(19)
(11) EP 0 315 532 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
10.05.1989  Bulletin  1989/19

(21) Numéro de dépôt: 88402758.2

(22) Date de dépôt:  03.11.1988
(51) Int. Cl.4C10M 103/06, C10M 111/02, C10M 125/18, C10M 173/02
// (C10M111/02, 101:02, 103:06, 105:22),(C10M173/02, 125:18), C10N10:06, C10N40:24, C10N50:08
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES FR GB IT LI NL SE

(30) Priorité: 06.11.1987 FR 8715437

(71) Demandeur: COMPAGNIE FRANCAISE DE PRODUITS INDUSTRIELS
F-92233 Gennevilliers (FR)

(72) Inventeurs:
  • Schapira, Joseph
    F-75015 Paris (FR)
  • Droniou, Patrick
    F-92700 Colombes (FR)
  • Hilaire, Patrick
    F-78200 Mantes la Ville (FR)
  • Seratinsky, Jean-Louis
    F-95110 Sannois (FR)

(74) Mandataire: Koch, Gustave et al
Cabinet PLASSERAUD 84, rue d'Amsterdam
75440 Paris Cédex 09
75440 Paris Cédex 09 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé de lubrification de la surface de pièces métalliques, en cuivre ou en alliages à base de fer ou de cuivre, devant être déformées à froid ou à chaud et moyens de lubrification mis en oeuvre


    (57) Procédé de lubrification de la surface de pièces métalliques, en cuivre ou en alliages à base de fer ou de cuivre, destinées à être déformées à froid ou à chaud, lequel procédé comprend une préparation de surface traditionnelle et l'application d'au moins un halogénure de lanthanide.


    Description


    [0001] L'invention a pour objet un procédé de lubrifi­cation de la surface de pièces métalliques, en cuivre ou en alliages à base de fer ou de cuivre, devant être dé­formées à froid ou à chaud.

    [0002] Elle vise également, et ce à titre des produits industriels nouveaux, des moyens de lubrification mis en oeuvre dans le susdit procédé, ces moyens comprenant essentiellement un agent lubrifiant ainsi que des compo­sitions contenant cet agent.

    [0003] Les alliages concernés sont ceux dans lesquels le cuivre ou le fer constituent l'élément principal et qui comprennent notamment les laitons, les bronzes, les cupronickels, le maillechort, les aciers, les fontes et les aciers inoxydables.

    [0004] Lorsqu'un métal ou alliage doit être déformé à froid, notamment lorsqu'il est à la température ambiante avant l'opération de déformation qui peut être une ex­trusion, une frappe à froid, un étirage ou un tréfilage, ou lorsqu'on modifie la limite d'élasticité du métal en élevant sa température avant l'opération de déformation, qui peut alors être un matriçage, forgeage ou estampage, il convient de réduire auparavant les forces de frotte­ment, pour ramener les pressions de formage à un niveau compatible avec la résistance des matériaux constitutifs de l'outillage utilisé.

    [0005] Il est connu d'avoir recours dans ce but à une lubrification permettant d'obtenir un très bas coeffi­cient de frottement qui doit être maintenu pendant toute la durée de l'opération de déformation, pour que la pièce formée présente un bon état de surface et pour que soit évitée une usure trop rapide de l'outillage.

    [0006] Les moyens utilisés jusqu'à ce jour pour abais­ser le coefficient de frottement consistent à réaliser sur la pièce à déformer une préparation de surface suivie d'une lubrification.

    [0007] La préparation de surface peut être constituée par un dégraissage, un décapage, un grenaillage, un affinage, une phosphatation, une oxalatation, une galva­nisation ou un cuivrage, ou par une combinaison de plusieurs de ces traitements.

    [0008] Le métal ainsi préparé est ensuite revêtu d'une couche lubrifiante qui peut être constituée
    * par une huile lubrifante à base d'huiles minérales, animales, végétales ou de synthèse comprenant des additifs dits d'extrême-pression, des esters gras naturels ou de synthèse et des agents anti-oxydants,
    * par un savon résultant de la réaction entre un acide gras d'origine naturelle ou de synthèse, ayant une chaîne carbonée comprise entre C₁₀ et C₂₂ et un hy­droxyde alcalin, une amine ou une alcanolamine, ce savon comprenant en outre des agents dispersants, des séquestrants évitant la formation de savons insolu­bles, des bactéricides et des fongicides ou
    * par un lubrifiant solide utilisé seul ou en disper­sion dans l'un des deux produits décrits ci-dessus, les lubrifiants solides les plus couramment utilisés étant le bisulfure de molybdène pour les déformations à froid et le graphite pour les déformations à chaud.

