[0001] L'invention concerne un disjoncteur-limiteur à commande d'ouverture rapide des contacts
par effet Thomson, comportant, par pôle, un équipage mobile ayant un pont de contact
principal mobile formant un circuit principal avec une paire de contacts principaux
fixes reliés à des plages d'amenée de courant, un pont de contact d'arc mobile formant
avec une paire de contacts d'arc fixes un circuit d'arc connecté en parallèle sur
le circuit principal, un mécanisme de commande de l'équipage mobile, pour l'ouverture
du circuit principal et du circuit d'arc, comportant un organe propulseur à effet
Thomson, un dispositif de verrouillage de l'équipage mobile en position d'ouverture
des contacts et un dispositif de commande de déverrouillage, le pont de contact principal
étant disposé entre les contacts principaux fixes et l'organe propulseur à effet Thomson,
l'équipage mobile comportant une tige d'entraînement solidaire du pont de contact
principal, l'organe propulseur à effet Thomson comportant une bobine d'ouverture annulaire
entourant ladite tige et un disque d'ouverture disposé en regard de la bobine d'ouverture.
[0002] Un tel disjoncteur limiteur est connu du brevet US 3.302.144.
[0003] On connaît par ailleurs (brevet français N° 2.377.087) un disjoncteur-limiteur dans
lequel le mécanisme de commande à effet Thomson est disposé dans la partie inférieure
de l'appareil, du côté opposé aux chambres de coupure, entre les conducteurs d'amenée
de courant repliés en équerre. Dans ce second type de dispositif, la tige de manoeuvre,
solidaire du disque d'ouverture de l'organe propulseur, passe entre les contacts fixes
et repousse le pont de contact mobile pour l'éloigner des contacts fixes. Par contre,
dans le disjoncteur du premier type considéré, la tige de manoeuvre entraînée par
le disque d'ouverture exerce une force de traction sur le pont de contact mobile.
L'invention a pour but de perfectionner un disjoncteur du premier type considéré,
de manière à rendre son fonctionnement plus fiable tout en réalisant une structure
compacte à un coût minimum.
[0004] Selon l'invention, le disque d'ouverture est mobile par rapport à ladite tige, l'organe
propulseur à effet Thomson comportant un piston annulaire solidaire de la tige d'entraînement,
des ressorts étant disposés entre le disque et le piston, de manière à ce que l'alimentation
en courant de la bobine d'ouverture provoque la répulsion du disque et du piston et
le déplacement de la tige d'entraînement en position d'ouverture des contacts, lesdits
ressorts ramenant le disque en position de repos en regard de la bobine à la fin de
la course d'ouverture.
[0005] Dans un mode de réalisation préférentiel, le disjoncteur comporte deux chambres de
coupure disposées de part et d'autre du circuit d'arc, le boîtier du disjoncteur étant
constitué par l'assemblage d'un boîtier intermédiaire contenant les chambres de coupure
et un ensemble de contact comportant les contacts mobiles et leurs organes d'entraînement,
d'un boîtier inférieur de la face arrière duquel font saillie les plages d'amenée
de courant et portant les contacts fixes, et d'un capot protégeant les éléments du
mécanisme de commande de l'équipage mobile, disposés dans la partie supérieure du
boîtier.
[0006] L'entretien du disjoncteur-limiteur est facilité par la provision d'un sous-ensemble
de contact, en matière plastique moulée, comportant les ponts de contact mobiles et
pouvant être retiré en bloc du disjoncteur-limiteur après enlèvement du boîtier inférieur
constituant le fond de l'appareil.
[0007] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention ressortiront plus clairement
de l'exposé qui va suivre d'un mode de mise en oeuvre de l'invention, donné à titre
d'exemple non limitatif et représenté aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe d'un pôle d'un disjoncteur-limiteur selon l'invention,
en position de fermeture des contacts;
- la figure 2 est une vue selon la fig. 1, en position d'ouverture des contacts;
- la figure 3 représente un disjoncteur-limiteur tripolaire selon l'invention en vue
avant, en perspective, après enlèvement du capot;
- la figure 4 représente un disjoncteur-limiteur tripolaire selon l'invention en vue
arrière, en perspective, après enlèvement du capot; et
- la figure 5 est une vue éclatée d'un sous-ensemble de contact du disjoncteur-limiteur
selon l'invention.
