(19)
(11) EP 0 290 332 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
09.11.1988  Bulletin  1988/45

(21) Numéro de dépôt: 88401065.3

(22) Date de dépôt:  02.05.1988
(51) Int. Cl.4D06F 39/02
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 06.05.1987 FR 8706413
11.03.1988 FR 8803224

(71) Demandeur: THE PROCTER & GAMBLE COMPANY
Cincinnati Ohio 45202 (US)

(72) Inventeur:
  • Cossec, Bernard
    F-78600 Maisons Lafitte (FR)

(74) Mandataire: Phélip, Bruno et al
c/o Cabinet Harlé & Phélip 21, rue de La Rochefoucauld
75009 Paris
75009 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé et dispositif pour le lavage du linge en machine


    (57) Le procédé consiste à introduire, dans la machine, un dispositif doseur et diffuseur contenant une quantité de détergent particulaire correspondant sensiblement à un lavage . Ce dispositif est du genre comprenant un corps (2) et un capuchon (3) ayant des trous (6). La particula­rité du dispositif est la présence d'une plaquette (7) mu­nie d'un trou (8) permettant de laisser accéder l'eau à l'intérieur du dispositif, mais empêchant la sortie massi­ve et incontrôlée du détergent particulaire . Celui-ci est ainsi pré-dissous avant d'être libéré progressivement au sein du milieu contenant le linge en cours de lavage.




    Description


    [0001] La présente invention appartient au domaine du lavage du linge en machine. Elle a pour objet un nouveau procédé de lavage permet­tant d'utiliser de manière originale les déter­gents actuellement disponibles sur le marché sous forme solide, en particulier de poudre. L'invention concerne également un dispositif pour la mise en oeuvre d'un tel procédé .

    [0002] Il est connu depuis très longtemps de la­ver le linge avec des produits particulaires et on peut citer des brevets très anciens pour il­lustrer cet état de la technique.

    [0003] Ainsi, le brevet DE-C-190 446 concerne un dispositif qui, à l'aide d'une poignée, peut être manoeuvré pour être plongé dans une lessiveuse contenant du linge, conformément à une technique de lavage quasiment ancestrale. Ce récipient ma­noeuvrable manuellement, présente deux comparti­ments : un compartiment supérieur rempli de détergent solide et un compartiment inférieur dé­nommé "chambre de dilution". Les deux comparti­ments sont séparés par une plaque percée d'orifices et recouverte d'un filtre en amiante ou en laine de verre. Le compartiment inférieur présente aussi des trous. Un tel dispositif ne convient pas dans une technique moderne de lavage en machine.

    [0004] De même, le brevet DE-C-546 936 a pour objet d'éviter les dommages causés au linge par des lessives concentrées, en raison, notamment, du fait qu'après avoir fait bouillir la lessive, les salissures se redéposent au refroidissement . Le dispositif décrit dans ce brevet ancien consiste en une tige comportant à son extrémité inférieure des moyens permettant de frotter le linge et d'évacuer le produit détergent, le bout arrondi étant, à cet effet, percé de trous. Le bout est précédé d'un compartiment où est disposé le détergent sous forme solide, avec interposi­tion d'un filtre entre le compartiment lessive et 1e bout de la tige. L'utilisateur manoeuvre celle-ci en va-et-vient, ce qui a pour effet de dissoudre progressivement le détergent solide. Dans ce cas également, un tel dispositif ne pourrait être valablement mis en oeuvre dans 1a technique de lavage moderne du linge en ma­chine, qui fait l'objet de la présente invention.

    [0005] Le brevet US 1.800.692 propose un dispo­sitif pour distribuer un colorant. Il n'appartient donc pas au domaine technique de la présente invention. Le dispositif présente une tige de manoeuvre se terminant par un organe hé­misphérique percé de trous et contenant le colo­rant en poudre. Un filtre de gaze est placé autour de cet organe, de sorte que de l'eau,mise en contact avec le colorant, dissout celui-ci et la solution colorée est expulsée après filtrage.Ce brevet ne concerne pas un procédé de lavage du linge en machine et le dispositif qu'il décrit serait complètement inutilisable dans la technique de lavage concernée par la présente in­vention .

    [0006] Le lavage du linge est de plus en plus effectué dans des machines, à l'aide de composi­tions détergentes présentées sous forme de poudre ou sous forme liquide. Les machines à laver le linge sont principalement les machines à tambour, mais on trouve aussi des machines dites à agitateur/pulsateur . Quel que soit le type de machine mis en oeuvre, les spécialistes savent que les conditions d'utilisation des compositions détergentes, surtout lorsqu'elles sont présentées en poudre, sont loin d'être optimales. Il y a en effet un réel problème pour assurer une distribu- tion uniforme de la poudre et sa dissolution dans le milieu de lavage se trouvant dans la cuve de la machine .

    [0007] On prévoit la plupart du temps des com­partiments ou bacs, pour recevoir la quantité ap­propriée de détergent en poudre avant l'opération de lavage proprement dite. Le produit actif pul­vérulent est censé être entraîné par l'eau dans la cuve de la machine, au fur et à mesure de l'avancement du processus. Cependant, on constate que la lessive en poudre est loin d'être totale­ment entraînée par l'eau, de sorte qu'il demeure des quantités résiduelles plus ou moins importan­tes dans le bac de distribution. Ainsi, la quantité prévue de lessive en poudre n'est pas réellement consommée, ce qui nuit à l'efficacité du lavage. En outre, les bacs des machines à la­ver sont toujours souillés de résidus provenant des opérations antérieures. Cette difficulté est largement connue et fait l'objet de nombreuses récriminations de la part des utilisateurs.

