[0001] L'invention concerne un procédé de régulation ou de maintien en registre, avec mise
en registre initiale automatique, d'une bande préimprimée de matériau dans des machines
de façonnage.
[0002] Par mise en registre initiale ou encore repérage, on entend ici le processus au cours
duquel, à chaque mise ou remise en marche de la machine de façonnage, la bande préimprimée
et l'outil de façonnage sont amenés initialement en registre, c'est-à-dire dans une
condition telle que l'outil agit à chaque cycle à l'endroit voulu de la bande, par
rapport au format préimprimé qu'elle porte. Cette mise en registre implique donc d'une
part une mise en synchronisme de l'outil et de la bande, et d'autre part un réglage
en position (généralement angulaire, l'outil étant rotatif) de l'outil par rapport
à la bande.
[0003] Dans la technique de l'impression et du façonnage, ou plus généralement du traitement
d'une bande de matériau, et pour effectuer plusieurs opérations sur une même bande
de matériau, on connaît essentiellement deux types de machines, à savoir les machines
"en ligne" et les machine "hors ligne".
[0004] Les machines "en ligne" sont des machines dans lesquelles l'on traite une bande vierge
au départ, et la bande passe dans les postes de travail successifs en suivant un trajet
continu, dans un état en substance tendu, tandis que les divers outils sont commandés
par le même arbre.
[0005] Les machines "hors ligne" sont des machines dans lesquelles on traite une bande qui
a déjà subi un traitement (généralement une impression) dans une machine à un ou plusieurs
postes de travail indépendants.
[0006] Les problèmes qui posent les machines "en ligne" et "hors ligne" sont fondamentalement
différents.
[0007] Ainsi, les machines "en ligne" ont un fonctionnement essentiellement stable par conception,
étant en synchronisme parfait avec le motif imprimé, car les groupes imprimants sont
calés mécaniquement sur le même axe d'entraînement que les outils de façonnage. Le
fait d'effectuer toutes les opérations en même temps sur une bande blanche au départ
évite tous les problèmes de remise en registre lors de la remise en route après un
arrêt, accidentel ou non.
[0008] Une fois la machine réglée pour que les outils successifs (à partir du 2nd, le premier
travaillant sur une bande vierge) soient en registre avec la bande, les variations
inévitables se feront dans un sens et dans l'autre autour de la position en registre
correcte, et ceci même en l'absence de toute correction.
[0009] Par contre, les machines "hors ligne" ont un fonctionnement essentiellement instable.
[0010] Deux problèmes se posent en substance pour mettre en registre une telle machine.
[0011] Premièrement, il faut arriver à faire correspondre le vitesse de bande et la vitesse
des outils de manière à avoir un tour d'outil pour une avance d'une impression de
papier (erreur de vitesse). Ce problème a plusieurs origines, par exemple:
- il y a toujours du glissement entre la bande et les rouleaux d'entraînement,
- le développement mécanique de la machine est constant, alors que la longueur de
répétition de l'impression varie à l'intérieur d'une même bobine, et à fortiori au
cours d'un tirage (ensemble des bobines).
[0012] Deuxièmement, il faut amener les outils de façonnage en position correcte par rapport
à l'impression (erreur de position).
[0013] Ce problème est plus important dans une telle machine "hors ligne". En effet, il
est par exemple pratiquement impossible de passer, ou d'insérer initialement, la bande
préimprimée en registre, ce qui veut dire que, après une casse de bande par exemple,
on est obligé de faire une nouvelle mise en registre.
[0014] Sans système automatique de correction, le registre (repérage) d'une telle machine
dérive en fonction du glissement, de la longueur répétitive d'impression, et analogues.
[0015] Une fois réglées, les machines "en ligne" ne posent essentiellement plus qu'un problème
de régulation, même après un arrêt ou un incident (casse de papier), tous les postes
étant en pratique "calés" les uns par rapport aux autres par le réglage initial.
[0016] De tels systèmes de régulation sont connus dans la technique, par exemple par les
documents US-A-3 594 552 et US-A-4 318 176.
[0017] Dans une zone vierge de la bande, on dispose des repères servant à déterminer la
position des formats imprimés sur la bande par rapport à des organes de travail assurant
le façonnage. Ces repères ont la forme de marques imprimées, entourées de zones vierges
d'impression, et des cellules photoélectriques sont disposées dans la machine, en
regard du trajet des repères, tandis qu'un encodeur est solidarisé de l'arbre de commande
de l'organe de travail.
[0018] L'encodeur fournit des impulsions dont la position relative et la fréquence sont
liées à la position et à la vitesse de l'organe de travail, et ces impulsions sont
utilisées pour activer le signal de la cellule photoélectrique dans une "fenêtre"
s'étendant sur une distance prédéterminée de part et d'autre de la position idéale
ou de consigne du repère par rapport à l'organe de travail.
[0019] Le signal de la cellule est analysé dans la fenêtre, sous forme analogique, par un
registre qui identifie, par rapport au signal de fond de la marge vierge, le signal
dû au repère, détermine l'écart entre la position réelle et la position de consigne
du repère, et effectue les corrections voulues pour amener le repère vers la position
de consigne.
