(19)
(11) EP 0 301 989 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
01.02.1989  Bulletin  1989/05

(21) Numéro de dépôt: 88440064.9

(22) Date de dépôt:  28.07.1988
(51) Int. Cl.4B65H 19/10, B65H 19/12
(84) Etats contractants désignés:
DE FR GB IT NL

(30) Priorité: 29.07.1987 FR 8710863

(71) Demandeur: MONOMATIC, S.A.
F-67200 Strasbourg-Koenigshoffen (FR)

(72) Inventeurs:
  • Kleitz, Claude
    F-67000 Strasbourg (FR)
  • Maetz, Gérard
    F-67200 Eckbolsheim (FR)
  • Muller, Bernard
    F-67410 Drusenheim (FR)
  • Thien, Jean-Claude
    F-67850 Herrlisheim (FR)
  • Loesch, Marcel
    F-67200 Eckbolsheim (FR)

(74) Mandataire: Nuss, Pierre 
10, rue Jacques Kablé
67080 Strasbourg Cédex
67080 Strasbourg Cédex (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Machine à dérouler des bandes comportant des tours porte-bobines


    (57) La présente invention concerne une machine à dérouler, caractérisée en ce qu'elle est essentiellement constituée par deux tours porte-bobines (1) coiffées à leur partie supérieure par une structure en pont (2) de réception d'un accumulateur de bandes (3) et par deux caissons (4) de raccordement de bandes à l'arrêt, affec­tés chacun à une tour porte-bobines (1) et montés mobi­les en translation transversalement à la bande sur la structure en pont (2).




    Description


    [0001] La présente invention concerne le domaine des machines à dérouler des matières en bandes, à partir de bobines, pour alimenter, notamment, en particulier en continu, des machines d'impression, des découpeuses, des plieuses-colleuses, ou d'autres machines de façonnage, et a pour objet une machine à dérouler.

    [0002] Les machines à dérouler existant actuellement, destinées à l'alimentation des machines précitées, sont généralement mal adaptées à l'alimentation de cesdites machines du fait de leur encombrement et de leur poids relativement important, qui ne permettent pas une ins­tallation dans des bâtiments à étages équipés de monte-­charges relativement faibles et dont les hauteurs sous plafonds sont également souvent relativement faibles.

    [0003] Dans les machines à dérouler connues, le char­gement des bobines s'effectue pratiquement toujours par déplacement des têtes ou broches de centrage suivant un arc de cercle, du fait que ces têtes ou broches sont montées, soit à l'extrémité d'un bras pivotant, soit sur un plateau rotatif. Cependant, l'axe de la bobine se dé­place dans un plan horizontal et/ou vertical, ce qui né­cessite, pour l'introduction des têtes ou des broches, des déplacements successifs fastidieux de chacun des deux éléments, alternativement, ces déplacements devant être contrôlés par le conducteur de la machine, jusqu'à la coïncidence entre les axes des têtes ou broches et de la bobine.

    [0004] En outre, certains modes de chargement connus présentent l'inconvénient d'obliger l'opérateur à pous­ser la bobine dans le sens de son axe afin de réaliser la pénétration de la broche en porte-à-faux, ou tête de centrage,dans le mandrin de la bobine, soit par usage de sa propre force, soit par utilisation d'un dispositif de manutention motorisé plus ou moins pratique et d'un prix de revient élevé.

    [0005] De plus certaines machines à dérouler existan­tes nécessitent, pendant toute l'opération de déroule­ment de la bobine, que ladite bobine soit entourée par­tiellement par une courroie destinée à son lancement et au contrôle de sa vitesse de déroulement. Ce mode de réalisation présente l'inconvénient de mettre en jeu, au niveau de la courroie s'appliquant sur une partie de la périphérie de la bobine, une puissance qui est préjudi­ciable à l'état de surface de la bande de matière à dé­rouler, voire à la structure même de ladite bande, en particulier dans le cas de déroulement d'une bande de matière fragile ou perforée, notamment dans le cas d'accélération rapide ou d'arrêt d'urgence. En outre, avec ces machines connues, le conducteur est obligé d'opérer à proximité de la bande en déroulement, de sor­te qu'il est exposé à des risques d'accidents, notamment du fait de la présence de la courroie (point rentrant) ce qui est contraire aux consignes de sécurité généra­lement admises.

