[0001] La présente invention concerne la préparation du lin textile et plus particulièrement
un procédé destiné à améliorer la divisibilité du lin en fibres par rapport à ce qui
est obtenu par les circuits classiques de la filature.
[0002] Dans la tige technique du lin, les fibres sont disposées en faisceaux de fibres élémentaires
à la périphérie de la tige entre l'écorce et le bois. Les trente à quarante fibres
élémentaires par faisceau sont associées entre elles par des ciments organiques (pectine,
hémicellulose, lignine...). Les fils de lin, après préparation et filature , sont
en fait constitués non de fibres élémentaires mais de ce que l'on appelle communément
les fibres techniques. Ces fibres techniques sont des assemblages de fibres élémentaires,
du fait que les ciments n'ont pas été complétement éliminés au cours des différentes
phases de la transformation permettant de passer de la tige technique de lin jusqu'au
fil terminé : rouissage, teillage , et toutes les opérations mécaniques (peignage,
doublage...) préalables à la filature et ayant pour but d'obtenir une mèche de fibres
apte à être filée sur un continu à anneau, soit au sec, soit au mouillé.
[0003] Cette structure propre au lin a conduit à la mise en place de circuits de transformation
spécifiques, différents de ceux existant dans la filature de fibres courtes telles
que le coton, ou dans la filature de fibres longues telles que la laine. Les matériels
de transformation du lin sont de manière générale beaucoup moins productifs et plus
rustiques que ceux des autres circuits de filature. Un filateur de coton ou de laine
ne dispose pas de ces matériels et ne peut pas réaliser sur ses lignes de production
un fil de lin.
[0004] Les producteurs de lin ainsi que les filateurs des circuits coton et laine ont cherché
à diversifier l'utilisation de la fibre de lin. Une solution décrite dans le journal
l'Industrie Textile N°1097 de 1980 consiste à affiner mécaniquement les fibres de
lin après teillage, de manière à ce qu'elles soient transformables dans le circuit
des fibres courtes. Cet affinage est obtenu par coupage du lin teillé et passage dans
des machines d'ouvraison dans lesquelles les aiguilles montées sur des cylindres à
rotation très rapides pénètrent dans le lin et s'attaquent aux fibres techniques.
Le lin affiné obtenu n'est filable dans le circuit coton qu'en mélange avec d'autres
fibres.
Il n'est pas techniquement possible d'obtenir de la sorte un fil de lin pur.
[0005] De même l'utilisation de lin peut être envisagée dans le circuit de la filature fibres
longues type laine. Le lin teillé est transformé dans une peigneuse long brin qui
parfait l'action du teillage en éliminant les impuretés, en parallélisant les fibres
et en les affinant. Dans cette opération de peignage, les fibres les plus courtes
sont éliminées , ce sont les étoupes de peignage. Le rendement du peignage est de
l'ordre de 65 %. Le lin teillé a une finesse et une longueur telles qu'il peut être
travaillé après craquage sur matériel type laine peignée, cependant le peignage complémentaire
qu'il y subit élimine de nouveau au moins 15 % de fibres. Si cela est techniquement
possible, l'utilisation du lin teillé puis peigné et craqué sur des matériels du type
laine peignée ne s'est pas avérée jusqu'à présent économique, et en particulier lorsque
l'on cherche à obtenir une mèche de fibres apte à être filée au mouillé.
[0006] Or on a trouvé et c'est ce qui fait l'objet de l'invention, un procédé de traitement
du lin qui améliore la divisibilité du lin, qui le rend apte à être transformé par
un circuit mettant en oeuvre des machines du type laine peignée tout en conduisant
à la réalisation d'une mèche de fibres filable au mouillè , et ceci dans des conditions
économiquement acceptables.
[0007] Ce procédé est du type connu en ce qu'il consiste à écraser le lin en déplacement
continu par une succession de moyens de pression, comme cela est habituel dans l'opération
mécanique de teillage des tiges de lin selon le brevet FR-A-1.009.391 ou dans le décorticage
des tiges de plantes vertes selon le brevet FR-A-1.053.851. De manière caractéristique,
le procédé de l'invention consiste à écraser les fibres d'un lin ayant déjà été préalablement
teillé ,alors que lesdites fibres étant à peu près exemptes d'impuretés se présentent
sous la forme d'une nappe approximativement régulière de fibres parallélisées, en
sorte de fissurer les ciments organiques sans endommager les fibres unitaires.
