(19)
(11) EP 0 300 848 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
25.01.1989  Bulletin  1989/04

(21) Numéro de dépôt: 88401568.6

(22) Date de dépôt:  22.06.1988
(51) Int. Cl.4E01F 13/00
(84) Etats contractants désignés:
BE DE ES GB IT NL

(30) Priorité: 26.06.1987 FR 8709013

(71) Demandeur: KOPP FRANCE (SOCIETE ANONYME)
F-93200 Saint-Denis (FR)

(72) Inventeurs:
  • Coste, Sylvain
    F-92500 Rueil Malmaison (FR)
  • Pantebre, Raphael
    F-77400 Lagny sur Marne (FR)

(74) Mandataire: Chambon, Gérard 
Cabinet CHAMBON 16 Boulevard d'Ormesson
95880 Enghien-les-Bains
95880 Enghien-les-Bains (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Barrage escamotable pour véhicules terrestres


    (57) Le barrage comporte une coquille (1) monobloc, notamment en béton, en forme générale d'auge, destinée à venir se loger complètement dans une fouille (3) du sol, aménagée dans ladite coquille, une barrière escamotable formée d'une série de pointes (8) fixées sur un arbre (6), de façon à posséder une position de repos (8') en dessous du niveau du sol, et à pouvoir faire saillie hors du sol au moyen d'une motorisation incorporée (9). Les pointes ont deux positions d'action (8, 8'') sensiblement symétriques par rapport au plan vertical contenant l'arbre (6).




    Description


    [0001] L'invention concerne un barrage escamotable destiné à constituer, par exemple, un dispositif anti-intrusion pour véhicules terrestres.

    [0002] Il est connu de barrer des routes ou des voies d'accès au moyen de barrières ou de herses. Les herses munies de pointes sont de véritables défenses destinées à arrêter, en le détériorant, tout véhicule qui tenterait un passage forcé.

    [0003] De nombreux système transportables ont été imaginés tels que frises, poutres à pointes etc. Toutefois, lorsqu'il s'agit de pouvoir barrer à volonté une voie d'accès, soit de manière régulière, soit en cas de nécessité urgente, il est évidemment souhaitable de prévoir un dispositif permanent, mais escamotable.

    [0004] Certains systèmes de ce dernier type ont été envisagés, mais ils ne sont généralement pas ou pas complètement encastrés dans le sol et/ou nécessitent un travail important et onéreux d'implantation. Dans les brevets BE-A-900018 et GB-2032983, par exemple, les dispositifs décrits ne sont pas du tout encastrés (hors sol). Dans les brevets DE-3540739, DE-A-3134247, US- 4,101,235 et US-1,563,637, par exemple, il s'agit de structures métalliques qui doivent venir se loger ou se monter dans une fosse aménagée. En outre, ces systèmes ne sont généralement pas réversibles (fonctionnement unilatéral) et ne comportent pas de motorisation (voir les brevets allemands précités) ou comportent une motorisation non incorporée et complètement à l'écart (voir brevets US précités). De plus, ce dernier type de systèmes, une fois en place, est complètement fixe et ne permet pas d'être éventuellement récupéré en vue d'être déplacé.

    [0005] Pour palier ces inconvénients, les inventeurs proposent un barrage escamotable, de conception simple, qui ne nécessite qu'un terrassement minimum. En outre, sa mise en service est rapide et il est récupérable.

    [0006] Le barrage selon l'invention est remarquable en ce qu'il comporte une coquille monobloc destinée à venir se loger complètement dans une fouille du sol, prévue à cet effet, tandis que dans ladite coquille, est aménagée une barrière escamotable de façon à posséder une position de repos en dessous du niveau du sol, et à pouvoir faire saillie hors du niveau du sol au moyen d'une motorisation incorporée, qui est commandée ou télécommandée par au moins un dispositif d'actionnement manuel et/ou automatique. Il est entendu que le mot fouille est, selon l'invention, une simple excavation, sans travail particulier du Génie Civil, comme le réclame souvent les dispositifs connus, qui ne sont pas prêts à la pose et/ou qui nécessitent des travaux d'implantation.

