[0001] La présente invention concerne d'une façon générale les projecteurs de route pour
véhicules automobiles, et concerne en particulier un projecteur de route ayant une
faible hauteur, qui permette d'obtenir une bonne récupération du flux lumineux émis
par la lampe, et qui forme, en amont de la glace de fermeture, une répartition lumineuse
particulièrement bien adaptée à la fonction lumineuse recherchée.
[0002] Les tendances actuelles en matière d'éclairage automobile sont étroitement liées
à des exigences d'ordre aérodynamique et esthétique.
[0003] Ainsi, les véhicules automobiles modernes comportent un capot avant plongeant et
une face frontale de hauteur réduite.
[0004] Il est donc nécessaire de réduire en correspondance la hauteur des projecteurs du
véhicule.
[0005] Une solution bien connue à ce problème consiste à faire appel à un projecteur qui,
sur le plan optique, est conventionnel et comporte une lampe dont le filament (ou
autre source) est focalisé dans un réflecteur en forme de paraboloïde de révolution,
ainsi qu'une glace de fermeture, et à tronquer le réflecteur par deux joues planes
supérieure et inférieure.
[0006] Cette solution, quoique simple, présente cependant un inconvénient majeur. En effet,
le filament étant le plus souvent horizontal (axial ou transversal), il émet une quantité
importante de flux vers ces joues qui, inopérantes sur le plan optique, ne le font
pas participer au faisceau de route obtenu.
[0007] En pratique, la récupération de flux d'un tel projecteur dépasse rarement 65%.
[0008] Des tentatives ont été effectuées, notamment par la Demanderesse, pour améliorer
la récupération de flux dans un tel réflecteur tronqué. Par exemple, l'emploi de surfaces
complexes pour la surface réfléchissante permet, en diminuant la distance focale moyenne,
d'obtenir un réflecteur plus profond et donc meilleur récupérateur de flux.
[0009] Mais les résultats obtenus laissent encore une marge de progression importante.
[0010] La présente invention vise à pallier les inconvénients de la technique antérieure
et à proposer un projecteur susceptible d'émettre un faisceau de route qui, tout en
étant d'une hauteur très réduite pour satisfaire aux exigences de conception les plus
récentes, offre un faisceau de grande intensité lumineuse grâce à une bonne récupération
du flux émis par la source.
[0011] Un autre objet de l'invention est de donner aux images du filament formées par le
réflecteur une orientation particulièrement adaptée à la formation d'un faisceau de
route. On peut rappeler à cet égard que le confort visuel d'un faisceau de route est
donné d'une part, par une pointe de concentration dans l'axe de la route (c'est-à-dire
l'axe optique du projecteur) et d'autre part, par une grande largeur et une faible
épaisseur du faisceau.
[0012] Plus précisément, l'invention vise également à ce qu'une forte proportion des images
du filament participant à la formation du faisceau soient horizontales ou faiblement
inclinées.
[0013] A cet effet, la présente invention concerne un projecteur de route pour véhicule
automobile, du type comprenant une source lumineuse, un réflecteur définissant un
axe optique et une glace de fermeture, caractérisé en ce que :
- le réflecteur comprend une partie de fond sensiblement en forme de paraboloïde de
révolution focalisé sur la source et des parties de bord en forme de cylindres paraboliques
à génératrice verticale,
- le projecteur comprend en outre des moyens déviateurs s'étendant à proximité de
la source, sensiblement sur toute la hauteur du projecteur,et aptes à dévier les rayons
lumineux issus de la source dans leur direction pour les réémettre dans une direction
essentiellement horizontale vers lesdites parties de bord du réflecteur, qui les
réfléchit selon une direction essentiellement parallèle à l'axe optique pour qu'ils
participent ainsi à la formation du faisceau de route.
[0014] De façon préférée, la source lumineuse est un filament allongé orienté suivant l'axe
optique.
[0015] Avantageusement, la partie de fond du réflecteur s'étend vers l'avant jusqu'au plan
vertical perpendiculaire à l'axe optique et passant par la source lumineuse.
[0016] Selon un premier aspect particulier de l'invention, les moyens déviateurs, en projection
dans un plan horizontal, occupent de part et d'autre de l'axe optique, par rapport
à la source lumineuse, un intervalle angulaire sensiblement égal à l'intervalle angulaire
occupé par les parties de bord du réflecteur, et les rayons réémis par les parties
de bord du réflecteur sont contenus dans les plans verticaux respectifs contenant
les rayons incidents.
