(19)
(11) EP 0 283 342 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
21.09.1988  Bulletin  1988/38

(21) Numéro de dépôt: 88400372.4

(22) Date de dépôt:  18.02.1988
(51) Int. Cl.4B21B 29/00, B21B 31/18
(84) Etats contractants désignés:
BE DE ES GB IT NL

(30) Priorité: 27.02.1987 FR 8702706

(71) Demandeur: CLECIM
F-92402 Courbevoie Cédex (FR)

(72) Inventeur:
  • Giacomoni, Jacques Gérard
    F-92500 Rueil-Malmaison (FR)

(74) Mandataire: Le Brusque, Maurice et al
Cabinet Harlé et Phélip 21, rue de la Rochefoucauld
75009 Paris
75009 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Laminoir à cylindres déplaçables axialement et procédé de réglage du profil de tels cylindres


    (57) Dans un laminoir à cylindres déplaçables axialement comprenant, à l'intérieur d'une cage de support 4, au moins deux cylindres de travail 1,1ʹ avec des moyens 6 de cambra­ge de cylindre, les moyens de cambrage sont des vérins pre­nant appui dans le sens de l'effort de cambrage sur une pièce de glissement 7 en forme de T,comprenant une partie formant pied s'engageant dans un usinage (53) réalisé dans le bloc (5)contenant les vérins de cambrage (6) , de façon à permettre un guidage en translation,dans le plan vertical et il est prévu que les empoises (3) des cylindres de tra­vail s'appuyant sur les pièces 7 et recevant par là l'effort de cambrage, peuvent aussi se déplacer sur les pièces 7 en glissant lorsque l'on veut déplacer axialement les cylindres.




    Description


    [0001] L'invention a pour objet un laminoir à cylin­dres déplaçables axialement et couvre également un procédé de réglage du profil et de répartition d'usure des cylindres dans un tel laminoir.

    [0002] D'une façon générale , un laminoir comprend, à l'intérieur d'une cage de support ,au moins deux cylindres de travail s'appuyant, suivant un plan de serrage, sur au moins deux cylindres d'appui. Les cylindres sont portés à leurs deux extrémités par l'intermédiaire de roulements, dans des empoises montées mobiles, parallèlement au plan de serrage , dans des fenêtres ména­gées sur chaque montant de la cage de support , chaque empoise étant munie de deux faces latéra­les de guidage coulissant le long de faces de glissement correspondantes ménagées sur le mon­tant de la cage de part et d'autre de l'empoise.

    [0003] On utilise habituellement des laminoirs dits "quarto" comprenant deux cylindres de travail s'appuyant chacun sur un cylindre d'appui et des laminoirs dits "sexto" dans lesquels des cylin­dres intermédiaires sont interposés entre les cy­lindres d'appui et les cylindres de travail. Dans les deux cas, les axes des cylindres sont placés dans le plan de serrage , généralement vertical, mais on peut aussi appuyer chaque cy­lindre de travail sur un plus grand nombre de cy­lindres intermédiaires et/ou d'appui placés symétriquement de part et d'autre du plan de serrage.

    [0004] Pour contrôler l'épaisseur du produit laminé et notamment obtenir une épaisseur égale dans le sens transversal à la direction de lami­nage, on réalise un cambrage ou cintrage des cylindres de travail et éventuellement des cylin­ dres intermédiaires au moyen de dispositifs de cambrage agissant sur les empoises du cylindre correspondant. Généralement , le dispositif de cambrage est constitué,pour chaque empoise, de deux ensembles de vérins placés symétriquement de part et d'autre de l'empoise. De plus, chaque partie d'appui de l'empoise s'appuie sur deux vé­rins écartés dans le sens axial symétriquement de part et d'autre du plan médian des roulements de l'empoise de façon que l'effort de cambrage soit bien réparti sur les roulements.

    [0005] La cage du laminoir est symétrique par rapport à un plan médian perpendiculaire au plan de ser­rage et qui correspond au plan médian du produit laminé. Normalement les cylindres sont donc cen­trés sur ce plan par rapport auquel les empoi­ses sont disposées symétriquement.

    [0006] Toutefois il peut être avantageux de réaliser un déplacement de certains cylindres parallèle­ment à leur axe et en sens contraire ou non , afin de satisfaire différents objectifs tels que la régularité de l'usure des cylindres ou le contrôle de la planéité ou du profil du produit laminé.

    [0007] On conçoit que le déplacement axial des cylin­dres présente des difficultés lorsque ceux-ci sont soumis à un effort de cambrage. C'est pour­quoi généralement, les deux opérations sont réa­lisées séparément, l'effort de cambrage étant supprimé lorsque l'on effectue un déplacement axial.

    [0008] Cependant, il est intéressant, pendant le lami­nage de combiner les effets de déplacement axial et du cambrage des cylindres et par conséquent, de pouvoir réaliser le déplacement axial des cy­ lindres tout en maintenant le cambrage. En outre le couple de rotation est généralement appliqué sur une seule paire de cylindres, et le cambrage des cylindres de travail, correspondants par frottement . Or il est nécessaire que tous les cylindres restent entraînés à la même vitesse pé­riphérique .

    [0009] D'ailleurs, le cambrage des cylindres de tra­vail assure également un effet d'équilibrage en­tre les cylindres qu'il est utile de maintenir pendant le réglage axial même lorsque l'effort de laminage est supprimé.

    [0010] L'invention a pour objet un dispositif per­mettant d'effectuer un déplacement axial des cy­lindres sans cesser d'exercer l'effort de cambrage .

    [0011] A cet effet, on a déjà proposé d'associer à chaque cylindre déplaçable et à ses empoises un cadre constitué de deux poutres montées coulis­santes axialement sur la cage du laminoir et sur lesquelles prennent appui les dispositifs de cam­brage qui, de la sorte, se déplacent en même temps que les cylindres, leurs empoises et le ca­dre . Cette disposition complique cependant la réalisation du laminoir.