[0008] Sur les figures 1 et 2, un pôle d'un disjoncteur-limiteur comporte une paire de contacts
principaux fixes reliés à des plages 10, 12 d'amenée de courant faisant saillie, sur
la face arrière du disjoncteur-limiteur, à l'extérieur d'un boîtier inférieur 14.
Les contacts principaux fixes coopèrent avec un pont de contact principal 16, éventuellement
constitué par plusieurs éléments 17 disposés en parallèle, appartenant à un sous-ensemble
de contact 18, représenté plus en détail, en vue éclatée, sur la figure 5, une tige
20 de manoeuvre commandant l'ouverture des contacts.
[0009] La tige 20 de manoeuvre est sollicitée vers la position d'ouverture, représentée
sur la figure 2, par un organe d'actionnement à effet Thomson, disposé dans la partie
supérieure du disjoncteur et constitué par une bobine d'ouverture annulaire 22 en
regard de laquelle est disposé un disque d'ouverture 24 annulaire, en matériau conducteur.
De manière connue, l'alimentation de la bobine d'ouverture par une décharge électrique,
par exemple à partir d'une batterie de condensateurs (non représentée), a pour conséquence
la création de courants induits dans le disque d'ouverture, provoquant, par effet
Thomson, une répulsion brusque du disque.
[0010] Selon l'invention, le disque d'ouverture 24 est associé à un piston 26 annulaire,
en matériau conducteur, solidaire de la tige de manoeuvre 20. La commande de l'ouverture
provoque le déplacement simultané vers le haut du disque d'ouverture 24, du piston
26 et de la tige de manoeuvre 20, provoquant ainsi l'ouverture des contacts. L'extrémité
supérieure de la tige de manoeuvre est solidaire d'une bague d'accrochage 28 qui coopère
avec un dispositif d'accrochage, du type à demi-lune 30, de manière à assurer automatiquement
un verrouillage de la tige de manoeuvre en position d'ouverture (fig. 2). La bague
d'accrochage 28 pourrait éventuellement être remplacée par une partie plus large faisant
partie intégrante de la tige d'entraînement. Cependant la solution en deux parties,
représentée sur les figures, est préférée car elle facilite à la fois la maintenance
et le montage.
[0011] A la fin de la course d'ouverture de l'ensemble constitué par le disque d'ouverture,
le piston et la tige de manoeuvre, la tige et le piston restent verrouillés en position
d'ouverture, tandis que le disque d'ouverture 24, qui n'est pas solidaire de la tige
de manoeuvre, revient, sous l'action de ressorts non représentés disposés entre le
disque et le piston, à sa position initiale en regard de la bobine d'ouverture 22.
[0012] Un circuit d'arc est connecté en parallèle aux bornes du circuit principal et comporte
deux contacts d'arc fixes 32, connectés aux plages 10, 12 et dont les extrémités supérieures
sont agencées en cornes d'arc, ces contacts d'arc fixes coopérant avec un pont de
contact d'arc mobile 34, éventuellement constitué par plusieurs éléments 35 en parallèle
(fig. 5).
[0013] Le sous-ensemble 18 de contact est agencé de manière à ce que le déplacement vers
le haut de la tige de manoeuvre 20 provoque d'abord le déplacement du pont de contact
principal 16 et la commutation du courant dans le circuit d'arc, puis l'ouverture
du circuit d'arc par déplacement vers le haut du pont de contact d'arc 34.
[0014] Deux chambres de coupure 36, de type classique, disposées de part et d'autre de la
tige de manoeuvre 20, assurent l'extinction des deux arcs couplés en série lors de
l'ouverture du circuit d'arc.
[0015] Dans un mode de réalisation préférentiel, représenté sur la figure 5, les contacts
d'arc mobiles sont constitués par deux sous-groupes de ponts de contact d'arc mobiles
35, disposés de part et d'autre de la tige de manoeuvre 20, de manière à obtenir la
formation de deux arcs en série dans le plan de la figure 1, ces deux arcs étant en
parallèle sur deux autres arcs, eux-mêmes en série dans un plan parallèle au précédent.
