[0001] On connaît déjà des appareils pour l'allumage de matières combustibles, comprenant
un corps, un réservoir amovible de gaz liquéfié, ce réservoir étant muni d'une valve
contrôlant le passage du gaz vers un brûleur porté par le corps, ce dernier comprenant
des moyens d'allumage du gaz parvenant au brûleur et un organe de commande de ces
moyens d'allumage, le brûleur étant du type comprenant un mélangeur air-gaz suivi
d'une chambre de combustion avec des passages d'admission d'air pour créer un mélange
combustible-comburant. Parmi ces appareils connus on peut citer le briquet décrit
dans le brevet Peterson USA N° 2.482.794. Les brevets USA Nos 2.464.007 et 4.534.482
décrivent des appareils présentant une partie des caractères cités ci-dessus.
[0002] Ces appareils nécessitent des petits débits de gaz, quelques grammes à l'heure,
ainsi que des buses d'injection présentant des trous généralement inférieurs au dixième
de millimètre. Dans certains cas ces trous peuvent avoir une dimension de quelques
millièmes de millimètre. Les buses sont en général constituées par des membranes métalliques
de quelques centièmes de millimètre d'épaisseur, dans lesquelles on fait un trou
de grandeur désiré, soit par découpage, soit par perçage au rayon laser. Parfois on
emploie également des pierres d'horlogerie. Il est évident que des trous de si petites
dimensions sont facilement sujets au bouchage, soit par des particules solides, soit
par des résidus peu volatils contenus dans le gaz. Dans la plupart des cas, le réservoir
de ces appareils comporte une soupape de remplissage qui peut être raccordée au bec
d'un réservoir de recharge d'un type largement commercialisé à l'heure actuelle. La
plupart de ces appareils comportent un dispositif de vaporisation de gaz liquéfié,
consistant en un corps poreux relativement souple, comprimé, limitant le débit du
gaz. Ce détendeur a tendance à se colmater si le gaz comprimé utilisé contient des
fractions peu volatiles qui restent emprisonnées dans la masse poreuse. Si l'usager
choisit un gaz comportant une quantité trop importante de fractions non volatiles,
l'appareil est rapidement hors d'usage soit par suite du bouchage des trous de la
buse d'injection, soit par suite du colmatage du détendeur, ce qui nécessite en général
un retour de l'appareil au service de réparation.
[0003] Le but de la présente invention est de remédier à ces inconvénients.
[0004] A cet effet, l'appareil d'allumage selon la présente invention est caractérisé en
ce que la valve du réservoir amovible est conformée à son extrémité pour constituer
un injecteur pour introduire le gaz combustible dans la chambre, cet injecteur étant
disposé, en position de fonctionnement, en regard d'un conduit d'amenée du gaz à
la chambre, un espace annulaire étant ménagé entre l'injecteur et la paroi interne
du conduit d'amenée, la valve comprenant un dispositif de compensation de l'effet
de la température sur le débit du gaz.
[0005] Le dessin annexé représente schématiquement et à titre d'exemple une forme d'exécution
de l'appareil faisant l'object de l'invention.
La Fig. 1 est une vue en coupe verticale de cette forme d'exécution.
La Fig. 2 est une vue en coupe à plus grande échelle d'une partie de l'appareil.
[0006] L'appareil représenté peut être utilisé comme briquet ou encore comme allumeur. Il
comprend une partie supérieure 1 portant un couvercle 2, articulé sur un pivot 3 et
soumis à l'action d'un dispositif à ressort non représenté car connu en lui-même,
pour maintenir élastiquement le couvercle en position fermée et respectivement en
position ouverte.
[0007] La partie supérieure 1 porte encore une chambre de combustion 5 comprenant un mélangeur
air-gaz 6, fixé à sa base.
[0008] Ce mélangeur air-gaz comprend un conduit d'amenée 7 pour le gaz, ce conduit étant
de forme générale conique et présentant deux ouvertures latérales 8 formant des entrées
d'air additionnelles.
[0009] La partie supérieure 1 supporte encore un dispositif d'allumage électrique 9 du type
piézo-électrique qui peut être actionné par bouton poussoir 10. Les dispositifs d'allumage
piézo-électriques étant bein connus en eux-mêmes, il n'en sera pas donné de description
détaillée. La tension d'allumage est amenée par un conducteur 11 à une électrode 12
disposée dans la chambre 5. L'étincelle assurant l'allumage éclate entre cette électrode
12 et une partie de la chambre 5, par exemple le diffuseur à ailettes 14 qui termine
le conduit d'amenée du gaz.
[0010] L'appareil comprend encore un réservoir 15 contentant du gaz combustible liquéfié
tel que du butane ou du propane ou encore un mélange de ceux-ci. Ce réservoir 15 est
retenu par un couvercle 16 qui vient s'engager à cran sur la base de la partie supérieure
1. Ce réservoir 15 est muni d'un évaporateur 17 de gaz liquéfié, qui sera décrit plus
en détail en référence à la Fig. 2. Cet évaporateur porte un injecteur 18 situé en
regard du conduit d'amené 7.
