(19)
(11) EP 0 308 847 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
29.03.1989  Bulletin  1989/13

(21) Numéro de dépôt: 88115314.2

(22) Date de dépôt:  19.09.1988
(51) Int. Cl.4H01H 33/18
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES FR GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 23.09.1987 FR 8713131

(71) Demandeur: GEC ALSTHOM SA
75116 Paris (FR)

(72) Inventeurs:
  • Pothieux, Daniel
    F-01290 Pont de Veyle (FR)
  • Gallix, Bernard
    F-69150 Decines Charpieu (FR)
  • Llorens, Julien
    F-71000 Macon (FR)

(74) Mandataire: Weinmiller, Jürgen et al
Lennéstrasse 9 Postfach 24
82336 Feldafing
82336 Feldafing (DE)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Bobine de soufflage magnétique par rotation de l'arc pour élément de contact d'un interrupteur électrique


    (57) Bobine de soufflage magnétique par rotation de l'arc pour élément de contact d'un interrupteur électrique comprenant notamment une cuvette conductrice (1) de forme cylindrique connectée à une arrivée de courant (33), un enroulement (23) disposé dans ladite cuvette et dont une extrémité (14) est connectée à la cuvette, pour produire un champ magnétique selon l'axe de la cuvette, un noyau con­ducteur (7) connecté à l'autre extrémité de l'enroulement (12) et situé au centre de l'enroulement, ainsi qu'un contact fixe de coupure, disposé devant la bobine, par rapport à ladite cuvette, dans le champ magnétique qu'elle produit et électriquement connecté audit noyau.
    L'enroulement est constitué à l'aide d'un con­ducteur plat (8), enroulé sur le noyau, sur plusieurs tours, en même temps qu'une feuille isolante, et des moyens (16, 9) sont prévus pour mettre l'enroulement sous compres­sion.




    Description


    [0001] La présente invention concerne une bobine de soufflage magnétique par rotation de l'arc pour élément de contact d'un interrupteur électrique, tel qu'un contacteur ou disjoncteur. L'invention est applicable, notamment dans les appareils de ce type utilisés pour les moyennes ten­sions, de 3 à 40 kV.

    [0002] Ces appareils sont bien connus. Dans certains d'entre eux, il est prévu une cuvette conductrice de forme générale cylindrique connectée à une arrivée de courant, un enroulement disposé dans ladite cuvette et dont une extré­mité est connectée à la cuvette, pour produire un champ magnétique selon l'axe de la cuvette, un noyau conducteur connecté à l'autre extrémité de l'enroulement et situé au centre de l'enroulement, ainsi qu'un contact de coupure, disposé devant la bobine, par rapport à ladite cuvette, dans le champ magnétique qu'elle produit et électriquement connecté audit noyau. Des moyens spécifiques doivent être prévus pour empêcher que, sous l'effet d'un courant de court-circuit, la bobine n'explose à l'ouverture de l'in­terrupteur.

    [0003] L'invention vise à fournir des moyens simples et aisés à mettre en oeuvre pour conférer à l'enroulement de la bobine une grande résistance mécanique. Accessoirement, ces moyens permettent d'établir de façon simple et fiable les contacts électriques avec les deux extrémités de l'en­roulement.

    [0004] Selon une caractéristique de l'invention, l'enrou­lement est constitué à l'aide d'un conducteur plat, enroulé sur le noyau, sur plusieurs tours, en même temps qu'une feuille isolante, des moyens étant prévus pour mettre cet enroulement sous compression radiale.

    [0005] A cette fin, le noyau est, selon un mode de réali­sation proposé, pourvu d'une fente axiale dans laquelle est introduite une clavette. Le conducteur de l'enroulement débute par une partie introduite dans la fente du noyau et serrée entre ce dernier et la clavette, ce qui, en outre, connecte électriquement l'enroulement au noyau.

    [0006] La feuille isolante est en fibre de verre imprégnée de résine durcissable, pour résister à la pression.