[0008] Ainsi grâce au procédé de l'invention, une partie des ciments organiques qui lient,
dans le lin teillé, les faisceaux de fibres unitaires est fragilisée et est ensuite
facilement éliminée dans les opérations ultérieures de la transformation du lin en
fil, ce qui conduit à un lin plus divisé, présentant une plus grande finesse, par
rapport à un lin teillé n'ayant pas subi le traitement de l'invention.
[0009] L'action des moyens de pression sur la nappe de lin teillé doit être suffisante pour
que les ciments organiques soient effectivement écrasés, fissurés, désolidarisés par
rapport aux fibres unitaires. Toutefois, elle ne doit pas être trop importante au
point d'endommager les fibres unitaires elles-mêmes ; ce qui rendrait infilable le
lin ainsi traité.
[0010] De plus, il est indispensable que lors de l'action des moyens de pression les fibres
de lin teillé se présentent sous la forme d'une nappe régulière et exempte d'impuretés,
faute de quoi l'action sur les ciments organiques ne serait pas homogène , et le fil
obtenu présenterait de médiocres caractéristiques. Si la nappe est irrégulière en
nombre de fibres, l'action des moyens de pression est plus importante sur les parties
comportant un grand nombre de fibres, entraînant une éventuelle rupture des fibres
unitaires ; par contre sur les parties comportant un plus petit nombre de fibres,
l'action peut être insuffisante pour fissurer les ciments organiques et améliorer
la divisibilité du lin.On a constaté que la fissuration, conduisant à la désolidarisation
des ciments organiques compris entre les fibres unitaires, n'est valablement obtenue
que par une action progressive sur la nappe de fibres et donc par une succession de
moyens de pression. L'action d'un seul moyen exerçant une pression plus forte ne conduit
pas au résultat recherché, mais risque d'endommager les fibres unitaires. On pense
expliquer le phénomène constaté par le fait qu'entre les moyens de pression successifs,
la nappe de fibres se déplace en continu et que les fibres de lin et les ciments n'ont
pas la même disposition d'un moyen de pression à l'autre.
[0011] Préférentiellement, les fibres de lin teillé se présentent sous la forme d'un ruban
pesant entre 30 et 60 grammes au mètre et ayant une largeur de 40 à 100 millimètres
; et l'écrasement est obtenu par l'action d'une succession de quatre à dix moyens
de pression exergant chacun une force, transversalement au ruban, comprise entre 140
et 1100 N au centimètre de ruban.
[0012] C'est un autre objet de l'invention que de proposer un dispositif spécialement conçu
pour mettre en oeuvre le procédé précité. Ce dispositif comprend :
a) une succession de paires de cylindres, tangents deux à deux suivant un même plan
,
b) des moyens d'entraînement en rotation des paires de cylindres, un cylindre d'une
paire donnée étant entraîné en rotation dans le sens opposé à celui de l'autre cylindre,
tous les cylindres situés d'un même côté du plan de tangence étant entraînés dans
le même sens , et tous les cylindres ayant la même vitesse tangentielle,
c) des moyens de déplacement des cylindres perpendiculairement au plan de tangence,
permettant d'une part l'introduction de la nappe de lin teillé entre chaque paire
de cylindres et d'autre part de régler la pression exercée entre les cylindres d'une
paire donnée.
[0013] Avantageusement, le dispositif selon l'invention comporte également des moyens de
présentation de la nappe de fibres devant la paire de cylindres d'entrée. Les moyens
de présentation peuvent être en particulier aptes à mettre la nappe sous tension en
sorte de favoriser la parallélisation des fibres constitutives de la nappe.
[0014] Les moyens de déplacement des cylindres d'une paire donnée, perpendiculairement au
plan de tangence, comprennent, montés sur les deux paliers soutenant l'axe de rotation
d'un des deux cylindres de ladite paire, deux vérins pneumatiques dont la course varie
entre une première position où les deux cylindres de la paire sont écartés et une
seconde position où le premier cylindre exerce sur le second une pression. De préférence,
les moyens de déplacement comportent des moyens de réglage de la seconde position
de la course du vérin.
