[0001] L'examen médical du nourrisson est traditionnellement effectué sur une table d'examen
classique, ce qui ne manque pas de poser le problème du facteur réactionnel à un milieu
environnant jugé agressif par le nourrisson, notamment la vue du médecin lui-même,
tout visage nouveau étant source d'angoisse. L'interprétation du maître symptôme qu'est
l'absence de sourire est alors des plus malaisées. De plus, les actes médicaux nécessaires
au diagnostic, tels que tubages et explorations endoscopiques, ou consécutifs à celui-ci,
tels que sutures et soins locaux, sont gênés par l'agitation d'un nourrisson inquiet,
contracté.
[0002] La présente invention a pour but de remédier à cet inconvénient et elle a pour objet
la table pour examen médical de nourrissons définie à la revendication 1.
[0003] L'invention consiste en fait à doter la table d'un miroir sans tain qui permet au
pédiatre d'examiner le sujet sans être vu par celui-ci. On peut au surplus faire en
sorte que le miroir renvoie au nourrisson une image rassurante, celle de la mère par
exemple, ou amusante, telle qu'une image d'animaux familiers, marionnettes, bandes
dessinées.
[0004] Ce mobilier médical, qu'il serait judicieux de prévoir richement coloré, se présente
comme une table rembourée à laquelle est fixé un miroir sans tain, inséré dans un
cadre rectangulaire dont les côtés longitudinaux sont parallèles à l'axe longitudinal
de la table, ce miroir venant ainsi s'interposer entre le médecin et le nourrisson
qu'il examine. Pour le médecin il s'agit donc d'une simple vitre claire, tandis que
pour le nourrisson il s'agit d'un miroir classique. Le cadre est rattaché à la table
par deux structures en L situées à droite et à gauche, dans le même plan vertical
que les côtés transversaux du support rectangulaire du plan de travail. Chaque structure
est constituée d'une branche horizontale, solidaire de la table en étant montée à
coulissement dans la portion de tube métallique formant la largeur du support du plan
de travail, ce qui permet un mouvement par lequel le médecin rapproche ou éloigne
de lui le miroir.
[0005] Ce mouvement est susceptible d'être bloqué par un bouton moleté. L'autre branche
est verticale et prolonge la première ; elle comporte un système télescopique permettant
d'élever ou d'abaisser le miroir, ce mouvement étant également susceptible d'être
immobilisé par un bouton moleté.
[0006] Les branches verticales des deux structures s'articulent avec le côté longitudinal
inférieur du cadre du miroir qui devient donc un axe de rotation permettant le réglage
de l'angle d'inclinaison formé par le plan de la table et le plan du miroir ; ce mouvement
est susceptible d'être bloqué par deux dispositifs latéraux type serre-joint. Au côté
longitudinal inférieur du cadre du miroir sont suspendues des bandelettes colorées
faisant office de rideau, à travers lequel le médecin passe ses mains. Il convient
de noter qu'à travers le miroir sans tain, des clichés photographiques peuvent être
pris dans d'exellentes conditions. Le flash étant alors situé entre le miroir et le
nourrisson.
[0007] Un paravent est monté du côté opposé à celui du médecin. Il est constitué par une
surface rectangulaire en toile, tendue par un cadre métallique. Ce paravent, dont
la longueur est sensiblement égale à celle de la table, coulisse verticalement dans
des gouttières surajoutées aux deux pieds de la table auxquels il est adjacent.
[0008] Des boutons moletés permettent sa fixation, une fois la hauteur adéquate obtenue.
Ce paravent a pour but d'empêcher que le nourrisson puisse voir directement sa mère
assise du côté opposé au médecin ; on lui impose donc la vue de sa mère dans le miroir
et ainsi le nourrisson croira être examiné par sa mère.
[0009] Un appareil de chauffage soufflant est fixé par deux dispositifs de douille au niveau
du côté transversal du support du plan de travail, du côté de la tête du nourrisson
; il surplombe ainsi ce plan de travail et assure, en conformité avec les règles de
sécurité, une température locale satisfaisante.
[0010] Le support du plan de travail est percé de nombreux trous destinés à recevoir des
dispositifs de douille pour la fixation de lampes, tiges à sérum, plateaux etc....
Ainsi, du côté des pieds du malade peuvent figurer trois dispositifs de douille.
[0011] Selon une forme de réalisation préférée, le miroir sans tain, solidaire de ses supports
verticaux, peut être retiré par traction vers le haut, en se séparant ainsi, sur chaque
côté, d'un dispositif de douille fixé à l'extrémité d'un bras coulissant horizontal
susceptible d'être déplacé dans la portion de tube correspondant au côté transversal
du support du plan de travail ; des boutons moletés, prévus au niveau des dispositifs
de douille, permettent la fixation du miroir à la hauteur adéquate. D'autre part,
le déplacement du miroir par rotation autour de l'axe horizontal constitué par le
côté longitudinal inférieur de son cadre, est rendu plus aisé grâce au montage latéral
de deux vérins compensateurs. Le poids du miroir, qui doit être en verre de sécurité,
n'est effectivement pas négligeable. Chaque vérin relie la partie supérieure du cadre
du miroir sans tain à un point du support vertical du miroir situé à une distance
suffisante de l'articulation ; le dispositif, type serre-joint, a alors un simple
rôle de fixation.
[0012] Selon une variante, la table est équipée d'un dispositif constitué de trois éléments
; à savoir :
- un cadre rectangulaire fait de portions en "U" orientées vers l'intérieur ; ce cadre
est situé dans un plan vertical, son côté longitudinal inférieur coïncidant avec le
côté longitudinal supérieur du paravent. Il est destiné à recevoir des images amusantes
pour le nourrisson, tels que des animaux familiers.