    [0007] En outre, l'enroulement est entouré d'une bague fendue. Le conducteur de l'enroulement se prolonge sans isolant par la fente de la bague fendue et s'enroule sur celle-ci. L'enroulement et sa bague fendue sont comprimés dans la cuvette, pour conférer à l'ensemble une grande résistance mécanique. De plus, l'enroulement est aussi électriquement connecté à la cuvette.

    [0008] Par ailleurs, la cuvette conductrice comprend inté­rieurement une cuvette en acier, tandis que le noyau est aussi en acier. On obtient ainsi tout à la fois, un circuit magnétique à basse réluctance pour la bobine et des parties composantes à résistance mécanique élevée pour mettre l'en­roulement sous compression.

    [0009] Le noyau est enfin fixé au fond de la cuvette par une vis, un isolant étant prévu pour la traversée de la cuvette. Une piste d'arc est formée sur un disque conduc­teur porté par le noyau et électriquement et mécaniquement connecté au noyau par la vis.

    [0010] Les différents objets et caractéristiques de l'in­vention seront exposés de façon plus détaillée dans la description qui va suivre, faite à titre d'exemple non limitatif, en se reportant aux figures annexées qui repré­sentent :

    - la figure 1, une vue en coupe axiale d'un élément de contact de disjoncteur dans lequel est appliquée la présente invention, et

    - la figure 2, une vue de dessous de la bobine de l'élément de contact de la figure 1.



    [0011] L'élément de contact de la figure 1, représenté en coupe selon son axe X-X′, est généralement de symétrie circulaire. Il est disposé dans un interrupteur à moyenne tension, tel qu'un disjoncteur. Cet appareil comprend, dans une enceinte remplie d'un gaz diélectrique tel que l'hexa­fluorure de soufre, des moyens pour supporter la partie fixe de l'élément de contact, ainsi que des moyens pour mouvoir et guider la partie mobile de l'élément de contact. Ces moyens sont bien connus dans la technique et ne seront donc pas décrits.

    [0012] On décrira d'abord la partie fixe de l'élément de contact qui comprend, de l'extérieur vers l'intérieur, une cuvette 1, en métal conducteur tel que le cuivre, compor­tant une électrode de raccordement 33, une cuvette inté­rieure 6, en métal magnétisable tel que l'acier, une bague 9, en métal malléable tel que l'aluminium, un enroulement 23 d'une bande conductrice 8, en clinquant de cuivre, enroulée en même temps qu'une bande isolante 10, par exem­ple en résine polyester chargée de fibre de verre, un noyau 7, en métal magnétisable tel que l'acier et une vis de fixation 22, également en acier.

    [0013] L'extrémité extérieure 14 de la bande conductrice 8 est en contact électrique avec la cuvette 1. Son extrémité intérieure 12 est en contact électrique avec le noyau 7, lequel est également conducteur de l'électricité. Un man­chon isolant 11 isole électriquement la vis 22 et le noyau 7 de la cuvette 1. Un écrou 35 est vissé sur l'extrémité de la vis 22. Il porte-sur le manchon isolant 11.

    [0014] Le noyau 7 porte, retenu par la vis 22, un disque 21 en métal conducteur, en cuivre par exemple, ou en al­liage cuivre-chrome, sur lequel est aménagée une piste d'arc 3, en tungstène ou en alliage cuivre-tungstène. La surface libre de cette piste d'arc est en avant par rapport au chant circulaire 31 de la cuvette 1.

    [0015] La partie mobile de l'élément de contact est repré­sentée en position de fermeture, à gauche de l'axe X-X′, et en position d'ouverture, à droite de cet axe. Elle comprend une coupe 2, en métal conducteur tel que du cuivre, dotée d'une butée intérieure 19 et terminée par un chant circu­laire 32 destiné à venir en appui contre le chant 31 de la cuvette 1. Cette coupe contient, poussé par un ressort de compression 36, un contact mobile de coupure comprenant une bague de friction 18, un disque mobile 15 enserré par la bague de friction 18 et une piste d'arc 4 semblable à la piste d'arc 3 et en regard de celle-ci. Un conducteur souple 17 connecte le contact mobile de coupure au fond de la coupe 2. Une électrode 37 est connectée à l'extérieur de la coupe 2.

