[0001] La présente invention concerne des perfectionnements aux ensembles destinés à la
préparation extemporanée de suspensions ou de solutions d'un produit actif, tels qu'ils
sont décrits notamment au Brevet US 3 917 063.
[0002] Un tel ensemble se compose d'une part de deux flacons hermétiques, le premier de
ces flacons étant destiné à contenir ledit produit actif généralement sous forme de
poudre sèche lyophilisée, et le second étant destiné à contenir le liquide dans lequel
ledit produit doit être mis en solution ou en suspension au moment de son administration,
et d'autre part de moyens de liaison permettant la mise en communication des deux
flacons, en vue, dans un premier temps, d'introduire ledit liquide dans le premier
flacon, puis, dans un second temps, d'aspirer, dans le second flacon, la solution
ou la suspension ainsi formée.
[0003] A cet effet, le premier flacon est généralement en verre, et obturé par un bouchon
élastique inséré dans son col, et présentant dans son axe un canal recouvert par une
mince membrane d'étanchéité perforable, collée ou soudée sur une face, tandis que
le second flacon,réalisé en matériau souple, est obturé par un stilligoutte dont l'extrémité
a un diamètre légèrement inférieur à celui du canal précédent. Pour permettre l'assemblage
et la mise en communication des deux flacons, l'embouchure du premier flacon est surmontée
d'une douille, soit filetée intérieurement, soit lisse, alors que le flacon stilligoutte
souple possède une partie cylindrique filetée pouvant se visser dans le manchon du
premier flacon.
[0004] L'utilisaton d'un tel ensemble consiste à visser le second flacon dans la douille
du premier flacon, de telle manière que le stilligoutte vienne perforer la membrane
en venant déboucher dans le premier flacon, tout en créant ainsi une étanchéité entre
les deux flacons. En comprimant le second flacon, on provoque le passage du liquide
dans le premier flacon ; en secouant l'ensemble, on crée la suspension ou solution,
et en renversant l'ensemble en relachant la pression sur le second flacon, on fait
retourner ladite solution en suspension dans ce second flacon où il est aisé de l'enfermer
en plaçant un bouchon sur le stilligoutte.
[0005] Selon le mode de réalisation d'un tel ensemble décrit au Brevet US précité, la base
de la douille filetée présente vers l'extérieur un rebord de même diamètre que la
membrane d'étanchéisation, et cette douille est fixée sur le flacon au moyen d'une
bague de sertissage métallique prenant appui, du côté supérieur sur ce rebord et du
côté inférieur sur la collerette du premier flacon.
[0006] Un tel montage présente encore plusieurs inconvénients. En premier lieu pour la fixation
de la douille sur le premier flacon, il exige deux pièces distinctes, la douille elle-même,
généralement en matière plastique et la bague de sertissage, métallique. La douille
reposant simplement sur le dessus du bouchon caoutchouc, exige un centrage délicat.
Le sertissage lui-même de la bague représente une opération séparée, qui interdit
le montage en série des différents éléments du flacon en continu sur une machine unique.
Il en résulte un prix de revient des pièces et du temps de montage relativement élevé.
[0007] L'invention vise un nouveau mode de réalisation d'un tel ensemble éliminant l'ensemble
de ces inconvénients, grâce à une simplification des éléments précédents.
[0008] A cet effet, selon la caractéristique essentielle de l'invention, la douille et la
bague de sertissage précitées sont réalisées en une seule pièce moulée en matière
plastique venant recouvrir le col du premier flacon, et par simple poussée, s'encliqueter
sous ledit col.
[0009] Ladite pièce unique se met en place sans aucun problème de centrage, et s'immobilise
sans nécessiter l'opération séparée de sertissage précitée.
[0010] Le nombre de pièces et les opérations de montage se trouvent donc limité, ce qui
représente une économie globale de matière et de temps.
[0011] Pour empêcher la rotation de la douille au moment du vissage et du dévissage, il
est prévu, selon l'invention, des nervures verticales sous la collerette d'encliquetage
du flacon rigide.
[0012] Selon un premier mode de réalisation de cette invention, le moyen d'obturation du
flacon contenant le produit solide demeure, comme dans le système classique, un bouchon
en matériau élastomère, enfoncé dans le goulot du flacon, et traversé par un trou
operculé par une membrane d'étanchéité perforable. Comme il sera exposé ciaprès, cette
disposition assure l'étanchéité parfaite du système.
