[0001] L'invention concerne un ensemble de bridage destiné à la fixation en série de pièces
à usiner sur une même platine pouvant être immobilisée indifféremment dans les mâchoires
d'un étau ou encore sur la table d'une machine outil.
[0002] On connaît déjà des dispositifs de bridage pour machine outil destinés à immobiliser
une pièce à usiner en regard d'un outil qui peut être un foret, une fraise, un outil
de rabotage ou autres. Ces dispositifs sont par exemple constitués (brevet français
2 427 170 appartenant au déposant) d'éléments d'ancrage en acier ressort réalisés
sous la forme de crampons comportant notamment trois doigts, deux d'entre eux, de
faible épaisseur étant élastiquement déformables, tandis que le troisième plus épais
est en retrait pour former unt butée. L'application de ces crampons sur la face latérale
d'une pièce à usiner est ici provoquée par une poussée horizontale exercée par le
déplacement d'une vis. Ces dispositifs sont d'une bonne efficacité au niveau du bridage
mais présentent l'inconvénient majeur d'être encombrants et d'être mal adaptés à la
fixation multiple de pièces à usiner sur une surface disponible.
[0003] On connaît également (DE 3237 705 du 12 octobre 1982) un ensemble de bridage formé
d'une platine dont la face supérieure comporte des rainures à section en T dans lesquelles
coulissent des éléments de bridage comprenant des mors susceptibles de se déplacer
obliquement en direction du flanc de la pièce à usiner par le jeu d'une rampe et par
l'action d'une vis de serrage. L'efficacité d'une tel système d'ancrage est aléatoire
puisque la pression de serrage du mors sur les flancs de la pièce à usiner est essentiellement
fonction du taux de serrage de la vis et par conséquent de la fiabilité du manipulateur.
De plus le déplacement oblique du mors entraîne une friction progressive de sa face
opérationnelle sur le flanc de la pièce à usiner risquant, par conséquent, de créer
des endommagements ou des détériorations de ladite pièce.
[0004] L'invention a pour but de remédier à ces inconvénients et concerne un ensemble de
bridage utilisant le principe de la platine visé dans le brevet allemand DE 32 37
705 mais en combinaison avec des crampons à déformation élastique du type de ceux
décrits dans le brevet 2 427 170 mais conçus pour fonctionner par excentrique et non
plus par vis de poussée horizontale.
[0005] Un objet de l'invention consiste par conséquent à pouvoir brider "en un tour de main"
une ou plusieurs pièces à usiner à l'aide de doigts de bridage exerçant un crampage
sur les bords latéraux de la pièce afin de libérer totalement sa face supérieure appelée
à être usinée.
[0006] Un autre objet de l'invention est de réaliser un dispositif de bridage qui soit d'une
grande efficacité et surtout, d'une bonne fiabilité afin d'éviter les accidents dûs
au desserrage de la pièce qui pourrait alors se comporter comme un véritable projectile.
[0007] L'invention concerne donc un ensemble de bridage pour la fixation de pièce à usiner
du type comportant des crampons pourvus de doigts élastiquement déformables s'arqueboutant
sur les bords latéraux de la pièce à usiner, cet ensemble comprenant une platine pourvue
sur l'une de ses faces de rainures parallèles de type en T, dans lesquelles glissent
des coulisseaux possédant un talon de section correspondante muni d'un organe de blocage,
caractérisé par des crampons à excentrique venant en appui sur l'un des chants de
la pièce à usiner en opposition à d'autres crampons-butées en appui sur le chant opposé,
la platine possédant en outre des moyens de fixation pour son immobilisation sur la
table d'une machine-outil ou dans les mâchoires d'un étau.
[0008] Selon un mode de réalisation préférentiel, chaque coulisseau est constitué d'un socle
à section en T renversé, coulissant dans les rainures de forme correspondante de la
platine, ce socle étant associé d'une part à une tête à section également en T, indépendante
du socle mais réunie au talon de celui-ci par une vis de blocage, d'autre part à un
crampon trident accouplé à ce même talon par un axe à tête excentrée.
[0009] Selon une autre caractéristique de l'invention, les crampons de butée sont alignés
avec le plan de référence que constitue le chant de la platine, l'immobilisation de
ces crampons étant assurée par deux vis se vissant dans des orifices taraudés de la
platine.