    [0016] Dans la position de fermeture (voir à gauche de l'axe X-X′), la coupe et la cuvette sont en contact élec­trique par leurs chants respectifs 31, 32, ce qui établit le trajet de courant principal entre les électrodes 33 et 37, à faible résistance, court-circuitant la bobine et le contact de coupure.

    [0017] Dans la position d'ouverture (voir à droite de l'axe), les contacts sont ouverts et les électrodes 33 et 37 sont isolées l'une de l'autre.

    [0018] Pour passer de la position de fermeture à la posi­tion d'ouverture, le mécanisme du disjoncteur (non repré­senté), tire la coupe 2 vers le bas. Dans un premier temps, le contact de coupure reste fermé, alors que la coupe 2 s'écarte de la cuvette 1. Un courant s'établit donc, entre les électrodes 33 et 37, par la cuvette 1, la cuvette interne 6, l'enroulement 23, le noyau 7, le disque 21, les pistes d'arc 3 et 4 toujours en contact l'une avec l'autre, le disque mobile 15, le conducteur 17, la coupe 2 et l'électrode 37.

    [0019] Le ressort 36 se détend progressivement, jusqu'à ce que la bague 18 vienne en appui contre la butée 19. A ce moment, le disque 15 s'écarte du disque 21. Un arc s'amorce entre les deux disques. Il maintient le courant dans l'en­roulement 23 de la bobine. Celle-ci engendre un champ magnétique circulant dans la cuvette intérieure 6, le noyau 7 et la vis 22, pour se refermer, en 5, sous la forme d'un champ radial possédant une composante perpendiculaire à l'arc amorcé entre les pistes 3 et 4. Comme il est bien connu, cela entraîne un rotation de l'arc le long des pistes 3 et 4 et contribue à l'éteindre, jusqu'à ce que l'écartement des pistes 3 et 4 l'une par rapport à l'autre soit tel que tout courant s'interrompe.

    [0020] Les efforts électrodynamiques supportés par la bobine durant le temps où elle est parcourue par un courant de court-circuit sont considérables. Afin que la bobine puisse y résister sans dommage, elle est construite, selon l'invention, d'une façon que l'on va maintenant examiner plus en détail en se référant à la figure 2.

    [0021] Sur cette figure qui est une vue de dessous de la cuvette magnétique 6, de l'enroulement, de la bague 9 et du noyau 7, on peut voir que le noyau 7 présente une large fente 41, dans laquelle est engagée l'extrémité intérieure 12 non isolée du conducteur 8 de l'enroulement, ainsi qu'une clavette 16, en forme de coin. A l'extérieur, l'en­roulement est enveloppé par une bague 9 également fendue, en 42, et l'extrémité 14 du conducteur 8 est conduite par cette fente de manière à passer par-dessus la bague et à accomplir un tour presque complet sur celle-ci. L'ensemble enroulement et bague est comprimé dans la cuvette 6.

    [0022] Pour y parvenir, l'extrémité 12 du conducteur 8 est placée dans la fente 41, la clavette 16 est mise en place, puis le conducteur 8 et la feuille isolante 10 sont enrou­lés sous tension sur le noyau 7, la vis 22 étant absente. La bague 9 est alors mise en place. L'ensemble est inséré dans la cuvette 6, sous l'effet d'une presse qui appuie sur le fond de la cuvette 6 et sur la bague 9. Cette dernière vient en appui contre la cuvette et est comprimée, se déforme plastiquement et comprime à son tour, d'une part, l'extrémité 14 du conducteur 8 contre la cuvette 6 et, d'autre part, l'enroulement 23 contre le noyau 7. L'extré­ mité 14 du conducteur 8 est ainsi électriquement connectée à la cuvette 6. L'extrémité 12 du conducteur 8 est écrasée contre la fente 41 et est mise en contact électrique avec le noyau 7.

