[0001] L'invention concerne un dispositif permettant de commander la mise à feu à distance
d'un projectile tiré par une arme.
[0002] Ce dispositif comprend d'une part un émetteur envoyant un signal de programmation
vers le projectile, et d'autre part un récepteur intégré dans celui-ci.
[0003] Le signal de programmation porte des informations de temporisation qui sont exploitées
par le récepteur pour provoquer la mise à feu d'une charge explosive contenue dans
le projectile, celà à l'issue de la temporisation souhaitée.
[0004] Une solution traditionnelle apportée à ce problème de la temporisation de la mise
à feu consiste à utiliser des projectiles comportant une fusée programmable.
[0005] Divers modes de programmation ont été envisagés, allant de la programmation manuelle
sur chaque projectile aux méthodes de programmation automatique des projectiles dans
les couloirs d'alimentation de l'arme.
[0006] On consultera en particulier la demande de brevet Français n° 8517991 décrivant divers
modes de programmation par contact, et le brevet Français n° 7421983 présentant un
mode de programmation inductif.
[0007] Ces dispositifs de programmation sont avantageusement associés à une conduite de
tir permettant, à partir des informations concernant la cible (distance, vitesse)
et des informations concernant le projectile lui même (vitesse de sortie de l'arme),
d'effectuer les calculs nécessaires à la détermination de la temporisation optimale.
[0008] La demande de brevet Français 8501340 montre un tel dispositif permettant en outre
de tenir compte des vitesses des projectiles déjà tirés pour corriger la temporisation
du projectile à tirer, celà en vue d'augmenter l'efficacité antipersonnel dans le
cas d'un tir tendu.
[0009] Ces dispositifs de programmation présentent un certain nombre d'inconvénients. Ils
nécessitent d'une part l'utilisation d'une arme spécifique, comportant l'élément de
transfert au projectile de la programmation définie par la conduite de tir (cette
dernière pouvant être, elle, distincte de l'arme), d'autre part ils introduisent une
erreur systématique, impossible à corriger par la suite, qui est liée à la dispersion
des vitesses initiales des projectiles. En effet programmer un projectile avant de
le tirer nécessite d'effectuer une approximation sur la vitesse qui sera celle de
ce projectile à la sortie de l'arme.
[0010] Or il est fréquent d'observer des dispersions de l'ordre de quelques % sur ces vitesses.
Il en découle une imprécision du tir qui ne peut être totalement compensée par les
performances de la conduite de tir.
[0011] Pour résoudre ces problèmes il a été envisagé de remplacer la programmation des projectiles,
par un déclenchement à distance de la mise à feu. Les brevets Français 7431172 et
7431173, décrivent les moyens permettant de réaliser cette mise à feu par l'envoi
d'une impulsion lumineuse (par exemple laser) sur le projectile. Cet envoi étant provoqué
par la conduite de tir qui a pu alors intégrer comme paramètre la vitesse réelle du
projectile considéré.
[0012] Un tel dispositif idéal pour le tir d'un seul projectile, devient difficile à mettre
en oeuvre dans le cas du tir d'une rafale. Tous les projectiles de la rafale risquent
alors de recevoir en même temps le signal de mise à feu.
[0013] Une autre solution permettant d'intégrer la valeur de la vitesse réelle du projectile
est décrite dans le brevet Européen n° 118122. Ce document montre un projectile dont
la fusée programmable comporte un compteur, incrémenté par une horloge. Lorsque le
projectile quitte l'arme, il passe devant deux sillons réalisés sur le canon de cette
dernière. Le passage devant chaque sillon provoque un brutal changement de fréquence
pour une oscillateur solidaire de la fusée, ces changements de fréquence sont convertis
en impulsions envoyées au compteur. La première impulsion démarre le compteur, la
deuxième le stoppe et provoque son décomptage à une fréquence qui est un sous multiple
de la fréquence de comptage et qui est fournie par un diviseur de fréquence programmable.
Lorsque le compteur est revenu à zéro, la mise à feu du projectile est provoquée.
[0014] Le diviseur est programmé dans l'arme avant tir en fonction des paramètres de tir
choisis, ainsi il est possible de corriger la temporisation prévue, par la mesure
de la vitesse initiale réelle du projectile.
[0015] Le principal inconvénient de ce dispositif est de nécessiter une programmation de
chaque munition avant tir et donc une arme spécifique. Il est mentionné cependant
la possibilité de transmettre les impulsions de correction ainsi que les données de
programmation après le départ du projectile, par voie optique ou bien par une onde
radio. Une telle variante présente aussi des défauts, les ondes radio peuvent subir
des brouillages et les impulsions lumineuses être masquées, au moins en partie, par
la lueur de bouche de l'arme ou par les nuages de camouflage, ainsi on n'est plus
certain d'avoir fourni une temporisation correcte au projectile.
[0016] L'invention permet de pallier ces défauts en proposant un dispositif de commande
à distance qui assure une bonne programmation en vol de la temporisation, tout en
autorisant des tirs en rafale sans mises à feu intempestives.
[0017] Grâce à l'invention, chaque projectile reçoit son information de temporisation après
sa sortie de l'arme (information tenant compte de la mesure de sa vitesse propre),
est capable de contrôler puis de valider cette information, et se trouve ainsi après
validation insensible aux autres informations envoyées par la conduite de tir et qui
viendront, elles, programmer les projectiles suivants.
[0018] Le dispositif selon l'invention permet de commander la mise à feu à distance d'un
projectile tiré par une arme et comprend, d'une part un émetteur, lié à une conduite
de tir, et envoyant un signal de programmation vers le projectile, ce signal portant
des informations de temporisation, et d'autre part un récepteur intégré au projectile,
destiné à traiter ces informations et à provoquer la mise à feu ; le récepteur comprend
un élément de mise en forme qui transforme le signal de programmation en un signal
de commande constitué par une série d'impulsions, et un compteur, dit compteur-analyseur,
destiné à compter les oscillations fournies par une horloge ; le nombre d'oscillations
dénombrées entre deux impulsions consécutives du signal de commande constitue une
image de la temporisation qui est utilisée pour provoquer la mise à feu du projectile,
ce dispositif est caractérisé en ce que le signal de programmation porte plusieurs
informations de temporisation successives ayant des valeurs décroissantes tenant compte
de la distance parcourue par le projectile entre la réception de chaque information,
et le récepteur comporte un comparateur, dit comparateur-valideur, qui peut comparer
le nombre d'oscillations dénombrées par le compteur-analyseur entre deux impulsions
consécutives du signal de commande avec une valeur de référence et qui peut réinitialiser
le compteur-analyseur si cette valeur de référence est inférieure à celle dénombrée.