[0010] Selon un mode de réalisation, les moyens de fixation de la platine sont constitués
de crampons inférieurs logés dans des chambrages ménagés sous la face d'appui de la
platine, ces crampons comportant un épaulement annulaire pour recevoir la tête d'une
vis de fixation en prise dans un orifice taraudé de la platine.
[0011] D'autres caractéristiques ressortiront de la description et des dessins annexés dans
lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un ensemble de bridage constitué d'une
platine pour la fixation en série de pièces à usiner;
- la figure 2 est une vue en perspective de cette même platine immobilisée dans les
mâchoires d'un étau ou d'une presse;
- la figure 3 est une vue en perspective illustrant l'immobilisation de deux platines
sur le même plateau d'une table de machine-outil;
- la figure 4 est une vue en perspective d'une platine immobilisée dans les rainures
à section en T d'une table de machine-outil;
- la figure 5 est une vue en perspective d'un coulisseau de verrouillage;
- la figure 6 est une vue en perspective d'un des crampons-butées;
- la figure 7 est une vue en perspective d'un coulisseau dont le crampon est réglable
angulairement pour pouvoir être adapté aux pièces à bords non parallèles;
- la figure 8 est une vue en perspective d'un crampon de verrouillage associé à un
fourreau tel que celui illustré en figure 9;
- la figure 10 est une vue en perspective d'un crampon de verrouillage associé à une
réhausse telle que visible en figure 11;
- les figures 12 et 13 sont des vues illustrant respectivement la fixation de la platine
sur une table de machine-outil pourvue soit d'orifices taraudés, soit de rainures
en T;
- la figure 14 est une vue en plan montrant l'immobilisation de deux ou plusieurs
platines sur une table de machine-outil;
- la figure 15 est une vue en perspective éclatée d'une bride et de son support de
bride;
- la figure 16 est une vue de dessous des crampons inférieurs de fixation de la platine;
- la figure 17 est une vue en coupe montrant la position du crampon inférieur sous
la face d'appui de la platine;
- la figure 18 est une vue en plan illustrant le détail des doigts du crampon inférieur;
- les figures de 19 à 22 illustrant en perspective des formes de réalisation différentes
des crampons;
- la figure 23 montre un crampon de verrouillage associé au fourreau illustré en figure
9;
- la figure 24 est une vue de dessus du crampon de la figure 23.
- la figure 25 représente une vue éclatée d'un coulisseau du type réhaussé.
[0012] L'ensemble de bridage selon l'invention, est constitué essentiellement de quatre
moyens distincts : une platine 1, des crampons-butées 2, des coulisseaux de verrouillage
3 et des organes 4 pour la fixation de la platine sur la table d'une machine-outil
ou dans les mâchoires d'un étau ou d'une presse.
[0013] Dans le détail, la platine se présente sous la forme d'un bloc parallélépipédique
pourvu de rainures parallèles 5 à section en T dont les dimensions sont comparables
à celles des rainures d'une table de machine-outil. Les deux côtés opposés de la
platine, parallèles à ces rainures, comportent des gorges rectilignes 6 et 7 qui serviront
à son bridage sur une table de machine-outil comme visible, par exemple, en figures
3 et 4. Les deux autres côtés 8 et 9 de la platine sont rigoureusement perpendiculaires
aux côtés rainurés 6 et 7 afin de constituer des plans de référence, notamment pour
les crampons-butées 2.
[0014] On examinera ci-après le détail des crampons-butées 2 et des coulisseaux 3 servant
au bridage latéral des pièces à usiner P.
