(19)
(11) EP 0 310 529 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
05.04.1989  Bulletin  1989/14

(21) Numéro de dépôt: 88420325.8

(22) Date de dépôt:  30.09.1988
(51) Int. Cl.4B63H 9/10
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 02.10.1987 FR 8714144

(71) Demandeur: WICHARD (SOCIETE ANONYME DE DROIT FRANCAIS)
F-63300 Thiers (FR)

(72) Inventeur:
  • Piveteau, Claude
    F-69480 Anse (FR)

(74) Mandataire: Maureau, Philippe et al
Cabinet Germain & Maureau Le Britannia - Tour C 20, bld Eugène Déruelle Boîte Postale 3011
69392 Lyon Cédex 03
69392 Lyon Cédex 03 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif d'accrochage automatique en position haute de la tête d'une voile d'un bateau à voile sur le mât de celui-ci


    (57) Ce dispositif comprend un corps (2) dont une extrémité est munie de moyens d'accrochage (12) de la voile et dont l'autre extrémité est traversée par une tige (17) sur laquelle est fixée la drisse de manoeuvre de la voile. Dans le corps (2) est articulé un crochet (25) dont une branche (26) fait saillie vers l'extérieur. Un piston (16) solidaire de la tige (17) est poussé par un ressort (18) contre le crochet. Lorsque le piston est en appui contre le crochet (25), celui-ci est verrouillé, tandis que dans le cas inverse le crochet (25) peut pivoter librement.
    Application à l'équipement de voiliers.




    Description


    [0001] La présente invention a pour objet un dispositif d'accrochage automatique en position haute de la tête d'une voile d'un bateau à voile sur le mât de celui-ci.

    [0002] Sur un bateau de plaisance ou de compétition, la grand'voile est guidée dans un rail disposé le long du mât, où elle est maintenue en tension lorsqu'elle est en position haute. Cette tension est exercée sur la voile, d'une part, par la drisse permettant de hisser celle-ci et, d'autre part, à l'extrémité inférieure de la voile par un hale-bas constitué généralement par un moufle à plusieurs brins. La drisse, attachée par l'intermédiaire d'un mousqueton ou d'une manille à un oeillet que comporte la tête de la voile, passe sur une poulie montée pivotante à la partie supérieure du mât et redescend le long du mât à l'intérieur ou à l'extérieur de celui-ci jusqu'à un dispositif d'enroulement et d'attache.

    [0003] En période de navigation, le vent, élément moteur du bateau, exerce une pression sur l'ensemble de la voile. Cette pression se traduit par des forces exercées sur le mât, qui peuvent atteindre plusieurs centaines de daN. Ces forces s'exercent tant sur la drisse que sur le hale bas. Pour éviter que la drisse s'allonge sous l'effet de cette pression et réduise la tension exercée sur la voile, on utilise habituellement des drisses en câble d'acier inoxydable ou en matière synthétique à faible coefficient d'allongement, telle qu'en matière connue sous le nom de KEVLAR. Or, les drisses en acier sont difficiles à utiliser et les drisses en Kevlar sont très coûteuses et exigent des précautions de mise en oeuvre.

    [0004] Aussi a-t-il été imaginé de fixer, en tête du mât, comme représenté aux figures 1 et 2, une ferrure 2 présentant une aile faisant saillie du mât 3. Entre la tête de la voile 4 et la drisse 5 d'actionnement de celle-ci, est interposée, outre une manille 6, une pièce 7 en forme générale de S.

    [0005] Lorsque la voile est entièrement hissée à l'aide de la drisse 5 qui passe sur une poulie 8 disposée en tête de mât, la pièce 7 vient se crocheter sur la ferrure 2 et assure le maintien de la voile dans cette position. La drisse 5 n'ayant alors plus à exercer une traction sur la voile, peut être réalisée en une matière textile ou en une matière synthétique extensible telle que du nylon.

    [0006] L'inconvénient de ce système, qui est représenté en vue de face et de côté, aux figures 1 et 2 est qu'il est difficile de décrocher la pièce 7 de la ferrure 2 pour descendre la voile. En effet, il convient, d'une part, de tirer sur la drisse 5 pour dégager l'attache 7 de la ferrure 2, puis de tirer latéralement sur la voile ou, si cela est possible, de faire tourner le mât pour faire passer la pièce 7 à côté de la ferrure 2. Il s'agit d'une opération délicate qui limite considérablement l'utilisation de ce type de dispositif.

    [0007] La présente invention vise à remédier à ces inconvénients en fournissant un dispositif automatique permettant l'accrochage et le décrochage de la tête de la voile vis-à-vis d'une ferrure fixée sur la mât.

