[0001] La présente invention a trait au traitement chimique de surface d'un produit métallurgique
en alliage d'aluminium, ou même en aluminium techniquement pur. Plus particulièrement,
l'invention concerne de tels produits formant un revêtement sur un substrat qui, le
plus souvent, est une tôle d'acier.
[0002] On sait en effet que le marché actuel, celui de l'automobile notamment, est très
captif de ce genre de tôles d'acier revêtues sur au moins une face, généralement dénommées
"galvanisées", et ceci en raison surtout de leur propriété de résistance à la corrosion,
qui autorise leur mise en usage de l'état. Il arrive aussi que l'on veuille les peindre,
auquel cas un traitement préalable de phosphatation s'avère nécessaire pour assurer
une bonne adhérence de la peinture.
[0003] Bien que l'invention puisse s'appliquer généralement aux produits monolithiques,
tels que des tôles en aluminium, on ne considèrera, par la suite, pour la clarté de
l'exposé, que le cas, d'ailleurs sans doute le plus fréquent, de tôles d'acier revêtues
par une couche d'un composé du type "zinc-aluminium".
[0004] On sait que ces composés alumineux comportent en surface une mince pellicule d'oxyde
de ces métaux, et particulièrement d'alumine, qui se forme naturellement. La présence
de ces oxydes en surface perturbe les opérations ultérieures de traitement de surface
auxquelles la tôle peut être soumise, et notamment l'opération de phosphatation.
[0005] On a, en particulier, constaté qu'il était difficile d'obtenir une phosphatation
correcte, et même parfois que la phosphatation était impossible, lorsque la teneur
en aluminium du revêtement était importante.
[0006] Par exemple, on a pu constater que de la tôle d'acier revêtue d'un alliage Zn-Al
à 5 % d'aluminium ne pouvait être correctement phosphatée que si des ions fluorures
étaient ajoutés au bain de phosphatation (demande de brevet français n° 2 575 188).
[0007] Dans le cas d'un revêtement zinc-aluminium à plus forte teneur en aluminium, de l'ordre
de 55 % et au-delà par exemple, la phosphatation ne se réalisait pas du tout dans
un bain exempt de fluor, et dans un bain qui en contenait, la couche de phosphate
formée sur le revêtement riche en aluminium était très hétérogène et poreuse.
[0008] La demande de brevet français 2 567 158 décrit un procédé de préparation d'un produit
en acier galvanisé à chaud par trempage dans un bain contenant du zinc ou un alliage
Zn-Al, et destiné à être phosphaté. Ce procédé consiste à former sur le produit un
dépôt électrolytique d'un métal choisi parmi un groupe déterminé de métaux, ce métal
pouvant, en particulier, être du zinc. Selon ce document, la couche de zinc ainsi
déposée sur la pellicule d'oxydes formée à la surface du revêtement, permet d'assurer
un meilleur accrochage de la couche de phosphates déposée ultérieurement.
[0009] Le procédé de dépôt électrolytique en milieu acide, décrit ci-dessus, présente cependant
l'inconvénient, sur le plan industriel, de nécessiter une modification de l'ensemble
de la chaîne de phosphatation habituelle, du fait de l'introduction d'un traitement
supplémentaire impliquant l'utilisation d'une cuve électrolytique, et de son alimentation
électrique.
[0010] Plus encore, ainsi que le document précité l'indique, le dépôt électrolytique est
précédé d'un bain de décapage électrolytique (polissage électrochimique) nécessaire
pour enlever la couche d'oxydes formée en surface sans polluer le bain de dépôt de
zinc. On comprend facilement que, du fait des deux bains électrolytiques, ce procédé
est particulièrement gourmand en énergie électrique, ce qui représente un gros inconvénient
du point de vue économique.
[0011] Un autre document, la demande de brevet GB 2 152 955, relate également un procédé
de traitement de tôles revêtues d'un alliage zinc-aluminium en vue de faciliter une
opération de phosphatation ultérieure. Selon ce procédé, la tôle est traitée dans
une solution alcaline destinée à décaper l'aluminium existant en surface. Toutefois,
ainsi que les exemples décrits le révèlent, le revêtement des tôles traitées est relativement
pauvre en aluminium (moins de 10 %).