    [0007] La coquille peut être formée par emboutissage d'une tôle, mais avantageusement, elle est formée par un bloc de béton en forme générale d'auge, qui est préfabriqué en usine (de même que son aménagement intérieur), sa mise en place ultérieurement dans la fouille étant particulièrement simplifiée.

    [0008] La barrière peut être quelconque, sous forme de grille ou autrement. Toutefois, l'invention est plus particulièrement destinée à constituer un dispositif anti-intrusion de sécurité et comporte, à cet effet, une herse escamotable. Selon un mode de réalisation, la barrière escamotable comporte un arbre tournant muni d'une pluralité de pointes disposées de manière sensiblement perpendiculaire audit arbre, de façon à pouvoir faire saillie hors du sol ou s'escamoter selon la position angulaire de l'arbre, tandis qu'une grille de roulement recouvre la coquille, la structure de ladite grille étant prévue pour laisser passer à volonté lesdites pointes. Avantageusement, chaque pointe se présente sous la forme d'un cylindre dont l'extrémité libre est munie d'au moins un biseau, tandis que ladite pointe est fixée sur l'arbre, de manière démontable, son autre extrémité traversant ledit arbre diamétralement.

    [0009] De Préférence, l'extrémité de la pointe présente, sur une partie au moins de sa longueur, une rainure longitudinale selon une génératrice du cylindre constituant ladite pointe de manière à former un évent pour favoriser en cas de besoin le dégonflage des pneumatiques d'un véhicule.

    [0010] Selon un mode de réalisation, les pointes sont régulièrement réparties le long de l'arbre et de façon sensiblement parallèles entre elles, tandis que ledit arbre et les pointes possèdent au moins une première position d'action qui est sensiblement symétrique, par rapport à la verticale, d'une autre position que lesdites pointes occupent, soit après avoir été forcées en rotation à partir de la première position d'action, soit volontairement pour constituer une autre position d'action inverse de la première. En outre, l'arbre est par exemple maintenu dans la coquille au moyen de paliers tandis qu'il est mû en rotation par au moins un motoréducteur frein associé à un limiteur de couple et une transmission à chaîne ou courroie.

    [0011] La coquille disposée ainsi dans le sol doit être capable d'évacuer les eaux pluviales, mais elle peut même constituer un véritable caniveau d'évacuation en étant aménagée au bas d'une zone en déclivité. A cet effet, la coquille présente un fond en pente dans son sens longitudinal et/ou transversal et des orifices en partie basse pour l'évacuation des eaux pluviales éventuelles.

    [0012] Le dispositif selon l'invention se présente donc comme un ensemble monobloc prêt à la pose, avec une préparation du sol tout à fait simplifiée, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent. Un tel dispositif est entièrement préfabriqué, monté et précablé en usine, de telle sorte qu'après sa mise en place dans le sol, il n'y a plus qu'à effectuer les branchements et raccordements nécessaires.

    [0013] L'invention sera bien comprise et d'autres particularités apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre et qui se rapporte aux dessins annexés dans lesquels:

    - la figure 1 est une coupe en vue transversale d'un dispositif selon l'invention, mis en place dans une fouille,

    - la figure 2 est une vue en coupe longitudinale du dispositif de la figure 1,

    - la figure 3 est une vue en plan du dispositif des figures 1 et 2;

    - la figure 4 est une vue en élévation et partiellement en coupe d'une pointe fixée sur son arbre.



    [0014] Le dispositif selon l'invention comporte une coquille 1 (figures 1 à 3), ici en béton compacte fabriqué en usine.