[0011] En référence à la Fig. 2 on voit que l'injecteur 18 se termine par une pièce 19 présentant
un orifice calibré, cette pièce étant constituée par une pierre d'horlogerie percée
pour former une buse. Le perçage de la pierre est d'un diamètre très faible, généralement
de l'ordre de quelques centièmes de millimètres. L'injecteur 18 est mobile et présente,
de façon connue en soi, un perçage longitudinal 20, communiquant avec un perçage latéral
21. Cet injecteur est soumis à l'action d'un ressort 22 et porte à sa base un élément
d'obturation 23, en élastomère, qui est appliqué contre un siège 24.
[0012] Lors de l'actionnement du bouton poussoir 10, une partie mobile 25 du dispositif
piézo-électrique 9 est abaissée et vient pousser à l'aide d'une patte 26 l'extrémité
d'un levier basculant 27 dont l'autre extrémité 28 est en forme de fourche et engagée
sous une collerette 29 de l'injecteur 18. Le levier 27 prend alors une position horizontale
et sa fourche 28 soulève l'injecteur 18, afin d'ouvrir la soupape constituée par l'organe
d'obturation 23 et le siège 24, permettant ainsi l'injection du gaz dans le mélangeur.
[0013] On a indiqué en traits mixtes 18a position relevée de l'injecteur 18 et on voit
que celui-ci pénètre partiellement dans le conduit d'amenée 7, de façon à laisser
libre un espace annulaire 30 qui permet une première aspiration d'air provoquée par
le gaz liquéfié s'échappant par l'orifice de la pierre d'horlogerie 19. Après ce premier
mélange entre le gaz et l'air, le flux sortant par l'extrémité supérieure du conduit
7 provoque une aspiration d'air additionnel par les ouvertures 8 avant que le mélange
ne pénètre dans la chambre 5. Le combustible et le comburant doivent arriver dans
cette chambre dans un rapport de mélange bien déterminé pour que la combustion se
fasse à l'intérieur de la chambre et obtenir ainsi une flame présentant une excellente
résistance au vent.
[0014] Pour obtenir la précision désirée du rapport combustible/comburant, il est nécessaire
que le débit du gaz combustible soit stable et à l'abri des variations de la tension
de vapeur du gaz liquéfié. Comme on le siat, la tension de vapeur est fortement influencée
par la température. On a donc intérêt à prévoir un dispositif de compensation de l'effet
de la température, par exemple du genre de celui décrit dans le brevet français N°
1.481.240.
[0015] Dans un dispositif de ce genre, le gaz liquide pénètre par un orifice 31 du diffuseur
17, pour atteindre une pastille poreuse 32 prévue juste sous le siège 25. Cette pastille
est comprimée par une pièce 33, logée dans le diffuseur 17, cette pièce 33 présentant
un coefficient de dilation plus grand que celui du tube métallique constituant le
diffuseur 17. Cette disposition permet d'augmenter la pression sur la pastille 32
lorsque la température du gaz liquéfié du réservoir 15 augmente, ceci afin de compenser
l'augmentation du débit de gaz qui est due à l'augmentation de la pression d'évaporation
du gaz avec la température.
[0016] Grâce à la construction prévue, l'usager peut enlever le réservoir 15, lorsqu'il
est vide ou en cas de mauvais fonctionnement, en retirant le couvercle 16 pour le
remplacer par un nouveau réservoir dont l'orifice calibré de l'injecteur est dans
en état impeccable, ce qui assure constamment un fonctionnement parfait de l'appareil.
[0017] Il va de soi que de nombreuses variante d'exécution peuvent être envisagées et que,
notamment, l'injecteur 18 pourrait, en position de fonctionnement, venir en regard
du conduit d'amenée 7 sans pénétrer partiellement dans celui-ci. Ce conduit 7 ne doit
pas nécessairement être conique et pourrait for bien être de forme cylindrique par
exemple. De même, l'admission d'air additionnel par les ouvertures latérales 8 n'est
pas indispensable et ces ouvertures pourraient être omises.
1. Appareil pour l'allumage de matières combustibles, comprenant un corps, un réservoir
amovible de gaz liquéfié, ce réservoir étant muni d'une valve contrôlant le passage
du gaz vers un brûleur porté par le corps, ce dernier comprenant des moyens d'allumage
du gaz parvenant au brûleur et un organe de commande de ces moyens d'allumage, le
brûleur étant du type comprenant un mélangeur air-gaz avec un passage d'admission
d'air pour créer un mélange combustible-comburant, suivi d'une chambre de combustion,
caractérisé en ce que la valve du réservoir amovible est conformée à son extrémité
pour constituer un injecteur pour introduire le gaz combustible dans la chambre,
cet injecteur étant disposé, en position de fonctionnement, en regard d'un conduit
d'amenée du gaz à la chambre, un espace annulaire étant ménagé entre l'injecteur
et la paroi interne du conduit d'amenée, la valve comprenant un dispositif de compensation
de l'effet de la température sur le débit du gaz.
2. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'injecteur comprend un
passage calibré, ce passage étant constitué par un perçage dans une pierre d'horlogerie.
3. Appareil selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le conduit d'amenée
du gaz à la chambre de combustion est de forme générale conique.
4. Appareil selon la revendication 3, caractérisé en ce que le conduit d'amenée comprend
au moins une ouverture latérale d'entrée d'air, située en aval de la portion de plus
petite section de sa partie conique.