    [0008] Un autre problème technique posé par l'utilisation des détergents en poudre est que la dissolution du produit actif au sein de la cuve n'est pas totale, de sorte que la poudre entraî­née par l'eau et qui n'a pas été en mesure de s'y dissoudre convenablement, tombe directement au fond de la cuve. Suivant le type de machine, la perte de produit dans le système de vidange peut atteindre 20% de la quantité initialement placée dans les bacs.La poudre non dissoute est directement évacuée dans la vidange de la ma­chine, ce qui, dans certains cas, augmente encore la pollution .

    [0009] Pour éviter les inconvénients précités et les pertes de détergent dans les bacs de distri­bution, un certain nombre d'utilisateurs ont re- cours à un expédient artisanal, qui consiste à placer directement la poudre de détergent sur le tambour de la machine à laver, avant de commencer l'opération de lavage. Cette mesure n'est bien entendu utilisable que dans le cas d'une machine à tambour avec ouverture par le dessus, et elle n'est pas exempte non plus d'inconvénients . Si l'on peut estimer, en effet, que les pertes dans les bacs de distribution sont éliminées, il n'en est pas de même pour les pertes dans le sys­tème de vidange, qui ne sont alors que légèrement réduites. De toute manière, cette solution n'est pas satisfaisante, car la poudre passe au tra­vers des trous du tambour, et vient en contact direct avec le linge. Lors de la rotation du tam­bour dans l'eau, la dissolution des particules de poudre détergente ainsi venues en contact du lin­ge exerce une influence défavorable sur celui-ci. Fréquemment, les particules de détergent ont une coloration, si bien que les granules colorés de la lessive se dissolvent en libérant le colo­rant à même le linge et peuvent alors provoquer des taches sur celui-ci. De la même façon, si, comme on le souhaite pour obtenir une bonne per­formance de lavage, la composition détergente contient des composés péroxygénés, les granules correspondants, par exemple les granules de per­borate, se décomposent au contact du linge et peuvent décolorer les articles de couleur fragi­le.

    [0010] Il existe donc un problème technique in discutable qui est lié au fait que les déter­gents ou lessives présentés sous forme parti­culaire, ne répondent pas aux conditions optimales de dissolution dans l'eau au cours du lavage .

    [0011] Pour résoudre un tel problème, la demanderesse a fait appel au concept d'un procédé selon lequel on remplit d'abord de dé­tergent un dispositif, lequel est ensuite placé dans la machine, avec le linge à laver. Elle a , en effet, développé ce concept essentiellement dans le cas des détergents liquides et, à titre de référence pour illustrer un tel état de la technique, on peut citer la demande de brevet FR 84 06151 déposée le 18 Avril 1984 pour "Procédé de lavage du linge en machine avec un détergent liquide et dispositif pour son application".Dans ce cas, le détergent contenu dans le dispositif diffuse progressivement dans le milieu de la­vage et dans le linge se trouvant dans la machine Dans un mode de réalisation, le dispositif com­porte un orifice de remplissage et des évents pour la libération progressive du liquide au sein du linge en cours de lavage.

    [0012] Dans le même ordre d'idées on peut citer la demande de brevet FR 84 13210 déposée le 24 Août 1984 pour "Dispositif pour le lavage en ma­chine avec un détergent liquide et procédé met­tant en oeuvre ledit dispositif" qui concerne un dispositif du genre ci-dessus , plus particuliè­rement caractérisé en ce qu'il se présente sous une forme essentiellement sphérique. Dans une réalisation, le dispositif comporte un corps et un ensemble rapporté, muni d'un orifice central de remplissage. Un certain nombre d'orifices dis­posés sur cet ensemble permettent la diffusion du liquide.

    [0013] Mais, lorsqu'on souhaite appliquer purement et simplement le concept objet des de­mandes de brevets précitées au cas des détergents particulaires, on se heurte dans de nombreux cas à des difficultés pratiques. Celles-ci tien nent au fait que la dissolution des particules solides de détergent dans l'eau de lavage n'est pas assu­rée de manière satisfaisante si l'on met en place un tel détergent dans un dispositif comportant des orifices, pour ensuite introduire un tel dis­positif dans la machine au sein du linge. On a constaté, en effet, que la présence d'orifices sur le dispositif, susceptibles d'assurer la dif­fusion du détergent, ne permettait pas une bonne dissolution de la poudre. Le fait d'augmenter le nombre et/ou la grandeur des orifices n'est pas non plus une solution satisfaisante, car elle se heurte aux mêmes inconvénients que ceux cités au début de la présente description, à savoir les pertes de poudre dans le système de vidange et/ou un contact avec le linge alors que les particules sont encore solides. Egalement, une réduction du nombre et/ou des dimensions des orifices conduit, ainsi qu'on l'a constaté, à une obtura­tion progressive des orifices par la poudre mouillée, de sorte que le détergent ne peut plus sortir du dispositif pour assurer la fonction de lavage. Toute la discussion ci-dessus montre donc qu'en règle générale il n'est pas possible d'utiliser d'une façon optimale des détergents en poudre dans des dispositifs doseur et diffu­seur qui,par ailleurs, se révèlent tout à fait appropriés pour des lessives liquides.

    [0014] Un autre problème technique posé par le la­vage du linge en machine avec une composition dé­tergente particulaire est celui de l'adoucisse­ment du linge . Les détergents en poudre actuels ne permettent pas de tirer parti de manière opti­male des propriétés des agents adoucissants qu'ils peuvent contenir, de sorte qu'il faut sou­vent avoir recours à un produit adoucissant pré­senté séparément, ce qui n'est pas commode pour l'utilisateur .

