux vérins
(6ª, 66ª).
[0047] La pièce centrale (73) constitue un pied de guidage de la pièce intermédiaire (7)
monté coulissant verticalement entre deux faces de guidage (55) parallèles au plan
P3 et écartées symétriquement de part et d'autre de celui-ci et qui constituent
les deux faces opposées de l'usinage central (53).
[0048] La même disposition est adoptée pour les vérins (6ʹª , 66ʹª ) de cambrage du cylindre
inférieur (1ʹ). Le bloc de support (5) qui est commun pour les deux cylindres de
travail (1 et 1ʹ) est donc symétrique, d'une part ,par rapport au plan vertical P3
et d'autre part, par rapport à un plan horizontal .
[0049] Pour réaliser les ensembles de cambrage (6 et 6ʹ ) associés aux deux cylindres ,
on ménage donc dans le bloc (5) , de chaque côté du plan de symétrie P3 , deux alésages
(67 et 67ʹ) séparés par une cloison centrale (68) et s'ouvrant dans les évidements
transversaux (52 , 52ʹ) ménagés sur les deux faces ,respectivement supérieure et inférieure
,du bloc (5) et dans lesquels s'engagent les parties supérieures (70, 70ʹ) des deux
pièces intermédiaires (7, 7ʹ) sur lesquelles s'appuient respectivement les empoises
(3 et 3ʹ) des deux cylindres de travail (1 et 1ʹ).Chaque alésage (67) est fermé de
façon étanche par une cloison (63) qui constitue le fond de l'évidement transversal
(52) et limite la chambre du vérin (6) fermée, du côté opposé, par la cloison 68 et
à l'intérieur de laquelle coulisse le piston (61) prolongé par une tige (62) qui traverse
la cloison (63) pour s'appuyer sur l'aile correspondante (75) de la pièce intermédiaire
(7).
[0050] Les deux paires de vérins (6ª, 66ª ) (6ʹª, 66ʹa) ainsi ménagés sur les deux faces
du bloc de support (5) peuvent être alimentés par des circuits hydrauliques tels
que représentés sur la figure 7 , la pièce de support (5) constituant ainsi un véritable
bloc hydraulique fixe .
[0051] Par ailleurs, l'oreille d'appui (32) de l'empoise (3) prend appui , par l'intermédiaire
d'un grain de poussée (33) sur une face lisse (76) ménagée sur la partie externe (70)
de la pièce intermédiaire (7) et le long de laquelle le grain de poussée (33) peut
donc glisser de façon continue en suivant les déplacements axiaux du cylindre 1 .
[0052] Le grain de poussée (33) est placé dans le plan de symétrie transversal de l'empoise
(3) et est donc centré dans le plan P3 dans la position représentée sur la figure
4 pour laquelle les cylindres de travail (1) et (1ʹ) sont alignés et centrés dans
le plan médian P2 de la cage .
[0053] Du fait que le bloc de support (5) est commun pour les deux systèmes de cambrage
(6 et 6ʹ) des deux cylindres de travail (1 et 1ʹ) , les parties centrales formant
pied de guidage (73, 73ʹ) des deux pièces intermédiaires (7, 7ʹ) s'engagent dans un
même usinage (53) qui traverse complètement le bloc de support (5), dans l'axe de
celui-ci , en reliant entre eux les évidements transversaux (52 et 52ʹ) et en passant
entre les chambres des quatre vérins de cambrage.
[0054] Comme on l'a représenté sur la figure 5 , le pied de guidage (73) de chaque pièce
intermédiaire (7, 7ʹ) est muni , à son extrémité opposée à la partie externe (70),
d'une échancrure en forme de L qui ménage une partie amincie (74) décalée latéralement
de sorte que les deux pieds de guidage (73, 73ʹ) peuvent se chevaucher dans la partie
médiane de l'usinage central (53). De la sorte , chaque pied de guidage (73, 73ʹ)
peut être guidé pratiquement tout le long des faces de guidage (55) ménagées sur toute
la hauteur de l'usinage central (53).
[0055] Par ailleurs, dans le sens axial, les deux parties d'appui (33) de chaque empoise
sont également centrées dans des plans de poussée P4 parallèles au plan de serrage
P1 et passant par les axes des deux vérins de cambrage correspondants.