[0020] Ces registres assurent un positionnement correct du repère, et donc un maintien correct
de la mise en registre, dans les machines "en ligne", dont le fonctionnement est essentiellement
stable, comme dit ci-dessus, ce qui fait que le repère se maintient naturellement
dans les limites d'une "fenêtre" assez étroite de part et d'autre de la position de
registre.
[0021] Le problème posé par les machines "hors ligne", traitant une bande préimprimée, est
fondamentalement différent.
[0022] En effet, le fonctionnement d'une telle machine est essentiellement instable, comme
on l'a dit ci-dessus.
[0023] Les systèmes de régulation connus, du type mentionnés ci-dessus, travaillant dans
une fenêtre limitée, ne permettent pas une mise en registre initiale automatique,
mais exigent au contraire une mise en registre, au moins approximative, manuellement.
Compte tenu de la nature instable du traitement "hors ligne", le repère a constamment
tendance à sortir de la fenêtre prédéfinie et, dès que le repère est sorti de ladite
fenêtre, le processus de régulation doit être arrêté, pour effectuer une nouvelle
mise en registre manuelle, approximative. De même après une casse de la bande.
[0024] Ceci est à l'évidence coûteux en temps et en marchandise (gâche de la bande préimprimée).
[0025] Il existe dès lors dans la technique un besoin pour un procédé assurant un repérage,
ou mise en registre initiale, automatique dans une machine "hors ligne" travaillant
sur une bande préimprimée, et assurant le maintien de cette mise en registre dans
les conditions de fonctionnement instable de ces machines.
[0026] Pour résoudre ce problème, et permettre une mise en registre initiale automatique,
il ne suffit pas d'étendre à un cycle complet l'étendue de la fenêtre dans laquelle
le signal de la cellule est analysé. En effet, selon la technique connue, l'analyse
du signal de la cellule ou autre détecteur est limitée à une fenêtre qui est choisie
pour que le repère de format choisi y apparaisse seul, de manière bien distincte et
isolée (par exemple d'autres repères de couleurs ou analogues pouvant également être
requis pour l'impression et le traitement ultérieurs).
[0027] Pour résoudre ce problème il faut donc, en plus d'étendre la fenêtre à un cycle complet,
trouver un procédé permettant d'identifier de manière fiable le repère de format par
rapport au signal de fond.
[0028] Remarquons aussi que les registres existants ne fonctionnent qu'à partir d'un seuil
de vitesse déterminé (± 20% de la vitesse maximale).
[0029] Pour minimiser la gâche, il est intéressant de procéder à la mise et/ou remise en
registre en marche lente (± 3% de la vitesse maximale), puis de monter, en registre,
juqu'à la vitesse de production.
[0030] L'ajustement manuel entraîne une gâche importante. Il présente d'autre part l'inconvénient
de dépendre de l'habilité de l'opérateur et, lorsque la machine comprend un seul axe
et plusieurs postes de travail successifs, il se complique du fait que l'ajustement
en amont influence bien sûr les postes en aval, avec nécessité de réaliser cet ajustement
successivement d'amont an aval, ce qui augmente la gâche et les risques d'erreur.
[0031] De plus, cette opération doit être répétée après chaque accident de fabrication.
[0032] Selon l'invention, on se propose de fournir un procédé de régulation, avec mise en
registre initiale automatique, d'une bande préimprimée par rapport à un organe de
travail, fonctionnant de manière indépendante de la vitesse de la machine, de la marche
lente de la machine à la vitesse maximame, et assurant la mise en registre après quelques
cycles de fonctionnement, de manière à réduire la gâche inévitable.
[0033] En plus de simplifier la mise en registre et de réduire la gâche, le procédé de l'invention
permet d'identifier un repère parmi d'autres, et de passer facilement d'un repère
à un autre, par exemple d'une largeur différente, ou encore de définir le repère par
une partie du format imprimé lui-même, de manière à pouvoir supprimer la marge de
la bande qui doit normalement rester vierge d'impression, à l'exception des repères,
et à réduire ainsi les rebuts de matériau.
[0034] Il est important de souligner ici la différence entre des registres existants, qui
positionnent une fenêtre par rapport à un repère qu'ils se "choisissent" librement
parmi d'autres, imprimés sur une marge vierge de la bande, et le procédé de l'invention,
qui identifie parmi d'autres un repère qui est imposé par l'opérateur, et qui ne se
trouve pas nécessairement sur une marge vierge, mais peut être tout ou partie du format
préimprimé lui-même.
[0035] En effet, les systèmes connus n'identifient pas un repère déterminé, mais ne font
que déplacer la fenêtre jusqu'à ce que tombe dans celle-ci une marque imprimée donnant
un signal satisfaisant pour servir de repère (en général une marque imprimée avec
une zone vierge minimale de part et d'autre). En général il existera plusieurs marques
ainsi satisfaisantes sur la longueur du format et, en cas de dérive importante, par
exemple, le système peut ainsi passer de son repère à une autre marque, donnant un
signal équivalent, mais entraînant une perte de la mise en registre.