    [0012] L'invention a pour objet un nouveau disposi­tif permettant de réaliser en même temps le cam­brage et le déplacement axial des cylindres de travail ou des cylindres intermédiaires sans mo­difier sensiblement la constitution du laminoir . L'invention permet notamment d'éviter les frotte­ments élevés entre surfaces de guidage suscepti­bles de perturber les mouvements de réglage vertical des empoises.

    [0013] L'invention s'applique donc a un laminoir à cylindres déplaçables axialement comprenant, à l'intérieur d'une cage de support au moins deux cylindres de travail s'appuyant selon un plan de serrage P1, sur au moins deux cylindres d'appui et dont les extrémités sont portées, par l'intermédiaire de roulements dans des empoises montées coulissantes dans la cage de support, au moins l'un des cylindres de travail étant asso­cié , d'une part à des moyens de déplacement dudit cylindre le long de son axe de part et d'autre d'une position de centrage des cylindres de tra­vail sur le plan médian P2 de la cage , et d'autre part des moyens de cambrage dudit cylindre compre­nant, pour chaque empoise deux ensembles symétri­ques d'au moins deux vérins de cambrage écartés l'un de l'autre dans le sens axial, et agissant respectivement sur des parties d'appui ménagées de chaque côté de l'empoise , lesdits ensembles de vérins étant placés à l'intérieur d'un bloc de support solidaire de la cage.

    [0014] Conformément à l'invention, chaque ensemble de vérins de cambrage prend appui dans le sens de l'effort de cambrage sur une pièce de glissement montée coulissante verticalement entre deux paires de faces de guidage ménagées dans un usinage réa­lisé à l'intérieur du bloc de support et respecti­vement parallèles et perpendiculaires au plan de laminage P1 et la partie d'appui correspondante de l'empoise prend appui avec possibilité de glisse­ment sur une face plane et lisse ménagée sur ladi­te pièce de glissement du côté opposé au vérin de cambrage .

    [0015] De la sorte , on exerce l'effort de cambrage au moyen de vérins fixes prenant appui à chaque extrémité , d'un côté sur le bloc de support soli­daire de la cage et de l'autre sur une pièce sur laquelle peut glisser l'empoise lors des déplace­ments axiaux , cette pièce étant montée coulissan­te sur le bloc de support dans le sens d'application de l'effort de cambrage et associée à des moyens d'encastrement permettant de résister aux effets de renversement dans le sens du dépla­cement axial des cylindres .

    [0016] Dans un mode de réalisation préférentiel , la pièce de glissement comprend des parties d'appui dans le sens de cambrage de chaque vérin de cambrage , s'étendant horizontalement au-dessus de chaque vérin et au moins une partie en forme de pied de guidage s'étendant verticalement en s'engageant entre deux faces écartées de guidage coulissant dudit pied, perpendiculaires au plan de laminage et ménagées sur deux faces opposées de l'usinage réalisé à l'intérieur du bloc de support 5.

    [0017] Dans le cas le plus courant ou chaque ensemble de cambrage comprend deux vérins écartés l'un de l'autre et centrés dans un plan parallèle au plan de laminage , la pièce de glissement a la forme d'un T comportant une partie interne centrale for­mant le pied de guidage s'étendant verticalement entre les deux vérins à l'intérieur du bloc de support et une partie externe formant deux ailes s'étendant horizontalement de part et d'autre du pied de guidage , chacune au-dessus de l'un des­dits vérins.

    [0018] Le guidage ainsi réalisé permet de résister aux efforts de renversement résultant du désaxe­ment des parties d'appui de l'empoise par rapport à la pièce de glissement lors des déplacements axiaux et , compte-tenu de la longueur du pied de guidage , ce dernier s'effectue avec des frotte­ments faibles et ne pénalisant pas les mouvements verticaux .

    [0019] Selon une autre caractéristique particulière­ment avantageuse , la pièce de glissement est mon­tée coulissante entre deux faces de guidage parallèles au plan de laminage et ménagées dans un second usinage réalisé à l'intérieur du bloc de support et prolongeant vers l'extérieur l'usinage interne dans lequel s'engage le pied de guidage .

    [0020] De préférence, ces deux faces de guidage pa­rallèles au plan de laminage sont écartées symé­triquement de part et d'autre du plan passant par les axes des vérins de cambrage et la partie d'appui de l'empoise est elle-même centrée dans le même plan dans lequel passent ainsi l'ensemble des efforts appliqués par le cambrage .

    [0021] De la sorte, dans le cas où chaque ensemble de cambrage comprend deux vérins écartés l'un de l'autre , l'usinage réalisé dans le bloc de sup­port comprend une partie externe élargie passant au-dessus des deux vérins de cambrage dans laquel­le est guidée la partie externe de la pièce de glissement 7 en forme de T sur laquelle s'appui d'un côté l'empoise et de l'autre les vérins de cambrage et une partie interne formant un puits central dans lequel est guidé le pied de guidage de la pièce de glissement .

    [0022] Dans la plupart des cas, l'effet d'encastre­ment du pied de guidage permet de réaliser en même temps le déplacement axial et le cambrage des cy­lindres de travail en s'opposant au moment de ren­versement qui résulte du décalage du plan médian du roulement par rapport au plan de symétrie des deux paires de vérins de cambrage . Cependant , si ce décalage devient trop important, il se traduit par des frottements qui peuvent s'opposer au cou­lissement de la pièce de glissement .

    [0023] Dans ce cas, selon une autre modalité de l'invention , il est intéressant d'appliquer des pressions différentes sur les deux vérins de cha­que paire en tenant compte du décalage axial du cylindre de façon à annuler la somme des moments de renversement s'exercant sur la pièce de glisse­ment et en réduisant ainsi au minimum les frotte­ments de guidage de cette pièce .

    [0024] Dans ce but , on mesure à chaque instant le décalage du cylindre de travail par rapport à la position de centrage sur le plan médian du produit et l'on règle en permanence, pour chaque empoise, la pression individuelle exercée par chaque vérin en fonction du décalage mesuré de telle sorte que, pour chaque pièce de glissement le moment résul­tant de la somme des moments de chaque vérin de cambrage et de celui de la réaction de l'empoise soit nul.