[0015] Les crampons-butées visibles en figure 1, mais dont le détail apparaît mieux en figure
6, sont formés d'une sorte de bride de fixation 2₁ pourvue de deux orifices 10 pour
le passage de vis, prolongée sur l'un de ses côtés longitudinaux par trois doigts,
dont deux sont élastiquement déformables, tandis que le troisième est rigide pour
constituer une butée fin de course. Les doigts déformables 2₂ sont situés de part
et d'autre du doigt médian 2₃ qui est plus épais que les deux autres et légèrement
en retrait, de telle sorte qu'il vienne en appui latéral sur la pièce P à usiner aprés
déformation élastique (cintrage) des doigts extérieurs 2₂. Ces crampons-butées sont
fixés sur la face supérieure de la platine 1 par des vis à têtons filetés 11 (figure
1) plus conus dans la technique de l'invention sous la terminologie "vis-locating",
les bords avant 2₂, 2₃ de ces crampons étant alignés avec la tranche 9 de la platine
qui constitue ainsi un plan de référence, l'alignement précis des bords avant 2₂,
2₃, d'un crampon-butée par rapport à ce plan étant assuré par la combinaison d'un
parallélisme exact entre ledit plan et la droite passant par les axes longitudinaux
respectifs des deux vis de fixation 11 et par un parallélisme rigoureux entre ladite
droite et les bords avant 2₂, 2₃, du crampon-butée, de sorte que l'effort de bridage
portera de manière uniformément répartie sur ces bords avant 2₂, 2₃, du crampon-butée
donc par répercussion sur les deux vis 11 maintenant celui-ci.
[0016] Les coulisseaux, visibles en figure 1, mais dont le détail apparaît mieux en figure
5, sont constitués d'un socle 12 à section en T renversé dont les dimensions sont
complémentaires de celles des rainures 5 de la platine 1. Ce socle sert de support
à un tasseau 13 également à section en T traversé de part en part par un orifice circulaire
14 dans lequel vient se loger une vis de fixation 15 dont l'extrémité inférieure se
visse dans le socle 12. Ce coulisseau 3 comporte, par ailleurs, un crampon de verrouillage
16 similaire aux crampons-butées 2, c'est-à-dire de type trident dont deux des doigts
extérieurs 16₁ sont de faible épaisseur et par conséquent élastiquement déformable
tandis que le doigt médian 16₂ est plus épais et légèrement en retrait. En outre,
et c'est là une particularité essentielle de l'invention, ce crampon 16 est pourvur
d'un épaulement annulaire dans lequel vient se loger la tête excentrée 17 d'un axe
18 traversant de haut en bas le socle 12, et étant localisé en translation par un
circlips (non représenté). Ainsi, la rotation de cet axe, par introduction d'une clef
Allen dans le trou borgne à six pans creux 18, permet un déplacement vers l'avant
du crampon 16, c'est-à-dire en direction de la pièce P si l'on se réfère à la figure
1. La course de réglage est affichée par un repère 19 prévu sur la tête excentrée
de l'axe de blocage. Ainsi, on assiste, au fur et à mesure de la rotation de cet axe
18, à une poussée vers l'avant du crampon 16 qui agit en opposition aux crampons-butées
2, fixes en position et alignés sur le bord de la platine. C'est par conséquent la
rotation de cette tête excentrée 19 qui assure le bridage de la pièce à usiner P,
les doigts élastiquement déformables 16₁ entrant en contact en priorité avec le chant
20 de la pièce à usiner P (figure 1) jusqu'à ce que, après déformation élastique,
le doigt médian 16₂ entre à son tour en contact avec ladite pièce à usiner.
[0017] Si la pièce à usiner ne comporte pas de chant rigoureusement parallèles, on peut
alors faire appel à un autre type de coulisseau tel que celui visible en figure 7
et le substituer au crampon-butée 2. Dans ce cas, le crampon 21 prévu sur ce coulisseau
est mobile angulairement autour de l'axe 22 qui, contrairement au crampon 16 de la
figure 5, n'est pas excentré. Ainsi le crampon peut pivoter, se positionner angulairement
pour s'adapter à l'inclinaison du chant de la pièce à usiner, et être bloqué dans
cette position. Dans cette éventualité, ce coulisseau illustré en figure 7 travaillera
en opposition au coulisseau illustré en figure 5.
