[0001] La présente invention est du domaine des transmissions de données et concerne plus
particulièrement l'égalisation des câbles de transmission pour compenser les distorsions
linéaires qu'ils font subir au signal numérique transmis et qui sont à l'origine d'atténuations
et d'interférences entre éléments de signaux gênant sa reconnaissance.
[0002] L'égalisation consiste en un filtrage linéaire du signal transmis pour obtenir de
la voie de transmission une réponse globale plate en amplitude et linéaire en phase
alors qu'elle emprunte des câbles de transmission dont l'affaiblissement est proportionnel
à la longueur du câble et à la racine carrée de la fréquence du signe transmis, avec
des coefficients de proportionnalité variables selon la constitution des câbles.
[0003] L'égalisation est automatique lorsque le filtre linéaire utilisé pour l'égalisation
est pourvu d'éléments variables dont le réglage est asservi à des modifications de
caractéristique du signal transmis afin d'adapter sa caractéristique de transfert
de gain à celle de l'affaiblissement réel de la section de câble utilisée, cette adaptation
étant, en régle générale, une adaptation de longueur c'est-à-dire une prise en compte
des variations de la caractéristique d'affaiblissement d'un câble assimilables à celles
provoquées par des variations de longueur.
[0004] La plupart des égaliseurs automatiques connus utilisés dans les transmissions de
données en bande de base sont ajustés à l'aide d'un détecteur d'amplitude crête constituant
une commande automatique de gain. Des exemples en sont décrits dans les brevets français
1.603.582 et 2.128.152. Prévus pour des câbles coaxiaux à structure invariable sur
toute leur longueur, ils ont des performances très amoindries lorsqu'ils sont utilisés
dans le réseau d'abonnés où une liaison peut être formée de plusieurs tronçons successifs
de paires de diamètres différents.
[0005] Pour tenter de résoudre ce problème, on a déjà songé à utiliser un critère plus représentatif
des variations de la caractéristique d'affaiblissement d'un câble en fonction de la
fréquence qui est basé sur la régularité des passages par zéro du signal numérique
transmis et mis en oeuvre ainsi qu'il est décrit dans le brevet français 2 419 618,
à l'aide d'un autocorrélateur à coïncidence de signes opérant sur deux versions retardées
entre elles du signal numérique transmis et égalisé. Ce nouveau critère améliore notablement
la qualité de l'égalisation mais présente l'inconvénient de nécessiter, dans sa forme
de mise en oeuvre préférentielle, un filtre de prédistorsion placé en entrée de l'autocorrélateur
à coïncidence de signes qui limite la plage d'auto-adaptation de l'égaliseur automatique.
[0006] La présente invention a pour but un égaliseur automatique pour transmission numérique
synchrone ayant de grandes capacités d'autoadaptation et utilisable dans le réseau
d'abonnés.
[0007] Elle a pour objet un égaliseur automatique pour transmission numérique synchrone
comportant un circuit de commande automatique de gain tendant à maintenir l'amplitude
crête de son signal de sortie constante, un réseau variable d'égalisation pourvu d'une
commande permettant de modifier la pente de sa caractéristique de transfert de gain
sans modifier la valeur du gain à demi-fréquence Baud du signal de transmission numérique
synchrone et des moyens de détection de l'erreur moyenne de phase, par rapport aux
milieux des intervalles Baud, des passages par zéro des traînes d'impulsions apparaissant
dans le signal de transmission numérique synchrone reçu, moyens de détection qui contrôlent
la commande du réseau variable d'égalisation de manière à augmenter la pente de la
caractéristique de transfert de gain de ce réseau en cas de détection d'un retard
de phase et à diminuer cette pente dans le cas inverse.
[0008] Le réseau variable d'égalisation est avantageusement constitué d'une cellule de filtrage
en demi T comportant dans la branche en série entre son entrée et sa sortie une résistance
variable, et dans la branche en parallèle sur sa sortie un circuit oscillant parallèle
accordé dans le haut de la bande occupée par le signal de transmission numérique synchrone,
entre la demi-fréquence Baud et la fréquence Baud de ce dernier.
