[0001] Une clarinette est formée d'un corps tubulaire, en général en bois, notamment en
ébène, percé de plusieurs orifices radiaux susceptibles d'être fermés de l'extérieur
par des clapets dénommés ronds, qui sont commandés par des mécanismes associant un
rond à une spatule. D'autres orifices, dénommés anneaux de main droite, ainsi que
bosse de pouce, sont destinés à être obturés par les doigts de l'instrumentiste.
Il y a, en outre, à proximité immédiate de l'extrémité supérieure du corps du haut,
un chalumeau permettant de passer au registre supérieur. Le chalumeau est constitué
d'un ajutage, dont la paroi latérale fait saillie à l'intérieur du tube central du
corps. Son diamètre intérieur n'est jamais supérieur à 3 mm, alors que les orifices
ont, en général, des diamètres allant de 4 mm à 13 mm environ.
[0002] Au FR-85.09740, on rappelle que toutes les clarinettes, notamment celles en si bémol
et en la, ont un fa grave trop bas. On propose d'y remédier par un mécanisme à clapet,
venant obturer un orifice supplémentaire. La clarinette en est alourdie. Le mécanisme
de commande de l'orifice supplémentaire s'étend sur une très grande longueur. Il est
difficile à manoeuvrer.
[0003] Au FR-630469, on renforce le bois d'une clarinette par un manchon métallique. Pour
obturer correctement chaque orifice à l'aide de sa clé, on est contraint de créer
un petit bord saillant, car on ne peut pas usiner un emplacement classique sur l'enveloppe
en métal, qui est trop mince. Ce bord de très faible hauteur radiale, ne donne à la
percée qu'un volume supplémentaire insignifiant.
[0004] L'invention pallie ces inconvénients par une solution étonnamment simple, qui permet
d'ajuster le fa grave, mais qui s'applique, en outre, à d'autres orifices en améliorant
la facilité d'émission de la note et en supprimant le souffle, c'est-à-dire le vent
dû à une certaine turbulence que l'on entend quand le musicien joue piano.
[0005] Suivant l'invention, la paroi latérale, définissant l'orifice, dépasse de la face
extérieure du corps de 2 à 6 mm environ.
[0006] Cette simple surélévation de l'orifice permet de rendre la clarinette plus juste,
notamment pour le fa grave. Cette surélévation n'est pas destinée à permettre, comme
dans le cas des anneaux et de la bosse de pouce, de bien obturer un orifice du doigt.
Elle a pour but de modifier le volume de l'air qui vibre, en augmentant le volume
de la chambre constituée par l'orifice. Pour le do/sol, le sol dièse/do dièse, le
mi/si, le la bémol et le la, la surélévation facilite l'émission et supprime le souffle.
[0007] On obtient, en particulier, des résultats satisfaisants lorsque la paroi latérale
définissant l'orifice se termine à affleurement avec la face intérieure du corps.
[0008] De préférence, l'orifice est ménagé dans une douille collée dans un perçage radial
du corps. Dans la clarinette préférée, suivant l'invention, les surélévations concernent
à la fois le fa/do, le do/sol, le sol#/do#, le mi/si, le la bémol et le la.
[0009] Au dessin annexé, donné uniquement à titre d'exemple :
La figure 1 est une vue en perspective du corps du bas d'une clarinette suivant l'invention
;
La figure 2 est un schéma du corps du haut d'une clarinette suivant l'invention ;
et ,
La figure 3 est une vue en coupe de l'orifice du fa grave d'une clarinette suivant
l'invention.
[0010] Le corps du bas 1, représenté à la figure 1, qui est une pièce tubulaire en ébène,
est percé d'un certain nombre d'orifices parmi lesquels figurent l'orifice 2 du fa
grave et l'orifice 3 du do/sol. L'orifice 2 a une paroi latérale 4 qui fait saillie
à l'extérieur du corps du bas 1 sur une longueur de 5,5 mm. L'orifice 2 peut être
fermé par un rond 5. Le rond 5 est rendu solidaire d'une tige 6 par une pointe 7.
La tige 6 s'étend le long d'une génératrice du corps du bas. Elle est montée sur celui-ci
entre deux vis à pointe 8, de manière à pouvoir tourner autour de son propre axe.
Une spatule 9 de main droite est fixée à la tige 6. En actionnant la spatule 9, l'instrumentiste
peut déplacer le rond 5. Il peut, d'une manière analogue, déplacer un rond qui s'applique
sur la partie en saillie de l'orifice 3.
[0011] On reconnaît également à la figure 1, les anneaux 10 de la main droite.
[0012] La figure 2 représente le corps du haut de la clarinette. Les orifices du sol dièse/do
dièse 11, du mi/si 12, du la bémol 13 et du la 14,sont surélevés de la même façon
que les orifices 2 et 3, mais à des hauteurs différentes.Ils sont fermés par des ronds
commandés par un mécanisme analogue. On reconnaît également à la figure 2, la bosse
de pouce 15 et le chalumeau 16.
[0013] L'orifice 2 est ménagé en collant une douille 17 dans un perçage 18 radial du corps
1 (figure 3). La douille 17 est à affleurement avec la face 19 intérieure du corps
1, alors qu'elle fait saillie de la face 20 extérieure de ce corps 1. Les orifices
3, 11, 12, 13 et 14 sont constitués d'une manière analogue à l'orifice représenté
à la figure 3.
1. Clarinette formée d'un corps tubulaire (1), en bois, notamment en ébène, percé
d'au moins un orifice radial (2) susceptible d'être fermé de l'extérieur par un rond
(5), la paroi latérale définissant l'orifice (2) dépassant de la face extérieure du
corps (1) de 2 à 6 mm environ.
2. Clarinette suivant la revendiction 1, caractérisée en ce que la paroi latérale
définissant l'orifice se termine à affleurement avec la face intérieure du corps.
3. Clarinette suivant la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que l'orifice est
ménagé dans une douille (17) collée dans un perçage radial du corps (1).
4. Clarinette suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que l'orifice
est l'orifice du fa/do (fa grave), du do/sol, du sol#/do#, du mi/si, du la bémol et/ou
du la.
5. Clarinette suivant l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que les orifices
dont la paroi latérale dépasse de la face extérieure du corps sont les six orifices
du fa/do, du do/sol, du sol dièse/do dièse, du mi/si, du la bémol et du la.