(19)
(11) EP 0 290 303 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
09.11.1988  Bulletin  1988/45

(21) Numéro de dépôt: 88400795.6

(22) Date de dépôt:  01.04.1988
(51) Int. Cl.4E02D 5/18
(84) Etats contractants désignés:
AT BE DE GB IT

(30) Priorité: 03.04.1987 FR 8704710

(71) Demandeur: SOLETANCHE Société Anonyme dite:
F-92005 Nanterre (FR)

(72) Inventeurs:
  • Schreiber, Jean Pierre
    F-78124 Mareil-Sur-Mauldre (FR)
  • Vahl, François
    F-92210 Saint-Cloud (FR)
  • Ponsada, André
    F-92500 Rueil Malmaison (FR)

(74) Mandataire: Nony, Michel et al
NONY & ASSOCIES 29, rue Cambacérès
75008 Paris
75008 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé de réalisation et coffrage pour joint d'extrémité de panneau de paroi moulée


    (57) L'invention est relative à un procédé de réalisation d'un joint d'extrémité de panneau de paroi moulée dans le sol, dans lequel on creuse une tranchée (1), on dispose un coffrage (2a) à son extrémité, on bétonne la tranchée, et on extrait le coffrage.
    Préalablement au bétonnage de la tranchée, on revêt la face du coffrage côté béton d'un matériau mince (9a) susceptible d'être abandonné dans la tranchée, et on extrait le coffrage sensiblement verticalement.




    Description


    [0001] La présente invention a pour objet un procédé de réalisation et un coffrage pour un joint d'extrémité de panneau de paroi moulée dans le sol, et plus particulièrement un tel procédé dans lequel on creuse une tranchée, on dispose un coffrage à son extrémité, on bétonne la tranchée et on extrait le coffrage.

    [0002] Dans ces procédés, la tranchée est généralement creusée sous boue bentonitique. Une fois la tranchée creusée, on immerge dans la boue un coffrage que l'on place à l'extrémité de la tranchée. Du béton est ensuite coulé pour remplacer la boue, le béton venant donc au contact du coffrage. Lorsque le béton a fait prise, on creuse une nouvelle tranchée adjacente à la première de l'autre côté du coffrage, en utilisant généralement celui-ci pour guider l'engin de perforation.

    [0003] Le problème qui se pose alors est celui de l'extraction du coffrage. En effet, le coffrage adhère fortement au béton de sorte qu'il est nécessaire de le décoller préalablement à son extraction. Ce décollement est généralement effectué par un déplacement latéral à l'aide de vérins ou de coins. Ces dispositifs présentent toutefois l'inconvénient d'être complexes et d'immobiliser le chantier.

    [0004] La présente invention vise à pallier ces inconvénients.

    [0005] A cet effet, l'invention a tout d'abord pour objet un procédé de réalisation d'un joint d'extrémité de panneau de paroi moulée dans le sol dans lequel on creuse une tranchée, on dispose un coffrage à son extrémité, on bétonne la tranchée, et on extrait le coffrage, caractérisé par le fait que préalablement au bétonnage de la tranchée, on revêt la face du coffrage côté béton d'un matériau mince susceptible d'être abandonné dans la tranchée, et que l'on extrait le coffrage sensiblement verticalement.

    [0006] Le problème de l'adhérence du coffrage au béton est par conséquent résolu par le fait que l'on interpose entre le coffrage proprement dit et le béton, un matériau destiné à être abandonné dans la tranchée. La liaison entre ce revêtement et le coffrage étant prévue soit très faible, soit telle qu'elle peut être totalement supprimée une fois le coffrage mis en place, l'effort d'extraction de ce coffrage est ainsi pratiquement limité à son seul poids.

    [0007] Dans un premier mode de réalisation, on utilise comme matériau mince un matériau en feuille susceptible d'être plié, et l'on maintient cette feuille sur le coffrage par repliement de ses bords sur les arêtes du coffrage.

