[0001] L'invention concerne un procédé de réglage de la trajectoire d'un outil de forage
fixé à l'extrémité d'un train de tiges.
[0002] Il est connu d'utiliser, pour régler la trajectoire d'un outil de forage, des dispositifs
appelés stabilisateurs qui sont placés en des endroits espacés suivant la longueur
du train de tiges, dans des zones généralement peu éloignées de l'outil de forage.
[0003] De tels stabilisateurs comportent un corps de forme tubulaire relié au train de tiges,
dont l'alésage central se trouve dans le prolongement de l'alesage des tiges, pour
assurer une circulation continue du fluide de forage dans le train de tiges. Le corps
du stabilisateur porte au moins une lame d'appui et généralement trois lames d'appui
à 120° montées mobiles sur le corps du stabilisateur, dans des directions radiales
par rapport à l'axe du train de tiges. Un moyen d'actionnement des lames d'appui permet
de déplacer ces lames par extraction ou rétraction dans une direction radiale, afin
de les mettre dans une position déterminée où ces lames sont plus ou moins saillantes
par rapport au corps du stabilisateur. Les lames qui viennent en appui sur les bords
du trou de forage permettent de régler la trajectoire de l'outil de forage.
[0004] On connait un dispositif de forage à trajectoire contrôlée décrit dans la demande
de brevet 85-04996, publiée sous le numéro 2.579.662, pouvant comporter plusieurs
stabilisateurs en série sur le train de tiges dont les lames d'appui peuvent être
placées dans des positions d'extraction successives, grâce à une surface d'actionnement
comportant des rampes inclinées par rapport à l'axe du train de tiges, usinées sur
un piston monté mobile à la fois en translation et en rotation à l'intérieur du corps
du stabilisateur.
[0005] Un tel dispositif est actionné par un moyen de commande ayant le fluide de forage
pour source d'énergie. Ce moyen de commande peut être avantageusement réalisé sous
la forme décrite dans la demande de brevet Français 85-00142 du 7 Janvier 1985, publiée
sous le numéro 2.575.793. Les déplacements du piston assurant l'extraction des lames
d'appui se traduisent par une très forte augmentation de la perte de charge dans le
fluide de forage, si bien qu'il est possible de déterminer depuis la surface, par
des mesures de pression du fluide de forage, les positions successives du piston
et donc des lames d'appui.
[0006] Cependant, dans le cas où au moins deux stabilisateurs sont placés en série sur
le train de tiges, on ne connaît pas de procédé et de dispositif permettant d'assurer
la commande de ces stabilisateurs, de façon à régler de façon précise la trajectoire
de l'outil de forage, en fonction des mesures de direction effectuées au niveau de
l'outil. Les stabilisateurs placés en série sont commandés simultanément, par exemple
en agissant sur le débit du fluide de forage et l'extraction de leurs lames d'appui
se produit simultanément, suivant une séquence prédéterminée.
[0007] On ne dispose donc que d'une latitude relativement faible de réglage, le nombre
de configurations qui peuvent être réalisées par extraction des lames d'appui étant
égal au nombre de positions successives possibles de ces lames d'appui.
[0008] Le but de l'invention est donc de proposer un procédé de réglage de la trajectoire
d'un outil de forage fixé à l'extrémité d'un train de tiges comportant au moins deux
stabilisateurs disposés de façon espacée suivant la longueur du train de tiges et
comportant chacun un corps relié au train de tiges, au moins une lame d'appui montée
mobile sur le corps du stabilisateur dans une direction radiale par rapport au train
de tiges et un moyen d'actionnement de la lame d'appui pour la déplacer entre au moins
deux positions stables d'extraction radiale par rapport au corps, ce procédé permettant
un réglage fin de la trajectoire de l'outil en augmentant le nombre de configurations
possibles de l'ensemble des stabilisateurs, en ce qui concerne l'extraction radiale
de leurs lames d'appui.
[0009] Dans ce but, on commande les moyens d'actionnement de chacun des stabilisateurs
indépendamment les uns des autres, de façon à placer les lames d'appui de ces stabilisateurs
dans des positions déterminées constituant, pour l'ensemble des stabilisateurs associés
au train de tiges, une combinaison de positions d'extraction des lames d'appui assurant
un réglage de direction voulu du train de tiges.