[0036] Un but de l'invention est donc de fournir un procédé de régulation ou de maintien
de la mise en registre d'une bande continue de matériau dans un poste de façonnage
d'une machine, au moyen de repères prévus sur la bande, et d'une impulsion d'index
de l'organe de façonnage dudit poste, dans lequel on produit un train d'impulsions
de position dont la position relative par rapport à l'impulsion d'index est une mesure
de la position instantanée de l'organe de façonnage au cours de chacun de ses cycles,
et dont la fréquence est une mesure de sa vitesse de déplacement, on capte un signal
de détecteur, fonction d'une différence de propriété entre le fond de la bande et
les marques qu'elle porte, à partir duquel on détermine l'écart entre la position
réelle et la position de consigne du repère et, à partir de l'écart ainsi déterminé,
on applique la correction voulue pour ramener l'écart vers zéro,
ledit procédé consistant à, en vue de permettre une mise en registre initiale et un
maintien en registre automatiques d'une bande préimprimée,
- choisir un repère sur la longueur du format imprimé, et déterminer sa position de
consigne,
- déterminer et stocker, sous forme d'une suite numérique, au moins une caractéristique
du repère choisi, agissant sur le signal de détecteur,
- échantillonner en continu le signal de détecteur de manière synchrone sur les impulsions
de position, entre les impulsions d'index, et écrire les résultats en mémoire, sous
forme de valeurs numériques, à des adresses successives,
- analyser périodiquement le contenu de la mémoire pour localiser dans celle-ci la
suite de valeurs numériques correspondant le mieux à celle déterminée en fonction
du repère choisi, et
- calculer l'écart entre la position réelle et la position de consigne du repère,
à partir d'une adresse déterminée de ladite suite, et de la position y associée de
l'organe de façonnage.
[0037] Selon une autre caractéristique du procédé de l'invention, lesdites caractéristiques
du repère choisi sont sa largeur, dans le sens du défilement de la bande préimprimée,
et sa forme, et l'on calcule à partir de sa largeur le nombre d'impulsions de position,
et donc d'adresses de mémoire, sur lequel il s'étend, et on détermine à partir de
sa forme une suite de valeurs numériques théoriques pour le signal de détecteur échantillonné.
[0038] Selon une autre caractéristique du procécédé de l'invention, lesdites caractéristiques
du repère choisi sont sa largeur, dans le sens du défilement de la bande préimprimée,
et sa couleur, et l'on calcule à partir de sa largeur le nombre d'impulsions de position,
et donc d'adresses de mémoire, sur lequel il s'étend, et on détermine à partir de
sa couleur une suite de valeurs numériques théoriques pour le signal de détecteur
échantillonné.
[0039] Selon encore une autre caractéristique, chaque impulsion d'index entraîne l'écriture
en mémoire des valeurs numériques postérieures à des adresses successives, dont l'origine
est l'adresse de début de la mémoire.
[0040] Selon une autre caractéristique, l'analyse du contenu de la mémoire consiste à calculer,
dans un premier mode de repérage, ou de mise en registre initiale, en chaque adresse
de la mémoire et sur l'étendue d'un cycle complet de la machine, à partir de l'adresse
centrale de la suite envisagée, une fonction de la suite de valeurs numériques théoriques
et de la suite de valeurs numériques réelles, présentant un minimum ou un maximum
lorsque le repère détecté présente la même largeur et la même forme ou couleur que
le repère prédéfini, et à conserver le minimum minimorum ou le maximum maximorum associés
à l'adresse correspondante, celle-ci représentant ladite adresse centrale cherchée.
[0041] Selon une autre caractéristique, les opérations de lecture et d'écriture en mémoire
étant exclusives, et l'analyse du contenu de la mémoire interrompant donc l'opération
d'écriture, l'analyse du contenu de la mémoire pour un cycle donné (i) débute après
l'écriture en mémoire, au cours de ce cycle, de la valeur numérique à laquelle a été
attribuée l'adresse (x
k) de mémoire qui est la dernière de celles correspondant à la période d'analyse, et
donc de non-écriture, du cycle précédent (i - 1), et l'analyse porte sur les valeurs
numériques couvrant un cycle de la machine, en partant de l'adresse suivante (x
k + 1) jusqu'à ladite adresse (x
k), en considérant la mémoire comme une boucle fermée.
[0042] Selon une autre caractéristique, l'on définit une zone de régulation s'étendant sur
un intervalle présentant un écart maximum prédéfini de part et d'autre de la position
théorique du repère par rapport à l'organe de façonnage et, lorsque la correction
a amené le repère dans cette zone, on analyse le contenu de la mémoire, dans un second
mode de régulation, sur une zone réduite correspondante.
[0043] Selon une autre caractéristique, l'on compare l'écart entre la valeur la plus proche
et la valeur théorique et, lorsque cet écart est supérieur à une valeur prédéfinie,
on désactive le mode de régulation pour analyser tout le contenu de la mémoire, suivant
le processus du mode de repérage.
[0044] D'autres aspects, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront de la
description qui suit, en liaison avec les dessins annexés qui donnent, uniquement
à titre d'exemple, un mode de réalisation de l'invention, et dans lesquels:
La figure 1 est une représentation schématique d'un mode de réalisation de l'invention,
La figure 2 est un schéma plus détaillé d'une partie du registre de la figure 1,
La figure 3 est un graphique représentant l'évolution du signal du détecteur au cours
d'un cycle, ainsi que l'évolution correspondante d'une fonction de ce signal et du
signal de consigne produit par le repère choisi, et
La figure 4 est un ordinogramme du processus de repérage-régulation selon l'invention.