Quatre chambres de coupure sont alors disposées de manière à assurer l'extinction
des quatre arcs.
[0016] Le disjoncteur comporte un dispositif de déverrouillage permettant le retour des
contacts vers la position de fermeture sous l'action de ressorts de rappel 38 et 40
agissant respectivement sur le pont de contact principal 16 et sur le pont de contact
d'arc 34.
[0017] Le dispositif de déverrouillage, destiné à rompre le blocage de la bague d'accrochage
28 par la demi-lune 30, utilise de préférence l'effet Thomson. Une bobine de fermeture
42 provoque, lorsqu'elle est alimentée par une décharge électrique, par exemple au
moyen de condensateurs (non représentés), la répulsion brusque d'un disque de fermeture
44 qui est normalement sollicité en position de rapprochement de la bobine par des
ressorts non représentés sur les figures. Le déplacement vers le haut du disque de
fermeture 44 provoque le pivotement d'un barreau de fermeture 46, entraînant le déplacement
d'une bielle de fermeture 48. Cette dernière agit sur la demi-lune 30 de manière à
déverrouiller la bague d'accrochage 28.
[0018] Un élément 50 de signalisation est monté sur un palier 52 fixe, de manière à pouvoir
pivoter sous l'action de ressorts de torsion, d'une position de fermeture (fig. 1),
où l'une des extrémités de l'élément est sollicitée vers le bas par la tige de manoeuvre
20, à une position d'ouverture (fig. 2). Un contact électrique (non représenté), disposé
de manière à être actionné par la tige de manoeuvre 20 en même temps que l'élément
de signalisation 50, permet d'obtenir également une signalisation électrique de la
position du disjoncteur. Comme représenté sur les figures, le palier 52 sert également
d'élément de guidage à la bague d'accrochage 28, au piston 26, au disque d'ouverture
24, et à la demi-lune 30.
[0019] Le sous-ensemble de contact 18, représenté en vue éclatée sur la figure 5, forme
un sous-ensemble facilement démontable, ce qui en facilite l'entretien ou le remplacement.
Toutes les pièces de ce sous-ensemble, à l'exception des ponts de contact, des ressorts,
et de la tige 20, sont réalisées en matière plastique moulée. Il comporte une boîte
à contact 54 dans laquelle sont logés les ressorts 40 de rappel du pont de contact
d'arc. La tige de manoeuvre 20 traverse la boîte à contact et est solidaire d'un étrier
56 venant s'emboîter dans une cage 58 dans laquelle sont montés les éléments 17 constituant
le pont de contact principal 16. Les ressorts 38 de rappel du pont de contact principal
prennent appui sur une barrette 60 qui est fixe par rapport au boîtier du disjoncteur.
Pour ne pas compliquer inutilement la figure les moyens de fixation de la barrette
au boîtier n'ont pas été représentés.
[0020] Les éléments 35 du pont de contact d'arc 34 sont disposés de part et d'autre de la
tige de manoeuvre, et positionnés les uns par rapport aux autres à l'aide de caches
62 et d'une entretoise 64, les ressorts 40 de rappel prenant appui dans le fond de
la boîte à contact.
[0021] Les chambres de coupure et le sous-ensemble de contact sont disposés à l'intérieur
d'un boîtier intermédiaire 66. Le palier 52 est fixé à l'extérieur, sur la paroi supérieure
du boîtier intermédiaire, qui supporte également les bobines d'ouverture et de fermeture.
[0022] Le boîtier du disjoncteur est constitué par l'assemblage du boîtier intermédiaire
66, du boîtier inférieur 14 et d'un capot 68 disposé à la partie supérieure du disjoncteur.
Ce dernier comporte bien entendu une partie transparente permettant la visualisation
de l'extérieur de l'élément de signalisation 50. Comme représenté sur les figures,
tous les éléments de la partie coupure du disjoncteur, chambres de coupure et sous-ensemble
de contact, sont disposés dans le boîtier intermédiaire, dans la partie centrale du
disjoncteur. Les éléments de commande de l'ouverture et de la fermeture sont disposés
dans la partie supérieure du boîtier et protégés par le capot 68, tandis que les plages
d'amenée du courant sont disposées dans la partie inférieure du boîtier. On obtient
ainsi une séparation pratiquement totale du mécanisme de commande, des organes de
coupure et des éléments de raccordement électrique.