    [0015] La présente invention a pour objet un pro­cédé de lavage à l'aide d'un dispositif doseur et diffuseur contenant un détergent sous forme solide, qui élimine les inconvénients précédem­ment mentionnés, en assurant la pré-dissolution de la poudre avant sa libération progressive au milieu du linge. Dans la présente description, l'expression "détergent particulaire" englobe toutes les formes de présentation des lessives ou détergents solides, tels que poudres, granules, paillettes,pastilles et autres structures physi­ques similaires capables d'être dissoutes dans l'eau dans les conditions normales du lavage.

    [0016] L'invention a donc pour objet un procédé pour le lavage du linge en machine, selon lequel on remplit un dispositif doseur et diffuseur avec une quantité de détergent correspondant sensible­ment à un lavage, on place ce dispositif dans la machine avec le linge à laver et on exécute ensuite le lavage de manière usuelle, ledit pro­cédé étant caractérisé en ce qu'on utilise un dé­tergent particulaire et qu'on réalise une pré-dissolution contrôlée du détergent dans ledit dispositif, en empêchant physiquement le déter­gent de sortir du dispositif sous forme parti­ culaire, d'une manière massive et incontrôlée, tout en laissant pénétrer le liquide de lavage à l'intérieur du dispositif, de manière à permettre la libération progressive du détergent prédissous au sein du milieu contenant le linge en cours de lavage . Le procédé selon l'invention peut être appli­qué à tous les types de machines à laver le lin­ge, les machines à tambour comme les machines à agitateur/pulsateur.

    [0017] Dans le procédé de l'invention, le dispo­sitif doseur et diffuseur remplit une fonction additionnelle originale, à savoir la pré­dissolution du détergent particulaire. Etant donné qu'on place le détergent dans un dispositif doseur et diffuseur, il devient inutile de recou­rir aux bacs ou compartiments de la machine à la­ver qui sont habituellement prévus pour l'introduction des détergents particulaires . La pré-dissolution du détergent avant sa libération progressive au milieu du linge élimine en quasi totalité toute perte de produit dans le système de vidange de la machine à laver, si celle-ci n'était pas munie d'un appareil de recyclage de fond de cuve. On a trouvé aussi, selon l'invention, que la pré-dissolution éliminait pratiquement tout risque de taches sur le linge, comme cela pouvait être le cas jusqu'à présent en raison des constituants colorés du détergent ou des composants peroxygénés du type perborate, dont la dissolution dans l'eau de lavage n'était pas correcte. On a trouvé aussi que le nouveau procédé, impliquant une pré-dissolution, amélio­rait les performances d'ensemble du lavage. Grâce à la pré-dissolution effectuée in situ, les pro­ duits actifs détergents sont libérés progressive­ment dans les meilleures conditions au milieu du linge. Selon l'invention, on a également trouvé de manière surprenante que le procédé de lavage pré­sentement décrit, lequel permet de réaliser une libération progressive du détergent particulaire prédissous, avait un effet bénéfique sur l'adoucissement du linge. Cet effet était inat­tendu et grâce à lui, on peut mettre en oeuvre le procédé de l'invention pour assurer en même temps le lavage et l'adoucissement du linge. L'invention a également pour objet un disposi­tif doseur et diffuseur pour la mise en oeuvre du procédé précité, ledit dispositif comprenant un corps capable d'être rempli avec la quantité dés­irée de détergent, des moyens amovibles d'obturation de ce corps, le corps ou lesdits moyens présentant des trous ou évents pour la li­bération du détergent, ledit dispositif étant ca­ractérisé en ce qu'il comporte des moyens séparant la partie du dispositif comprenant les trous ou évents de la partie comprenant le déter gent particulaire, lesdits moyens étant conçus pour laisser librement passer l'eau de lavage et pour pratiquement empêcher la sortie massive et incontrôlée du détergent particulaire . La structure du dispositif selon l'invention peut revêtir des formes d'exécution très diver­ses, dont certaines d'entre elles seront illus­trées dans la suite . Dans un mode de réalisation qui a donné des résultats très intéressants au plan pratique, le dispositif présente l'allure générale d'un corps de révolution pouvant être fermé par un capuchon amovible, lequel comporte des trous permettant à la fois l'entrée de l'eau à l'intérieur du dispositif et aussi la diffusion du détergent, le dispositif étant caractérisé en ce qu'il comporte au moins une plaquette montée à l'intérieur du dispositif pour séparer le capu­chon et la partie du corps contenant le détergent particulaire, ladite plaquette présentant elle­même au moins un orifice dont la surface est in­férieure à celle des trous ou évents du capuchon.

    [0018] Selon l'invention, la plaquette perforée per­met de retenir le détergent particulaire dans le corps du dispositif tout en autorisant l'eau de lavage à venir dissoudre ledit détergent avant sa libération dans la machine à laver.

    [0019] La plaquette peut être insérée dans le capu­chon ou montée dans le corps du dispositif mais, pour des commodités d'emploi, il est bien préfé­rable que la plaquette soit montée comme partie intégrante du capuchon, de manière que lorsqu'on enlève celui-ci, le corps soit complètement ac­cessible et puisse être aisément rempli de déter­gent particulaire . Ainsi, dans une forme de réalisation hautement préférée, le dispositif do­seur et diffuseur comprend un corps et un capu­chon amovible portant la plaquette perforée.

    [0020] Lorsque, dans la présente description, il est question de trous, d'orifices, ou de perfora­tions, ces diverses expressions désignent des passages de forme quelconque à travers lesquels peuvent circuler des produits liquides, solides, pâteux ou autres.

    [0021] Pour éviter tout endommagement physique du linge dans la machine, il convient que l'ensemble du dispositif doseur et diffuseur ne présente pas d'arête aigue ou coupante . On choisit donc des dispositifs de forme de révolution et ayant des bords arrondis. Le corps du dispositif doit être dimensionné de manière à contenir une quantité suffisante de détergent granulaire pour un lava­ge, ce qui peut conduire à adopter soit des corps de contenances différentes selon la nature des détergents granulaires ou les lavages à accom­plir, ou bien un corps pouvant être utilisé d'une manière générale et comportant à cet effet diver­ses indications de niveau, comme cela est connu.