[0045] En se reportant à la figure 1, on y a représenté schématiquement un poste de façonnage
d'une machine de traitement - une machine de découpage dans l'exemple choisi - d'une
bande préimprimée, dans lequel une bande 1 de matériau préimprimé, débitée d'une bobine
d'alimentation (non représentée), passe dans le sens de la flèche F dans un dispositif
2 à rouleau débiteur et roulette de pression, puis devant une cellule photoélectrique
3, avant d'atteindre un couteau rotatif 4, relié mécaniquement à un encodeur 5.
[0046] Le rouleau débiteur du dispositif 2 est entraîné par un moteur M1, par l'intermédiaire
d'un déphaseur 6, dont l'entrée de déphasage est commandée par un moteur de correction
M2. Le couteau rotatif 4 est entraîné en synchronisme avec le moteur M1.
[0047] La mise en registre est assurée par le registre 10 comprenant essentiellement un
capteur 11, une commande en puissance 12 pour le moteur de correction M2, une unité
de traitement (CPU) 13, un dispositif 14 d'accès et d'affichage pour l'opérateur,
et une alimentation 15.
[0048] A la figure 2, on a représenté shématiquement le bloc 11 du capteur.
[0049] Comme on le voit au figures 1 et 2, le signal de la cellule photoélectrique 3, et
le signal de l'encodeur 5 sont fournis au capteur 11 qui comprend un circuit d'échantillonnage
21, qui reçoit à son entrée 21a le signal de la cellule 3, l'échantillonne en synchronisme
avec les impulsions de l'encodeur, reçues à son entrée 21b et, au moyen d'un convertisseur
analogique-numérique, fournit à sa sortie 21c une valeur numérique correspondant à
l'amplitude instantanée du signal de la cellule.
[0050] Les signaux de l'encodeur sont constitués d'un train d'impulsions de position identiques,
s'étendant sur une révolution de l'encodeur, et d'une impulsion d'index pour chaque
révolution de l'encodeur, et donc du couteau rotatif 4 auquel il est couplé mécaniquement
dans le rapport 1/1.
[0051] Le train d'impulsions de position de l'encodeur alimente également l'entrée d'incrémentation
22a du compteur 22, qui fournit à sa sortie 22c un signal de position et d'adressage
à l'entrée 23b d'une mémoire 23 recevant à son entrée 23a la valeur numérique instantanée
du signal de la cellule 3 pour l'impulsion correspondante de l'encodeur. Chaque valeur
numérique du signal échantillonné est ainsi placée en mémoire à une adresse dont le
numéro d'ordre correspond à celui de l'impulsion correspondante de l'encodeur, et
donc à la position associée du couteau rotatif 4.
[0052] L'impulsion d'index de l'encodeur alimente l'entrée de remise à zéro 23b du compteur,
et entraîne la remise à zéro de celui-ci, les valeurs numériques reçues à l'entrée
23a de la mémoire après une impulsion d'index étant donc inscrites à partir de la
première adresse de la mémoire, et remplaçant les valeurs inscrites au cycle précédent.
[0053] La sortie 22c du compteur alimente également l'unité de traitement (CPU) 13, qui
commande l'analyse de la mémoire.
[0054] Les opérations d'écriture et de lecture ne peuvent être effectuées simultanément
dans la mémoire 23. Dès lors, au cours des cyles successifs de la machine, il existe
toujours dans la suite des valeurs inscrites en mémoires une suite limitée, ou lacune,
de valeurs "résiduelles", dont l'étendue et la position correspondent à la durée et
au moment de l'analyse de la mémoire par l'unité de traitement (CPU) 13, au cours
d'un cycle précédent, analyse pendant laquelle aucune valeur n'a pu être inscrite.
[0055] Pour résoudre ce problème de la lacune dans la mémoire, on s'arrange selon l'invention
pour que ces valeurs résiduelles soient toujours des valeurs écrites au cours du cycle
d'écriture immédiatement précédent. Pour ce faire, l'unité de traitement déclenche,
au cours d'un cycle d'écriture, l'analyse de la mémoire à partir de la première valeur
significative au-delà de la lacune résultant du cycle précédent, de telle sorte que
la lacune se déplace d'un cycle à l'autre dans la mémoire.
[0056] Si donc l'analyse au cours du cycle d'écriture (i - 1) a interrompu l'écriture jusqu'à
l'adresse x
k, l'analyse au cours du cycle i sera déclenchée juste après l'écriture de la nouvelle
valeur à l'adresse x
k, et portera sur la suite d'adresses partant de x
k + 1 pour aboutir à x
k, en considérant la mémoire comme une boucle fermée.
[0057] Cette analyse, englobant des valeurs du cycle précédent, introduit bien sûr une certaine
erreur théorique. Toutefois, cette erreur est en pratique négligeable, compte tenu
du taux de correction appliqué à chaque cycle, et de la dimension réduite de la lacune
par rapport à l'étendue de la mémoire.
[0058] Le premier cycle de l'encodeur, terminé par la première impulsion d'index, sera généralement
incomplet. L'unité de traitement (CPU) 13 peut soit négliger ce premier cycle incomplet,
sans effectuer d'analyse soit, si elle possède en mémoire le nombre N d'impulsions
de position de l'encodeur pour un cycle complet, effectuer la première analyse lorsqu'elle
a reçu du compteur 22 un nombre N d'impulsions.