[0018] Les rainures 5 en T de la platine 1 obéissent à des normes de standardisation. La
hauteur de la rainure 5 en T peut présenter des variation de dimensionnement de plusieurs
millimètres selon les normes de standardisation des rainures de tables de machines
outils, suivant normes ISO 299 ou DIN 650. Dans ce cas, on peut faire appel à des
coulisseaux du type réhaussé négligeant ces variantes de dimensions en hauteur. Comme
cela est représenté sur la figure 25, la hauteur variable de la rainure en T est référencée
X. Ces coulisseaux du type réhaussé comportent un socle 12 à section en T renversé
coulissant dans la rainure 5, dont les dimensions sont complémentaires de celles de
la rainure 5. Ce socle sert de support à un tasseau 13 également à section en T, le
tasseau 13 étant fixé sur le socle 12 par l'intermédiaire d'une vis de fixation 15
et par un pion de centrage 41 logé en partie dans le socle 12 et en partie dans le
tasseau 13. L'axe de la vis de fixation 15 et l'axe du pion de centrage 41 sont situés
dans l'alignement de l'axe longitudinal du socle 12. Le tasseau 13 présente une extrémité
faisant saillie par rapport au socle 12 dans sa direction longitudinale. Un crampon
16 est fixé à cette extrémité en saillie du tasseau 13, de sorte que ledit crampon
16 surplombe le socle 12. Le crampon 16 peut bien entendu être du type à excentrique
comme décrit dans la figure 5 ou du type non excentrique comme décrit dans la figure
7. Ainsi, du fait de cette conception, il est aisé de compenser les variations de
hauteur de la rainure en T par réglage du positionnement du tasseau 13 par rapport
au socle 12 grâce à la vis de fixation 15.
[0019] On sera dans tous les cas de figure en présence de deux crampons-butées 2 ou 21 destinés
à immobiliser la pièce par rapport à un plan de référence et des crampons de verrouillage
16 qui eux réalisent le bridage latéral de la pièce. On peut également substituer
au coulisseau 3 des crampons de verrouillage tels que ceux illustrés en figure 8.
Ici, le crampons comparable à celui utilisé sur le coulisseau de la figure 5 comporte
bien évidemment un axe a tête excentrée 23 assurant le bridage de la pièce à usiner.
Ce crampon est utilisé en association avec un fourreau 24 (figure 9) qui vient se
loger comme visible en figure 23 dans un orifice 25 de la platine 1. On peut également,
si l'on veut obtenir un bridage à des niveaux différents, utiliser des fourreaux 26
à épaulement 27 dans lequel vient se loger l'axe de la tête excentrée 23 comme visible
en figure 10.
[0020] Pour s'adapter à ces niveaux différents de bridage, on peut utiliser, comme visible
sur les figures 19 et 20, des crampons-butées ayant la forme générale d'un Z. Dans
ce cas, la face de fixation 2₁ des crampons 2 est à une niveau différent des doigts
de bridage 2₂ et 2₃ qui ne sont plus dans le plan de la bride mais surélevés par un
décrouchment 28.
[0021] Bien entendu, les doigts des crampons-butées 2 peuvent avoir des formes et des dimensions
différentes telles que visibles en figure 21 et 22 ou précisément on observe que les
doigts 2₂ et 2₃ ont des dimensions et des morphologies différentes. S'agissant de
la figure 22, ce sont ici les doigts extérieurs 2₂ qui sont rigides et en retrait
du doigt médian 2₃ qui lui à l'inverse, est élastiquement déformable, contrairement
à l'exemple choisi en figure 21. Dans ce cas les faces de contact des butées rigides
(constituées par le doigt médian 16₂ d'un crampon trident 16 à excentrique en opposition
avec les deux doigts extérieurs 2₂ d'un crampon-butée 2) définissent un appui triangulaire
sur la pièce à usiner (maintenue entre ceux-ci), cette figure géométrique étant bien
connue comme étant celle qui soit mécaniquement la plus stable.