    [0008] A cet effet, ce dispositif comprend un corps de forme allongée dont une extrémité présente un moyen d'accrochage de la voile, et de l'autre extrémité auquel fait saillie une tige qui, équipée d'un anneau pour l'accro­chage de la drisse de manoeuvre de la voile, est solidaire d'un piston monté coulissant axialement dans le corps et soumis à l'action d'un ressort le poussant en direction de la première extrémité citée, ce corps comprenant une partie ouverte latéralement en communication avec l'alésage dans lequel est monté le piston, dans laquelle est monté, pivotant autour d'un axe transversal, un crochet dont au moins une des branches fait saillie vers l'extérieur, ce crochet étant conformé de telle façon que lorsque le piston est en appui contre lui, sa branche extérieure est bloquée en rotation par rapport au corps, et forme avec celui-ci un angle aigu du côté de l'extrémité du corps équipée de moyens d'accrochage sur la voile, et que lorsque le piston est retiré, il puisse pivoter librement et former un angle obtu avec le corps.

    [0009] Pour monter la voile, le navigateur tire sur la drisse à l'extrémité de laquelle est fixée la tête de la voile avec interposition du dispositif d'accrochage. L'ensemble monte ainsi jusqu'au sommet du mât, le crochet en position basse passant le long de la ferrure fixée sur le mât.

    [0010] L'opérateur relâche alors la drisse, et l'ensemble piston-ressort du dispositif verrouille le crochet dans une position dans laquelle la branche de celui-ci, faisant saillie du corps, est tournée vers le bas. Cette branche vient alors se verrouiller derrière la ferrure. En laissant la drisse légèrement détendue, le navigateur peut régler sa voile en agissant sur la tension du hale bas.

    [0011] Lorsque le navigateur veut affaler la voile, il exerce une traction sur la drisse 5, qui se traduit par un déplacement vers le haut du piston logé à l'intérieur du dispositif d'accrochage à l'encontre de l'action exercée par le ressort. Le piston libère alors le crochet qui peut pivoter librement. La tension de la voile soulève le crochet qui bascule vers le haut et échappe à la ferrure fixée sur le mât. La voile peut être descendue, la libération de la drisse assurant le retour du dispositif dans sa position initiale dans laquelle le piston assure le blocage du crochet.

    [0012] Avantageusement, le crochet comprend, dans sa zone située à l'intérieur du corps, et du côté tourné vers le piston, un méplat pour l'appui de l'extrémité de celui-ci, formant avec l'axe de la branche du crochet un angle supplémentaire de celui que forme ladite branche avec le corps, en position d'accrochage.

    [0013] Selon une forme d'exécution de ce dispositif, le méplat est limité du côté de la branche du crochet faisant saillie vers l'extérieur, par un épaulement, qui en est sensiblement perpendiculaire, prolongé par une rampe en forme générale d'arc de cercle.

    [0014] Ce cette façon, lorsque la tension exercée sur le piston est relâchée, celui-ci prend appui sur la rampe du crochet, provoquant le basculement de celui-ci jusqu'à ce que le piston vienne en appui contre le méplat.

    [0015] De toute façon l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé, représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de ce dispositif :

    Figure 3 en est une vue en perspective ;

    Figures 4 à 6 en sont trois vues en coupe longitudinale et à échelle agrandie, respectivement, avant accrochage, après accrochage et après libération du dispositif.



    [0016] Le dispositif représenté au dessin comprend un corps 10 de forme allongée à l'une des extrémités duquel est ménagé un oeil 12 pour le passage d'une manille 13 ou similaire, destinée à être engagée dans un oeillet 14 ménagé dans la tête de la voile 4.

    [0017] Le corps 10 comprend une partie tubulaire dans laquelle est ménagé un alésage 15 servant au guidage d'un piston 16. Ce piston 16 est solidaire d'une tige 17 de section réduite autour de laquelle est engagé un ressort hélicoïdal 18 prenant appui, d'une part, sur le piston 16 et, d'autre part, sur un bouchon 19 vissé sur l'extrémité correspondante du corps.

    [0018] L'extrémité libre de la tige 17 est équipée d'un anneau 20 permettant l'accrochage d'une drisse 22. A l'extrémité de l'alésage 15 située du côté du milieu du corps du dispositif est ménagée une ouverture 23 dans laquelle est monté pivotant autour d'un axe 24 perpendiculaire au corps, un crochet 25 dont une branche 26 fait saillie vers l'extérieur.

    [0019] Ce crochet présente, sur sa face en regard du piston 16, un méplat 27 qui, lorsque le piston est en appui sur lui, assure le verrouillage du crochet dans une position où la branche 26 forme un angle aigu avec l'axe du corps et est tournée vers le bas.

    [0020] Il est à noter que le méplat 27 est limité du côté de la branche 26 par un épaulement 28 qui lui est sensiblement perpendiculaire, cet épaulement 28 étant prolongé du côté de la branche 26 par une partie 29 en forme de rampe.

