[0001] La présente invention a pour objet un dispositif de tension d'un câble de serrage
d'une chaussure de ski comprenant une embase destinée à être fixée à la chaussure
et portant un levier-tendeur articulé sur l'embase et présentant un ancrage pour au
moins un câble.
[0002] Un tel dispositif est connu par exemple de la demande de brevet européen N° 0 230
063. Lorsqu'un tel dispositif est monté sur le côté de la chaussure, comme décrit
dans la demande de brevet européen susmentionné, le levier-tendeur est particulièrement
encombrant en position ouverte, puisqu'il s'écarte latéralement sur le côté, or,
le skieur, ayant fortement serré sa chaussure pour avoir une bonne conduite du ski
lors de la descente, ressent généralement le besoin de relâcher le serrage de ses
chaussures lorsqu'il se trouve dans la file d'attente d'un moyen de remontée mécanique.
A cet effet il doit relever les leviers-tendeurs qui viennent alors s'étendre latéralement
et buter ou s'accrocher aux chaussures des skieurs voisins. De tels accrochages peuvent
provoquer des chutes.
[0003] La présente invention a pour but de permettre de relâcher la tension de serrage
des chaussures sans relever les leviers-tendeurs, c'est-à-dire sans "décrocher les
boucles" des chaussures.
[0004] A cet effet, le dispositif de tension selon l'invention est caractérisé par le fait
que l'ancrage du câble fait partie d'une pièce mobile entre deux positions, l'une
de serrage et l'autre de relaxation et montée coulissante longitudinalement sur le
levier tendeur, et que le dispositif comprend un levier auxiliaire associé à ladite
pièce mobile pour son déplacement.
[0005] Selon une forme d'exécution, la pièce mobile est constituée d'un coulisseau actionné
par un excentrique solidaire du levier auxiliaire monté rotativement sur le levier-tendeur.
Pour relâcher la tension de serrage, on fait pivoter le levier-tendeur sensiblement
parallèlement à la chaussure de telle sorte qu'il ne s'écarte pas de celle-ci. Une
relaxation des câbles de 10 mm. est généralement suffisante pour retrouver un confort
acceptable.
[0006] Selon une autre forme d'exécution, le levier auxiliaire est articulé sur le coulisseau,
parallèlement à l'axe d'articulation du levier-tendeur et présente une partie excentrique
venant s'appuyer contre l'extrémité du levier-tendeur. Dans cette exécution le levier
auxiliaire s'écarte de la chaussure en position de relaxation, mais si le levier-tendeur
est légèrement recourbé et son extrémité située à l'arrière de la chaussure et si
le levier auxiliaire est relativement court, cet écartement n'est pas gênant.
[0007] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, deux forme d'exécution de l'invention.
la figure 1 représente schématiquement une chaussure équipée d'un dispositif de tension
selon une première forme d'exécution avec le levier auxiliaire en position de serrage.
La figure 2 représente partiellement la même chaussure avec le levier auxiliaire en
position de relaxation.
La figure 3 représente partiellement la même chaussure, levier-tendeur ouvert.
La figure 4 représente le dispositif de tension seul en position ouverte et levier
auxiliaire dans une position intermédiaire, des arrachements permettant de voir la
construction du dispositif.
La figure 5 représente le même dispositif de tension en position fermée et levier
auxiliaire en position de serrage, des arrachements permettant de voir la construction
du dispositif.
La figure 6 représente séparément les composants essentiels du dispositif.
La figure 7 est une vue de dos du levier-tendeur, sans embase ni câble, en position
de serrage.
La figure 8 est une vue analogue à la figure 7 avec le levier auxiliaire en position
de relaxation.
La figure 9 est une vue partielle d'une chaussure équipée d'un dispositif de tension
selon une seconde forme d'exécution représentée en position serrée.
La figure 10 est une vue analogue à la figure 9 montrant le levier auxiliaire en
position de relaxation.
La figure 11 représente le même dispositif de tension en position ouverte et levier
auxiliaire en position de serrage.