[0019] Le récepteur comporte un compteur, dit compteur-comparateur, dont l'initialisation
et le déclenchement sont provoqués par le comparateur-valideur si la valeur de référence
est supérieure à celle dénombrée par le compteur-analyseur, la mise à feu du projectile
n'étant provoquée que lorsque le compteur-comparateur a dénombré un nombre d'oscillations
d'horloge qui est un multiple du nombre d'oscillations comptées par le compteur-anaylseur.
[0020] Selon un premier mode de réalisation, le signal de programmation sera tel que le
signal de commande soit constitué par plusieurs paires d'impulsions, l'intervalle
de temps séparant deux impulsions d'une même paire étant caractéristique de la temporisation
destinée au projectile à un instant donné, et l'intervalle de temps séparant deux
paires d'impulsions successives dit intervalle discriminateur, étant fixe et supérieur
à l'intervalle correspondant à la valeur de temporisation maximale possible pour le
projectile considéré ; la valeur de référence sera aussi fixe et contenue dans une
première mémoire non volatile et elle sera égale au moins au nombre maximal d'oscillations
d'horloge contenues dans l'intervalle discriminateur ; le comparateur-valideur bloquera
le compteur-analyseur et interdira toute prise en compte de nouvelles impulsions par
ce dernier lorsque le nombre d'oscillations dénombrées par le compteur-analyseur sera
inférieur à la valeur de référence.
[0021] Selon un deuxième mode de réalisation, le signal de programmation sera tel que, l'intervalle
de temps séparant deux impulsions consécutives du signal de commande soit caractéristique
de la temporisation destinée au projectile à un instant donné ; le récepteur comportera
alors une mémoire réactivable mémorisant le nombre d'oscillations dénombrées par le
compteur-analyseur entre les deux premières impulsions reçues par ce dernier, cette
valeur mémorisée constituera la valeur de référence, et la mise en mémoire provoquera
la réinitialisation du compteur-analyseur et du compteur-comparateur ; le nombre d'oscillations
comptées ultérieurement par le compteur-analyseur entre deux autres impulsions successives
sera comparé à la valeur de référence et viendra remplacer cette dernière dans la
mémoire réactivable s'il leur est inférieur.
[0022] Dans le cas d'un tir en rafale d'un type de projectile, le tir de deux projectiles
étant séparé par un temps de cycle caractéristique de ce type de projectile, le récepteur
comportera un compteur de sauvegarde qui dénombrera les impulsions du signal de commande
arrivant au compteur-analyseur et interdira toute prise en compte de nouvelles impulsions
par ce dernier si le nombre d'impulsions comptées est égal ou supérieur à une valeur
limite, contenue dans une deuxième mémoire non volatile, cette valeur limite étant
égale au nombre minimal d'impulsions pouvant être contenu dans le signal de commande
pendant le temps de cycle pour ce type de projectile.
[0023] Le signal de programmation pourra être constitué par une onde Radio comportant une
modulation véhiculant les informations de temporisation, l'élément de mise en forme
comportera alors une antenne et des composants de démodulation.
[0024] Le signal de programmation pourra être également constitué par une succession d'impulsions
lumineuses émises par un laser solidaire de l'émetteur, l'élément de mise en forme
comportera alors un ou plusieurs composants optoélectroniques de réception.
[0025] Il sera particulièrement intéressant, pour fournir l'énergie électrique nécessaire
au fonctionnement du récepteur, d'utiliser au mions une cellule photovoltaïque recevant
de la lumière d'un illuminateur solidaire de l'émetteur ou de l'arme.
[0026] Enfin un système d'arme et des projectiles intégrant le dispositif selon l'invention
seront conformés de telle façon que, à chaque type de projectile pouvant être tiré
sera associée une valeur de temporisation maximale correspondant à la portée maximale
de ce projectile, cette valeur définira alors la valeur limite, et éventuellement
l'intervalle discriminateur pour ce type de projectile ; l'émetteur comportera alors
également des moyens permettant de modifier les caractéristiques du signal de programmation
pour l'adapter à chaque type de projectile.
[0027] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, description
faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :
La figure 1 décrit schématiquement l'organisation d'un système d'arme incluant l'invention.
La figure 2 est un schéma synoptique du récepteur intégré du projectile.
Les figures 3 et 4 sont des organigrammes décrivant le fonctionnement du récepteur
pour deux variantes possibles de réalisation.
Les figures 5 et 6 sont des synoptiques correspondant aux variantes des figures 3
et 4.
Les figures 7 et 8 sont des diagrammes représentant à la fois la distance du projectile
à l'arme en fonction du temps, et le signal de commande correspondant reçu par le
projectile pour les deux variantes des figures 3 et 4.
[0028] En se reportant à la figure 1, un projectile 2 est tiré par une arme 1, schématiquement
représentée : une conduite de tir 6 est associée à l'arme 1, elle reçoit par un certain
nombre de câbles de liaison mesure 7, 8, 9, les données provenant d'une part, d'un
moyen de type connu de mesure de la vitesse de sortie du projectile de l'arme, par
exemple des capteurs inductifs situés au niveau du frein de bouche de l'arme, (d'autres
capteurs pourraient être utilisés, par exemple des capteurs magnétiques ou capacitifs,
optiques ou encore radar), et d'autre part, de moyens de mesure de la distance de
l'arme à une cible visée, et éventuellement de la vitesse relative arme-cible. Ces
moyens de mesure, de types connus eux aussi, peuvent être des télémètres lasers, ou
optiques, ou acoustiques, ou infrarouge. La conduite de tir pourra aussi recevoir
des données concernant les conditions atmosphériques (température, pression, humidité,
vent), qui peuvent avoir une influence sur la balistique des projectiles.
