[0001] La présente invention concerne un procédé et un dispositif pour détecter les incendies
et notamment les incendies de forêts. Plus précisément l'invention concerne un procédé
et un dispositif de détection d'incendie par balyage angulaire, depuis un point dominant
de la zone à surveiller qui l'entoure, celle-ci étant couverte par un angle solide
résultant de la révolution de l'angle d'ouverture en site délimité, pour un angle
de gisement donné, par les deux angles de site relatifs aux deux points extrèmes à
surveiller: le plus éloigné et le plus proche du dit point d'observation.
[0002] A cet effet et suivant une disposition de l'invention le procédé consiste essentiellement
à mesurer séparément les rayonnements émis et/ou réémis selon des angles égaux ou
non dont l'ensemble couvre l'angle d'ouverture en site. La zone à surveiller est balayée
à une vitesse angulaire constante.
[0003] Chaque tour est divisé en (L) secteurs et chaque secteur est divisé en (M) sous secteurs,
un seul sous-secteur parmi chaque (M) sous-secteurs doit contenir les signaux dont
la valeur correspond à la température la plus élevée.
[0004] Suivant une autre disposition, le dispositif mettant en oeuvre le procédé se caractérise
essentiellement par :
- une surface réfléchissante convergente, par exemple parabolique, mise en mouvement
angulaire constant de telle sorte qu'elle reçoit pendant un tour complet des rayonnements
émis et/ou réémis de toute la zone à surveiller,
- des (n) capteurs sensibles aux rayonnements caractéristiques des incendies, rangés
soit dans un plan parallèle au, et prés du, plan focal suivant une ligne droite destinée,
elle-même dans un plan vertical soit en dehors du dit plan de telle sorte que leur
projection sur lui se trouve sur la dite ligne droite.
[0005] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée ci-après
accompagnée par des dessins dans lesquels :
- la figure (1) est un schéma qui présente la surface réfléchissante, le moyen optique
de filtrage (2) et les capteurs (3).
-la figure (2a) présente les détails de rangement des capteurs présentés sur la figure
(1).
- la figure (2b) est une vue selon AA de la figure (2a).
- la figure (3a) représente une autre possibilité pour ranger les capteurs par rapport
au plan de rangement de la figure (2a).
- la figure (3b) est une vue selon BB de la figure (3a).
- la figure (4) est un schéma qui présente un point de surveillance (P) et son angle
d'ouverture en site (A) qui est divisé aux plusieurs angles, chacun présente l'angle
de vision en site d'un des capteurs (n) capteurs.
- la figure (5) est un schéma qui montre la division de la zone à surveiller par un
point d'observation en sous zones concentriques. Chacune est surveillée par un capteur.
La zone à surveiller est divisée en (L) secteurs chacun est divisé en (M) sous secteurs.
- la figure (6) est un schéma synoptique du dispositif.
[0006] Le procédé pour détecter les incendies est du type de ceux sui vant lesquels un
balayage angulaire de la zone à surveiller est effectué à partir d'un point dominant
d'observation. L'angle d'ouverture (A) du dit balayage (figure 4) est la différence
entre les deux angles de site (Aa) et (Ab) relatifs aux deux points extrèmes à surveiller:
le plus proche et le plus éloigné du point d'observation (P).
La révolution de cet angle couvre la zone à surveiller qui a une surface dont la forme
dépend de sa topographie.
Pour un terrain plat à surveiller, l'angle solide qui résulte de la révolution de
l'angle d'ouverture (A) couvre une surface d'une forme de couronne (figure 5).
[0007] Dans tous cas la zone à surveiller, d'une forme plus ou moins de couronne, est divisée
en sous zones Z1, Z2...Zn concentriques.
[0008] Les rayonnements émis et/ou réémis de chacune de ces sous zones sont mesurés séparément.
L'angle d'ouverture (A) est divisé en plusieurs angles A1, A2,....AX,...An. Chacun
de ces angles a une révolution, en angle solide qui couvre la sous-zone correspondante.
[0009] Le balayage est effectué à une vitesse angulaire constante et à un angle d'ouverture
en gisement très petit de telle façon qu'on obtient chaque tour, une image thermique
décrivant le changement de la température de la bande radiale observée par l'angle
d'ouverture en gisement en fonction de son orientation.
Suivant un aspect du procédé, les rayonnements à mesurer sont préalablement filtrés
optiquement en vue de laisser passer, en majorité ceux correspondant à des températures
bien plus élevées que l'ambiance.