    [0009] Le bisulfure de molybdène et le graphite donnent satisfaction du point de vue de l'abaissement du coeffi­cient de frottement mais présentent un certain nombre d'inconvénients majeurs, car mis en oeuvre sous forme de poudres ou de dispersions noires très collantes et difficiles à éliminer, ils occasionnent des salissures du poste de travail, des salissures de l'atelier et des salissures sur les pièces traitées et les outillages.

    [0010] De plus, les difficultés qu'il y a à éliminer le bisulfure de molybdène et le graphite des surfaces traitées posent des problèmes au moment des opérations subséquentes à la déformation, c'est-à-dire par exemple avant la mise en peinture, l'usinage, un nouveau cycle de déformation et autres traitements thermiques qui peuvent être entravées par la présence de soufre dans le cas du bisulfure de molybdène.

    [0011] Enfin le colmatage des circuits de distribution est fréquent en raison toujours des mêmes difficultés d'élimination des produits en question.

    [0012] L'ensemble des inconvénients liés à l'utilisa­tion du bisulfure de molybdène et du graphite a conduit l'homme de l'art dans les vingt dernières années à étudier des compositions lubrifiantes à base de sels minéraux ou de produits de synthèse auxquels leur manque d'efficacité à interdit de trouver des applications industrielles d'envergure.

    [0013] Et c'est à la Société Demanderesse que revient le mérite d'avoir apporté à l'issue de recherches appro­fondies, une solution à ce difficile problème en trou­vant qu'il était possible de conférer aux surfaces de pièces métalliques devant être déformées à froid ou à chaud un coefficient de frottement au moins aussi faible qu'avec le bisulfure de molybdène ou avec le graphite, sans entraîner les inconvénients inhérents à l'utilisa­tion de ces produits, en traitant lesdites pièces métal­liques, après la préparation de surface traditionnelle, (qui peut comprendre un dégraissage, un grenaillage, un affinage, une phosphatation, une oxalatation ou plu­sieurs de ces traitements) avec au moins un halogénure de lanthanide qui est de préférence mis en oeuvre sous la forme d'une dispersion aqueuse ou huileuse ou enrobé dans une cire ou encore en mélange avec un savon sec en poudre, les produits en question, qui sont aisément éliminables, n'étant ni noirs, ni collants.

    [0014] Il s'ensuit que le procédé, conforme à l'inven­tion, de lubrification de la surface de pièces métalli­ques en cuivre ou en alliages à base de fer ou de cui­vre, destinées à être déformées à froid ou à chaud, est caractérisé par le fait qu'après la préparation de la surface traditionnelle, on applique à la surface des­dites pièces au moins un halogénure de lanthanide, de préférence sous la forme d'une dispersion aqueuse ou huileuse ou d'un mélange avec une cire ou un savon sec en poudre.

    [0015] L'agent lubrifiant conforme à l'invention, des­tiné à la lubrification de la surface de pièces métal­liques en cuivre ou en alliages à base de fer ou de cuivre, devant être déformées à froid ou à chaud, est caractérisé par le fait qu'il est essentiellement cons­titué par au moins un halogénure de lanthanide.

    [0016] Le susdit agent lubrifiant est, de préférence, mis en oeuvre sous la forme d'une dispersion aqueuse ou huileuse ou sous la forme d'un mélange avec une cire ou un savon sec en poudre.

    [0017] Les susdits agents lubrifiants, dispersions et mélanges ainsi que les concentrés à partir desquels on prépare les dispersions, constituent des produits ou mélanges industriels nouveaux.

    [0018] Les halogénures de lanthanide entrant en ligne de compte dans le cadre de l'invention, sont de préfé­rence les fluorures, les chlorures et les iodures, les fluorures étant tout particulièrement préférés ; les lanthanides préférés sont l'yttrium, le lanthane, le cérium et le néodyme, et plus particulièrement le lan­thane et le cérium ; les lanthanides du groupe compre­nant le samarium, l'europium, le gadolinium, le terbium, le dysprosium, l'holmium, l'erbium, le thulium, l'ytter­bium, le lutetium et le thorium peuvent également être utilisés.

    [0019] On signale que le fluorure de cérium à déjà été ajouté à des graisses destinées à être utilisées dans des conditions extrêmes de température ou de pression (brevet US No. 4.507.214) et que les fluorures de cérium et de lanthane ont été mis en oeuvre dans la coulée sous pression de métaux fondus (brevet US No. 3.380.280).

    [0020] Mais, ces documents antérieurs non seulement ne concernent pas la déformation à froid et à chaud de métaux à base de cuivre ou de fer, mais de plus ne con­tiennent aucune suggestion de nature à inciter l'homme de l'art à appliquer les composés en question à ce domaine technique.

    [0021] Comme indiqué plus haut, les halogénures de lanthanide peuvent être mis en oeuvre sous la forme de dispersions aqueuses ou huileuses ou enrobés dans une cire ou encore en mélange avec un savon sec en poudre.