[0029] A partir de l'ensemble de ces données, la conduite de tir 6 élabore une information
de temporisation destinée au projectile qui vient d'être tiré par l'arme.
[0030] Cette information de teporisation va être intégrée à un signal de programmation 5
et envoyée par un émetteur 3 vers le projectile 2.
[0031] L'émetteur pourra être constitué par un laser envoyant une succession d'impulsions
lumineuses vers le projectile, la disposition du laser étant choisie de telle sorte
que le projectile reçoive les impulsions entre une distance de 10 et de 500 mètres.
[0032] Le projectile 2 comporte une charge explosive (non représentée), un dispositif de
mise à feu à l'impact, retardé ou non, de type connu non représenté, ainsi qu'un initiateur
électrique 15 pour la charge explosive.
[0033] Le projectile comporte aussi un récepteur 4, destiné à traiter les informations de
temporisation et à actionner l'initiateur 15, ainsi qu'une source d'énergie non représentée
pouvant être une pile amorçable au départ du projectile, l'électrolyte étant libéré
entre les électrodes sous l'effet des forces d'inertie, ou bien un générateur piézo-électrique
d'un type connu ou encore une batterie de condensateurs chargée au niveau de l'arme.
Il est possible aussi de prévoir sur le projectile un certain nombre de cellules photovoltaïques
recevant la lumière d'un illuminateur solidaire de l'émetteur et pouvant charger un
condensateur ; cet illuminateur peut être un émetteur laser qui fournira alors à la
fois l'énergie et le signal de programmation.
[0034] En se reportant à la figure 2, le récepteur est constitué schématiquement par un
certain nombre d'unités fonctionnelles.
[0035] Un élément de mise en forme 10 qui reçoit les impulsions lumineuses du signal de
programmation 5 et les transforme en un signal de commande constitué par une série
d'impulsions électriques en phase avec les impulsions lumineuses.
[0036] Un module analyseur 11, qui est capable de compter les oscillations que lui fournit
une horloge 14, celà entre deux impulsions successives du signal de commande, et qui
comportera donc en particulier un compteur, appelé par la suite compteur analyseur,
et divers éléments logiques permettant à ce compteur de fonctionner entre deux impulsions
successives du signal de commande.
[0037] Un module déclencheur 12 dont le rôle est d'envoyer une impulsion de mise à feu sur
un initiateur 15 à l'issue de l'intervalle de temps de temporisation et qui, dans
le modes de réalisation particuliers décrits plus loin, comporte un compteur, appelé
par la suite compteur-comparateur qui dénombre les oscillations de l'horloge 14 et
provoque la mise à feu du projectile, par l'intermédiaire de l'initiateur 15, lorsqu'il
a dénombré un nombre d'oscillations qui est un multiple déterminé du nombre d'oscillations
compté par le compteur-analyseur.
[0038] Un module de validation 13 qui reçoit le nombre d'oscillations compté par le compteur-analyseur
et le compare à une valeur de référence, et qui comportera donc en particulier un
comparateur, appelé par la suite comparateur-valideur, et une mémoire stockant la
valeur de référence.
[0039] Ce module de validation 13 n'autorise le comptage des oscillations d'horloge par
le compteur-comparateur que si la valeur de référence est supérieure à celle dénombrée
par le compteur-analyseur, dans le cas contraire le module de validation 13 réinitialise
le compteur-analyseur.
[0040] L'élément de mise en forme 10, comportera un ou plusieurs composants optoélectroniques
de réception, disposés à la partie arrière du projectile de façon à recevoir le signal
lumineux de programmation 5.
[0041] Ces unités fonctionnelles ont pour but de faciliter la compréhension de la description,
elles sont figurées en traits interrompus sur les synoptiques des deux modes de réalisation
de l'invention représentés figures 5 et 6. Ces unités fonctionnelles pourront naturellement
être regroupées physiquement sous la forme d'un seul circuit hybride ou discret ou
encore intégré.
[0042] Le principe de comptage des oscillations d'une horloge par le compteur-analyseur
et par le compteur-comparateur et la comparaison du premier décompte avec le deuxième
en vue de réaliser la mise à feu est pour l'essentiel décrit dans le brevet Européen
n° 118122, il est le suivant :
[0043] L'émetteur laser envoie vers le projectile deux impulsions lumineuses séparées par
un intervalle de temps Td=Tp/K ; Tp étant le temps devant s'écouler entre l'arrivée
de la deuxième impulsion et la mise à feu du projectile et constitue ainsi une information
de temporisation, K étant un coefficient donné supérieur à un.
[0044] Le compteur-analyseur va compter N1 oscillations d'horloge dans l'intervalle de temps
Td, si le compteur-comparateur débute son comptage à la fin du comptage du compteur-analyseur,
alors lorsqu'il aura dénombré N2 oscillations d'horloge avec N2 = K x N1, il se sera
écoulé effectivement un temps Tp et le module déclencheur provoquera la mise à feu
(il est possible éventuellement de faire débuter le comptage des deux compteurs en
même temps alors pour que la mise à feu intervienne au bon moment il suffit que la
conduite de tir considère que l'information de temporisation arrive au projectile
avec la première impulsion).
[0045] On voit ainsi le principal avantage de cette disposition qui est de permettre l'utilisation
d'une horloge embarquée sur le projectile peu précise.
[0046] La seule qualité exigée de cette horloge est de demeurer stable pendant les quelques
secondes correspondant à la trajectoire du projectile. Deux projectiles successifs
pourront même avoir des horloges délivrant des oscillations de fréquences différentes,
sans qu'il y ait la moindre influence sur la valeur des temps Tp transmis. Cependant
l'information de temporisation ne sera par transmise si le projectile ne voit qu'une
seule impulsion, l'autre étant masquée par la lueur de bouche ou la fumée engendrée
par le tir. Pour garantir que la programmation a eu lieu et qu'elle est correcte,
le comparateur-valideur proposé par l'invention contrôle la valeur dénombrée par le
compteur-analyseur, réinitialise ce dernier si la valeur n'est pas correcte et n'autorise
le comptage des oscillations d'horloge par le compteur-comparateur que si la valeur
dénombrée est correcte.