[0009] Les moyens de détection d'erreur moyenne de phase comportent avantageusement des
moyens de sélection des intervalles Baud du signal de transmission numérique reçu
qui sont vides d'impulsion tout en étant immédiatement précédés par des intervalles
Baud occupés par des impulsions et des moyens d'échantillonnage opérant sur le signal
numérique transmis égalisé au milieu des dits intervalles Baud vides d'impulsion.
[0010] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
ci-après d'un mode de réalisation donné à titre d'exemple. Cette description sera
faite en regard du dessin dans lequel :
- la figure 1 représente le schéma d'un égaliseur automatique selon l'invention adapté
à un signal de transmission numérique codé en bipolaire,
- la figure 2 détaille un réseau variable d'égalisation et un filtre variable de complément
de longueur de câble figurant dans le schéma d'égaliseur automatique représenté à
la figure 1,
- la figure 3 illustre différentes formes de caractéristique de transfert de gain
qu'il est possible d'obtenir à l'aide du réseau d'égalisation variable et du filtre
variable de complément de longueur de câble de la figure 2,
- la figure 4 est un diagramme de l'oeil d'un signal de transmission numérique codé
en bipolaire avec des exemples de distorsions et
- la figure 5 représente des chronogrammes des signaux internes d'un circuit de détection
d'erreur moyenne de phase figurant dans le schéma d'égaliseur représenté à la figure
1.
[0011] L'égaliseur automatique que l'on va décrire est destiné à égaliser une ligne du réseau
d'abonnés pour un signal de transmission numérique synchrone, en bande de base, codé
en bipolaire, avec une mise en forme en cosinus surélevé occupant une bande de fréquence
limitée supérieurement à la fréquence Baud avec le principal de ses composantes situé
dans une plage inférieure à la demi-fréquence Baud.
[0012] Il comporte, comme représenté à la figure 1, un circuit de filtrage du signal numérique
reçu, en deux parties successives : un réseau variable d'égalisation 1 et un filtre
variable de complément de longueur 2, qui est contrôlé par deux boucles d'asservissement
distinctes, l'une de contrôle automatique de gain agissant sur le réglage du filtre
variable de complément de longueur 2 et l'autre de mise en forme de spectre agissant
sur le réglage du réseau variable d'égalisation 1 sans influencer celui du filtre
variable de complément de longueur 2.
[0013] Le réseau variable d'égalisation 1 permet de modifier le rapport des amplitudes des
composantes de fréquences basse et haute du signal numérique reçu e(t) dans la plage
inférieure à la demi-fréquene Baud où se situe le principal des ses composantes. Il
est conçu de manière à avoir un réglage qui ne joue pas ou très faiblement sur l'amplitude
du signal qui le traverse, c'est-à-dire en fait sur la composante du signal à la demi-fréquence
Baud, pour ne pas influencer le réglage du filtre variable de complément de longueur
2 et éviter des phénomènes de battement dus à des accrochages entre les deux boucles
d'asservissement. Il réalise en quelque sorte l'égalisation d'une famille de lignes
types de longueur maximale qui apportent toutes le même affaiblissement à l'amplitude
crête du signal numérique transmis.
[0014] Il comporte, comme représenté à la figure 2, une cellule de filtrage en demi T ayant
principalement dans la branche en série entre son entrée et sa sortie une résistance
variable R1 et dans la branche en parallèle sur sa sortie un circuit bouchon formé
d'une inductance L et d'une capacité C2 en parallèle, accordées à une fréquence comprise
entre la demi-fréquence Baud et la fréquence Baud. Le gain complexe de transfert de
cette cellule c'est-à-dire le rapport de sa tension de sortie Vs sur sa tension d'entrée
Ve, s'exprime par la relation :

et le module de ce gain complexe pour p égal à jω,ω représentant la pulsation, a
pour expression :

[0015] La caractéristique de transfert de gain de cette cellule, qui représente les variations
en fonction de la fréquence de :

c'est-à-dire d'une grandeur proportionnelle au logarithme de ce module du gain complexe,
passe par un maximum égal à O dB quelle que soit la valeur de la résistance R1 pour
la fréquence de résonance :

a une pente positive et fonction croissante de R1 pour les fréquences inférieures
à fO et une pente négative et fonction décroissante de R1 pour les fréquences supérieures
à fO.