    [0015] Cette coquille présente une forme sensiblement d'auge avec un contour extérieur sensiblement trapézoïdal (figure 1). La coquille 1 présente en outre un fond 2 en pente (figure 2) de manière à permettre, comme déjà dit, l'évacuation éventuelle d'eaux pluviales, suivant, bien sûr, le lieu d'implantation du dispositif.

    [0016] Pour permettre cette évacuation des eaux, la coquille, qui peut constituer un véritable caniveau, comporte à cet effet, dans sa partie basse, des orifices 17.

    [0017] La coquille 1 est destinée à venir se loger dans une fouille 3, qui comporte, de manière classique, par exemple, une feuille d'étanchéité, un lit de "tout venant" 4 et un lit de "grave laitier" 5 (figure 1), le reste de la fouille étant évidemment destiné à être comblé, une fois le dispositif mis en place.

    [0018] Dans la coquille 1, est aménagé un arbre 6 (figures 1 et 2) disposé dans le sens longitudinal de ladite coquille. L'arbre 6 est supporté par des paliers tels que 7 (figure 2).

    [0019] L'arbre 6 est pourvu d'une pluralité de pointes 8 (figures 2 et 4) constituant ainsi une herse.

    [0020] L'arbre 6 peut être mis en rotation par une motorisation, comme un motoréducteur frein 9 (figures 1 et 2) dénommé ci-après motoréducteur. Le motoréducteur 9, disposé, comme montré, dans la coquille 1, est relié à l'arbre 6, au moyen d'une transmission qui comporte, par exemple, une chaîne ou une courroie 10 et un limiteur de couple 18.

    [0021] Il est bien sûr possible d'utiliser à la place du motoréducteur, par exemple, un vérin électro-mécanique ou hydraulique aménagé de manière à entraîner l'arbre 6 en rotation.

    [0022] La coquille 1 est couverte sur le dessus par une grille de roulement 11 (figures 2 et 3), qui repose sur un épaulement périphérique ménagé à cet effet sur le bord supérieur de ladite coquille.

    [0023] Chaque pointe 8 est, par exemple, du type de celle représentée plus en détail sur la figure 4. Ici la pointe 8 est formée par un cylindre biseauté à son extrémité libre, tandis qu'elle est fixée de manière démontable sur l'arbre 6 (représenté ici en traits interrompus). Comme le montre la figure 4, la pointe traverse diamétralement l'arbre 6 et se fixe au moyen d'un boulon 12 et d'une goupille 13 ou similaire.

    [0024] En outre, comme le montre aussi cette figure 4, l'extrémité libre de la pointe présente une rainure longitudinale 14 sur une partie de sa longueur. La rainure 14, de préférence à bords francs, accentue les effets de pointe et constitue un véritable évent, qui accélère le dégonflage des pneumatiques en cas de besoin.

    [0025] Comme le montre de plus la figure 2, les points 8 sont disposées de manière sensiblement parallèles entre elles de façon à présenter au moins une position escamotée 8′ (représentée en pointillé sur la figure 1, position dans laquelle les pointes au repos recouvrent le motoréducteur 9), une position d'action 8 (les pointes étant tournées dans le sens opposé au sens d'avancement à interdire) et une position extrême 8˝ (représentée aussi en pointillé sur la figure 1) dans laquelle chaque pointe repose sur le bord supérieur de la coquille 1.

    [0026] Il est clair que les positions 8 et 8′ sont obtenues au moyen du motoréducteur 9 qui entraîne l'arbre 6 en rotation. Par contre, la position 8˝ est celle occupée par les pointes, soit après avoir été forcées en rotation à partir de la position 8, soit après rotation complémentaire et volontaire de l'arbre 6 par le motoréducteur 9 lorsque l'on désire interdire la circulation dans l'autre sens, (par exemple, pour interdire la sortie d'un véhicule auquel on vient d'autoriser l'entrée).