[0056] Comme on le voit sur la figure 5, les plans de poussée P4 , Pʹ4 des deux ensembles
de cambrage associés aux empoises (3 et 3ʹ) et placés dans un même bloc de support
5 sont décalés de part et d'autre du plan de symétrie du bloc de support 5 sur lequel
est centré l'usinage (53) .
[0057] Lorsque, au moyen des vérins (42), on commande un déplacement axial de l'un des cylindres
, par exemple le cylindre de travail (1), le grain de poussée (33) correspondant glisse
sur la face lisse (76) de la pièce intermédiaire (7) d'un côté ou de l'autre du plan
de symétrie P3 . Si , en meme temps , on exerce un effort de cambrage sur le cylindre,
chaque pièce de glissement (7) se déplace verticalement grâce à son pied de guidage
(73) qui s'oppose au moment de renversement résultant du décalage du grain de poussée
(33) par rapport au plan de symétrie des efforts exercés par les vérins.
[0058] L'invention permet donc de réaliser en même temps le réglage axial et le cambrage
d'un cylindre de travail et, si les déplacements axiaux restent réduits, comme c'est
le cas le plus souvent, le moment de renversement de la pièce intermédiaire (7) qui
en résulte peut être encaissé facilement par l'effet d'encastrement du pied de guidage
(7) .
[0059] On évite ainsi d'augmenter les pressions sur les surfaces de guidage vertical qui
pourraient augmenter les frottements et pénaliser les performances de la régulation
d'épaisseur.
[0060] Toutefois, si l'on désire effectuer des déplacements axiaux plus importants le moment
de renversement qui en résulte peut se traduire par des efforts de frottement excessifs
susceptibles de perturber le déplacement de l'empoise . Il est alors préférable d'adjoindre
à l'effet d'encastrement du pied de guidage d'autres dispositions permettant de réduire
les frottements en équilibrant les efforts appliqués.
[0061] Divers moyens peuvent être employés à cet effet .
[0062] C'est ainsi que, dans le mode de réalisation représenté sur la figure 3, les pièces
intermédiaires (7) et (7ª) correspondant aux deux empoises (3) et (3ª) de chaque
cylindre (1) et qui sont placées au même niveau par rapport à l'axe du cylindre, sont
solidaires d'une poutre (77) s'étendant le long du cylindre, parallèlement à son axe.
Cette poutre (77) peut être dimensionnée de façon à encaisser les moments de renversement
des pièces (7) et (7a) dus au déplacement des empoises (3) et (3a).
[0063] Cette disposition simple peut cependant présenter un inconvénient dans la mesure
où les quatre poutres (77) s'étendent entre les deux montants de la cage, à proximité
des cylindres de travail, c'est-à-dire dans un espace que l'on a intérêt à dégager
.
[0064] C'est pourquoi, dans un mode de réalisation préférentiel, on réalise un équiligrage
des efforts appliqués par les vérins de cambrage en fonction de la position de l'empoise
correspondante .
[0065] Selon l'une des caractéristiques essentielles de l'invention, on mesure le décalage
du cylindre déplacé (1) par rapport au plan médian P2 de la cage au moyen d'un capteur
de déplacement (44) constitué de deux parties coulissant l'une par rapport à l'autre
, fixées, par exemple sur les deux parties de l'un des vérins (42) et fournissant
un signal analogique ou digital proportionnel au décalage du cylindre de travail par
rapport à la position de centrage dans le plan médian P2 et de signe correspondant
au sens du décalage . Ce signal est utilisé pour l'équilibrage des pressions dans
les vérins de cambrage grâce à un dis positif (8) représenté schématiquement sur
la figure 7.
[0066] Sur cette figure, on a représenté à titre d'exemple un cylindre déplaçable (1) et
ses deux dispositifs de cambrage constitués chacun de deux ensembles de vérins placés
dans des blocs hydrauliques (5a, 5b, 5ʹc, 5ʹd) chaque ensemble comprenant deux vérins
(6a, 66ª), (6b, 66b), (6ʹa, 66ʹa) (6ʹb, 66ʹb).
[0067] Par convention, la référence 6 est attribuée aux vérins de cambrage , placés du côté
du cylindre , c'est-à-dire vers l'intérieur de la cage et la référence 66 aux vérins
placés vers l'extérieur .