[0016] Etant donnée la situation de la fréquence d'accord par rapport à la fréquence Baud,
la partie utile de cette caractéristique de transfert de gain se réduit pratiquement
à la partie gauche de la courbe dont le sommet situé dans le haut de la bande utile,
au voisinage de la demi-fréquence Baud, est peu modifié par un changement de valeur
de la résistance R1 et dont la pente positive dans la plage inférieure à la demi-fréquence
Baud varie dans cette plage avec la valeur de la résistance R1 dans le même sens qu'elle,
et approxime une variation proportionnelle à la racine carrée de la fréquence.
[0017] La demi-cellule en T du réseau d'égalisation variable 1 peut être complétée, comme
représenté, par une résistance R2 intercalée en série avec l'inductance L pour limiter
inférieurement la largeur de bande relative de la cellule et par une capacité C1 placée
en parallèle sur tout ou partie de la résistance variable R1 pour déformer de façon
asymétrique la caractéristique de transfert de gain et déplacer son sommet vers les
fréquences hautes afin d'obtenir dans la bande utile une meilleure approximation d'une
variation proportionnelle à la racine carrée de la fréquence du gain exprimé en décibels.
[0018] Les valeurs exactes des différents éléments de la cellule en demi T du réseau d'égalisation
variable 1 dépendent des conditions d'utilisation. Elles sont déterminées en mettant
en application les techniques bien connues de synthèse de filtre à partir d'une famille
de courbes modèles de gain de transfert de lignes types de longueur maximale.
[0019] Le filtre de complément de longueur 2 a pour fonction de ramener, du point de vue
électrique, la ligne effectivement utilisée à la longueur maximale pour laquelle la
famille de courbes modèles a été établie. En pratique, il ramène l'amplitude crête
du signal numérique reçu à une valeur constante indépendante de la longueur de la
ligne effectivement utilisée dans des conditions similaires du point de vue électrique
à ce que l'on obtiendrait avec une longueur maximale de ligne. Il se comporte comme
une ligne de longueur réglable avec un gain de transfert exprimé en décibels variant
approximativement proportionnellement à l'inverse de la racine carrée de la fréquence.
[0020] Il peut être réalisé, comme représenté à la figure 2, au moyen de deux cellules successives
en demi T qui sont séparées par un amplificateur séparateur 20 et qui agissent chacune
dans une partie de la bande des fréquences occupée par le signal numérique. Chacune
de ces cellules comporte une résistance R4, R5 dans la branche en série entre son
entrée et sa sortie et une capacité C3, C4 connectée en série avec une résistance
variable Rd, Rdʹ dans la branche en parallèle sur sa sortie. Leurs gains complexes,
c'est-à-dire les rapports de leur tension de sortie Vs à leur tension d'entrée Ve,
sont de même forme et s'expriment pour l'une d'entre elles par la relation :

qui montre qu'elles se comportent en filtre-passe bas avec une valeur de gain tendant
pour les fréquences élevées vers le rapport

Ce rapport est ajustable au moyen de la résistance variable Rd et peut être amené
au voisinage de la valeur 1 lorsque la valeur de la résistance Rd devient très supérieure
à celle de la résistance R4 transformant alors, le pôle - 1/(Rd+R4) C3 et le zéro
-1/RdC3 tendant en ce cas à se confondre, la réponse d'une cellule en une réponse
de filtre passe-tout pour le cas d'égalisation d'une ligne de longueur maximale.