[0013] Selon une seconde variante, l'obturation du flacon contenant le produit solide peut
ne plus faire intervenir obligatoirement la présence d'un bouchon enfoncé dans le
goulot de ce flacon, mais résulter uniquement de l'existence d'une membrane ou pellicule
susceptible d'être perforée, rompue ou traversée par le stilligoutte au moment du
vissage du second flacon sur la pièce de liaison.
[0014] Cette membrane, qui, dans la variante précédente constituait un élément individuel
placé sur le bouchon operculé, peut, selon cette seconde variante, venir d'une seule
pièce de moulage avec la pièce de liaison, notamment dans la zone intermédiaire entre
la portion supérieure filetée et la portion inférieure encliquetée. Elle peut également
être collée sur la face supérieure du goulot du premier flacon.
[0015] Elle peut être simplement constituée d'un disque d'épaisseur constante, suffisamment
mince pour être perforé par le stilligoutte. Elle peut également comporter une zone
centrale de rupture, éventuellement renforcée par un croisillon.
[0016] Elle peut également être réalisée en un matériau suffisamment élastique pour que,
ayant été fabriquée dans un premier temps avec un passage perforé, elle puisse reprendre
sa forme initiale, c'est-à-dire demeurer étanche.
[0017] Une telle variante présente donc sur la précédente l'avantage d'une simplification
et d'une économie, puisqu'elle revient à supprimer complètement le bouchon en matériau
élastomère et sa membrane d'étanchéité, ainsi que l'opération de montage de ce bouchon
dans le second flacon avant mise en place de la pièce de liaison.
[0018] Par contre, un tel moyen d'obturation pouvant présenter le risque de n'être pas parfaitement
étanche, il faut prévoir que l'étanchéité parfaite du système résultera de l'encliquetage
aussi serré que possible de la pièce de liaison.
[0019] De toutes façons, la mise en oeuvre de cette variante est pratiquement identique
à celle de la précédente, la communication entre les deux flacons étant simplement
obtenue par perforation de l'opercule de la pièce de liaison au lieu de celle de la
membrane du bouchon.
[0020] L'invention va maintenant être décrite avec référence au dessin annexé sur lequel:
- La figure 1 représente, en coupe axiale, un ensemble selon le premier mode de réalisation
de l'invention,
- La figure 2 représente, en vue éclatée, les éléments du premier flacon,
- La figure 3 est une vue semblable à la figure 2 du second mode de réalisation de
l'invention, et
- la figure 4 est une vue de dessus de la pièce de liaison de la figure 3.
[0021] Si l'on se réfère d'abord aux figures 1 et 2, le second flacon B est retourné et
vissé dans la douille 1 du premier flacon A. Cette douille 1 comprend une partie supérieure
2, présentant un filetage intérieur 4, et une partie inférieure 3 présentant un épaulement
intérieur 5.
[0022] De la manière connue, le flacon B se termine par un stilligoutte 6, raccordé au corps
7 du flacon par un épaulemetn 8 fileté extérieurement. De même, le flacon A est obturé
par un bouchon 9 en matériau élastomère, traversé par un trou 10 operculé par une
membrane d'étanchéité 11 perforable par exemple complexe aluminium polyéthylène.
[0023] Quand le flacon B est vissé sur le flacon A par coopération des filetages 4 et 8,
le stilligoutte 6 vient perforer la membrane 11 et débouche dans le trou 10, mettant
en communication les deux flacons.
[0024] Selon l'invention, la liaison entre lesdits deux flacons est réalisée au moyen de
la pièce unique 1, cette pièce étant solidarisée avec le flacon A par encliquetage
de l'épaulement 5 sur le col du flacon A.
[0025] Pour faciliter le centrage et la préparation des éléments les uns par rapport aux
autres, il est prévu, selon l'invention, de placer sous la collerette d'encliquetage
12, dite "carnette", des nervures verticales 13 autour du col du flacon A. Dans un
premier temps l'encliquetage de 5 se fait de façon temporaire sur la carnette 12,
puis par enfoncement de la douille sur le col, l'encliquetage définitif se fait sous
la carnette 12, comme on le voit sur la figure 1. Le résultat de ces mesures est de
faciliter le montage de la douille 1 sur le bouchon 9 et le flacon A et de le rendre
moins coûteux.
[0026] Bien entendu, il est possible de prévoir, dans cette variante, les diverses caractéristiques
secondaires déjà illustrées au Brevet US précité, et notamment une bille emprisonnée
dans le stilligoutte et la douille, évitant une perforation prématurée de la membrane
d'étanchéité.
