[0001] Généralement, les engins de navigation, tels qu'embarcations de tous types, caissons,
coques, radeaux, jouets, modèles réduits, se déplacent sur l'eau en glissant. Ce glissement
introduit des forces de frottement qui sont d'autant plus élevées que la surface immergée
de l'engin est grande et que la vitesse de ce dernier augmente.
[0002] Pour réduire l'importance des frottements, il est d'usage de donner à la coque un
profil hydrodynamique qui permet aux couches d'eau en contact immédiat avec la coque
de glisser sur celle-ci en régime laminaire, et donc sans donner naissance à des tourbillons
ou à des remous. Cependant, bien que l'on arrive ainsi à éliminer les forces de frottement
pour les très faibles vitesses de déplacement de l'engin, il n'en est plus de même
lorsque la vitesse augmente, étant donné que la résistance à l'avancement varie en
raison du carré de la vitesse. Il en résulte qu'une fraction importante de l'énergie
développée par les moyens moteurs utilisés, est dépensée pour vaincre les frottements
et ne sert pas à entraîner l'engin.
[0003] Par les brevets FR 387 781 et 984 997, on connaît des véhicules marins de plaisance
ou de loisir qui remédient partiellement à ces inconvénients par le fait qu'ils sont
équipés de flotteurs rotatifs qui maintiennent la coque entièrement en dehors de l'eau.
Ces flotteurs sont munis d'une pluralité de palettes régulièrement espacées le long
de leur périphérie et qui sont plus ou moins inclinées par rapport aux plans radiaux
respectifs associés.
[0004] Tourtefois, de tels véhicules ont encore des performances limitées, notamment en
raison de la forte perte d'énergie due aux remous crées par le choc des palettes sur
la surface de l'eau. Ainsi, dans de brevet FR 387 781, les flotteurs ont une forme
de couronne creuse de section en V. Cette forme introduit une perte de rendement à
cause du frottement de l'eau sur la paroi cylindrique interne du flotteur. Quant au
véhicule selon le brevet FR 984 997, il présente sur ses flotteurs des palettes hélicoïdales
qui effectuent un fort brassage de l'eau et donc une consommation d'énergie qui est
perdue pour l'entraînement du véhicule de navigation.
[0005] De plus, tous les engins de navigation connus ont une forme précise, qui ne peut
en aucune façon être modifiée. Un engin donné ne convient donc qu'à une utilisation
bien définie et a des performances qui ne peuvent être changées. Les constructeurs
sont donc obligés de fabriquer non seulement tous les types classiques d'embarcations,
tels que les canots moteurs, les hors-bords, les voiliers, les trimarans, les catamarans,
etc..., mais aussi pour chacun de ces types, de modèles de différentes longueurs et
largeurs. Des sommes importantes doivent être investies ce qui se répercute naturellement
sur le prix à l'achat. De plus, cette diversité d'embarcations rend difficile la production
en grande série.
[0006] Par le brevet EP 0 064 271 on connaît un engin de navigation selon la partie classifiante
de la revendication 1. Toutefois, comme il ressort à la lecture dudit brevet, la structure
en modules n'a pour autre but que permettre d'emboîter les modules l'un dans l'autre
afin de pouvoir transporter l'engin sous un faible volume, par exemple dans une remorque
tractée par une voiture automobile ou sur le toit de celle-ci. Mais, il n'est nulle
part suggéré dans ce brevet que l'engin peut être transformé en d'autres types d'engins.
La forme des modules utilisés ne se prête d'ailleurs pas à une telle transformation.
[0007] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients de la technique
antérieure en proposant un engin de navigation qui puisse facilement être transformé
pour prendre l'aspect des différents types d'engins de navigation connus et qui, de
surcroît, ait des performances bien supérieures aux embarcations connues du même type.
[0008] Le véhicule de navigation selon l'invention est conforme à la partie caractérisante
de la revendication 1.
[0009] Sur les modules principaux et intermédiaires peuvent être fixés de façon démontable
divers éléments permettant de conférer au type d'engin construit un caractère spécifique.
Par exemple, à cheval sur le module avant et le module central peut être fixée soit
une cabine de pilotage logeant une barre de direction pour la commande de flotteurs
de direction, soit encore un pont. Sur le module central peuvent être implantés une
cabine de repos ainsi qu'un collier de serrage pour un mât. Une quille peut être montée
sous le module central. Le module arrière peut recevoir un moteur avec des moyens
de transmission du mouvement à deux arbres portant des flotteurs moteurs et entre
lesquels est intercalé un différentiel. Les différents modules peuvent être munis
de bittes d'amarrage et d'oeillets métalliques permettant d'y fixer les gréements
servant à la manoeuvre des voiles.