    [0006] On connaît également des machines à dérouler dans lesquelles le raccordement de la bande finissante d'une bobine avec le début de bande de la bobine suivan­te est réalisé lors d'un arrêt provisoire, la bande fi­nissante passant dans une réserve de bande disposée en­tre la sortie de la machine à dérouler et la machine de transformation située en aval.

    [0007] Dans ces machines connues, il n'existe toute­fois, pas de moyen sûr permettant de garantir que le raccord de bandes ne tombera pas dans une zone critique ultérieure, par exemple sous l'outil alternatif d'une plieuse ou d'une coupeuse ou d'une perforeuse transver­sale, l'épaisseur du raccord avec son ruban adhésif de jonction risquant de provoquer un bourrage et l'arrêt de l'ensemble de la ligne de production.

    [0008] Pour obvier à cet inconvénient, il a été pro­posé de lancer la nouvelle bobine au moment précis où la réserve de bande correspond à un multiple du format aug­menté d'une certaine fraction suivant la position sou­ haitée du raccord.

    [0009] Mais, en tenant compte de l'élasticité de la bande, sur un parcours, à l'intérieur de la réserve, pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres, il n'est pas possible de compter sur des longueurs de bandes très fiables, d'où une imprécision du positionnement du rac­cord de bande.

    [0010] La présente invention a pour but de palier ces inconvénients.

    [0011] Elle a, en effet, pour objet une machine à dé­rouler, caractérisée en ce qu'elle est essentiellement constituée par deux tours porte-bobines coiffées à leur partie supérieure par une structure en pont de réception d'un accumulateur de bandes et par deux caissons de rac­cordement de bandes à l'arrêt, affectés chacun à une tour porte-bobines et montés mobiles en translation, transversalement à la bande sous la structure en pont.

    [0012] L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte à un mode de réa­lisation préféré, donné à titre d'exemple non limitatif et expliqué avec référence aux dessins schématiques an­nexés, dans lesquels :

    la figure 1 est une vue en élévation latérale du dispositif conforme à l'invention;

    la figure 2 est une vue en plan du dispositif suivant la figure 1;

    la figure 3 est une vue en élévation frontale et en coupe, à plus grande échelle, suivant A-A de la figure 1;

    la figure 4 est une vue à plus grande échelle, en élévation et partiellement en coupe, d'un caisson de raccordement ;

    la figure 5 est une vue à plus grande échelle, en élévation frontale et en coupe d'une tour porte-­bobines, et

    la figure 6 est une vue en plan et en coupe de la tour porte-bobines suivant la figure 5.



    [0013] Conformément à l'invention, et comme le mon­trent plus particulièrement, à titre d'exemple, les fi­gures 1 et 2 des dessins annexés, la machine à dérouler est essentiellement constituée par deux tours porte-­bobines 1 coiffées à leur partie supérieure par une structure en pont 2 de réception d'un accumulateur 3 de bandes et par deux caissons 4 de raccordement de bandes à l'arrêt. Les caissons 4 sont affectés chacun à une tour porte-bobines 1 et sont montés mobiles en transla­tion, transversalement à la bande sous la structure en pont 2.

    [0014] Chaque tour porte-bobines 1 est constituée par un bâti 5 de liaison à la structure en pont 2, et par un châssis mobile 6 monté de manière déplaçable sur le bâti 5 perpendiculairement à la structure en pont 2, ce châs­sis 6 portant, en outre, un moyen 7 de déplacement ver­tical de la broche 8, montée en porte-à-faux, à insérer dans la bobine 9 à dérouler, et étant relié en transla­tion au caisson 4 correspondant (figures 1, 4, 5 et 6). Le guidage du châssis mobile 6 sur le bâti 5 est réali­sé, soit au moyen de rails, soit par roulement sur la plaque de fondation dudit bâti 5, et son déplacement transversal est commandé par un vérin, par un ensemble à pignon et crémaillère, ou analogue.

    [0015] Le montage du châssis mobile 6 sur le bâti 5 permet un déplacement dudit châssis 6, de sa position normale de déroulement de bobines vers une position de chargement, de manière à réaliser l'introduction de la broche 8 dans le mandrin de la bobine 9 et le chargement de cette dernière.

    [0016] Le moyen 7 de déplacement vertical de la bro­che 8 montée en porte-à-faux est constitué sous forme d'une cage de support de la broche 8, logeant le méca­nisme d'entraînement axial de cette dernière par un mo­teur à courant régulé par un variateur du type quatre quadrants, et guidée sur des rails 10 de la face avant du châssis mobile 6 au moyen de patins 11, ou au moyen de glissières de guidage, la broche 8 traversant une fente verticale 12 de ladite face avant du châssis 6, et par un mécanisme 13 de déplacement vertical du moyen 7, sous forme d'un mécanisme à vis, à crémaillère, à chaî­ne, ou autres moyens de levage, actionné par un moteur, par un vérin, ou manuellement.

