[0001] La présente invention se rapporte à un dispositif de commande des positions de tricotage
des aiguilles d'un métier à tricoter dont chaque aiguille est montée longitudinalement
coulissante dans une rainure de guidage et comporteau moins une bascule susceptible
d'osciller entre deux butées et munie de deux talons à proximité de ses extrémités
respectives, ces talons étant susceptibles de faire saillie de cette rainure et d'y
être respectivement et alternativement escamotés, ce dispositif comprenant, des moyens
de sélection pour amener ces bascules contre l'une ou l'autre de ces butées et placer
ainsi sélectivement ces talons en position saillante, des cames disposées en face
de ces bascules et des moyens d'entraînement pour produire un déplacement relatif
entre ces cames et ces aiguilles, transversalement auxdites rainures de guidage, pour
que ces cames exercent sur les talons saillants des pressions dans le sens longitudinal
desdites rainures, consécutivement à ce déplacement relatif.
[0002] La commande des positions de tricotage des aiguilles d'un métier à tricoter dans
lequel chaque aiguille est susceptible d'occuper deux voire trois positions de tricotage
plus une ou deux positions de report pose des problèmes delicats, dans la mesure où
il s'avère extrèmement difficile d'effectuer un contrôle continu de la position de
l'aiguille dans sa rainure et selon deux directions opposées. Le fait de laisser l'aiguille
à elle-même dans l'une ou l'autre direction comporte le risque de voir l'aiguille
se déplacer intempestivement. En effet, cette aiguille est soumise à différentes sollicitations
qui tendent à la déplacer le long de sa rainure de guidage induisant des défauts dans
le tricot. Ces sollicitations peuvent provenir du fil en prise avec l'aiguille ainsi
que des fortes accélérations et des chocs des talons de guidage rencontrant les cames.
[0003] La solution adoptée traditionnellement pour éviter ces déplacements intempestifs
des aiguilles, consiste à créer un frottement suffisant entre les rainures de guidage
et les aiguilles qui sont pincées entre les deux bords opposés de leurs rainures respectives.
Il est ést évident qu'une telle solution, si elle résoud en partie le problème posé,
entraîne des invonvénients. L'existence de ce frottement augmente la pression exercée
entre les cames et les talons des aiguilles et limite ainsi les accélérations qui
sont admissibles et donc la vitesse du métier. Ce frottement des aiguilles augmente
l'usure des pièces et donc les coûts d'entretien. Il nécessite en outre de faire tourner
la machine à vitesse lente lors du démarrage à froid jusqu'à ce qu'elle atteigne une
certaine température après plusieurs heures de fonctionnement. Il est certain que
la solution de ce problème de la commande des aiguilles constitue une condition nécessaire
en vue d'augmenter la vitesse des métiers à tricoter.
[0004] Le but de la présente invention est précisément d'apporter une solution dans laquelle
les aiguilles de tricotage sont constamment guidées dans les deux sens de déplacement
le long de leurs rainures respectives, ce qui permet de réduire considérablement
le frottement des aiguilles dans ces rainures.
[0005] A cet effet, la présente invention à pour objet un dispositif de commande des positions
de tricotage des aiguilles d'un métier à tricoter selon la revendication 1.
[0006] Outre les avantages résultant du guidage continu des aiguilles selon le principe
du chemin de came fermé, on remarquera également la grande simplicité et le peu de
pièces utilisées de la solution proposée. Le système de sélection à un seul niveau
constitue également un grand avantage de cette solution permettant de réduire la hauteur
de la fonture.
[0007] Le dessin annexé illustre, schématiquement et à titre d'exemple, deux formes d'exécution
du dispositif de sélection objet de la présente invention.
La figure 1 est une vue en élévation partielle d'un métier à tricoter circulaire comportant
une forme d'exécution de ce dispositif de sélection.
La figure 2 est une vue en coupe selon la ligne II-II de la figure 1.
La figure 3 est une vue en coupe selon la ligne III-III de la figure 1.
La figure 4 est une vue en coupe selon la ligne IV-IV de la figure 1.
La figure 5 est une vue en coupe selon la ligne V-V de la figure 4.
La figure 6 est une vue en élévation d'une variante de la figure 1.
La figure 7 est une vue d'un chemin de came maille d'une forme d'exécution à trois
positions de tricotage pour métier rectiligne.
La figure 8 est une vue de profil d'une aiguille de tricotage montrant la position
des bascules en liaison avec la figure 7.