[0010] On mesure dès lors le grand nombre de combinaisons possibles que l'on peut réaliser
au moyen de ces modules. Par exemple, en assemblant un module avant, un module central
et un module arrière à la suite l'un de l'autre et en fixant sur le module arrière
un moteur et sur les deux autres modules une cabine de pilotage et une cabine de repos,
on obtient un canot automobile. Ce canot peut être transformé en voilier en démontant
le moteur et la cabine de pilotage et en fixant, d'une part, dans le collier le serrage
un mât portant au moins une voile, et d'autre part, une quille sous le module central.
[0011] On peut donner au canot ou au voilier différentes longueurs en insérant un ou plusieurs
modules intermédiaires entre les modules principaux.
[0012] De plus, le canot ou le voilier peuvent être transformés en trimaran en leur adjoignant
deux bras latéraux que l'on fixe sur la coque de l'un des modules et qui portent à
leur extrémité un ou plusieurs flotteurs.
[0013] Une autre combinaison intéressante consiste à utiliser deux ensembles identiques
de trois modules principaux et éventuellement d'un module intermédiaire, les deux
ensembles étant disposés parallèlement et solidement reliés par une plaque d'assemblage.
On obtient ainsi un catamaran. Dans ce même ordre d'idée, on peut utiliser deux ensembles
identiques comprenant chacun un module central et un module arrière en ligne, les
deux ensembles étant accolés le long de leur flanc, et solidement solidarisés entre
eux pour former un engin de largeur double de celle d'un engin de base, un module
avant unique terminé en étrave étant fixé à l'avant des deux modules centraux. On
obtient ainsi une espèce de barge de très grande stabilité puisque son polygône de
sustentation sur l'eau est bien supérieure à celui d'un canot de base.
[0014] Tous ces types d'engins peuvent être réalisés en grandeur nature ou en modèle réduit,
ou encore sous forme de jouet. Ainsi, à partir d'un nombre réduit de modules et d'accessoires,
on peut à volonté réaliser une grande variété de véhicules nautiques. Il est évident
que le coût de l'ensemble est très inférieur à ce que reviendrait l'achat d'engins
classiques selon tous les modèles susmentionnés. Selon les disponibilités financières
de l'utilisateur, il pourra acquérir dans un premier temps, les éléments principaux
qui lui permettent de construire un canot automobile, puis acheter par la suite des
accessoires, des modules intermédiaires et un module avant de largeur double, afin
d'avoir le plaisir de modifier à sa guise le type et les dimension de l'engin.
[0015] Les flotteurs sont logés dans des cavités formées dans le fond des modules. La partie
des flotteurs qui fait saillie à l'intérieur des modules est protégée par un carénage.
[0016] Les flotteurs sont réalisés en matériaux légers, mais ayant une bonne résistance
au chocs et à la corrosion, par exemple en certains métaux tels que le zinc ou l'aluminium
ou en certaines matières plastiques alvéolaires. Ils auront de préférence une structure
creuse renforcée par des cloisons intérieures.
[0017] Selon un mode de réalisation avantageux, chaque flotteur a une forme cylindrique
ou de préférence tronconique dont la grande base est munie d'un bossage ou couronne
périphérique sur lequel les aubes sont fixées du côté intérieur adjacent à la paroi
tronconique. Les flotteurs entraînés par l'eau sont équipés dans leur axe d'un roulement
à billes, tandis que les flotteurs entraînés par le moteur sont agencés pour recevoir
un essieu.
[0018] Les aubes peuvent être sous forme de palettes coudées comprenant une première paroi
qui se raccorde perpendiculairement au flanc annulaire interne de la couronne et qui
est plus ou moins inclinée par rapport au plan radical associé, et une seconde paroi,
coudée d'un angle obtus par rapport à la première paroi.
[0019] Pour les véhicules de navigation à grande vitesse, les aubes des flotteurs sont de
préférence en forme de demi-cylindres d'axe parallèle à celui du flotteur, la concavité
des aubes étant orientée de manière que l'aube qui pénétre dans l'eau attaque la surface
de l'eau par une surface pleine et que celle qui sort de l'eau ait sa concavité tournée
vers le bas.
[0020] Selon leur emplacement sur l'engin de navigation, les flotteurs peuvent être montés
isolément ou jumelés par leur grande face ou par leur petite face. Par exemple, pour
assurer la direction de l'engin, on utilise sur le module central deux flotteurs accolés
par leur grande base, cette disposition ayant l'avantage que les deux couronnes périphériques
forment entre elles une étrave. Ces deux flotteurs sont solidarisés au moyen de plusieurs
boulons qui les traversent axialement, et d'écrous. L'ensemble des deux flotteurs
est monté tourillonnant dans des paliers portés par les extrémités des branches d'une
fourche pourvue d'un pivot vertical qui tourillonne lui-même dans un palier solidaire
de la structure de l'engin. La rotation de l'ensemble de la fourche et des flotteurs
de direction est commandée par une barre installée dans la cabine de pilotage, par
l'intermédiaire de moyens de transmission.