[0010] Afin de bien faire comprendre l'invention, on va maintenant décrire, en se référant
aux figures jointes en annexe, un dispositif de forage comportant deux stabilisateurs
et permettant de mettre en oeuvre le procédé suivant l'invention.
La figure 1 est une vue en élévation de la partie inférieure du dispositif de forage,
en position de travail dans le trou de forage.
La figure 2 est une vue en coupe axiale de l'un des stabilisateurs du dispositif représenté
sur la figure 1 et du moyen d'actionnement du second stabilisateur.
[0011] Sur la figure 1 on voit la partie inférieure d'un train de tiges 1 comportant des
tiges successives 1a, 1b, 1c de forme tubulaire dans lesquelles circule de la boue
de forage, suivant la direction de la flè che 2. La tige inférieure 1c porte l'outil
de forage 4 qui est mis en rotation par le train de tiges 1 et assure ainsi le percement
du trou de forage 3.
[0012] Un premier stabilisateur 5 est placé entre les tiges 1a et 1b et un second stabilisateur
entre les tiges 1b et 1c. Les stabilisateurs 5 et 6 sont du type décrit dans la demande
de brevet 85-04996.
[0013] Les éléments correspondants de ces stabilisateurs seront désignés par les mêmes
repères. Chacun des stabilisateurs comporte un corps 10 sur lequel sont montées des
lames d'appui 9 qui peuvent être inclinées par rapport à l'axe 11 du train de tiges
correspondant à l'axe du trou de forage.
[0014] Dans le mode de réalisation représenté, chacun des stabilisateurs comportent quatre
lames d'appui placées à 90° les unes des autres autour du corps 10 du stabilisateur
correspondant. Les lames d'appui 9 sont montées mobiles par rapport au corps 10, dans
des directions radiales, c'est-à-dire des directions perpendiculaires à l'axe 11.
[0015] On assure le montage du train de tiges en surface et la longueur des tiges 1b intercalées
entre les stabilisateurs 5 et 6 et 1c entre le stabilisateur 6 et l'outil 4 est choisie
de façon à fixer à une valeur voulue les longueurs L1 séparant la partie médiane
du premier stabilisateur 5 de l'outil, L2 séparant la partie médiane du second stabilisateur
6 de l'outil et L3 séparant les parties médianes des stabilisateurs 5 et 6.
[0016] De même, les caractéristiques des stabilisateurs seront choisies de façon à permettre
un réglage indépendant des deux stabilisateurs à distance, comme il va être décrit
ci-dessous.
[0017] Les stabilisateurs 5 et 6 sont du type décrit dans le brevet Français 2.579.662,
la figure 2 de la présente demande de brevet reproduisant pour l'essentiel la figure
2 de la demande de brevet Français antérieure mentionnée ci-dessus.
[0018] Le corps 10 du stabilisateur de forme tubulaire comporte un alésage intérieur 12
dans le prolongement de l'alésage intérieur du train de tiges, pour assurer une circulation
continue du fluide de forage, suivant la direction axiale 2.
[0019] Le corps 10 peut être relié directement ou par l'intermédiaire de pièces de jonction
aux tiges du train de tiges, aussi bien du côté amont que du côté aval, si l'on considère
le sens de circulation (flèche 2) du fluide de forage.
[0020] Les lames 9 sont montées mobiles dans des directions radiales, par rapport au corps
10 du stabilisateur et maintenues grâce à des pièces de maintien 13. Les lames sont
rappelées en position rétractée par l'intermédiaire de ressorts à lame 14. Chacune
des lames peut être déplacée dans la direction radiale, par l'intermédiaire de doigts
15 montés coulissants dans le corps 10 du stabilisateur et en contact avec la lame
9 par une de leurs extrémités.
[0021] Un piston d'actionnement tubulaire 16 est monté mobile à la fois en translation axiale
et en rotation autour de l'axe 11 à l'intérieur de l'alésage 12 du corps 10. Le piston
16 est usiné sur sa surface latérale extérieure, pour constituer des rampes 17 inclinées
dans une direction radiale par rapport à l'axe 11 du train de tiges. Les doigts 15
sont en prise avec les rampes 17 par leur extrémité opposée à leur extrémité venant
en contact avec la face intérieure de la lame d'appui 9.
[0022] On comprend aisément qu'un déplacement axial du piston entraîne un déplacement des
doigts dans la direction radiale, par action des rampes 17.