    [0022] En ce qui concerne tout d'abord les dispersions aqueuses d'halogénures de lanthanide, elles comprennent généralement des agents tensio-actifs à action mouil­lante ou dispersante, qui peuvent être choisis parmi
    - les dérivés anioniques et notamment d'une part des sels formés entre un hydroxyde alcalin, une amine ou une alcanolamine et un acide gras d'origine naturelle ou de synthèse ayant une chaîne carbonée de C₁₀ à C₂₂ et d'autre part par les sels d'un hydroxyde alcalin, d'une amine ou d'une alcanolamine d'un corps gras sulfoné ou sulfaté, d'alcools gras sulfatés, d'amides gras sulfatés, de non-ioniques sulfatés, d'hydrocar­bures sulfonés, d'alkylaryles sulfonatés,
    - des dérivés non-ioniques et notamment des esters de polyéthylèneglycol, des dérivés oxyéthylénés et oxy­propylénés d'alcools à poids moléculaire élevé, d'a­mides, d'amides substitués, d'acides gras, d'esters ou d'amines.

    [0023] Ces dispersions aqueuses peuvent également contenir un ou plusieurs agents séquestrants, un ou plusieurs agents anti-corrosion, un ou plusieurs agents de conservation ou encore à la fois plusieurs de ces différents produits.

    [0024] Les agents séquestrants peuvent être choisis dans le groupe comprenant l'EDTA, le NTA, les phospho­nates de sels de métaux alcalins ou d'alcanolamine et les polyphosphates.

    [0025] Les agens anti-corrosion peuvent être choisis parmi les sels de métaux alcalins ou d'alcanolamines d'acides sulfoniques, d'acides carboxyliques, oléylsar­cosiniques et d'acides alkylarylsulfonamidocarboxyli­ques.

    [0026] Les agents de conservation peuvent être choisis parmi le formol, les dérivés triaziniques, l'orthophé­nylformol ou son sel de sodium.

    [0027] Les dispersions huileuses peuvent contenir des huiles minérales d'origine pétrolière qui peuvent être des huiles paraffiniques, des huiles naphténiques, des huiles aromatiques. L'huile peut également être une huile de synthèse telle qu'une polyalfaoléfine ou un alkylat, une huile végétale telle que l'huile de colza, l'huile de ricin, l'huile de soja ou animale telle que l'huile de lard, l'huile de pied de boeuf. Ces disper­sions huileuses peuvent contenir, en outre, des esters gras de synthèse tels que des esters de polyéthylène­glycol et des adjuvants de viscosité tels que des aluminosilicates et les dérivés carboxyliques modifiés.

    [0028] Elles peuvent également contenir un ou plusieurs agents de dispersion, un ou plusieurs agents de conser­vation ou encore à la fois plusieurs de ces produits.

    [0029] Les agents de dispersion peuvent être des alkyl­arylsulfonates de calcium ou d'aluminium.

    [0030] Les agents de conservation peuvent être choisis parmi les dérivés triaziniques.

    [0031] Les cires utilisées pour enrober les halogénures de lanthanide peuvent être des cires d'origine minérale telles que les cires microcristallines ou les paraffines ainsi que des cires d'origine animale ou végétale.

    [0032] Elles peuvent contenir, en outre, des agents de texture permettant de modifier l'aspect du produit final tels que des esters d'acides gras, notamment des carbo­xylates de polyglycol tels que l'oléate de poléthylène­glycol.

    [0033] Les savons secs en poudre peuvent être formés par les produis de réaction entre les hydroxydes alca­lins et/ou alcalino-terreux avec au moins un acide gras d'origine naturelle ou de synthèse ayant une chaîne carbonée de C₁₀ à C₂₂.

    [0034] Il est enfin possible de prévoir dans les susdits produits lubrifiants des charges inertes qui peuvent être des carbonates, des sulfates ou de l'eau.

    [0035] L'application de l'agent lubrifiant et des dispersions et mélanges pour sa mise en oeuvre conforme à l'invention sur la surface des pièces à déformer peut être effectuée
    - par aspersion à l'aide d'un pistolet pneumatique,
    - au trempé à froid ou à chaud,
    - manuellement par enduction au pinceau, à la brosse, au rouleau ou encore
    - par frottement d'un bâton de cire,
    - par enrobage par passage dans une boîte à savon en poudre de tréfilage.

    [0036] Lorsque l'agent lubrifiant conforme à l'inven­tion est appliqué sous la forme d'une dispersion aqueuse ou huileuse ou sous la forme d'un mélange avec une cire, sa concentration dans le milieu d'application est de 0,05 à 60% en poids; il est préférentiellement de 0,05 à 5% en poids dans le cas d'une dispersion aqueuse, de 0,1 à 15% en poids dans le cas d'une dispersion huileuse et de 5 à 60% en poids dans le cas d'un mélange avec une cire et de 0,05 à 5% en poids dans le cas d'un mélange avec un savon en poudre.