[0015] Les moyens de déplacement d'une paire de cylindres peuvent être totalement mécaniques.
Ils comprennent par exemple :
. un ressort de compression, dont une extrémité est fixée sur le palier dans lequel
tourne l'axe de rotation d'un des cylindres de la paire et dont l'autre extrémité
est fixée sur une plaque mobile,
. une tige filetée dont une extrémité comporte un volant et l'autre est solidaire
de la plaque mobile,
. une plaque fixe, montée sur un bâti , percée d'un évidement dont la surface intérieure
a un profil fileté, et à travers duquel évidement passe la tige filetée.
Ces différents éléments sont agencés de telle sorte que l'opérateur peut faire varier
la pression exercée entre les deux cylindres de la paire en tournant le volant dans
un sens ou dans l'autre. La rotation du volant fait se déplacer la tige filetée par
rapport à la plaque fixe et par conséquent la plaque mobile solidaire de la tige filetée.
Le déplacement de la plaque mobile entraîne celui du ressort et la compression de
celui-ci lorsque ce déplacement tend à rapprocher les deux cylindres. La plaque mobile
est assortie d'un doigt placé en regard d'une échelle graduée montée sur le bâti :
l'opérateur peut ainsi repérer, en fonction de la rotation du volant, la pression
exercée entre les deux cylindres.
[0016] De préférence, le dispositif selon l'invention comporte de quatre à dix paires de
cylindres, de surface lisse, et les moyens de déplacement exercent une force entre
les cylindres de chaque paire comprise entre 140 et 1100 N au centimètre de ruban.
[0017] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va être faite
d'un exemple de réalisation , illustré par le dessin annexé dans lequel :
. la figure 1 est une vue schématique en coupe d'un dispositif équipé de sept paires
de cylindres.
. la figure 2 est une vue de côté d'une paire de cylindres et des moyens de déplacement
pneumatique associés.
. la figure 3 est une vue de côté , d'une paire de cylindres et des moyens de déplacement
mécanique associés.
[0018] Le ruban 1 de lin teillé titre environ 30 g/m. Il provient d'une peigneuse type lin
mais dont le nombre de peignes a été réduit et dont le pointage a été diminué par
rapport à la peigneuse habituelle. Le ruban 1 obtenu de la sorte présente une bonne
régularité , une propreté satisfaisante, les fibres sont parallélisées , mais cependant
l'action des peignes n'ayant pas été aussi importante, les fibres sont moins divisées
que dans un ruban peigné habituel. De plus, le rendement de la peigneuse dans cette
nouvelle configuration est nettement supérieur au rendement traditionnel de la peigneuse,
puisqu'il est de l'ordre de 80% par rapport à 65%. La quantité d'étoupes de peignage
qui sont des sous-produits est diminuée d'autant.
[0019] Le ruban 1 est présenté à plat dans un embarrage comprenant trois rouleaux 2,3,4
montés libres en rotation, d'axes parallèles. Le ruban 1 passe au-dessus du rouleau
2 , en dessous du rouleau 3, au-dessus du rouleau 4, le rouleau 3 étant en-dessous
du plan passant par les axes de rotation des rouleaux 2 et 4.
[0020] A la sortie de cet embarrage, le ruban 1 passe successivement entre sept paires de
cylindres d' axes parallèles aux rouleaux 2,3 et 4, dont les lignes de tangence sont
dans le même plan (A,Aʹ), ledit plan étant lui-même tangent aux rouleaux 2 et 4 à
la partie supérieure de leur périphérie. Tous les cylindres tournent à la même vitesse
. Les axes de rotation 15 des cylindres sont équipés de pignons 6 d'engrenage comportant
le même nombre de dents. Tous les cylindres 5 situés au-dessus du plan de tangence
ont leurs pignons 6 reliés par une chaîne d'entraînement 7 entre eux et à un pignon
8 mû par un moteur 9. De Même tous les cylindres 10 situés en-dessous du plan de tangence
ont leurs pignons 11 relies par une chaîne d'entraînement 12 entre eux et à un pignon
13 mû par un moteur 14. Les moteurs 9 et 14 entraînent leurs pignons respectifs8 et
13 à la même vitesse.
[0021] L'axe 15 de rotation d'un cylindre est monté à chaque extrémité sur un palier 16.