[0059] L'unité de traitement effectue alors l'analyse de la mémoire, et conserve en mémoire
la position du compteur à la fin de l'analyse, position à partir de laquelle s'effectuerea
l'analyse suivante, portant sur un cycle complet.
[0060] Celle-ci traite alors le signal et envoie le signal de correction voulu au circuit
de commande 24 du moteur de correction, agissant sur le déphaseur 6 pour avancer ou
retarder le défilement de la bande préimprimée 1 par rapport au couteau rotatif 4.
[0061] La figure 3 est un graphique présentant la courbe d'évolution du signal de la cellule
3, à l'entrée 21a du circuit d'échantillonnage 21 (courbe a), et de la fonction calculée
dans l'unité de traitement (CPU) 13 (courbe b); pour la facilité de la représentation,
l'axe horizontal a été divisé en portions successives I à X, couvrant ensemble un
cycle complet du couteau rotatif.
[0062] La figure 4 est un ordinogramme de fonctionnement du procédé de l'invention fonctionnant
suivant deux modes, à savoir un mode de repérage et un mode de régulation.
[0063] Par "mode de repérage", on entend ici un mode de fonctionnement dans lequel le contenu
de toute la mémoire 23, couvrant une révolution du couteau rotatif 4, est analysé
pour identifier et localiser le repère choisi. C'est dans ce mode que se place automatiquement
le registre à la mise en marche de la machine, et ce peut également être le seul mode
de fonctionnement, dans une version simplifiée du procédé.
[0064] Ce mode de repérage apparaît dans la partie de droite de la figure 4.
[0065] Dans le bloc 100, le contenu de la mémoire est analysé pour identifier et localiser
la suite de valeurs numériques correspondant le mieux au repère défini par l'opérateur.
[0066] Le bloc 101 assure la validation du repère identifié; si le repère est invalidé,
aucune action n'est entreprise jusqu'au cycle suivant; si le repère est validé, l'unité
de traitement examine la vitesse de la machine (bloc 102) pour déterminer si elle
rentre dans un intervalle de vitesse éventuellement prescrit (le procédé de l'invention
est par essence indépendant de la vitesse).
[0067] Dans le bloc 103, le système vérifie simplement qu'il a pour instruction de fonctionner
en automatique. Il est en effet utile de prévoir une désactivation du registre par
l'opérateur dans certains cas, par exemple en présence d'une zone de bande préimprimée
de mauvaise qualité, inutilisable, pour laquelle il n'est pas utile d'effectuer une
mise en registre.
[0068] Dans le bloc 104, le système engendre le signal de correction voulu pour le déphaseur.
Dans le mode de repérage, une correction purement proportionnelle à l'erreur convient,
mais l'on peut bien sûr prévoir une correction par l'intermédiaire d'un régulateur
PI (proportionnel-intégrateur) ou PID (proportionnel-intégrateur-dérivateur); ces
modes de correction sont bien connus, et il n'y a pas lieu de s'y attarder ici.
[0069] Dans le bloc 105, l'erreur est comparée à un intervalle d'erreur prédéfini; si l'erreur
sort de l'intervalle prédéfini, le système continue à fonctionner en mode de repérage.
Si elle tombe dans l'intervalle, le système active le mode de régulation, en plaçant
la consigne voulue dans le bloc 107.
[0070] Dans le mode de régulation (partie de gauche de la figure 4), le repère a été identifié
et ramené dans l'intervalle d'erreur prédéfini au bloc 105. Le système se contente
alors d'analyser la mémoire dans la zone mémoire correspondante, pour localiser le
repère et calculer sa position (bloc 200).
[0071] Le repère localisé est validé ou invalidé dans le bloc 201, son invalidation entraînant
le retour au mode de repérage (bloc 204).
[0072] Le repère étant validé dans le bloc 201, le système contrôle la vitesse de la machine
dans le bloc 202 pour déterminer si elle rentre dans un intervalle de vitesse éventuellement
prescrit.
[0073] Il vérifie ensuite l'instruction de fonctionnement en automatique (bloc 203).
[0074] En fonction de la position calculée dans le bloc 200, et en présence d'une instruction
d'activation dans le bloc 203, il applique alors le signal de correction voulu au
moteur du déphaseur, par l'intermédiaire d'un régulateur PI (proportionnel-intégrateur).
[0075] Le mode de fonctionnement du procédé de l'invention sera expliqué ci-après plus en
détail.
[0076] A la mise en route de la machine de façonnage du matériau en bande, l'opérateur introduit
(par son clavier ou un autre dispositif approprié) dans le registre au moins la largeur
(dans le sens de défilement de la bande) du repère qu'il a choisi, et éventuellement
son code de couleur, et choisit une vitesse de fonctionnement de la machine, généralement
la vitesse la plus basse possible de celle-ci assurant son fonctionnement correct.
[0077] Idéalement, pour assurer de manière simple une identification et une localisation
correctes du repère, celui-ci doit être entouré de part et d'autre d'une zone vierge.
La largeur de cette zone n'est pas en soi critique, et est indépendante de la largeur
du repère. En fonction de la précision des calculs de l'unité de traitement (par exemple
microprocesseur à 8, 16 ou 32 bits), et du nombre d'impulsions de l'encodeur par unité
de longueur du couteau rotatif (et donc de l'intervalle de longueur séparant deux
échantillonnages du signal du détecteur), cette largeur doit être simplement suffisante
pour fournir un nombre significatifs de valeurs numériques "nulles" (c'est-à-dire
correspondant en fait aux valeurs numériques associées au matériau vierge).