[0047] La réinitialisation du compteur-analyseur entraîne un nouveau décomptage des oscillations
d'horloge entre deux nouvelles impulsions du signal de commande ; pour que l'information
de temporisation prise en compte soit correcte, il faut que le signal de programmation
porte plusieurs informations de temporisation ayant des valeurs décroissantes tenant
compte de la distance parcourue par le projectile entre la réception de chaque information.
Cette décroissance se traduira au niveau du signal de commande par une succession
d'impulsions séparées par des intervalles de temps Td décroissants.
[0048] La description d'un premier mode de réalisation de l'invention va être faite en regard
des figures 3, 5 et 7.
[0049] La figure 7 représente un diagramme 62 donnant la position en fonction du temps d'un
projectile destiné à être mise à feu à une distance X de l'arme.
[0050] Le signal de programmation envoyé par l'émetteur donne, après mise en forme, un signal
de commande 58. Ce dernier est constitué par un certain nombre de paires d'impulsions
59, 60, 61 séparées par un temps T1 appelé par la suite intervalle discriminateur.
[0051] L'intervalle de temps séparant deux impulsions d'une même paire est caractéristique
de la temporisation destinée au projectile à un instant donné. Ainsi pour la paire
59, l'intervalle Td1 est tel que TP1 = K x Td1, de même TP2 = K x Td2 et TP3 = K x
Td3. TP1, TP2, TP3 étant dans ce cas les intervalles de temps séparant l'arrivée de
la deuxième impulsion de la paire considérée au compteur-analyseur, et l'instant de
mise à feu du projectile.
[0052] La prise en compte par le compteur-analyseur d'une quelconque de ces paires assurera
la mise à feu lorsque le projectile aura parcouru la distance X.
[0053] Le calcul des valeurs TP est effectué par la conduite de tir qui à partir des données
extérieurs (vitesse initiale, distance arme-cible, etc...) peut déterminer précisément
le diagramme 62 et donc les valeurs Td1, Td2, Td3, etc... correspondantes devant parvenir
au compteur-analyseur à un instant donné afin d'assurer la prise en compte par ce
dernier d'un bon temps de temporisation.
[0054] L'intervalle discriminateur T1 sera choisi strictement supérieur à l'intervalle correspondant
à la valeur de temporisation maximale possible pour le projectile donné. Ainsi, pour
un projectile donné, on connaît la portée maximale de ce projectile, on connaît aussi
la distance de l'arme à partir de laquelle les informations de temporisation parviendront
du projectile, on connaît donc la valeur de temporisation maxi TP max possible pour
ce projectile ainsi que la valeur maximale possible pour l'intervalle séparant deux
impulsions du signal de commande Td max. L'utilité de cet intervalle discriminateur
sera précisée plus loin.
[0055] A titre d'exemple pour un projectile de calibre 30 mm ayant une vitesse moyenne de
1000 m/ seconde, la portée maximale étant de 2000 mètres.
[0056] Les intervalles séparant les impulsions lasers du signal de programmation ne parvenant
au projectile qu'à une distance minimale de 10 mètres entre ce dernier et l'arme,
la valeur du coefficient K, tel que Td = TP/K, étant choisie égale à 100, on a une
valeur Td max. ≃ 20 ms et on choisira TL = 25 ms, ce qui permet d'envoyer environ
10 paires d'impulsions au projectile pendant son passage dans le champ lumineux du
laser (entre 10 et 500 mètres de l'arme).
[0057] La figure 3 est un organigramme décrivant le fonctionnement du récepteur schématisé
sur le synoptique de la figure 5.
[0058] Chaque étape ou test de l'organigramme est repéré par une lettre.
[0059] A est un test présence d'impulsion du signal de commande à l'entrée du compteur-analyseur.
La présence d'une impulsion entraîne l'étape B qui correspond à la réinitialisation
et au déclenchement (RAZ) du compteur-analyseur.
[0060] La présence A d'une autre impulsion du signal de commande, entraîne le test C qui
est la comparaison entre le nombre d'oscillations d'horloge N1 dénombrées par le compteur-analyseur
et une valeur de référence NR. La réponse NON à ce test intervient pour N1 ≧ NR et
la réponse OUI pour N1 < NR. La réponse NON entraîne une réprise de l'étape B c'est-à-dire
réinitialisation et déclenchement du compteur-analyseur. La réponse OUI entraîne l'étape
D qui correspond à la prise en compte par le module déclencheur de la valeur N1 dénombrée
; l'étape M correspond au blocage du compteur-analyseur interdisant toute prise en
compte de nouvelles impulsions. L'étape E est l'initialisation et le déclenchement
du compteur-comparateur inclu dans le module déclencheur.
[0061] Les étapes D, M et E seront commandées simultanément par le test C ; le test F est
la comparaison entre le nombre d'oscillations N2 dénombrées par le compteur-comparateur
et le nombre N1 déjà pris en compte ; si N2 est proportionnel à N1 (dans un rapport
donné défini et dépendant à la fois de l'émetteur et du récepteur) la mise à feu intervient
(étape G).
[0062] La valeur de référence NR précédemment citée est liée à l'intervalle discriminateur
TL déjà défini : elle est choisie supérieure ou égale au nombre maximal d'oscillations
d'horloge contenu dans l'intervalle discriminateur. Pour l'exemple numérique précédent
et pour une fréquence d'horloge = 20 KHZ±10 % on aura NR≧ 550.
[0063] On voit ainsi que la présence de l'intervalle discriminateur entre chaque paire d'impulsion
permet de vérifier si les impulsions reçues par le compteur-analyseur provenaient
bien de la même paire. En effet si une impulsion est perdue, l'intervalle Tdʹ pris
en compte par le compteur-analyseur sera supérieur à TL ce qui entraînera une valeur
de comptage N1 de ce compteur, supérieure à la valeur de référence NR ; le comparateur-valideur
réinitialisera le compteur-analyseur, ce dernier reprenant son comptage à partir de
la dernière impulsion reçue.