Ce palier coulisse entre deux glissières 17 et 18 constituant le bâti support d'une
paire de cylindres 5 et 6, le palier 19 étant fixé sur le bâti. Le vérin 20 est fixé
sur le montant supérieur 21 ; l'extrémité de la tige 22 du vérin 20 est fixée sur
le palier 16 correspondant au cylindre 5. Le vérin est à deux positions : la première,
tige sortie comme montré sur la figure 2, pour laquelle les deux cylindres 5 et 10
sont appliqués l'un contre l'autre avec une force de 500 N au cm ; la seconde, tige
rentrée, pour laquelle les deux cylindres 5 et 10 sont écartés l'un de l'autre, permettant
l'introduction du ruban ou le nettoyage des cylindres.
[0022] Chaque cylindre est en métal, de surface lisse, de longueur 75 centimètres, de diamètre
25 centimètres, et pèse 140 kg .
[0023] Le ruban I passe dans le système d'embarrage qui le met bien à plat et lui confère
une certaine tension lorsqu'il passe ensuite entre les premiers cylindres 5 et 10.
Le ruban 1 a une largeur de l'ordre de 5 centimètres . On peut faire passer sur le
dispositif une pluralité de rubans ; dans ce cas, on peut ajouter des moyens de guidage
sur le parcours des rubans entre chaque paire de cylindres pour éviter que les fibres
d'un ruban ne s'emmêlent avec les fibres du ruban qui lui est adjacent.
[0024] Le ruban de lin teillé, après avoir subi l'écrasement entre les 7 paires de cylindres,
est ensuite transformé, après passage sur une doubleuse et craquage, sur le matériel
de préparation du type laine peignée : premier passage sur intersecting, peignage
(sur peigneuse type laine et non peigneuse lin) suivi de trois ou quatre passages
sur intersecting, puis passage sur banc à broches. La mèche obtenue peut être filée
directement dans le cas de la filature au sec ou après dégommage dans le cas de la
filature au mouillé.
[0025] Les différents prélèvements effectués au cours du circuit de préparation précité
ont montré un affinage progressif du lin, supérieur à ce qui peut être obtenu par
le circuit lin classique en partant d'un ruban de lin 1 non traité selon l'invention.
Cet affinage est dû à l'élimination de certains ciments organiques qui ont été écrasés,
fissurés, et désolidarisés des fibres unitaires. Ainsi un ruban de lin teillé après
passage sur une peigneuse type lin, de laquelle ont été retirés les peignes les plus
denses et les plus fins puis passage sur une doubleuse avait un indice de finesse
de 63,14 % . Ce même ruban , après avoir subi la préparation type laine comme indiqué
ci-dessus, avait avant le passage sur banc à broches un indice de 42,20 %. Par contre,
le même ruban , ayant subi la même préparation mais après avoir été préalablement
traité conformément à l'invention sur le dispositif d'écrasement à sept paires de
cylindres, présentait un indice de 36,38%, et donc une finesse tout-à-fait acceptable
pour la filature au mouillé et la filature au sec.
[0026] Dans un autre mode de réalisation des moyens de déplacement des cylindres supérieurs
5, le vérin 20 est remplacé sur un ensemble de moyens purement mécaniques, permettant
le réglage manuel de la pression entre les cylindres 5 et 10. Cet ensemble comprend
un ressort de compression 23 placé entre les deux glissières 17 et 18, au-dessus du
palier 16. Une extrémité 23a du ressort 23 est fixée à la partie supérieure du palier
16. L'autre extrémité 23b est fixée à une plaque mobile verticalement dans les glissières
17 et 18 , comportant un palier 25 dans lequel peut tourner librement la tige 26.
La partie supérieure 21 du bâti présente un évidement 27 dont la surface intérieure
a un profil fileté. La tige 26 est une tige filetée, elle passe à travers l'évidement
27 et se termine par un volant 28. La plaque mobile 24 est équipée d'un doigt 29 et
sur le montant de la glissière 17, en regard du doigt 29, est placée une échelle graduée
30.