[0022] Ainsi, la fixation des pièces à usiner P sur la platine 1 est obtenue, comme indiqué
précédemment, par d'une part, des crampons-butées 2, et d'autre part, des coulisseaux
de verrouillage 3. Ainsi, pour réaliser le bridage des pièces P, comme visible en
figure 1, on procède en premier lieu, à la fixation des crampons-butées 2, en prenant
soin de les aligner sur le plan de référence que constitue la face postérieure 9 de
la platine. A ce stade, on amène les pièces P en butée sur les doigts en saillie des
crampons-butées 2 puis on introduit dans les rainures en T de la platine les coulisseaux
3 en ayant pris soin de dévisser au préalable les vis 14 (figure 5). Lorsque les doigts
16₁ des crampons de verrouillage 16 sont à leur tour en contact avec la pièce à usiner,
on immobilise le coulisseau dans la rainure 5 de la platine par rotation de la vis
14 qui en se vissant dans le socle 12 du coulisseau a tendance à attirer celui-ci
vers le haut jusqu'à ce que ses ailes 12₁ viennent en appui contre les retours correspondants
5₁ des rainures 5. A ce stade, le coulisseau est immobilisé et, il ne reste plus qu'à
procéder au bridage de la pièce, ce qui correspond en quelque sorte à un réglage fin
puisque déjà les crampons 2 et 16 en opposition sont en contact avec les deux flans
20 de la pièce à usiner P. Ce bridage est obtenu par simple rotation de la tête excentrée
17 de l'axe 18 qui, comme indiqué précédemment, pousse le crampon 16 en direction
de la pièce à usiner, ce qui provoque ainsi un appui ferme et progressif des doigts
de bridage 16₁ sur les flans de la pièce à usiner jusqu'à ce que ceux-ci s'effacent
part cintrage pour permettre au doigt médian 16₂ de venir à son tour en butée sur
le flan de la pièce. A ce stade, la pièce 20 est rigoureusement immobilisée par bridage
latéral provenant de l'action combinée des doigts des crampons-butées 2 et des doigt
des crampons de verrouillage 16. L'action serait évidemment identique si l'on utilisait
les crampons à excentrique illustrés sur les figure 8 et 10 avec ou sand réhausse.
[0023] Comme indiqué précédemment, les séries de crampons telles que visibles en figure
1 peuvent être utilisés pour le bridage de plusieurs pièces montées en série, ou encore
pour l'immobilisation d'une seule pièce de grant format.
[0024] Lorsque la où les pièces ont été immobilisées par bridage latéral, il faut alors
procéder à la fixation de la platine afin d'éviter évidemment son déplacement ou sa
rotation sous l'effort provoqué par le couple de l'outil. Pour ce faire, on peut utiliser
plusieurs moyens selon que la machine, porte une table à rainure en T ou à à orifices
taraudés, ou encore qu'il s'agit des mâchoires d'un étau ou d'une presse.
[0025] Ces trois modes de fixation sont décrits ci-après.
[0026] S'agissant d'immobiliser la platine sur une table rainurée, telle qu'illustrée en
figure 4, on utilise comme visible en figure 13, des brides et porte-brides respectivement
28 et 29 en prise latéralement avec la platine 1. En effect, cette platine est pourvue
comme visible en figure 1, de gorges latérales 6 et 7 à bords parallèles servant de
siège d'appui à l'un des bords de la bride 28, le bord opposé reposant, quant à lui,
sur un épaulement 29₁ du support de bride 29. Un goujon de fixation 30, comparable
à un écrou, et ayant un filetage à pas différentiel, assure le bridage de la platine
par vissage dans un tasseau 31 à section en T logé à l'intérieur des rainures 5 de
la machine 1. Bien entendu, les dimensions de ce tasseau 31 sont tout à fait comparables
à celles de la rainure 5 de manière à ce que on obtienne par rotation du goujon 30
un appui des deux ailes du tasseau sur les bords correspondants de la rainure. Le
goujon 30 comporte un trou borgne 32 à six pans creux permettant sa rotation.
[0027] Selon un autre mode de réalisation, la platine peut être également immobilisée selon
le principe sus-décrit à la différence que le goujon 30 ne se visse pas dans un tasseau
31 mais directement dans un orifice taraudé 33 comme visible en figure 12.
[0028] Bien entendu, on peut brider plusieurs platines 1 (figure 14) par le jeu de brides
28 et de goujons 30 pénétrant indifféremment dans des tassuaux 31 ou des orifices
trarudés 33. Dans l'exemple visible en figure 14 c'est la fixation par trous taraudés
qui a été retenue.
[0029] Le détail de la bride 28 associée à son support de bride 29 est clairement illustré
en figure 15 où l'on voit les vis de fixation 34 servant à l'accouplement de ces deux
pièces. Ces vis 34 traversent les orifices 35 ménagés dans la partie supérieure du
support de bride et viennent se visser dans l'épaisseur de la bride 28 pourvue à cet
effet d'orifices taraudés 36.