[0012] De plus, la solution utilisée contient des ions d'au moins un des métaux suivants
: nickel, fer, cobalt, manganèse. Ces métaux peuvent se déposer à la surface du revêtement
et, bien qu'étant susceptibles de faciliter la phosphatation ultérieure, ils forment
avec le zinc du revêtement, une couche superficielle hétérogène. Au sein de cette
couche peuvent se créer des phénomènes électrochimiques (phénomènes de piles entre
métaux différents) conduisant à une dégradation ultérieure de celle-ci.
[0013] La présente invention a pour but de faciliter la phosphatation d'un revêtement alumineux,
et plus particulièrement d'un revêtement à forte teneur en aluminium, tout en évitant
les phénomènes décrits ci-dessus.
[0014] Un autre but est d'améliorer l'accrochage et la tenue de la couche de phosphates
déposée ultérieurement lors de la phosphatation.
[0015] Un autre but encore est d'assurer le prétraitement avant phosphatation à un coût
réduit.
[0016] Plus précisément, le but de l'invention est de réaliser sur le revêtement destiné
à être phosphaté, un dépôt de métal autre que l'aluminium et notamment du zinc, ayant
des propriétés d'accrochage des phosphates, ce dépôt étant suffisant pour assurer
un bon accrochage de la couche de phosphate déposée ultérieurement.
[0017] Avec ces buts en vue, la présente invention a pour objet un procédé de traitement
de surface d'un produit alumineux destiné à être soumis à une opération de phosphatation,
procédé au cours duquel on recouvre ledit produit par une couche de métal autre que
l'aluminium, et possédant des propriétés d'accrochage des phosphates, et caractérisé
en ce que pour réaliser cette couche de métal, on effectue un traitement de décapage
dudit produit au moyen d'une solution fortement alcaline contenant ledit métal en
solution.
[0018] Selon une caractéristique particulière de l'invention, la solution alcaline présente
un pH supérieur à 11, et de préférence au moins égal à 12,5/
[0019] Selon une autre caractéristique, la solution alcaline est une lessive de soude caustique
qui contient au moins cinq moles de NaOH par litre d'eau.
[0020] Selon une caractéristique additionnelle, le traitement est réalisé à une température
de 10 à 65°C environ, et de préférence à la température ambiante (soit de l'ordre
de 15 à 20°C).
[0021] Selon une autre caractéristique encore, le traitement est réalisé pendant un temps
suffisant pour obtenir un dépôt de métal sous forme d'une couche sensiblement continue,
celle-ci ayant de préférence une épaisseur d'environ 1 µm.
[0022] L'invention a aussi pour objet l'application du procédé décrit ci-dessus à la phosphatation
des tôles revêtues par trempage dans un bain de métal fondu comportant une forte proportion
d'aluminium. Dans ce cas, après un éventuel premier dégraissage de la tôle par des
solvants, on la fait passer, conformément audit procédé, dans un bain de dégraissage
fortement alcalin contenant le métal en solution et maintenu à la température ambiante,
puis on la fait passer dans un bain de rinçage froid, suivi d'un bain d'affinage contenant
du titane ou du nickel, puis dans le bain de phosphatation.
[0023] Ainsi qu'on l'aura sans doute compris, un avantage déterminant du procédé selon
l'invention est de ne consommer aucune énergie électrique, ce qui le rend économiquement
particulièrement intéressant. De plus, aucune modification importante n'est nécessaire
pour adapter une chaîne de phosphatation conventionnelle au procédé, puisque seule
la composition du bain de dégraissage alcalin est modifiée.
[0024] En effet, les inventeurs ont découvert, au cours d'une étude sur l'influence des
traitements de surface des revêtements galvanisés sur l'adhérence des peintures, que,
alors que les problèmes de phosphatation des tôles revêtues par des alliages Zn-Al
à forte proportion en Al étaient bien connus, il n'était nullement besoin de recourir,
pour résoudre ces problèmes, aux procédés coûteux de dépôt électrolytique de zinc.