La figure 9 est une vue d'un chemin de came de transfert de la même forme d'exécution.
La figure 10 est une vue de profil d'une aiguille de tricotage montrant la position
des bascules en liaison avec la figure 9.
[0008] La figure 1 illustre partiellement un métier à tricoter comprenant une pluralité
d'aiguilles à tricoter 1 montées coulissantes dans des rainures parallèles 2 d'une
fonture 3. Les aiguilles du plateau (non représenté) sont montées dans des rainures
radiales.
[0009] Les aiguilles 1 comportent, dans cet exemple, un talon fixe 4 en prise avec un premier
chemin de came 5 et une bascule 6 montée oscillante dans un découpage 7 ménagé dans
la tige de l'aiguille 1. Le fond de ce découpage 7 est plat alors que les deux côtés
7a, 7b adjacents à ce fond sont formés par des arcs d'un cercle dont le centre se
trouve sensiblement en retrait par rapport au fond de ce découpage 7. La bascule 6
comporte sur sa tranche deux côtés 6a, 6b qui forment entre eux un angle obtus, et
sont adjacents respectivement à deux arcs de cercles 6c, 6d qui ont le même centre
et le même rayon que les côtés 7a, 7b du découpage 7. Cette bascule 6 comporte deux
talons 8 et 9 en forme de trapèze rectangle, dont la face d'extrémité reliant les
deux côtés parallèles et inégaux se trouve dans le prolongement de la partie de la
tige d'aiguille 1 dans laquelle est ménagé le découpage 7, lorsque ce talon est escamoté
dans ce découpage 7. Lorsque le talon 8 ou 9 est dans sa position sortie du découpage
7 ses bords parallèles et inégaux sont perpendiculaires à l'axe longitudinal de l'aiguille
1. Comme on peut le constater, le déplacement de la bascule 6 de l'une à l'autre de
ses positions limites s'accompagne d'un mouvement longitudinal des talons 8 et 9.
Cette particularité est très importante, dans la mesure où elle permet notamment de
réaliser l'auto-verrouillage de la bascule, comme on l'expliquera par la suite.
[0010] Bien que l'on ait décrit dans cet exemple une aiguille comportant une bascule 6 susceptible
de commander deux positions, il est évident qu'un mécanisme à deux bascules 6 par
aiguille, comme décrit par la suite peut également être utilisé avec deux dispositifs
de sélection par chute, un pour chaque bascule.
[0011] Un tel dispositif de sélection sera maintenant décrit en se référant palu particulièrement
aux figures 4 et 5. L'organe de sélection est constitué par une fine tige 10 montée
coulissante à travers une came 22 et dont l'extrémité libre est susceptible de faire
saillie hors du profil de cette came 22. L'autre extrémité de cette tige 10 est fixée
à un conducteur électrique 12 disposé entre les deux pôles d'un aimant permanent
13. Ce conducteur électrique 12 est de préférence constitué par un ruban de cuivre
ou d'aluminium dont la largeur de la section rectangulaire est placée dans le plan
de l'entrefer de l'aimant permanent 13 afin de rendre le conducteur plus rigide dans
ce plan. Les extrémités de ce conducteur sont soudées à des rubans 14 et 15 de CuAg
formant des coudes et dont les sections sont tournées de 90° par rapport à celle du
ruban conducteur 12 pour les rendre souples dans le plan de l'entrefer. Les extrémités
de ce conducteur 12, 14, 15 sont ancrés à des bornes 18 et 19 connectées au secondaire
d'un transformateur 16 dont le primaire est connecté à une source d'impulsion de courant
17.
[0012] Lorsqu'une impulsion de courant I passe dans le conducteur électrique 12, une force
F s'exerce sur lui. Etant donné que les extrémités de ce conducteur 12 sont fixées
aux rubans 14 et 15 déformables dans le plan de l'entrefer, cette force se traduit
par un déplacement du conducteur et de la tige 10 qui lui est attaché. En inversant
le sens du courant dans le conducteur 12, on inverse le sens de la force qui lui est
appliquée.
[0013] Des essais ont été réalisés avec une telle structure et en utilisant un conducteur
électrique 12, 14, 15 formé à partir d'un ruban de CuAg de 50 µm d'épaisseur et de
0,7 mm de largeur. La longueur entre les bornes d'ancrage 18 et 19 est de 3 cm. La
tige 10 proprement dite est réalisée en un fil de tungstène de 0,35 mm de diamètre,
l'induction magnétique dans l'entrefer de l'aimant 13 est de 0,5 Tesla. Avec des impulsions
de 5A pendant 0,5 ms on mesure un déplacement de la tige 10 de l'ordre de 0,3 mm.