[0010] Les rayonnements à laisser passer sont de préférence ceux correspondants à des températures
situées entre 100 et 1500°C.
Des signaux électriques traduisant le changement de température de chaque sous zone,
en fonction de l'orientation sont produits.
[0011] Suivant un autre aspect du procédé ces signaux électriques sont filtrés temporellement
de sorte que seuls ceux dont la variation dans le temps est rapide sont autorisés
à passer. Ceci pour éliminer les rayonnements dont la variation correspond à la variation
normale, en température, du paysage d'un endroit à l'autre.
[0012] Les signaux qui ont, jusqu'alors une forme continue dans l'espace c'est-à-dire dans
l'angle parcouru, sont transformés en "L" valeurs représentatives de chaque tour de
balayage.
[0013] Pour choisir ces valeurs représentatives, chaque tour est divisé en (L) secteur et
chaque secteur est divisé en (M) sous- secteurs. Dans chaque (M) sous-secteurs appartenant
à un secteur, un seul sous-secteur est choisi pour le présenter.
Plus précisément le sous-secteur dont les valeurs de signaux correspondant à la température
la plus élevée, parmi les (M) sous-secteurs, est choisi pour représenter le secteur
en question. Donc, pour chaque tour, on a (L) valeurs représentant les (L) secteurs,
chaque valeur représente la température la plus élevée dans le secteur concerné.
[0014] Le fait de choisir la température du sous-secteur le plus chaud comme représentative
du secteur en question au lieu de prendre par exemple la température moyenne de chaque
secteur, mène à augmenter la sensibilité de la détection des foyers d'incendies de
petites surfaces, c'est-à-dire avant que l'incendie prenne une grande taille.
[0015] En effet, le fait de diviser chaque secteur en plusieurs sous-secteurs et de comparer
les températures de ceux-ci conduit à détecter les incendies avant que leur surface
s'étende sur plusieurs sous-secteurs. Les (L) valeurs représentatives de chaque tour
sont comparées avec d'autres (L) valeurs relatives à un tour antérieur:
Les valeurs, de même orientation, sont ainsi comparées deux à deux et un signal d'alerte
est émis lorsque la différence entre elles dépasse un certain seuil.
[0016] Un signal confirmant la détection d'un incendie peut être émis soit à la suite du
signal d'alerte soit à la suite de l'émission ,pour une orientation donnée,de deux
ou plusieurs signaux d'alerte pendant deux ou plusieurs tours successifs.
[0017] Il est bien évident que le signal confirmant la dite détection peut être exploité
de toutes façons connues.
Le dispositif pour mettre le procédé en oeuvre possède une surface réfléchissante
convergente (1) mise en mouvement angulaire dont la vitesse angulaire est constante.
La dite surface est placée à un point d'observation (P) dominant et orientée de façon
à couvrir la zone à surveiller,figure(4),en effectuant son mouvement angulaire.
[0018] Les rayonnements reçus, pour un angle en gisement donné, par la dite surface correspondent
à un angle d'ouverture en site (A). Ce dernier est constitué par la différence entre
les deux angles de site (Aa) et (Ab) relatifs aux deux points extrèmes à surveiller;
le plus proche et le plus éloignés du point d'observation.
[0019] L'image formée par les rayonnements reçus, peut être accueillie sur une surface située
sur le plan focal ou sur un plan parallèle à et près de celui-ci.
Des capteurs (3) sont rangés sur la dite surface suivant une ligne droite dessinée
elle-même dans un plan vertical et croisant la ligne de symétrie (4) de la surface
réfléchissante (1) pour recevoir l'image d'une bande radiale de la zone à surveiller.
La largeur de cette bande est liée directement à la largeur des capteurs utilisés.
[0020] Sur la figure (2A) sont présentés selon une première possibilité les (n) capteurs
3A1, 3A2, 3A3,...,3An rangés suivant la dite ligne droite ci-dessus définie.
La figure (2B) est une vue selon CC de la rangée des capteurs présentés sur la figure
(2A).
[0021] Sur la figure (3A) sont présentés,selon une deuxième possibilité, les (n) 3B1, 3B2,
3B3...3Bn capteurs rangés sur plusieurs plans parallèles au plan focal.
[0022] Les projection de ces capteurs sur un plan quelconque parallèle lui aussi au plan
focal, se trouvent sur une ligne droite remplissant les conditions de celle selon
laquelle sont rangés les capteurs présentés sur la figure (2).
[0023] La figure (3B) montre les projections des capteurs selon DD sur un plan parallèle
au plan focal.