    [0017] Dans les figures 5 et 6 des dessins annexés, le mécanisme 13 est uniquement représenté, pour des rai­sons de simplification du dessin, par un trait d'axe.

    [0018] La machine conforme à l'invention est, en ou­tre, équipée, devant les bâtis 5, d'un rail de guidage 14 pour un chariot motorisé (non représenté) de manuten­tion de bobines dont les positions d'arrêt devant l'axe vertical des broches 8 des tours porte-bobines 1 sont assurées automatiquement, de manière connue, par des verrous et des détecteurs de position.

    [0019] Selon une autre caractéristique de l'inven­tion, chaque châssis mobile 6 des tours porte-bobines 1 est munie d'un dispositif de détection du diamètre des bobines, mécanique, du genre palpeur, à ondes électroma­gnétiques, du type radar, ou sous forme d'un détecteur photoélectrique, qui est relié, de manière connue, à un calculateur commandant le mécanisme 13 de déplacement vertical du moyen 7. De tels dispositifs de détection combinés avec des calculateurs sont connus et ne sont pas décrits plus en détail.

    [0020] Ce mode de réalisation permet une automatisa­tion complète du chargement des bobines, du fait que lesdites bobines peuvent être arrêtées de manière préci­se devant l'axe de la broche 8, puis chargées par dépla­cement automatique du châssis mobile 6.

    [0021] Conformément à une autre caractéristique de l'invention, le mécanisme 13 est avantageusement relié, à son point d'ancrage sur le châssis 6 ou sur le moyen 7, à une jauge de contrainte (non représentée), cette jauge pouvant avantageusement être reliée à un ordina­teur de gestion de stock. Ce mode de réalisation permet d'effectuer une pesée très précise de la bobine après son chargement sur la broche 8, de sorte que l'acquisi­ tion d'une bascule de pesée spéciale, encombrante et coûteuse, généralement logée dans le sol devant la ma­chine à dérouler, n'est plus nécessaire. En effet, la prévision d'une jauge de contrainte, permet de procéder à des enregistrements de poids successifs pouvant être comptabilisés par un ordinateur de gestion de la consom­mation de papier et prenant en compte le poids de la bo­bine brute arrivant du stock, puis celui de la bobine débarassée des spires extérieures abîmées lors du trans­port et, enfin, le poids de la bobine en fin d'opération de déroulement.

    [0022] Le montage d'une jauge de contrainte est connu en soi et n'est pas expliqué plus en détail dans la des­cription.

    [0023] La suite des opérations d'amenée de nouvelles bobines et de montage de ces bobines sur les broches est avantageusement contrôlée et commandée par un automate programmable, de sorte que chaque changement de bobine pourra être effectué par simple envoi d'un ordre de dé­placement de la tour 1 à munir d'une bobine vers sa po­sition de chargement, l'automate effectuant alors le suivi des opérations jusqu'à l'amenée de la bobine 9 sur la broche 8 dans sa position de déroulement, le disposi­tif de déplacement transversal de chaque châssis mobile 6 permettant,en outre, d'assurer des corrections de po­sition latérale de la bobine 9 en déroulement.

    [0024] Conformément à une autre caractéristique de l'invention, le châssis mobile 6 est avantageusement pourvu, au niveau de la fente verticale 12 de passage de la broche 8, d'un moyen de blocage en position verticale du manchon de guidage de la broche 8, sous forme de ver­rous coopérant avec des crans dudit manchon, de machoi­res de serrage, agissant latéralement sur ledit manchon, ou d'autres dispositifs d'assujetissement en position.

    [0025] Les caissons de raccordement 4 sont montés en opposition,chacun sous la structure en pont 2 de manière déplaçable transversalement par rapport à cette derniè­re, au moyen de glissières horizontales 15 solidaires de ladite structure 2 et en saillie vers l'avant par rap­port à cette dernière, et sont solidarisés en transla­tion chacun avec la tour 1 correspondante (figure 3). Du fait de ce montage, chaque caisson 4 suit tous les mou­vements de la tour 1 correspondante et en saillie vers le côté du conducteur pour lui faciliter l'accès, chaque caisson 4 étant lié à sa tour porte-bobine 1 correspon­dante de telle manière qu'ils se déplacent toujours so­lidairement.

