[0001] La présente invention concerne un dispositif pour appliquer sur une surface une substance
liquide ou semi-pâteuse telle qu'une encre ou une peinture contenant des solvants
volatils.
[0002] L'invention concerne en particulier un stylo industriel permettant d'écrire sur toute
surface et dont les recharges d'encre sont spécialement conçues pour recevoir des
encres à séchage rapide et donc à solvants volatils.
[0003] Le dispositif visé par l'invention est principalement destiné à marquer des objets
divers, notamment des pièces métalliques et ceci quel que soit leur état de surface.
[0004] Dans d'autres applications du dispositif objet de l'invention, l'encre peut être
remplacée par tout autre produit liquide ou pâteux et ledit dispositif est alors un
dispositif d'application de ladite substance.
[0005] On sait que, dans l'industrie, certains marquages doivent être effectués avec une
encre (habituellement opaque et visqueuse) qui sèche très rapidement.
[0006] Ce type d'encre contient des solvants très volatils. Il est donc nécessaire, jusqu'à
son utilisation, de conserver cette encre dans une enveloppe absolument étanche de
façon à éviter que ces solvants ne s'évaporent. Sinon l'encre perdrait sa viscosité
et ne serait plus apte à l'usage que l'on veut en faire.
[0007] On a décrit dans le brevet français 1 041 438 un stylo à bille pour écrire, dont
le corps renferme un tube-recharge à encre muni à son extrémité opposée à la bille
d'un bouchon en caoutchouc perforable au moyen d'une aiguille creuse vissée sur l'extrémité
du corps. Cette aiguille creuse établit une communication d'air entre l'extérieur
et la recharge ce qui permet l'écoulement de l'encre.
[0008] Cette disposition n'est pas applicable aux substances de marquage ou analogue relativement
visqueuses et contenant des solvants très volatils. En effet, la communication précitée
réalisée au moyen de l'aiguille creuse entraîne une évaporation des solvants et ne
permet pas d'établir une mise sous pression pour assurer la sortie de la substance
par la tête d'application.
[0009] Les encres à séchage rapide sont le plus souvent utilisées dans des marqueurs constitués
d'un tube métallique souple, complètement étanche, qui est monté sur une tête de marquage
permettant un écoulement de l'encre dès que sa pointe est mise en contact avec la
surface à marquer.
[0010] Cette tête de marquage, fixée à l'extrémité du tube souple métallique contenant l'encre,
est constituée d'un cône creux généralement en acier qui renferme une valve à bille.
Cette valve comprend un ressort hélicoïdal dont le rôle est de maintenir une bille
sur le siège constitué par l'orifice circulaire de sortie dudit cône métallique, de
façon à obturer cet orifice. Cette bille dont le diamètre est à peine supérieur à
celui de cet orifice, dépasse en partie la pointe de la tête d'écriture formée par
ce cône métallique.
[0011] Aussi, lorsque cette tête d'écriture est appuyée perpendiculairement à la surface
à marquer, la bille s'enfonce dans son logement en comprimant le ressort qui la maintenait
sur son siège, et l'encre peut alors s'écouler entre les lèvres circulaires de l'orifice
de sortie de la tête de marquage.
[0012] Toutefois, afin de permettre l'écoulement de cette encre enfermée dans une enveloppe
étanche où l'air ne peut pas entrer, il est nécessaire d'exercer une pression des
doigts sur les parois extérieures du tube souple métallique constituant le corps du
marqueur, afin de compenser la dépression produite par l'échappement de l'encre.
[0013] De tels marqueurs à parois souples métalliques sont connus depuis longtemps et fonctionnent
bien pour l'application des encres à séchage rapide.
[0014] Toutefois, ils présentent certains inconvénients : ils sont fragiles en milieu industriel
et risquent d'être facilement crevés, ce qui engendre une perte d'encre et des souillures
d'autant plus désagréables que ces types d'encre sont généralement indélébiles à l'eau.
[0015] Ils sont aussi d'un maniement malaisé, une action de serrage des doigts sur les parois
du tube souple devant être combinée avec le mouvement de la main qui écrit.