[0078] Cette zone vierge de part et d'autre du repère sert, en mode de repérage, à distinguer
des repères de même couleur, mais de largeur différente.
[0079] Sur base de la largeur du repère, et du nombre d'impulsions de l'encodeur par cycle,
l'unité de traitement calcule le nombre d'échantillons du signal, et donc le nombre
correspondant d'adresses de mémoire auxquelles les valeurs numériques doivent avoir
une valeur déterminée par le code de couleur. De part et d'autre de ces valeurs, l'unité
de traitement associe un nombre de valeurs "nulles" (dans le sens mentionné plus haut)
correspondant à l'intervalle vierge prédéfini de part et d'autre du repère.
[0080] Il en résulte un repère de consigne dans l'unité de traitement, sous la forme a0
bX a0, ou a et b représentent respectivement la largeur de la zone vierge et du signal,
rapportées aux impulsions de l'encodeur, 0 la valeur numérique associée à la bande
vierge, et X la valeur numérique associée au code de couleur du repère.
[0081] Pendant le défilement de la bande dans la machine, le registre échantillonne le signal
du détecteur (courbe a de la figure 3) en synchronisme avec les impulsions de l'encodeur
(dans le cas le plus simple, sur chaque impulsion de l'encodeur, mais l'on peut également
prévoir un échantillonnage toutes les 2, 3, 4 ... impulsions).
[0082] Chaque échantillon du signal analogique est converti en valeur numérique, dans un
convertisseur analogique-numérique, et les valeurs numériques successives obtenues
sur un cycle du couteau rotatif 4 sont stockées dans la mémoire 23, à des adresses
successives.
[0083] A la fin du cycle, l'impulsion d'index de l'encodeur remet le compteur 22 à zéro,
les valeurs suivantes étant alors inscrites en mémoire à partir de l'adresse de début,
en remplaçant les valeurs précédentes. Le processus d'analyse débute ensuite, lorsque
l'unité de traitement a reçu du compteur un signal de position correspondant à la
fin de l'analyse précédente.
[0084] Dans l'unité de traitement, cette analyse consiste, pour chaque adresse successive
i [i variant de x
k (adresse de fin d'analyse au cycle i - 1) à x
k - 1, en considérant la mémoire comme une boucle fermée)], à calculer une fonction
évoluant comme la somme des différences en valeur absolue entre la valeur numérique
X

en mémoire et la valeur numérique X
y correspondante dans la consigne, sur la largeur du repère de consigne, soit pour
les adresses y = i - (2a + b)/2 à i + (2a + b)/2. Le pas d'analyse peut être de 1,
pour la précision maximum, mais l'on peut se contenter dans des cas pratiques d'un
pas plus grand, par exemple de 2, 3, 4 ..., en fonction de la qualité d'impression
et de la largeur du repère, de la précision de l'unité de traitement et de la nature
du fond vierge du matériau (fond uniforme ou non uniforme).
[0085] Une telle fonction (courbe b de la figure 3) présente un minimum centré sur le repère,
encadré par deux maxima, comme on le voit le plus clairement aux lignes IV et VII
de la figure 3.
[0086] Au cours de son analyse itérative de la mémoire, le registre sélectionne l'adresse
présentant le minimum absolu de la fonction b. Le numéro d'ordre dans la mémoire de
l'adresse retenue en fin d'exploration est une mesure de la position du centre du
repère par rapport à l'impulsion d'index de l'encodeur, d'où l'on tire facilement
la position du centre du repère par rapport à l'outil de façonnage, et donc l'écart
numérique entre cette position et la position de consigne zéro.
[0087] A ce stade, le registre vérifie encore que le repère qu'il a identifié est un repère
valable, en comparant la valeur du minimum obtenu à une valeur de seuil, de part et
d'autre de zéro. Si le repère identifié ne satisfait pas cette condition, le processus
de repérage est arrêté sur ce cycle, et repris à la fin du cycle suivant de l'organe
de façonnage.
[0088] Le repère identifié étant validé, le registre fournit alors au moteur du déphaseur
un signal proportionnel à l'écart, pour assurer la correction, de manière connue.
[0089] L'erreur peut être affichée en permanence sur le pupitre de l'opérateur, de telle
sorte que celui-ci peut décider au moment opportun d'augmenter la vitesse de la machine
jusqu'à sa vitesse de régime. La mise en route à vitesse réduite présente l'avantage
évident de réduire la gâche, du fait que le déphaseur, compte tenu de la puissance
et de la vitesse limitées de son moteur, permet une correction par cycle plus importante
à faible vitesse de la machine.
[0090] Lorsque l'écart tombe en dessous d'une valeur de seuil de part et d'autre de la position
de consigne, le registre passe en mode de régulation.
[0091] Dans ce mode de régulation, le repère est déjà identifié et localisé dans un intervalle
prédéfini, et les corrections à effectuer à ce stade sont réduites.