    [0025] De façon avantageuse, les deux empoises de cha­que cylindre déplaçable étant associées chacune à deux ensembles symétriques de vérins de cambrage, disposés de part et d'autre du plan de laminage, les vérins placés respectivement, dans chacun des ensembles, dans les mêmes positions relatives par rapport au plan médian de leur roulement respectif sont reliés en parallèle à une même branche d'un circuit commun d'alimentation en fluide sous pres­sion comprenant autant de branches que de vérins dans chaque ensemble, chaque branche étant munie d'un moyen de réglage individuel de la pression du fluide avec maintien de débits égaux dans tou­tes les branches.

    [0026] Les moyens de réglage individuel des pressions dans les vérins comprennent, sur chaque branche du circuit d'alimentation, une servo-valve pilo­tée par un moyen de calcul des corrections à ap­porter aux pressions en fonction du décalage mesuré et affiché sur le moyen de calcul et des positions respectives des vérins alimentés par la branche considérée.

    [0027] Selon une autre caractéristique particulière­ment avantageuse de l'invention,chaque empoise peut être associée à des moyens de cambrage posi­tif comprenant chacun au moins deux vérins. Ces ensembles de vérins sont ménagés dans des blocs hydrauliques placés de part et d'autre du plan de serrage , dans les fenêtres de la cage; chaque bloc est constitué d'une pièce de support massive comprenant une partie centrale usinée pour rece­voir les pièces en forme de T sur lesquelles s'appuient les oreilles d'appui de l'empoise, celles-ci étant munies chacune d'une face de glissement continu parallèle à l'axe de glisse­ment.

    [0028] D'autres particularités et d'autres avantages de l'invention apparaîtront dans la description suivante d'un mode de réalisation particulier, donné à titre d'exemple et représenté sur les dessins annexés.

    La figure 1 représente schématiquement,en perspective, la disposition d'un laminoir quarto à cylindres déplaçables .

    La figure 2 est une vue partielle de dessus-­d'un cylindre de travail et de ses moyens de dé­placement.

    La figure 3 est une vue partielle de la cage du laminoir montrant les deux cylindres de travail et les dispositifs de cambrage, en coupe par un plan parallèle au plan de laminage et passant par les axes d'un jeu de vérins de cambrage dans une réalisation utilisant des poutres continues tra­versant la cage et ayant des extrémités en forme de T.

    La figure 4 est une vue partielle des dispo­sitifs de cambrage, en coupe par un plan parallè­le au plan de laminage et passant par les axes d'un jeu de vérins de cambrage dans la réalisa­tion utilisant des pièces intermédiaires séparées en forme de T.

    La figure 5 montre la section particulière de ces pièces en coupe par un plan transversal,les empoises étant écartées l'une de l'autre.

    La figure 6 est une vue des empoises des deux cylindres de travail et des dispositifs de cam­brage en coupe par un plan perpendiculaire au plan de laminage et passant par les axes des vé­rins de cambrage.

    La figure 7 donne un schéma hydraulique du dispositif d'équilibrage dans un mode de réali­sation plus perfectionné.



    [0029] Sur la figure 1,on a représenté schématique­ment un laminoir quarto comprenant deux cylindres de travail (1) et (1ʹ) et deux cylindres d'appui (2) et (2ʹ).Les axes des cylindres sont parallè­les et disposés le long d'un plan de serrage P1 passant par les génératrices de contact.

    [0030] Le produit laminé 20 passe entre les cylindres de travail (1) et (1ʹ) et son plan médian cor­respond sensiblement au plan transversal de symé­trie P2 de l'ensemble de la cage de laminoir et notamment des cylindres d'appui (2) et (2ʹ). Normalement, les cylindres sont tous alignés et centrés sur le même plan médian P2. Cependant, pour les raisons indiquées plus haut les cylindres de travail (1) et (1ʹ) peuvent être déplacés axia­lement par rapport à la position de centrage de telle sorte que leur plan de symétrie transversal respectif se trouve décalé d'un côté ou de l'autre par rapport au plan médian P2. A cet effet, on ap­plique sur les cylindres de travail (1) et (1ʹ) un effort de déplacement axial F1 dans un sens ou dans l'autre .

    [0031] D'autre part, selon une autre disposition connue , des efforts de cambrage F2 sont appli­qués sur les extrémités des arbres des cylindres de travail (1) et (1ʹ) , par l'intermédiaire de leurs empoises de façon à réaliser un cambrage du cylindre correspondant.

    [0032] Grâce aux dispositions selon l'invention, les cylindres de travail (1) et (1ʹ) peuvent être soumis en même temps à un effort de déplacement axial F1 et aux efforts de cambrage F2.

    [0033] Sur la figure 2,on a représenté une extrémité d'un cylindre de travail avec une empoise , et un dispositif de déplacement axial.Le cylindre de travail (1) est muni à ses deux extrémités de tourillons centrés, par l'intermédiaire de roule­ments , à l'intérieur d'empoises (3) formant corps de palier et montées coulissantes,parallèlement au plan de serrage P1, dans des fenêtres (40) ména­gées dans les deux montants (4) de la cage de la­minoir.

    [0034] A cet effet , comme on l'a représenté sur la figure 5,chaque empoise (3) du cylindre de tra­vail 1 est munie de faces de glissement (31) paral­lèles au plan de serrage P1 et qui peuvent coulisser le long de faces correspondantes (51) ménagées vers l'intérieur sur des blocs de sup­port (5) fixées dans les fenêtres (40) de la cage (4) du laminoir.

    [0035] De la sorte, chaque empoise (3) guidée entre les deux faces verticales (51) peut se déplacer selon deux directions , d'une part verticalement sous l'action du dispositif de cambrage et d'autre part parallèlement à l'axe (10) du cylindre sous l'action du dispositif de réglage axial.

    [0036] On connaît différents dispositifs de déplace­ment axial des cylindres qui ne constituent pas l'objet de l'invention et qu'il n'est donc pas utile de décrire en détail .