Les inventeurs ont en effet découvert que, contrairement au dépôt électrolytique
de zinc en bain acide, le dépôt de zinc peut être réalisé par simple passage de la
tôle revêtue à phosphater dans un bain de décapage fortement basique contenant du
zinc en solution.
[0025] Les résultats des essais réalisés ont montré que la vitesse de dépôt et l'épaisseur
de la couche de zinc ainsi formée dépendaient essentiellement de la concentration
en NaOH du bain alcalin, le dépôt étant facilité lorsque le pH du bain est élevé.
Les essais réalisés ont aussi permis de montrer que la concentration du bain en zinc
influe sur les caractéristiques du dépôt : une augmentation de la quantité de zinc
en solution favorise le dépôt, et permet de compenser, dans une certaine mesure, les
effets d'une éventuelle diminution du pH du bain.
[0026] Il doit bien entendu être compris, comme l'explique d'ailleurs en détails le document
FR 2 567 158 précité, que le résultat visé par l'invention peut être atteint grâce
à un dépôt superficiel de zinc métal sur le revêtement de la tôle, ce zinc métallique
permettant d'assurer l'accrochage de la couche de phosphates, qui sont eux-mêmes généralement
des phosphates de zinc. L'attention doit cependant être portée sur le fait que la
phosphatation a lieu en milieu acide (ce qui aurait naturellement tendance à éliminer
le dépôt de zinc), et que pour éviter une attaque trop prononcée dudit dépôt conduisant
à la mise à nu de l'aluminium sous-jacent, le dépôt de zinc doit avoir une épaisseur
suffisante. Par ailleurs, le dépôt ne doit pas non plus être trop épais, le zinc déposé
ayant alors tendance à être pulvérulent, ce qui nuirait à l'adhérence de la couche
de phosphatation. En tenant compte de quelques irrégularités dues à la présence des
deux métaux : zinc et aluminium, en sous-couche, on peut considérer comme optimum
une épaisseur moyenne de l'ordre de 1 µm.
[0027] On peut également admettre que la couche de zinc déposée puisse ne pas être absolument
continue, c'est à dire que si de minimes imperfections de cette couche apparaissent,
elles ne perturberont pas la germination des phosphates, pendant l'opération de phosphatation,
ceux-ci venant s'insérer dans les éventuelles imperfections de la couche de zinc.
Cette tolérance ne doit, bien entendu, pas être étendue sous risque de voir les propriétés
d'anticorrosion du produit se détériorer rapidement.
[0028] Les inventeurs ont essayé de comprendre et d'expliquer l'effet surprenant du dépôt
de zinc en solution dans un bain de décapage alcalin sur un substrat Zn-Al.
[0029] L'hypothèse formulée est que le bain de décapage (appelé aussi dégraissage) alcalin,
dans la mesure où son pH est suffisamment élevé, attaque chimiquement la couche superficielle
sensiblement continue d'alumine présente à la surface de l'alliage Al-Zn, ainsi que
la couche immédiatement sous-jacente d'oxydes de zinc et d'aluminium, jusqu'à ce que
la surface du substrat soit totalement désoxydée. Apparaissent alors du zinc et de
l'aluminium métalliques qui forment avec le zinc et l'aluminium décapés en solution
sous forme ionique, deux couples red-ox. Du fait des différences de potentiels respectifs
de ces deux couples, le zinc en solution a fortement tendance à se redéposer sur le
substrat et en particulier sur l'aluminium apparent à sa surface, formant ainsi rapidement
une couche continue de zinc. L'aluminium dissous reste en solution ou peut être complexé
et se déposer sous forme de boues au fond du bain.
[0030] On pourrait penser que la quantité de zinc dissous par attaque basique de son oxyde
soit suffisante pour reformer la couche superficielle en se redéposant sur le substrat.
En fait, ainsi que cela a déjà été indiqué auparavant, l'addition de zinc à la solution
de base du bain de décapage facilite et accélère le dépôt et compense les effets d'une
éventuelle diminution du pH.
[0031] Une étude plus approfondie des réactions chimiques au cours du dépôt serait cependant
nécessaire pour élucider totalement les phénomènes observés.