[0023] Par exemple, un déplacement du piston 16 vers la droite sur la figure 2 entraîne
un mouvement d'extraction, c'est-à-dire un déplacement radial et vers l'extérieur
des doigts 15 et des lames d'appui 9.
[0024] Comme il est décrit dans la demande brevet 2.579.662, des rampes 17 d'inclinaison
variable sont usinées tout autour du piston 16 et sont reliées par des parties complémentaires
à niveau constant dans la direction radiale qui comportent des parties droites de
retour du piston 16 et des parties courbes permettant de mettre en rotation le piston
à l'intérieur de l'alésage 12 pour lui faire franchir un pas permettant de présenter
les doigts des lames d'appui, à l'entrée d'une nouvelle rampe.
[0025] On peut ainsi obtenir, selon ce qui est décrit dans le brevet Français 2.579.662,
une extraction variable des lames d'appui, par mise en contact des doigts 15 avec
une partie de la surface d'actionnement à un certain niveau dans la direction radiale,
le passage d'un niveau à un autre étant effectué grâce aux rampes 17.
[0026] Une roue libre 20 autorisant la rotation du piston dans un seul sens permet d'assurer
une séquence déterminée des positions d'extraction des lames d'appui, par déplacements
successifs du piston dans l'alésage 12 ; la séquence d'extraction est déterminée
par la forme de la surface d'actionnement et en particulier par l'inclinaison et
la position des rampes 17.
[0027] Les déplacements du piston en translation axiale dans la direction de la flèche 2
sont commandés par un dispositif à perte de charge constitué par un corps profilé
21 de direction axiale appelé aiguille et une pièce profilée annulaire 23. L'aiguille
21 est fixée sur le corps 10, suivant l'axe de l'alésage 12 et la pièce annulaire
23 est solidaire du piston tubulaire 16 dont elle constitue une partie de la surface
intérieure dans laquelle circule le fluide de forage. Le piston 16 est monté dans
le corps 10 de façon que la pièce 23 soit placée autour de l'aiguille 21.
[0028] Le fluide de forage circulant suivant le sens de la flèche 2 doit passer, à son entrée
dans le piston tubulaire 16, dans l'espace annulaire ménagé entre l'aiguille 21 et
la pièce annulaire 23. Il en résulte une perte de charge qui se traduit par une différence
de pression de part et d'autre du piston 16 dans la direction axiale.
[0029] Le piston 16 est maintenu dans sa position représentée sur la figure 2, les doigts
15 étant en contact avec les rampes 17 à l'une de leurs extrémités, à la fois par
un ressort de rappel hélicoïdal 24 et les ressorts à lame 14 des lames d'appui 9 agissant
sur le piston 16, par l'intermédiaire des doigts 15.
[0030] Le déplacement du piston 16 dans la direction axiale et dans le sens de la flèche
2 n'est possible que si la force exercée par le fluide de forage sur ce piston dépasse
une certaine limite, c'est-à-dire si la différence de pression de part et d'autre
du piston dépasse elle-même une certaine limite définie.
[0031] Les caractéristiques du stabilisateur et en particulier les diamètres de l'aiguille
21 et de la pièce annulaire 23 sont déterminés pour que le déplacement du piston
dans la direction axiale et dans le sens de la flèche 2 se produise pour un débit
d'actionnement Qact1 nettement supérieur au débit normal de forage Qfor.
[0032] Le fonctionnement du dispositif est donc le suivant : lorsqu'on désire réaliser un
déplacement des lames d'appui 9, par exemple pour leur extraction, on élève le débit
du fluide de forage jusqu'à une valeur au moins égale à Qact1 et généralement un peu
supérieure. Le piston 16 se déplace alors dans la direction de la flèche 2, ce qui
produit une extraction des lames par interaction des doigts 15 et des rampes 17. La
longueur de déplacement du piston 16 correspond à la longueur des rampes, si bien
qu'en fin de déplacement du piston, les doigts 15 sont parvenus à l'extrémité de
gauche des rampes 17.
[0033] Le profil à diamètre croissant de l'aiguille 21 coopère, pendant le déplacement du
piston, avec la pièce annulaire 23, pour augmenter la perte de charge dans le fluide
de forage. La pression du fluide de forage qui peut être mesurée depuis la surface
augmente considérablement à la fin du déplacement en translation du piston. On peut
ainsi repérer depuis la surface, la position du piston correspondant à la position
des doigts à l'extrémité des rampes. Les doigts 15 entrent alors en contact avec une
partie courbe de la surface d'actionnement qui produit une rotation du piston 16 autour
de l'axe 11, dans le sens voulu par la roue libre 20, suivant un pas de déplacement
en rotation. Les doigts 15 se trouvent alors dans l'alignement de parties complémentaires
à niveau constant de la surface d'actionnement.