[0021] Le passage de la fonction de filtre passe-tout à celle de filtre passe-bas s'opère
par éloignement l'un de l'autre du pôle -1/(Rd+R4)C3 et du zéro -1/RdC3. Comme les
déplacements du pôle et du zéro autorisés par les valeurs utilisables en pratique
pour les résistances et capacités ne permettent pas commodément d'éloigner suffisamment
ce pôle et ce zéro dans le cas d'une ligne courte pour couvrir toute la plage des
fréquences utiles d'un seul tenant, celle-ci est couverte à l'aide des deux cellules
successives, la première opérant dans la partie basse de la bande utile et la deuxième
dans la partie haute.
[0022] Le comportement de l'ensemble du réseau variable d'égalisation 1 et du filtre variable
de complément de longueur 2 en fonction des valeurs de réglage de la résistance R1
et des résistances Rd et Rdʹ est illustré dans la figure 3 par les familles de courbes
A ou B qui représentent chacune les variations de la forme de la caractéristique de
transfert de gain en fonction de la fréquence qu'il est possible d'obtenir pour une
valeur fixe des résistances Rd et Rdʹ, et différentes valeurs de la résistance R1.
Pour chaque famille cette caractéristique reste sensiblement linéaire en fonction
de la racine carrée de la fréquence dans la bande limitée supérieurement par la demi-fréquence
Baud Fo/2 et passe par un point fixe correspondant au gain G0, G10 à la demi-fréquence
Baud Fo/2.
[0023] Une variation des valeurs des résistances Rd, Rdʹ alors que la valeur de la résistance
R1 reste fixe permet de passer d'une famille à une autre, de A1 à B1 ou A2 à B2, avec
une variation du gain à la demi-fréquence Baud Fo/2 et par conséquent une variation
de l'affaiblissement de l'amplitude crête du signal numérique.
[0024] Les valeurs des résistances variables Rd, Rdʹ qui permettent de faire varier le gain
à la demi-fréquence Baud sont contrôlées par la boucle d'asservissement assurant le
contrôle automatique de gain. Celle-ci est constituée d'un détecteur de crête 4 (figure
1) qui est connecté en sortie du filtre de complément de longueur 2 et qui fait varier
les valeurs des résistances Rd et Rdʹ en sens inverse de l'amplitude crête détectée.
[0025] Le filtre de complément de longueur 2 et le détecteur de crête 4 sont habituellement
réalisés à l'aide d'un circuit intégré spécialisé connu sous le sigle ALBO (Automatic
Line Build Out) tel que par exemple le circuit référencé TCM 2203 par la société Texas
Instrument qui renferme les résistances variables Rd, Rdʹ, leur circuit de contrôle
à détecteur de crête 4, l'amplificateur 20 intercalé entre les deux cellules du filtre
de complément de longueur 2 ainsi qu'un circuit de récupération de rythme 5 et un
décodeur bipolaire-binaire 3 placés à la suite et utilisés dans la deuxième boucle
d'asservissement réglant la valeur de la résistance R1 pour la mise en forme du spectre
des fréquences.
[0026] Le circuit de récupération de rythme 5 peut être un oscillateur oscillant à la fréquence
Baud synchronisé par les impulsions du signal bipolaire s(t) disponibles en sortie
du filtre de complément de longueur 2.
[0027] Le décodeur bipolaire-binaire 3 qui sépare les impulsions positives et négatives
du signal bipolaire s(t) en deux suites d'impulsions binaires D⁺, D⁻ adaptées à des
circuits de traitement en logique binaire peut être constitué de deux comparateurs
à seuil, l'un avec un seuil ajusté à mi-niveau des impulsions positives se déclenchant
lorsque son seuil est dépassé et l'autre avec un seuil ajusté à mi-niveau des impulsions
négatives se déclenchant en absence de dépassement de son seuil.
[0028] La deuxième boucle d'asservissement assurant la mise en forme du spectre des fréquences
du signal reçu en jouant sur la valeur de la résistance R1 du réseau variable d'égalisation
1 tend à faire en sorte que les traînes des impulsions apparaissant dans le signal
bipolaire reçu et égalisé passent à zéro au milieu des intervalles Baud, ce qui est
la condition sur toutes les impulsions du signal reçu, considérées isolément, pour
qu'elles n'interférent pas entre elles en milieu d'intervalle Baud et donc pour que
le signal soit égalisé.
