[0001] La présente invention est relative à un bras haveur sur lequel est tendu un élément
sans fin entraîné en rotation par une roue motrice et une roue de renvoi et garni
extérieurement d'outils coupants destinés à exécuter le havage et l'abattage de roches
et intérieurement de patins de guidage aptes à suivre une rainure ménagée le long
dudit bras.
[0002] On connaît déjà par le brevet européen n° 0 014 776 un bras haveur équipant une machine
de havage de roches et comprenant un châssis bordé par des longerons aux extrémités
desquels sont montées,respectivement une roue d'entraînement et une roue de renvoi
d'un élément sans fin. Cet élément sans fin consiste généralement en une courroie
portant extérieurement des outils coupants et intérieurement des patins de guidage
constitués de blocs s'étendant dans une rainure. En service, les blocs glissent sur
toute la largeur de la rainure sur une nappe de fluide amené à l'aide d'injecteurs
ménagés au fond de la rainure. Dans les machines connues, les patins sont fixés sur
la courroie à l'aide de vis traversant les courroies. L'inconvénient majeur de cette
fixation consiste en un affaiblissement local de la courroie aux endroits de fixation
puisque les trous de fixation constituent des discontinuités susceptibles d'induire
des concentrations de contraintes de tension et de flexion.
[0003] La roue motrice et la roue de renvoi comportent une âme pleine d'épaisseur uniforme
et de pourtour circonférentiel garni d'un revêtement rugueux.
[0004] En marche, les patins prennent appui sans glisser contre le revêtement rugueux de
la roue motrice pour entraîner la courroie. Pour éviter le patinage des patins sur
la roue motrice par manque d'adhérence, il est nécessaire de tendre au maximum la
courroie entre la roue motrice et la roue de renvoi. Une telle précontrainte de traction
entraîne bien sûr une usure prématurée de la courroie.
[0005] On connaît également par la demande de brevet allemand DE-A 3128264, un bras haveur
d'une machine de havage de charbon comportant une courroie sans fin, de section trapezoïdale,
garnie extérieurement d'éléments coupants diamantés et intérieurement de patins de
guidage . La courroie est entraînée en rotation par une roue motrice et par une roue
de renvoi munie d'une gorge trapézoïdale dont les parois inclinées enserrent les flancs
de la courroie.
[0006] La courroie est munie sur sa face extérieure de créneaux sur lesquels sont fixés
par emboîtement des éléments porte-outils fixés à l'aide de goupilles engagées dans
des trous transversaux.
[0007] Cette configuration permet de reprendre entièrement les chocs considérables auquels
sont soumises les têtes d'outils, à l'aide des surfaces d'appui prévues à cet effet
entre la tête d'outil et le corps d'outil.
[0008] Elle permet également d'éviter l'endommagement des goupilles de fixation, de manière
sûre.
[0009] L'inconvénient majeur de ce bras haveur connu réside dans le fait que la courroie
est soumise à des flexions importantes et répétées aux extrémités de chacun des patins,
lors de chaque passage sur les roues motrices et de renvoi. Ces flexions répétées
entraînent la fatigue localisée de la courroie et provoquent la rupture progressive
de celle-ci.
[0010] La présente invention vise à remédier aux inconvénients susdits. Elle est relative
à une haveuse comportant un bras haveur sur lequel est tendu un élément sans fin entraîné
en rotation par une roue motrice et une roue de renvoi et garni extérieurement d'outils
coupants destinés à exécuter le havage et l'abattage de roches et intérieurement de
patins de guidage aptes à suivre une rainure ménagée le long dudit bras.
[0011] En vue de réaliser une haveuse équipée d'un bras haveur à élément sans fin, jouissant
d'une longévité accrue, elle propose de ménager à la périphérie de la roue motrice
et de la roue de renvoi, des échancrures séparées entre elles par des crêtes et destinées
à recevoir les patins de guidage susdits, en absence de tout contact des patins de
guidage contre les roues.
[0012] Dans une forme de réalisation préférée, l'élément sans fin est une courroie crantée
.
[0013] Les crêtes séparant les échancrures susdites des roues motrice et de renvoi, sont
garnies de dentelures qui s'engrènent dans les crénelures correspondantes de la courroie
crantée.
[0014] Suivant une particularité de l'invention la face supérieure du support de patin présente
des évidements destinés à recevoir les crénelures d'une courroie crantée.
[0015] Dans une forme de réalisation particulière, la partie inférieure du corps d'outil
en métal porte une semelle éventuellement amovible en matière synthétique.
[0016] D'autres particularités et détails de l'invention apparaîtront au cours de la description
détaillée suivante faisant référence aux dessins ci-annexés et qui représentent schématiquement
et à titre non limitatif, une forme de réalisation du dispositif suivant l'invention.
[0017] Dans ces dessins :
- la figure 1 est une vue en élévation partiellement arrachée, d'un bras haveur suivant
l'invention;
- la figure 2 montre en vue éclatée un élément porte-outil muni d'un patin;
- la figure 3 est une vue en élévation latérale de l'élément porte-outil montré à
la figure 2 et
- la figure 4 est une vue en bout de l'élément porte-outil montré aux figures 2 et
3.
[0018] Dans ces figures, les mêmes signes de références désignent des éléments identiques
ou analogues.
[0019] Comme illustré à la figure 1, un bras haveur comprend un châssis en une seule pièce
sous forme de construction soudée.
[0020] Le châssis est constitué essentiellement d'un longeron supérieur 1 et d'un longeron
inférieur 2 formés de poutrelles formant une ossature 3 recouverte des deux côtés
par des tôles latérales 4 et 5 débordant des longerons 1,2 de manière à former une
rainure supérieure 6 dont la largeur est égale à celle des longerons 1,2.