Comme on le verra par la suite, un tel déplacement est suffisant pour initialiser
la sélection. Bien entendu, les paramètres peuvent être modifiés. On peut également
améliorer la conversion électromécanique en disposant dans l'entrefer de l'aimant
permanent 13 un conducteur 12 en aluminium. Le rendement étant donné par la formule

où B = induction magnétique
T = durée de l'impulsion
ρ = résistivité
d = densité
[0014] Or dans le cas du cuivre, le produit ρ d∿ 1,8.10⁻⁴ alors que dans le cas de l'aluminium
ce même produit ρdr 0,73.10⁻⁴. Il est donc possible pour un même déplacement de la
tige 10 de réduire la durée d'impulsion et donc d'augmenter la fréquence. L'induction
magnétique peut également être portée à 0,8 Tesla et les impulsions de courant peuvent
être de 10A.
[0015] Comme on le voit en particulier sur la figure 5, les faces d'extrémité 8a des talons
trapèzoïdaux 8 sont bisautées, de manière que lorsque l'extrémité de la tige 10 est
avancée dans la trajectoire des talons 8, le bord inférieur de ces faces biseautées
8a rencontre la tige 10, et qu'en se déplaçant dans le sens de la flèche F₁ ce biseau
agit sur la bascule 6 comme une came qui provoque un léger déplacement de cette bascule
6 dans la position illustrée par la figure 4.
[0016] Les figures 1 et 2 montrent que le méchanisme d'initiali sation de la sélection
qui vient d'être décrit en détail est associé à deux cames 22 et 23 qui sont disposées
de part et d'autre des trajectoires respectives des talons 8, 9 des bascules 6. La
came 22 comporte deux profils sensiblement parallèles, l'un 24 inférieur et l'autre
25 supérieur. La came 23 comporte un profil 26 dont le rôle sera expliqué par la suite.
Comme on le voit sur la figure 1, la tige d'actionnement 10 du mécanisme d'initialisation
de la sélection est déplaçable entre deux positions, l'une dans laquelle elle fait
saillie du profil de came 25 pour se trouver dans la trajectoire des talons 8 qui
font alors saillie des découpages 7 des aiguilles 1. Ce mécanisme d'initialisation
de la sélection est précédé par une came fixe 27 (figure 1 et 2) disposée dans la
trajectoire des talons 9 en position sortie des découpages 7.
[0017] La figure 1 est complétée par des cames de serre 28, susceptibles de se déplacer
selon un mouvement de va-et-vient dans la direction de la double flèche F₂. A noter
encore qu'à la suite de la tige d'actionnement 10, le bored de la came 25 comporte
un évidement 25a pour permettre le basculement des talons 8 dans le découpage 7.
[0018] A la fin d'une chute, après que tous les talons 8, sortis du découpage 7, passent
sous la came de serre 28, qui abaisse les aiguilles, les talons fixes 4 en prise dans
le chemin de came ménagé entre les profils de came 5 et 24, les maintiennent au niveau
initial auquel ces aiguilles se trouvent et dont les talons 8 étaient enfoncés dans
les découpages 7 et ont passé de ce fait derrière la came de serre 28. Ces dernières
aiguilles 1 présentent donc leur talon 9 sorti de ce découpage 7, de sorte que, lorsque
ces talons 9 passent sous la came fixe 27, celle-ci les fait légèrement basculer de
quelques dizièmes de mm, de sorte que le talon 8 sort d'autant du découpage 7, comme
illustré par la figure 2. Si l'on se reporte à la figure 1, on remarque qu'en sortant
ainsi du découpage 7, l'extrémité du talon 8 s'engage contre le profil de la came
25 dans une partie montante de ce profil qui suit la came 27, les aiguilles 1 se déplaçant
dans la direction de la flèche F₃. Etant donné que, par ailleurs, le talon fixe 4
de ces mêmes aiguilles est engagé sous une partie horizontale de la came 24 qui empêche
donc ces aiguilles de monter, le talon 8 engagé contre cette partie montante du profil
de la came 25 fait pivoter la bascule 6 en faisant sortir le talon 8 et rentrer le
talon 9 dans le découpage 7. En effet, le centre du cercle délimitant les côtés 7a,
7b respectivement 6c, 6d se situant sensiblement en retrait par rapport au fond du
découpage 7, toute action exercée sur le talon 8 sensiblement perpendiculairement
aux faces parallèles de son profil en forme de trapèze rectangle, crée un couple sur
la bascule qui tend à la faire pivoter. Lorsque son bord 6b touche le fond du découpage
7, les faces parallèles du profil trapézoïdal du talon 8 sont perpendiculaires à l'axe
longitudinal de l'aiguille 1.