[0030] Si l'on immobilise la platine 1 dans les mâchoires 37 d'un étau mécanique ou pneumatique
(figure 2), on fera appel pour obtenir un bridage rigoureux de la platine 1 aux crampons
inférieurs 4 (figure 1) dont le détail est particulièrement visible sur les figures
de 16 à 18. Ces crampons 4 sont fixés sous la face d'appui 1₁ de la platine 1 dans
des chambrages fraisés 38, la fixation étant obtenue par une vis de serrage 39 dont
la tête 39₁ vient se loger dans un épaulement annulaire 4 ménagé dans le crampon 4.
On observe que ces crampons sont pourvus de deux dents 4₂, élastiquement déformables
(donc de faible épaisseur), l'extrémité frontale 4₃ de ces doigts faisant légèrement
saillie sur la face frontale 8 de la platine 1 (figure 16). Il est à noter par ailleurs
que ces doigts sont cintrés vers le haut c'est-à-dire en direction de la face supérieure
de la platine de manière à ce que l'on obtienne, par contre-réaction, lors du serrage
des mâchoires 37 de l'étau, un fléchissement de l'extrémité des doigts vers le bas
c'est-à-dire que l'on obtient une auto-application.
1) Ensemble de bridage pour la fixation de pièces à usiner du type comportant des
crampons, cet ensemble comprenant une platine (1) pourvue sur l'une de ses faces de
rainures parallèles (5) de type en T, dans lesquelles glissent des coulisseaux (3)
possédant un talon de section correspondante muni d'un organe de blocage, caractérisé
par des crampons (16) pourvus de doigts élastiquement déformables, ceux-ci étant déplacés
en translation par un excentrique et venant en appui sur le chant (20) de la pièce
à usiner (P) en opposition à d'autres crampons-butées (2) élastiquement déformables
en appui sur le chant opposé de la pièce à usiner, la platine (1) possédant des moyens
de fixation (4, 28, 29, 30) pour son immobilisation sur la table d'une machine-outil
ou dans les mâchoires d'un étau.
2) Ensemble de bridage selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque coulisseau
(3) est constitué d'un socle (12) à section en T renversé, coulissant dans les rainures
(5), de formes correspondantes de la platine (1), ce socle étant associé d'une part
à unt tête (13) à section également en T, indépendante du socle mais réunie au talon
(12) de celui-ci par une vis de blocage (14), d'autre par à un crampon trident (16)
accouplé à ce même socle par un axe (18) à tête excentrée (17).
3) Ensemble de bridage selon la revendication 2,caractérisé en ce que le crampon triden
(16) comporte deux doigts extérieurs (16₁) légèrement en saillie et d'épaisseur moindre
que le doigt médian (16₂) qui est légèrement en retrait des deux autres pour former
une butée.
4) Ensemble de bridage selon le revendication 2, caractérisé en ce que le crampon
triden (16) comporte un épaulement annulaire dans lequel pivote la tête excentrée
(17) de l'axe de bridage (18), celle-ci comportant un repère (19) de positionnement
de la course de serrage.
5) Ensemble de bridage selon la revendication 2, caractérisé en ce que le talon du
socle (12) est muni d'un orifice taraudé dans lequel se visse la vis de blocage (14)
de la tête à section en T (13).
6) Ensemble de bridage selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'axe de bridage
(18) est immobilisé à son extrémité inférieure par un circlips en retrait de la face
inférieure du talon (12) du coulisseau.
7) Ensemble de bridage selon la revendication 1, caractérisé en ce que les crampons
de butée (2) comportent trois doigts dont deux (2₂ ) sont élastiquement déformables
et sont situés de part et d'autre du doigt médian (2₃ ) plus épais et légèrement en
retrait des doigts extérieurs.