[0021] Pour donner à l'engin les trois points d'appui nécessaires à sa stabilité, le module
arrière est équipé d'au moins deux flotteurs séparés, dont les petites faces sont
tournées l'une vers l'autre, de manière que les couronnes périphériques soient écartées
au maximum l'une de l'autre. Les flotteurs arrière tourillonnent sur un essieu porté
par un pont arrière et/ou par les parois latérales du module arrière. Si l'engin comprend
des modules intermédiaires, au moins certains parmi eux peuvent être équipés d'un
moteur pour entraîner les flotteurs des modules correspondants.
[0022] La couronne de chaque flotteur est pourvue sur sa tranche d'une jante dans laquelle
peut être inséré un pneu plein ou gonflé. L'engin de navigation devient ainsi roulant
et peut être attaché à l'arrière d'une voiture automobile pour être tracté jusqu'au
lieu d'utilisation. On peut aussi le faire rouler sur la plage jusqu'au bord de l'eau
ou tout simplement l'utiliser comme voilier roulant.
[0023] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre de plusieurs
modes de réalisation donnés uniquement à titre d'exemples en regard des dessins annexés
dans lesquels :
La figure 1 est une vue en plan d'un canot automobile formé des trois modules principaux
selon l'invention ;
Les figures 2 et 3 sont respectivement des vues en bout avant et arrière du canot
de la figure 1 ;
La figure 4 est une vue en élévation du canot ;
La figure 5 est une vue en élévation d'un voilier obtenu à partir des éléments de
base de la figure 1 ;
Les figures 6a et 6b montrent en plan deux versions de trimaran également réalisées à partir des éléments
de base, et comprenant respectivement un flotteur latéral et deux flotteurs latéraux
;
La figure 7 montre une vue partielle d'un essieu de trimaran équipé de quatre flotteurs
;
La figure 8 représente un catamaran réalisé au moyen de deux coques selon la figure
1 ;
La figure 9 est une vue en élévation d'un canot automobile conforme à celui de la
figure 1, mais comportant en outre deux modules intermédiaires ;
La figure 10 représente un canot réalisé au moyen de deux coques accolées latéralement
;
La figure 11 est une vue en perspective d'un flotteur selon l'invention ;
La figure 12 est une vue de côté à partir de la petite face du flotteur ;
La figure 13 est une vue en perspective d'un flotteur muni d'une jante ;
La figure 14 est une vue partielle d'un pneu destiné à être inséré dans la jante ;
La figure 15 montre un flotteur muni d'aubes semi-cylindriques ;
La figure 15a montre l'action de l'eau sur une aube semi-cylindrique ;
La figure 16 représente deux flotteurs selon la figure 15, jumelés le long de leur
grande face, et
La figure 17 représente deux flotteurs jumelés selon leur petite face.
[0024] Le canot automobile A représenté sur les figures 1 à 4 est conçu pour la plaisance,
le sport ou peut être également réalisé sous forme de modèle réduit ou de jouet. Il
comprend essentiellement trois modules 10, 12, 14 rigidement assemblés entre eux par
des moyens de liaison classiques, non représentés, dans le cas de jouets, au moyen
d'agrafes.
[0025] Le module avant 10 est effilé en étrave, tandis que le module central 12 et le module
arrière 14 sont constitués par des caissons sensiblement parallélépipédiques à parois
latérales parallèles et à fonds plats 16, 18. Leurs parois latérales se raccordent
entre elles en formant une coque régulière. Sur les figures 1 à 4, ces parois latérales
sont planes, mais il est évident que l'on peut leur donner une forme galbée ayant
un meilleur coefficient de pénétration dans l'eau. Les modules sont disposés en ligne.
Pour que le volume intérieur qu'ils déterminent soit continu d'un bout à l'autre du
canot, les parois transversales se trouvant selon les plans de raccordement des modules
sont supprimées. Toutefois, si on le désire, ces parois peuvent être conservées, pour
constituer des cloisons transversales à l'intérieur du canot.
[0026] Les parois latérales du module central sont percées de deux orifices 112, 114 (ou
davantage) pour la fixation éventuelle d'accessoires, comme on l'expliquera par la
suite. En raison des grandes contraintes qui s'exercent sur l'engin, lors de la navigation
en haute mer, les parois latérales du module central peuvent être reliées entre elles
par des entretoises démontables fixées par exemple au niveau des orifices 112, 114.
[0027] Les fonds 16 et 18 des modules central et arrière présentent deux cavités semi-cylindriques
faisant saillie vers l'intérieur et limitées par des carénages 20, 22. A l'intérieur
de ces cavités sont montés rotatifs des flotteurs 24 conçus et dimensionnés pour qu'ils
maintiennent le canot au-dessus de la surface de l'eau.