[0017] Une première possibilité réside alors en ce que les moyens déviateurs comprennent
deux éléments de lentille torique centrés sur la source lumineuse et s'étendant sur
toute la hauteur du réflecteur, et constitués chacun par une succession de prismes
déviateurs étagés.
[0018] Alternativement, les moyens déviateurs comprennent :
- deux éléments de lentille torique centrés sur la source lumineuse et occupant une
partie intermédiaire de la hauteur du projecteur, et constitués par une succession
de prismes déviateurs étagés, et
- deux paires de réflecteurs auxiliaires en forme de paraboloïdes toriques d'axe de
rotation vertical passant par la source et occupant, respectivement au-dessus et au-dessous
des éléments de lentille torique, le reste de la hauteur du projecteur.
[0019] Mais dans les deux cas, préférentiellement, les parties de bord du réflecteur sont
des parties d'un cylindre parabolique à génératrice verticale ayant pour droite focale
une ligne verticale passant par la source lumineuse, et les éléments de lentille torique
et les deux paires de réflecteurs auxiliaires occupent chacun environ un tiers de
la hauteur du projecteur.
[0020] Enfin, selon un second aspect particulier de l'invention, les moyens déviateurs comprennent
:
- un élément de lentille torique centré sur la source lumineuse, s'étendant sur environ
180° en avant de celle-ci et occupant une partie intermédiaire de la hauteur du réflecteur,
ledit élément étant constitué par une succession de prismes déviateurs étagés, et
- deux paires de réflecteurs auxiliaires en forme de cylindres paraboliques à génératrice
horizontale parallèle à l'axe optique, ayant une même droite focale confondue avec
ledit axe optique et occupant, respectivement au-dessus et au-dessous de l'élément
de lentille torique, le reste de la hauteur du projecteur, et les parties de bord
du réflecteur comprennent :
- à la hauteur dudit élément de lentille torique, deux parties d'un cylindre parabolique
à génératrice verticale ayant pour droite focale une ligne verticale passant par
la source lumineuse, et
- au-dessus et au-dessous desdites deux parties et respectivement à la hauteur des
deux paires de réflecteurs auxiliaires, des parties de deux cylindres paraboliques
à génératrice verticale ayant pour droites focales respectives des lignes verticales
situées de part et d'autre de la source lumineuse, à des distances de celle-ci toutes
deux sensiblement égales au double de la distance focale des réflecteurs auxiliaires.
[0021] D'autres aspects et avantages de la présente invention apparaîtront mieux à la lecture
de la description détaillée suivante de formes de réalisation préférées de celle-ci,
donnée à titre d'exemple et faite en référence aux dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe horizontale d'un projecteur selon une première
forme de réalisation de l'invention,
- la figure 2 est une vue de face du projecteur de la figure 1, dépourvu de sa glace
de fermeture,
- la figure 3 est une vue en coupe verticale axiale du projecteur des figures 1 et
2,
- la figure 4 est une vue en perspective partielle du projecteur des figures 1 à
3,
- la figure 5 est une vue en coupe horizontale d'un projecteur selon une seconde forme
de réalisation de l'invention,
- la figure 6 est une vue de face du projecteur de la figure 5, dépourvu de sa glace
de fermeture,
- la figure 7 est une vue en coupe verticale axiale du projecteur des figures 5 et
6,
- la figure 8 est une vue en perspective partielle du projecteur des figures 5 à
7,
- la figure 9 est une vue de dessus d'un projecteur selon une troisième forme de
réalisation de l'invention,
- la figure 10 est une vue de face du projecteur de la figure 9, dépourvu de sa glace
de fermeture,
- la figure 11 est une vue en coupe verticale axiale du projecteur des figures 9 et
10,
- la figure 12 est une vue en perspective partielle du projecteur des figures 9 à
11,
- la figure 13 illustre, dans un plan de projection perpendiculaire à l'axe optique,
la position d'un certain nombre d'images du filament, en l'absence de la glace de
fermeture, engendrées par une partie du projecteur des figures 9 à 12, et
- la figure 14 est une vue de face d'une variante de réalisation d'une partie d'un
projecteur conforme à la présente invention.
[0022] En référence maintenant aux figures 1 à 4, un projecteur de route conforme à un premier
aspect de la présente invention comprend une lampe 100, un réflecteur complexe, globalement
indiqué en 200, des moyens déviateurs par réfraction 300 ainsi qu'une glace frontale
de fermeture 400.