    [0022] Les formes de révolution à bord arrondi sont aisées à obtenir par moulage des matières plasti­ques, telles que le polyéthylène, le polypropylè­ne, le polycarbonate et autres .Pour des raisons pratiques, le polyéthylène convient bien .

    [0023] Ainsi qu'on l'a mentionné précédemment, dans la forme de réalisation préférée le capuchon amo­vible comporte au moins une plaquette contribuant à la fonction de pré-dissolution qui constitue l'aspect essentiel de l'invention. Cette plaquet­te peut être venue de moulage avec le capuchon ou bien être rapportée sur celui-ci.

    [0024] La plaquette présente des orifices ou perfo­rations de formes, dimensions et nombre appro­priés. L'homme du métier dispose d'un certain nombre de paramètres pour choisir les orifices de la plaquette dont la fonction est de ralentir la diffusion du détergent grannulaire au profit de l'entrée de l'eau du milieu de lavage, afin d'obtenir l'effet voulu de pré-dissolution. Il convient donc que la surface des orifices de la plaquette soit inférieure à la surface utile des trous dans le capuchon, ces derniers laissant li­bre passage pour la rentrée de l'eau. Des exem­ples concrets seront donnés ci-après. Il faut aussi tenir compte de l'aptitude à la dissolution du détergent granulaire utilisé. Les capacités de dissolution dans l'eau peuvent en effet varier quelque peu selon les formulations de tels déter­gents. Un autre paramètre à prendre en considéra­tion est le volume disponible entre la plaquette et la surface délimitant le capuchon. Ce volume doit être suffisant pour que le détergent granu­laire ayant franchi les orifices de la plaquette entre en contact avec l'eau de lavage, pour for­mer une sorte de pâte qui, à son tour, se dissout progressivement pour passer à travers les trous du capuchon.On observera aussi que l'eau de lava­ge pénètre au moins en partie dans le corps du dispositif, ce qui a pour effet de faciliter le passage du détergent granulaire à travers les orifices de la plaquette. Dans le volume précité, le détergent est déjà en contact intime avec l'eau, dans laquelle il se dissout progressive­ment . A l'extérieur du capuchon et à la sortie des trous de celui-ci, le détergent n'est plus sous forme granulaire mais a une consistance plus ou moins visqueuse qui lui permet d'être ensuite dissous plus facilement dans le milieu de lavage. Le volume compris entre la plaquette et la surfa­ce extérieure du capuchon constitue en quelque sorte une chambre de pré-dissolution.Cependant, les états physiques du détergent granulaire sont progressifs à l'intérieur du dispositif doseur et diffuseur, l'effet recherché étant que l'entrée de l'eau dans le dispositif soit plus rapide que la sortie du détergent granulaire . Il est à la portée de l'homme du métier de déterminer dans chaque cas les conditions optimales de la pré­dissolution en fonction de la nature du détergent granulaire, des conditions de lavage et de la ca­pacité du dispositif doseur-diffuseur . Il suffit en effet de faire varier divers paramètres qui sont:
        -le volume délimité entre la plaquette et le capuchon
        -le nombre, la forme et les dimensions des trous du capuchon
        -le nombre, la forme, les dimensions des ori­fices de la plaquette .

    [0025] L'homme du métier comprendra qu'on peut adop­ter des plaquettes diverses, dont des exemples illustratifs seront donnés ci-après .

    [0026] Selon une forme complémentaire de réalisa­tion, on peut prévoir divers jeux de plaquettes pour assurer divers régimes de prédissolution, pouvant être qualifiés de lents, moyens ou rapi­des, selon la taille des orifices de la plaquet­te, toutes les autres conditions étant égales par ailleurs, c'est-à-dire en particulier avec un mê­me dispositif doseur-diffuseur , un même capuchon et une formulation identique de détergent granu­laire . Mais il est également possible d'obtenir le même résultat avec une plaquette pouvant com­porter des orifices capables d'être masqués, par divers moyens connus de l'homme du métier, sous forme , par exemple, de registres tournants ou de tiroirs. On peut par exemple utiliser deux pla­quettes superposées dont la rotation l'une par rapport à l'autre permet de réaliser des surfaces d'orifices différentes, correspondant respective­ment à des régimes choisis de prédissolution. Dans ce cas, la manoeuvre d'une plaquette par rapport à l'autre peut s'effectuer soit de l'extérieur par un moyen d'actionnement,tel qu'une tige, ou, plus simplement encore, lorsque le capuchon a été enlevé du corps du dispositif, en manoeuvrant la plaquette qui est alors devenue accessible.

    [0027] On peut réaliser la plaquette de manière très variée, ainsi qu'on l'a mentionné précédemment, en y pratiquant les orifices appropriés. Mais on peut également, en variante, choisir la matière constitutive de la plaquette pour lui faire jouer des fonctions complémentaires, par exemple y in­corporer des matières parfumantes qui diffusent progressivement dans le milieu de lavage. D'autre part, la matière de la plaquette peut être réali­sée avec une contexture variée et adaptée au pro­duit à diffuser.L'homme du métier dispose ainsi de nombreux moyens pratiques pour assurer la pré­dissolution optimale dans les conditions de lava­ge choisies. Normalement , il faut faire en sorte que la quasi totalité du détergent granulaire contenu dans le dispositif doseur-diffuseur soit distribuée pour être disponible dans le milieu de lavage en une période ne dépassant pas environ 5 minutes, de manière que même les lavages très ra­pides, du genre de ceux qui sont nécessaires pour les articles en laine, puissent être réalisés en mettant en oeuvre le procédé de l'invention.