[0019] Lorsque les talons 8 arrivent en face de la tige d'actionnement 10 montée coulissante
à travers la came 22 dans un canal qui débouche dans le profil 25 de cette came, ils
sont donc tous en position sortie du découpage 7. Deux possibilités peuvent se produire,
soit la tige 10 est en retrait du profil 25 de la came 22, le talon 8 reste sorti
et le talon 9 s'engage derrière la came 23 comme illustré en pointillé et réalise
ainsi le verrouillage de la bascule 6 dans cette position, soit la tige 10 dépasse
légèrement le profil 25 de la came 22 et rencontre un talon 8 comme illustré par la
figure 4. A l'instar de ce qui passe avec la came fixe 27, la tige 10 fait basculer
légèrement le talon 8 en s'engageant contre sa face d' extrémité biseautée 8a. Simultanément,
c'est le talon 9 qui sort du découpage pour s'engager contre le profil 26 de la came
23. Etant donné que ce profil présente une pente descendante et que le talon fixe
4 de l'aiguille 1 est guidé entre les parties horizontales des cames 5 et 24, la bascule
6 pivote selon le même processus que décrit ci-dessus, faisant sortir le talon 9 et
faisant rentrer le talon 8. Le mouvement de ce dernier est rendu possible grâce au
dégagement 25a ménagé dans le profil de la came 22. Ce talon 8 passe ensuite derrière
cette came 22 comme illustré en pointillé et réalise ainsi le verrouillage de la bascule
6 dans cette position et l'aiguille est guidée dans son déplacement horizontal par
les talons 4 et 9 en prise avec les parties horizontales des profils de came 5 et
26.
[0020] Quant aux autres aiguilles dont les talons 8 ne sont pas actionnés par la tige 10,
ils restent donc dehors et engagés contre le profil 25 de la came 22 alors que les
talons fixes 4 sont engagés contre le profil parallèle 24 de cette même came 22. Dans
cette partie parallèle des profils 24 et 25, cette came 22 commande le déplacement
des aiguilles 1 en position de tricotage avec un guidage positif des aiguilles à la
montée comme à descente.
[0021] Dans le cas d'une sélection d'aiguilles à trois positions, maille cueillage, non
tricotage, chaque aiguille 1 comportera deux bascules 6 actionnées chacune par une
tige d'actionnement 10. Dans ce cas chaque bascule présentant toujours un de ses
deux talons, on arrive à réaliser trois combinaisons différentes. On décrira par
la suite une forme d'exécution de ce genre en relation avec un métier rectiligne.
La transposition au métier circulaire est évidente pour l'homme de métier.
[0022] La variante de la figure 6 se rapporte à l'adaptation du dispositif de sélection
décrit en relation avec les figures 1 à 6 à un métier rectiligne. Etant donné donné
que dans un tel métier la fonture porteuse des aiguilles est fixe et que c'est le
chariot porte-cames qui se déplace alternativement dans les deux sens, il faut que
le profil de ces cames soit symétrique par rapport à l'organe de sélection. Cette
variante dont le fonctionnement est par ailleurs identique à la forme d'exécution
de la figure 1, ne sera pas décrite à nouveau dans sa totalité, on se limitera aux
seules modifications nécessaires à l'adaptation de ce dispositif au métier rectiligne.