[0068] Les quatre vérins associés à chaque empoise sont disposés de la façon décrite précédemment
et sont centrés dans deux plans transversaux R3 et R4 écartés l'un de l'autre d'une
distance e.
[0069] Les blocs hydrauliques (5a, 5b) et (5c, 5d) des deux empoises sont reliés par un
circuit unique d'alimentation (80) à une source de fluide sous pression non représentée
mais le circuit (80) se divise en deux branches (81) et (82) permettant d'alimenter
à la même pression les vérins placés du même côté de l'empoise dans le sens de déplacement
axial. La branche (81) alimente donc en parallèle les vérins (6ª, 6
b, ) et (66
c,66
d )des deux files R3 et Rʹ4 placées sur la droite sur la figure 7 alors que la branche
82 alimente en parallèle les vérins (66ª, 66
b, ) et (6
c , 6
d ) des deux files R4 et Rʹ3 placées sur la gauche .
[0070] Le circuit hydraulique est prévu pour que , quelles que soient les pressions ,tous
les vérins soient alimentés avec un même débit de façon à déterminer des déplacements
égaux à la même vitesse.
[0071] Chaque branche (81), (82) du circuit d'alimentation (8) est munie d'un régulateur
de pression (83) qui, en fonction des signaux reçus sur son entrée (84) règle la pression
dans le circuit correspondant mais en y maintenant un débit constant.
[0072] Chaque cylindre (1) est associé à un capteur (44) des déplacements axiaux fournissant
un signal analogique ou digital proportionnel au déplacement et qui est appliqué
sur une unité de calcul (85) .
[0073] A partir des signaux reçus, celle-ci élabore les consignes de pression S1 et S2 appliquées
aux entrées (84) des régulateurs de pression (83) des deux branches (81) et (82) en
fonction d'une loi programmée à l'avance permettant d'assurer une répartition des
pressions P1 et p2 telle que la somme des moments résultants des efforts de poussée
appliqués par les vérins de cambrage dans les plans P4 et de la réaction de la partie
d'appui 32 de l'empoise correspondante sur la pièce en forme de T soit nulle . De
la sorte,même en position de centrage des cylindres (1) dans le plan médian P2 de
la cage , les deux files de vérins R3 et R4 peuvent ne pas être symétriques par rapport
au plan médian P5 du roulement de l'empoise et ceci permet de disposer les vérins
de la façon la plus adéquate à l'intérieur des blocs hydrauliques (5) dont le plan
de symétrie ne coïncide pas obligatoirement avec celui du roulement.
[0074] Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux détails du mode de réalisation qui
vient d'être décrit, des variantes pouvant être imaginées en employant notamment des
moyens équivalents sans s'écarter du cadre de protection défini par les revendications
.
[0075] En particulier, les différents organes utilisés pour l'équilibrage des pressions
pourraient être remplacés par des moyens remplissant les mêmes fonctions , ces moyens
pouvant être hydrauliques, électriques ou même mécaniques (came, bras de levier,
etc...) . D'une façon générale, toute technologie de mesure des déplacements, de calcul
des corrections et d'équilibrage des pressions peut être utilisée pour obtenir le
résultat recherché.
[0076] On notera aussi que, comme on l'a indiqué sur la partie gauche de la figure 6, les
dispositifs fixes de cambrage selon l'invention peuvent s'adapter à différents diamètres
de cylindres et/ou s'adapter à une variation du diamètre due à l'usure, dans la
limite de la course des vérins.
[0077] Enfin, on a décrit l'invention dans le cas d'un laminoir avec cambrage positif seul
mais les mêmes dispositions pourraient être utilisées pour réaliser le cambrage de
chaque cylindre dans les deux sens positif et négatif .
[0078] Sans modifier sensiblement le mode de réalisation précédemment décrit, il suffirait,
par exemple, d'utiliser des vérins à double effet dont les tiges seraient fixées
aux oreilles d'appui des empoises pour agir dans un sens ou dans l'autre.
[0079] Mais on pourrait aussi, dans une autre disposition, utiliser des vérins à simple
effet placés par paires de part et d'autre de la partie d'appui de l'empoise, chaque
paire de vérins étant associée à une pièce de glissement en T.
[0080] Les signes de référence insérés après les caractéristiques techniques mentionnées
dans les revendications, ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières,
et n'en limitent aucunement la portée.