[0029] Comme le montre le diagramme de l'oeil de la figure 4, un signal bipolaire reçu et
égalisé passe normalement par zéro au milieu, noté kT d'un intervalle Baud vide d'impulsion
suivant un intervalle baud occupé par une impulsion, l'intervalle Baud vide d'impulsion
étant alors occupé par la traîne de l'impulsion de l'intervalle Baud qui le précède,
mais il peut également passer par zéro en avance, avance notée τ1, par rapport à ce
milieu lorsqu'il présente un excès de composantes hautes fréquences ou en retard,
retard noté τo, lorsqu'il présente un excès de composantes basses fréquences comme
cela a été représenté par des lignes pointillées pour une impulsion positive occupant
l'intervalle Baud précédant celui vide d'impulsion.
[0030] La deuxième boucle d'asservisement est formée d'un détecteur d'erreur moyenne de
phase 6 (figure 1) des passages par zéro des traînes d'impulsions qui provoque soit
une augmentation de la valeur de la résistance R1 du réseau variable d'égalisation
1 et donc de la pente de la courbe de transfert de gain de ce réseau lorsque l'erreur
moyenne détectée est un retard de phase du à un excès de composantes basses fréquences
par rapport aux composantes hautes fréquences soit une diminution de la valeur de
la résistance R1 dans le cas inverse.
[0031] Ce circuit de détection d'erreur moyenne de phase 6 procède par échantillonnage du
signal bipolaire s(t) en milieu des intervalles Baud occupés par une traîne d'impulsion
en inversant au préalable ou non le signal bipolaire s(t) en fonction de la polarité
des impulsions de manière à avoir, dans les deux cas d'impulsions positives et négatives,
une même polarité d'échantillon pour une erreur de phase de même signe. Il comporte
un circuit de sélection 7 repérant les intervalles Baud occupés par une traîne d'impulsion,
un circuit de création d'impulsions d'échantillonage 8 en milieu des intervalles Baud
repérés contrôlé à la fois par le circuit de récupération de rythme 5 et par le circuit
de sélection 7, deux circuits d'échantillonnage 61, 62 commandés par le circuit de
création d'impulsions d'échantillonnage 8 l'un opérant sur le signal bipolaire s(t)
et l'autre sur une version inversée du signal s(t), et un circuit de sommation et
d'intégration 63 opérant sur les échantillons délivrés par les circuits d'échantillonnage
61, 62 et commandant un dispositif de contrôle de la valeur de la résistance R1 du
réseau d'égalisation variable qui peut être une diode électroluminescente d'un photocoupleur
à résistance variable en fonction de l'éclairement.
[0032] Le circuit de sélection 7 comporte en entrée, une porte logique de type "ou" 70 à
deux entrées connectées aux sorties D⁺, D⁻ du décodeur 3 et deux circuits à retard
71, 72 dont le retard est d'un intervalle Baud T, qui sont connectés en entrée aux
sorties D⁻, D⁺ du décodeur 3 respectivement et qui sont suivis chacun d'un inverseur
73, 74, et, en sortie deux portes logiques de type "non ou" 75, 76 à deux entrées
ayant chacune une entrée connectée à la sortie de la porte logique de type "ou" 70
et l'autre entrée connectée soit à la sortie de l'inverseur 73 soit à la sortie de
l'inverseur 74 selon la porte 75 ou 76 considérée.
[0033] La porte logique de type "ou" 70 délivre en sortie une suite d'impulsions D⁺(Tn)
+ D⁻(Tn), Tn étant l'intervalle Baud en cours, résultant de la réunion des impulsions
disponibles sur les sorties D⁺ et D⁻ du décodeur 3. Elle permet de sélectionner dans
le signal bipolaire s(t) les temps Baud vides d'impulsion.