[0034] Si l'on annule alors le débit du fluide de forage, par arrêt du pompage, la force
de maintien du piston s'annule et le ressort 24 produit un déplacement du piston
en translation, dans le sens inverse de la flèche 2. Les doigts 15 décrivent des parties
complémentaires à niveau constant de la surface d'action nement pour venir dans
une position stable dont le niveau correspond au niveau de l'extrémité de gauche
des rampes 17.
[0035] Les lames d'appui sont alors maintenues dans une position d'extraction stable par
les doigts 15.
[0036] Si la position d'extraction du stabilisateur correspond à la position choisie, on
rétablit le débit de forage dans le train de tiges et l'on poursuit le forage dont
le réglage de trajectoire est assuré par le stabilisateur 5 en position d'extraction.
[0037] Si la position d'extraction obtenue par le premier cycle de déplacement du piston
n'est pas la position choisie, on effectue un second cycle de déplacement de la même
façon que précédemment en élevant le débit juqu'à la valeur Qact1.
[0038] Le dispositif décrit à titre d'exemple dans le brevet 2.579.662 comporte ainsi trois
positions stabiles d'extraction des lames d'appui 9.
[0039] Il en est de même des stabilisateurs 5 et 6 du présent exemple de réalisation de
l'invention qui comportent chacun trois positions stables d'extraction.
[0040] Comme il est visible à la partie inférieure de la figure 2, le second stabilisateur
6 comporte une aiguille 21ʹ identique à l'aiguille 21 du dispositif d'actionnement
du premier stabilisateur 5. En revanche, le dispositif d'actionnement du second stabilisateur
6 comporte une pièce annulaire 23ʹ solidaire de son piston 16ʹ dont le diamètre intérieur
minimum d'est sensiblement supérieur au diamètre intérieur minimum d de la pièce
annulaire 23 du dispositif d'actionnement du stabilisateur 5.
[0041] Il en résulte que le débit d'actionnement Qact2 du stabilisatuer 6 est supérieur
au débit d'ac tionnement Qact1 du stabilisateur 5, la perte de charge variable avec
le débit étant plus forte au niveau de la section annulaire de passage de diamètre
extérieur d, qu'au niveau de la section de passage annulaire de diamètre extérieur
dʹ.
[0042] Les dispositifs d'actionnement des stabilisateurs 5 et 6 tels qu'ils viennent d'être
décrits permettent de régler indépendamment l'un de l'autre les stabilisateurs 5 et
6 dans une de leurs positions d'extraction, comme il va être décrit ci-dessous.
[0043] On va désigner dans la suite de la description par φ 1, φ 2 et φ 3 les diamètres
extérieurs du stabilisateur 5, dont les lames ont été placées dans leurs trois positions
d'extraction successives respectivement. Ces diamètres correspondent aux trois configurations
possibles du stabilisateur 5.
[0044] De la même façon, on désigne par φʹ1, φʹ2 et φʹ3 les diamètres extérieurs ou configurations
possibles du second stabilisateur 6.
[0045] On supposera que le stabilisateur 5 a été placé dans une de ces configurations, par
exemple la configuration φ 2, par le processus décrit précédemment. Lorsque la position
φ 2 est atteinte, le débit de forage est annulé, le piston 16 du stabilisateur 5 revient
alors dans sa position de départ. Le stabilisateur 5 est alors dans sa position stable
correspondant à la configuration φ 2.
[0046] Le débit du fluide de forage est alors augmenté, depuis la surface, jusqu'à une
valeur au moins égale à Qact2 et généralement un peu supérieure. Les pistons 16 et
16ʹ se déplacement alors de façon à mettre les lames d'appui des stabilisateurs 5
et 6 dans de nouvelles positions. Après annulation du débit, les stabilisateurs 5
et 6 sont dans de nouvelles positions stables correspondant par exemple aux configurations
φ 3 et φʹ1, respectivement.
[0047] Si cette combinaison correspond à la combinaison voulue, on rétablit ensuite le
débit de forage Qfor et on poursuit l'opération de forage avec le réglage de trajectoire
voulu.