8) Ensemble de bridage selon la revendication 7, caractérisé en ce que les bords avant
(2₂, 2₃) des crampons-butées (2) sont alignés avec le plan de référence que constitue
le chant (9) de la platine (1), l'immobilisation de ces crampons étant assurée par
deux vis à têtons filetés (11) (vis-locating) se vissant dans des orifices taraudés
de la platine (1), l'alignement précis des bords avant (2₂, 2₃) d'un crampon-butée
par rapport à ce plan étant assuré par la combinaison d'un parallélisme exact entre
ledit plan et la droite passant par les axes longitudinaux respectifs des deux vis
de fixation (11) et par un parallélisme rigoureux entre ladite droite et les bords
avant (2₂, 2₃) du crampon-butée.
9) Ensemble de bridage selon la revendication 1, caractérisé en ce que les crampons-butées
comportent trois doigts de largeurs inégales, les deux doigts extérieurs (2₂) étant
plus épais, moins larges et en retrait par rapport au doigt central (2₃) élastiquement
déformable.
10) Ensemble de bridage selon les revendications 1 et 7, caractérisé en ce que les
crampons-butées (2) ont en section, la forme générale d'un Z, les doigts étant surélevés
par rapport à la bride 2₁ de fixation des crampons.
11) Ensemble de bridage selon la revendication 1, caractérisé en ce que les crampons
à excentrique (16) sont associés à un fourreau lisse (24) ou à un fourreau à épaulement
de réhausse (26, 27).
12) Ensemble de bridage selon la revendication 1, caractérisé en ce que le coulisseau
comporte un crampon (21), réglable angulairement se substituant au crampon-butée (2)
pour s'adapter à des pièces à usiner ayant des bords non parallèles.
13) Ensemble de bridage selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens
de fixation de la platine (1) sont constitués de crampons inférieurs (4) logés dans
des chambrages (38) ménagés sous la face d'appui (1₁) de la platine (1), ces crampons
comportant un épaulement annulaire 4₁) pour recevoir la tête (39₁) d'une vis de fixation
(39) en prise dans un orifice taraudé de la platine (1).
14) Ensemble de bridage selon la revendication 13, caractérisé en ce que les crampons
inférieurs (4) comportent deux doigts (4₂) faisant légèrement saillie sur le bord
(8) de la platine (1), ceux-ci étant cintrés vers le haut en direction de la face
supérieure de la platine pour assurer au moment du serrage des mâchoires d'un étau,
un auto-plaquage.
15) Ensemble de bridage selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens
de fixation de la platine (1) sont constitués de brides (28) coulissant dans des rainures
latérales (7) de la platine, celle-ci étant associée d'une part à des supports de
bride (29) pourvus d'un siège d'appui (29₁) d'autre part à la table supportant la
platine par des goujons (30) vissés soit dans des orifices taraudés (33) de la table
soit dans des tasseaux (31) à section en T logés dans les rainures correspondantes
de ladite table.
16) Ensemble de bridage selon la revendication 1, caractérisé en ce que les brides
(28) sont formés de bloc métallique parallélépipédique percé d'un orifice central
traversé par les goujons de fixation (30) dont la tête est pourvue d'un trou borgne
(32) à six pans creux, le filetage desdits goujons ayant un pas différentiel pour
assurer un bridage énergique.
17) Ensemble de bridage selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque coulisseau
est constitué d'un socle (12) à section en T renversé de forme correspondante aux
rainures (5) et coulissant dans celles-ci, ce socle étant associé à un tassseau (13)
également de section en T, indépendant du socle mais réuni à celui-ci par une vis
de blocage (15) et par un pion de centrage (41), le tasseau (13) présentant une extrémité
faisant saillie par rapport au socle (12) (dans sa direction longitudinale), un crampon
trident (16) (accouplé à cette même extrémité) débordant du tasseau (13) et surplombant
le socle (12).
18) Ensemble de bridage selon la revendication 17, caractérisé en ce que le crampon
triden (16) est accouplé au tasseau (13) par un axe (17 ou 22) à tête excentrée ou
non.
19) Ensemble de bridage selon les revendications 7 et 9, caractérisé en ce que les
faces de contact des butées rigides constituées par le doigt médian (16₂) d'un crampon
triden (16) à excentrique en opposition avec les deux doigts extérieurs (2₂) d'un
crampon-butée (2) définissent un appui triangulaire sur la pièce à usiner maintenue
entre ceux-ci.