- Un lecteur de disquettes souples fixé au niveau du côté longitudinal supérieur du
cadre du miroir sans tain. Il est destiné à produire des sons correspondants à l'image
présentée, par exemple "Miaou" si l'image représente un chat.
- et un contacteur à pédale situé au niveau du sol, destiné à mettre en circuit le
lecteur de disquettes au moment opportun.
[0013] Le dessin annexé illustre l'invention.
La figure 1 est une vue d'ensemble de la table d'examen suivant l'invention.
La figure 2 en est une vue de côté.
La figure 3 est une vue de face.
La figure 4 montre une forme de réalisation préférée.
[0014] La figure 1 montre une table d'examen équipée d'un miroir sans tain lors de son utilisation
pour l'examen médical d'un nourrisson. Le miroir sans tain (1) vient s'interposer
entre le médecin et le nourrisson. Ce miroir s'adapte à la table grace à deux structures
en L comprenant une branche horizontale (2) coulissant dans la portion de tube (3)
formant le côté transversal du support du plan de travail.
[0015] Une fois l'orientation correcte choisie, le blocage est réalisé par le bouton moleté
(4). La longueur de la branche verticale 5 peut varier grâce à un montage téléscopique
avec immobilisation par un bouton moleté 6. Du côté opposé au médecin, un paravent
(7) coulisse verticalement dans des gouttières (8) avec blocage au niveau choisi grâce
à un bouton moleté (9). Le coté longitudinal inférieur du cadre du miroir sans tain
forme également axe de rotation, avec blocage par deux serre-joints latéraux (10).
Un appareil de chauffage soufflant (11) est fixé par deux dispositifs de douille (12)
du côté de la tête du malade.
[0016] La figure 1 explicite l'utilisation de la table. Le médecin voit clairement le nourrisson
mais celui-ci ne le voit pas, car à la place du praticien le malade voit dans le
miroir l'image réfléchie de sa mère. Le paravent sert à interdire au patient une vue
directe de sa mère. Le nourrisson est donc toujours orienté vers le miroir et il aura
l'illusion d'être examiné par sa mère.
[0017] La figure 2 montre la table vue de côté. Les orifices (13) sont destinés à la fixation
de dispositifs de douille propres à recevoir des plateaux, tiges porte-sérum, lampes
etc... Un vérin compensateur 14 facilite le maniement du miroir. Le lecteur de disquettes
souples 15, fixé sur le haut du miroir, est mis en fonctionnement par le contacteur
au sol 16 et émet alors des sons conformes à l'image éventuellement insérée dans le
cadre 17 (ex. "miaou" si chat).
[0018] La figure 3 est une vue de face côté médecin. La position d'un des deux dispositifs
de douille 12 portant le chauffage soufflant 11 apparaît nettement. Le rideau en lamelles
18 assure le complet incognito du médecin dont seules les mains passent vers le plan
de travail.
[0019] La figure 4 montre une forme de réalisation préférée dans laquelle le miroir, équipé
de vérins compensateurs 14, peut-être retiré, ainsi que ses supports verticaux que
l'on désolidarise des dispositifs de douille (19) fixés aux extrémités des supports
coulissants horizontaux 20. La table devient alors une table d'examen classique.
1. Table pour examens médicaux pédiatriques, caractérisée en ce qu'elle est équipée
d'un miroir sans tain (1) s'interposant entre le médecin et le sujet, la face miroir
étant orientée vers celui-ci tandis que la face vitre claire est orientée vers le
médecin.
2. Table suivant la revendication 1, caractérisée en ce que le miroir (1) est inséré
dans un cadre rectangulaire dont les côtés longitudinaux sont parallèles à l'axe longitudinal
de la table.
3. Table suivant la revendication 2, caractérisée en ce que le cadre est rattaché
à la table par deux structures en L comportant deux branches, à savoir une branche
horizontale (2) coulissant dans la portion de tube métallique (3) formant le côté
transversal du support du plan de travail, un bouton moleté (4) pouvant bloquer ce
mouvement, et une branche verticale (5) comportant un système téléscopique propre
à être immobilisé par un bouton moleté (6).
4. Table suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que
le cadre du miroir peut opérer un mouvement de rotation autour de son côté longitudinal
inférieur auquel est suspendu un rideau (18), des serre-joints latéraux (10) prévus
aux deux extrémités de ce côté assurant l'immobilisation.
5. Table suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce qu'un
paravent dont la longueur est sensiblement égale à celle de la table, coulisse verticalement
dans des gouttières (8) surajoutées aux deux pieds de la table auxquels il est adjacent,
des boutons moletés (9) permettant sa fixation à la hauteur désirée.
6. Table selon la revendication 1, caractérisée en ce que la rotation du miroir sans
tain autour du côté longitudinal inférieur de son cadre est assistée par deux vérins
compensateurs (14) placés latéralement et reliant la partie haute du cadre du miroir
à un point du support vertical suffisamment éloigné de l'axe de rotation, les serre-joints
(10) pouvant être installés pour opérer l'immobilisation.
7. Table selon les revendication 1 ou 6, caractérisée en ce que le miroir sans tain
(1), solidaire de ses supports verticaux, peut être retiré par traction vers le haut,
en se séparant ainsi de chaque côté d'un dispositif de douille (19) fixé à l'extrémité
d'un bras coulissant horizontal (20) susceptible d'être déplacé dans la portion de
tube (3) correspondant au côté transversal du support du plan de travail.