    [0026] Sur la face tournée vers le caisson opposé, chaque caisson 4 présente une plaque 16 munie, d'une part, d'une fente transversale 17 inclinée par rapport à l'horizontale dans laquelle est monté, déplaçable au moyen d'un vérin ou d'un moteur linéaire, un dispositif de coupe 18, et, d'autre part, de plusieurs rangées de trous 19 d'aspiration d'air, ou de pinces, ces trous 19 ou pinces étant disposés, d'une part, de part et d'autre de la fente 17 et, d'autre part, parallèlement au bord inférieur de la plaque 16 qui est, en outre, d'une part, constituée par trois plans formant entre-eux un angle obtus, le plan central renfermant la fente transversale inclinée 17, et, d'autre part, montée le long d'un de ses bords horizontaux, de préférence le long de son bord inférieur, à pivotement, sur le caisson 4, l'axe de pi­votement 20 de la plaque 16 formant simultanément le support de cylindres de renvoi 21 de la bande à dérou­ler.

    [0027] Les caissons 4 présentent avantageusement une largeur supérieure à la plus grande largeur possible de bandes à dérouler et leur plaque 16 présente, de part et d'autre de sa surface utile correspondant à la largeur maximale de bande à dérouler, une surface en retrait permettant de disposer les instruments 22 de commande et de contrôle, ainsi qu'un moyen 23 de protection du dis­positif de coupe 18 en position de repos, sous forme d'un capot.

    [0028] En outre, les plaques 16 des caissons 4 sont, d'une part, symétriques par rapport à un plan vertical passant entre les caissons 4 et, d'autre part, chargées chacune sur sa face intérieure par un dispositif de pi­votement autour de l'axe 20 tel qu'un vérin, une came, ou autre.

    [0029] Ainsi, l'actionnement simultané du dispositif de déplacement de chaque plaque 16 a pour effet de pro­voquer un pivotement desdites plaques 16 autour de leur axe 20, et de réaliser une application intime des plans centraux renfermant les fentes transversales 17 desdites plaques 16 avec interposition des bandes finissante et nouvelle, ainsi que de leur joint adhésif de liaison bout à bout.

    [0030] En outre, selon une autre caractéristique de l'invention chaque plaque 16 est munie, sur son plan central renfermant la fente transversale inclinée 17, d'une rainure 24 s'étendant parallèlement à ladite fente 17 à une distance au moins égale à la largeur d'un joint à double face adhésive de liaison entre bandes finissan­te et nouvelle. Ce mode de réalisation permet, sans au­cune modification, ni aucun réglage de la machine, d'ef­fectuer une liaison entre bandes par recouvrement.

    [0031] Après chargement d'une bobine neuve sur une broche 8 d'une tour 1, mise en position haute de ladi­te bobine avec le moyen 7 de déplacement vertical et blocage en position dudit moyen 7, la bobine est déba­rassée des spires éventuellement abîmées par le trans­port, et le conducteur de la machine amène le début de bande sur la plaque 16 du caisson 4 correspondant. Ce travail est effectué dans la position de chargement de la bobine 8, c'est-à-dire lorsqu'elle est, ensemble avec la tour 1 et le caisson 4 correspondant, en saillie par rapport à la structure en pont 2, de sorte qu'il peut être réalisé dans de bonnes conditions ergonomiques. Le conducteur effectue alors, à hauteur de ses yeux, la fixation du bout de bande par aspiration sur la plaque 16 du caisson 4, l'actionnement du dispositif d'aspira­tion, relié à la plaque 16 derrière les trous d'aspira­tion 19, étant effectué de manière connue au moyen d'un bouton poussoir. Le début de bande est alors coupé en biais, soit manuellement par guidage d'un couteau dans la fente transversale 17, soit automatiquement au moyen du dispositif de coupe 18, et l'excédent de bande est retiré. L'aspiration au niveau des trous 19 entourant la fente 17 est alors coupée de manière à permettre le re­trait partiel de l'extrémité de bande de la plaque 16 afin de réaliser la pose suivant l'axe de la fente 17 d'un joint adhésif qui est maintenu sur la plaque 16 par remise en aspiration des trous 19 entourant la fente 17, puis l'extrémité de bande est appliquée sur la plaque et partiellement sur le joint en vue du futur raccordement bout à bout. La bande de la nouvelle bobine est ainsi prête à être raccordée, et l'ordre de retour en position de déroulement de la tour 1 et de son caisson 4 peut être donné. Pendant cette période d'attente, la bobine sera maintenue bloquée en rotation par un petit frein de blocage connu en soi.