    [0028] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés sur lesquels :

    Fig.1 représente en élévation-coupe un dispo­sitif doseur-diffuseur convenant à la mise en oeuvre du procédé de l'invention.

    Fig.2 est une vue en perspective illustrant le capuchon du dispositif de la figure 1. Fig.3 est une vue en perspective montrant le corps du dispositif de la figure 1.

    Figs.4 à 12 illustrent diverses réalisations d'une plaquette incorporée dans le capuchon du dispositif des figures 1 à 3.

    Figs.13a et 13b illustrent respectivement en coupe et en vue de face une variante de réalisa­tion comportant deux plaquettes dont l'une est mobile en rotation par rapport à l'autre.

    Figs.14 à 23 représentent encore d'autres va­riantes de plaquettes .

    Figs.24 et 25 sont des graphiques illustrant les résultats d'essais de lavage .



    [0029] Ainsi qu' il est illustré aux figures 1 à 3, le dispositif doseur-diffuseur désigné par la ré­férence (1) présente une forme générale ovoïde. Il est constitué d'un corps (2) et d'un capuchon (3) . Dans l'exemple représenté, le capuchon (3) est vissé sur le corps (2), lequel présente à cet effet un filetage (4) coopérant avec un filetage complémentaire (5) du capuchon (3). Ce dernier comporte un certain nombre de trous (6) qui,dans l'exemple choisi,sont circulaires . Le nombre et les dimensions des trous (6) sont variables à vo­lonté. Dans l'exemple représenté, ce nombre est d'environ 12. Selon la particularité essentielle de l'invention, il est prévu dans le capuchon (3) une plaquette (7) présentant un orifice (8). Les figures 4 à 12 illustrent des exemples de plaquettes pouvant être incotporées dans le capu­chon (3). La figure 4 illustre une plaquette avec un orifice unique de forme rectangulaire . La plaquette de la figure 5 comporte deux orifices rectangulaires . La figure 6 illustre une pla­ quette avec trois orifices rectangulaires ou car­rés alignés . La figure 7 montre une disposition de quatre orifices séparés et répartis aux qua­tres coins d'un carré. La figure 8 montre un ori­fice unique cruciforme. La figure 9 montre cinq orifices dont quatre sont disposés aux quatre coins d'un carré et le cinquième au centre du carré. La figure 10 illustre une plaquette com­portant des orifices circulaires . La plaquette de la figure 11 comporte des orifices en forme de secteur angulaire . La figure 12 montre une pla­quette dont les orifices sont séparés par des cloisons en forme d'hélice . Toutes les formes de réalisation ci-dessus sont purement illustrati­ves.

    [0030] Les figures 13 et 14 illustrent une variante de réalisation selon laquelle il est prévu une plaquette double (9,10) comportant chacune des orifices (11,12) en forme de secteur angulaire . La plaquette (10) par exemple, peut être tournée par rapport à la plaquette (9), à la manière d'un registre, de manière à masquer plus ou moins les orifices (11). Il est ainsi possible de faire va­rier la surface disponible des orifices (11,12) qui sont mutuellement décalés .

    [0031] Les figures 14 à 23 sont des exemples variés et non limitatifs de plaquettes, dont la structu­re est clairement apparente aux dessins .

    [0032] A titre d'exemple spécifique, le dispositif doseur-diffuseur (1) est conçu pour recevoir une dose de détergent granulaire de 300 g environ. Le volume intérieur du récipient (2) est de l'ordre de 550 ml; les trous (6) du capuchon (3)correspondent à une surface de passage de 1920 mm². Le dispositif (1) comporte une plaquette diffusante (7) avec un orifice (8) ayant une sec­tion de 300 mm². Avec un tel dispositif, on ob­tient une pré-dissolution effective du détergent granulaire , lequel se transforme en une pâte plus ou moins visqueuse à l'intérieur du volume V (voir figure 1) situé entre la plaquette et le capuchon (3).

    [0033] Les effets avantageux de ce dispositif ont été prouvés par des essais qui ont été effectués d'une part sur un appareil normalisé dénommé LAUNDEROMETER, largement utilisé pour simuler les conditions existantes dans une machine à laver et, d'autre part, dans une machine à laver à tam­bour du commerce .

    [0034] Tous les essais qui suivent ont été réalisés avec un détergent en poudre, disponible sur le marché et répondant à la composition approximati­ve ci-après :





    [0035] La quantité de poudre utilisée dans chaque essai était de 300 g.

    ESSAIS AVEC L'APPAREIL LAUNDEROMETER



    [0036] Cet appareil consiste essentiellement en une cuve d'eau dans laquelle est monté un axe horizontal entraîné en rotation pour accom­plir des cycles de révolution. Un système de fixation à pinces permet de placer les disposi­tifs doseur-diffuseur sur l'axe. A la mise en marche de l'appareil les dispositifs sont entraî­nés en rotation avec l'axe, de sorte qu'ils pénè­trent puis ressortent de l'eau à raison de 40 tours/minute . Un tel appareil permet donc de si­muler les conditions de lavage existant dans une machine à tambour.

    [0037] Dans une première série d'essais on a mis en évidence l'influence de la pré­dissolution, faisant l'objet du procédé de l'invention. On a utilisé des séries de disposi­tifs doseur-diffuseur

    a)les uns selon l'art antérieur, c'est-à-dire ne comportant pas de plaquettes de diffusion,

    b)les autres, selon l'invention, com­portant une plaquette percée d'un orifice cen­tral.