    [0037] D'une façon générale, l'effort de déplacement axial qui est appliqué sur l'une des empoises doit s'exercer exactement dans l'axe du cylindre et , à cet effet, on peut utiliser , par exemple, un vérin unique prenant appui sur un palonnier permettant d'appliquer l'effort de déplacement axial sur les deux côtés de l'empoise .

    [0038] Cependant , si le cylindre déplacé est un cy­lindre moteur , on peut aussi, comme on l'a re­présenté sur la figure 2 , utiliser des vérins de déplacement (42) alimentés en synchronisme et placés symétriquement de part et d'autre du moyen (43) d'entraînement en rotation du cylindre (1),l'empoise (3)étant munie, de chaque côté de l'axe (10),de pattes d'accrochage (35) qui s'engagent dans des têtes d'accrochage correspon­dantes solidaires de la tige de chaque vérin (42). Cet accrochage peut avantageusement se réa­liser de façon amovible par déplacement latéral du vérin de déplacement (42) comme on l'a repré­senté sur la figure 2 pour le vérin de droite .

    [0039] D'autre part, chaque empoise (3) d'un cylindre (1) est solidarisée avec ce dernier dans le sens axial par l'intermédiaire d'une coiffe (13) de fermeture de la cage du roulement , ce dernier étant réalisé de façon à pouvoir encaisser des ef­forts axiaux , par exemple des roulements coniques De la sorte , l'effort de déplacement axial appli­qué par les vérins (42) sur l'une des empoises (3) est transmis au cylindre de travail et à la se­conde empoise placée à l'autre extrémité de ce dernier .

    [0040] Chaque empoise (3) est d'autre part associée à un ensemble de cambrage qui, comme on l'a repré­senté schématiquement sur la figure 6, est cons­titué généralement de deux paires de vérins (6ª, 66ª) et (6b, 66b )placés respectivement de part et d'autre du plan de serrage P1 sur lequel est centré l'axe du cylindre 1.

    [0041] On sait que l'on peut réaliser, soit un cam­brage dit "positif" dans lequel les empoises oppo­sées des deux cylindres de travail s'écartent l'une de l'autre, soit un cambrage "négatif" pour lequel les empoises opposées se rapprochent . Cependant, il faut généralement s'opposer au rap­prochement des empoises qui entraîne un écrase­ment des bords de la tôle par rapport à la partie centrale et c'est pourquoi, dans le cas le plus courant représenté sur les figures , on réalise seulement un cambrage positif c'est-à-dire dans le sens d'écartement des empoises par rapport au plan de passage de la tôle , selon les flèches F₂ de la figure 1 .

    [0042] A cet effet, comme on le voit sur la figure 6 chaque empoise 3 est prolongée au-delà des faces de glissement (31) par des parties d'appui (32) en forme d'oreilles qui s'étendent au-dessus du bloc de support (5) dans lequel sont logés les vérins de cambrage (6). Cependant,l'effort de cambrage n'est pas appliqué directement sur les empoises (3) ,mais sur des pièces intermédiaires (7) qui sont interposées entre les vérins de cam­brage (6) et les parties d'appui correspondantes (32).

    [0043] Chaque bloc de support (5) est commun pour les deux cylindres de travail (1) et (1ʹ) et com­prend, à chaque extrémité , en haut et en bas , un évidement transversal (52) limité par deux fa­ces espacées (54) parallèles au plan de serrage . Chaque pièce intermédiaire (7) est munie d'une partie horizontale externe (70) logée dans l'évidement (52) et guidée en translation le long de faces de glissements correspondantes sur les deux faces opposées (54) du logement (52).

    [0044] De préférence,chaque pièce intermédiaire (7) a la forme d'un T, la partie externe (70) formant deux ailes horizontales (75) qui s'étendent symé­triquement de part et d'autre d'une partie centra­le verticale (73) centrée dans le plan médian P3 du bloc de support (5) perpendiculaire au plan de serrage P1 c'est-à-dire le plan vertical de symé­trie des deux paires de vérins de cambrage dans lequel est centrée l'empoise (3) de chacun des deux cylindres de travail (1 et 1ʹ) lorsque ces derniers sont eux-mêmes alignés et centrés sur le plan médian P2 de la cage.

    [0045] Les deux vérins de cambrage (6ª , 66ª ) symé­triques par rapport au plan P3, sont constitués chacun par un piston (62) monté coulissant verti­calement dans un alésage (67) ménagé dans le bloc de support (5).

    [0046] La partie centrale verticale (73) de la pièce intermédiaire (7) s'étend verticalement entre les deux vérins (6ª, 66ª ) et s'engage dans un usina­ge (53) formant un puit central ménagé dans le bloc de support (5) entre les alésages (67) des deux vérins (6a, 66ª) et qui prolonge l'évidement transversal (52) dans lequel s'étendent les deux ailes (75) de la pièce intermédiaire (7) pour pas­ser au-dessus des deux vérins (6ª, 66ª).

    [0047] La pièce centrale (73) constitue un pied de guidage de la pièce intermédiaire (7) monté cou­lissant verticalement entre deux faces de guidage (55) parallèles au plan P3 et écartées symétrique­ment de part et d'autre de celui-ci et qui consti­tuent les deux faces opposées de l'usinage central (53).

    [0048] La même disposition est adoptée pour les vé­rins (6ʹª , 66ʹª ) de cambrage du cylindre infé­rieur (1ʹ). Le bloc de support (5) qui est commun pour les deux cylindres de travail (1 et 1ʹ) est donc symétrique, d'une part ,par rapport au plan vertical P3 et d'autre part, par rapport à un plan horizontal .

    [0049] Pour réaliser les ensembles de cambrage (6 et 6ʹ ) associés aux deux cylindres , on ménage donc dans le bloc (5) , de chaque côté du plan de sy­métrie P3 , deux alésages (67 et 67ʹ) séparés par une cloison centrale (68) et s'ouvrant dans les évidements transversaux (52 , 52ʹ) ménagés sur les deux faces ,respectivement supérieure et in­férieure ,du bloc (5) et dans lesquels s'engagent les parties supérieures (70, 70ʹ) des deux pièces intermédiaires (7, 7ʹ) sur lesquelles s'appuient respectivement les empoises (3 et 3ʹ) des deux cylindres de travail (1 et 1ʹ).Chaque alésage (67) est fermé de façon étanche par une cloison (63) qui constitue le fond de l'évidement transversal (52) et limite la chambre du vérin (6) fermée, du côté opposé, par la cloison 68 et à l'intérieur de laquelle coulisse le piston (61) prolongé par une tige (62) qui traverse la cloison (63) pour s'appuyer sur l'aile correspondante (75) de la pièce intermédiaire (7).