    [0023] La compression radiale ainsi obtenue, combinée avec les caractéristiques de friction de la feuille isolante, permet d'atteindre une tenue mécanique de l'enroulement telle qu'il puisse résister sans déformation aux forces électrodynamiques causées par l'établissement d'un courant très élevé dans la bobine.

    [0024] Il est bien évident que la description qui précède n'a a été donnée qu'à titre d'exemple non limitatif et que de nombreuses variantes peuvent être imaginées, sans sortir pour autant du cadre de l'invention.


    Revendications

    1. Bobine de soufflage magnétique par rotation de l'arc pour élément de contact d'un interrupteur électrique comprenant notamment une cuvette conductrice de forme cy­lindrique connectée à une arrivée de courant, un enroule­ment disposé dans ladite cuvette et dont une extrémité est connectée à la cuvette, pour produire un champ magnétique selon l'axe de la cuvette, un noyau conducteur connecté à l'autre extrémité de l'enroulement et situé au centre de l'enroulement, ainsi qu'un contact fixe de coupure, disposé devant la bobine, par rapport à ladite cuvette, dans le champ magnétique qu'elle produit et électriquement connec­té audit noyau, caractérisée en ce que l'enroulement est constitué à l'aide d'un conducteur plat, enroulé sur le noyau, sur plusieurs tours, en même temps qu'une feuille isolante, et en ce des moyens (16, 9) sont prévus pour mettre l'enroulement sous compression.
     
    2. Bobine de soufflage conforme à la revendication 1, caractérisée en ce que le noyau (7) est pourvu d'une fente axiale (41) dans laquelle est introduite une clavette (16), afin de connecter électriquement l'extrémité (12) du conducteur (8) au noyau (7).
     
    3. Bobine de soufflage magnétique conforme à la revendication 2, caractérisée en ce que le conducteur (8) de l'enroulement débute par une partie non isolée (12) introduite dans la fente (41) du noyau (7) et serrée entre ce dernier et la clavette (16), ce qui connecte électrique­ment l'enroulement au noyau.
     
    4. Bobine de soufflage magnétique conforme à l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que ladite feuille isolante est en fibre de verre imprégnée de résine durcissable.
     
    5. Bobine de soufflage magnétique conforme l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que l'enroule­ ment est entouré d'une bague fendue (9).
     
    6. Bobine de soufflage magnétique conforme à la revendication 5, caractérisée en ce que le conducteur (8) de l'enroulement se prolonge sans isolant par la fente de la bague fendue (9) et s'enroule sur celle-ci.
     
    7. Bobine de soufflage magnétique conforme à la revendication 5 ou 6, caractérisée en ce que l'enroulement et sa bague (9) sont comprimés dans ladite cuvette (1).
     
    8. Bobine de soufflage conforme à la revendication 1, 5 ou 7, caractérisée en ce que ladite cuvette con­ductrice comprend intérieurement une cuvette magnétique (6).
     
    9. Bobine de soufflage magnétique conforme à la revendication 7 ou 8, caractérisée en ce que le noyau (7) est en acier.
     
    10. Bobine de soufflage magnétique conforme à la revendication 9, caractérisée en ce que le noyau (7) est fixé au fond de la cuvette (6) par une vis (22), un isolant (11) étant prévu pour la traversée de la cuvette par la vis.
     
    11. Bobine de soufflage magnétique conforme à la revendication 10, caractérisée en ce que ledit contact de coupure comprend un disque conducteur (21) porté par le noyau (7) et électriquement et mécaniquement connecté au noyau (7) par la vis (22).
     




    Dessins










    Rapport de recherche