    [0032] Dans le cas d'un raccordement de bande par re­couvrement, la découpe de l'extrémité de la nouvelle bande est effectuée manuellement par guidage d'un cou­teau dans la rainure 24, la longueur de bande supplémen­taire, restant maintenue sur la plaque 16 du caisson 4, étant alors munie d'une bande adhésive double-face. Tou­tes les autres opérations sont identiques à celles d'un raccordement bout à bout.

    [0033] Lors du retour en position de départ, le po­sitionnement latéral de la tour 1 avec sa bobine pourra être réglé comme indiqué précédemment, et des mouvements latéraux synchrones des deux tours peuvent être réalisés automatiquement tout en conservant un alignement latéral des bobines et une coïncidence parfaite des fentes des caissons 4.

    [0034] Conformément à une variante de réalisation de l'invention, non représentée aux dessins annexés, les rails 15 de guidage des caissons 4 peuvent également s'étendre parallèlement aux fentes transversales 17 in­clinées par rapport à l'horizontale. Ainsi, les deux fentes opposées 17 des caissons 4 coulissent toujours l'une en face de l'autre et en alignement, quelles que soient les positions respectives des tours 1, donc même quand les caissons 4 se déplacent séparément.

    [0035] Lorsque le diamètre minimum prédéterminé de la bobine en déroulement est détecté, de manière connue, par un moyen optique ou par palpeur mécanique ou par calcul électronique du diamètre, l'ordre de raccordement de la bobine neuve est donné, soit par un automate, soit par un avertisseur sonore et/ou lumineux prévenant l'opérateur. A cet instant, l'accumulateur de bande 3 est normalement rempli, de sorte que la bobine finis­sante peut être freinée jusqu'à son arrêt total au moyen du moteur frein actionnant sa broche 8 de support. Le dispositif d'aspiration, raccordé aux trous 19 de la plaque 16 du caisson 4 correspondant, est alors mis sous dépression et le dispositif de coupe 18 de ce caisson 4 est actionné simultanément, de sorte que la bande fi­nissante est coupée en biais, puis le reste de bande raccordé à la bobine finissante est enlevé automatique­ment de la plaque 16, après coupure de l'aspiration au niveau des trous de la partie inférieure de ladite pla­que, par mise en rotation inverse du moteur de déroule­ment axial.

    [0036] Selon une autre caractéristique de l'inven­tion, la machine peut être pourvue d'au moins une barre de contre-partie de coupe amovible (non représentée) appliquant la bande sur la plaque 16 le long de la fente de coupe 17 de chaque caisson 4, indifféremment, cette barre de contre-partie de coupe étant manoeuvrée en po­sition de dégagement au moyen d'une paire de vérins pneumatiques après le passage du couteau 18, l'un de ces vérins servant au déplacement de la barre devant le caisson 4 et l'autre à son application contre la plaque 16 du caisson avec serrage de la bande à couper, ce deu­xième vérin pouvant être un vérin rotatif ou un vérin à double action pivotant la barre vers l'un ou vers l'au­tre caisson 4. Ce mode de réalisation permet un maintien parfait de la bande, bien à plat sur la plaque 16 et l'obtention d'une coupe propre, même avec des matériaux peu rigides.

    [0037] Les plaques 16 des caissons 4 sont alors pous­sées l'une vers l'autre par pivotement autour de leur axe 20, jusqu'à ce que la queue de bande finissante vienne se coller sur le joint adhésif en bout de la ban­de de la nouvelle bobine. Ce mouvement des plaques 16 s'effectue très rapidement, et ne correspond, en fait, qu'à une impulsion réalisant la pression de collage des bouts de bande, déclenche, en fin d'impulsion, la coupu­re de l'aspiration à travers les trous 19 et, simultané­ment, le démarrage du moteur de déroulement axial de la nouvelle bobine. Cette dernière est accélérée en rota­tion jusqu'à obtention de sa vitesse de travail normale, et l'accumulateur de papier 3 peut se recharger.