    [0038] Dans tous les cas, les caractéristi­ques générales des dispositifs étaient les mêmes, à savoir un volume utile d'environ 550 ml,une section du corps d'environ 528o mm², et un nombre égal de trous dans le capuchon, correspondant à une surface de passage de 1920 mm². Dans le cas des dispositifs b), la section de l'orifice était égale à 300 mm².

    [0039] On constate qu'avec les dispositifs a), la poudre s'évacue à l'état sec, et après 15 secondes environ de rotation le dispositif est vide. Au contraire avec les dispositifs b) selon l'invention, la plaquette de pré-dissolution re­tient partiellement la poudre et permet à chaque rotation à l'eau de venir progressivement dissou­dre le produit . Si l'on ouvre un dispositif b) en enlevant le capuchon après 2 minutes de rotation,on constate la présence d'eau à l'intérieur du corps. En vidant l'eau, on trouve que le corps contient une sorte de pâte corres­pondant à une pré-dissolution de la poudre.

    [0040] Dans d'autres essais, on a utilisé des plaquettes ayant des orifices correspondant à des sections et des organisations différentes. Les plaquettes respectivement utilisées étaient :
        -conformes à la figure 4, avec une sec­tion d'orifice de 300 mm²,
        -conformes à la figure 5,avec une sec­tion totale d'orifice de 400 mm²,
        -conformes à la figure 6, avec une sec­tion totale d'orifice de 600 mm²,
        -conformes à la figure 7,avec une sec­tion totale d'orifice de 8oo mm²,     -conformes à la figure 8,avec une sec­tion totale d'orifice de 900 mm²,
        -conformes à la figure 9, avec une section totale d'orifice de 1000 mm².

    [0041] Les résultats obtenus sont transcrits sur le diagramme de la figure 24, dans laquelle on a porté en abscisses la surface d'orifice de la plaquette de diffusion, exprimée en mm², et en ordonnées le temps de vidange du doseur-diffuseur A titre comparatif, on a indiqué également sur le diagramme le point A correspondant à un doseur-­diffuseur selon l'art antérieur, c'est-à-dire ne comportant pas de plaque de diffusion, la surface utile pour le passage du détergent étant alors égale à celle des trous du capuchon .

    [0042] On voit sur le graphique de la figure 24 que les résultats obtenus avec les dispositifs doseur-diffuseur selon l'invention sont très dif­férents de ceux de l'art antérieur (point A). On constate aussi en faisant varier la surface des orifices de la plaque,qu'on peut adapter le pro­cédé aux conditions de lavage particulières, mais que dans tous les cas la poudre est délivrée de manière à permettre les lavages d'articles déli­cats, tels que des articles en laine, pour les­quels les périodes de lavage sont brèves .

    ESSAIS EN MACHINE A LAVER



    [0043] On a réalisé sur machine à laver des essais en tous points similaires à ceux effectués sur l'appareil LAUNDEROMETER . La machine était une machine à laver à tambour du commerce (MIELE 423). Les conditions de lavage impliquaient un bas niveau d'eau, avec des cycles respectifs à 30°C , 60°C et 90°C , haute agitation, avec 3 kg de linge . Le produit détergent granulaire était le même (voir composition ci-dessus), et la quan­tité par dose était de 300 g. On a tout d'abord effectué des essais compara­tifs analogues à ceux précédemment réalisés avec l'appareil LAUNDEROMETER , ce qui a permis de mettre en évidence, dans les conditions réelles de fonctionnement de la machine à laver, l'influence bénéfique de la prédissolution . On a fait les mêmes constatations que précédemment avec les dispositifs doseur-diffuseur ne compor­tant pas de plaquettes de pré-dissolution,ce type de dispositifs distribuant de la poudre sèche. Au contraire, les doseurs-diffuseurs avec plaquettes de diffusion assurent une pré-dissolution du pro­duit, qui est tout à fait visible si l'on inter­rompt le cycle de lavage et l'on enlève le capuchon du dispositif. Egalement,on a tracé le graphique de la figu­re en portant en abscisses les surfaces d'orifice des diverses plaques de diffusion et en ordonnées le temps de vidange, exprimé en minutes, du doseur-diffuseur . A titre de comparaison on a indiqué au point B le résultat obtenu avec un dispositif doseur-diffuseur selon l'art anté­rieur, c'est-à-dire ne comportant pas de plaquet­tes. On voit sur le graphique de la figure qu'on obtient en essais réels sur une machine à laver à tambour des résultats très similaires à ceux en­registrés avec l'appareil simulateur LAUNDEROME­TER.

    [0044] On a réalisé des essais complémentaires pour étudier comparativement la perte de produit dans le système de vidange de la machine à tam­bour, dans les mêmes conditions de lavage que ci-dessus,c'est-à-dire avec des cycles respectifs à 30°C, 60°C, 90°C, bas niveau d'eau, haute agi­tation et une quantité de linge de 3 kg en utili­sant
        -soit le bac prévu traditionnellement sur la machine pour la distribution de la lessive en poudre,
        -soit un dispositif doseur-diffuseur selon l'art antérieur sans plaquettes de pré-­dissolution,
        -un dispositif doseur-diffuseur selon l'invention avec plaquettes de diffusion confor­mes à la figure 4. Pour ces essais, on laisse la machine tourner pendant 5 mn avec agitation et on prélève alors deux litres d'eau sortant du systè­me de vidange de la machine. Ces quantités d'eau de deux litres sont respectivement placées dans un récipient de décantation. La présence de pou­dre dans le récipient de décantation traduit la perte de produit dans le système de vidange de la machine.Si l'on affecte la référence de 100% à la perte de produit correspondant à la valeur la plus élevée, qui est celle obtenue avec le bac traditionnel de distribution, on trouve qu'avec un doseur-diffuseur sans plaques, le pourcentage de perte est de l'ordre de 20%, alors qu'avec un doseur-diffuseur avec plaques ce chiffre n'atteint qu'environ 8%. Ces résultats démontrent par consséquent l'effet avantageux de la pré-­dissolution réalisée conformément à l'invention.

