[0001] La présente invention concerne un appareil de chauffage électrique pour locaux ainsi
qu'un procédé de conditionnement de l'air obtenu par cet appareil.
[0002] Les radiateurs électriques pour le chauffage de locaux, fonctionnant essentiellement
avec des corps de chauffe (résistances), avec ou sans ventilation combinée, présentent
plusieurs inconvénients, notamment un faible rendement, un réglage précis difficile
de la température désirée, la nécessité de prévoir en complément un appareil d'humidification
pour maintenir un degré hygrométrique acceptable de l'air, etc.
[0003] Le principe général et les avantages de chauffage électrique à production de photons
ont déjà été décrits dans le brevet belge n° 899.045 déposé le 01.03.1984 au nom du
demandeur.
[0004] Le but de cette invention consiste à fournir une réalisation pratique d'un appareil
de chauffage électrique qui remédie aux inconvénients précités des appareils connus
et permet de conditionner l'air ambiant.
[0005] L'appareil de chauffage électrique à production de photons selon l'invention, visant
à atteindre le but précité, est caractérisé en ce qu'il comporte au moins un dispositif
émetteur de photons entouré par un écran métallique, la face de cet écran dirigée
vers l'émetteur de photons présentant une surface dure de manière à freiner et transformer
les photons émis et à produire une ionisation de l'air.
[0006] De préférence, le dispositif émetteur de photons est constitué par des lampes à incandescence
montées en parallèle, chaque lampe étant disposée dans un cylindre en un alliage métallique
dur, par exemple en acier au silicium ou au césium, ou en un alliage métallique normal
dont la surface interne est munie d'une couche d'un matériau dur, par exemple de poudre
de diamant synthétique. D'autre part, l'appareil peut comporter des éléments servant
de chicanes pour empêcher la lumière d'être diffusée vers l'extérieur.
[0007] On peut également utiliser d'autres types d'émetteurs de photons, par exemple des
lampes à halogène, etc.
[0008] Selon une forme d'exécution de l'invention, les lampes à incandescence sont montées
sur un rail support fixé dans un caisson métallique dans lequel sont montés les cylindres-écrans
et le cas échéant des chicanes métalliques. Le caisson est lui-même fixé sur un chassis,
lequel est muni de panneaux extérieurs décoratifs et de protection.
[0009] Enfin, l'alimentation en courant électrique des dispositifs émetteurs de photons
est de préférence munie de moyens de réglage fin couplé avec un thermostat électronique.
[0010] L'appareil de chauffage électrique à production de photons sera maintenant décrit
plus en détails et à titre d'exemple, en référence au dessin annexé qui illustre schématiquement
une forme d'exécution de cet appareil.
La figure 1 en est une vue générale en perspective de l'extérieur.
La figure 2 est une vue en coupe verticale du caisson contenant les lampes à incandescence,
et
la figure 3 en est une vue en coupe horizontale.
La figure 4 est une vue en perspective d'un détail illustrant une lampe à incandescence,
le cylindre métallique étant partiellement découpé.
La figure 5 est un schéma-bloc représentant un système de régulation appropriée.
[0011] Comme représenté sur la figure 1, l'appareil selon l'invention se présente extérieurement
de la même manière qu'un radiateur électrique traditionnel, sur un chassis 1, des
panneaux latéraux 2 de protection et de décoration, des ouvertures inférieures 3,
respectivement supérieures 4, pour le passage de l'air, une alimentation 5 en courant
électrique, un interrupteur 6, un bouton de réglage 7 de la température désirée et
un logement 15 pour la sonde mesurant cette température.
[0012] Les éléments essentiels de cet appareil de chauffage sont disposés dans un caisson
métallique, par exemple en tôle électrozinguée, en alliage d'aluminium, etc. venant
se loger à l'intérieur de l'appareil tel qu'illustré sur la figure 1. Ce caisson métallique
est représenté sur les figures 2 et 3 avec un détail sur la figure 4.
[0013] Plus particulièrement, le caisson métallique comprend deux supports verticaux 8 en
tôle électrozinguée entre lesquels sont soudés deux panneaux latéraux 9, également
en tôle électrozinguée (7/10 mm). De plus, un profilé de section carrée en acier 10
est fixé longitudinalement sur la portion inférieure des supports verticaux 8.