1.Laminoir à cylindres déplaçables axialement comprenant, à l'intérieur d'une cage
de support (4), au moins deux cylindres de travail (1,1ʹ) s'appuyant selon un plan
de serrage P1, sur au moins deux cylindres d'appui (2,2ʹ) et dont les extrémités sont
portées, par l'intermédiaire de roulements dans des empoises (3,3ʹ) montées coulissantes
dans la cage de support, parallèlement au plan de serrage , au moins l'un des cylindres
de travail (1) étant associé, d'une part à des moyens (42) de déplacement dudit cylindre
(1) le long de son axe (10) de part et d'autre d'une position de centrage des cylindres
de travail sur le plan médian P2 de la cage (4) et d'autre part des moyens (6) de
cambrage dudit cylindre (1) comprenant, pour chaque empoise (3) deux ensembles symétriques
d'au moins deux vérins de cambrage (6) écartés l'un de l'autre dans le sens axial,
et agissant respectivement sur des parties d'appui (32) ménagées de chaque côté de
l'empoise (3) ,lesdits ensembles de vérins étant placés à l'intérieur d'un bloc de
support (5) solidaire de la cage,
caractérisé par le fait que chaque ensemble (6) de vérins de cambrage prend appui
dans le sens de l'effort de cambrage sur une pièce de glissement (7) montée coulissante
verticalement entre deux paires de faces de guidage (54) (55) respectivement parallèles,
et perpendiculaires au plan de serrage (P1), ménagées dans un usinage (52) (53) réalisé
à l'intérieur du bloc de support (5) et que la partie d'appui (32) correspondante
de l'empoise (3) prend appui avec possibilité de glissement sur une face plane et
lisse (76) ména gée sur ladite pièce de glissement (7) du côté opposé aux vérins
de cambrage (6) et parallèle à l'axe du cylindre (1).
2. Laminoir selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la pièce de glissement
(7) comprend des parties (75) d'appui, dans le sens du cambrage, de chaque vérin de
cambrage (6) s'étendant horizontalement au-dessus de chaque vérin (6) et au moins
une partie de guidage (73) en forme de pied s'étendant verticalement en s'engageant
entre deux faces écartées (55) de guidage coulissant dudit pied (73) , perpendiculaires
au plan de serrage (P1) et ménagées sur deux faces opposées de l'usinage (53 ) réalisé
à l'intérieur du bloc de support (5).
3.Laminoir selon la revendication 2, caractérisé par le fait que, chaque ensemble
de cambrage (6) comprenant deux vérins (6,66) écartés l'un de l'autre et centrés
dans un plan (P4) parallèle au plan de laminage (P1) , la pièce de glissement (7)
a la forme d'un T comportant une partie centrale (73) formant le pied de guidage à
l'intérieur du bloc de support (5) s'étendant verticalement entre les deux vérins
( 6, 66), et une partie externe élargie (70) formant deux ailes (75)s'étendant horizontalement
de part et d'autre du pied (73) , chacune au-dessus de l'un desdits vérins ( 6 ) et
( 66 ).
4.Laminoir selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que les deux
faces de guidage (54) ménagées dans le bloc de support (5) parallèlement au plan de
serrage (P1) sont écartées symétriquement de part et d'autre d'un plan de poussée
(P4) passant par les axes des vérins de cambrage (6) et dans lequel est également
centrée la partie d'appui (32) de l'empoise (3) , l'ensemble des efforts appliqués
pour le cambrage passant ainsi dans ledit plan de poussée (P4).
5.Laminoir selon l'ensemble des revendications 3 et 4 , caractérisé par le fait que
l'usinage réalisé dans le bloc de support (5) comprend une partie transversale (52)
passant au-dessus des deux vérins de cambrage (6) et dans lequel est guidée la partie
externe élargie (70) comprenant les deux ailes (75) de la pièce de glissement (7)
en forme de T et une partie centrale (53) formant un puits dans lequel est guidée
la partie interne formant le pied (73) de guidage de la pièce de glissement (7).