[0092] L'analyse de la mémoire 23 se limite ici à une analyse de la zone correspondant à
l'intervalle prédéfini. L'unité de traitement déclenchera ici l'analyse lorsque le
signal de position du compteur 22 lui indiquera que l'échantillonnage s'est étendu
jusqu'à la fin de l'intervalle concerné, et étendra son analyse sur ledit intervalle,
qui doit être supérieur à la largeur du repère, augmentée de l'erreur de position
maximale admise en mode de régulation, de part et d'autre de la position idéale.
[0093] Ici aussi, une validation du repère est souhaitable, pour s'assurer que le repère
se trouve bien dans la zone prédéfinie de la mémoire.
[0094] En cas de rejet, le registre repasse automatiquement en mode de repérage, pour analyser
le contenu complet de la mémoire.
[0095] En cas de validation, l'erreur de position est fournie à un régulateur PI, qui fournit
le signal de correction approprié, de manière connue, au déphaseur, et l'opération
est répétée au cycle suivant.
[0096] En se reportant à la figure 3, un signal de détecteur idéal est représenté entre
A et B à la ligne VII; ce signal comprend une zone de niveau nul, A-A′ et B-B′ de
part et d'autre d'un pic d'amplitude marquée et présentant un palier d'amplitude constante.
Un signal analogue, mais obtenu pour un repère situé sur une zone imprimée, figure
à la ligne IV, où l'on voit que le signal est non-nul de part et d'autre du pic.
[0097] Un tel signal correspond au signal d'une cellule devant laquelle passe une marque
imprimée, de largeur (dans le sens du defilement de la bande) supérieure à la largeur
du faisceau de la cellule; dans le cas de la ligne VII, la marque imprimée est séparée
du format imprimé par une zone vierge de part et d'autre, tandis qu'elle est noyée
dans un format d'impression ou un fond coloré uniforme dans le cas de la ligne IV.
[0098] L'amplitude du signal est fonction de la couleur du repère, et éventuellement de
sa longueur (sens perpendiculaire au sens de défilement de la bande) et de sa largeur
(sens de défilement de la bande), si celles-ci sont inférieures à la longueur et à
la largeur du faisceau de la cellule photoélectrique; en pratique, on s'arrange toutefois
généralement pour que la longueur et la largeur du repère soient supérieures aux dimensions
correspondantes du faisceau de la cellule, de telle sorte que ces paramètres n'interviennent
pas.
[0099] Comme on peut s'en rendre compte à la lecture de la figure 3, ligne IV, le procédé
de l'invention permet l'identification d'un repère de la largeur voulue sur un fond
uniforme, la courbe b présentant pour ce repère l'évolution caractéristique avec un
minimum marqué, séparé par deux maxima, le minimum ayant toutefois, dans le cas où
le fond est coloré, une valeur s'écartant plus fortement de la valeur nulle, que dans
le cas où le fond est blanc.
[0100] On peut prévoir pour ce cas, sur le pupitre de l'opérateur, une entrée de code de
couleur de fond, permettant d'ajuster la valeur "0" de la suite a0 bX a0 de valeurs
de consigne à une valeur correspondant à celle engendrée par le signal de fond de
la bande, pour ramener à zéro la valeur du minimum.
[0101] Le procédé de l'invention permet également, grâce à la mise en consigne du repère
sous la forme d'une suite numérique, de choisir un repère dans le format imprimé lui-même,
pour autant qu'il soit suffisamment caractéristique.
[0102] Un tel repère complexe ne peut cependant plus être entré en consigne dans le registre
par ses seules largeur et couleur, mais il peut l'être par exemple par examen par
l'opérateur du contenu de la mémoire 23 après un cycle de la machine, pour déterminer
la zone de largeur minimum présentant la caractéristique d'unicité voulue, le contenu
de cette zone de la mémoire étant alors transféré dans la consigne.
[0103] Le procédé n'est bien sûr pas limité à l'exemple d'application décrit, relatif à
une machine de façonnage à couteau rotatif, mais s'applique à tout processus dans
lequel une bande défile en synchronisme par rapport à un outil - rotatif ou non -
travaillant sur un cycle, et dont la position peut être définie de manière univoque
par rapport à un encodeur ou analogue disposé sur son arbre de commande.
[0104] Il s'applique sans difficulté à des machines effectuant plusieurs façonnages, chaque
poste étant pourvu de son propre registre - travaillant éventuellement sur des repères
distincts - et des boucles de compensation étant prévues pour la bande entre chaque
poste.
[0105] Il n'est également pas limité à la fonction mathématique décrite en exemple.
[0106] Ainsi, l'unité de traitement peut calculer en mode de repérage une fonction autre
que la fonction à minimum décrite, par exemple une fonction présentant un maximum
à l'endroit du repère.
[0107] Le mode de correction utilisé, proportionnel ou par régulateur proportionnel-intégrateur,
ne fait pas en soi partie de l'invention, ces types de correction étant bien connus
dans la technique.
[0108] L'analyse de la mémoire ne doit pas non plus se faire à chaque cycle, mais peut l'être
tous les 2, 3, 4 ... cycles. Dans ce cas, comme dans le cas du mode de fonctionnement
en régulation, avec fenêtre, l'analyse peut toujours être déclenchée à la même adresse,
le problème de la "lacune" ne se posant pas.