    [0050] Les deux paires de vérins (6ª, 66ª ) (6ʹª, 66ʹa) ainsi ménagés sur les deux faces du bloc de support (5) peuvent être alimentés par des cir­cuits hydrauliques tels que représentés sur la figure 7 , la pièce de support (5) constituant ainsi un véritable bloc hydraulique fixe .

    [0051] Par ailleurs, l'oreille d'appui (32) de l'empoise (3) prend appui , par l'intermédiaire d'un grain de poussée (33) sur une face lisse (76) ménagée sur la partie externe (70) de la pièce intermédiaire (7) et le long de laquelle le grain de poussée (33) peut donc glisser de façon continue en suivant les déplacements axiaux du cy­lindre 1 .

    [0052] Le grain de poussée (33) est placé dans le plan de symétrie transversal de l'empoise (3) et est donc centré dans le plan P3 dans la position représentée sur la figure 4 pour laquelle les cy­lindres de travail (1) et (1ʹ) sont alignés et centrés dans le plan médian P2 de la cage .

    [0053] Du fait que le bloc de support (5) est commun pour les deux systèmes de cambrage (6 et 6ʹ) des deux cylindres de travail (1 et 1ʹ) , les parties centrales formant pied de guidage (73, 73ʹ) des deux pièces intermédiaires (7, 7ʹ) s'engagent dans un même usinage (53) qui traverse complète­ment le bloc de support (5), dans l'axe de celui-­ci , en reliant entre eux les évidements transversaux (52 et 52ʹ) et en passant entre les chambres des quatre vérins de cambrage.

    [0054] Comme on l'a représenté sur la figure 5 , le pied de guidage (73) de chaque pièce intermédiai­re (7, 7ʹ) est muni , à son extrémité opposée à la partie externe (70), d'une échancrure en forme de L qui ménage une partie amincie (74) décalée latéralement de sorte que les deux pieds de gui­dage (73, 73ʹ) peuvent se chevaucher dans la partie médiane de l'usinage central (53). De la sorte , chaque pied de guidage (73, 73ʹ) peut être guidé pratiquement tout le long des faces de guidage (55) ménagées sur toute la hauteur de l'usinage central (53).

    [0055] Par ailleurs, dans le sens axial, les deux parties d'appui (33) de chaque empoise sont égale­ment centrées dans des plans de poussée P4 paral­lèles au plan de serrage P1 et passant par les axes des deux vérins de cambrage correspondants.

    [0056] Comme on le voit sur la figure 5, les plans de poussée P4 , Pʹ4 des deux ensembles de cambrage associés aux empoises (3 et 3ʹ) et placés dans un même bloc de support 5 sont décalés de part et d'autre du plan de symétrie du bloc de support 5 sur lequel est centré l'usinage (53) .

    [0057] Lorsque, au moyen des vérins (42), on commande un déplacement axial de l'un des cylindres , par exemple le cylindre de travail (1), le grain de poussée (33) correspondant glisse sur la face lisse (76) de la pièce intermédiaire (7) d'un côté ou de l'autre du plan de symétrie P3 . Si , en meme temps , on exerce un effort de cambrage sur le cylindre, chaque pièce de glissement (7) se déplace verticalement grâce à son pied de guidage (73) qui s'oppose au moment de renversement résul­tant du décalage du grain de poussée (33) par rap­port au plan de symétrie des efforts exercés par les vérins.

    [0058] L'invention permet donc de réaliser en même temps le réglage axial et le cambrage d'un cylin­dre de travail et, si les déplacements axiaux res­tent réduits, comme c'est le cas le plus souvent, le moment de renversement de la pièce intermédiai­re (7) qui en résulte peut être encaissé facile­ment par l'effet d'encastrement du pied de guidage (7) .

    [0059] On évite ainsi d'augmenter les pressions sur les surfaces de guidage vertical qui pourraient augmenter les frottements et pénaliser les perfor­mances de la régulation d'épaisseur.

    [0060] Toutefois, si l'on désire effectuer des dépla­cements axiaux plus importants le moment de ren­versement qui en résulte peut se traduire par des efforts de frottement excessifs susceptibles de perturber le déplacement de l'empoise . Il est alors préférable d'adjoindre à l'effet d'encastrement du pied de guidage d'autres dispo­sitions permettant de réduire les frottements en équilibrant les efforts appliqués.

    [0061] Divers moyens peuvent être employés à cet ef­fet .

    [0062] C'est ainsi que, dans le mode de réalisation représenté sur la figure 3, les pièces intermé­diaires (7) et (7ª) correspondant aux deux empoi­ses (3) et (3ª) de chaque cylindre (1) et qui sont placées au même niveau par rapport à l'axe du cylindre, sont solidaires d'une poutre (77) s'étendant le long du cylindre, parallèlement à son axe. Cette poutre (77) peut être dimensionnée de façon à encaisser les moments de renversement des pièces (7) et (7a) dus au déplacement des em­poises (3) et (3a).

    [0063] Cette disposition simple peut cependant pré­senter un inconvénient dans la mesure où les qua­tre poutres (77) s'étendent entre les deux montants de la cage, à proximité des cylindres de travail, c'est-à-dire dans un espace que l'on a intérêt à dégager .

    [0064] C'est pourquoi, dans un mode de réalisation préférentiel, on réalise un équiligrage des ef­forts appliqués par les vérins de cambrage en fonction de la position de l'empoise correspon­dante .