La figure 12 représente séparément les pièces essentielles du dispositif selon la
figure 11.
[0008] La figure 1 représente une chaussure de ski à coque comprenant un bas de coque 1
et une tige constituée d'une demi-tige avant 2 et d'une demi-tige arrière 3 toutes
deux articulées sur le bas de coque 1 autour d'un axe 4. Cette chaussure est donc
du type à entrée par l'arrière et comprend en outre un chausson intérieur 5. Les
deux parties 2 et 3 de la tige sont fermées par une boucle non représentée. La tenue
du pied est assurée par un dispositif à câbles tel que par exemple décrit dans la
demande de brevet EP 0 230 063 et les deux câbles 6 et 7 sont tendus au moyen d'un
dispositif de tension 8 monté sur le côté de la chaussure sur la demi-tige avant
2.
[0009] Le dispositif de tension 8 est constitué d'un levier-tendeur 9 articulé sur une
embase 10 en forme d'étrier fixé sur la demi-tige 2. Sur le levier-tendeur 9 est monté
un levier auxiliaire de relaxation 11 autour d'un axe 12 sensiblement perpendiculaire
au plan des câbles 6 et 7 et à la chaussure. Dans la position de serrage représentée
à la 1, le levier auxiliaire 11 s'étend parallèlement au levier-tendeur 9 et dans
le même sens que celui-ci relativement à l'axe d'articulation 13 du levier-tendeur.
Pour passer en position de relaxation, il convient de faire pivoter le levier auxiliaire
11 autour de son axe 12 dans la direction de la flèche. Le levier auxiliaire vient
alors occuper la position représentée à la figure 2. Pour repasser en position de
serrage on ramène le levier auxiliaire 11 dans la position représentée à la figure
1 en le faisant tourner dans l'autre sens (flèche de la figure 2). La rotation du
levier auxiliaire 11 est limitée par une butée 14 formée sur le levier-tendeur 9.
[0010] Les figures 3 et 4 montrent le levier-tendeur 9 en position ouverte, notamment pour
le chaussage ou le déchaussage. Le levier-tendeur 9 présente sur sa plus grande partie
un profil intérieur en T 15 formant coulisse pour un coulisseau 16 présentant une
partie saillante 17 constituant une butée d'appui et d'ancrage pour les têtes des
câbles 6 et 7. Ces têtes de câbles sont consitutées de deux tubes 18 et 19 dont l'intérieur
est taraudé et contient un plot fileté 20 fixé au câble et vissé dans le tube taraudé.
Les câbles 6 et 7 traversent la partie d'appui 17 du coulisseau par deux fentes 21
et 22 permettant l'accrochage des têtes de câbles sur le coulisseau 16. Le réglage
de la tension de chacun des câbles s'effectue en tournant les tubes 18 et 19 qui présentent
à cet effet une extrémité moletée ou cannelée 23, respectivement 24. Les tubes 18
et 19 pourraient également être montés sur des noix pivotantes comme dans la demande
de brevet EP 0 230 063.
[0011] Le coulisseau 16 présente une rainure ou lumière transversale 25 dans laquelle s'engage
le maneton 26 d'un excentrique 27 dont l'axe 28, qui traverse le levier 9, est fixé
au levier auxiliaire de relaxation 11 au moyen d'une goupille 29. L'excentrique 27
est logée dans une creusure 30 du levier tendeur 9 (figure 6).
[0012] La figure 7 montre la position du coulisseau 16 et du maneton 26 en position de serrage,
tandis que la figure 8 représente le même coulisseau 16 en position de relaxation.
Le rayon d'excentricité sera de préférence compris entre 5 et 8 mm.