[0016] Les brevets français n⁰ 2 298 444 et 2 460 163 ont remédié à ces inconvénients en
prévoyant d'enfermer le réservoir souple métallique contenant l'encre, à l'intérieur
d'un boîtier étanche alimenté par un circuit d'air comprimé, qui a pour but d'exercer
sur les parois souples dudit réservoir, à la place des doigts, la pression nécessaire
à l'expulsion de l'encre vers la tête de marquage.
[0017] Cette alimentation en air comprimé a de plus l'avantage selon le brevet français
2 460 163, au moyen d'impulsions programmées, de déclencher à volonté l'avancement
de la tête de marquage, laquelle est montée sur un piston avec ressort de rappel,
afin, par exemple, de la mettre en contact avec une pièce à marquer qui se présente
sur une chaîne de montage. Mais il s'agit, dans ce brevet, d'un dispositif de marquage
destiné à être utilisé à poste fixe puisqu'il doit être branché sur un circuit d'air
comprimé.
[0018] Dans une variante de réalisation du brevet français 2298444, il est prévu un dispositif
de marquage manuel autonome, constitué d'une recharge d'encre aux parois souples enfermée
dans un boîtier cylindrique étanche faisant office de stylo et alimenté en air comprimé
par une pompe fonctionnant manuellement, montée sur ledit boîtier à l'extrémité opposée
à celle de la tête de marquage. La pompe manuelle permet à l'aide d'un clapet de non-retour
d'introduire, dans le boîtier cylindrique étanche, l'air comprimé destiné à remplacer
la pression des doigts sur les parois souples du tube contenant l'encre. Mais, pour
assurer le bon fonctionnement d'un tel stylo, la pression devant être exercée sur
les parois souples de la recharge d'encre, est relativement élevée (0,5 à 1 bar),
et ceci nécessite un système de pompage manuel relativement robuste et efficace. Ce
stylo est alors un instrument de marquage trop lourd à manier et d'un emploi peu commode.
[0019] Une bonne solution consiste donc, afin d'expulser l'encre vers la tête de marquage,
à agir à l'aide d'un gaz sous pression, non pas sur les parois souples d'une recharge
d'encre, mais directement sur l'encre elle-même. La pression nécessaire est alors
extrêmement faible pour assurer un bon écoulement de l'encre vers la tête de marquage,
et le dispositif de pompage peut donc être constitué d'un ensemble très léger et économique.
[0020] Un tel dispositif de mise en pression directe de l'encre a été utilisé pour le fonctionnement
de certains marqueurs industriels dont le corps rigide renferme une certaine quantité
d'encre et qui sont destinés à être jetés quand ils sont vides. Les marqueurs de ce
type sont toutefois assez onéreux à fabriquer par rapport à la valeur de l'encre qu'ils
contiennent.
[0021] Le but de la présente invention est de créer un dispositif d'application d'une substance,
capable de recevoir des recharges de substance à séchage rapide, d'éviter l'évaporation
des solvants contenus dans celle-ci et permettant d'écrire facilement sur toute surface.
[0022] L'invention vise ainsi un dispositif pour appliquer sur une surface une substance
liquide ou semi-pâteuse, comprenant une recharge hermétique renfermant ladite substance,
disposée de façon amovible dans un corps destiné à être manipulé manuellement, comportant
à l'une de ses extrémités une tête d'application de ladite substance fixée de façon
amovible à ladite extrémité, des moyens étant prévus pour mettre en communication
cette tête d'application avec l'intérieur de la recharge, cette tête d'application
comportant des moyens empêchant la sortie de la substance, tant que cette tête n'est
pas appliquée sur la surface, l'autre extrémité du corps comportant des moyens d'obturation.
[0023] Suivant l'invention, ce dispositif est caractérisé en ce que la recharge est obturée
à son extrémité opposée à la tête d'application par une capsule en matière perforable
et en ce que les moyens d'obturation du corps portent une aiguille creuse pouvant
perforer ladite capsule lorsque la recharge est placée dans ledit corps, cette aiguille
creuse communiquant avec des moyens de mise sous pression d'air actionnables manuellement
et portés par lesdits moyens d'obturation, ces moyens de mise sous pression étant
associées à des moyens pour fermer la communication entre l'aiguille creuse et ces
moyens de mise sous pression après relâchement de ces derniers.