En fait le mécanisme de sélection proprement dit reste inchangé, c'est essentiellement
les profils de cames qui subissent des modifcations en relation avec la came d'abattage
ou de serre. Ces cames 28, agissant lorsque le chariot qui les porte se déplace de
gauche à droite (flèche F₄) doivent être montées escamotables par rapport aux talons
8. A cet effet, elles peuvent, de façon connue être déplacées soit dans le sens des
doubles flèches F₂, soit perpendiculairement au plan du dessin pour s'écarter de la
trajectoire des talons 8. Un second jeu de cames de serre ou d'abattage 28ʹ dessinées
en traits mixtes sont destinées à venir dans la trajectoire des talons 8 par un déplacement
perpendiculaire au paln du dessin lorsque le chariot qui porte ces cames se déplace
de droite à gauche. Les profils de cames respectifs 5 et 25 doivent présenter une
inflection vis-à-vis de ces cames de serre 28ʹ comme elles en présentent vis-à-vis
des cames 28. Un second jeu de cames 27ʹ est destiné à actionner les talons 9 sortis,
lorsque le chariot se déplace dans le sens opposé à celui de la flèche F₄. Les cames
27 et 27ʹ sont donc également montées pour pouvoir se déplacer alternativement perpendiculairement
au plan du dessin, pour s'écarter de la trajectoire des talons 9. Les cames 27 peuvent
être solidaires du même support mobile que les cames de serre 28, tandis que les cames
27ʹ et 28ʹ peuvent être solidaires d'un autre support mobile.
[0023] La forme d'exécution illustrée par les figures 7 à 10 est illustrée plus schématiquement
que la forme d'exécution précédente. On a représenté sur ces figures les différentes
cames et en traits mixtes plus épais, la trajectoire de chacun des talons saillants
de la rainure de guidage, la trajectoire des autres talons, escamotés dans cette rainure
étant dessinée en traits mixtes plus fins. Les figures 8 et 10 montrent de profil
les positions des bascules correspondant aux trajectoires illustrées par les figures
7 et 9 respectivement. Les mécanismes de sélection de la position des aiguilles n'ont
plus été représentés dans la mesure où ils peuvent être similaires à ceux qui ont
été décrits précédemment.
[0024] Dans cette forme d'exécution, on retrouve une aiguille 31 comportant un talon fixe
32 et quatre talons mobiles 33, 34, 35 et 36 solidaires deux à deux de deux bascules
37 et 38 montées oscillantes dans deux découpages 39 et 40. Ces bascules sont similaires
à la bascule 6 de la figure 1 de sorte qu'on ne reviendra pas ici sur leurs particularités
et leur fonctionnement le lecteur pouvant se reporter à la description détaillée faite
à leur sujet en relation avec la première forme d'exécution.
[0025] On remarque sur la figure 7 des cames fixes 41, 43 et 44, ainsi que des cames mobiles,
les unes coulissantes 46 et 47 et les autres 42, 45, 48, 49 déplaçables perpendiculairement
au plan de la figure 7 pour être amenées sélectivement soit au niveau des autres cames
soit escamotées. Dans cette dernière position, ces cames sont dessinées en lignes
de points. Certaines de ces cames 42, 43 et 44 comportent deux profils actifs 50 et
51 pour la came 42, 52 et 53 pour la came 43 et 54, 55 pour la came 44.
[0026] On a dessiné en trait plus épais les trajectoires des trois talons 32, 34 et 36 qui
font saillie de la rainure de guidage de l'aiguille 31. Les trajectoires des deux
autres talons 33 et 35 sont dessinées en traits mixtes fins. Bien que trois talons
fassent nécessairement saillie de la rainure de guidage de l'aiguille 31 et viennent
en prise avec les cames, le guidage positif de cette aiguille utilise en fait deux
talons. Dans le déplacement de l'aiguille en position maille illustré par la figure
7, ce sont les talons 32 et 36 qui effectuent le guidage en chemin de came fermé.
Il est intéressant de remarquer à ce sujet que dans la course ascendante de l'aiguille,
le talon 36 de la bascule 38 est en prise avec le profil 53 de la came 43 par la face
de chant inférieur de ce talon, créant ainsi un couple qui tend à maintenir le bras
opposé de cette bascule en butée contre le fond plat du découpage 40. Lors du mouvement
descendant, c'est le talon fixe 32 qui commande la descente de l'aiguille. Si, pour
une raison où une autre, le talon 36 doit entrer en action durant ce mouvement descendant,
ce serait en raison d'une descente trop rapide et à moment c'est à nouveau la face
de chant inférieure du talon 36 qui agirait contre le profil de came 53 en créant
à nouveau un couple de même sens tendant à maintenir la bascule dans sa position séléctionnée,
avec le bras portant le talon 35 en butée contre le fond du découpage 40.
