(19)
(11) EP 0 309 335 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
29.03.1989  Bulletin  1989/13

(21) Numéro de dépôt: 88402369.8

(22) Date de dépôt:  20.09.1988
(51) Int. Cl.4G10D 7/06, G10D 9/00
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES FR GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 23.09.1987 FR 8713128

(71) Demandeur: BUFFET-CRAMPON S.A. SOCIETE DITE:
F-78200 Mantes-La-Ville (FR)

(72) Inventeurs:
  • Arrignon, Michel
    F-75020 Paris (FR)
  • Trouillon, Michel
    F-78200 Mantes-la-Jolie (FR)

(74) Mandataire: Bourgognon, Jean-Marie et al
Cabinet Flechner 22, Avenue de Friedland
75008 Paris
75008 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Clarinette


    (57) Elle est formée d'un corps tubulaire (1) percé d'un orifice radial (2) susceptible d'être fermé de l'extérieur par un rond (5). La paroi latérale, définissant l'orifice (2), dépasse de la face extérieure du corps (1). Cette clarinette a une meilleure justesse et une meilleure sonorité.




    Description


    [0001] Une clarinette est formée d'un corps tubulaire, en général en bois, notamment en ébène, percé de plusieurs ori­fices radiaux susceptibles d'être fermés de l'extérieur par des clapets dénommés ronds, qui sont commandés par des mé­canismes associant un rond à une spatule. D'autres orifices, dénommés anneaux de main droite, ainsi que bosse de pouce, sont destinés à être obturés par les doigts de l'instrumen­tiste. Il y a, en outre, à proximité immédiate de l'extré­mité supérieure du corps du haut, un chalumeau permettant de passer au registre supérieur. Le chalumeau est constitué d'un ajutage, dont la paroi latérale fait saillie à l'inté­rieur du tube central du corps. Son diamètre intérieur n'est jamais supérieur à 3 mm, alors que les orifices ont, en gé­néral, des diamètres allant de 4 mm à 13 mm environ.

    [0002] Au FR-85.09740, on rappelle que toutes les clari­nettes, notamment celles en si bémol et en la, ont un fa grave trop bas. On propose d'y remédier par un mécanisme à clapet, venant obturer un orifice supplémentaire. La clari­nette en est alourdie. Le mécanisme de commande de l'orifice supplémentaire s'étend sur une très grande longueur. Il est difficile à manoeuvrer.

    [0003] Au FR-630469, on renforce le bois d'une clarinette par un manchon métallique. Pour obturer correctement chaque orifice à l'aide de sa clé, on est contraint de créer un petit bord saillant, car on ne peut pas usiner un emplace­ment classique sur l'enveloppe en métal, qui est trop mince. Ce bord de très faible hauteur radiale, ne donne à la per­cée qu'un volume supplémentaire insignifiant.

    [0004] L'invention pallie ces inconvénients par une solu­tion étonnamment simple, qui permet d'ajuster le fa grave, mais qui s'applique, en outre, à d'autres orifices en amé­liorant la facilité d'émission de la note et en supprimant le souffle, c'est-à-dire le vent dû à une certaine turbu­lence que l'on entend quand le musicien joue piano.

    [0005] Suivant l'invention, la paroi latérale, définissant l'orifice, dépasse de la face extérieure du corps de 2 à 6 mm environ.

    [0006] Cette simple surélévation de l'orifice permet de rendre la clarinette plus juste, notamment pour le fa grave. Cette surélévation n'est pas destinée à permettre, comme dans le cas des anneaux et de la bosse de pouce, de bien obturer un orifice du doigt. Elle a pour but de modifier le volume de l'air qui vibre, en augmentant le volume de la chambre constituée par l'orifice. Pour le do/sol, le sol dièse/do dièse, le mi/si, le la bémol et le la, la surélé­vation facilite l'émission et supprime le souffle.

    [0007] On obtient, en particulier, des résultats satis­faisants lorsque la paroi latérale définissant l'orifice se termine à affleurement avec la face intérieure du corps.

    [0008] De préférence, l'orifice est ménagé dans une douille collée dans un perçage radial du corps. Dans la clarinette préférée, suivant l'invention, les surélévations concernent à la fois le fa/do, le do/sol, le sol#/do#, le mi/si, le la bémol et le la.

    [0009] Au dessin annexé, donné uniquement à titre d'exem­ple :

    La figure 1 est une vue en perspective du corps du bas d'une clarinette suivant l'invention ;

    La figure 2 est un schéma du corps du haut d'une clarinette suivant l'invention ; et ,

    La figure 3 est une vue en coupe de l'orifice du fa grave d'une clarinette suivant l'invention.



    [0010] Le corps du bas 1, représenté à la figure 1, qui est une pièce tubulaire en ébène, est percé d'un certain nombre d'orifices parmi lesquels figurent l'orifice 2 du fa grave et l'orifice 3 du do/sol. L'orifice 2 a une pa­roi latérale 4 qui fait saillie à l'extérieur du corps du bas 1 sur une longueur de 5,5 mm. L'orifice 2 peut être fermé par un rond 5. Le rond 5 est rendu solidaire d'une tige 6 par une pointe 7. La tige 6 s'étend le long d'une génératrice du corps du bas. Elle est montée sur celui-ci entre deux vis à pointe 8, de manière à pouvoir tourner autour de son propre axe. Une spatule 9 de main droite est fixée à la tige 6. En actionnant la spatule 9, l'instru­mentiste peut déplacer le rond 5. Il peut, d'une manière analogue, déplacer un rond qui s'applique sur la partie en saillie de l'orifice 3.

    [0011] On reconnaît également à la figure 1, les anneaux 10 de la main droite.

    [0012] La figure 2 représente le corps du haut de la cla­rinette. Les orifices du sol dièse/do dièse 11, du mi/si 12, du la bémol 13 et du la 14,sont surélevés de la même façon que les orifices 2 et 3, mais à des hauteurs différentes.Ils sont fermés par des ronds commandés par un mécanisme analogue. On reconnaît également à la figure 2, la bosse de pouce 15 et le cha­lumeau 16.

    [0013] L'orifice 2 est ménagé en collant une douille 17 dans un perçage 18 radial du corps 1 (figure 3). La douil­le 17 est à affleurement avec la face 19 intérieure du corps 1, alors qu'elle fait saillie de la face 20 extérieure de ce corps 1. Les orifices 3, 11, 12, 13 et 14 sont constitués d'une manière analogue à l'orifi­ce représenté à la figure 3.


    Revendications

    1. Clarinette formée d'un corps tubulaire (1), en bois, notamment en ébène, percé d'au moins un orifice radi­al (2) susceptible d'être fermé de l'extérieur par un rond (5), la paroi latérale définissant l'orifice (2) dépassant de la face extérieure du corps (1) de 2 à 6 mm environ.
     
    2. Clarinette suivant la revendiction 1, carac­térisée en ce que la paroi latérale définissant l'orifice se termine à affleurement avec la face intérieure du corps.
     
    3. Clarinette suivant la revendication 1 ou 2, ca­ractérisée en ce que l'orifice est ménagé dans une douille (17) collée dans un perçage radial du corps (1).
     
    4. Clarinette suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que l'orifice est l'orifice du fa/do (fa grave), du do/sol, du sol#/do#, du mi/si, du la bémol et/ou du la.
     
    5. Clarinette suivant l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que les orifices dont la paroi laté­rale dépasse de la face extérieure du corps sont les six orifices du fa/do, du do/sol, du sol dièse/do dièse, du mi/si, du la bémol et du la.
     




    Dessins







    Rapport de recherche