[0023] La lampe 100 est pourvue d'un filament 102 que l'on considèrera en première approximation
comme cylindrique, disposé axialement sur l'axe optique x-x du projecteur.
[0024] Le réflecteur 200 comprend tout d'abord une partie de fond 210 qui est en forme de
paraboloïde de révolution, dont le foyer F₁ est situé approximativement au centre
du filament 102, sur l'axe x-x. De préférence, le rapport entre sa distance focale
et la hauteur totale du réflecteur est de l'ordre de 1:4, à des fins expliquées ci-dessous.
[0025] Dans ses deux régions latérales, le réflecteur 210 s'étend vers l'avant jusqu'au
plan vertical perpendiculaire à l'axe optique x-x et passant par le centre du filament
102, comme l'indiquent les traces latérales en forme d'arcs de cercle centrés sur
ledit filament représentées sur la figure 2.
[0026] Dans des régions supérieure et inférieure, le réflecteur de fond 210 est en revanche
prolongé vers l'avant, en étant délimité en haut et en bas par les deux plans horizontaux
entre lesquels le projecteur est contenu. Ces prolongements sont indiqués en 212.
De la sorte, le réflecteur de fond 210 couvre l'intégralité du champ lumineux émis
par le filament 102 vers l'arrière, et même davantage.
[0027] Le réflecteur comprend en outre deux parties de bord 222, 224 qui coopèrent avec
les moyens déviateurs 300. Plus précisément, les moyens déviateurs sont constitués
par deux éléments de lentille de fresnel torique d'axe vertical, respectivement 302,
304, focalisées sur le centre du filament 102 et comportant à leur surface intérieure
des prismes déviateurs étagés en succession contenus dans des plans horizontaux respectifs.
Bien entendu, les prismes déviateurs peuvent alternativement être formés à la surface
extérieure des lentilles 302, 304.
[0028] On peut rappeler, et ceci vaut pour toute la description, que l'on entend par volume
ou surface "torique" un volume ou une surface engendré par la rotation d'une circonférence
plane, et par extension de toute courbe plane, autour d'un axe contenu dans le plan
de la circonférence ou de la courbe.
[0029] Les deux réflecteurs de bord correspondants 222, 224 sont constitués par deux parties
symétriques d'un même cylindre parabolique à génératrice verticale, focalisé sur une
droite focale verticale passant par le centre du filament 102 (ligne F₂ sur les figures
2 et 4), et ayant pour plan/axe le plan vertical passant pas l'axe optique x-x.
[0030] Comme on peut l'observer sur la figure 1, en projection dans un plan horizontal,
chaque lentille torique et le réflecteur de bord associé couvrent un même intervalle
angulaire du champ lumineux du filament. Plus précisément, cet intervalle débute au
niveau de la droite transversale à l'axe optique x-x, qui correspond à la transition
avec le réflecteur de fond 210, et se termine à un angle α défini par la position
du bord latéral extrême de la partie 222 ou 224 du réflecteur 220 par rapport au
filament. Ainsi, on peut observer que chaque lentille torique 302, 304 s'interrompt
sensiblement au niveau de la droite joignant ledit bord extrême de la partie de réflecteur
associée 222, 224 au filament 102.
[0031] Enfin, la glace de fermeture 400, bien qu'on ne l'ait pas représenté, peut comporter
des prismes ou stries verticaux faiblement déviateurs permettant d'effectuer un léger
étalement latéral du faisceau.
[0032] Le projecteur de route décrit ci-dessus se comporte sur le plan optique de la manière
suivante.
[0033] Tout d'abord, le filament 102 et le réflecteur de fond 210 engendrent, d'une façon
conventionnelle, un faisceau de rayons parallèles à l'axe optique, d'intensité relativement
élevée (rayons R₁ sur les figures 1 à 4).
[0034] En outre, les rayons lumineux issus du filament en direction d'une lentille 302 ou
304 sont rabattus par celle-ci, la déviation s'effectuant dans un plan vertical, pour
se propager horizontalement en direction du réflecteur de bord associé 222 ou 224.
Puisque, par la définition même de la lentille torique considérée, le rayon ainsi
dévié a pour origine virtuelle la ligne focale verticale F₂ de ce réflecteur, il est
donc réfléchi par ce dernier pour se propager après réflexion dans une direction horizontale
sensiblement parallèle à l'axe optique Ox (rayons R₂ sur les fiqures 1 à 4).