    [0037] Pour constituer les dispersions aqueuses ou les dispersions huileuses, on peut avoir recours à des poudres ou à des liquides comportant, outre le ou les halogénures de lanthanide, les autres constituants des dispersions sous forme concentrée.

    [0038] Ces produits concentrés peuvent avoir une teneur en au moins un halogénure de lanthanide qui est respec­tivement de 5 à 30% en poids dans le cas de ceux des­tinés à fournir les dispersions aqueuses et de 1 à 50% dans le cas de ceux destinés à fournir des dispersions huileuses.

    [0039] La dilution au moment de l'application, si elle est nécessaire, est réalisée à l'aide d'eau pour les dispersions aqueuses et à l'aide d'une huile ou d'un solvant pétrolier dans le cas de dispersions huileuses.

    [0040] Par ailleurs, les agents lubrifiants selon l'invention peuvent être introduits dans le milieu d'application simultanément à un lubrifiant classique, et avantageusement, on peut mettre à la disposition de l'utilisateur, séparément les uns des autres, un ensem­ble de produits permettant de réaliser le procédé con­forme à l'invention, à savoir :
    - un premier produit essentiellement constitué d'halo­génure de lanthanide, notamment de fluorure de cérium et/ou de lanthane à une concentration de 1 à 99,9%, et
    - dans le cas de la réalisation du procédé par mise en oeuvre d'une dispersion aqueuse, un second produit conduisant au dépôt d'un savon, ou
    - dans le cas de la réalisation du procédé par mise en oeuvre d'une dispersion huileuse, un troisième pro­duit constitué par une huile pouvant comporter les additifs prévus dans ce cas,
    - dans le cas de la réalisation du procédé par mélange avec un savon sec en poudre, un quatrième produit constitué par ce savon sec en poudre,
    le premier et le second, le troisième ou le quatrième produit, selon le cas, pouvant être commercialisés sous la forme de "kits".

    [0041] Avant d'illustrer l'invention à l'aide des exemples comparatifs qui suivent et dans lesquels sont indiqués quelques modes de réalisation avantageux mais nullement limitatifs de l'invention, on souligne un avantage particulier résidant dans la possibilité de réaliser sur un même lieu de production, et avec une gamme unique de préparation de surfaces et de lubrifi­cation, la déformation de pièces diverses qui, dans la mesure où on appliquait les techniques de l'art anté­rieur, nécessitaient des préparations de surfaces différentes.

    EXEMPLE 1



    [0042] On procède à un essai comparatif en utilisant successivement, dans le test dit de l'anneau, des dis­persions dans l'huile de fluorure de cérium, de graphite et de bisulfure de molybdène. Les graphites et bisulfu­res de molybdène utilisés sont de qualité couramment utilisée pour ce type d'application, à savoir
    - un graphite en poudre ayant une granulométrie telle que 50% des grains ont une taille inférieure à 8 µm et 100% une taille inférieure à 32 µm, la surface spécifique BET étant de 16 m²/g, ce graphite pouvant être celui de qualité T10 de LONZA,
    - un bisulfure de molybdène en poudre de 99% de pureté et d'une granulométrie telle que 50% des grains ont une taille inférieure à 8µm, par exemple celui de qualité n° 4 de la Société KS PAUL.

    [0043] Le fluorure de cérium utilisé se présente sous la forme de poudre blanche à 98% de pureté d'une granu­lométrie telle que 74% des grains ont une taille infé­rieure à 100 µm.

    [0044] Le test de l'anneau utilisé pour mesurer le coefficient de frottement obtenu à l'aide des différen­tes dispersions huileuses est décrit dans l'ouvrage "Metal deformation process : friction and lubrication" par J.A. SCHEY, pages 270-271, édité par Marcel Dekker en 1970.

    [0045] Ce test permet de déterminer le coefficient de frottement existant entre un outil et un matériau soumis à une déformation plastique dans des conditions particu­lières de surface et de lubrification.

    [0046] Ainsi, lorsqu'un anneau en métal est écrasé entre deux tas plats, on constate que le diamètre d'alé­sage, pour un écrasement donné, dépend des conditions de frottement; plus les frottements sont faibles, plus l'alésage est grand.

    [0047] Les anneaux utilisés pour l'essai sont en acier de qualité XC 10 et présentent les dimension suivantes:
    - diamètre extérieur .......... 42 mm
    - diamètre intérieur .......... 21 mm
    - hauteur .......... 7 mm.