[0064] La figure 5 schématise un mode de réalisation d'une telle variante ; les unités fonctionnelles
sont délimitées par des traits interrompus et la présentation adoptée respecte la
disposition relative des modules de la figure 2. Ainsi l'élément de mise en forme
10 comporte un capteur 16 constitué par exemple par un ou plusieurs composants optoélectroniques,
et un conformateur 17 fournissant le signal de commande aux autres modules, signal
de commande présentant des impulsions dont l'amplitude est compatible avec le fonctionnement
correct des éléments logiques du dispositif. Le module analyseur reçoit le signal
de commande par une porte ET 18 alimentant une bascule de type JK 21 par son entrée
d'horloge H et deux autres portes ET 19 et 20 ; la sortie d'une porte OU 22 attaque
l'entrée RAZ (initialisation et déclenchement) d'un compteur, dit compteur-analyseur
23.
[0065] Le module déclencheur comporte un compteur, dit compteur-comparateur 24, un diviseur
26, une mémoire 25 recevant le signal de sortie du compteur-analyseur sur son entrée
39, et un comparateur dit comparateur-déclencheur 27 recevant sur son entrée 35 le
nombre N2 d'oscillations comptées par le compteur 24 après division par le diviseur
26, et sur son entrée 36 le nombre N1 compté par le compteur-analyseur 23.
[0066] L'horloge 14 alimente les entrées d'horloge H des deux compteurs 23, 24.
[0067] Le comparateur-déclencheur 27 est relié à l'initiateur 15.
[0068] Le module de validation comporte une première mémoire non volatile 28 dans laquelle
est stockée la valeur de référence NR déterminée comme précédemment, et un comparateur,
dit comparateur-valideur 29, recevant sur sont entrée 33 la valeur de référence NR,
sur son entrée 32 le nombre N1 d'oscillations comptées par le compteur-analyseur 23,
et envoyant par sa sortie 31 un signal de réinitialisation à l'entrée RAZ du compteur-analyseur
23 (Via la porte OU 22), et par sa sortie 30 des signaux d'initialisation ou de validation
aux éléments 24, 25, 27 et 18.
[0069] Le fonctionnement du dispositif est le suivant :
[0070] La bascule 21 reçoit sur son entrée H le signal de commande, son entrée E est en
permanence au niveau logique 1.
[0071] Cette bascule ne présente une valeur logique 1 à sa sortie Q que pour le front descendant
du signal de commande ; ainsi la première impulsion a pour effet d'initialiser et
déclencher le compteur analyseur 23 (déclenché par le front montant de l'impulsion)
en étant appliqué à l'entrée RAZ de ce dernier, celà à travers la porte OU 22 et la
porte ET 19 dont une entrée complémentée reçoit la sortie de la bascule. Le front
descendant de la première impulsion fait passer la sortie Q de la bascule à l'état
logique 1 ; de ce fait la porte ET 19 se trouve bloquée.
[0072] Le front montant de la deuxième impulsion du signal de commande va activer le comparateur-valideur
29, en étant appliqué à l'entrée de validation 34 de ce dernier celà à travers la
porte ET 20 maintenant débloquée. Le résultat du comptage du compteur-analyseur est
appliqué à l'entrée 32 du comparateur-valideur et à l'entrée 39 de la mémoire 25.
La valeur de référence contenue dans la mémoire non volatile 28 est comparée au résultat
du comptage lorsque le comparateur-valideur se trouve activé, si le résultat du comptage
est inférieur à la valeur de référence (c'est-à-dire, comme celà a déjà été précisé,
si les deux impulsions appartiennent à la même paire), la sortie 30 du comparateur-valideur
passe au niveau logique 1, le front montant de ce passage a pour effet de stocker
dans la mémoire 25 le résultat de ce comptage, d'initialiser et déclencher le compteur-comparateur
24 et d'activer le comparateur-déclencheur 27.
[0073] Ce niveau logique 1 permet aussi de bloquer l'entrée du module analyseur, en étant
appliqué à l'entrée complémentée de la porte ET 18.
[0074] Ainsi le compteur-analyseur ne voit plus d'autres impulsions, la valeur qu'il a comptée
est stockée dans la mémoire 25, le compteur-comparateur dénombre à son tour les oscillations
d'horloge, son compotage est divisé par le diviseur 26 dont les caractéristiques ont
été choisies en concordance avec le coefficient K appliqué par l'émetteur au signal
de programmation.
[0075] Le résultat du comptage ainsi divisé est comparé constamment avec la valeur mise
en mémoire 25, par le comparateur déclencheur 27, lorsqu'il y a égalité, une impulsion
envoyée à l'initiateur 15 provoque la mise à feu.
[0076] Si le résultat du comptage effectué par le compteur-analyseur est supérieur à la
valeur de référence (les deux impulsions n'appartiennent pas à la même paire), la
sortie 31 du comparateur passe au niveau logique 1, le front montant de ce passage,
appliqué à travers la porte OU 22, à l'entrée RAZ du compteur-analyseur 23 provoque
la réinitialisation et le redéclenchement de celui-ci : le comparateur-valideur effectuant
son test de validité dès le front montant de la deuxième impulsion, le compteur-analyseur
comptera les oscillations d'horloge comprises entre la 2° et la 3° impulsion du signal
de commande. La 3° impulsion activera de nouveau le comparateur-valideur, la bascule
21 restant bloquée avec un état logique 1 à sa sortie Q, car son entrée E voit toujours
d'état logique 1.
[0077] Un tel dispositif peut être utilisé dans le cas d'une rafale de projectile ; en se
reportant à la figure 7 les diagrammes 63 et 64 donnent la position en fonction du
temps de deux projectiles suivant le projectile dont le diagramme est 62 ; le tir
de chaque projectile est séparé par une cadence de tir TC.
[0078] A titre d'exemple pour des projectiles de calibre 30 mm tirés à une cadence de 150
coups/ minute, TC = 0,4 s.
[0079] Les impulsions lasers du signal de programmation ne parvenant au projectile qu'à
une distance minimale de 10 mètres entre ce dernier et l'arme, il est possible d'envoyer
environ 8 paires d'impulsions séparées par le temps TL = 25 ms à un projectile avant
que le projectile suivant ne puisse recevoir le signal de programmation.
[0080] Les figures 4, 6 et 8 se rapportent à un deuxième mode de réalisation de l'invention.