[0014] Le profilé 10 sert de rail-support sur lequel sont fixées, à égale distance l'une
de l'autre, des douilles 11 en porcelaine. Ces douilles 11 sont électriquement reliées
en parallèle au fil d'alimentation 5 venant de l'extérieur de l'appareil, et sont
chacune destinée à recevoir une lampe à incandescence 12.
[0015] Dans la forme d'exécution illustrée à titre d'exemple, l'appareil de chauffage comporte
cinq lampes "Claude" de type Signal Krypton (220-230 V; 200 W; 8000 heures claires";
d'un diamètre maximum de 65 mm).
[0016] Autour de chacune des lampes 12 est disposé un cylindre-écran 13 formé par une tôle
d'acier au silicium (FEV 260-50), soudé point par point, et ayant un diamètre interne
de 80 mm. La différence entre ce diamètre et le diamètre maximum des lampes à incandescence
12 est important, puisque cet espace est déterminé pour pouvoir réaliser la transformation
des photons émis par les lampes. En effet, les photons produits par les lampes sont
projetés à la vitesse de la lumière contre la surface de l'acier au silicium et sont
freinés violemment sur une courte distance de manière à produire leur transformation
en ionisation négative de l'air (effet Raman). L'énergie calorifique produite par
l'appareil de chauffage selon l'invention correspond donc à la somme de chaleur d'origine
électrothermique d'une part et photothermique d'autre part, cette dernière étant la
plus importante et gratuite. Par contre, l'espace entre chaque lampe et le cylindre
métallique qui l'entoure ne doit pas non plus être trop faible, ceci afin d'éviter
la surchauffe de la lampe qui diminuerait sa durée de vie. Le fait que le cylindre
soit ouvert à ses deux extrémités est important pour assurer un bon refroidissement
de la lampe en favorisant l'évacuation de la chaleur par un appel d'air vers le haut.
Dans l'exemple décrit l'entre'axe des cylindres est d'environ 116 mm.
[0017] Bien entendu, le nombre de lampes à incandescence est choisi en fonction du volume
à chauffer. L'exemple décrit, avec une puissance totale de 1000 W, convient pour une
pièce d'environ 30 à 50 m³. Des appareils de chauffage semblables à celui décrit ci-dessus
peuvent comporter par exemple 8 lampes, soit une puissance totale de 1600 W, pour
une pièce de 70 à 80 m³, ou bien 12 lampes, soit une puissance totale de 2400 W, pour
une pièce de 90 à 120 m³.
[0018] Enfin, comme représenté sur les figures 2 et 4, l'appareil de chauffage est encore
muni de chicanes pour masquer la lumière produite par les lampes 12, ces chicanes
étant réalisées par des tôles 14a, 14b, 14c, en acier électrozingué ou en aluminium,
soudées longitudinalement point par point aux parois latérales 9 du caisson métallique,
et présentant des portions recourbées vers l'intérieur du caisson, au-dessus des lampes.
[0019] Enfin l'appareil selon l'invention est encore muni de préférence d'un système de
régulation électronique de l'alimentation des lampes qui permet d'assurer une précision
de la température de chauffage de l'ordre de 1-2/10 de degré.
[0020] Cette régulation se fait à l'aide d'un thermostat électronique de précision utilisant
des composants particuliers tels que montrés à la figure 5 et comprenant, outre un
circuit intégré de technologie la plus avancée:
- une sonde 20 (capteur de température) ayant des caractéristiques telles que pour
une plage de mesure entre -20°C et +150°C la valeur de la sonde est directement proportionnelle
à la valeur de la température.
- un générateur de tension constante à courant continu basse tension supprimant pratiquement
toutes les perturbations de tension sur le système de régulation.
- un circuit de comparaison 21 entre la valeur consigne 25 et la mesure par sonde
20, comprenant un double comparateur à fenêtre pourvu d'un échantillonneur et d'un
système de commutation à flanc raide.
- un opto-coupleur qui réalise la connexion entre la sortie du comparateur 21 et l'interface
de puissance 22 et isole parfaitement le système de régulation de la source d'énergie.
- une interface de puissance 22 munie d'un système de commande au passage à zéro de
l'onde alternative, ce qui évite la production de parasites et la perturbation des
réseaux radios.
- le convertisseur d'énergie 23, qui n'est autre que l'appareil de chauffage lui-même;
une unité 24 gérant la grandeur physique à régler.