    [0065] Selon l'une des caractéristiques essentielles de l'invention, on mesure le décalage du cylindre déplacé (1) par rapport au plan médian P2 de la cage au moyen d'un capteur de déplacement (44) constitué de deux parties coulissant l'une par rapport à l'autre , fixées, par exemple sur les deux parties de l'un des vérins (42) et fournis­sant un signal analogique ou digital proportionnel au décalage du cylindre de travail par rapport à la position de centrage dans le plan médian P2 et de signe correspondant au sens du décalage . Ce signal est utilisé pour l'équilibrage des pres­sions dans les vérins de cambrage grâce à un dis­ positif (8) représenté schématiquement sur la figure 7.

    [0066] Sur cette figure, on a représenté à titre d'exemple un cylindre déplaçable (1) et ses deux dispositifs de cambrage constitués chacun de deux ensembles de vérins placés dans des blocs hydrau­liques (5a, 5b, 5ʹc, 5ʹd) chaque ensemble compre­nant deux vérins (6a, 66ª), (6b, 66b), (6ʹa, 66ʹa) (6ʹb, 66ʹb).

    [0067] Par convention, la référence 6 est attribuée aux vérins de cambrage , placés du côté du cy­lindre , c'est-à-dire vers l'intérieur de la cage et la référence 66 aux vérins placés vers l'extérieur .

    [0068] Les quatre vérins associés à chaque empoise sont disposés de la façon décrite précédemment et sont centrés dans deux plans transversaux R3 et R4 écartés l'un de l'autre d'une distance e.

    [0069] Les blocs hydrauliques (5a, 5b) et (5c, 5d) des deux empoises sont reliés par un circuit unique d'alimentation (80) à une source de fluide sous pression non représentée mais le circuit (80) se divise en deux branches (81) et (82) permettant d'alimenter à la même pression les vérins placés du même côté de l'empoise dans le sens de déplace­ment axial. La branche (81) alimente donc en pa­rallèle les vérins (6ª, 6b, ) et (66c,66d )des deux files R3 et Rʹ4 placées sur la droite sur la figure 7 alors que la branche 82 alimente en pa­rallèle les vérins (66ª, 66b, ) et (6c , 6d ) des deux files R4 et Rʹ3 placées sur la gauche .

    [0070] Le circuit hydraulique est prévu pour que , quelles que soient les pressions ,tous les vérins soient alimentés avec un même débit de façon à dé­terminer des déplacements égaux à la même vitesse.

    [0071] Chaque branche (81), (82) du circuit d'alimentation (8) est munie d'un régulateur de pression (83) qui, en fonction des signaux reçus sur son entrée (84) règle la pression dans le circuit correspondant mais en y maintenant un dé­bit constant.

    [0072] Chaque cylindre (1) est associé à un capteur (44) des déplacements axiaux fournissant un si­gnal analogique ou digital proportionnel au dé­placement et qui est appliqué sur une unité de calcul (85) .

    [0073] A partir des signaux reçus, celle-ci élabore les consignes de pression S1 et S2 appliquées aux entrées (84) des régulateurs de pression (83) des deux branches (81) et (82) en fonction d'une loi programmée à l'avance permettant d'assurer une ré­partition des pressions P1 et p2 telle que la som­me des moments résultants des efforts de poussée appliqués par les vérins de cambrage dans les plans P4 et de la réaction de la partie d'appui 32 de l'empoise correspondante sur la pièce en forme de T soit nulle . De la sorte,même en position de centrage des cylindres (1) dans le plan médian P2 de la cage , les deux files de vérins R3 et R4 peuvent ne pas être symétriques par rapport au plan médian P5 du roulement de l'empoise et ceci permet de disposer les vérins de la façon la plus adéquate à l'intérieur des blocs hydrauliques (5) dont le plan de symétrie ne coïncide pas obliga­toirement avec celui du roulement.

    [0074] Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux détails du mode de réalisation qui vient d'être décrit, des variantes pouvant être imaginées en employant notamment des moyens équivalents sans s'écarter du cadre de protection défini par les revendications .

    [0075] En particulier, les différents organes utili­sés pour l'équilibrage des pressions pourraient être remplacés par des moyens remplissant les mê­mes fonctions , ces moyens pouvant être hydrauli­ques, électriques ou même mécaniques (came, bras de levier, etc...) . D'une façon générale, toute technologie de mesure des déplacements, de calcul des corrections et d'équilibrage des pressions peut être utilisée pour obtenir le résultat re­cherché.

    [0076] On notera aussi que, comme on l'a indi­qué sur la partie gauche de la figure 6, les dis­positifs fixes de cambrage selon l'invention peuvent s'adapter à différents diamètres de cy­lindres et/ou s'adapter à une variation du diamè­tre due à l'usure, dans la limite de la course des vérins.

    [0077] Enfin, on a décrit l'invention dans le cas d'un laminoir avec cambrage positif seul mais les mêmes dispositions pourraient être utilisées pour réaliser le cambrage de chaque cylindre dans les deux sens positif et négatif .

    [0078] Sans modifier sensiblement le mode de réalisa­tion précédemment décrit, il suffirait, par exem­ple, d'utiliser des vérins à double effet dont les tiges seraient fixées aux oreilles d'appui des em­poises pour agir dans un sens ou dans l'autre.

    [0079] Mais on pourrait aussi, dans une autre dispo­sition, utiliser des vérins à simple effet placés par paires de part et d'autre de la partie d'appui de l'empoise, chaque paire de vérins étant associée à une pièce de glissement en T.

    [0080] Les signes de référence insérés après les ca­ractéristiques techniques mentionnées dans les revendications, ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières, et n'en limitent aucunement la portée.