[0081] La figure 8 montre le diagramme 62 donnant la position en fonction du temps d'un
projectile destiné à être mis à feu à une distance X de l'arme.
[0082] Le signal de programmation donne après mise en forme le signal de commande 58. Ce
dernier est constitué ici par plusieurs impulsions 65 à 70, l'intervalle de temps
séparant deux impulsions consécutives est caractéristique de la temporisation destinée
au projectile à un instant donné, ainsi l'intervalle Td1 séparant les impulsions 65
et 66 est tel que TP1 = K x Td1, de même Td2 = K x TP2 etc...
[0083] Les valeurs TP1, TP2, etc... étant les intervalles de temps séparant l'arrivée de
la deuxième impulsion de l'intervalle Td considéré du signal de commande au compteur-analyseur,
et l'instant de mise à feu du projectile. La différence entre ce deuxième mode de
réalisation et le précédent est donc, au niveau du signal de commande, l'absence d'intervalle
discriminateur TL.
[0084] La figure 4 est l'organigramme décrivant le fonctionnement du récepteur schématisé
sur le synoptique de la figure 6.
[0085] Les étapes ou tests déjà rencontrés dans la description du premier mode de réalisation
sont désignés par les mêmes lettres.
[0086] Le test A de présence d'impulsion à l'entrée du compteur-analyseur est suivi de la
réinitialisation et déclenchement dudit compteur (étape B). La présence A d'une autre
impulsion entraîne la commande simultanée des étapes L, D, B, E. L est une mise en
mémoire du nombre d'oscillations N1 compté par le compteur-analyseur, D est la prise
en compte par le module déclencheur de ce nombre N1, B et E correspondant à la réinitialisation
et au déclenchement des compteurs analyseurs et comparateurs.
[0087] Le test F correspond toujours à la comparaison entre le nombre N2 d'oscillations
dénombrées par le compteur-comparateur et le nombre N1 déjà pris en compte. Ce test
provoque la mise à feu G dans les mêmes conditions que précédemment.
[0088] La détection d'une nouvelle impulsion du signal de commande provoque le test C qui
est la comparaison entre le nouveau nombre d'oscillations Nʹ1 compté par le module
analyseur et la valeur de référence, la valeur de référence étant ici la valeur mise
en mémoire à l'étape L (NR = N1).
[0089] La réponse NON à cet test intervient pour Nʹ1≧ NR.
[0090] La réponse OUI pour Nʹ1< NR. La réponse NON entraîne comme précédemment une reprise
de l'étape B, le comptage effectué par le compteur-comparateur se poursuivant, ainsi
que le test F avec la valeur prise en compte N1.
[0091] La réponse OUI entraîne une reprise des étapes L, D, B, E, c'est-à-dire un remplacement
de la valeur de référence N1 par la nouvelle valeur Nʹ1, la prise en compte de Nʹ1
par le module déclencheur et la réinitialisation des compteurs.
[0092] Une telle disposition permet encore de vérifier la validité d'une information de
temporisation. En effet, les intervalles entre les impulsions (figure 8) étant décroissants,
toute valeur de comptage du compteur-comparateur supérieure à la précédente porte
une valeur de temporisation erronnée, et inversement si la première valeur de comptage
correspondait à une mauvaise programmation, suite à l'occultation d'une impulsion
lumineuse par exemple, les valeurs de comptage ultérieures pourront la remplacer.
[0093] Le rafraîchissement de la temporisation permet en outre de compenser les dérives
éventuelles de l'horloge 14.
[0094] Pour des caractéristiques de projectile analogues à celles déjà données à titre d'exemple,
il est possible d'envoyer à un projectile 20 informations de temporisations, avec
un temps de cycle Tc = 0,4 s, avant que le projectile suivant ne puisse recevoir le
signal de programmation. Le tir en rafale est ainsi possible, et la quantité d'informations
transmise à chaque projectile assure statistiquement une programmation correcte. Dans
le cas particulier d'une utilisation avec tir en rafale on ajoutera un dispositif
empêchant toute prise en compte par un projectile des informations destinées au projectile
suivant. Ce dispositif sera décrit plus loin.
[0095] La figure 6 schématise un mode de réalisation de cette deuxième variante, comme précédemment
les unités fonctionnelles sont délimitées par des traits interrompus et les éléments
communs avec la première variante sont affectés des mêmes numéros. Le signal de commande
fourni par l'élément de mise en forme 10 est appliqué à une porte ET 40, la sortie
de cette dernière alimente deux autres portes ET 41 et 42, la sortie de la porte 42
attaque l'entrée 45 d'un registre à déclage 44. Le module analyseur comporte également
le compteur analyseur 23, dont l'entrée RAZ est alimentée par une porte OU 51, elle
même alimentée par deux autres portes OU 49 et 50, et une bascule de type D 43.
[0096] Le module déclencheur 12 comporte comme précédemment le compteur-comparateur 24,
le diviseur 26 et le comparateur-déclencheur 27 dont la sortie va vers l'initiateur
15.
[0097] Le module de validation comporte le comparateur-valideur 29 et une mémoire réactivable
52.
[0098] Le module de vaildation intègre aussi un compteur de sauvegarde 55, une mémoire non
volatile 56 et un comparateur, dit comparateur de sauvegarde 57.
[0099] Le fonctionnement du dispositif est le suivant :
[0100] La bascule de type D 43 a son entrée E en permanence au niveau logique 1, au départ
du projectile la sortie Q de cette bascule est au niveau logique 0 et la porte 42
laisse ainsi passer la première impulsion du signal de commande le front montant de
cette dernière attaque le registre à décalage 44 par son entrée 45 et provoque l'apparition
d'une impulsion à la sortie 46, le front montant de cette impulsion va réinitialiser
et déclencher le compteur-analyseur à travers les portes OU 49 et 51.
[0101] Ce dernier compte les oscillations de l'horloge 14 et applique la valeur de son comptage
à l'entrée 32 du comparateur-valideur 29 et à l'entrée 53 de la mémoire réactivable
52.
[0102] La deuxième impulsion du signal de commande va attaquer encore le registre à décalage
44 et elle va provoquer l'apparition d'une impulsion à la sortie 47 de ce dernier.