    [0048] L'outillage utilisé pour le test est composé de deux tas plats en acier de qualité Z 20 OC 12. La réduc­tion de hauteur de l'anneau lors des essais varie de 20 à 40%.

    [0049] Les résultats des mesures de la variation de hauteur et de la variation du diamètre intérieur per­mettent, par l'intermédiaire d'abaques préétablies, de déduire la valeur du coefficient de frottement du contact.

    [0050] Dans le cadre du présent exemple, les anneaux ont été lubrifiés par trempage à température ambiante dans des dispersions à 5% en poids de graphite, de bisulfure de molybdène ou de fluorure de cérium dans une huile naphténique de viscosité égale à 75 centistokes à 40°C.

    [0051] Les résultats obtenus sont réunis dans le tableau I.
    TABLEAU I
    Essai Coefficient du frottement Aspect de l'anneau après déformation
    Huile minérale + 5% CeF₃ 0,13 brillant et propre
    Huile minérale + 5% MoS₂ 0,13-0,14 noir et collant
    Huile minérale + 5% graphite 0,13-0,14 noir et collant


    [0052] Cet exemple met en évidence le fait que l'agent lubrifiant selon l'invention permet d'obtenir des coef­ficients de frottement satisfaisants pour un résultat visuellement plus flatteur et sans que la pièce traitée comporte des salissures.

    EXEMPLE 2



    [0053] On procède à un essai comparatif réalisé dans les conditions industrielles et consistant en une opéra­tion de "filage avant" effectuée sur des pièces du type lopins creux en acier.

    [0054] Classiquement, on prépare les lopins destinés à être soumis au filage avant, en procédant sucessivement à une phosphatation qui peut être réalisée avec un bain de phosphatation du type de celui commercialisé sous la marque THERMOGRANODINE 701® par la Société Demanderesse et mis en oeuvre de manière habituelle, cette phospha­tation étant suivie d'une enduction au trempé dans une dispersion aqueuse de Mos₂ comportant 5% en poids de ce produit.

    [0055] Il est impossible de réaliser le susdit filage avant en procédant à la phosphatation suivie d'une sim­ple lubrification par dépôt de savon : en effet, il se produit alors une détérioration rapide de l'outillage et les pièces obtenues sont hors cotes.

    [0056] Dans le présent essai comparatif, on soumet deux séries de 600 lopins du type identifié ci-dessus succes­sivement à une phosphatation à l'aide de THERMOGRANODINE 701 et à une lubrification au trempé en utilisant dans le premier cas une dispersion aqueuse classique à 5% en poids de MoS₂, et dans le deuxième cas un mélange d'une dispersion aqueuse à 0,5% en poids de CeF₃ et d'une so­lution à 5% en poids d'un agent tensio-actif anionique, constitué par un savon, en l'occurrence du stéarate de sodium, par exemple celui commercialisé par la Société Demanderesse sous la marque PROLUB TS 438 et qui conduit au dépôt d'un savon lubrifiant.

    [0057] Les conditions de la mise en oeuvre de la lubri­fication sont réunies dans le tableau II.
    TABLEAU II
      Selon l'art antérieur Selon l'invention
    Composition du bain MoS₂ dispersion à 5% dans l'eau PROLUB TS 438 : 5% CeF₃: 0.5% eau en qsp 100
    Température 60°C 80°C
    Durée du trempage 1 minute 5 minutes


    [0058] Le contrôle dimensionnel effectué sur les 600 pièces, déformées après traitement selon le procédé conforme à l'invention, fournit des résultats identiques à ceux enregistrés après traitement selon le procédé conforme à l'art antérieur; ces résultats montrent que les pièces déformées sont conformes aux tolérances rappelées dans le tableau III:
    TABLEAU III
      Tolérance en mm autour de la norme
    diamètre extérieur ⌀ 1 0 à + 0,35
    diamètre extérieur ⌀ 2 0 à + 0,40
    diamètre extérieur ⌀ 3 0,10 à + 0,20
    diamètre intérieur "⌀ int." 0,30 à + 0


    [0059] Les diamètres extérieurs ⌀ 1, ⌀ 2, ⌀ 3 et le diamètre intérieur ⌀ int. sont spécifiques à la forme de la pièce et apparaissent sur la figure unique, qui mon­tre ladite pièce en coupe axiale, respectivement en a, b, c et d.

    [0060] Le contrôle des angles de déformation par pro­jection de profil indique des résultats similaires pour les deux procédés.

    [0061] Les pièces déformées après traitement par mise en oeuvre du procédé conforme à l'invention sont aisé­ment manipulables et d'aspect plus propre qu'avec le procédé habituel.