    [0008] Selon un autre mode de réalisation, on utilise comme matériau mince une feuille en matériau magnétique, et l'on maintient cette feuille sur le coffrage à l'aide d'électro-aimants.

    [0009] Selon encore un autre mode de réalisation, on utilise comme matériau mince une feuille en matériau relativement étanche à l'air, et l'on maintient cette feuille sur le coffrage à l'aide de ventouses.

    [0010] Selon encore un autre mode de réalisation, on utilise comme matériau mince, un matériau en feuille, et l'on fixe cette feuille sur le coffrage à l'aide de moyens de faible résistance mécanique, tels que des points de soudure ou des chevilles, susceptibles de se rompre lors de l'extraction du coffrage.

    [0011] L'invention a également pour objet un coffrage d'extrémité pour la mise en oeuvre du procédé tel que décrit ci-dessus, caractérisé par le fait qu'il comporte, sur sa face côté béton, un revêtement mince susceptible d'être abandonné dans la tranchée.

    [0012] Dans un mode de réalisation particulier de l'invention, ce coffrage comprend, pour le maintien dudit revêtement, des électro-aimants ou des ventouses.

    [0013] Dans un autre mode de réalisation, le revêtement est fixé sur le coffrage à l'aide de moyens de faible résistance mécanique.

    [0014] Il est également possible de prévoir un coffrage comportant une rainure dans laquelle est engagé un joint d'étanchéité gonflable, le revêtement étant alors maintenu sur le coffrage au moins partiellement par son coincement dans ladite rainure à l'aide dudit joint gonflable.

    [0015] On décrira maintenant à titre d'exemples non limitatifs des modes de réalisation particuliers de l'invention en référence aux dessins schématiques annexés dans lesquels :

    Les figures 1 à 3 représentent trois modes de réalisation de l'invention.



    [0016] D'une manière générale, le procédé selon l'invention comprend les étapes connues consistant à creuser dans le sol une tranchée 1, le plus souvent sous boue bentonitique, à disposer à l'extrémité de cette tranchée un coffrage 2a, 2b, 2c, par exemple muni d'un joint d'étanchéité 3 du type dit "water-stop", à bétonner la tranchée 1, à creuser de l'autre côté de la tranchée 1 par rapport au coffrage une deuxième tranchée 1ʹ, et à extraire le coffrage.

    [0017] Dans les procédés connus, l'extraction du coffrage devait être effectuée, soit avant que le béton de la tranchée 1 ait totalement fait prise afin d'éviter une trop grande adhérence, mais ceci imposait un délai très court entre le bétonnage de la tranchée 1 et l'extraction du coffrage, soit à disposer de moyens permettant un déplacement latéral du coffrage vers la tranchée 1ʹ afin d'assurer son décollement du béton de la tranchée 1.

    [0018] Dans les modes de réalisation représentés aux dessins, les coffrages 2a, 2b et 2c comportent une semelle 4 sur laquelle sont fixés deux caissons étanches 5 délimitant entre eux une rainure longitudinale 6. Les joints d'étanchéité 3 comprennent une âme gonflable 7 supportant deux ailes latérales 8 (figure 1). L'une des ailes latérales 8 est engagée dans la rainure 6, de même qu'au moins partiellement l'âme 7. Le joint 3 est maintenu entre les deux caissons 5 par gonflage de l'âme 7.

    [0019] Selon l'invention, la face du coffrage tournée du côté du béton de la tranchée 1 est revêtue de feuilles minces 9a, 9b, 9c, susceptibles d'être abandonnées dans la tranchée lors de l'extraction du coffrage.

    [0020] Dans le mode de réalisation de la figure 1, les feuilles 9a sont réalisées en matériau magnétique, par exemple en acier galvanisé, et sont maintenues sur le coffrage pendant la mise en place de ce dernier par des électro-aimants 10.