[0032] On notera que, bien que le procédé selon la présente invention utilise le décapage
de l'aluminium de surface par une solution alcaline notamment révélé par le document
GB 2 152 955 déjà cité, il en diffère fortement dans son principe. Il est important
de rappeler au préalable que, à de fortes concentrations en agent alcalin, le pH d'une
solution n'est pas représentatif de ladite concentration. De plus, il est susceptible
de varier fortement lors de traitements tels que ceux considérés ici, ceci étant dû
notamment aux réactions se produisant dans la solution lors du traitement et aussi
à la carbonatation, résultant du contact de la solution avec le milieu ambiant et
les oxydes de carbone qu'il contient.
[0033] Les inventeurs ont pu établir que, aux concentrations visées dans le document GB
2 152 955 (1 à 60 g de soude par litre), la solution utilisée pour le décapage du
revêtement verrait son pH chuter rapidement en cours de traitement, réduisant fortement
de ce fait l'efficacité du décapage. Ces concentrations peuvent toutefois s'avérer
suffisantes pour décaper superficiellement l'alumine de surface et permettre le dépôt
sur l'alumine restante des métaux, tels que Ni, Cr, Mn, contenus dans la solution
sous forme ionique.
[0034] Par contre, la présence d'alumine résiduelle après un décapage partiel interdirait
le dépôt de zinc sur celle-ci. Les inventeurs ont en fait découvert qu'il est possible,
grâce à une solution ayant une très forte concentration en agent alcalin (normalité
au moins égale à 5), de décaper le revêtement jusqu'à supprimer l'alumine et ne laisser
subsister, outre le zinc du revêtement, que l'aluminium métallique, ce qui n'était
pas réalisable par les méthodes antérieures précités. Ceci autorise alors le dépôt
du zinc se trouvant en solution (zinc apporté sous forme de sel ou zinc dissous suite
au décapage du revêtement). On pourra notamment utiliser une solution contenant au
moins 200 g de NaOH par litre.
[0035] Un avantage primordial de ce procédé est de fournir une couche superficielle contenant
uniquement du zinc, ce qui évite les problèmes de dissolution provoqués parles phénomènes
électrochimiques relatés dans la première partie de ce mémoire.
[0036] On va maintenant décrire plus précisément, à titre d'exemple, le processus de phosphatation
d'une tôle, du type "Galvalume" R, revêtue par immersion à chaude de la tôle d'acier
dans un bain d'alliage Zn-Al à 55 % d'Al et 1,6 % Si. Ainsi que précisé ci-dessus,
ce revêtement, à forte proportion en aluminium, présente des difficultés de traitement
de surface. Or, ce produit, dont les applications principales actuelles sont dans
le domaine du bâtiment, et, en mesure moindre, dans celui de la construction automobile,
pourrait voir son utilisation s'accroître notablement dans ces secteurs d'activité
en tant que matériau d'aspect, à condition de pouvoir être phosphaté correctement
pour garantir une bonne adhérence des peintures et laques de finition.
[0037] On notera en particulier que le procédé selon l'invention permet de s'affranchir
des opérations de protection d'une face avant galvanisation, ou d'élimination par
grattage de la couche déposée lors de la galvanisation, opérations qui étaient nécessaires
pour réaliser les tôles galvanisées sur une seule face, qui sont utilisées dans ce
domaine d'activités.
[0038] A cette fin, un processus de phosphatation incluant le procédé de traitement de surface
selon l'invention comporte les étapes suivantes :
- la tôle passe dans un bain de dégraissage du type à solvants pour éliminer la
majeure partie des huiles ou graisses de surface ;
- ensuite, après un bain de rinçage, la tôle passe dans un bain de décapage alcalin
(appelé couramment bain de "dégraissage", ce bain étant fortement basique, de pH
supérieur à 12, tel que, par exemple, une lessive de soude à 400 g de NaOH par litre
d'eau. Ce bain comporte en solution aqueuse du zinc introduit sous forme de poudre
de zinc ou d'oxyde de zinc, à raison de quelques grammes par litre. Contrairement
à la pratique habituelle, on évitera d'agiter le bain par injection d'air, celui-ci
favorisant la carbonatation du bain et donc la diminution de son pH. On préfèrera
une agitation mécanique, par exemple. Pour la même raison, on évitera autant que possible
la mise à l'air libre du bain, de même qu'on s'efforcera de minimiser le taux de carbonates
dans l'eau du bain. De même, on pourra préférer choisir une température de bain faible,
ce qui évitera ainsi une carbonatation du bain et la diminution de pH concomittante.