    [0045] On a encore réalisé une autre série d'essais pour évaluer la quantité de perborate en solu­tion, c'est-à-dire la quantité disponible dans la solution de lavage de la machine à laver, selon les modes d'introduction de la lessive en poudre     -soit avec le bac de distribution traditionnel
        -soit avec un dispositif doseur-diffuseur sans plaques de pré-dissolution
        -soit avec un dispositif doseur-diffuseur avec plaquettes de pré-dissolution.

    [0046] Les conditions de lavage étaient exactement les mêmes que dans les essais déjà rapportés ci-­dessus . Pour obtenir la meilleure performance de lavage, il convient d'obtenir le maximum de per­borate durant le cycle de lavage . On a donc effectué des prélèvements d'eau à la fin du cycle et en l'absence d'agitation. Les résultats obte­nus montrent que si l'on affecte de la valeur 100 la quantité de perborate disponible, exprimée en ppm, qu'on obtient avec le dispositif doseur-­diffuseur selon l'invention, ce chiffre tombe à une valeur inférieure à 90% pour un doseur-diffuseur sans plaquettes de pré-­dissolution, et il n'est que de 50% environ lorsqu'on utilise le bac de distribution usuel . Tous les essais ci-dessus démontrent très clairement qu'à tous égards, le procédé selon l'invention est supérieur aux procédés de lavage de l'art antérieur mettant en oeuvre des détergents présentés sous forme particulaire en particulier sous forme de poudre . Egalement, la pré-dissolution du détergent particulaire offre une nouvelle sécurité pour le lavage en conser­vant l'intégrité des articles . Ceci peut être démontré de manière simple en plaçant des échan­tillons de tissus de coton au fond d'un bécher rempli d'eau . Dans une série de béchers on a in­troduit par le haut quelques grammes de détergent en poudre, tel qu'il se présente habituelle­ ment . Dans une autre série de béchers contenant la même quantité de liquide on a introduit la mê­me quantité de détergent provenant d'un doseur-­diffuseur à plaquettes, c'est-à-dire une poudre pré-dissoute .

    [0047] Au bout de deux minutes on a rincé les tissus et on les a examinés visuellement . Les échantillons traités avec de la poudre non dis­soute présentaient des taches ponctuelles corres­pondant à l'emplacement des grains colorés du dé5 tergent . Au contraire, les échantillons traités avec de la poudre pré-dissoute ne présentent pas de telles taches .

    [0048] La pré-dissolution des détergents parti­culaires améliore donc l'ensemble des performan­ces de lavage.

    [0049] En particulier, l'invention permet, ain­si qu'on l'a mentionné précédemment, d'améliorer de façon surprenante les propriétés d'adoucisse­ment du linge.

    [0050] Des études et des expériences comparati­ves ont été entreprises pour démontrer la fonc­tion supplémentaire d'adoucissement procurée par l'invention.

    [0051] Dans tous les essais rapportés ci-après , on a utilisé le dispositif doseur et diffuseur du type décrit et illustré aux figures 1 à 3 .

    [0052] Dans une première série d'essais, on a opéré avec le même détergent en poudre disponible sur le marché, que celui ayant fait l'objet des essais susmentionnés avec l'appareil LAUNDEROMETER et en machine à laver, à savoir répondant à la composition ci-après:



    [0053] On a utilisé une machine à laver Miele W 723 et, comme échantillons représentatifs de linge, des serviettes éponge . Les températures de fonc­tionnement étaient de 60 - 90°C.

    ESSAI A



    [0054] On a introduit 160g de la composition déter­gente en poudre définie ci-dessus dans le dis­positif doseur et diffuseur précité, ayant un volume intérieur d'environ 600 ml. Les trous du capuchon extérieur correspondaient à une surface totale de passage de l'ordre de 2400 mm².La pla­quette diffusante logée dans le corps du disposi­tif comportait une surface totale de passage d'environ 1900 mm².

    ESSAI B



    [0055] Dans cet essai comparatif, on a effectué le lavage de manière traditionnelle, en introdui­sant 176g de la même composition détergente en poudre (soit 10% de plus que dans le dispositif doseur et diffuseur de l'essai A)dans le compar­timent (bac) prévu sur la machine pour la distri­bution de la lessive en poudre .

    [0056] Les résultats obtenus montrent que, dans les mêmes conditions de traitement et avec des serviettes-éponge salies de manière identi­que, le rapport nettoyage/blanchissage est le mê­me dans l'essai A et l'essai B, mais que l'essai A procure une nette amélioration de l'adoucissement des serviettes-éponge traitées .

    [0057] Sans que cette explication puisse en aucune façon limiter la portée de la présente invention, on pense que cet effet surprenant d'adoucissement est dû à la présence du disposi­tif doseur et diffuseur au coeur du linge en cours de traitement . Les ingrédients actifs d'adoucissement (en particulier l'argile montmorillonite) se dispersent dans le bain de lavage à partir de l'intérieur du tambour et dif­fusent à travers le linge vers l'extérieur du tambour, ce qui augmente l'effet de dépôt sur le linge et par conséquent l'adoucissement, mal­gré la quantité plus faible de composition déter­gente mise en oeuvre .

    ESSAI C



    [0058] On a obtenu des résultats similaires à ceux des essais A et B précédents en utilisant la composition détergente en poudre ci-après :

    Dans la composition ci-dessus on peut rempla­cer le di(suif)-aminométhane par une quantité équivalente de di(suif)-benzamide et l'on obtient des résultats similaires.