[0035] Comme on le voit bien sur les fiqures 2 et 3, les parties en prolongement 212 du
réflecteur de fond 210 sont définies à partir d'une double préoccupation. D'une part,
le réflecteur de fond ainsi conçu n'occulte aucun des rayons lumineux destinés à être
repris par les lentilles toriques 302 et 304, les prolongements 212 situés d'un même
côté définissant entre eux une sorte de fenêtre pour ces rayons (voir en particulier
figure 4). D'autre part, un tel réflecteur couvre de façon optimale la zone rectangulaire
réservée au faisceau issu de ce réflecteur, zone qui est définie par l'espace libre
existant d'une part, entre les arêtes antérieures verticales des lentilles 302 et
304 et d'autre part, entre les limites supérieure et inférieure horizontales du projecteur,
comme le montre clairement la figure 2.
[0036] Un projecteur de route tel que décrit ci-dessus offre une récupération du flux lumineux
émis par le filament qui est bien supérieure à celle d'un projecteur à paraboloïde
tronqué de la technique antérieure. En effet les rayons fortement montants ou descendants
tels que le rayon R (figure 2), qui dans le projecteur antérieur rencontreraient
la joue supérieure ou inférieure du réflecteur et seraient donc perdus, sont ici récupérés
en grande partie par l'une des lentilles 302 et 304 et renvoyés vers le réflecteur
de bord correspondant pour participer à la formation du faisceau. Seuls les rayons
très fortement inclinés au-delà d'environ 45° ou dirigés substantiellement vers l'avant,
c'est-à-dire non inclus dans les intervalles angulaires α, ne sont pas récupérés.
[0037] Un autre avantage du projecteur conforme à la présente invention réside en ce que
les moyens de formation du faisceau constitués par les lentilles 302 et 304 et les
réflecteurs de bord 222 et 224 engendrent des images du filament qui sont essentiellement
horizontales ou faiblement inclinées par rapport à l'horizontale. En effet, les lentilles,
qui sont disposées relativement latéralement par rapport au filament, forment à leur
sortie des rayons qui correspondent à des images du filament peu inclinées, et la
réflexion sur le cylindre parabolique 222 ou 224 a pour propriété de ne pas accentuer
cette inclinaison.
[0038] Ainsi, les images du filament ont une prédisposition à former un faisceau de route,
auquel conventionnellement ou ne souhaite pas donner une épaisseur excessive, notamment
afin de ne pas éclairer la route à trop grande proximité du véhicule.
[0039] On a représenté sur les figures 5 à 8 un projecteur de route conforme à un second
aspect de la présente invention.
[0040] Sur ces figures, des éléments ou parties identiques ou similaires à ceux des figures
1 à 4 sont désignés par les mêmes numéros de référence, et ne seront pas à nouveau
décrits en détail.
[0041] Comme on peut l'observer, le réflecteur de fond 210, qui est ici encore en forme
de paraboloïde de révolution focalisé approximativement au centre du filament 102,
ne comporte plus de parties en prolongement vers l'avant. Son contour est donc (figures
6 et 8) un cercle centré sur le filament 102 et contenu dans le plan perpendiculaire
à l'axe optique x-x et passant par ledit filament.
[0042] En outre, les moyens déviateurs 300 sont composés de plusieurs éléments, occupant
chacun respectivement environ un tiers de la hauteur totale du réflecteur.
[0043] Au centre, à la hauteur du filament, les moyens déviateurs sont constitués par deux
lentilles toriques 302, 304 analogues à celles du premier exemple de réalisation
de l'invention, à l'exception du fait qu'elles occupent dans le projecteur une hauteur
réduite.
[0044] Les moyens déviateurs 300 comprennent en outre, au-dessus et au-dessous des lentilles
toriques, quatre réflecteurs auxiliaires, respectivement 312, 322, 314, 324, qui ont
chacun pour propriété de réfléchir les rayons lumineux de façon telle qu'après réflexion
ils se propagent horizontalement dans le plan vertical contenant le rayon incident
(rayons R₃).On pourrait démontrer que des surfaces réfléchissantes ayant une telle
propriété sont des paraboloïdes toriques, c'est-à-dire des surfaces respectivement
engendrées par la rotation d'une parabole, ayant un axe horizontal et un foyer situé
au centre du filament 102, autour d'un axe vertical passant par le centre dudit filament.