[0024] L'étanchéité de la recharge de substance est ainsi garantie, même après perforation
de la capsule par l'aiguille creuse.
[0025] L'utilisation du dispositif est très aisée étant donné qu'il suffit d'actionner manuellement
les moyens de mise sous pression pour obtenir un bon écoulement de la substance par
la tête d'application.
[0026] Selon une version avantageuse de l'invention, les moyens de mise sous pression comprennent
une mini-pompe pouvant être actionnée avec le pouce, associée à un clapet anti-retour,
ayant pour objet de générer et de maintenir en aval de ce clapet, l'air sous pression
nécessaire au bon écoulement de la substance.
[0027] Selon une version préférée de l'invention, la capsule de fermeture située à l'arrière
de la recharge d'encre, et destinée à être percée par l'aiguille creuse transmettant
l'air sous pression, est constituée en tout ou partie d'une matière élastomère qui
reste étanche à l'air, même après qu'elle ait été percée à plusieurs reprises par
cette aiguille, ce qui lui fait remplir la fonction de clapet anti-retour.
[0028] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description
ci-après.
[0029] Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs :
- la figure 1 est une vue en coupe longitudinale d'une première version du dispositif
d'application conforme à l'invention sous la forme d'un stylo industriel de marquage,
- la figure 2 est une vue en coupe suivant le plan II-II de la figure 1,
- la figure 3 est une vue partielle en coupe longitudinale d'une variante de réalisation
du dispositif,
- la figure 4 est une vue en coupe longitudinale d'une autre variante de réalisation
du dispositif.
[0030] Les stylos industriels représentés sur les dessins annexés sont destinés à recevoir
une recharge d'encre d'un type particulier, renfermant des solvants volatils.
[0031] Dans la réalisation de la figure 1, la recharge 1, qui est destinée à être jetée
une fois vide, est constituée d'un tube métallique léger mais rigide 2, comportant
à sa partie avant, un embout à pas de vis 3, non operculé, et à sa partie arrière,
une capsule 4 cylindrique de faible épaisseur en matière plastique, destinée à en
assurer la fermeture après remplissage en usine. Cette recharge hermétique 1 est presque
entièrement remplie d'encre de façon à ne laisser au départ qu'un faible volume d'air
emprisonné entre la surface de l'encre et la capsule de fermeture 4.
[0032] Ce stylo industriel est lui-même composé d'un corps central 5 constitué d'un tube
métallique dont la partie interne a une longueur et un diamètre à peine supérieure
à ceux de la recharge 1 afin de permettre à celle-ci d'y être insérée, pratiquement
sans aucun jeu longitudinal ni latéral, une fois que le stylo aura été refermé.
[0033] Selon la présente invention, ce corps central 5 comporte à sa partie avant un manchon
amovible 6 sur lequel est monté la tête d'écriture 7. Ce manchon 6 dont le rebord
circulaire supérieur est d'un diamètre extérieur qui correspond au diamètre intérieur
du corps central 5 du stylo, se fixe par emmanchement sur ledit corps et s'y verrouille
facilement par enclenchement d'une clavette 8 dans un logement prévu à cet effet.
[0034] Ce manchon 6 percé de bout en bout, est destiné à recevoir, à son extrémité intérieure
l'embout à pas de vis 3 de la recharge d'encre 1, et à son extrémité extérieure la
tête d'écriture 7. Du côté interne ce manchon 6 comporte donc un pas de vis adapté
à celui de l'embout 3 de la recharge d'encre 1 ainsi qu'un tube creux 9 légèrement
conique qui fait saillie à mi-hauteur des filets de ce pas de vis. Ce tube creux 9
agit comme un operculeur et sert à percer l'embout 3 de la recharge 1 quand celle-ci
est vissée à fond sur le manchon 6, ce qui a pour effet de permettre à l'encre de
la recharge 1 de descendre dans la tête d'écriture 7, laquelle est vissée sur l'extrémité
externe du manchon 6.
[0035] Cette tête d'écriture 7 est constituée par un cône creux en acier traité, dont l'orifice
de sortie circulaire 10a est obturé d'une façon étanche par une bille d'acier 10 d'un
diamètre très légèrement supérieur à cet orifice de sortie. Cette bille 10 est maintenue
en place par un ressort hélicoïdal 11, mais de telle sorte qu'une partie de la circonférence
de la bille 10 fait saillie à l'extérieur de l'orifice 25.