[0024] Cette deuxième possibilité peut être envisagée dans le cas où la géométrie des capteurs
ne permet pas de les ranger dans un même plan.
[0025] Chacun de ces capteurs a une surface sensible d'une forme allongée. Ils sont rangés
de telle sorte que leur grand axe soit parallèle à la dite ligne droite figures 1,
2 et 3.
[0026] Les distances qui séparent les surfaces sensibles de ces capteurs, dans le cas où
ils sont rangés dans le même plan, ou qui séparent leurs projections sur un plan parallèle
au plan focal, dans le cas où les capteurs sont rangés suivant plusieurs plans, doivent
être minimales.
Ceci pour minimiser la surface de terrain non couvert par les capteurs.
[0027] L'avantage d'utiliser plusieurs capteurs chacun couvrant une partie du rayon à surveiller
au lieu d'utiliser un seul capteur long est d'augmenter la sensibilité de la détection
aux incendies,autrement dit de diminuer le rapport entre la surface surveillée à
la fois par un capteur et celle de la partie occupée d'un éventuel incendie de la
même surface.
[0028] Selon une forme préférentielle de réalisation les détecteurs utilisés sont des détecteurs
pyroélectriques.
[0029] Un moyen de filtrage optique (2) est mis entre la surface réfléc hissante (1) et
les capteurs. Ce moyen a pour rôle de laisser passer, en majorité,les rayonnements
correspondants à des températures entre 100 et 1500°C environ.
[0030] L'avantage de ce filtrage optique qui laisse passer en majorité les rayonnements
correspondants à des températures plus élevée que celles caractérisant le paysage
est d'augmenter la différence ,sentie par un capteur donné et pour une orientation
donnée,entre les rayonnements reçus dans le cas d'un incendie et ceux reçus normalement.
[0031] Chacun des capteurs 31, 32,...,3n produit des signaux électriques représentant la
température de la sous zone concernée en fonction de l'orientation de la surface réfléchissante.
[0032] Les signaux électriques émis par chacun de ces capteurs sont amplifiés par un des
amplificateurs A1, A2,...,An.
[0033] Des filtres F1, F2, ..Fn, reçoivent, chacun, les signaux électriques représentant
la température en fonction de l'orientation du capteur concerné et laissent passer
uniquement ceux dont la variation dans le temps est rapide. En effet les signaux dont
la variation en fonction de l'angle d'orientation est faible indiquent généralement
le changement en température des paysages d'un endroit à un autre.
[0034] Un échantilloneur (5) figure 6 divise chaque tour en (L) secteurs (figure 5). La
valeur du signal électrique présentant chacun de ces(L X M)sous-secteurs est enrigistrée
dans une mémoire (7) après avoir été codée par un codeur (6). Dans chaque (M) sous
secteurs appartenant à chacun des (L) secteurs, un seul sous-secteur est choisi pour
représenter le secteur en question (figure 5).
[0035] Un moyen de recherche (8) choisit le secteur dont les signaux électriques représentent
la température la plus élevée parmi chaque (M) sous-secteurs appartenant au même
secteur.
[0036] Les (L) sous secteurs dont les valeurs sont choisies pour représenter les (L) secteurs
d'un tour complet sont enregistrées dans une mémoire (9).
[0037] Dans une autre mémoire (10) sont aussi enregistrées d'autres (L) valeurs maximales
relatives aux (L) escteurs et concernant un tour précédent.
[0038] Un comparateur (11) compare les (L) enregistrées dans la mémoire (9) avec celles
enregistrées dans la mémoire (10); chaque valeur de la mémoire (9) est comparée à
celle de la mémoire (10) correspondant au même sous-secteur.
[0039] Le résultat de cette comparaison est transmis après avoir été décodé au moyen à seuil
(13) qui émet un signal d'alerte chaque fois que la différence entre deux valeurs
comparées dépasse un certain seuil.
[0040] Les signaux d'alerte sont transmis à un moyen de décision (14) pour qualifier ou
non une ou plusieurs alertes comme une détection d'incendie confirmée.
Aprés avoir détecté un nombre prédéterminé d'alertes soit une soit plusieurs venant
du même secteur en plusieurs tours successifs, le moyen de décision emet un signal
qui peut déclencher une alarme (15) ou qui peut être traité avec toutes formes de
traitement.
[0041] Plusieurs dispositifs comme celui qu'on vient de décrire peuvent être reliés à une
unité centrale qui reçoit les alertes ou les signaux d'alarme individuels et qui prend
des décisions centrales.