[0048] Si la combinaison obtenue n'est pas la combinaison voulue, on continue à actionner
les stabilisateurs par élévation du débit d'actionnement à un niveau supérieur à
Qact1 et inférieur à Qact2 ou à un niveau supérieur à Qact2. Par exemple pour obtenir
la combinaison φ 2 φʹ2, on effectuera successivement les opérations suivantes :
- élévation du débit à Qact2 (ou un peu au-dessus), - annulation du débit (la combinaison
obtenue est alors φ 1 φʹ2),
- élévation du débit à Qact1,
- annulation du débit (la combinaison obtenue est alors φ 2 φʹ2). On peut alors rétablir
le débit de forage Qfor et poursuivre l'opération de forage avec le réglage de trajectoire
imposé.
[0049] Les positions successives des pistons 16 et 16ʹ peuvent être repérées depuis la surface,
par mesure de pression, la perte de charge entre les pièces 23 et 23ʹ et les aiguilles
21 et 21ʹ, respectivement étant très élevée lorsque le piston a terminé son déplacement
sous l'effet du fluide de forage.
[0050] Le réglage indépendant des configurations des stabilisateurs 5 et 6 permet d'obtenir
neuf combinaisons différentes associant une configuration du stabilisateur 5 à une
configuration du stabilisateur 6.
[0051] Ces configurations peuvent être désignées par :
φ 1 φʹ1, φ 1 φʹ2, φ1 φʹ3, ... .
[0052] A titre de comparaison, dans le cas de stabilisateurs commandé simultanément, on
n'obtiendrait que trois configurations différentes et donc une possibilité de réglage
bien inférieure.
[0053] Dans le cas du dispositif décrit dans la demande de brevet 2.579.662, les trois
configurations différentes en extraction des lames du stabilisateur correspondaient
à des niveaux de la surface d'actionnement situés respectivement à 11 mm, 6 mm et
4,5 mm en-dessous de la surface nominale extérieure du piston du stabilisateur. Dans
le cas du procédé et du dispositif selon la présente invention, on choisira les mêmes
niveaux d'actionnement, si bien que les diamètres φ 1, φ 2, φ 3 et φʹ1, φʹ2 et φʹ3
seront respectivement égaux à :
D, D + 10 mm, D + 13 mm
si D désigne le diamètre minimum du stabilisateur.
[0054] Le procédé suivant l'invention présente donc l'avantage de permettre une grande latitude
de réglage de la trajectoire de forage, avec un nombre de stabilisateurs réduit qui
peut être égale à deux, chacun des stabilisateurs ayant eux-mêmes un nombre de configurations
de réglage qui peut être réduit.
[0055] L'invention ne se limite pas au mode de réalisation qui a été décrit.
[0056] C'est ainsi qu'on peut imaginer d'utiliser plus de deux stabilisateurs en série,
par exemple trois stabilisateurs, et pour chacun de ces stabilisateurs un nombre
de positions de réglage en diamètre quelconque.
[0057] Au minimum, on utilisera un ensemble de deux stabilisateurs ayant chacun deux positions
de réglage différentes. Dans ce cas, on disposera de quatre configurations différentes
de réglage correspondant aux combinaisons des deux diamètres des deux stabilisateurs.
[0058] Dans le cas de trois stabilisateurs comportant chacun trois positions de réglage,
on dispose de vingt-sept configurations de réglage.
[0059] Cependant, il est très difficile d'assurer la commande d'un nombre de stabilisateurs
relativement important, par exemple supérieur à trois, les débits d'actionnement successifs
Qact1, Qact2, Qact3, ... devant être très nettement différents les uns des autres
et largement supérieurs au débit de forage normal. Pour la commande d'un grand nombre
de stabilisateurs, il faudrait donc disposer d'une très grande plage de réglage du
débit, ce qui n'est généralement pas le cas dans les installations de forage classiques.
[0060] Le procédé suivant l'invention ne se limite pas à l'utilisation d'une commande hydraulique
du type à perte de charge, pour assurer l'actionnement des divers stabilisateurs placés
en série. On peut imaginer l'utilisation d'autres commandes de type hydraulique,
par exemple utilisant des vannes ou obturateurs qui sont introduits dans le train
de tiges pour l'actionnement des stabilisateurs. De tels dispositifs sont cependant
moins souples et moins faciles à utiliser que les dispositifs à perte de charge commandés
depuis la surface.