[0028] Les flotteurs sont réalisés en une matière de faible densité et résistante aux chocs,
par exemple, en alliage d'aluminium ou en une matière plastique alvéolaire. Ils sont
de préférence creux et renforcés intérieurement par des cloisons radiales. Comme le
montrent les figures 11 et 12, ils sont sensiblement tronconiques mais peuvent également
être cylindriques. Au voisinage de leur grande base 30, ils sont pourvus d'un bourrelet
annulaire ou couronne 26 de plus grand diamètre que ladite grande base. Les flotteurs
entraînés par l'eau comportent un roulement à billes 27 monté selon leur axe. Les
flotteurs entraînés par moteur présentent un perçage axial destiné à recevoir un essieu.
Une pluralité d'aubes 28 espacées d'un angle constant sont fixées sur la paroi tronconique
32 du flotteur. Chaque aube comprend un volet central 34 et un volet latéral 36 formant
entre eux un angle obtus, de préférence égal à 130°. Le volet central a une direction
radiale ou légèrement inclinée par rapport à ladite direction dans le sens indiqué
par la figure 12 et il se raccorde sur le flanc adjacent 38 de la couronne 26, qui
est légèrement tronconique.
[0029] Lorsque le flotteur tourne dans le sens de la flèche
f sur la figure 12, l'aube immergée 28
a la plus basse, chasse vers l'arrière un paquet d'eau avec une force

sensiblement perpendiculaire au plan du volet 34. En raison de sa faible inclinaison
par rapport à l'horizontale, cette force a une composante horizontale

importante, qui propulse le canot vers l'avant et une composante verticale

relativement faible, dirigée vers le bas. En raison du principe de l'action et de
la réaction, cette composante verticale tend à soulever le canot et donc à faire sortir
légèrement les flotteurs de l'eau. Cette tendance est renforcée par l'action de l'aube
28
b qui commence à pénétrer dans l'eau puisque l'angle d'attaque de son volet 34 est
pratiquement nul. Par contre, l'aube sortante 28
c est peu inclinée par rapport à la surface de l'eau et sort en opposant peu de résistance.
Le volet latéral 36 des aubes amplifie davantage le phénomène d'aquaplane en diminuant
les remous de sortie des aubes. Les forces de frottement qui s'opposent normalement
à l'avancement des véhicules nautiques sont donc fortement diminuées, grâce au flotteur
selon l'invention. Les essais ont d'ailleurs révélé une forte atténuation des vagues
d'accompagnement, aussi bien transversales que divergentes. L'expérience montre qu'à
une vitesse moyenne de 10 à 30 noeuds, l'économie d'énergie est voisine de 30%.
[0030] On obtient également un excellent rendement lorsque les flotteurs comportent sur
leur paroi latérale une granulation. Celle-ci assure une bonne adhérence avec l'eau
et donc un bon entraînement. On peut alors dans certains cas éliminer les aubes.
[0031] Dans la variante de réalisation de la figure 13, le flotteur est muni sur la périphérie
de sa couronne de flasques annulaires 40, 42 qui définissent entre eux une jante 44
dans laquelle peut être inséré un pneu plein ou gonflé 46 (figure 14). De cette manière,
le véhicule nautique peut être tracté sur route par une voiture automobile.
[0032] Les aubes peuvent être démontables. Elles peuvent également être associées à un dispositif
qui permet de les escamoter automatiquement à l'intérieur de la couronne, par exemple
lorsque le véhicule est tracté sur route, ou lorsque la vitesse devient supérieure
à un seuil.
[0033] La figure 15 représente un flotteur muni d'un autre type d'aubes 48. Ici, les aubes
sont semi-cylindriques, forme qui convient particulièrement pour les engins nautiques
se déplaçant à grande vitesse. Elles sont implantées sur le flanc interne 38 de la
couronne 36 de manière que leur axe soit parallèle à l'axe 27 du flotteur. On notera
que la concavité des aubes est orientée pour que les aubes immergées chassent l'eau
par leur surface convexe.
[0034] L'aube qui sort de l'eau a sa concavité tournée vers le bas, de sorte qu'il ne se
produit pratiquement pas de remous à la sortie.
[0035] Comme le montre la figure 15
a, le courant d'eau pénètre dans l'aube qui vient d'être immergée dans le sens de la
flèche F₁. Ce courant donne naissance dans l'aube à un courant tourillonnaire de sens
F₂ qui tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Ces deux courants favorisent
l'entraînement en rotation du flotteur. On choisira de préférence ce type d'aube pour
les flotteurs entraînés, parce qu'il a un bon rendement et qu'il offre moins de résistance
qu'une aube plate. Les forces d'action et de réaction sont maximales et impriment
aux flotteurs un mouvement de rotation.