[0027] Pour augmenter la pression entre les cylindres 5 et 10, ce dernier étant fixe, l'opérateur
fait tourner le volant 28 dans le sens des aiguilles d'une montre. La tige filetée
26 descend à travers l'évidement 27, entraînant la plaque 24 et la compression du
ressort 23 contre le palier 16. La position du doigt 29 sur l'échelle graduée 30 donne
l'indication de la compression du ressort et donc la pression exercée par le cylindre
5 sur le cylindre 10. Dans l'exemple décrit de sept paires de cylindres, le dispositif
est équipé de quatorze points de réglage comme ci-dessus, placés au-dessus des paliers
16 des deux extrémités de chaque cylindre 5.
[0028] L'invention n'est pas limitée au mode de réalisation et à l'exemple décrits ci-dessus.
En particulier , il revient à l'homme du métier de choisir le nombre de paires de
cylindres et la pression à exercer, en fonction du prétraitement subi par la nappe
de lin teillé, en particulier du peignage, et également en fonction des caractéristiques
morphologiques propres à la récolte. Ce choix doit être conduit par les critères de
l'invention, à savoir que les ciments organiques soient fissurés sans que les fibres
unitaires soient elles-mêmes endommagées.
1. Procédé de traitement de lin du type consistant à écraser le lin en déplacement
continu par une succession de moyens de pression caractérisé en ce que, il consiste
à écraser les fibres d'un lin préalablement teillé et à peu près exemptes d'impuretés,
alors que celles-ci se présentent sous la forme d'une nappe approximativement régulière
de fibres parallélisées , en sorte de fissurer les ciments organiques sans endommager
les fibres unitaires.
2. Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que la nappe (1) de lin teillé
est écrasée par une succession de quatre à dix moyens de pression (5, 10), exerçant
chacun une force, transversalement à la nappe, comprise entre 140 et 1100 N au centimètre
de nappe.
3. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2 caractérisé en ce que la nappe de
lin teillé est un ruban (1) provenant d'une peigneuse type lin dont on a enlevé une
partie des peignes.
4. Dispositif de traitement du lin teillé destiné à la mise en oeuvre du procédé selon
la revendication 1 caractérisé en ce qu'il comprend :
a) une succession de paires de cylindres (5, 10) , tangents deux à deux suivant un
même plan (A,Aʹ),
b) des moyens d'entraînement (9, 14) en rotation des paires de cylindres, un cylindre
(5) d'une paire donnée étant entraîné en rotation dans le sens opposé à celui (10)
de l'autre cylindre, tous les cylindres (5) situés d'un même côté du plan de tangence
(A,Aʹ) étant entraînés dans le même sens, et tous les cylindres ayant la même vitesse
tangentielle.
c) des moyens de déplacement des cylindres perpendiculairement au plan de tangence,
permettant d'une part l'introduction de la nappe de lin teillé entre chaque paire
de cylindres et d'autre part de régler la pression exercée entre les cylindres d'une
paire donnée.
5. Dispositif selon la revendication 4 caractérisé en ce que les moyens de déplacement
des cylindres (5, 10) d'une paire donnée, perpendiculairement au plan de tangence,
comprennent, montés sur les deux paliers (16) soutenant l'axe de rotation ( 15) d'un
(5) des deux cylindres de ladite paire, deux vérins (20) pneumatiques dont la course
varie entre une première position où les deux cylindres de la paire sont écartés et
une seconde position où le premier cylindre (5) exerce sur le second une pression.
6. Dispositif selon la revendication 4 caractérisé en ce que les moyens de déplacement
d'une paire (5, 10) de cylindres comprennent:
. un ressort (23) de compression, dont une extrémité (23a) est fixée sur le palier
(16) dans lequel tourne l'axe de rotation ( 15) d'un (5) des cylindres de la paire
et dont l'autre extrémité (23b) est fixée sur une plaque mobile (24),
. une tige filetée (26) dont une extrémité comporte un volant (28) et l'autre est
solidaire de la plaque mobile (24),
. une plaque fixe (21), montée sur un bâti, percée d'un évidement (27) dont la surface
intérieure a un profil fileté, et à travers duquel évidement passe la tige filetée
(24).
7. Dispositif selon la revendication 4 caractérisé en ce qu'il comporte de quatre
à dix paires de cylindres (5, 10), de surface lisse, et les moyens de déplacement
exercent une force entre les cylindres de chaque paire comprise entre 140 et 1100
N au centimètre de nappe.