[0023] Un capteur de courant 70 est disposé dans le boîtier inférieur autour de l'une des
plages d'amenée du courant.
[0024] Un connecteur 72, monté sur la face supérieure du boîtier intermédiaire, est destiné
à assurer les liaisons électriques entre les bobines d'ouverture et de fermeture et
un déclencheur, non représenté, destiné à commander le disjoncteur. Le connecteur
72 transmet également les informations issues des capteurs de courant 70 et des contacts
de signalisation électrique.
[0025] Le dispositif selon l'invention fonctionne de la manière suivante :
[0026] En position de fermeture du disjoncteur (fig. 1), le pont de contact principal 16
est sollicité par les ressorts 38 en direction des contacts principaux fixes, le pont
de contact d'arc 34 étant sollicité par les ressorts 40 en direction des contacts
d'arc fixes 32. Le courant circule dans les plages 10, 12 et le pont de contact principal
16. Le capteur de courant 70 fournit au déclencheur, non représenté, une mesure du
courant. Les bobines 22 et 42 d'ouverture et de fermeture ne sont pas alimentées et
les disques 26 et 44 d'ouverture et de fermeture sont en position de repos à proximité
des bobines correspondantes.
[0027] Lors de la détection d'un courant de défaut ou de la commande d'ouverture, le déclencheur
provoque l'alimentation de la bobine d'ouverture 22 et la répulsion vers le haut de
l'ensemble constitué par le disque d'ouverture 24 et le piston 26, entraînant la tige
de manoeuvre 20 vers le haut. Celle-ci étant solidaire de l'étrier 56, lui-même solidaire
de la cage 58 portant le pont de contact principal 16, celui-ci est tiré vers le haut,
à l'encontre de la force des ressorts de rappel 38. Il ya ouverture du circuit principal
et commutation du courant sur le circuit d'arc. Après une course prédéterminée, la
partie supérieure de la cage 58 vient en contact avec la partie inférieure des éléments
35 du pont de contact d'arc 36 et entraîne celui-ci vers le haut à l'encontre de la
force des ressorts de rappel 40, ouvrant également le circuit d'arc. Il y a alors
formation d'arcs en série dans le circuit d'arc, ces arcs étant éteints rapidement
dans les chambres de coupure 36.
[0028] A la fin de la course d'ouverture de la tige de manoeuvre, la bague d'accrochage
28 libère la demi-lune 30 qui pivote et assure le verrouillage de la bague d'accrochage,
et en conséquence de la tige de manoeuvre et des contacts, en position d'ouverture.
[0029] Le disque d'ouverture 24 revient alors en position de repos, comme représenté sur
la figure 2, tandis que le piston 26 solidaire de la tige de manoeuvre reste en position
haute.
[0030] La fermeture du disjoncteur est commandée par l'alimentation de la bobine de fermeture
42, qui repousse le disque de fermeture vers le haut, entraînant le déverrouillage
de la bague d'accrochage en faisant pivoter en sens inverse la demi-lune 30 par l'intermédiaire
du barreau 46 et de la bielle de fermeture 48. Sous l'action des ressorts de rappel
38 et 40, les ponts de contact, la cage, le palier, la tige de manoeuvre, la bague
d'accrochage et le piston sont ramenés dans la position de fermeture représentée sur
la figure 1.
[0031] Un jeu très faible sépare latéralement le piston 26 du disque d'ouverture 24, permettant
un échappement contrôlé d'air. Ainsi, lors de la fermeture du disjoncteur, la descente
du piston de la tige de manoeuvre et des contacts est freinée (effet "dash-pot"),
évitant ainsi un matage trop important des contacts.