[0036] Comme le montre la figure 16, deux flotteurs 24A et 25B peuvent être accolés coaxialement
selon leur grande base 30 et solidarisés en rotation, par exemple au moyen de quatre
boulons passant dans des trous traversants axiaux 50 et serrés au moyen d'écrous qui
se logent dans des cavités 52. Si les flotteurs sont munis de jantes, comme dans le
mode de réalisation de la figure 13, on peut prévoir au lieu de deux pneus, un unique
pneu plein 54 de section sensiblement triangulaire et muni de portions 56, 58 pour
l'ancrage dans les jantes. Le pneu triangulaire donne aux flotteurs ainsi jumelés
une forme d'étrave, très efficace surtout pour les flotteurs de direction.
[0037] Les flotteurs peuvent bien entendu être jumelés par leur petite base, comme le montre
la figure 17.
[0038] Avec référence à nouveau aux figures 1 à 4, le canot automobile A est équipé à l'avant
de deux flotteurs de direction 24A, 24B jumelés comme sur la figure 16. Ces flotteurs
sont logés dans la cavité avant définie par le carénage 20. Ils sont montés tourillonnants
par l'intermédiaire de roulements à billes, aux extrémités des branches d'une fourche
60. Celle-ci porte un pivot 62 qui est supporté par un boîte-palier 64 à roulements
à billes et butées verticales, solidement fixée sur le module central 12. La boîte-palier
peut également être équipée d'une suspension élastique afin que les essieux puissent
absorber les variations du niveau de l'eau dues aux vagues.
[0039] Sous le carénage arrière 22, sont logés deux flotteurs moteurs 24C, 24D. Afin de
procurer la meilleure stabilité au canot sur l'eau et sur terre, ces flotteurs sont
montés coaxialement avec leurs petites faces tournées l'une vers l'autre, et écartées.
Les flotteurs sont montés sur deux essieux 64, 65, qui tourillonnent dans des paliers
68, 70 fixés à babord et à tribord sur les parois latérales du module arrière 14.
Avantageusement, ces deux essieux tourillonnent également dans un différentiel 66.
Grâce à cette caractéristique, lorsque le canot est tracté sur route, on peut négocier
des virages même très serrés, les deux flotteurs arrière tournant indépendamment l'un
de l'autre chacun à sa propre vitesse.
[0040] Le canot est recouvert d'un pont démontable 71 comprenant une cabine de pilotage
72 dans laquelle est fixée la barre de direction 74, et une cabine de repos 76 situées
essentiellement dans les modules avant et central.
[0041] La barre peut entraîner l'ensemble de la fourche 60 et des flotteurs avant d'un angle
de 70° environ, par l'intermédiaire de moyens de transmission classiques représentés
schématiquement par une chaîne 78 qui s'enroule autour d'un pignon 80 porté par le
pivot 62 de la fourche.
[0042] Les flotteurs arrière sont entraînés par un moteur 82 par l'intermédiaire d'une transmission
analogue à celle des voitures automobiles.
[0043] Sur le toit de la cabine de repos 76 fait saillie un tube fendu 84 destiné à recevoir
l'extrémité inférieure d'un mât et qui peut être serré autour de celui-ci au moyen
d'un collier de serrage 86. En relief sur le toit du module arrière sont fixés le
moteur 82, deux bittes d'amarrage 88 et des oeillets métalliques 90.
[0044] Avantageusement, le moteur 82 peut être fixé de façon démontable sur le module arrière
14. A cet effet, celui-ci est recouvert d'une plaque supérieure 85 soudée ou fixée
autrement sur le bord des parois latérales du module arrière. Cette plaque présente
une ouverture 87 à travers laquelle l'arbre du moteur peut passer pour être relié
mécaniquement au différentiel 66. Le socle du moteur repose sur le rebord de ladite
ouverture et est solidarisé de la plaque 85 par exemple au moyen d'écrous papillon
89 qui ont l'avantage de permettre un rapide montage ou démontage du moteur.
[0045] Comme le montre la figure 5, le canot peut facilement être transformé en voilier
V. Celui-ci comprend toujours les trois modules de base qui sont assemblés de la même
façon. Les seules modifications consistent à démonter la cabine de pilotage et à la
remplacer par un pont avant 92, à fixer une quille à dérive 94 sous le module central,
à démonter également le moteur et à obturer l'ouverture 87 au moyen d'une plaque 91
pour empêcher l'eau de pénétrer dans le différentiel. Des moyens de fixation classiques
sont prévus à cet effet pour permettre un montage et un démontage rapides de la quille.
Dans le tube 84 est inserrée l'extrémité d'un mât 96 que l'on assujettit au moyen
du collier 86 et de haubans 98₁ et 98₂ fixés à des oeillets de haubanage 90₁ et 90₂.