    Revendications

    1.Laminoir à cylindres déplaçables axialement comprenant, à l'intérieur d'une cage de support (4), au moins deux cylindres de travail (1,1ʹ) s'appuyant selon un plan de serrage P1, sur au moins deux cylindres d'appui (2,2ʹ) et dont les extrémités sont portées, par l'intermédiaire de roulements dans des empoises (3,3ʹ) montées cou­lissantes dans la cage de support, parallèlement au plan de serrage , au moins l'un des cylindres de travail (1) étant associé, d'une part à des moyens (42) de déplacement dudit cylindre (1) le long de son axe (10) de part et d'autre d'une po­sition de centrage des cylindres de travail sur le plan médian P2 de la cage (4) et d'autre part des moyens (6) de cambrage dudit cylindre (1) comprenant, pour chaque empoise (3) deux ensem­bles symétriques d'au moins deux vérins de cam­brage (6) écartés l'un de l'autre dans le sens axial, et agissant respectivement sur des parties d'appui (32) ménagées de chaque côté de l'empoise (3) ,lesdits ensembles de vérins étant placés à l'intérieur d'un bloc de support (5) solidaire de la cage,
    caractérisé par le fait que chaque ensemble (6) de vérins de cambrage prend appui dans le sens de l'effort de cambrage sur une pièce de glissement (7) montée coulissante verticalement entre deux paires de faces de guidage (54) (55) respective­ment parallèles, et perpendiculaires au plan de serrage (P1), ménagées dans un usinage (52) (53) réalisé à l'intérieur du bloc de support (5) et que la partie d'appui (32) correspondante de l'empoise (3) prend appui avec possibilité de glissement sur une face plane et lisse (76) ména­ gée sur ladite pièce de glissement (7) du côté opposé aux vérins de cambrage (6) et parallèle à l'axe du cylindre (1).
     
    2. Laminoir selon la revendication 1, carac­térisé par le fait que la pièce de glissement (7) comprend des parties (75) d'appui, dans le sens du cambrage, de chaque vérin de cambrage (6) s'étendant horizontalement au-dessus de chaque vérin (6) et au moins une partie de guidage (73) en forme de pied s'étendant verticalement en s'engageant entre deux faces écartées (55) de guidage coulissant dudit pied (73) , perpendi­culaires au plan de serrage (P1) et ménagées sur deux faces opposées de l'usinage (53 ) réalisé à l'intérieur du bloc de support (5).
     
    3.Laminoir selon la revendication 2, carac­térisé par le fait que, chaque ensemble de cam­brage (6) comprenant deux vérins (6,66) écartés l'un de l'autre et centrés dans un plan (P4) pa­rallèle au plan de laminage (P1) , la pièce de glissement (7) a la forme d'un T comportant une partie centrale (73) formant le pied de guidage à l'intérieur du bloc de support (5) s'étendant verticalement entre les deux vérins ( 6, 66), et une partie externe élargie (70) formant deux ailes (75)s'étendant horizontalement de part et d'autre du pied (73) , chacune au-dessus de l'un desdits vérins ( 6 ) et ( 66 ).
     
    4.Laminoir selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que les deux faces de guidage (54) ménagées dans le bloc de support (5) parallèlement au plan de serrage (P1) sont écartées symétriquement de part et d'autre d'un plan de poussée (P4) passant par les axes des vé­rins de cambrage (6) et dans lequel est également centrée la partie d'appui (32) de l'empoise (3) , l'ensemble des efforts appliqués pour le cambrage passant ainsi dans ledit plan de poussée (P4).
     
    5.Laminoir selon l'ensemble des revendica­tions 3 et 4 , caractérisé par le fait que l'usinage réalisé dans le bloc de support (5) comprend une partie transversale (52) passant au-­dessus des deux vérins de cambrage (6) et dans lequel est guidée la partie externe élargie (70) comprenant les deux ailes (75) de la pièce de glissement (7) en forme de T et une partie cen­trale (53) formant un puits dans lequel est gui­dée la partie interne formant le pied (73) de guidage de la pièce de glissement (7).
     
    6.Laminoir selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que, dans chaque montant (4) de la cage du laminoir, les ensembles de cambrage (6) (6ʹ) des deux cylindres de travail (1) (1ʹ) sont montés dans un bloc de support unique (5) comprenant, sur ses deux faces opposées , deux évidements transversaux (52) (52ʹ) reliés par un usinage central unique (53) passant entre des vérins de cambrage (6) (6ʹ).
     
    7.Laminoir selon la revendication 6, carac­térisé par le fait que le pied de guidage (73) de chaque pièce de glissement (7) forme, du côté de l'empoise (3) correspondante, une tête d'encastrement de largeur suffisante pour encais­ser les effets de renversement de la pièce de glissement (7) pendant le cambrage et que son ex­trémité interne, du côté opposé à l'empoise (3) présente , en section droite par un plan parallè­le au plan de laminage (P1), une échancrure en forme de L ménageant une partie amincie (74) dé­calée latéralement par rapport au plan de poussée (P4) de façon que les deux parties amincies (74,74ʹ) des deux pièces de glissement (7) et (7ʹ) associées respectivement aux deux cylindres de travail (1) (1ʹ) se chevauchent dans la partie centrale de l'usinage unique (53) ménagé au cen­tre du bloc de support (5).
     
    8.Laminoir selon l'une des revendications 5, 6 et 7, caractérisé par le fait que les deux plans de poussée (P4)(Pʹ4)des ensembles de cambrage (6) (6ʹ) associés respectivement aux deux cylindres de travail (1) (1ʹ) sont décalés latéralement de part et d'autre du plan médian de l'usinage central (53) du bloc de support (5).
     
    9.Laminoir selon l'une des revendications pré­cédentes , caractérisé par le fait qu'il comprend un dispositif d'équilibrage (10) des vérins de cambrage (6) comprenant un moyen (44) de mesure du déplacement du cylindre (1) considéré,par rap­port à la position de centrage et des moyens (83) de réglage individuel, à chaque instant de la pression exercée sur chaque vérin de cambrage (6), en fonction du décalage mesuré et de la position du vérin (6) considéré par rapport au plan médian de la pièce de glissement (7) de telle sorte que la somme des moments résultant de l'application des forces de cambrage et du moment de la réac­tion de l'empoise sur la pièce de glissement(7) soit nulle .
     
    10. Laminoir selon l'une des revendications 1 à 9 ,caractérisé par le fait que les pièces de glissement (7,7ª) des deux empoises (3, 3ª) d'un même cylindre (1) placées au même niveau par rap­port à l'axe du cylindre (1),sont ménagées aux deux extrémités d'une poutre continue (77) s'étendant parallèlement à l'axe du cylindre (1) entre les deux montants correspondants de la cage (4).
     