[0032] Le retour rapide du disque d'ouverture 24 en position de repos, à la fin de la course
d'ouverture, permet, dans le cas où un ordre de fermeture serait suivi très rapidement
d'un nouvel ordre d'ouverture, avant que le piston 26 n'ait retrouvé sa position finale
de repos, d'assurer néanmoins l'ouverture du disjoncteur. En effet, pour assurer la
répulsion du disque il est nécessaire que le jeu séparant celui-ci de la bobine soit
le plus faible possible au moment où la bobine est alimentée. Le disque étant repoussé
vers le haut, il arrêtera la descente du piston et de la tige de manoeuvre et les
entraînera dans son mouvement vers le haut, interrompant ainsi la fermeture du disjoncteur
et assurant sa réouverture.
[0033] Dans le cas d'un disjoncteur tripolaire, chacun des pôles comporte un mécanisme d'ouverture
indépendant, avec sa bobine d'ouverture propre et son mécanisme de verrouillage à
demi-lune indépendant. On a ainsi une bonne sécurité, la défaillance de l'un des mécanismes
d'ouverture n'empêchant pas l'ouverture des deux autres pôles.
[0034] Par contre, dans le mode de réalisation préférentiel représenté sur les figures 3
et 4, le disjoncteur tripolaire comporte un seul système de fermeture, commandant
simultanément le déverrouillage des trois pôles. La bobine de fermeture unique 42
est de préférence disposée dans le pôle central et commande, par l'intermédiaire du
disque de fermeture unique 44, le barreau de fermeture commun aux trois pôles, qui
actionne une bielle de fermeture 48 par pôle, pour un déverrouillage simultané des
trois demi-lunes 30. La masse des éléments du mécanisme de déverrouillage étant faible,
il est ainsi possible d'obtenir un temps de réponse très rapide à un ordre de fermeture
du disjoncteur, au moyen d'un seul mécanisme à effet Thomson.
[0035] Sur la figure 3, on voit que les éléments de signalisation 50 des trois pôles sont
de préférence couplés au moyen d'un barreau 74, de manière à ce que l'ouverture du
disjoncteur ne puisse être signalée que lorsque les trois pôles sont ouverts. En effet,
tant que l'un des pôles est fermé, la tige de manoeuvre 20 correspondante repousse
vers le bas l'extrémité associée de l'élément de signalisation 50 correspondant, empêchant
le pivotement du barreau, et en conséquence, le pivotement des éléments de signalisation
des autres pôles, même si ceux-ci sont en position d'ouverture.
[0036] La structure du disjoncteur décrit ci-dessus permet un accès aisé aux différentes
parties du disjoncteur. Les éléments du mécanisme de commande sont facilement accessibles
par simple retrait du capot 68. Le retrait du boîtier inférieur 14 portant les plages
de contact fixes donne accès au sous-ensemble de contact 18, qui forme un sous-ensemble
amovible pouvant être vérifié ou échangé si nécessaire. Les chambres de coupure 36
peuvent, quant à elles, être inspectées ou modifiées en les faisant glisser dans le
boîtier intermédiaire 66 après avoir oté les vis de fixation 67.
1. Disjoncteur-limiteur à commande d'ouverture rapide des contacts par effet Thomson,
comportant, par pôle, un équipage mobile ayant un pont (16) de contact principal mobile
formant un circuit principal avec une paire de contacts principaux fixes reliés à
des plages (10, 12) d'amenée de courant, un pont (34) de contact d'arc mobile formant
avec une paire de contacts d'arc fixes (32) un circuit d'arc connecté en parallèle
sur le circuit principal, un mécanisme de commande de l'équipage mobile pour l'ouverture
du circuit principal et du circuit d'arc, comportant un organe (22, 24, 26) propulseur
à effet Thomson, un dispositif (28, 30) de verrouillage de l'équipage mobile en position
d'ouverture des contacts et un dispositif (42, 44, 46, 48) de commande de déverrouillage,
le pont de contact principal (16) étant disposé entre les contacts principaux fixes
(10, 12) et l'organe propulseur à effet Thomson (22, 24, 26), l'équipage mobile comportant
une tige d'entraînement (20) solidaire du pont de contact principal (16), l'organe
propulseur à effet Thomson comportant une bobine d'ouverture (22) annulaire entourant
ladite tige et un disque d'ouverture (24) disposé en regard de la bobine d'ouverture,
disjoncteur-limiteur caractérisé en ce que le disque d'ouverture (24) est mobile par
rapport à ladite tige, l'organe propulseur à effet Thomson comportant un piston (26)
annulaire solidaire de la tige d'entraînement, des ressorts étant disposés entre le
disque et le piston, de manière à ce que l'alimentation en courant de la bobine d'ouverture
provoque la répulsion du disque et du piston et le déplacement de la tige d'entraînement
en position d'ouverture des contacts, lesdits ressorts remanant le disque en position
de repos en regard de la bobine à la fin de la course d'ouverture.