[0027] Les deux autres position de tricotage sont la position de cueillage de maille qui
consiste à faire sortir les talons 34 et 35 en escamotant le talon 36. Dans ce cas,
ce sont ces deux talons dont les faces de chant inférieure respectivement supérieure
en prise avec le profil 55 respectivement 54 de la came 44 qui effectuent la commande
positive de l'aiguille. Le mouvement ascendant s'effectue en agissant sur la face
de chant inférieure du talon 34 créant un couple tendant à maintenir le bras opposé
portant le talon 34 contre le fond du découpage 39 tandis que le mouvement descendant
crée un couple dans l'autre sens en agissant sur la face de chant supérieure du talon
35 de la bascule 38, créant un couple tendant à maintenir le bras portant le talon
36 en butée contre le fond du découpage 40.
[0028] La position de non tricotage s'effectue avec les talons 32, 33 et 35 saillants hors
de la rainure de guidage, l'aiguille étant guidée par les faces de chant supérieure
et inférieure des talons 33 respectivement 32.
[0029] La figure 9 illustre la position des cames pour effectuer un transfert de maille
des aiguilles d'une fonture à l'autre. Dans ce cas, les cames coulissantes 46 et 47
sont descendues alternativement et les cames 48 et 49 sont amenées sur le plan des
autres cames. La came 45 est escamotée ainsi qu'une moitié de la came 42. La figure
10 montre la position des bascules 37 et 38 avec les talons 33 et 36 en position saillante
hors de la rainure de guidage. Dans ce cas l'aiguille est guidée par les talons 32
et 36. On constate que durant la descente de l'aiguille il existe un instant où l'aiguille
n'est pas guidée positivement, mais il ne s'agit pas ici de l'une des trois postions
de tricotage, ce qui ne porte pas à conséquence. Par ailleurs, dans ce cas, la bascule
38 est actionnée par la face de chant supérieure du talon 36, ce qui tend à déplacer
la bascule 38 dans son autre position stable. Toutefois, pendant ce temps, le talon
35 de la bascule 38 se trouve derrière la came 44 qui enpêche ce basculement.
[0030] L'autre position de transfert correspondant à la fonture qui reçoit les mailles transférées
selon l'opération illustrée par les figures 9 et 10 consiste à garder les cames dans
la même position et à faire sortir les talons 33 et 35, l'aiguille étant alors guidée
par le seul talon 35, mais à nouveau il ne s'agit pas ici d'une opération de tricotage
et le guidage positif de l'aiguille dans ce cas ne correspond pas à une nécessité.
1. Dispositif de commande des positions de tricotage des aiguilles d'un métier à tricoter
dont chaque aiguille est montée longitudinalement coulissante dans une rainure de
guidage et comporte au moins une bascule susceptible d'osciller entre deux butées
et munie de deux talons à proximité de ses extémités respectives, ces talons étant
susceptibles de faire saillie de cette rainure et d'y être respectivement et alternativement
escamotés, ce dispositif comprenant, des moyens de sélection pour amener ces bascules
contre l'une ou l'autre de ces butées et placer ainsi sélectivement ces talons en
position saillante, des cames disposées en face de ces bascules et des moyens d'entraînement
pour produire un déplacement relatif entre ces cames et ces aiguilles, transversalement
auxdites rainures de guidage, pour que ces cames exercent sur les talons saillants
des pressions dans le sens longitudinal desdites rainures, consécutivement à ce déplacement
relatif, caractérisé par le fait que chaque aiguille comporte de plus un talon fixe,
le contrôle de la position longitudinal d'une aiguille dans sa rainure de guidage
résultant d'une mise en prise simultanée et constante, d'au moins deux cames avec
deux faces de chant, supérieure, respectivement inférieure, des deux talons saillants
de ladite rainure.
2. Dispositif de commande selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le
basculement de la bascule, consécutif au couple engendré par la pression d'une came
contre une face de chant du talon de cette bascule saillant hors de ladite rainure
est limité par l'une ou l'autre desdites butées ou par la face d'une came recouvrant
la portion de ladite rainure dans laquelle l'autre talon de cette bascule est escamoté.
3. Dispositif de commande selon la revendication 1, caractérisé par le fait que chaque
aiguille comporte deux bascules de sorte que trois talons, un fixe et deux mobiles
font constamment saillie de ladite rainure, permettant de sélectionner au moins trois
positions de tricotage par la mise en prise de deux faces de chant supérieure respectivement
infé rieure de deux de ces trois talons avec deux cames respectives.