[0034] Le circuit à retard 71 délivre la suite d'impulsions D⁻(Tn-1) qui permet de repérer
les intervalles Baud qui précédent immédiatement l'intervalle Baud en cours et qui
sont occupés dans le signal bipolaire s(t) par une impulsion négative.
[0035] Le circuit à retard 72 délivre la suite d'impulsions D⁺(Tn-1) qui permet de repérer
les intervalles Baud qui précédent immédiatement l'intervalle Baud en cours et qui
sont occupés dans le signal bipolaire s(t) par une impulsion positive.
[0036] La porte logique de type "non ou" 75 délivre le signal logique D⁻(Tn-1). D⁺(Tn) +
D⁻(Tn) qui est une sélection des impulsions négatives du signal bipolaire s(t) qui
précédent immédiatement un intervalle Baud en cours vide d'impulsion.
[0037] La porte logique de type "non ou" 76 délivre le signal logique D⁺(Tn-1). D⁺(Tn) +
D⁻(Tn) qui est une sélection des impulsions positives du signal bipolaire s(t) qui
précédent immédiatement un intervalle Baud en cours vide d'impulsion.
[0038] Le circuit de création d'impulsions d'échantillonnage 8 comporte deux portes logiques
de type "et" 80, 81 à deux entrées ayant chacune une entrée connectée à la sortie
d'un monostable 82 et l'autre entrée connectée, en sortie du circuit de sélection
7, soit à la sortie de la porte logique de type "non ou" 75 soit à celle de la porte
logique de type "non ou" 76 selon la porte 81 ou 80 considérée.
[0039] Le monostable 82 déclenché par les transitions du signal du circuit de récupération
de rythme 5 apparaissant en milieu d'intervalle Baud engendre une impulsion calibrée
d'échantillonnage au milieu de chaque intervalle Baud, suffisamment étroite pour étre
toujours recouverte par les impulsions D⁺, D⁻ engendrées par le décodeur 3.
[0040] Les portes logiques de type "et" 80, 81 qui reçoivent une impulsion d'échantillonnage
au milieu de chaque intervalle Baud ne la laisse passer que lorsqu'elles reçoivent
en même temps une impulsion D⁺ ou D⁻ du circuit de sélection 7 c'est-à-dire lorsque
l'intervalle Baud en cours est, pour le signal bipolaire s(t), un intervalle Baud
vide d'impulsion suivant immédiatement un intervalle Baud occupé par une impulsion
positive ou négative.
[0041] La sortie de la porte logique de type "et" 80 qui délivre une impulsion d'échantillonnage
au milieu des intervalles Baud occupés par les traînes des impulsions positives contrôle
le circuit d'échantillonnage 61. Celui-ci est connecté en entrée directement à la
sortie du filtre variable de complément de longueur 2 et délivre des échantillons
d'autant plus positifs ou négatifs que l'erreur de phase est un retard ou une avance
important du passage par zéro des traînes d'impulsions par rapport au milieu de l'intervalle
Baud.
[0042] La sortie de la porte logique de type "et" 81 qui délivre une impulsion d'échantillonnage
au milieu des intervalles Baud occupés par les traînes des impulsions négatives contrôle
le circuit d'échantillonnage 62. Celui-ci est connecté en entrée à la sortie du filtre
de complément de longueur 2 par l'intermédiaire d'un inverseur 65 et délivre comme
le précédent 61, des échantillons d'autant plus positifs ou négatifs que l'erreur
de phase est un retard ou une avance important du passage par zéro des traînes d'impulsions
par rapport au milieu de l'intervalle Baud.
[0043] Les sorties des deux circuits d'échantillonnage 61, 62 sont réunies à l'entrée d'un
circuit intégrateur 63 qui délivre un signal représentatif de l'erreur moyenne de
phase utilisé pour le contrôle de la valeur de la résistance R1 du réseau variable
d'égalisation 1. Ce circuit intégrateur 63 est pourvu d'une commande d'inhibition
contrôlée par un détecteur d'activité 64 qui est connecté à la sortie du filtre variable
d'égalisation 2 et vérifie que le signal bipolaire a déjà une amplitude suffisante
pour que le taux d'erreurs sur les sortes D⁺ et D⁻ soit fable avant d'autoriser le
fonctionnement de la boucle d'asservissement de mise en forme du spectre.