Cette impulsion est simultanément appliquée via la porte OU 50 aux entrées RAZ des
compteurs-analyseurs et compteurs-comparateurs, ainsi qu'à l'entrée 37 du comparateur-déclencheur
et à l'entrée 54 de la mémoire réactivable 52, et le front montant de cette impulsion
provoque ainsi simultanément la mise en mémoire réactivable 52 du nombre d'oscillations
N1 compté par le compteur analyseur 23, l'initialisation et le déclenchement du compteur-comparateur
24 ainsi que du compteur-analyseur 23, et l'activation du comparateur-déclencheur
27.
[0103] La sortie de la mémoire réactivable 52 est reliée à l'entrée 33 du comparateur-valideur
29, ainsi qu'à l'entrée 36 du comparateur-déclencheur 27. Ainsi, au niveau du module
déclencheur 12, le comparateur-déclencheur 27 va comparer ce nombre N1 mis en mémoire
avec le résultat du comptage effectué par le comparateur 24 divisé par le diviseur
26 ; la mémoire réactivable 52 joue ansi le rôle de la mémoire 25 décrite dans la
première version du dispositif.
[0104] La troisième impulsion du signal de commande va provoquer l'apparition d'une impulsion
à la sortie 48 du registre à décalage 44 ; cette impulsion va attaquer la bascule
43 par son entrée H, et le front montant de cette impulsion va faire passer la sortie
Q de la bascule à l'état logique 1 (entrée E à l'état logique 1) ; cela a pour effet,
d'une part de bloquer la porte ET 42, dont une entrée complémentée est reliée à la
sortie Q de la bascule, et d'autre part d'appliquer une impulsion à l'entrée 34 du
comparateur-valideur.
[0105] Ce dernier compare ainsi le nombre d'oscillations d'horloge Nʹ1, compté par le compteur-analyseur
23 entre la deuxième et la troisième impulsion du signal de commande, avec le nombre
N1 stocké dans la mémoire réactivable 52, et qui constitue ainsi la valeur de référence
NR.
[0106] Si Nʹ1 ≧ NR (les deux impulsions considérées n'étaient pas successives) à la sortie
31 du comparateur-valideur apparaît une impulsion, le front montant de celle-ci, appliqué
à travers les portes OU 49 et 51, à l'entrée RAZ du compteur-analyseur 23 provoque
la réinitialisation et le redéclenchement de celui-ci ; ce compteur comptera les oscillations
d'horloge comprises entre la 3° et la 4° impulsion du signal de commande, et le module
déclencheur continue à fonctionner.
[0107] Si Nʹ1 < NR (les deux impulsions considérées étaient vraisemblablement successives),
à la sortie 30 du comparateur apparaît une impulsion dont le front montant est appliqué
(par l'intermédiaire de la porte OU 50) aux deux compteurs 23 et 24 ainsi qu'à l'entrée
de validation 37 du comparateur-déclencheur 27, et à l'entrée 54 de la mémoire réactivable
52. Ainsi le nouveau nombre d'oscillations Nʹ1 est mis en mémoire à la place de N1
et constitue la nouvelle valeur de référence.
[0108] Dans le cas d'un tir en rafale il est nécessaire de limiter le nombre de réactivations
possibles de la mémoire 52.
[0109] Dans ce but, on définit une valeur limite qui sera au plus égale au nombre minimal
d'impulsions pouvant être contenu dans le signal de commande pendant le temps de cycle
pour le type de projectiles considéré. Pour un projectile et une cadence de tir donné
ce nombre minimal correspond à l'information de temporisation la plus grande donc
à celle donnée pour la portée maximale.
[0110] A titre d'exemple pour des projectiles de calibre 30 mm tirés à une cadence de 120
coups par minute, ayant une portée maximale de 2000 mètres, et une vitesse moyenne
de 1000 m/s, le coefficient K (tel que l'intervalle T1 séparant deux impulsions successives
soit égal à TP/K, TP étant la valeur de temporisation) étant choisi égal à 100 on
aura une valeur limite de 15.
[0111] En se reportant à la figure 6 ; les impulsions du signal de commande sont appliquées
à l'entrée H du compteur de sauvegarde 55, la mémoire non volatile 56 contient la
valeur limite, le comparateur de sauvegarde 57 présente en sortie un état logique
égal à 1 lorsque le nombre d'impulsions envoyé au module-analyseur atteint la valeur
limite. La prise en compte de toute nouvelle impulsion est alors interdite par la
porte ET 40 dont une entrée complémentée est reliée au comparateur de sauvegarde.
[0112] D'autres variantes sont possibles sans pour autant sortir du cadre de l'invention.
Il est possible en particulier de faire remplir le rôle déclencheur au module analyseur,
cela pour la première variante décrite ; à cet effet on remplacera le compteur-comparateur
par un diviseur de fréquence alimenté par l'horloge, et le compteur-analyseur par
un compteur-décompteur ; le décompte n'intervenant qu'après validation du comptage
par le comparateur-valideur.
[0113] Il est possible également d'introduire dans le récepteur un comparateur d'autodestruction
et une mémoire d'autodestruction, ce comparateur étant alimenté par le mémoire précitée
et par le compteur de sauvegarde, ainsi il est possible en reliant le comparateur
d'autodestruction à l'initiateur 15 de provoquer la mise à feu du projectile lorsqu'il
a reçu un nombre déterminé d'impulsions lumineuses.
[0114] Il est également possible de remplacer l'émetteur d'impulsions lumineuses laser par
un émetteur radio, le signal de programmation 5 sera alors une onde radio comportant
une modulation (d'amplitude, de phase ou de fréquence) véhiculant les informations
de temporisation, l'élément de mise en forme comportera alors une antenne et des composants
de démodulation celà afin de transformer le signal radio en un signal de commande
du type déjà décrit.