[0021] Comme décrit dans le brevet européen 0 014 776, la rainure 6 est alimentée en eau
par des injecteurs 7 ménagés au fond de celle-ci.
[0022] Une extrémité du bras haveur porte une roue motrice 8 , l'autre une roue de renvoi
9. Sur ces roues est tendu un élément sans fin constitué par exemple d'une courroie
crantée 10. Cette courroie 10 est équipée extérieurement d'éléments portant des outils
coupants 11 destinés à exécuter le havage et l'abattage de roches et intérieurement
de patins de guidage 12 aptes à suivre la rainure 6 ménagée le long des longerons
1,2 du bras haveur.
[0023] La roue motrice 8 et la roue de renvoi 9 comportent chacune une âme pleine 13 d'une
épaisseur uniforme, montée par des vis 14 sur un plateau 15. L'âme est enserrée entre
deux flasques 16. Le plateau 15 est relié mécaniquement à un arbre de sortie 17 d'un
moteur électrique non montré, monté sur l'ossature du bras haveur.
[0024] L'âme 13 de la roue motrice 8 et de la roue de renvoi 9 présentent des échancrures
18 séparées entre elles par des crêtes 19 garnies de dents 20 qui engrènent dans les
crénelures 21 de la courroie crantée 10.
[0025] Lorsque la courroie crantée 10 se déplace sous l'action de la roue motrice 8, les
parties de guidage coulissent dans les rainures des longerons et pénèrent dans les
échancrures 18, de manière à permettre à la courroie crantée de prendre appui sur
les crêtes garnies de dents 20.
[0026] Les dents engrènent dans les crénelures 21 de la courroie crantée et forcent celle-ci
à adhérer à la roue motrice en excluant tout patinage.
[0027] Cette disposition a l'avantage de transmettre le couple de traction à la courroie
par l'intermédiaire de l'ensemble des fibres voisines des fibres principales de la
courroie crantée et non pas par l'intermédiaire des patins. On augmente ainsi la durée
de vie de la courroie.
[0028] Les figures 2 à 4 représentent sous divers angles un élément porte-outil désigné
dans son ensemble par le signe de référence 23, pour bras haveur et dispositif de
havage mettant en oeuvre un élément sans fin 10. Chaque outil coupant 11 comprend
un élément coupant non montré brasé l'élément porte-outil 23 ayant une section en
forme de U renversé. Les branches 26 en U renversé présentent du côté intérieur, de
préférence à leur extrémité, des tenons 27 ou griffes destinés à s'agripper aux crénelures
21 de la courroie crantée 10. Ces griffes 27 du corps d'outil 23 sont repliées dans
les flancs latéraux 28 d'un patin 12 disposé contre la face intérieure de l'élément
sans fin 10.
[0029] Lorsque l'élément sans fin est une courroie crantée, la face supérieure 29 du patin
12 présente des évidements 30 destinés à recevoir les crénelures 21 de la courroie
crantée 10.
[0030] Les patins 12 sont fixés au corps d'outil 23, sans altérer ni affaiblir la courroie.
Ils peuvent éventuellement être fixés amoviblement.
[0031] Il est évident que l'invention n'est pas exclusivement limitée à la forme de réalisation
représentée et que bien des modifications peuvent être apportées dans la forme, la
disposition et la constitution de certains éléments intervenant dans la réalisation
à condition que ces modifications ne soient pas en contradiction avec l'objet des
revendications suivantes.
[0032] Ainsi le bras haveur selon l'invention, peut être utilisé pour le calibrage de plaques
ou blocs de matériaux minéraux durs. Le calibrage est une opération de surfaçage au
cours de laquelle le bras susdit, contenu dans un plan incliné de 45° par rapport
à la surface à calibrer, est mû parallèlement à lui-même le long de la surface, de
manière à balayer celle-ci entièrement.
1. Bras haveur sur lequel est tendu un élément sans fin (10) entraîné en rotation
par une roue motrice (8) et une roue de renvoi (9) et équipé extérieurement d'outils
coupants (11) destinés à exécuter le havage et l'abattage de roches et intérieurement
de patins de guidage (12) aptes à suivre une rainure ménagée le long dudit bras, caractérisé
en ce qu'il présente à la périphérie de la roue motrice (8) et de la roue de renvoi
(9) des échancrures (18) séparées entre elles par des crêtes (19) et destinées à recevoir
les patins de guidage (12) susdits, en l'absence de tout contact des patins de guidage
contre les roues.
2. Bras haveur selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'élément sans fin
est une courroie crantée (10).
3. Bras haveur selon la revendication 2, caractérisé en ce que les crêtes (19) présentent
des dents (20) qui s'engrènent dans les crénelures (21) de la courroie crantée (10).
4. Bras haveur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les
outils coupants (11) sont brasés sur un corps d'outil (23) appliqué extérieurement
contre l'élément sans fin et qui enserre l'élément sans fin par des griffes (27) repliées
dans les flancs latéraux d'un support de patin (30) disposé contre la face intérieure
(31) de l'élément sans fin (10).
5. Bras haveur suivant la revendication 4, caractérisé en ce que la face supérieure
(13) du support de patin (30) présente des évidements (33) destinés à recevoir les
crénelures (21) d'une courroie crantée (10).
6. Bras haveur suivant l'une quelconque des revendications 4 ou 5, caractérisé en
ce que la partie inférieure du patin de guidage (12) porte une semelle éventuellement
amovible en matière synthétique .
7. Bras haveur suivant l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en
ce que le corps de l'outil (23) et la semelle (16) forment une seule pièce réalisée
par moulage d'une matière synthétique.