[0042] En effet, plusieurs dispositifs peuvent coopérer pour surveiller ensemble une surface
de telle façon que deux dispositifs ou plus couvrent en même temps les mêmes points.
[0043] L'avantage d'une telle disposition est qu'une décision rapide peut être prise et
que la précision de localisation du foyer est plus grande.
[0044] Le bon fonctionnement de chaque point d'observation est testé d'une façon périodique
par l'envoi des rayonnements par exemple similaire à ceux caractérisant un incendie
et l'observation de la réaction du dispositif par exemple par l'unité centrale.
[0045] Le procédé et le dispositif,faisant l'objet de cette invention, peuvent recevoir
toutes modifications rentrant dans le champs d'opérations connues de l'art, sans pour
autant sortir du cadre du présent brevet.
1. Procédé pour détecter les incendies dans une région étendue, par exemple une forêt,
suivant lequel on balaye angulairement, depuis un point dominant d'observation la
zone qui l'entoure, celle-ci étant couverte par la révolution d'un angle d'ouverture
constitué par la différence entre les deux angles de site relatifs aux deux points
extrèmes à surveiller le plus éloigné et le plus proche du dit point d'observation,
procédé caractérisé en ce que l'on mesure séparément les rayonnements émis et/ou réémis
de la zone à surveiller selon des angles égaux ou non dont l'ensemble couvre l'angle
d'ouverture en site.
2. Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que l'on balaye angulairement
et à une vitesse angulaire constante la zone à surveiller.
3. Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que l'on filtre optiquement
avant d'effectuer les mesures le rayonnement reçus pour laisser passer en majorité,
ceux correspondant à des températures bien plus élevées que celle de l'ambiance.
4. Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que l'on filtre temporellement,
les signaux issus de la mesure de rayonnements de façon à favoriser le passage de
ceux dont la variation dans le temps est rapide .
5. Procédé selon les revendications 1, 3 et 4 caractérisé en ce qu'on divise chaque
tour complet de balayage en (L) secteurs et chaque secteur en (M) sous secteurs et
qu'on choisit parmi les (M) sous secteurs de chaque secteurs celui dont la valeur
de signaux représente la température la plus élevée ceci pour retenir (L) valeur
maximale de température, pour chaque tour, chacune représentant un des (L) secteurs.
6. Procédé selon la revendication (5) caractérisé en ce qu'on compare à la fin de
chaque tour des L valeur retenues avec d'autres L valeurs relatives à un tour antérieur
et qu'on emet un signal d'alerte lorsque la différence entre une des valeurs retenues
et la valeur correspondante du tour antérieur dépasse certain seuil.
7. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé délimité par les revendications de
1 à 6 caractérisé par:
- une surface réfléchissante convergente, par exemple une surface parabolique, mise
en mouvement angulaire à une vitesse angulaire constante de telle sorte qu'elle reçoit
pendant un tour complet des rayonnements émis et/ou rémis de toute la zone à surveiller.
- des (n) capteurs sensibles aux rayonnements caractéristiques des incendies rangés
soit dans un plan parallèle au et prés du plan focal suivant une ligne droite dessinée
elle même dans un plan vertical et passant par la ligne de symétrie de la surface
réfléchissante soit en dehors du dit plan de telle façon que leur projection sur lui
se trouve sur la dite ligne droite.
8. Dispositif selon la revendication 7 caractérisé en ce que les dits capteurs ont
chacun une surface sensible d'une forme allongée rangée de telle sorte qu'elle soit
parallèle à la dite ligne droite.
9. Dispositif selon la revendication 7 caractérisé par un moyen de filtrage optique
situé entre la dite surface et les dits capteurs pour laisser passer en majorité les
rayonnements correspondants à des températures entre environ 150 et 1500°C.
10. Dispositif selon la revendication 7 caractérisé par des moyens de filtrage temporel
recevant de chaque capteur, les signaux électriques indicatifs de la température
en fonction de l'orientation du dit capteur et laissant passer uniquement ceux dont
la variation est rapide .
11. Dispositif selon la revendication 7 caractérisé par un échantillonneur divisant
chaque tour complet de balayage en (L) secteurs et chaque secteur en (M) sous secteurs.
12. Dispositif selon la revendication 7 caractérisé en ce que un moyen de recherche
(8) choisit parmi chaque (M) sous secteurs celui dont la valeur de signaux représente
la température la plus élevée pour représenter le secteur concerné.