[0115] Enfin à un système d'arme donné comportant l'émetteur envoyant un signal de programmation
selon l'invention, il est possible d'associer plusieurs types de projectiles ayant
des portées différentes et des caractéristiques de temporisations différentes. Il
suffit pour celà de noter que pour chaque type de projectile devant être tiré et intégrant
un récepteur selon l'invention, la valeur de temporisation maximale qui correspond
à la portée maximale du projectile, définit la valeur limite (et éventuellement l'intervalle
discriminateur pour la première variante décrite). Ces valeurs ainsi que les caractéristiques
du diviseur 26, sont mémorisées dans le projectile et sont des données qui peuvent
être introduites dans la conduite de tir 6, manuellement ou automatiquement, à chaque
changement de type de projectile, celà afin que le signal de programmation soit adapté
au projectile tiré. Il est ainsi possible d'avoir une conduite de tir adaptable à
différents types de projectile.
1. Dispositif permettant de commander la mise à feu à distance d'un projectile (2),
tiré par une arme (1) et comprenant, d'une part un émetteur (3) lié à une conduite
de tir (6), et envoyant un signal de programmation (5) vers le projectile (2), ce
signal portant des informations de temporisation, et d'autre part un récepteur (4)
intégré au projectile, destiné à traiter ces informations et à provoquer la mise à
feu, récepteur comprenant un élément de mise en forme (10) transformant le signal
de programmation en un signal de commande constitué par une série d'impulsions, et
un compteur, dit compteur-analyseur (23), destiné à compter les oscillations fournies
par une horloge (14), le nombre d'oscillations dénombrées entre deux impulsions consécutives
du signal de commande constituant une image de la temporisation qui est utilisée pour
provoquer la mise à feu du projectile, dispositif caractérisé en ce que le signal
de programmation (5) porte plusieurs informations de temporisation successives ayant
des valeurs décroissantes tenant compte de la distance parcourue par le projectile
(2) entre la réception de chaque information, et le récepteur (4) comporte un comparateur,
dit comparateur-valideur (29), pouvant comparer le nombre d'oscillations dénombrées
par le compteur-analyseur (23) entre deux impulsions consécutives du signal de commande
avec une valeur de référence et pouvant réinitialiser le compteur-analyseur (23) si
cette valeur de référence est inférieure à celle dénombrée.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le récepteur (4) comporte
un compteur, dit compteur-comparateur (24), dont l'initialisation et le déclenchement
sont provoqués par le comparateur-valideur (29) si la valeur de référence est supérieure
à celle dénombrée par le compteur-analyseur (23), la mise à feu du projectile (2)
n'étant provoquée que lorsque le compteur-comparateur a dénombré un nombre d'oscillations
d'horloge qui est un multiple du nombre d'oscillations comptées par le compteur-analyseur
(23).
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le signal de programmation
(5) est tel que le signal de commande (58) soit constitué par plusieurs paires d'impulsions
(59, 60), l'intervalle de temps séparant deux impulsions d'une même paire étant caractéristique
de la temporisation destinée au projectile à un instant donné, et l'intervalle de
temps séparant deux paires d'imulsions successives, dit intervalle discriminateur,
étant fixe et supérieur à l'intervalle correspondant à la valeur de temporisation
maximale possible pour le projectile considéré, et en ce que la valeur de référence
est aussi fixe et contenue dans une première mémoire non volatile (28) et est au moins
égale au nombre maximal d'oscillations d'horloge (14) contenues dans l'intervalle
discriminateur, et en ce que le comparateur-valideur (29) bloque le compteur-analyseur
(23) et interdit toute prise en compte de nouvelles impulsions par ce dernier lorsque
le nombre d'oscillations dénombrées par le compteur-analyseur (23) est inférieur à
la valeur de référence.
4. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le signal de programmation
(5) est tel que, l'intervalle de temps séparant deux impulsions consécutives du signal
de commande (58) est carctéristique de la temporisation destinée au projectile à un
instant donné, en ce que le récepteur (4) comporte une mémoire réactivable (52) mémorisant
le nombre d'oscillations dénombrées par le compteur-analyseur (23) entre les deux
premières impulsions reçues par ce dernier, cette valeur mémorisée constituant la
valeur de référence, et cette mise en mémoire provoquant la réinitialisation du compteur-analyseur
(23) et du compteur-comparateur (24), le nombre d'oscillations comptées ultérieurement
par le compteur-analyseur (23) entre deux autres impulsions successives étant comparé
à la valeur de référence et venant remplacer cette dernière dans la mémoire réactivable
(52) s'il lui est inférieur.
5. Dispositif selon une des revendications 3 ou 4 adapté au tir en rafale d'un type
de projectile, le tir de deux projectiles étant séparé par un temps de cycle (TC)
caractéristique de ce type de projectile, caractérisé en ce que le récepteur (4) comporte
un compteur de sauvegarde (55) dénombrant les impulsions du signal de commande arrivant
au compteur-analyseur (23) et interdisant toute prise en compte de nouvelle impulsion
par ce dernier si le nombre d'impulsions comptées est égal ou supérieur à une valeur
limite, contenue dans une deuxième mémoire non volatile (56), et en ce que la valeur
limite est au plus égale au nombre minimal d'impulsions pouvant être contenu dans
le signal de commande pendant le temps de cycle pour ce type de projectile.
6. Dispositif selon une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le signal
de programmation (5) est constitué par une onde radio comportant une modulation véhiculant
les informations de temporisation, l'élément de mise en forme (10) comportant une
antenne et des composants de démodulation.
7. Dispositif selon une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le signal
de programmation (5) est constitué par une succession d'impulsions lumineuses émises
par un laser solidaire de l'émetteur (3), l'élément de mise en forme (10) comportant
un ou plusieurs composants optoélectroniques de réception.
8. Dispositif selon une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que l'énergie
électrique nécessaire au fonctionnement du récepteur (4) provient d'au moins une cellule
photovoltaïque recevant de la lumière d'un illuminateur solidaire de l'émetteur (3)
ou de l'arme (1).
9. système d'arme intégrant le dispositif selon la revendication 5, caractérisé en
ce que à chaque type de projectile pouvant être tiré est associée une valeur de temporisation
maximale correspondant à la portée maximale de ce projectile, cette valeur définissant
la valeur limite, et éventuellement l'intervalle discrimianteur pour ce type de projectile,
et en ce qu'il comporte des moyens solidaires de l'émetteur (3) permettant de modifier
les caractéristiques du signal de programmation (5) pour l'adapter à chaque type de
projectile.