[0045] Plus précisément, chacun des deux réflecteurs 312, 322 et 314, 324, respectivement,
situés d'un même côté appartiennent à un même paraboloïde torique, et les deux paraboloïdes
toriques se coupent mutuellement en deux points situés sur la droite verticale passant
par le centre du filament, à la hauteur des bords respectivement supérieur et inférieur
des lentilles toriques 302 et 304.
[0046] Ainsi, en projection sur le plan vertical de la figure 6, on observe que les rayons
lumineux émis par le filament 102 sont récupérés sur une étendue angulaire de 360°,
répartie entre les lentilles toriques 302, 304 et les réflecteurs de renvoi 312, 314,
322, 324, et que ces rayons sont renvoyés en direction horizontale en ayant tous pour
origine virtuelle la droite verticale F₂ passant par le centre du filament.
[0047] De la même manière que dans la réalisation des figures 1 à 4, les réflecteurs de
bord 222 et 224 sont donc deux parties symétriques d'un même cylindre parabolique
à génératrice horizontale, de ligne focale F₂ et ayant pour plan-axe le plan vertical
incorporant l'axe optique x-x.
[0048] Comme le montre la figure 5, et par analogie avec la première forme de réalisation,
les différents éléments constituant les moyens déviateurs, en projection dans un
plan horizontal, ont une étendue angulaire de travail (angle α) comprise pour chaque
côté, entre la droite horizontale perpendiculaire à l'axe optique x-x et la droite
joignant le filament 102 au bord extrême du réflecteur cylindro-parabolique considéré.
[0049] Le comportement optique d'un tel projecteur est pour l'essentiel similaire à celui
de la forme de réalisation des figures 1 à 4 à ceci près que les moyens déviateurs
300 voient dans leurs régions supérieure et inférieure des surfaces paraboliques toriques
réfléchissantes remplacer les lentilles réfringentes toriques de la figure 1. Il en
résulte une récupération accrue des rayons fortement inclinés vers le haut ou vers
le bas émis par le filament, bien entendu dans la mesure, comme c'est le cas également
pour le premier mode d'exécution, où ces rayons sont inclus dans la gamme angulaire
α sus-mentionnée.
[0050] Une troisième mise en oeuvre pratique de l'invention est illustrée par les figures
9 à 12 des dessins.
[0051] Les éléments ou parties identiques ou similaires à ceux des figures précédentes
ne seront pas à nouveau exposés en détail.
[0052] Dans cette réalisation, on trouve un réflecteur de fond 210 identique à celui des
figures 5 à 8.
[0053] En ce qui concerne l'association moyens déviateurs 300/réflecteurs de bord, on peut,
comme dans le deuxième mode d'exécution, les séparer en trois étages distincts de
hauteurs qui peuvent être semblables. La différence la plus apparente par rapport
à ce deuxième mode d'exécution est que les différences structurelles entre les différents
étages se manifestent cette fois également au niveau des réflecteurs de bord, comme
le montre en particulier la figure 12.
[0054] Plus précisément, à la hauteur du filament 102 (étage central), les moyens déviateurs
comprennent une lentille torique 306 analogue dans sa conception aux lentilles 302,
304 des figures précédentes, mais qui s'étend angulairement, en projection dans un
plan horizontal, sur 180° en avant de la source.
[0055] Cette lentille 306 coopère avec des zones réfléchissantes homologues 222, 224 des
parties de bord du réflecteur, qui sont des parties symétriques d'un cylindre parabolique
à génératrice verticale tel qu'on l'a défini plus haut.
[0056] Les moyens déviateurs comprennent, aux étages supérieur et inférieur, des réflecteurs
auxiliaires 312, 314 et 322, 324, respectivement, qui sont en forme de cylindres paraboliques.
Plus précisément, chaque réflecteur auxiliaire est défini par une génératrice horizontale,
parallèle à l'axe optique x-x, s'appuyant sur une parabole contenue dans un plan vertical
perpendiculaire audit axe optique, d'axe horizontal et de foyer situé approximativement
au centre du filament 102.