    [0038] Les moteurs équipant les tours 1, destinés à l'entraînement axial des broches 8, sont avantageuse­ment, de manière connue, des moteurs à courant continu suffisamment puissants pour permettre une accélération et une décélération rapides des bobines afin d'éviter un surdimensionnement de la réserve de bande 3. La varia­tion de puissance de ces moteurs est soumise au contrôle permanent de deux variables, à savoir la vitesse de ban­de de la machine alimentée en aval par la machine à dé­rouler, et la tension de bande prescrite est mesurée en permanence à divers endroits. L'ensemble de ces varia­bles et paramètres peut être géré, de manière connue, par un calculateur harmonisant et assurant un débit de bande à tension constante malgré les éventuels change­ments de vitesse de production ou les opérations de rac­cordement de bobine à l'arrêt, qui mettent en oeuvre le va-et-vient de l'accumulateur de bande 3.

    [0039] La position du chariot mobile de l'accumula­teur 3 est régulée en permanence au moyen d'un moteur spécial dont l'ancrage de la prise mécanique est relié à un élément de mesure de force placé sur le chariot mo­bile. Cet élément de mesure de force peut également être monté sur un rouleau-guide placé à la sortie du chariot de manière à surveiller en continu la tension de la ban­de, qui doit restée constante grâce à l'action combinée du chariot mobile et du moteur de déroulement de la bro­che.

    [0040] En outre, selon une autre caractéristique de l'invention, la machine à dérouler peut être munie d'un dispositif de marquage (non représenté) avantageusement placé au niveau du caisson 4 proche de la partie fixe de l'accumulateur 3, au-dessus de la fente transversale inclinée 17 sur la plaque 16, ou sur la face supérieure de ce caisson, ou encore à l'entrée de l'accumulateur 3, ce dispositif de marquage étant un dispositif mécanique de perforation ou autre, ou un dispositif à dépôt ou à jet d'encre commandé avec la même périodicité que le façonnage de bande situé en aval, et étant disposé à une distance du plan renfermant la fente inclinée 17 égale à une fraction d'un pas de la machine de transformation située en aval. Dans le cas précité, un pas correspond à une longueur fixe de matière traitée par la machine de transformation, c'est-à-dire, par exemple, dans le cas d'une machine de fabrication d'enveloppes, à la longueur développée nécessaire pour réaliser une enveloppe. Ain­si, une fraction d'un pas correspondra avantageusement à une distance telle que le joint entre bandes se trouve automatiquement sur une partie de l'enveloppe ne présen­tant aucun marquage ou découpe. Ce procédé permet de neutraliser les phénomènes d'élasticité de la bande nui­sibles à un repérage précis du raccord.

    [0041] Enfin, selon une autre caractéristique de l'invention, non représentée aux dessins annexés, la ma­chine à dérouler peut être pourvue de bras de support de l'extrémité en porte-à-faux des broches 8, ces bras étant, soit montés sur les châssis 6 des tours 1, de ma­nière escamotable, et avec possibilité d'allongement et de rétraction télescopiques en correspondance avec le mouvement de descente et de montée du moyen de déplace­ment vertical 7, soit montés sur les bâtis 5 de manière escamotable, et déplaçables en translation ensemble avec les châssis 6 ou par l'intermédiaire d'un moyen de com­mande propre actionné simultanément et de manière iden­tique au dispositif de translation desdits châssis 6. Ce mode de réalisation permet, notamment, le chargement de bobines de grande dimension, en particulier de grande largeur, et d'un poids élevé.

    [0042] Grâce à l'invention, il est possible de réali­ser une machine à dérouler des bandes en continu à par­tir de bobines, qui peuvent être chargées automatique­ment et dont les raccordements de bandes peuvent égale­ment être raccordés directement avec repérage éventuel de pré-impressions, ainsi que du raccord par rapport aux opérations de façonnage de bandes ultérieures, de sorte qu'une détérioration des outils de façonnage des machi­nes situées en aval peut être évitée. En outre, la coupe en biais, ainsi que la possibilité de réaliser, suivant les caractéristiques du matériau à dérouler, un raccord bout à bout ou par recouvrement permet de limiter au maximum les risques de bourrage sur la machine principa­le et d'obtenir une meilleure productivité.

    [0043] Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et représenté aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue de la constitution des divers éléments, ou par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.


    Revendications

    1. Machine à dérouler, caractérisée en ce qu'elle est essentiellement constituée par deux tours porte-bobines (1) coiffées à leur partie supérieure par une structure en pont (2) de réception d'un accumulateur de bandes (3) et par deux caissons (4) de raccordement de bandes à l'arrêt, affectés chacun à une tour porte-­bobines (1) et montés mobiles en translation transver­salement à la bande sur la structure en pont (2).
     