    [0021] Dans le cas de la figure 2, les feuilles 9b sont réalisées dans un matériau relativement étanche à l'air tel que du métal ou un matériau synthétique, et sont maintenues sur le coffrage 2b par des ventouses 11. Les ventouses 11 sont disposées dans des trous formés dans les parois des caissons 5, et comprennent une grille de support 12 évitant la crevaison des feuilles 9b, et un joint torique d'étanchéité 13 à la périphérie de cette grille. Des moyens, non représentés, permettent de faire le vide dans les caissons 5 de manière à plaquer les feuilles 9b contre les parois extérieures du coffrage.

    [0022] Dans le cas de la figure 3, les feuilles 9c sont réalisées dans un matériau susceptible d'être plié, et sont fixées sur le coffrage 2c par repliement de leurs bords 14 autour de l'arête latérale de la semelle 4, et de leurs bords 15 à l'intérieur de la rainure 6 où ils sont bloqués du fait du gonflage de l'âme du joint d'étanchéité 3.

    [0023] Il suffit par conséquent, lorsque l'on souhaite extraire le coffrage de la tranchée, d'interrompre l'alimentation des électro-aimants 10 dans le cas de la figure 1, d'interrompre l'aspiration de l'air dans les caissons 5 dans le cas de la figure 2, et de dégonfler le joint gonflable dans le cas de la figure 3. Le revêtement 9a, 9b et 9c est alors désolidarisé du coffrage proprement dit, qui peut ainsi être extrait verticalement du fait qu'il ne présente aucune adhérence vis-à-vis du béton de la tranchée 1.

    [0024] Diverses variantes et modifications peuvent bien entendu être apportées à la description qui précède sans sortir pour autant du cadre ni de l'esprit de l'invention.


    Revendications

    1. Procédé de réalisation d'un joint d'extrémité de panneau de paroi moulée dans le sol, dans lequel on creuse une tranchée (1), on dispose un coffrage (2a ; 2b ; 2c) à son extrémité, on bétonne la tranchée, et on extrait le coffrage, caractérisé par le fait que, préalablement au bétonnage de la tranchée, on revêt la face du coffrage côté béton d'un matériau mince (9a ; 9b ; 9c) susceptible d'être abandonné dans la tranchée, et que l'on extrait le coffrage sensiblement verticalement en abandonnant ledit matériau mince dans la tranchée, le coffrage glissant lors de son extraction le long du matériau mince.
     
    2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on utilise, comme matériau mince, un matériau en feuille susceptible d'être plié (9c), et que l'lon maintient cette feuille sur le coffrage par repliement de ses bords sur les arêtes du coffrage.
     
    3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on utilise, comme matériau mince, une feuille en matériau magnétique (9a), et que l'on maintient cette feuille sur le coffrage à l'aide d'électro-aimants (10).
     
    4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on utilise, comme matériau mince, une feuille (9b) en matériau relativement étanche à l'air, et que l'on maintient cette feuille sur le coffrage à l'aide de ventouses (11).
     
    5. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on utilise, comme matériau mince, un matériau en feuille, et que l'on fixe cette feuille sur le coffrage à l'aide de moyens de faible résistance mécanique, tels que des points de soudures ou des chevilles susceptibles de se rompre lors de l'extraction du coffrage.
     
    6. Coffrage d'extrémité pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait qu'il comporte, sur sa face côté béton, un revêtement mince (9a ; 9b ; 9c) susceptible d'être abandonné dans la tranchée.
     
    7. Coffrage selon la revendication 6, caractérisé par le fait qu'il comprend des électro-aimants (10) pour le maintien dudit revêtement.
     
    8. Coffrage selon la revendication 6, caractérisé par le fait qu'il comprend des ventouses (11) pour le maintien dudit revêtement.
     
    9. Coffrage selon la revendication 6, caractérisé par le fait que ledit revêtement est fixé sur le coffrage à l'aide de moyens de faible résistance mécanique.
     
    10. Coffrage selon la revendication 6, caractérisé par le fait qu'il comporte une rainure (6) dans laquelle est engagé un joint d'étanchéité gonflable (3), ledit revêtement étant maintenu sur le coffrage au moins partiellement par son coincement dans ladite rainure à l'aide dudit joint gonflable.
     




    Dessins







    Rapport de recherche