[0057] Ainsi, les deux réflecteurs auxiliaires supérieur et inférieur situés d'un même
côté du projecteur appartiennent en fait à un même cylindre parabolique, et les deux
cylindres paraboliques, générant les quatre réflecteurs auxiliaires, sont symétriques
par rapport au plan vertical longitudinal du réflecteur et se tronquent mutuellement
selon des droites centrales (référence D sur la figure 9) situées à la hauteur des
bords supérieur et inférieur de la lentille 306.
[0058] Cependant, à la différence des paraboloïdes toriques des figures 5 à 8, ces cylindres
paraboliques définissant une partie des moyens déviateurs 300 n'engendrent pas, comme
source virtuelle des rayons réfléchis, une droite telle que F₂ (figures 6 à 8), mais
engendrent chacun une autre droite verticale, respectivement F et F, dont on peut
démontrer qu'elle est contenue dans le plan vertical passant par le centre du filament
et perpendiculaire à l'axe optique x-x et décalée latéralement du côté opposé à celui
du réflecteur auxiliaire considéré.
[0059] Plus précisément, les deux cylindres paraboliques engendrant les parties haute et
basse des moyens déviateurs 300 créent vis-à-vis des réflecteurs de bord des sources
virtuelles sous forme de droites verticales décalées respectivement de part et d'autre
du filament d'une distance égale environ au double de la distance focale desdites
génératrices.
[0060] En conséquence, les réflecteurs de bord, pour ce qui concerne les étages supérieur
et inférieur, sont des cylindres paraboliques à génératrice verticale, de plan-axe
vertical parallèle à l'axe optique x-x, et focalisés respectivement sur les lignes
focales verticales F et F. Il existe par conséquent nécessairement un décalage, visible
en particulier sur la figure 12, entre les réflecteurs de bord supérieurs et inférieurs,
désignés par les références 232, 234 et 242, 244, associés respectivement aux réflecteurs
auxiliaires cylindro-paraboliques 312, 314 et 322, 324 des moyens déviateurs 300,
et les réflecteurs de bord intermédiaires 222, 224 associés à la lentille torique
306.
[0061] Sur le plan optique, le projecteur décrit ci-dessus a les particularités de comportement
suivantes.
[0062] Tout d'abord, grâce à la forme spécifique des réflecteurs auxiliaires, ces derniers
ne viennent créer pratiquement aucune occultation du faisceau créé par le réflecteur
de fond 210. En effet, leur caractérisation par une génératrice horizontale parallèle
à l'axe d'émission x-x se traduit par le fait que le projecteur de leurs contours
dans le plan vertical de la figure 10 est réduite à leur section comme le montre cette
dernière figure.
[0063] Par ailleurs, les rayons issus du filament vers l'un quelconque des éléments constitutifs
des moyens déviateurs 300 sont tout d'abord déviés par réfraction (rayon R₂) ou réflexion
(rayon R₃) pour prendre une direction de propagation horihorizontale, puis sont repris
par les réflecteurs de bord 222, 224, 232, 234, 242, 244 pour être réfléchis dans
une direction essentiellement parallèle à l'axe optique.
[0064] En outre, en complément des caractéristiques optiques communes aux trois modes d'exécution
décrits, cette dernière forme de réalisation, comme on l'a indiqué plus haut, voit
sa lentille torique prolongée en avant du filament. Il en résulte que les rayons dirigés
vers cette lentille et non repris par les réflecteurs de bord contribuent à former
la partie de grande largeur et de faible hauteur du faisceau, sur une étendue angulaire
d'environ 45° de part et d'autre de l'axe optique (rayon R₄ sur la figure 11).
[0065] La figure 13 illustre, dans un plan de projection perpendiculaire à l'axe optique,
la position d'un certain nombre d'images du filament telles qu'elles sont engendrées
par une partie du projecteur des figures 9 à 12, dépourvu de sa glace de fermeture,
et plus particulièrement par l'association des réflecteurs auxiliaires faisant partie
des moyens déviateurs 300 et des réflecteurs de bord correspondants.
[0066] Par la conception même de ces éléments optiques, toutes les images du filament 102
gardent avantageusement, après la double réflexion, une orientation rigoureusement
horizontale, comme le montre la figure 13.
[0067] Il en résulte pour ces images une très bonne prédisposition à former un faisceau
de route qui, comme on l'a indiqué plus haut, doit avoir une largeur importante et
une hauteur réduite.
EXEMPLE
[0068] On a comparé un projecteur de la technique antérieure (échantillon A),dont le réflecteur
était constitué par un paraboloïde tronqué par des joues supérieure et inférieure,
avec des projecteurs conçus respectivement selon chacun des trois modes de réalisation
de l'invention (échantillons nos. 1 à 3).