6.Laminoir selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que,
dans chaque montant (4) de la cage du laminoir, les ensembles de cambrage (6) (6ʹ)
des deux cylindres de travail (1) (1ʹ) sont montés dans un bloc de support unique
(5) comprenant, sur ses deux faces opposées , deux évidements transversaux (52) (52ʹ)
reliés par un usinage central unique (53) passant entre des vérins de cambrage (6)
(6ʹ).
7.Laminoir selon la revendication 6, caractérisé par le fait que le pied de guidage
(73) de chaque pièce de glissement (7) forme, du côté de l'empoise (3) correspondante,
une tête d'encastrement de largeur suffisante pour encaisser les effets de renversement
de la pièce de glissement (7) pendant le cambrage et que son extrémité interne, du
côté opposé à l'empoise (3) présente , en section droite par un plan parallèle au
plan de laminage (P1), une échancrure en forme de L ménageant une partie amincie (74)
décalée latéralement par rapport au plan de poussée (P4) de façon que les deux parties
amincies (74,74ʹ) des deux pièces de glissement (7) et (7ʹ) associées respectivement
aux deux cylindres de travail (1) (1ʹ) se chevauchent dans la partie centrale de l'usinage
unique (53) ménagé au centre du bloc de support (5).
8.Laminoir selon l'une des revendications 5, 6 et 7, caractérisé par le fait que les
deux plans de poussée (P4)(Pʹ4)des ensembles de cambrage (6) (6ʹ) associés respectivement
aux deux cylindres de travail (1) (1ʹ) sont décalés latéralement de part et d'autre
du plan médian de l'usinage central (53) du bloc de support (5).
9.Laminoir selon l'une des revendications précédentes , caractérisé par le fait qu'il
comprend un dispositif d'équilibrage (10) des vérins de cambrage (6) comprenant un
moyen (44) de mesure du déplacement du cylindre (1) considéré,par rapport à la position
de centrage et des moyens (83) de réglage individuel, à chaque instant de la pression
exercée sur chaque vérin de cambrage (6), en fonction du décalage mesuré et de la
position du vérin (6) considéré par rapport au plan médian de la pièce de glissement
(7) de telle sorte que la somme des moments résultant de l'application des forces
de cambrage et du moment de la réaction de l'empoise sur la pièce de glissement(7)
soit nulle .
10. Laminoir selon l'une des revendications 1 à 9 ,caractérisé par le fait que les
pièces de glissement (7,7ª) des deux empoises (3, 3ª) d'un même cylindre (1) placées
au même niveau par rapport à l'axe du cylindre (1),sont ménagées aux deux extrémités
d'une poutre continue (77) s'étendant parallèlement à l'axe du cylindre (1) entre
les deux montants correspondants de la cage (4).
11.Laminoir selon la revendication 9, caractérisé en ce que les deux empoises (3)(3a)
de chaque cylindre étant associées chacune à deux ensembles symétriques de vérins
de cambrage, disposés de part et d'autre du plan de serrage P1,les vérins(6a et 6b)(66c
et 66d) placés respectivement, dans chacun des ensembles, dans les mêmes positions
relatives par rapport au plan médian P5 de leurs roulements respectifs sont reliés
en parallèle à une même branche (81) (82) d'un circuit commun (80) d'alimentation
en fluide sous pression comprenant autant de branches que de vérins (6,66)dans chaque
ensemble,chaque branche étant munie d'un moyen (83) de réglage individuel de la
pression du fluide, avec maintien de débits égaux dans toutes les branches.
12. Laminoir selon la revendication 11 ,caractérisé en ce que les moyens de réglage
individuel des pressions dans les vérins comprennent, une servo-valve (83) sur chaque
branche (81) (82)du circuit d'alimentation,lesdites servo-valves étant pilotées par
un moyen (85) de calcul, à partir d'une loi programmée de corrections à apporter
aux pressions en fonction du décalage mesuré et affiché par le moyen de calcul et
des positions respectives des vérins alimentés par la branche considérée pour assurer
une répartition correcte de l'effort de pression.