    [0062] Cet exemple démontre par conséquent que grâce à l'invention, il est possible de réaliser industrielle­ment des déformations à froid de pièces qui nécessi­taient dans l'art antérieur la mise en oeuvre de bisul­fure de molybdène; l'avantage apporté par l'invention réside dans l'aspect propre des pièces obtenues, ce qui n'est pas le cas pour les pièces traitées selon l'art antérieur qui doivent être nettoyées avant les opéra­tions subséquentes.

    EXEMPLE 3



    [0063] On procède à un essai comparatif réalisé dans les conditions industrielles et consistant en une opération de filage avant puis de filage arrière sur des lopins en acier à l'aide d'une presse hydraulique d'une puissance de 600 T (vitesse d'avancement du poinçon = 40 mm/s).

    [0064] Deux séries de 2100 lopins du type susdit sont soumises aux opérations successives de filage avant et arrière après traitement de lubrification selon le procédé de l'art antérieur pour la première série et selon le procédé conforme à l'invention pour la deuxième série, chacun de ces traitements étant effectué après phosphatation avec le produit THERMOGRANODINE 701 qui est un bain de phosphatation commercialisé par la Société Demanderesse et qui est mis en oeuvre de manière habituelle. Dans le tableau IV, on a réuni les caracté­ristiques des deux traitement de lubrification.
    TABLEAU IV
      Selon l'art antérieur Selon l'invention
    Composition du bain lubrifiant Savon Lubrifiant PROLUB TS 438: 5% en poids dans l'eau 5% en poids de savon lubrifiant PROLUB TS 438 et 0,5% en poids de CeF₃ dans l'eau
    Durée du traitement 5 minutes 5 minutes
    Température du bain 80°C 80°C


    [0065] Les opérations de filage avant puis de filage arrière étant effectuées, on prélève 50 pièces sur chaque série et on les soumet aux contrôles dimension­nels classiques et à la mesure comparative de l'écart type. Les résultats enregistrés sont réunis dans le tableau V.
    TABLEAU V
      Selon l'art antérieur Selon l'invention
    Ecart-type filage arrière 0,135 mm 0,106 mm
    Ecart-type filage avant 0,096 mm 0,049 mm


    [0066] A l'examen de ces résultats, on constate que le procédé de lubrification selon l'invention permet de réaliser industriellement les opérations de déformation à froid avec plus de fiabilité que le procédé selon l'art antérieur.

    EXEMPLE 4



    [0067] On procède à un essai comparatif réalisé dans les conditions industrielles et consistant en une opé­ration de filage arrière de pièces en acier; il s'agit de deux séries de 500 lopins en acier; l'opération est réalisée à l'aide d'une presse hydraulique d'une puis­sance de 1600 T (vitesse du poinçon = 50 mm/s).

    [0068] Les lopins sont préalablement phosphatés au moyen d'un bain de THERMOGRANODINE 701®, puis ils sont lubrifiés:
    - en ce qui concerne la première série successi­vement à l'aide d'un savon anionique, par exemple le PROLUB TS 438 à 5% en poids dans l'eau (pendant 5 minu­tes à 80°C) puis à l'aide de MoS₂ en poudre appliqué au pinceau,
    - en ce qui concerne la deuxième série, par trempage dans une dispersion aqueuse contenant 5% en poids d'un savon anionique pouvant être constitué par celui commercialisé sous la marque PROLUB TS 438 et 0,5% en poids de CeF₃, la durée du trempage étant de 5 minutes et la température de la dispersion de 80°C.

    [0069] Après l'opération de filage arrière, le contrôle dimensionnel effectué sur les deux séries de 600 pièces s'est avéré conforme aux normes et identique dans les deux cas. On souligne l'avantage constitué par l'aspect plus propre et le caractère non salissant des pièces lubrifiées par mise en oeuvre du procédé selon l'inven­tion qui, de surcroît, permet de réaliser la lubrifi­cation en une seule étape alors qu'il en faut deux dans le procédé selon l'art antérieur.

    [0070] D'un point de vue plus général et en rapport avec les exemples 2, 3 et 4 qui sont réalisés sur le même lieu de production industrielle, on souligne que, dans le cas de la lubrification selon l'art antérieur, il est courant d'avoir recours à des procédés différents en fonction des difficultés de déformation, alors que le procédé selon l'invention permet d'utiliser une gamme unique de préparation de surfaces dans les trois cas.

    EXEMPLE 5



    [0071] On procède à un essai comparatif dans des condi­tions industrielles en procédant à la déformation à froid de lopins en acier inoxydable de nuance Z6 C13, la déformation étant réalisée à l'aide d'une presse méca­nique d'une puissance de 600 T.

    [0072] Deux séries de lopins sont préparées en vue de la déformation respectivement par mise en oeuvre des techniques de l'art antérieur pour la première série et du procédé conforme à l'invention pour la seconde.