[0069] Dans tous les cas, les dimensions de l'ouverture de sortie du réflecteur étaient
de 80 mm x 200 mm, et la distance focale de base était de l'ordre de 20 mm pour chacun
d'eux, soit une profondeur sensiblement identique d'un projecteur à l'autre.
[0070] La récupération de flux a été estimée en utilisant la même lampe dans chacun des
réflecteurs et en déterminant par calcul l'angle solide pour lequel les rayons provenant
de la source étaient captés par les divers éléments du système optique pour participer
à la formation du faisceau.
[0071] Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :
TABLEAU
| Echantillon |
Récupération du flux |
| A |
65,0% |
| 1 |
70,0% |
| 2 |
75,0% |
| 3 |
80,0% |
[0072] Ce tableau montre une nette supériorité des projecteurs conformes à l'invention par
rapport à celui de la technique antérieure.
[0073] On a représenté sur la figure 14, en vue de face, une variante de réalisation de
la partie de fond 210 du réflecteur principal 200.
[0074] Selon cette variante, le fond 210 comprend deux parties latérales 213, 214 et deux
parties respectivement supérieure et inférieure 215 et 216, délimitées par deux plans
P₁ et P₂ inclinés d'un même angle β dans deux sens opposés de part et d'autre du plan
vertical axial du projecteur. Ces quatres parties sont focalisées sur le filament
ou à son voisinage.
[0075] Les parties latérales ont une distance focale sensiblement égale à celle des parties
latérales en forme de cylindres paraboliques 222, 224 du réflecteur, tandis que les
parties supérieure et inférieure 215, 216 ont une distance focale qui, comme décrit
plus haut, est déterminée en fonction de la hauteur du réflecteur, et plus précisément
égale au quart de cette hauteur.
[0076] L'angle β qui caractérise la transition entre les diverses parties de ce réflecteur
de fond 210 est déterminé quant à lui de préférence en fonction de la distance focale
des parties latérales 213 et 214 et de la hauteur du réflecteur, de telle sorte que
ces parties ne débordent pas au-delà des limites supérieure et inférieure dudit réflecteur.
Plus précisément, la relation 4f.sinβ≃ h doit être vérifiée.
[0077] Cette configuration bifocale du réflecteur de fond est avantageuse car elle permet
au réflecteur de fond de s'étendre latéralement jusqu'au commencement des cylindres
paraboliques latéraux et en outre de présenter une récupération de flux optimale
en haut et en bas compte tenu de la hauteur à laquelle le réflecteur est limité.
[0078] Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée aux divers modes de réalisation
décrits ci-dessus et représentés sur les dessins, mais l'homme de l'art saura y apporter
toute variante ou modification conforme à son esprit.
[0079] Ainsi, l'on pourra combiner, dans la mesure où elles sont compatibles, les particularités
propres à chacune des trois formes de réalisation décrites.
[0080] En outre, les termes "horizontal", "vertical", "perpendiculaire", etc., utilisés
tout au long de la présente description sont à considérer dans un sens large, étant
entendu que de faibles écarts par rapport à ces indications géométriques conduiront
à des projecteurs restant viables dans la pratique.
[0081] Par ailleurs, pour ce qui concerne la réalisation du réflecteur, on pourra faire
appel soit à une réalisation par moulage d'un seul tenant, auquel cas ses diverses
parties seront maintenues solidaires par exemple par des pattes venues de moulage,
soit en moulant individuellement les diverses parties, qui seront ultérieurement assemblées
par exemple par collage.
[0082] Enfin, on a indiqué dans la description que le réflecteur de fond avait de préférence,
au moins dans ses régions supérieure et inférieure, une distance focale égale au
quart de la hauteur du projecteur. Ceci permet en pratique de donner audit réflecteur,
lorsqu'on l'interrompt au niveau du plan vertical transversal passant par son foyer
(par le filament), une hauteur égale à celle du projecteur, comme on peut facilement
le démontrer.
[0083] Mais, il est bien entendu que ceci ne saurait constituer une limitation de l'invention.
