[0001] L'invention concerne une douille pour emmanchage d'outils à oeil conique.
[0002] Jusqu'alors la partie conique nécessaire à l'emmanchage d'outils, dits à emmanchage
par dessus la douille ou à douille conique, était usinée directement dans la masse;
ce qui obligeait à utiliser des sections importantes. Pour les pioches rondes, par
exemple, il fallait un carrelet de
54 x54mm qui devait être réduit mécaniquement à
38mm de diamètre pour la partie du manche sans cône, avec tout ce que cela impliquait
comme gaspillage de matière, d'énergie ou de temps. Les outils à emmanchement conique
ou ovale, tels que les pioches et les masses, étaient ensuite engagés à force sur
la partie conique du manche. Les outils spéciaux, sortant des standards habituels,
exigeaient des manches de section particulière qui devraient être réalisés spécialement.
[0003] On connaît déjà des dispositifs permettant la fixation d'un manche sur un outil par
l'intermédiaire d'une pièce intercalaire en matière plastique. De tels dispositifs
sont décrits dans le brevet Français
FR-A- 2 147 441 et dans les demandes de brevet
PCT/US 81/00738 et
PCT/EU 0 088 268. Toutefois ces dispositifs ont pour but de faciliter le montage d'outils tels que
marteaux, massettes ou balais sur des manches de section régulière et non de permettre
une réduction de section du carrelet brut dans lequel le manche est usiné.
[0004] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients. Cette invention,
telle qu'elle se caractèrise résout le problème consistant à créer une douille, destinée
à se monter à l'extrémité d'un manche de section standard et régulière, en vue d'adapter
celui-ci, à l'emmanchage d'outils à oeil conique tels que les pioches, les houes,
les serfouettes, certains marteaux, les masses, les haches et les pioches ovales.
[0005] Cette douille se caractérise principalement en ce qu'elle est constituée d'une pièce
conique en matière semi-rigide, de section circulaire ou ovale, épousant la forme
de l'oeil de l'outil, comportant un orifice ou une cavité axiale de section correspondant
à celle du manche de l'outil. L'asélage de la douille comporte des aspérités destinées
à venir se loger dans des cavités de même forme et de même dimension réalisées à la
périphérie du manche.
[0006] Selon un premier mode de réalisation, les aspérités aménagées dans l'alésage de la
douille sont constituées de nervures annulaires de section correspondant à celle de
rainures réalisées à la périphérie du manche.
[0007] Selon un mode particulier de réalisation, les nervures et les rainures annulaires
aménagées respectivement dans l'alésage de la douille et à la périphérie du manche,
ont une section en triangle rectangle dont le petit côté de l'angle droit est situé
du côté de l'extrémité du manche sur lequel se monte l'outil. Ce mode de réalisation
est prévu pour permettre l'emmanchement à force de la douille sur l'extrémité du manche.
[0008] Quel que soit le mode de réalisation, la douille peut être surmoulée sur le manche
et, dans ce cas,la réalisation de cavités à la périphérie du manche peut être obtenue
par tout moyen permettant d'augmenter la rugosité de la surface du manche sur une
longueur correspondant à celle de la douille, ou par perçage d'un ou de plusieurs
orifices transversaux destinés à se remplir totalement ou partiellement de matière
lors du surmoulage.
[0009] Selon le premier mode de réalisation décrit ci-dessus, la douille peut être réalisée
en deux demi-coquilles destinées à s'emboîter sur le manche latéralement et en juxtaposition,
en respectant la correspondance des nervures et des rainures aménagées respectivement
dans l'alésage de la douille et à la périphérie du manche.
[0010] Les avantages obtenus, grâce à cette invention, consistent essentiellement en ceci
qu'elle permet d'obtenir une économie de bois d'environ
30%, une simplification de l'usinage, et une plus grande standardisation des manches
sans réduire les caractéristiques mécaniques de ceux-ci.
[0011] D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront dans la description qui va suivre
de l'emmanchement d'une pioche, à oeil conique et ovale, sur un manche cylindrique
par l'intermédiaire d'une douille conique de section ovale dont l'alésage comporte
des nervures de section triangulaire, donné à titre d'exemple non limitatif au regard
du dessin annexé représentant une vue de côté, en coupe, de l'assemblage.
[0012] Le dessin représente un assemblage constitué d'une pioche
1 dans l'oeil
1a de laquelle est fixé un manche cylindrique
2 par l'intermédiaire d'une douille en matière plastique
3.
[0013] En examinant ce dessin plus en détail, on remarque que la douille
3, dont l'alésage comporte des nervures triangulaires
3a, a été, compte-tenu de la section en triangle rectangle et de l'orientation de ces
dernières, emmanchée à force sur l'une des extrémités du manche
2 comportant des rainures
2a de même section et de même espacement, avant emmanchement classique de la pioche
1 par dessus la douille
3, dont la forme correspond à celle de l'oeil
1a de la pioche
1.
[0014] Comme on le voit l'alésage de la douille
3 est fermé du côté de la base du cône par une paroi
3b qui assure l'étanchéité de l'assemblage et évite ainsi la détérioration du bois.
[0015] On conçoit aisément que la douille
3 puisse être réalisée en deux demi-coquilles qui seraient mises en place par emboîtage
latéral avant emmanchement de l'outil qui assurerait ainsi la solidarisation des deux
demi-coquilles avec le manche.
[0016] On conçoit aussi que cette douille
3 puisse être solidarisée au manche
2, par surmoulage, avant le montage de l'outil et que, dans ce cas, la solidarisation
longitudinale pourrait être aisément obtenue en réalisant au préalable des stries
ou en augmentant la rugosité sur la longueur de manche correspondant à la longueur
de la douille.
[0017] Un ou deux orifices perçés de part en part à cette extrémité du manche, avant surmoulage,
suffiraient aussi, par pénétration de la matière sous forme pâteuse, au moment du
surmoulage, à assurer une solidarisation suffisante de la douille avec le manche.
[0018] La douille selon l'invention est destinée principalement à l'emmanchement d'outils
à oeil conique, mais elle pourrait être utilisée aussi, avec profit, pour assurer
l'adaptation d'outils à oeil cylindrique sur des manches standard sous réserve que
la douille soit adaptée à cette sorte d'oeil, qu'elle comporte un épaulement à son
extrémité pour empêcher le démanchage de l'outil et que sa paroi extérieure offre
une légère conicité afin d'obtenir une solidarisation de l'ensemble par serrage.
1. Douille de raccordement d'un manche à l'oeil d'un outil, constituée d'une pièce
en matière semi-rigide épousant extérieurement la forme de l'oeil de l'outil et intérieurement
celle du manche dont l'alésage comporte des aspérités destinées à venir se loger dans
des cavités de même forme réalisées à la périphérie du manche, caractérisée en ce
que les aspérités et les cavités ont une section triangulaire rectangle dont le petit
côté de l'angle droit est situé vers l'avant.
2. Douille selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle est surmoulée sur
le manche.
3. Douille selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle est mise en place
sur le manche par emmanchement à force.