[0036] Le corps central 5 du stylo industriel conforme à la présente invention comporte
à sa partie supérieure un embout de fermeture cylindrique 12 comprenant une cavité
supérieure 13 et une cavité inférieure 14 séparées par une paroi percée d'un petit
trou excentré 15, d'un diamètre d'environ un millimètre. Cet embout 12 est emmanché
d'une manière étanche à l'aide d'un joint torique 16 dans le corps central 5.
[0037] Sur la cavité supérieure 13 de l'embout 12 est fixée une calotte hémisphérique 17
dont la paroi est constituée d'une matière semi-rigide mais élastique, par exemple
de néoprène, qui a tendance à reprendre sa forme initiale quand on exerce une pression
sur elle. Percée d'un petit trou axial 18 à son extrémité supérieure, cette calotte
17 peut être actionnée à l'aide du pouce et faire fonction de mini-pompe à l'air.
Le trou 18 est obturé par le pouce lors de la mise en pression de cette mini-pompe
et laisse rentrer l'air lorsqu'on cesse d'appuyer sur la calotte 17, ce qui permet
à celle-ci de reprendre sa forme initiale.
[0038] Cette calotte 17, par l'intermédiaire du petit trou 15 mettant en communication la
cavité supérieure 13 avec la cavité inférieure 14 de l'embout 12, est en communication
avec une valve anti-retour ne laissant passer l'air que vers l'intérieur du stylo.
Cette valve est constituée par une rondelle élastique 19, par exemple en caoutchouc,
qui est appliquée sur la paroi comportant le trou 15. Le centre de cette rondelle
19 comporte une petite fente 20 (voir figure 2), qui est décalée par rapport au trou
15 d'arrivée d'air en provenance de la mini-pompe 17.
[0039] La périphérie de cette rondelle 19 est maintenue serrée contre la paroi comportant
le trou 15 par les lèvres circulaires d'un porte-aiguille creux 21, venant se visser
dans la cavité inférieure 14 de l'embout 12.
[0040] Comme on le voit également sur la figure 1, une aiguille creuse 22, montée sur le
porte-aiguille creux 21, fait saillie de quelques millimètres à l'intérieur du corps
5 du stylo. Cette aiguille creuse 22 a pour but de percer la capsule cylindrique 4
obturant l'extrémité arrière de la recharge d'encre 1, quand celle-ci est introduite
dans le corps 5 du stylo, et de mettre en communication l'intérieur de la recharge
d'encre avec le dispositif de mise en pression constitué par la mini-pompe 17 et le
clapet anti-retour 19.
[0041] L'utilisation du stylo industriel, objet de la présente invention se fait de la façon
suivante :
[0042] Le manchon avant 6 sur lequel est monté la tête d'écriture 7, est tout d'abord retiré
du corps central 5 du stylo. La recharge d'encre 1 est alors fixée sur la partie intérieure
de ce manchon 6, l'embout 3 de cette recharge étant vissé dans le pas de vis 23 prévu
à cet effet. En cours de vissage, le tube creux operculeur 9 faisant saillie à mi-hauteur
des filets du pas de vis 23, crève l'extrémité dudit embout 3, ce qui permet à l'encre
d'accéder à la tête d'écriture 7.
[0043] La recharge d'encre 1, dont le manchon 6 supportant la tête d'écriture 7 est devenue
solidaire d'une façon étanche, est alors introduite dans le corps central 5 du stylo
et ce manchon 6 est verrouillé d'une façon étanche, grâce à la présence d'un joint
torique 24, sur la partie inférieure de ce corps central. Ce verrouillage est effectué
par l'introduction d'un téton 8 dans une encoche ménagée sur le rebord dudit corps
central. Au moment de ce verrouillage, la recharge d'encre 1 dont la longueur et le
diamètre sont presque identiques à ceux de l'intérieur du corps central 5 du stylo,
occupe tout le volume intérieur de celui-ci. Sa capsule de fermeture en matière plastique
4 située à son extrémité supérieure a alors rencontré l'aiguille creuse 22 qui fait
saillie au fond du corps central 5 du stylo et qui est fixée au porte-aiguille creux
21 vissé dans la cavité inférieure 14 de l'embout de fermeture 12. Cette aiguille
creuse 22 perce ladite capsule de fermeture 4 et met en communication l'intérieur
de la recharge d'encre 1 avec le mécanisme de mise en pression d'air monté sur l'embout
de fermeture 12.