    2. Machine, suivant la revendication 1, carac­térisée en ce que chaque tour porte-bobines (1) est constituée par un bâti (5) de liaison à la structure en pont (2), et par un châssis mobile (6) monté de manière déplaçable sur le bâti (5) perpendiculairement à la structure en pont (2), ce châssis (6) portant, en outre, un moyen (7) de déplacement vertical de la broche (8), montée en porte-à-faux, à insérer dans la bobine (9) à dérouler, et étant relié en translation au caisson (4) correspondant.
     
    3. Machine, suivant la revendication 2, carac­térisée en ce que le guidage du châssis mobile (6) sur le bâti (5) est réalisé, soit au moyen de rails, soit par roulement sur la plaque de fondation dudit bâti (5), et son déplacement transversal est commandé par un vé­rin, par un ensemble à pignon et crémaillère, ou analo­gue.
     
    4. Machine, suivant l'une quelconque des re­vendications 2 et 3, caractérisée en ce que le moyen (7) de déplacement vertical de la broche (8) est constitué sous forme d'une cage de support de la broche (8), lo­geant le mécanisme d'entraînement de cette dernière par un moteur à courant continu régulé par un variateur du type quatre quadrants, et guidée sur des rails (10) de la face avant du châssis mobile (6) au moyen de patins (11) ou au moyen de glissières de guidage, la broche (8), montée en porte-à-faux, traversant une fente verti­cale (12) de ladite face avant du châssis (6), et par un mécanisme (13) de déplacement vertical du moyen (7), sous forme d'un mécanisme à vis, à crémaillère, à chaî­ne, ou autres moyens de levage, actionné par un moteur, par un vérin, ou manuellement.
     
    5. Machine, suivant l'une quelconque des re­vendications 2 à 4, caractérisée en ce qu'elle est, en outre, équipée, devant les bâtis (5), d'un rail de gui­dage (14) pour un chariot motorisé de manutention de bo­bines dont les positions d'arrêt devant l'axe vertical des broches (8) des tours portebobines (1) sont assu­rées, de manière connue, par des verrous et des détec­teurs de position.
     
    6. Machine, suivant la revendication 4, carac­térisée en ce que chaque châssis mobile (6) des tours porte-bobines (1) est muni d'un dispositif de détection du diamètre des bobines, mécanique, du genre palpeur, à ondes électromagnétiques, du type radar, ou sous forme d'un détecteur photoélectrique, qui est relié, de maniè­re connue, à un calculateur commandant le mécanisme (13) de déplacement vertical du moyen (7), de sorte que le chargement des bobines peut être effectué de manière au­tomatique.
     
    7. Machine, suivant la revendication 6, carac­térisée en ce que le mécanisme (13) est avantageusement relié, à son point d'ancrage sur le châssis (6) ou sur le moyen (7), à une jauge de contrainte, cette jauge pouvant avantageusement être reliée à un ordinateur de gestion de stock.
     
    8. Machine, suivant la revendication 4, carac­térisée en ce que le châssis mobile (6) est avantageu­sement pourvu, au niveau de la fente verticale (12) de passage de la broche (8), d'un moyen de blocage en posi­tion verticale du manchon de guidage de la broche (8), sous forme de verrous coopérant avec des crans dudit manchon, de machoires de serrage, agissant latéralement sur ledit manchon, ou d'autres dispositifs d'assujetis­sement en position.
     
    9. Machine, suivant la revendication 1, carac­térisée en ce que les caissons de raccordement (4) sont montés en opposition, chacun sous la structure en pont (2) de manière déplaçable transversalement par rapport à cette dernière, au moyen de glissières horizontales (15) solidaires de ladite structure (2) et en saillie vers l'avant par rapport à cette dernière, et sont solidari­sés en translation chacun avec la tour (1) correspon­dante et en saillie vers le côté du conducteur pour lui faciliter l'accès, chaque caisson (4) étant lié à sa tour porte-bobine (1) correspondante de telle manière qu'ils se déplacent toujours solidairement.
     