    11.Laminoir selon la revendication 9, carac­térisé en ce que les deux empoises (3)(3a) de chaque cylindre étant associées chacune à deux ensembles symétriques de vérins de cambrage, dis­posés de part et d'autre du plan de serrage P1,les vérins(6a et 6b)(66c et 66d) placés res­pectivement, dans chacun des ensembles, dans les mêmes positions relatives par rapport au plan mé­dian P5 de leurs roulements respectifs sont re­liés en parallèle à une même branche (81) (82) d'un circuit commun (80) d'alimentation en fluide sous pression comprenant autant de branches que de vérins (6,66)dans chaque ensemble,chaque bran­che étant munie d'un moyen (83) de réglage indi­viduel de la pression du fluide, avec maintien de débits égaux dans toutes les branches.
     
    12. Laminoir selon la revendication 11 ,carac­térisé en ce que les moyens de réglage individuel des pressions dans les vérins comprennent, une servo-valve (83) sur chaque branche (81) (82)du circuit d'alimentation,lesdites servo-valves étant pilotées par un moyen (85) de calcul, à partir d'une loi programmée de corrections à ap­porter aux pressions en fonction du décalage mes­uré et affiché par le moyen de calcul et des positions respectives des vérins alimentés par la branche considérée pour assurer une répartition correcte de l'effort de pression.
     
    13. Procédé de réglage du profil de cylindres déplaçables axialement dans un laminoir compre­nant à l'intérieur d'une cage de support (4) au moins deux cylindres de travail (1,1ʹ) s'appuyant, suivant un plan de laminage P1,sur au moins deux cylindres d'appui (2,2ʹ), et dont les extrémités sont portées, par l'intermédiaire de roulement , dans des empoises (3) montées mobiles dans la cage de support (4), parallèlement à un plan de serrage P1,procédé dans lequel on réalise simultanément, d'une part un déplacement axial d'au moins un cylindre de travail (1) par rapport à une position de centrage pour laquelle les deux cylindres de travail (1,1ʹ)sont symétriques par rapport au plan médian P2 de la cage (4) et d'autre part un cambrage du cylindre déplacé par application sur ses extrémités d'un effort de cambrage, ledit effort étant exercé sur chaque empoise (3) par deux ensembles d'au moins deux vérins de cambrage écartés axialement,caractérisé par le fait que l'on exerce l'effort de cambrage au moyen de vérins fixes prenant appui, d'un côté sur un bloc de support (5) solidaire de la cage (4) et de l'autre sur une pièce intermédiaire (7) maintenue guidée de façon coulissante sur le bloc de support (5) dans le sens d'application de l'effort de cambrage, de façon à résister aux ef­fets de renversement dans le sens du déplacement axial des cylindres, ladite pièce étant munie du côté de l'empoise (5) correspondante d'une surfa­ce de glissement (76)sur laquelle glisse la par­tie d'appui (32) de l'empoise (3) en cas de déplacement axial du cylindre correspondant .
     
    14. Procédé selon la revendication 13 , carac­térisé par le fait que, pour réaliser le cambrage du cylindre déplaçable par rapport à la position de centrage, l'on règle en permanence pour chaque empoise (3) la pression individuelle exercée par chaque vérin (6,6ʹ) en fonction du décalage mesu­ré et de la position au même instant du vérin considéré (6,6ʹ) par rapport au plan médian de la pièce de glissement (7), de telle sorte que la somme des moments résultants de l'application des forces de cambrage et du moment de la réaction de l'empoise sur la pièce de glissement (7) soit nulle .
     
    15. Laminoir à cylindres déplaçables axiale­ment comprenant, à l'intérieur d'une cage de sup­port (4), au moins deux cylindres de travail (1,1ʹ) s'appuyant selon un plan de laminage P1, sur au moins deux cylindres d'appui (2,2ʹ) et dont les extrémités sont portées, par l'intermédiaire de roulements dans des empoises (3,3ʹ) susceptibles d'être déplacées, dans la ca­ge de support, parallèlement au plan de serrage P1, au moins l'un des cylindres de travail (1) étant associé, d'une part à des moyens (42) de déplacement dudit cylindre (1) le long de son axe (10) de part et d'autre d'une position de centra­ge des cylindres de travail sur le plan médian P2 du produit laminé (20), et d'autre part des moyens (6) de cambrage dudit cylindre (1) compre­nant, pour chaque empoise (3) deux ensembles sy­métriques d'au moins deux vérins de cambrage (6,6ʹ) écartés l'un de l'autre dans le sens axial, caractérisé par le fait que les vérins de cambrage (6) de chaque empoise sont montés sur un support fixe solidaire (5)de la cage, que ces vé­rins sont alimentés à l'aide d'une pression hy­draulique commune et que ces vérins prennent appui dans le sens de l'effort de cambrage sur des pièces de glissement (7,7ʹ) en forme de T, que la partie formant le pied du T est ménagée de façon à permettre un guidage en translation,dans le sens vertical, le long d'un usinage (53) réa­ lisé dans les mêmes blocs (5) qui contiennent déjà les vérins de cambrage, que les empoises des cylindres de travail s'appuient chacune sur une pièce (7) recevant par là l'effort de cambra­ge et peuvent se déplacer sur ces pièces en glis­sant lorsque l'on veut déplacer axialement les cylindres et que le guidage dans le plan vertical des pièces de glissement (7) est réalisé à l'aide d'un système à faible coefficient de frottement du type à roulement ou du type à sup­ports hydrostatiques afin de permettre un fonc­tionnement du système engendrant peu de perte par frottement dans le plan vertical.
     
    16. Laminoir suivant l'une des revendications précédentes caractérisé par le fait qu'il est du type sexto et que l'effort de cambrage et le mou­vement de déplacement s'appliquent aux cylindres intermédiaires.
     
    17. Laminoir suivant l'une des revendications 1 à 15,caractérisé par le fait qu'il est du type sexto et que l'effort de cambrage et le mouve­ment de déplacement s'appliquent aux cylindres de travail.
     




    Dessins

























    Rapport de recherche