[0001] La présente invention a trait aux dispositifs de fermeture dans lesquels le même
organe moteur assure par rotation le déploiement du tablier et le réglage fin du tamisage
de la lumière passant à travers celui-ci. Elle est particulièrement adaptée à la manoeuvre
des volets à lames orientables ou à la lames ajourées, des stores vénitiens à déplacement
vertical, et des rideaux à lames verticales et à déplacement orientable.
[0002] On sait que dans les dispositifs du genre en question, la mise en rotation du tambour
qui assure, par encoulement des liens souples qui relient les unes aux autres les
lames orientables formant le tablier, l'ouverture ou la fermeture de celui-ci, provoque
en premier lieu une modification de l'orientation desdites lames, cette modification
s'effectuant suivant deux directions opposées en fonction du sens de déplacement
(ouverture ou fermeture). On comprend dans ces conditions que lorsque les lames ont
été amenées à la position désirée, pour régler leur orientation il suffit de remettre
en rotation, pendant un très cours laps de temps, l'organe moteur dans un sens ou
dans l'autre suivant l'orientation désirée.
[0003] Lorsque cet organe moteur est constitué par une manivelle manoeuvrée à la main par
l'utilisateur, le réglage de l'orientation est relativement aisé. Il n'en va plus
de même lorsque l'entraînement en rotation du tabour est opéré à l'aide d'un moto-réducteur
électrique, du fait que la vitesse intervient et gêne considérablement la commande.
En effet, si l'on choisit une vitesse d'entraînemùent suffisamment élevée pour assurer
dans des conditions acceptables de rapidité le déplacement des lames, le réglage
de l'orientation de celles-ci devient très pointu et pratiquement irréalisable de
manière précise, alors que si en sens inverse on entend faciliter cette opération
de réglage en abaissant la vitesse de rotation du tambour d'enroulement, la lenteur
des déplacements devient difficilement supportable.
[0004] On est donc en fait amené à adopter un compromis qui ne satisfait réellement ni
l'une, ni l'autre des deux manoeuvres.
[0005] C'est à cet inconvénient qu'entend remédier la présente invention et ce en dotant
les dispositifs de fermeture du type envisagé d'un mécanisme réducteur propre à conférer,
de manière entièrement automatique, au tambour d'enroulement deux vitesses différentes
pour correspondre aux manoeuvres successivement destinées au déplacement du tablier
et au réglage précis du tamisage de la lumière.
[0006] Le mécanisme suivant l'invention est défini à la revendication 1. Interposé entre
l'organe de sortie du système d'entraînement et le tambour d'enroulement du tablier,
il comprend un pignon planétaire d'entrée qui coopère avec au moins un pignon satellite
porté par une bague de sortie et coopérant avec une couronne dentée dont l'immobilisation
angulaire est opérée à l'aide d'un dispositif de freinage actionné par la bague précitée
à l'occasion de chaque mise en rotation du pignon planétaire sus-mentionné.
[0007] On conçoit que suivant que la couronne extérieure est ou non immobilisée angulairement,
le pignon satellite se comporte soit comme un organe roulant de révolution introduisant
un rapport de démultiplication dans l'entraînement de la bague, soit comme un organe
qui n'est animé d'aucun mouvement de rotation suivant son axe et qui transmet en conséquence
le mouvement dans le rapport 1/1.
[0008] Conformément à un mode de mise en oeuvre préféré de l'invention, le dispositif de
freinage comprend au moins un ressort dont les spires sont disposées entre une paroi
fixe de friction et une portée cylindrique de la couronne dentée, tandis que ses extrémités,
repliées à l'intérieur de cette couronne, coopérent avec un doigt radial solidaire
de la bague de sortie.
[0009] Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention,
les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de
procurer :
Fig. 1 est une coupe axiale d'un mécanisme réducteur établi conformément à l'invention
et supposé associé à un dispositif de store à déplacement vertical et à lames horizontales
orientables.
Fig. 2 montre en perpespective, préalablement à leur montage dans le carter du dispositif,
la bague de sortie équipée de ses pignons satellites et la couronne dentée.