    [0073] Les deux traitements lubrifiants sont précédés par un traitement de préparation de surface, identique dans les deux cas et constitué par une oxalatation à base de sels de l'acide oxalique qui peuvent être appor­tés au moyen du produit commercialisé par la Société Demanderesse sous la marque THERMOGRANODINE SS1 et SS5.

    [0074] Le traitement lubrifiant selon l'art antérieur comprend successivement un traitement à l'aide d'un savon lubrifiant anionique PROLUB TS 438 à 5% en poids dans l'eau, la durée étant de 5 minutes et la tempéra­ture de 80°C puis une enduction au trempé dans une dispersion à 5% en poids de MoS₂ dans l'eau, la durée étant de 1 minutes et la température du bain de 60°C.

    [0075] Le traitement lubrifiant selon l'invention com­prend une étape unique de traitement à l'aide d'une dispersion aqueuse à 0,5% en poids de CeF₃ qui contient également 5% en poids de PROLUB TS 438, la durée étant de 5 minutes et la température de la dispersion de 80°C.

    [0076] Les résultats obtenus après l'opération de déformation sont réunis dans le tableau VI :
    TABLEAU VI
      Pièces traitées selon l'art antérieur Pièces traitées selon l'invention
    Effort de presse (en tonnes) 180 180
    Contrôles dimensionnels bon bon
    Aspect des pièces noires, collantes propres, brillantes


    [0077] On souligne de plus que, dans cet exemple, le traitement de lubrification selon l'invention a été réalisé en une seule étape alors qu'il a fallu procéder en deux étapes dans le traitement selon l'art antérieur.

    EXEMPLE 6



    [0078] On procède à un essai comparatif de filage à chaud de laiton dans des conditions industrielles consistant à chauffer à 750°C des billettes de laiton puis à réaliser le filage à chaud pour obtenir un fil de diamètre variant de 5 à 11 mm, les filières étant lubri­fiées auparavant.

    [0079] Cette lubrification est assurée conformément à l'art antérieur par un lubrifiant solide à savoir du graphite, enrobé à raison de 50 % en poids dans une cire paraffinique de point de goutte de 80°C alors que la lubrification selon l'invention a été réalisée à l'aide d'un mélange à 50% en poids de CeF₃ dans la même cire paraffinique.

    [0080] Le filage réalisé après lubrification selon l'invention conduit à un fil d'aspect plus propre con­trairement à ce qui se passe lors de l'utilisation du lubrifiant selon l'art antérieur. On ne constate aucune usure anormale de la filière.

    EXEMPLE 7



    [0081] On procède à un essai industriel de tréfilage à sec de fils d'acier galvanisé. La lubrification est faite à l'aide de "boîtes à savon" dans lesquelles le savon lubrifiant est introduit sec. Le passage du fil dans la "boîte à savon" permet d'obtenir un enrobage de lubrifiant par liquéfaction sur le fil chaud du savon sec, permettant le passage dans la filière.

    [0082] L'essai est réalisé sur un banc de tréfilage comportant huit filières permettant une réduction totale à partir d'un diamètre de 2,4 mm à l'entrée jusqu'à un diamètre de 0,69 mm en sortie.

    [0083] Le fil à tréfiler est composé d'acier à 0,45% de carbone et il est galvanisé. Sa résistance est de 180 kg/cm².

    [0084] L'adjonction de 1% de CeF₃ dans un produit PROLUB TN 110 commercialisé par la Compagnie Française de Produits Industriels et constitué de stéarate de sodium, permet de réaliser le tréfilage à une vitesse de 540 m/min alors que le PROLUB TN 110 seul ne le permet pas. Dans ce dernier cas, on assiste à une usure rapide des filières et à la casse du fil.

    EXEMPLE 8



    [0085] Un essai d'évaluation de pouvoir lubrifiant est réalisé suivant la norme automobile CNOMO D 55 1136 sur machine 4 billes Shell Royal Dutch.

    [0086] Il s'agit d'un essai comparatif réalisé en additionnant à une huile paraffinique de viscosité 620 centistokes à 40°C telle que l'ENERPAR 27 commercialisée par la Société Française BP, différents agents de lubri­fication identifiés dans le tableau VII.

    [0087] On mesure, par une charge de 100 kg le diamètre moyen d'empreinte d'usure. Un petit diamètre qualifie une bonne lubrification. L'essai est réalisé à tempéra­ture ambiante.
    TABLEAU VII
    Agents de lubrification traités Diamètre d'empreinte
    Huile paraffinique 1,6 mm
    Huile paraffinique + 5% MoS₂ 0,45 mm
    Huile paraffinique + 5% CeF₃ 0,35 mm
    Huile paraffinique + 5% LaF₃ 0,45 mm


    [0088] Le fluorure de lanthane mis en oeuvre se présente sous la forme d'une poudre blanche de pureté supérieure à 99% et d'une granulométrie telle qu'au moins 74% des grains ont une taille inférieure à 100 microns.