[0044] La figure 5 montre les chronogrammes des signaux en différents points du détecteur
d'erreur moyenne de phase 6. La courbe s(t) représente un signal bipolaire égalisé
issu du filtre variable de complément de longueur 2 qui code les valeurs binaires
1010 et dans lequel apparaissent des traînes d'impulsions passant par zéro après le
milieu de l'intervalle Baud suivant, avec un certain retard de phase montrant un excès
des composantes basses fréquences par rapport aux comosantes hautes fréquences. Les
courbes d⁺ et d⁻ sont les suites d'impulsions binaires correspondantes disponibles
en sorties D⁺ et D⁻ du décodeur bipolaire-binaire 3. La courbe h est le signal d'horloge
à la fréquence Baud engendré par le circuit de récupération de rythme 5. la courbe
a représente le signal en sortie de l'inverseur 74 qui est le signal représenté en
d⁺ retardé d'un intervalle Baud et complémenté. La courbe b représente le signal en
sortie de l'inverseur 73 qui est le signal représenté en d⁻ retardé d'un intervalle
Baud et complémenté. La courbe c est le signal de sortie de la porte logique de type
"non ou" 76 qui n'est autre qu'une sélection des impulsions disponibles à la sortie
D⁺ du décodeur bipolaire-binaire 3 losqu'elles sont suivies d'un intervalle Baud vide
d'impulsion. La courbe k est le signal de sortie de la porte logique de type "non
ou" 75 qui n'est autre qu'une sélection des impulsions disponibles à la sortie D⁻
du décodeur bipolaire-binaire 3 lorsqu'elles sont suivies d'un intervalle Baud vide
d'impulsion. Des impulsions parasites peuvent apparaître dans les courbes c et k en
raison des variations de largeur des impulsions en sortie D⁺ et D⁻ du décodeur bipolaire-binaire
3 mais elles sont sans effet car éloignées de la zone médiane des intervalles Baud.
La courbe hd représente la suite d'impulsions d'échantillonnage en milieu d'intervalle
Baud disponibles en sortie du monostable 82. La courbe f représente les impulsions
d'échantillonnage sélectionnées en sortie de la porte logique de type "et" 80 qui
apparaissent à chaque intervalle Baud en cours à la fois vide d'impulsion et immédiatement
précédé d'un intervalle Baud occupé par une impulsion positive. La courbe g représente
les impulsions d'échantillonnage sélectionnées en sortie de la porte logique de type
"et" 81 qui apparaissent à chaque intervalle Baud en cours à la fois vide d'impulsion
et immédiatement précédé d'un intervalle Baud occupé par une impulsion négative.
[0045] D'autres modes de réalisation du circuit de détection d'erreur moyenne de phase 6
peuvent être envisagés. Les délais d'un intervalle Baud des circuits à retard 71,
72 ne sont pas critiques et peuvent être portés à un intervalle Baud et demi ce qui
permet de les réaliser à partir de registres à décalage à deux étages cadencés par
les fronts de l'horloge de rythme coïncidant avec les milieux des intervalles Baud.
Comme le signal bipolaire est un signal brouillé afin de permettre une récupération
de rythme sans problème on peut éventuellement supprimer l'un des circuits d'échantillonnage
et la chaîne des éléments qui le commande. Cela revient à ne faire fonctionner la
boucle d'asservissement assurant la mise en forme du spectre des fréquences qu'à partir
des traînes des impulsions uniquement positives ou négatives. Les performances sont
moindres mais restent acceptables.