Le mât peut également être inséré dans un logement s'étendant depuis le toit de la
cabine jusqu'au fond du module 12 et être solidement maintenu, en plus du collier
86, par des moyens de serrage au niveau du fond et d'une paroi verticale montée dans
le module 12 à l'aplomb du mât. Le mât peut porter différents types de voiles, par
exemple une grande voile 100 et un foc 102. De façon connue en soi, la grande voile
s'accroche par son côté vertical sur le mât au moyen de crochets 103 et par son bord
inférieur horizontal sur un gui horizontal 104 articulé à la base du mât. Des câbles
98₃ qui passent à travers les oeillets 90 et qui s'enroulent autour des bittes d'amarrage88
permettent de manoeuvrer la grande voile ainsi que les autres voiles.
[0046] A partir du canot de la figure 1, on peut encore réaliser le trimaran T des figures
6
a et 6
b. Ce trimaran comprend un corps central identique à celui du canot, c'est-à-dire formé
de trois modules équipés de flotteurs rotatifs. Sur le module central 12 sont fixées
rigidement deux ailes latérales 108, 110. Des orifices 112, 114 visibles sur la figure
4 sont prévus à cet effet. Les ailes sont munies à leur extrémité libre d'essieux
116. Dans la version de la figure 6
a, un unique flotteur 24 est monté tourillonnant sur chaque essieu, tandis que dans
les modes de réalisation des figures 6
b et 7, les essieux 116 portent des traverses 118 le long desquelles deux ou plusieurs
flotteurs 24 en série sont montés tourillonnants. Avantageusement, les traverses sont
articulées librement sur les essieux, ce qui leur permet d'osciller dans un plan vertical.
Les flotteurs peuvent ainsi rester constamment en contact avec la surface de l'eau
même lorsque celle-ci est agitée.
[0047] Les moitiés supérieures des flotteurs latéraux peuvent être protégées par des carénages.
Pour l'entraînement du trimaran, on peut utiliser soit un moteur, soit un mât et des
voiles.
[0048] La figure 8 montre un catamaran C que l'on réalise au moyen de deux corps principaux
A₁ et A₂ identiques à celui du canot automobile de la figure 1. Ces corps sont disposés
parallèlement et reliés rigidement entre eux au moyen d'une plaque horizontale 120
qui se fixe dans les trous 112, 114 formés sur les coques (figure 4).
[0049] Dans l'axe longitudinal de la plaque et vers l'avant est implanté un tube support
de mât 84 avec son collier de serrage 86. Naturellement, on choisira un mât plus gros
et plus long et des voiles de plus grande surface que pour le voilier de la figure
5. L'utilisateur choisira lui-même le mode d'accouplement des flotteurs.
[0050] Selon la charge que l'on veut transporter, il est possible conformément à l'invention,
d'utiliser un ou plusieurs modules intermédiaires que l'on intercale entre les trois
modules principaux qui ont été décrits précédemment. Par exemple, le canot de grande
longueur de la figure 9 comprend un premier module intermédiaire 122 qui est intercalé
entre le module avant en étrave 10 et le module central 12, et un second module intermédiaire
124 qui s'insère entre le module central et le module arrière. Ces modules intermédiaires
sont équipés de flotteurs rotatifs 24.
[0051] On peut ainsi réaliser une grande variété d'engins aussi bien dans le domaine des
jouets pour enfants, des modèles réduits pour le loisir, que des engins en grandeur
nature à l'usage d'adultes pour le sport. La puissance de l'engin peut être augmentée
en montant sur tous les modules intermédiaires ou sur certains parmi eux un moteur
qui entraîne les flotteurs correspondants. Dans le cas de la figure 9, le second module
intermédiaire 124 et le module arrière sont équipés de moteurs 126 et 82. Les flotteurs
du module central 12 sont montés tournants librement, et ceux du premier module intermédiaire
122 servent à diriger le véhicule.
[0052] La figure 10 montre un autre mode d'accouplement de modules pour obtenir de nouvelles
formes d'engins. Ici, on utilise deux corps principaux formés chacun d'un module central
12, 12′ et d'un module arrière 14, 14′, disposés en ligne. Ces deux corps sont accolés
par leur flanc latéral et rigidement solidarisés à l'aide de moyens de connexion classiques,
de sorte que l'on obtient ainsi un engin de largeur double de celle du canot de la
figure 1. Les modules avant ont été démontés et remplacés par un unique module 128
dont la coque est façonnée en forme d'étrave et vient se raccorder harmonieusement
avec les parois latérales extérieures des modules centraux 12, 12′. Naturellement,
il est possible d'utiliser dans chaque corps principal un ou plusieurs modules intermédiaires.
[0053] Cet engin, conçu pour la course, est doué d'une robustesse et d'un stabilité remarquables.
Il peut supporter un moteur puissant 130 qui entraîne les deux paires de flotteurs
jumelés arrière par des moyens de transmission classiques. Les deux paires de flotteurs
avant assurent la direction de l'engin. Ils sont commandés simultanément par la barre
74 qui est logée dans une cabine de pilotage 72 relativement spacieuse. La liaison
entre la barre et les flotteurs de direction est assurée par des moyens de transmission
classiques 132.