    [0089] A l'examen des résultats réunis dans le tableau VII, on peut conclure que le fluorure de cérium et le fluorure de lanthane peuvent être considérés comme des additifs permettant d'obtenir une lubrification satisfai­sante et comparable au bisulfure de molybdène, tout en conférant un aspect plus flatteur aux pièces traitées.


    Revendications

    1. Procédé de lubrification de la surface de pièces métalliques, en cuivre ou en alliages à base de fer ou de cuivre, destinées à être déformées à froid ou à chaud, caractérisé par le fait qu'après la préparation de surface traditionnelle, on applique à la surface desdites pièces au moins un halogénure de lanthanide.
     
    2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'halogénure de lanthanide est appliqué sous la forme d'une dispersion aqueuse ou huileuse, d'un mélange avec une cire ou d'un mélange avec un savon sec en poudre.
     
    3. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que l'halogénure de lantha­nide est choisi parmi les fluorures, les chlorures et les iodures et est préférentiellement constitué par un fluorure, les lanthanides préférés étant l'yttrium, le lanthane, le cérium et le néodyme.
     
    4. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que l'on applique au moins l'un des halogénures de lanthanide du groupe constitué par le fluorure de lanthane et le fluorure de cérium.
     
    5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que l'application à la surface des pièces à déformer de l'halogénure de lanthanide sous la forme d'une dispersion aqueuse, d'une dispersion huileuse, d'un mélange avec une cire ou d'un mélange avec un savon sec en poudre est effectuée
    - par aspersion à l'aide d'un pistolet pneumatique,
    - au trempé à froid ou à chaud,
    - manuellement par enduction au pinceau, à la brosse, au rouleau,
    - par frottement d'un bâton de cire, ou encore
    - par frottement avec du savon sec en poudre.
     
    6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que la dispersion aqueuse par le biais de laquelle l'halogénure de lanthanide est mis en oeuvre comporte au moins un agent tensio-actif à action mouillante ou dispersante.
     
    7. Agent lubrifiant pour la lubrification de la surface de pièces métalliques en cuivre ou en alliage à base de fer ou de cuivre, destinées à être déformées à froid ou à chaud, caractérisé par le fait qu'il est essentiellement constitué par au moins un halogénure de lanthanide.
     
    8. Agent lubrifiant selon la revendication 7, caractérisé par le fait que l'halogénure de lanthanide et un fluorure, chlorure ou iodure de lanthane, cérium, yttrium ou de néodyme.
     
    9. Agent lubrifiant selon la revendication 7, caractérisé par le fait que l'halogénure de lanthanide est constitué par au moins l'un des fluorures de lanthane et de cérium.
     
    10. Dispersion aqueuse ou huileuse, ou mélange à base de cire ou de savon sec en poudre comportant une concentration de 0,05 à 60% en poids de l'agent lubri­fiant selon l'une des revendications 7 à 9.
     
    11. Dispersion aqueuse selon la revendication 10, comportant de 0,05 à 5% en poids de l'agent lubrifiant selon l'une des revendications 7 à 9.
     
    12. Dispersion huileuse selon la revendication 10, comportant de 0,1 à 15% en poids de l'agent lubri­fiant selon l'une des revendications 7 à 9.
     
    13. Mélange à base de cire selon la revendication 10, comportant de 5 à 60% en poids de l'agent lubrifiant selon l'une des revendications 7 à 9.
     
    14. Mélange à base de savon sec en poudre selon la revendication 10, comportant de 0,05 à 5% en poids de l'agent lubrifiant selon l'une quelconque des revendi­cations 7 à 9.
     
    15. Produit pulvérulent ou liquide propre à four­nir des dispersions suivant l'une des revendications 10 à 13, caractérisé par le fait qu'il comporte outre le ou les halogénures de lanthanide, les autres constituants desdites dispersions sous forme concentrée.
     
    16. Ensemble de produits propres à la mise en oeuvre du procédé selon les revendications 1 à 6 et présentés séparément sous forme de kit, comportant
    - un premier produit essentiellement constitué d'au moins un halogénure de lanthanide, notamment de fluo­rure de cérium et/ou de lanthane, à une concentration de 1 à 99,9%, et
    - dans le cas de la réalisation du procédé par mise en oeuvre d'une dispersion aqueuse, un second produit conduisant au dépôt d'un savon,
    - dans le cas de la réalisation du procédé par mise en oeuvre d'une dispersion huileuse, un troisième pro­duit constitué par une huile pouvant comporter les additifs prévus dans ce cas, ou
    - dans le cas de la réalisation du procédé par mise en oeuvre d'un savon sec en poudre, un quatrième produit constitué par du savon sec.
     




    Dessins







    Rapport de recherche