[0061] On pourrait également imaginer d'autres moyens de commande hydrauliques ou pneumatiques
ou même des moyens de commande électriques associés à chacun des stabilisateurs.
[0062] Les stabilisateurs peuvent être d'un type différent de celui qui a été décrit dans
la demande de brevet 85-04996 et comporter, par exemple, des pistons se déplaçant
uniquement en translation et présentant des rampes d'extraction des doigts d'actionnement
des lames d'appui alignées suivant la longueur du piston.
[0063] Enfin, l'invention s'applique dans tous les cas où l'on désire régler et contrôler
la trajectoire d'un outil de forage.
1.- Procédé de réglage de la trajectoire d'un outil de forage (4) fixé à l'extrémité
d'un train de tiges (1) comportant au moins deux stabilisateurs (5, 6) disposés de
façon espacée suivant la longueur du train de tiges (1) et comportant chacun un corps
(10) relié au train de tiges (1), au moins une lame d'appui (9) montée mobile sur
le corps (10) du stabilisateur, dans une direction radiale par rapport au train de
tiges (1) et un moyen d'actionnement (21, 23, 21ʹ, 23ʹ) de la lame d'appui pour la
déplacer entre au moins deux positions stables d'extraction radiale par rapport au
corps, caractérisé par le fait qu'on commande les moyens d'actionnement (21, 23,
21ʹ, 23ʹ) de chacun des stabilisateurs indépendamment les uns des autres, de façon
à placer les lames d'appui (9) de ces stabilisateurs (5, 6) dans des positions déterminées
constituant pour l'ensemble des stabilisateurs (5, 6) associés au train de tiges (1)
une combinaison de positions d'extraction des lames d'appui (9) assurant un réglage
de direction voulu du train de tiges (1).
2.- Procédé de réglage suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que le
train de tiges (1) comporte deux stabilisateurs (5, 6) dont les lames d'appui (9)
peuvent être placées dans l'une ou l'autre de trois positions d'extraction.
3.- Procédé de réglage suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé
par le fait que les stabilisateurs (5, 6) sont commandés par des moyens d'actionnement
hydrauliques (21, 23) à perte de charge utilisant la force motrice du fluide de forage
alimentant l'outil (4).
4.- Procédé de réglage suivant la revendication 3, caractérisé par le fait que les
moyens d'acionnement hydrauliques à perte de charge (21, 23) créent une perte de
charge très fortement accrue, lorsque les lames d'appui (9) ont été placées dans une
position d'extraction prédéterminée, cette position pouvant être détectée à distance
par mesure de pressions dans le fluide de forage.
5.- Procédé de réglage suivant l'une quelconque des revendications 3 et 4, caractérisé
par le fait que les moyens d'actionnement (21, 23, 21ʹ, 23ʹ) des stabilisateurs (5,
6) sont mis en oeuvre pour des débits d'actionnement (Qact1, Qact2) différents et
nettement supérieurs au débit normal de forage (Qfor).
6.- Dispositif de réglage de la trajectoire d'un outil de forage (4) fixé à l'extrémité
d'un train de tige (1) comportant au moins deux stabilisateurs (5, 6) disposés de
façon espacée suivant la longueur du train de tiges (1) et comportant chacun un corps
(10) relié au train de tiges (1), au moins une lame d'appui (9) montée mobile sur
le corps (10) du stabilisateur (5, 6), dans une direction radiale par rapport au
train de tiges (1) et des moyens d'actionnement de la lame d'appui (9) constitués
par un piston (16) monté mobile en translation axiale et en rotation autour de l'axe
du train de tiges, à l'intérieur du corps tubulaire (10) portant des rampes d'actionnement
(17) des lames d'appui (9) par l'intermédiaire de doigts d'actionnement (15), réalisées
sous forme tubulaire et présentant dans son alésage interne une partie profilée
(23, 23ʹ) coopérant avec un corps profilé (21) fixé à l'intérieur du corps (10) du
stabilisateur (5, 6) et suivant son axe, caractérisé par le fait que chacun des stabilisateurs
(5, 6) comporte un piston (16, 16ʹ) dont la partie profilée (23, 23ʹ) présente un
diamètre d'ouverture (d, dʹ) différent des diamètres d'ouverture (d, dʹ) de la partie
profilée (23, 23ʹ) des pistons (16, 16ʹ) des autres stabilisateurs (5, 6).