    [0027] Sur les dessins, on peut constater en outre des éléments de fin de course 15 (figure 2), des éléments étanches d'éclairage 16 (figure 2), un orifice d'entrée 19 pour les câbles de raccordement destinés à la connexion électrique d'une ou plusieurs boîtes de raccordement, telle la boîte 20 (figure 2), pour le circuit de puissance et le circuit de commande de la motorisation et des divers éléments électriques, ...

    [0028] Naturellement la grille 11 présente une structure qui permet le passage aisé des pointes 8.

    [0029] Enfin, le motoréducteur 9 peut, bien sûr, être commandé ou télécommandé manuellement ou automatiquement par tout système convenable, optique, électronique, radio etc., un système entièrement manuel, à levier par exemple, étant par ailleurs éventuellement prévu.

    [0030] La description qui précède montre bien la facilité de mise en place du dispositif qui se présente comme un ensemble prêt à la pose et qui est en outre récupérable (la figure 3 montre, sur la périphérie de la coquille 1, des points d'ancrage pour la manutention de cette dernière ou de l'ensemble du dispositif).

    [0031] De plus, sa fabrication peut être aisément prévue en plusieurs dimensions, un ou plusieurs des éléments constitutifs pouvant en outre être, par exemple, modulaires (arbre, grille, voire la coquille...).


    Revendications

    1) Barrage escamotable, caractérisé en ce qu'il comporte une coquille (1) monobloc destinée à venir se loger complètement dans une fouille (3) du sol, prévue à cet effet, tandis que dans ladite coquille, est aménagée une barrière escamotable de façon à posséder une position de repos en dessous du niveau du sol, et à pouvoir faire saillie hors du niveau du sol au moyen d'une motorisation incorporée (9), qui est commandée ou télécommandée par au moins un dispositif d'actionnement manuel et/ou automatique.
     
    2) Barrage selon la revendication 1, caractérisé en ce que la coquille est formée par un bloc de béton (1) en forme générale d'auge.
     
    3) Barrage selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que la barrière escamotable comporte un arbre (6) tournant muni d'une pluralité de pointes (8) disposées de manière sensiblement perpendiculaire audit arbre, de façon à pouvoir faire saillie hors du sol ou s'escamoter selon la position angulaire de l'arbre, tandis qu'une grille (11) de roulement recouvre la coquille, la structure de ladite grille étant prévue pour laisser passer à volonté lesdites points.
     
    4) Barrage selon la revendication 3, caractérisé en ce que chaque pointe (8) se présente sous la forme d'un cylindre dont l'extrémité libre est munie d'au moins un biseau, tandis que ladite pointe est fixée sur l'arbre (6), de manière démontable, son autre extrémité traversant ledit arbre diamétralement.
     
    5) Barrage selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'extrémité libre de la pointe présente, sur une partie au moins de sa longueur, une rainure longitudinale (14) selon une génératrice du cylindre constituant ladite pointe de manière à former un évent pour favoriser en cas de besoin le dégonflage des pneumatiques d'un véhicule.
     
    6) Barrage selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que les pointes (8) sont régulièrement réparties le long de l'arbre (6) et de façon sensiblement parallèles entre elles, tandis que ledit arbre et les pointes possèdent au moins une première position d'action (8) qui est sensiblement symétrique, par rapport à la verticale, d'une autre position (8˝) que lesdites pointes occupent, soit après avoir été forcées en rotation à partir de la première position d'action, soit volontairement pour constituer une autre position d'action inverse de la première.
     
    7) Barrage selon l'une des revendications 3 à 6, caractérisé en ce que l'arbre (6) est maintenu dans la coquille au moyen de paliers (7) tandis qu'il est mû en rotation par au moins un motoréducteur frein (9) associé à un limiteur de couple (8) et une transmission à chaîne ou courroie (10).
     
    8) Barrage selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la coquille (1) présente un fond (2) en pente dans son sens longitudinal et/ou transversal et des orifices (17) en partie basse pour l'évacuation des eaux pluviales éventuelles.
     




    Dessins







    Rapport de recherche