[0021] En plus de l'avantage précité par rapport aux radiateurs électriques traditionnels,
l'appareil de chauffage électrique à production de photons présente plusieurs autres
avantages, notamment:
- son rendement calorifique est nettement meilleur puisqu'il résulte de la combinaison
de deux effets produisant de la chaleur s'additionnant;
- il est de construction relativement simple et peu coûteuse, et demande peu d'entretien;
- l'ionisation négative de l'air produite permet une répartition plus uniforme de
la chaleur dégagée dans la pièce à chauffer, et est favorable à plusieurs autres égards,
notamment en favorisant l'assèchement des murs, tout en maintenant sans apport supplémentaire
d'eau un dégré hygrométrique approprié, et en étant d'une manière générale plus bénéfique
pour la santé des êtres humains, des animaux et des plantes.
1. Appareil de chauffage électrique caractérisé en ce qu'il comporte au moins un dispositif
émetteur de photons entouré par un écran métallique, la face de cet écran dirigée
vers l'émetteur de photons présentant une surface ure de manière à freiner et transformer
les photons émis et à produire une ionisation de l'air.
2. Appareil de chauffage selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le
dispositif émetteur de photons est une lampe à incandescence (12) et que chaque lampe
est entourée par un cylindre métallique (13).
3. Appareil de chauffage selon la revendication 2, caractérisé par le fait que le
cylindre métallique est en un acier au silicium ou au césium, ou bien présente une
surface interne munie d'un revêtement en poudre de diamant synthétique.
4. Appareil de chauffage selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le
fait qu'il comporte un caisson métallique dans lequel est fixé un rail-support (10)
sur lequel sont montées, à égale distance l'une de l'autre, plusieurs douilles (11)
destinées à recevoir les lampes à incandescence.
5. Appareil de chauffage selon la revendication 4, caractérisé par le fait que le
caisson métallique comporte deux supports verticaux (8) entre lesquels sont fixées
deux parois latérales (9) sur lesquelles sont fixés les cylindres (13) entourant chaque
lampe (12), et par le fait que des éléments métalliques (14a, 14b, 14c) servant de
chicanes sont fixés sur le rebord supérieur des parois latérales et présentent des
portions recourbées vers l'intérieur du caisson au-dessus desdites lampes de manière
à masquer la lumière.
6. Appareil de chauffage selon la revendication 4 ou la revendication 5, caractérisé
par le fait que le caisson métallique est fixé à un chassis (1) et est entouré de
panneaux (2) de protection et de décoration, des ouvertures d'aération (3,4) étant
prévues dans la partie inférieure, respectivement supérieure du chassis.
7. Appareil de chauffage selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le
fait que l'alimentation en courant électrique des émetteurs de photons est munie d'un
dispositif de régulation électronique asservi à un thermostat et/ou ordinateur comprenant:
- une sonde (20) ou capteur de température présentant des caractéristique telles
que pour la plage de mesure usuelle la valeur de la sonde est directement proportionnelle
à la valeur de la température.
- un générateur de tension constante à courant continu basse tension.
- un circuit de comparaison (21) entre la valeur consigne (25) et la mesure par sonde
(20), comprenant un double comparateur à fenêtre pourvu d'un échantillonneur et d'un
système de commutation à flanc raide.
- une interface de puissance (22) munie d'un système de commande au passage à zéro
de l'onde alternative.
- un opto-coupleur disposé entre la sortie du comparateur (21) et l'interface de puissance
(22).
8. Procédé pour le conditionnement de l'air contenu dans un local délimité par des
parois, caractérisé en ce que l'air circule au travers d'un dispositif émetteur, en
ce que l'air circule au travers d'un dispositif émetteur de photons dans lequel l'air
est ionisé négativement (chargé d'ions négatifs) et soumis à une augmentation de la
température par dissipation de chaleur d'origine électrothermique et photothermique
provenant des émetteurs de photons alimentés en énergie électrique.
9. Procédé selon la revendication 8 caractérisé en ce qu'on utilise comme dispositif
émetteur de photons l'appareil tel que décrit et revendiqué par les revendications
1 à 7.
10. Utilisation d'un appareil de chauffage selon les revendications 1 à 7 pour assécher
les parois d'un local dans lequel est installé l'appareil par l'accumulation de l'énergie
thermique par les parois en tant que chaleur active résultant de l'état de l'air ionisé
négativement par l'appareil de chauffage, et ce tout en maintenant, sans apport d'eau,
un degré hygrométrique approprié dans le local.