[0013] Le coulisseau 16 peut être actionné d'une autre manière que celle représentée aux
figures 1 à 8. Les figures 9 à 12 illustrent, à titre d'exemple, une autre manière
d'actionner le coulisseau. Sur les figures 9 à 12, les pièces semblables à celles
de la première forme d'exécution ont été désignées par les mêmes références accompagnées
d'un ′, de manière à éviter une répétition de la description de ces pièces. Le levier
de relaxation est constitué ici d'un levier 31 articulé sur le coulisseau 16′ autour
d'un axe 32 parallèle à l'axe d'articulation 13′ du levier-tendeur 9′, entre deux
bras 33 et 34 prolongeant le coulisseau 16′ au-delà du levier-tendeur 9′. Autour de
l'axe 32, le levier auxiliaire de relaxation 31 présente deux parties excentriques
35 et 36 venant s'appuyer contre l'extrémité 37 du levier-tendeur 9′.
[0014] La figure 9 représente le levier auxiliaire 31 en position de serrage. Dans cette
position, le levier auxiliaire 31 forme un coude avec le levier-tendeur 9′ et épouse
la forme arrondie de la demi-tige arrière 3′. Pour relâcher la tension il suffit de
soulever le levier auxiliaire 31 et de le faire pivoter vers l'avant de la chaussure
comme représenté à la figure 10. Dans cette position, le levier auxiliaire 31 ne fait
que très légèrement saillie latéralement relativement à la chaussure. La chaussure
peut être à nouveau serrée au moyen du levier auxiliaire 31, sans ouvrir préalablement
le levier-tendeur 9′. Dans la position représentée à la figure 10, le levier-tendeur
9′ se laisse en outre très facilement ouvrir. La figure 11 représente le levier-tendeur
9′ en position ouverte, le levier auxiliaire 31 en position fermée, c'est-à-dire
en position de serrage.
[0015] En variante, le levier auxiliaire de relaxation 31 pourrait être articulé sur le
levier-tendeur 9′ et relié au coulisseau 16′ par un câble ou une biellette. Le levier
auxiliaire pourrait être par exemple en forme de U articulé autour du même axe 13
que le levier-tendeur.
[0016] En outre, les extrémités des câbles pourraient être ancrées directement dans le coulisseau
16′ et le réglage de la tension pourrait se faire par le déplacement du coulisseau
16′ et d'une partie du levier-tendeur 9′, par exemple au moyen d'une vis entraînant
une butée correspondant à l'extrémité 37.
[0017] Le dispositif de tension selon l'invention peut être utilisé sur tout type de chaussure
et en particulier sur une chaussure du type décrit dans la demande de brevet européen
N° 0 229 405 ou dans le brevet US N° 4 654 985
1. Dispositif de tension d'un câble de serrage d'une chaussure de ski, comprenant
une embase (10) destinée à être fixée à la chaussure et portant un levier-tendeur
(9) articulé sur l'embase et présentant un ancrage (17) pour au moins un câble (6,
7), caractérisé par le fait que l'ancrage (17) fait partie d'une pièce (16) mobile
entre deux positions, l'une de serrage et l'autre de relaxation, et montée coulissante
longitudinalement sur le levier-tendeur (9) et que le dispositif comprend un levier
auxiliaire (11; 31) associé à ladite pièce mobile (16) pour son déplacement.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que ladite pièce mobile
est constituée par un coulisseau (16) présentant une rainure transversale (25) parallèle
à l'axe d'articulation du levier-tendeur et dans laquelle est engagé le maneton (26)
d'un excen trique (27) solidaire du levier auxiliaire (11) monté rotativement sur
le levier-tendeur.
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la pièce mobile
est constituée par un coulisseau (16′) s'étendant au-delà de l'extrémité du levier-tendeur
(9′) et que le levier auxiliaire (31) est articulé à l'extrémité dépassante de ce
coulisseau, autour d'un axe (32) transversal au coulisseau, et que le levier auxiliaire
(31) prend appui par une partie excentrique (35, 36) contre l'extrémité du levier-tendeur.
4. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le levier auxiliaire
est articulé transversalement sur le levier-tendeur et qu'il est relié par une biellette
ou un câble à ladite pièce mobile.
5. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que l'ancrage
(17) est un appui pour une tête de câble constituée d'un tube taraudé (18, 19) dans
lequel est monté un plot fileté (20) fixé au câble.