[0109] Egalement, bien que l'on ait décrit un mode de réalisation avec une seule mémoire,
dans laquelle l'écriture doit être interrompue pendant la durée de la lecture aux
fins d'analyse par l'unité de traitement (CPU), il est bien entendu évident pour l'homme
du métier que l'on peut mettre en oeuvre le procédé de l'invention en utilisant par
exemple deux mémoires utilisées en alternance en écriture et en lecture. Dans ce cas,
les valeurs numériques sont écrites dans la première mémoire, tandis que la lecture
se fait dans la seconde, au cours d'un cycle, tandis qu'au cycle suivant la lecture
se fait dans la première, et l'écriture dans la seconde. Un telle mise en oeuvre supprime
également le problème de la "lacune" mentionné précédemment.
1. Procédé de régulation ou de maintien de la mise en registre d'une bande continue
de matériau dans un poste de façonnage d'une machine, au moyen de repères prévus sur
la bande, et d'une impulsion d'index de l'organe de façonnage dudit poste, dans lequel
on produit un train d'impulsions de position dont la position relative par rapport
à l'impulsion d'index est une mesure de la position instantanée de l'organe de façonnage
au cours de chacun de ses cycles, et dont la fréquence est une mesure de sa vitesse
de déplacement, on capte un signal de détecteur, fonction d'une différence de propriété
entre le fond de la bande et les marques qu'elle porte, à partir duquel on détermine
l'écart entre la position réelle et la position de consigne du repère et, à partir
de l'écart ainsi déterminé, on applique la correction voulue pour ramener l'écart
vers zéro,
caractérisé en ce que, en vue de permettre une mise en registre initiale et un maintien
en registre automatiques d'une bande préimprimée, il consiste à
- choisir un repère sur la longueur du format imprimé, et déterminer sa position de
consigne,
- déterminer et stocker, sous forme d'une suite numérique, au moins une caractéristique
du repère choisi, agissant sur le signal de détecteur,
- échantillonner en continu le signal de détecteur de manière synchrone sur les impulsions
de position, entre les impulsions d'index, et écrire les résultats en mémoire, sous
forme de valeurs numériques, à des adresses successives,
- analyser périodiquement le contenu de la mémoire pour localiser dans celle-ci la
suite de valeurs numériques correspondant le mieux à celle déterminée en fonction
du repère choisi, et
- calculer l'écart entre la position réelle et la position de consigne du repère,
à partir d'une adresse déterminée de ladite suite, et de la position y associée de
l'organe de façonnage.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé
- en ce que lesdites caractéristiques du repère choisi sont sa largeur, dans le sens
du défilement de la bande préimprimée, et sa forme,
- et en ce que l'on calcule à partir de sa largeur le nombre d'impulsions de position,
et donc d'adresses de mémoire, sur lequel il s'étend, et on détermine à partir de
sa forme une suite de valeurs numériques théoriques pour le signal de détecteur échantillonné.
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé
- en ce que lesdites caractéristiques du repère choisi sont sa largeur, dans le sens
du défilement de la bande préimprimée, et sa couleur,
- et en ce que l'on calcule à partir de sa largeur le nombre d'impulsions de position,
et donc d'adresses de mémoire, sur lequel il s'étend, et on détermine à partir de
sa couleur une suite de valeurs numériques théoriques pour le signal de détecteur
échantillonné.
4. Procédé selon la revendication 1, 2 ou 3, caractérisé en ce que chaque impulsion
d'index entraîne l'écriture en mémoire des valeurs numériques postérieures à des adresses
successives, dont l'origine est l'adresse de début de la mémoire.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que
l'analyse du contenu de la mémoire consiste à calculer, dans un premier mode de repérage
ou de mise en registre initiale, en chaque adresse de la mémoire et sur l'étendue
d'un cycle complet de la machine, à partir de l'adresse centrale de la suite envisagée,
une fonction de la suite de valeurs numériques théoriques et de la suite de valeurs
numériques réelles, présentant un minimum ou un maximum lorsque le repère détecté
présente la même largeur et la même forme ou couleur que le repère prédéfini, et à
conserver le minimum minimorum ou le maximum maximorum associés à l'adresse correspondante,
celle-ci représentant ladite adresse centrale cherchée.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que
les opérations de lecture et d'écriture en mémoire étant exclusives, et l'analyse
du contenu de la mémoire interrompant donc l'opération d'écriture, l'analyse du contenu
de la mémoire pour un cycle donné (i) débute après l'écriture en mémoire, au cours
de ce cycle, de la valeur numérique à laquelle a été attribuée l'adresse (xk) de mémoire qui est la dernière de celles correspondant à la période d'analyse, et
donc de non-écriture, du cycle précédent (i - 1), et l'analyse porte sur les valeurs
numériques couvrant un cycle de la machine, en partant de l'adresse suivante (xk + 1) jusqu'à ladite adresse (xk), en considérant la mémoire comme une boucle fermée.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que
l'on définit une zone de régulation s'étendant sur un intervalle présentant un écart
maximum prédéfini de part et d'autre de la position théorique du repère par rapport
à l'organe de façonnage et, lorsque la correction a amené le repère dans cette zone,
on analyse le contenu de la mémoire, dans un second mode de régulation, sur une zone
réduite correspondante.
8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'on compare l'écart entre
la valeur la plus proche et la valeur théorique et, lorsque cet écart est supérieur
à une valeur prédéfinie, on désactive le mode de régulation pour analyser tout le
contenu de la mémoire, suivant le processus de la revendication 5.