13. Procédé de réglage du profil de cylindres déplaçables axialement dans un laminoir
comprenant à l'intérieur d'une cage de support (4) au moins deux cylindres de travail
(1,1ʹ) s'appuyant, suivant un plan de laminage P1,sur au moins deux cylindres d'appui
(2,2ʹ), et dont les extrémités sont portées, par l'intermédiaire de roulement , dans
des empoises (3) montées mobiles dans la cage de support (4), parallèlement à un plan
de serrage P1,procédé dans lequel on réalise simultanément, d'une part un déplacement
axial d'au moins un cylindre de travail (1) par rapport à une position de centrage
pour laquelle les deux cylindres de travail (1,1ʹ)sont symétriques par rapport au
plan médian P2 de la cage (4) et d'autre part un cambrage du cylindre déplacé par
application sur ses extrémités d'un effort de cambrage, ledit effort étant exercé
sur chaque empoise (3) par deux ensembles d'au moins deux vérins de cambrage écartés
axialement,caractérisé par le fait que l'on exerce l'effort de cambrage au moyen de
vérins fixes prenant appui, d'un côté sur un bloc de support (5) solidaire de la cage
(4) et de l'autre sur une pièce intermédiaire (7) maintenue guidée de façon coulissante
sur le bloc de support (5) dans le sens d'application de l'effort de cambrage, de
façon à résister aux effets de renversement dans le sens du déplacement axial des
cylindres, ladite pièce étant munie du côté de l'empoise (5) correspondante d'une
surface de glissement (76)sur laquelle glisse la partie d'appui (32) de l'empoise
(3) en cas de déplacement axial du cylindre correspondant .
14. Procédé selon la revendication 13 , caractérisé par le fait que, pour réaliser
le cambrage du cylindre déplaçable par rapport à la position de centrage, l'on règle
en permanence pour chaque empoise (3) la pression individuelle exercée par chaque
vérin (6,6ʹ) en fonction du décalage mesuré et de la position au même instant du
vérin considéré (6,6ʹ) par rapport au plan médian de la pièce de glissement (7), de
telle sorte que la somme des moments résultants de l'application des forces de cambrage
et du moment de la réaction de l'empoise sur la pièce de glissement (7) soit nulle
.
15. Laminoir à cylindres déplaçables axialement comprenant, à l'intérieur d'une cage
de support (4), au moins deux cylindres de travail (1,1ʹ) s'appuyant selon un plan
de laminage P1, sur au moins deux cylindres d'appui (2,2ʹ) et dont les extrémités
sont portées, par l'intermédiaire de roulements dans des empoises (3,3ʹ) susceptibles
d'être déplacées, dans la cage de support, parallèlement au plan de serrage P1, au
moins l'un des cylindres de travail (1) étant associé, d'une part à des moyens (42)
de déplacement dudit cylindre (1) le long de son axe (10) de part et d'autre d'une
position de centrage des cylindres de travail sur le plan médian P2 du produit laminé
(20), et d'autre part des moyens (6) de cambrage dudit cylindre (1) comprenant, pour
chaque empoise (3) deux ensembles symétriques d'au moins deux vérins de cambrage
(6,6ʹ) écartés l'un de l'autre dans le sens axial, caractérisé par le fait que les
vérins de cambrage (6) de chaque empoise sont montés sur un support fixe solidaire
(5)de la cage, que ces vérins sont alimentés à l'aide d'une pression hydraulique
commune et que ces vérins prennent appui dans le sens de l'effort de cambrage sur
des pièces de glissement (7,7ʹ) en forme de T, que la partie formant le pied du T
est ménagée de façon à permettre un guidage en translation,dans le sens vertical,
le long d'un usinage (53) réa lisé dans les mêmes blocs (5) qui contiennent déjà
les vérins de cambrage, que les empoises des cylindres de travail s'appuient chacune
sur une pièce (7) recevant par là l'effort de cambrage et peuvent se déplacer sur
ces pièces en glissant lorsque l'on veut déplacer axialement les cylindres et que
le guidage dans le plan vertical des pièces de glissement (7) est réalisé à l'aide
d'un système à faible coefficient de frottement du type à roulement ou du type à supports
hydrostatiques afin de permettre un fonctionnement du système engendrant peu de perte
par frottement dans le plan vertical.
16. Laminoir suivant l'une des revendications précédentes caractérisé par le fait
qu'il est du type sexto et que l'effort de cambrage et le mouvement de déplacement
s'appliquent aux cylindres intermédiaires.
17. Laminoir suivant l'une des revendications 1 à 15,caractérisé par le fait qu'il
est du type sexto et que l'effort de cambrage et le mouvement de déplacement s'appliquent
aux cylindres de travail.