    10. Machine, suivant l'une quelconque des re­vendications 1 et 9, caractérisée en ce que sur la face tournée vers le caisson opposé, chaque caisson (4) pré­sente une plaque (16) munie, d'une part, d'une fente transversale (17) inclinée par rapport à l'horizontale dans laquelle est monté, déplaçable au moyen d'un vérin ou d'un moteur linéaire, un dispositif de coupe (18), et, d'autre part, de plusieurs rangées de trous (19) d'aspiration d'air, ou de pinces, ces trous (19) ou pin­ces étant disposés, d'une part, de part et d'autre de la fente (17) et, d'autre part, parallèlement au moins au bord inférieur de la plaque (16) qui est, en outre, d'une part, constituée par trois plans formant entre-eux un angle obtus, le plan central renfermant la fente transversale inclinée (17), et, d'autre part, montée le long d'un de ses bords horizontaux, de préférence le long de son bord inférieur, à pivotement, sur le caisson (4), l'axe de pivotement (20) de la plaque (16) formant simultanément le support de cylindres de renvoi (21) de la bande à dérouler.
     
    11. Machine, suivant la revendication 10, ca­ractérisée en ce que les caissons (4) présentent avan­tageusement une largeur supérieure à la plus grande lar­geur possible de bandes à dérouler et leur plaque (16) présente, de part et d'autre de sa surface utile corres­pondant à la largeur maximale de bande à dérouler, une surface en retrait permettant de disposer les instru­ments (22) de commande et de contrôle, ainsi qu'un moyen (23) de protection du dispositif de coupe (18) en posi­tion de repos, sous forme d'un capot.
     
    12. Machine, suivant l'une quelconque des re­vendications 10 et 11, caractérisée en ce que les pla­ques (16) des caissons (4) sont, d'une part, symétriques par rapport à un plan vertical passant entre les cais­sons (4) et, d'autre part, chargées chacune sur sa face intérieure par un dispositif de pivotement autour de l'axe (20), tel qu'un vérin, une came, ou autre.
     
    13. Machine, suivant l'une quelconque des re­vendications 10 à 12, caractérisée en ce que chaque pla­que (16) est munie, sur son plan central renfermant la fente transversale inclinée (17), d'une rainure (24) s'étendant parallèlement à ladite fente (17) à une dis­tance au moins égale à la largeur d'un joint à double face adhésive de liaison entre bandes finissante et nou­velle.
     
    14. Machine, suivant l'une quelconque des re­vendications 1, 9 et 10, caractérisée en ce que les rails de guidage (15) des caissons (4) peuvent également s'étendre parallèlement aux fentes transversales (17) inclinées par rapport à l'horizontale.
     
    15. Machine, suivant l'une quelconque des re­vendications 1, 2 et 9 à 14, caractérisée en ce qu'elle est pourvue d'au moins une barre de contre-partie de coupe amovible appliquant la bande sur la plaque (16) le long de la fente de coupe (17) de chaque caisson (4), indifféremment, cette barre de contre-partie de coupe étant manoeuvrée en position de dégagement au moyen d'une paire de vérins pneumatiques après le passage du couteau (18), l'un de ces vérins servant au déplacement de la barre devant le caisson (4) et l'autre à son ap­plication contre la plaque (16) du caisson avec serrage de la bande à couper, ce deuxième vérin pouvant être un vérin rotatif ou un vérin à double action pivotant la barre vers l'un ou vers l'autre caisson (4).
     
    16. Machine, suivant la revendication 10, ca­ractérisée en ce qu'elle est munie d'un dispositif de marquage avantageusement placé au niveau du caisson (4) proche de la partie fixe de l'accumulateur (3), au-­dessus de la fente transversale inclinée (17) sur la plaque (16), ou sur la face supérieure de ce caisson, ou encore à l'entrée de l'accumulateur (3), ce dispositif de marquage étant un dispositif mécanique de perforation ou autre, ou un dispositif à dépot ou à jet d'encre com­mandé avec la même périodicité que le façonnage de bande situé en aval, et étant disposé à une distance du plan renfermant la fente inclinée (17) égale à une fraction d'un pas de la machine de transformation située en aval.
     
    17. Machine, suivant la revendication 2, ca­ractérisée en ce qu'elle est pourvue de bras de support de l'extrémité en porte-à-faux des broches (8), ces bras étant, soit montés sur les châssis (6) des tours (1), de manière escamotable, et avec possibilité d'allongement et de rétraction télescopiques en correspondance avec le mouvement de descente et de montée du moyen de déplace­ment vertical (7), soit montés sur les bâtis (5) de ma­nière escamotable, et déplaçables en translation, ensem­ble avec les châssis 6, ou par l'intermédiaire d'un moyen de commande propre actionné simultanément et de manière identique au dispositif de translation desdits châssis (6).
     




    Dessins
















    Rapport de recherche