[0027] Si l'on se réfère maintenant aux figures 3 et 4, en y retrouve le flacon A, destiné
à contenir le produit solide à mettre en solution, et la pièce de liaison 1, destinée
à permettre la mise en communication du flacon B contenant le produit liquide (non
représenté ici), cette pièce 1 comportant une portion supérieure 2, présentant un
filetage intérieur 4, et une portion inférieure 3, présenant un épaulement intérieur
5, destiné à s'encliqueter selon l'invention sur une collerette extérieure ou carnette
12 du goulot du flacon A.
[0028] Selon la seconde variante illustrée ici, le bouchon operculé représenté en 8 -9-10
sur la figure 2 précédente est supprimé et l'obturation du flacon A est assurée, quand
la pièce de liaison 1 est encliquetée en place sur le flacon A, par un opercule 14,
interposé entre la portion supérieure 2 et la portion inférieure 3 de la pièce 1.
[0029] C'est cet opercule 14 qui est perforé par le stilligoutte du flacon B quand le goulot
du flacon B est vissé dans le filetage 4. De préférence un croisillon 15 est prévu
pour renforcer cet opercule.
[0030] Il convient de remarquer que, dans le cas de la variante précédente, la pièce 1,
quand elle est encliquetée sur le goulot du flacon A, exerce sur le bouchon operculé
une pression, qui en assure l'étanchéité.
[0031] Au contraire, dans cette seconde variante, la communication entre les deux flacons
A et B se fait directement par la pièce 1, ce qui implique que l'étanchéité soit assurée
par la coopération étroite entre cette pièce et le flacon A, c'est-à-dire par un
encliquetage aussi serré que possible.
[0032] Selon une particularité constituant une variante préférée, il peut être prévu, entre
les deux flacons préassemblés, une languette déchirable formant entretoise d'écartement.
Cette entretoise interdit, au début du vissage, la descente du stilligoutte jusqu'à
la membrane dont la fonction d'étanchéisation est ainsi garantie. Quand on déchire
la languette, on peut poursuivre le vissage, et perforer la membrane avec le stilligoutte.
Une telle languette est semblable à celle représentée en 13-14 sur le brevet US précité,
mais intervient pour la première fois selon l'invention, en combinaison avec une pièce
de liaison encliquetable.
1. Conditionnement destiné à la préparation extemporanée de suspensions ou solutions
d'un produit actif solide dans un produit liquide, chacun de ces produits étant contenu
séparément dans un flacon hermétique, des moyens de liaison permettant la mise en
communication des deux flacons, en vue, dans un premier temps, d'introduire ledit
liquide dans le premier flacon, puis, dans un second temps, d'aspirer, dans le second
flacon la solution ou la suspension ainsi formée, caractérisé en ce que lesdits moyens
de liaison consistent en une seule pièce unique moulée en matière plastique présentant
une portion supérieure filetée intérieurement en vue de l'accouplement par vissage
du goulot du flacon contenant le liquide, et une portion inférieure venant coiffer
le goulot du flacon contenant le produit solide fermé par un bouchon élastomère operculé
et présentant intérieurement un épaulement destiné à s'encliqueter par accrochage
sur une ou plusieurs collerettes circulaires audit goulot.
2. Conditionnement selon la revendication 1, caractérisé en ce que, le bouchon operculé
en matériau élastomère étant supprimé, l'obturation du flacon contenant le produit
solide est assurée uniquement par une membrane étanche, située dans la pièce de liaison,
de manière à être perforé par le stilligoutte par vissage de l'autre flacon dans la
portion supérieure de cette pièce de liaison.
3. Conditionnement selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite membrane
consiste en un opercule venu de moulage avec ladite pièce de liaison dans la zone
de réunion entre sa portion supérieure et sa portion inférieure.
4. Conditionnement selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite membrane
est collée sur la face supérieure du goulot du premier flacon.
5. Conditionnement selon les revendications 3 et 4, caractérisé en ce que ladite membrane
comporte une zone de rupture centrale renforcée par un croisillon.
6. Conditionnement selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite membrane
est réalisée en un matériau élastique reprenant sa forme après déformation, notamment
par perforation, au moment de la fabrication.
7. Conditionnement selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, caractérisé en
ce que l'on prévoit, entre les deux flacons préassemblés, une languette déchirable
formant entretoise d'écartement, qui, quand elle est présente, interdit le vissage
du flacon portant le stilligoutte au-delà du point de perforation de la membrane,
et qui autorise cette perforation quand elle est enlevée.