1/ Egaliseur automatique pour transmission numérique synchrone comportant un circuit
de commande automatique de gain (2, 4) tendant à maintenir l'amplitude de crête du
signal de transmission numérique égalisé constante, caractérisé en ce qu'il comporte
en outre un réseau variable d'égalisation (1) pourvu d'une commande permettant de
modifier la pente de sa caractéristique de transfert de gain dans le domaine des fréquences
occupées par le signal de transmission numérique sans modifier la valeur du gain à
demi-fréquence Baud de ce signal de transmission numérique et des moyens de détection
(6) de l'erreur moyenne de phase, par rapport aux milieux des intervalles Baud du
signal de transmission numérique, des passages par zéro des traînes d'impulsions
apparaissant dans le signal numérique synchrone reçu et égalisé, moyens de détection
(6) qui contrôlent la commande du réseau variable d'égalisation (1) de manière à augmenter
la pente de la caractéristique de transfert de gain de ce dernier (1) en cas de détection
d'un retard de phase et à diminuer cette pente dans le cas inverse.
2/ Egaliseur selon la revendication 1, caractérisé en ce que le réseau variable d'égalisation
(1) est constitué d'une cellule de filtrage en demi T comportant dans la branche en
série entre son entrée et sa sortie une résistance variable (R1) et dans la branche
en parallèle sur sa sortie un circuit oscillant formé d'une inductance (L) et d'une
capacité (C2) parallèles accordées à une fréquence comprise entre la fréquence Baud
et la demi-fréquence Baud du signal de transmission numérique.
3/ Egaliseur selon la revendication 2, caractérisé en ce que la cellule de filtrage
en T du réseau variable d'égalisation comporte en outre dans sa branche série une
capacité (C1) en parallèle sur tout ou partie de la résistance variable (R1).
4/ Egaliseur selon la revendication 2, caractérisé en ce que la cellule de filtrage
en T du réseau variable d'égalisation comporte en outre dans sa branche parallèle
une résistance (R2) intercalée en série avec l'inductance (L).
5/ Egaliseur selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de détection
(6) de l'erreur moyenne de phase comportent des moyens de sélection (7) des intervalles
Baud du signal de transmission numérique reçu qui sont vides d'impulsion tout en étant
immédiatement précédés par des intervalles Baud occupés par des impulsions, des moyens
d'échantillonnage (61, 62) opérant sur ledit signal de transmission numérique au
milieu desdits intervalles Baud vides d'impulsion et des moyens d'intégration (63)
effectuant la moyenne des valeurs des échantillons délivrés par les moyens d'échantillonnage
(61, 62) et contrôlant la commande du réseau variable d'égalisation (1).
6/ Egaliseur selon la revendication 5 prévu pour un signal de transmission numérique
bipolaire, caractérisé en ce que les moyens de sélection (7) sélectionnent les intervalles
Baud du signal de transmission numérique reçu qui sont vides d'impulsion tout en
étant immédiatement précédes par des intervalles Baud occupés par des impulsions
d'une même polarité soit positive soit négative.
7/ Egaliseur selon la revendication 5, prévu pour un signal de transmission numérique
bipolaire, caractérisé en ce que les moyens de sélection (7) séparent les intervalles
Baud du signal de transmission numérique reçu qui sont vides d'impulsion tout en étant
immédiatement précédés par des intervalles Baud occupés par des impulsions, en fonction
des polarités de ces dernières et en ce que les moyens d'échantillonnage (61, 62)
comportent deux circuits d'échantillonnage (61, 62) opérant sous le contrôle des
moyens de sélection (7), l'un (61) sur le signal de transmission numérique reçu et
égalisé au milieu des intervalles Baud vides d'impulsion immédiatement précédés par
des intervalles Baud occupés par une impulsion d'une première polarité soit positive,
soit négative l'autre (62) opérant sur une version inversée du signal de transmission
numérique reçu et égalisé au milieu des intervalles Baud vides d'impulsion immédiatement
précédés par des intervalles Baud occupés par une impulsion d'une deuxième polarité
soit négative, soit positive.
8/ Egaliseur selon le revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de détection
(6) de l'erreur moyenne de phase sont pourvus d'une commande d'inhibition contrôlée
par un détecteur d'activité (64) opérant à partir du signal de transmission numérique
égalisé.