    [0059] La présente invention est applicable à n'importe quel type de détergent particuiaire, en particulier en poudre, contenant au moins un adoucissant qui voit son activité fortement améliorée grâce à l'utilisation du dispositif do­seur et diffuseur selon la présente invention. Il va sans dire que l'invention n'est au­cunement limitée aux modes de réalisation qui ont été décrits ci-dessus à titre d'exemples . Il a déjà été mentionné dans le présent mémoire des­criptif qu'on peut largement faire varier et op­timiser la pré-dissolution en fonction du détergent particulaire utilisé, des conditions de lavage et de la dose unitaire à mettre en oeuvre . Les paramètres que l'homme du métier peut modi­fier à volonté sont notamment, le volume compris entre la ou les plaquettes de diffusion et le ca­puchon, le nombre, la forme et les dimensions tant des trous du capuchon que des orifices de la plaquette de diffusion . Dans certains cas parti­culiers, on pourrait encore perfectionner le mouillage du détergent particulaire contenu dans le dispositif, en prévoyant un tube plongeur qui rassemblerait l'eau de lavage ayant passé à tra­vers les trous du capuchon pour l'amener au fond du corps du dispositif . On peut donc apporter de multiples variantes aux dispositifs doseur-­diffuseur, sans pour autant sortir du cadre de l'invention, laquelle concerne d'une manière gé­nérale un procédé de lavage avec pré-dissolution in situ , grâce à l'introduction au coeur du mi­ lieu de lavage et du linge , d'un dispositif do­seur diffuseur spécialement adapté pour contenir les détergents particulaires . Les essais compa­ratifs détaillés, tels qu'ils ont été rapportés précédemment, démontrent les effets particulière­ment avantageux d'un tel concept inventif .


    Revendications

    1.Procédé pour le lavage du linge en machine, selon lequel on remplit un dispositif doseur et diffuseur avec une quantité de détergent corres­pondant sensiblement à un lavage, on place ce dispositif dans la machine avec le linge à laver et on exécute ensuite le lavage de manière usuel­le, ledit procédé étant caractérisé en ce qu'on utilise un détergent particulaire et qu'on réali­se une pré-dissolution contrôlée du détergent dans ledit dispositif, en empêchant physiquement le détergent de sortir du dispositif sous forme particulaire, d'une manière massive et incontrô­lée, tout en laissant pénétrer le liquide de la­vage à l'intérieur du dispositif, de manière à permettre la libération progressive du détergent pré-dissous au sein du milieu contenant le linge en cours de lavage.
     
    2. Procédé selon la revendication 1, pour le lavage et l'adoucissement du linge en machine, dans lequel on utilise un détergent particulaire contenant au moins un agent adoucissant.
     
    3.Dispositif doseur et diffuseur pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendica­tions 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend un corps (2) capable d'être rempli avec la quantité désirée de détergent, des moyens amovibles (3) d'obturation de ce corps, le corps ou lesdits moyens présentant des trous (6) ou évents pour la libération du détergent, ledit dispositif étant caractérisé en ce qu'il comporte des moyens (7) séparant la partie du dispositif comprenant les trous ou évents de la partie comprenant le déter­gent particulaire, lesdits moyens étant conçus
     
    (8) pour laisser librement passer l'eau de lavage et pour pratiquement empêcher la sortie massive et incontrôlée du détergent particulaire.
     
    4.Dispositif selon la revendication 3,carac­térisé en ce qu'il présente l'allure générale d'un corps de révolution (2) pouvant être fermé par un capuchon (3) amovible, lequel comporte des trous (6) permettant à la fois l'entrée de l'eau à l'intérieur du dispositif et aussi la diffusion du détergent, le dispositif étant caractérisé en ce qu'il comporte au moins une plaquette (7) mon­tée à l'intérieur du dispositif pour séparer le capuchon et la partie du corps contenant le dé­tergent particulaire, ladite plaquette présentant elle-même au moins un orifice (8) dont la surface est inférieure à celle des trous (6) ou évents du capuchon.
     
    5.Dispositif selon la revendication 4,carac­térisé en ce que la plaquette (7) est montée dans le corps (2) du dispositif .
     
    6.Dispositif selon la revendication 4,carac­térisé en ce que la plaquette (7) est insérée dans le capuchon (3) , de sorte que le dispositif comprend essentiellement un corps (2) et un capu­chon (3)amovible portant la plaquette perforée (7).
     
    7.Dispositif selon la revendication 6,carac­térisé en ce que la plaquette (7) est venue de moulage avec le capuchon (3) ou bien est rappor­tée sur celui-ci.
     
    8.Dispositif selon l'une quelconque des reven­dications 4 à 7, caractérisé en ce que les condi­tions de la pré-dissolution sont déterminées en faisant varier:
          -le volume (V) délimité entre la plaquette (7) et le capuchon (3)
          -le nombre, la forme et les dimensions des trous (6) du capuchon (3)
          -le nombre, la forme et les dimensions des orifices (8) de la plaquette (7).
     
    9.Dispositif selon l'une quelconque des revendications 4 à 8, caractérisé par une pla­quette (9,10) comportant des orifices (11,12) pouvant être masqués pour fournir des régimes différents de pré-dissolution.
     
    10.Dispositif selon l'une quelconque des reven­dications 3 à 9, caractérisé en ce qu'il présente une forme générale de révolution à bords arron­dis, obtenue par moulage de matières plastiques, telles que le polyéthylène, le polypropylène, le polycarbonate et autres, le polyéthylène étant préféré.
     
    11.Dispositif selon l'une quelconque des re­vendications 4 à 10,caractérisé en ce que la pla­quette (7) joue des fonctions complémentaires, notamment en raison de l'incorporation de matiè­res parfumantes ou d'une contexture adaptée au produit à diffuser.
     




    Dessins



















    Rapport de recherche