La durée du traitement dans le bain alcalin influant sur l'épaisseur de la couche
de zinc déposée, le traitement sera réalisé pendant un temps suffisant pour obtenir
le dépôt d'une couche sensiblement continue. Dans le cas d'un bain fortement basique
(400 g de soude caustique par litre d'eau), ce temps pourra par exemple être d'environ
45 s;
- la tôle est ensuite rincée à froid dans de l'eau ;
- puis elle passe dans un bain de conditionnement de surface, appelé bain d'affinage,
contenant du titane ou du nickel en solution, destiné à faciliter la germination ultérieure
des phosphates ;
et enfin, elle passe dans un bain de phosphatation, puis les différents bains
de rinçage à l'eau, rinçage chromique, étuvage, etc.
[0039] Bien évidemment, le processus décrit ci-dessus n'est pas limitatif de l'invention,
et de nombreuses variantes peuvent être appliquées sans sortir du domaine couvert
par l'invention. En particulier, l'invention peut s'appliquer à tous les produits
ou revêtements comportant un allliage de zinc et d'aluminium, à partir de faibles
pourcentages en Al de l'ordre de 5 %, jusqu'à pratiquement 100 %, soit de l'aluminium
pur. Il est bien évident cependant que l'intérêt principal de la méthode se révèle
pour des alliages comportant une forte proportion d'aluminium, supérieure à environ
50 %.
[0040] Les caractéristiques du bain alcalin utilisé peuvent également varier dans la limite
où celui-ci reste fortement alcalin. On peut, par exemple, envisager de ne pas utiliser
de bain de dégraissage en amont du bain alcalin, ou d'introduire dans celui-ci des
tensioactifs non ioniques, cette solution pouvant cependant présenter le risque d'une
pollution rapide de bain de dégraissage (ou décapage) alcalin.
[0041] Bien que le traitement à basse température, proche de l'ambiante, présente des avantages
quant au maintien d'un pH élevé, en évitant la carbonatation du bain, on pourra néanmoins
augmenter la température jusqu'à environ 60 ou 65°C sans risque de carbonation rédhibitoire.
1) Procédé de traitement chimique de surface d'un produit alumineux en vue de sa phosphatation,
notamment d'un produit formant un revêtement sur une tôle d'acier, procédé au cours
duquel on recouvre ledit produit par une couche de métal, autre que l'aluminium, ayant
des propriétés d'accrochage des phosphates, caractérisé en ce que, pour réaliser
ladite couche de métal, on effectue un traitement de décapage dudit produit au moyen
d'une solution fortement alcaline contenant ledit métal en solution.
2) Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la solution alcaline est
de normalité au moins égale à 5.
3) Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que la solution alcaline est
une solution aqueuse de soude.
4) Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le métal de recouvrement
est du zinc.
5) Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le traitement est réalisé
à une température de 10 à 65°C environ.
6) Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le zinc est introduit dans
la solution sous forme de poudre de zinc ou d'oxyde de zinc.
7) Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le traitement est réalisé
pendant un temps suffisant pour obtenir un dépôt de zinc sous forme d'une couche sensiblement
continue.
8) Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce que la couche de zinc déposée
a une épaisseur d'environ 1 µm.
9) Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la solution alcaline contient
des tensioactifs non ioniques.
10) Application du procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes à
la phosphatation des tôles revêtues par trempage dans un bain de métal fondu comportant
une forte proportion d'aluminium, caractérisé en ce que, après un éventuel dégraissage
par des solvants, on fait passer la tôle dans un bain de dégraissage fortement alcalin
contenant du zinc en solution et maintenu à la température ambiante, puis on la fait
passer dans un bain d'affinage contenant du titane ou du nickel, puis dans le bain
de phosphatation.