    [0021] Le fonctionnement de ce dispositif est le suivant :

    [0022] Lorsque l'opérateur hisse la voile, la traction exercée sur la drisse 22 provoque le recul du piston 16 à l'encontre de l'action du ressort 18, de telle sorte que le crochet 25 est débloqué. Cependant, sous l'action de la gravité, la branche 26 de celui-ci demeure orientée vers le bas comme cela ressort de la figure 4. Lorsque la voile arrive en position haute et que la branche 26 a dépassé la ferrure 2 fixée sur le mât, l'opérateur relâche la traction exercée sur la drisse, de telle sorte que le piston 16 vient verrouiller le crochet 25 dont la branche 26 vient s'engager derrière la ferrure 2, comme montré à la figure 5. La voile se trouve ainsi fixée en position haute, la drisse ne jouant plus aucun rôle.

    [0023] Pour affaler la voile, il suffit à l'utilisateur d'exercer une traction sur la drisse 22, qui se traduit par un déplacement du piston 16 à l'encontre de l'action du ressort 18, assurant le déverrouillage du crochet 25. Ce crochet étant libéré, la branche 26 de celui-ci bascule vers le haut sous l'action de la tension de la voile et échappe à la ferrure 2, comme cela est montré à la figure 6. La voile peut alors descendre librement par relachement de la drisse, le piston reprenant appui sur le crochet et reverrouillant celui-ci.

    [0024] Comme il ressort de ce qui précède, l'invention apporte une grande amélioration à la technique existante en fournissant un dispositif automatique d'accrochage d'une voile en position haute, de conception et d'utilisation très simples.

    [0025] Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de ce dispositif, décrite ci-dessus à titre d'exemple ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes de réalisation. C'est ainsi notamment que ce dispositif pourrait comporter un crochet d'une forme différente ou un crochet double, que le ressort assurant le mouvement du piston pourrait être disposé différemment et notamment à l'extérieur du corps, que les ferrures d'accrochage pourraient être disposées différemment par exemple incorporée à la ralingue ou incorporée au mât, ou encore que ce dispositif pourrait être utilisé pour le maintien en position haute non pas de la grand'voile, mais d'une autre voile telle qu'un gênois, sans que l'on sorte pour autant du cadre de l'invention. La simplicité de ce dispositif permet également d'envisager la fixation le long du mât de plusieurs ferrures à des niveaux successifs, ce qui permet d'accrocher la tête de la voile à différents niveaux en vue d'adapter la surface de voilure à la force du vent.


    Revendications

    1. Dispositif d'accrochage automatique en position haute de la tête d'une voile d'un bateau à voile sur une ferrure solidaire de ce mât, caractérisé en ce qu'il comprend un corps (10) de forme allongée dont une extrémité présente un moyen (12) d'accrochage de la voile, et de l'autre extrémité duquel fait saillie une tige (17) qui, équipée d'un anneau (20) pour l'accrochage de la drisse (22) de manoeuvre de la voile, est solidaire d'un piston (16) monté coulissant axialement dans le corps et soumis à l'action d'un ressort (18) le poussant en direction de la première extrémité citée, ce corps comprenant une partie (23) ouverte latéralement en communication avec l'alésage dans lequel est monté le piston, dans laquelle est monté pivotant autour d'un axe transversal (24), un crochet (25) dont au moins une des branches (26) fait saillie vers l'extérieur, ce crochet étant conformé de telle façon que lorsque le piston (16) est en appui contre lui, sa branche extérieure (26) est bloquée en rotation par rapport au corps (10), et forme avec celui-ci un angle aigu du côté de l'extrémité du corps équipée de moyens d'accrochage sur la voile, et que lorsque le piston (16) est retiré, il puisse pivoter librement et former un angle obtu avec le corps (10).
     
    2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le crochet (25) comprend, dans sa zone située à l'intérieur du corps, et du côté tourné vers le piston (16), un méplat (27) pour l'appui de l'extrémité de celui-ci, formant avec l'axe de la branche (26) du crochet un angle supplémentaire de celui que forme ladite branche avec le corps, en position d'accrochage.
     
    3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le méplat (27) est limité du côté de la branche (26) du crochet faisant saillie vers l'extérieur, par un épaulement (28) qui en est sensiblement perpendiculaire, prolongé par une rampe (29) en forme générale d'arc de cercle.
     
    4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la tige (17) solidaire du piston (16) est de section inférieure à celle du piston et traverse un bouchon vissé (19) formant l'extrémité du corps dont fait saillie cette tige, un ressort hélicoïdal (18) engagé sur la tige (17) prenant appui d'une part sur le bouchon (19) et d'autre part sur le piston (16).
     




    Dessins










    Rapport de recherche