[0054] En résumé, l'invention permet de réaliser avec un petit nombre d'éléments de base
et donc moyennant une dépense modérée, une grande variété d'engins de navigation.
On peut donc réaliser l'engin qui convient le mieux aux besoins, ce qui augmente l'intérêt
des utilisateurs en leur donnant l'impression de posséder plusieurs engins différents.
Les engins selon l'invention peuvent aussi bien naviguer sur l'eau ou dans les marécages
à eau boueuse, que rouler sur le sol.
1- Engin de navigation, du type comprenant au moins trois modules principaux, à savoir
un module avant (10) se terminant par une étrave, un module central (12) et un module
arrière (14) tous trois à fond plat et rigidement assemblés dans cet ordre à l'aide
de moyens de connexion démontables, caractérisé en ce que le module central est en
forme de caisson à parois latérales parallèles qui se raccordent à celles du module
avant et du module arrière sans solution de continuité pour former une coque regulière
depuis l'étrave jusqu'à l'arrière, lesdites parois latérales du module central étant
reliées entre elles par des entretoises et présentant chacune plusieurs orifices (112,
114) destinés à la fixation d'accessoires divers (12′;120;108;110) sur l'engin, au
moins certains parmi lesdits modules étant équipés, d'essieux (64, 65) portant des
flotteurs rotatifs (24) dimensionnés pour maintenir la coque entièrement au-dessus
de la surface de l'eau, chaque flotteur étant muni au voisinage de sa périphérie d'une
pluralité d'aubes rigides (28;48) espacées les unes des autres d'un angle constant,
et qui présentent une forme concave orientée de manière que les aubes immergées (28a) chassent l'eau par leur face convexe, l'aube (28b) qui pénètre dans l'eau étant pratiquement parallèle à la surface de l'eau, tandis
que l'aube (28c) qui en sort est peu inclinée sur la surface de l'eau.
2- Engin de navigation selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte
en outre au moins un module intermédiaire supplémentaire (122, 124) qui s'intercale
entre les modules principaux (10, 12, 14).
3- Engin de navigation la revendication 1, caractérisé en ce que les modules avant
et central peuvent être recouverts par un pont démontable (71) aménagé, au niveau
du module central, avec une cabine de pilotage (72) et une cabine de repos (76).
4- Engin de navigation selon la revendication 1, caractérisé en ce que le fond (16)
du module central (12) présente une cavité semi-cylindrique protégée par un carénage
(20) et dans laquelle est montée la moitié supérieure d'au moins un flotteur de direction
(24A, 24B) orientable autour d'un axe vertical (62), et en ce que le fond (18) du
module arrière et éventuellement des modules intermédiaires, présente également une
cavité semi-cylindrique protégée par un carénage (22) et dans laquelle sont montées
les moitiés supérieures d'au moins deux flotteurs (24C et 24D) fixés sur un essieu
(64) qui tourillonne dans des paliers (68,70) portés par les parois latérales du module
arrière ou intermédiaire.
5- Engin de navigation selon la revendication 1, caractérisé en ce que les flotteurs
sont réalisés en matériau légers mais ayant une bonne résistance aux chocs et à la
corrosion, par exemple en certains métaux tels que le zinc ou l'aluminium ou en certaines
matières plastiques alvéolaires, et en ce qu'ils ont de préférence une structure creuse
renforcée par des cloisons intérieures.
6- Engin de navigation selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque flotteur
a une forme cylindrique ou de préférence tronconique, dont la grande base est munie
d'un bossage ou couronne périphérique (26) sur lequel les aubes (28;48) sont fixées
du côté intérieur adjacent à la paroi tronconique.
7- Engin de navigation selon la revendication 1, caractérisé en ce que les aubes sont
sous forme de palettes coudées comprenant une première paroi (34) qui se raccorde
perpendiculairement au flanc annulaire interne (38) de la couronne et qui est plus
ou moins inclinée par rapport au plan radial associé, et une seconde paroi (36) coudée
d'un angle obtus par rapport à la première paroi.
8- Engin de navigation selon la revendication 1, caractérisé en ce que pour les véhicules
de navigation à grande vitesse, les aubes (48) des flotteurs sont de préférence en
forme de demi-cylindres d'axe parallèle à celui du flotteur, la concavité des aubes
étant orientée de manière que l'aube qui pénètre dans l'eau attaque la surface de
l'eau par une surface pleine et que celle qui sort de l'eau ait sa concavité tournée
vers le bas.
10- Engin de navigation selon la revendication 1, caractérisé en ce que les aubes
sont démontables ou peuvent être associées à un dispositif qui permet de les escamoter
automatiquement à l'intérieur de la couronne (26) dès que la vitesse devient supérieure
à un seuil.