2. Disjoncteur-limiteur selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte
deux chambres de coupure (36) disposées de part et d'autre du circuit d'arc et en
ce que le boîtier du disjoncteur est constitué par l'assemblage d'un boîtier intermédiaire
(66) contenant les chambres de coupure (36) et un ensemble de contact (18) comportant
les contacts mobiles (16, 34) et leurs organes d'entraînement (20, 56, 38, 40), d'un
boîtier inférieur (14) de la face arrière duquel font saillie les plages d'amenée
du courant (10, 12) et portant les contacts fixes, et d'un capot (68) protégeant les
éléments du mécanisme de commande de l'équipage mobile, disposés dans la partie supérieure
du boîtier.
3. Disjoncteur-limiteur selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que
le dispositif de verrouillage de l'équipage mobile en position d'ouverture des contacts
comporte une demi-lune (30) susceptible de pivoter après déplacement d'une tige de
manoeuvre (20) de l'équipage mobile, de manière à empêcher un déplacement en sens
inverse de celui-ci.
4. Disjoncteur-limiteur selon la revendication 3, caractérisé en ce que le dispositif
de commande de déverrouillage est constitué par une bobine de fermeture (42) repoussant
par effet Thomson un disque de fermeture (44) faisant pivoter la demi-lune en position
de déblocage de la tige de manoeuvre, les contacts étant alors ramenés en position
de fermeture sous l'action de ressorts de rappel (38, 40).
5. Disjoncteur-limiteur selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé
en ce qu'il comporte un sous-ensemble de contact (18) comportant une boîte à contact
(54), en matière plastique moulée, traversée par une tige (20) de manoeuvre solidaire
d'une cage (58) en matière plastique moulée, dans laquelle est fixé le pont de contact
principal (16, 17), des ressorts (40) de rappel prenant appui sur le fond de la boîte
à contact et sur le pont de contact d'arc (34) constitué d'éléments 35) disposés de
part et d'autre de la tige de manoeuvre, une barrette (60) destinée à être fixée au
boîtier du disjoncteur étant disposée à l'intérieur de la cage (58) et servant de
point d'appui à des ressorts (38) de rappel du pont de contact principal (16), de
manière à ce que le déplacement de la tige de manoeuvre lors d'une commande d'ouverture
du disjoncteur provoque d'abord le déplacement de la cage et du pont de contact principal
à l'encontre de la force des ressorts de rappel (38) associés, puis, lorsque la cage
vient en contact avec le pont de contact d'arc (34), le déplacement ultérieur du pont
de contact d'arc à l'encontre de la force des ressorts de rappel (40) associés.
6. Disjoncteur-limiteur selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé
en ce que chaque pôle comporte un mécanisme de commande d'ouverture indépendant et
un dispositif indépendant de verrouillage de l'équipage mobile en position d'ouverture,
le dispositif de commande de déverrouillage étant commun à tous les pôles du disjoncteur
- limiteur et comportant une seule bobine de fermeture (42) et un seul disque de fermeture
(44) connecté à un barreau de fermeture (46) actionnant une pluralité de bielles de
fermeture (48) associées aux différents pôles et provoquant le déverrouillage du pôle
correspondant.
7. Disjoncteur-limiteur selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé
en ce qu'il comporte un élément de signalisation (50) par pôle, ledit élément étant
déplacé en position de fermeture par le dispositif (20) d'entraînement de l'équipage
mobile, et pivotant en position d'ouverture sous l'action de ressorts de torsion,
les éléments de signalisation des différents pôles étant connectés par un barreau
(74) de manière à ne pouvoir pivoter en position d'ouverture que lorsque tous les
pôles sont en position d'ouverture.