Fig. 3 à 5 sont des coupes schématiques suivant le plan transversal indiqué en A-A
en fig. 1, illustrant le fonctionnement du mécanisme à trois phases différentes.
[0010] Dans l'exemple de réalisation envisagé, le mécanisme réducteur est monté à l'intérieur
d'un carter formé par l'assemblage d'un boîtier cylindrique 1 fermé par un fond transversal
2. En son centre, ce fond 2 est muni d'un coussinet 3 qui supporte un arbre 4 dont
une extrémité est profilée en 4
a pour être entraînée par l'organe de sortie du moto-réducteur (non représenté) destiné
à l'entraînement en rotation du tambour d'enroulement du store considéré.
[0011] A L'intérieur de ce carter 1-2, l'arbre 4, formant organe d'entrée pour le mécanisme,
comporte une partie dentée 4
b qui coopère, à la manière d'un pignon planétaire, avec des pignons satellites 5,
au nombre de trois dans l'exemple de réalisation pris en considération. Chaque pignon
satellite 5 tourillonne librement sur un axe 6 qui est monté en porte-à-faux sur
un plateau 7 que des vis 8 fixent contre la face antérieure d'une bague de sortie
9.
[0012] Cette bague 9 est engagée à jeu réduit à l'intérieur de l'ouverture axiale d'une
douille tournante 10, elle-même centrée dans le carter 1-2. La paroi de l'ouverture
précitée de la douille 9 présente, en avant de la bague 9, une denture 10
a qui engrène avec les pignons satellites 5, la douille 9 étant ainsi assimilable à
une couronne dentée.
[0013] Le mécanisme est doté d'un système de freinage qui comprend un ressort 11 dont les
spires se trouvent disposées entre une portée cylindrique arrière 10
b de la douille ou couronne 10 et une garniture annulaire de friction 12 collée ou
autrement immobilisée contre la paroi interne du carter 1-2. Par ailleurs et comme
plus particulièrement montré en fig. 2, la partie arrière de la bague 9 comporte,
outre un moyen axial 9
a percé en 9
b pour assurer l'entraînement de l'embout usuel à section hexagonale des tambours de
stores, un doigt radial 9
c dont les faces longitudinales sont creusées d'entailles 9
d. Ces entailles 9
d sont destinées à accueillir les extrémités repliées 11
a du ressort 11, lesquelles extrémités pénètrent par des encoches 10
c à l'intérieur d'une chambre 10
d pratiquée dans la portée arrière 10
b de la douille 10. Cette chambre 10
d présente en section un profil semi-circulaire qui définit de la sorte une saillie
10
e en forme de secteur.
[0014] On comprend sans peine que lorsque la douille ou couronne 10 est libre de tourner
dans le carter 1-2 alors que l'arbre 4 est lui-même entraîné en rotation par le moto-réducteur,
les pignons 56 tournoient sans rouler sur eux-mêmes en se comportant comme de simples
organes de liaison et en entraînant donc la douille précitée en même temps que la
bague 9. Le rapport de transmission est alors de 1/1.
[0015] Par contre, si l'on suppose maintenant que la douille 10 est immobilisée angulairement,
les pignons 5 vont être contraints, tout en étant encore animés d'un mouvement de
révolution, de tourner sur eux-mêmes par suite de la denture fixe 10
a, en introduisant un rapport de démultiplication dans la liaison avec la bague 9.
[0016] Le diamètre du fil qui forme le ressort 11 est tel qu'à la position de repos, c'est-à-dire
lorsque ledit ressort n'est soumis à aucun effort, il porte simultanément contre la
garniture 12 et contre la portée 10
b de la douille 10, si bien que celle-ci est immobilisée angulairement.
[0017] Dans ces conditions, quand le moto-réducteur associé à l'arbre 4 est mis en fonctionnement,
la bague de sortie 9 est entraînée avec une forte démultiplication. C'est la position
illustrée en fig. 3 qui fait bien ressortir que le doigt 9
c peut se déplacer dans la chambre 10
d suivant une amplitude d'environ 180° avant de venir en butée contre l'une ou l'autre
des extrémités repliées 11
a du ressort 11.