1. Projecteur de route pour véhicule automobile, du type comprenant une source lumineuse
(102), un réflecteur (200) définissant un axe optique (x-x) et une glace de fermeture
(400), caractérisé en ce que :
- le réflecteur comprend une partie de fond (210) sensiblement en forme de paraboloïde
de révolution focalisé sur la source (102), et des parties de bord (222, 224, 222,
224, 232, 234, 242, 244) en forme de cylindres paraboliques à génératrice verticale,
- le projecteur comprend en outre des moyens déviateurs (300) s'étendant à proximité
de la source, sensiblement sur toute la hauteur du projecteur et aptes à dévier les
rayons lumineux (R₂; R₂,R₃) issus de la source dans leur direction pour les réémettre
dans une direction essentiellement horizontale vers lesdites parties de bord du réflecteur,
qui les réfléchit selon une direction essentiellement parallèle à l'axe optique pour
qu'ils participent ainsi à la formation du faisceau de route.
2. Projecteur selon la revendication 1, caracterisé en ce que la source lumineuse
est un filament allongé (102) orienté suivant l'axe optique (x-x).
3. Projecteur selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que la partie
de fond (210) du réflecteur s'étend vers l'avant jusqu'au plan vertical perpendiculaire
à l'axe optique (x-x) et passant par la source lumineuse (102).
4. Projecteur selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les moyens
déviateurs, en projection dans un plan horizontal, occupent de part et d'autre de
l'axe optique (x-x) par rapport à la source lumineuse (102), un intervalle angulaire
( α) sensiblement égal à l'intervalle angulaire occupé par les parties de bord (222,
224) du réflecteur, et en ce que les rayons réémis par les parties de bord du réflecteur
sont contenus dans les plans verticaux respectifs contenant les rayons incidents.
5. Projecteur selon la revendication 4, caractérisé en ce que les moyens déviateurs
(300) comprennent deux éléments de lentille torique (302, 304) centrés sur la source
lumineuse et s'étendant sur toute la hauteur du projecteur, et constitués chacun par
une succession de prismes déviateurs étagés.
6. Projecteur selon la revendication 4, caractérisé en ce que les moyens déviateurs
(300) comprennent :
- deux éléments de lentille torique (302, 304) centrés sur la source lumineuse (102)
et occupant une partie intermédiaire de la hauteur du projecteur, et constitués
par une succession de prismes déviateurs étagés, et
- deux paires de réflecteurs auxiliaires (312, 314, 322, 324) en forme de paraboloïdes
toriques d'axe de rotation vertical passant par la source et occupant, respectivement
au-dessus et au-dessous des éléments de lentille torique, le reste de la hauteur du
projecteur.
7. Projecteur selon l'une des revendications 5 et 6, caractérisé en ce que les parties
de bord (222, 224) du réflecteur (200) sont des parties d'un cylindre parabolique
à génératrice verticale ayant pour droite focale (F₂) une ligne verticale passant
par la source lumineuse (102).
8. Projecteur selon la revendication 7, caractérisé en ce que les éléments de lentille
torique et les deux paires de réflecteurs auxiliaires occupent chacun environ un tiers
de la hauteur du projecteur.
9. Projecteur selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les moyens
déviateurs comprennent :
- un élément de lentille torique (306) centré sur la source lumineuse, s'étendant
sur environ 180° en avant de celle-ci et occupant une partie intermédiaire de la hauteur
du réflecteur, ledit élément étant constitué par une succession de prismes déviateurs
étagés, et
- deux paires de réflecteurs auxiliaires (312, 314, 322, 324) en forme de cylindres
paraboliques à génératrice horizontale parallèle à l'axe optique (x-x), ayant une
même droite focale confondue avec ledit axe optique et occupant, respectivement au-dessus
et audessous de l'élément de lentille torique (306), le reste de la hauteur du projecteur,
et en ce que les parties de bord du réflecteur (200) comprennent :
- à la hauteur dudit élément de lentille torique (306), deux parties (222, 224) d'un
cylindre parabolique à génératrice verticale ayant pour droite focale (F₂) une ligne
verticale passant par la source lumineuse (102), et
- au-dessus et au-dessous desdites deux parties (222, 224), et respectivement à la
hauteur des deux paires de réflecteurs auxiliaires, des parties (232, 234, 242, 244)
de deux cylindres paraboliques à génératrice verticale ayant pour droites focales
respectives (F, F ) des lignes verticales situées de part et d'autre de la source
lumineuse (102), à des distances de celle-ci toutes deux sensiblement égales au double
de la distance focale des réflecteurs auxiliaires (312, 314, 322, 324).