11- Engin de navigation selon la revendication 6, caractérisé en ce que pour assurer
la direction de l'engin, on utilise sur le module central (12) deux flotteurs (24A,
24B) accolés par leur grande base, et solidarisés au moyen de plusieurs boulons (50)
qui les traversent axialement, et d'écrous.
12- Engin de navigation selon la revendication 11, caractérisé en ce que l'ensemble
des deux flotteurs est monté tourillonnant dans des paliers portés par les extrémités
des branches d'une fourche (60) pourvue d'un pivot vertical (62) qui tourillonne lui-même
dans un palier (64) solidaire de la structure de l'engin ou équipé d'une suspension
élastique, l'ensemble des flotteurs de direction et de la fourche pouvant être entraîné
en rotation autour de l'axe du pivot, par la barre (74).
13- Engin de navigation selon la revendication 6, caractérisé en ce que le module
arrière est équipé d'au moins deux flotteurs séparés (24C, 24D) dont les petites faces
sont tournées l'une vers l'autre, de manière que les couronnes périphériques soient
écartées au maximum l'une de l'autre, lesdits flotteurs étant montés sur deux essieux
distincts (64, 65) qui tourillonnent dans des roulements à billes (68, 70) fixés sur
les parois latérales du module arrière ainsi que dans un différentiel (66).
14- Engin de navigation selon la revendication 6, caractérisé en ce que la couronne
de chaque flotteur est pourvue sur sa tranche d'une jante (44) dans laquelle peut
être inséré un pneu plein ou gonflé (46).
15- Engin de navigation selon la revendication 11, caractérisé en ce qu'un unique
pneu (54) de section triangulaire est inséré dans les jantes contiguës des deux flotteurs
de direction.
16- Engin de navigation selon la revendication 1, caractérisé en ce que le module
arrière (14) est recouvert d'une plaque supérieure (85) qui présente une ouverture
(87) dont le rebord sert de support au socle d'un moteur (82), lequel est solidarisé
dudit rebord au moyen d'éléments de fixation démontables, le moteur transmettant son
mouvement à travers ladite ouverture à un différentiel (66), une plaque (91) venant
obturer ladite ouverture, lorsque le moteur est enlevé.
17- Engin de navigation selon la revendication 1, aménagé en voilier, caractérisé
en ce qu'il comprend trois modules principaux (10, 12, 14) et éventuellement au moins
un module intermédiaire (122, 124) assemblés en ligne, dont la cabine de pilotage
(72) est remplacée par un pont avant (92) et le moteur (82) par une plaque (91) obturant
de façon étanche l'ouverture (87) du module arrière, en ce que sur le pont sont fixés
des moyens de fixation de l'extrémité inférieure d'au moins un mât (96), ainsi que
des bittes d'amarrage (88) et des oeillets métalliques (90) pour l'ancrage des cordages
(106) servant à la manoeuvre des voiles (100, 102), et en ce que sous le module central
est fixée une quille (94).
18- Engin de navigation selon la revendication 1, aménagé en trimaran, caractérisé
en ce qu'il comprend une coque formée des trois modules principaux (10, 12, 14) et
éventuellement de modules intermédiaires, deux ailes latérales (108, 110) étant fixées
sur les parois latérales de l'un des modules, par exemple le module central, et à
l'extrémité libre duquel tourillonne au moins un flotteur rotatif (24).
19- Engin de navigation selon la revendication 18, caractérisé en ce qu'à l'extrémité
libre de chaque aile (108,110) est montée tournante librement autour d'un axe horizontal
(116), une traverse (118) qui porte en plusieurs points de sa longueur des flotteurs
montés tourillonnants.
20- Engin de navigation selon la revendication 1, aménagé en catamaran, caractérisé
en ce qu'il comprend deux ensembles identiques de trois modules principaux (10, 12,
14), disposés parallèlement à une certaine distance l'un de l'autre et reliés entre
eux par une plaque d'assemblage horizontale (120), éventuellement munie sur sa face
supérieure, de moyens (84) pour la fixation d'au moins un mât qui porte des voiles.
21- Engin de navigation selon la revendication 1, aménagé en barge, caractérisé en
ce qu'il comprend deux ensembles identiques formé chacun d'un module central (12,
12′) d'un module arrière (14, 14′), lesdits ensembles étant accolés le long de leur
flanc latéral et solidarisés entre eux pour former une barge de largeur double de
celle d'un engin de base, un module avant unique (128) terminé en étrave étant fixé
à l'avant des deux modules centraux (12, 12′), et étant raccordé de façon continue
aux flancs antérieurs de deux ensembles, ledit module avant étant équipé de moyens
de commande de direction (74), ainsi que de moyens de liaison (132) reliant lesdits
moyens de commande aux axes (62) des flotteurs de direction des deux ensembles.