[0018] A un moment donné de sa course angulaire (fig. 4), le doigt 9
c vient prendre appui contre une extrémité 11
a qui s'engage dans l'entaille 9
d qui lui fait face. Avant de buter contre la face latérale de la saillie ou secteur
10
e, le doigt 9
c repousse l'extrémité 11
a, ce qui a pour effet de resserrer radialement vers l'intérieur le ressort 11 dont
les spires, en se comprimant contre la portée 10
b, libèrent la douille ou couronne 10. Celle-ci est en conséquence entraînée en rotation
par le doigt 9
c (voir fig. 5), si bien que la démultiplication cesse immédiatement et que le tambour
du store, entraîné à pleine vitesse, peut assurer l'enroulement ou le déroulement
rapide des liens associés aux lames.
[0019] Une fois le store arrêté à la hauteur désirée, l'utilisateur peut à nouveau commander
le moto-réducteur dans un sens ou dans l'autre pour pro céder au réglage de l'orientation
des lames. Les pignons satellites 5 interviennent par suite de l'immobilisation angulaire
de la douille 10, de telle sorte que le tambour est entraîné à vitesse démultipliée
très réduite, en permettant ainsi un réglage parfaitement précis.
[0020] Il va de soi qu'on pourrait imaginer d'autres systèmes pour le freinage de la douille
10, en dépit de la simplicité et de la fiabilité du dispositif qui a été exposé ci-dessus.
On comprend en particulier qu'il peut être avantageux de prévoir deux ressorts 11
à sens d'enroulement opposés, montés côte à côte sur la portée 10
b et dont les extrémités extérieures repliées 11
a traversent radialement celle-ci pour coopérer sélectivement avec le doigt 9
c de la bague 9, tandis que les extrémités centrales sont rendues solidaires du secteur
10
e.
[0021] On conçoit par ailleurs que le mécanisme réducteur suivant l'invention est susceptible
d'être aussi bien réalisé comme un appareil accessoire propre à être interposé entre
un dispositif de fermeture usuel et son motoréducteur d'entraînement, que comme un
ensemble apte à être directement incorporé à un dispositif spécialement établi à cet
effet.
1. Mécanisme réducteur pour la commande des dispositifs de fermeture dans lesquels
le même organe moteur assure par rotation le déplacement du tablier et le réglage
fin du tamisage de la lumière passant à travers celui-ci, caractérisé en ce qu'il
comprend un pignon planétaire (4b) qui est lié à l'organe d'entraînement du store et qui coopére avec au moins un pignon
satellite (5) porté par une bague de sortie (9) et engrenant avec la denture d'une
couronne (10) dont l'immobilisation angulaire est opérée à l'aide d'un dispositif
de freinage (11-12) actionné par la bague précitée à l'occasion de chaque mise en
rotation du pignon planétaire sus-mentionné.
2. Mécanisme suivant la revendication 1, caractérisé en ce que la couronne est constituée
par une douille (10) qui est dentée intérieurement (10a) et qui renferme la bague de sortie (9).
3. Mécanisme suivant la revendication 2, caractérisé en ce que le dispositif de freinage
comprend au moins un ressort (11) dont les spires sont disposées entre une garniture
fixe de friction (12) et une portée (10b) de la couronne dentée (10), tandis que ses extrémités (11a) sont repliées vers l'intérieur pour pénétrer à l'intérieur de la couronne dentée
(10) et coopérer avec un doigt radial (9c) de la bague précitée.
4. Mécanisme suivant la revendication 3, caractérisé en ce que le doigt radial (9c), creusé d'entailles (9d) aptes à coopérer avec les extrémités repliées (11a) du ressort (11), est logé dans une chambre (10d) de la couronne (10), laquelle chambre comporte une saillie (10e) contre les deux parois opposées de laquelle peut venir porter ledit doigt.