[0044] Le stylo étant refermé, l'utilisateur exerce avec le pouce une pression sur le sommet
de la calotte élastique 17 fixée dans la cavité supérieure 13 de l'embout de fermeture
du stylo, ce qui bouche le petit trou 18 situé au sommet de cette calotte 17. La déformation
de cette calotte 17 fait effet d'une mini-pompe qui envoie de l'air sous pression
à travers le petit trou excentré 15, percé à travers la paroi séparant la cavité supérieure
13 de la cavité inférieure 14 de l'embout de fermeture 12. L'air sous pression passant
par ce petit trou 15 arrive en contact avec le centre de la rondelle élastique 19.
Sous l'effet de l'air sous pression, le centre de la rondelle de matière plastique
19 se déforme légèrement, et la petite fente 20 qui y est située, s'entrouve pour
laisser passer l'air vers l'aiguille creuse 22 et la recharge d'encre 1.
[0045] Lorsque la mini-pompe n'est plus en fonctionnement, la pression d'air qui s'est établie
en aval de la rondelle 19 a pour effet de replaquer le centre de cette rondelle contra
la paroi séparant les deux cavités 13, 14 de l'embout de fermeture 12, et de faire
se refermer la fente 20 par laquelle l'air est passé. Cette fente 20 étant en effet
décalée par rapport au trou 15 d'arrivée d'air de la mini-pompe, la rondelle élastique
forme alors une barrière étanche et fait office de clapet anti-retour, l'air sous
pression situé en aval ne pouvant plus repartir en sens inverse vers la mini-pompe.
[0046] Cet air sous pression est introduit, à travers l'aiguille creuse 22 qui a percé sa
capsule 4 de fermeture en matière plastique, à l'intérieur de la recharge 1 d'encre
étanche dont les solvants volatils restent eux aussi emprisonnés en aval du clapet
anti-retour. Cet air sous pression agit sur la surface de l'encre et a tendance à
expulser cette encre vers la tête d'écriture 7, à travers l'embout 3 de la recharge
1 qui a été percé par le tube operculateur 9 lors de son vissage sur la tête d'écriture
du stylo.
[0047] Cette tête d'écriture 7, lorsqu'elle n'est pas sollicitée, est obturée d'une façon
étanche par la valve à bille précédemment décrite et l'encre ne peut s'écouler. De
plus, les solvants volatils ne peuvent s'échapper à l'extérieur.
[0048] En revanche, dès que l'orifice circulaire 10a de la tête d'écriture 7 est appuyé
perpendiculairement à la surface à marquer, la bille 10 servant de clapet rentre à
l'intérieur de cet orifice 10a en repoussant le ressort 11 qui la maintient sur son
siège. L'encre soumise à la pression de l'air comprimé, s'écoule alors entre les lèvres
dudit orifice 10a tant que celui-ci est en contact avec la surface à marquer et que
la pression d'air comprimé reste suffisante à l'intérieur de la recharge pour en assurer
un écoulement régulier. Dès que cette pression devient insuffisante, elle peut être
facilement rétablie en cours d'écriture, en agissant avec le pouce sur la mini-pompe
17 située au sommet de l'embout de fermeture 12 du stylo.
[0049] Une variante du stylo industriel objet de la présente invention, est représentée
par la figure 3. Le corps 5 renferme un piston très léger 25 en contact avec l'encre.
Il est constitué d'un cylindre comportant une jupe élastique circulaire ajustée au
diamètre intérieur de la recharge d'encre 1 mais avec une tolérance suffisante pour
qu'il puisse y coulisser librement en profitant de la viscosité de l'encre.
[0050] Dans cette variante, l'air comprimé n'agit pas directement sur la surface de l'encre
mais par l'intermédiaire de ce piston 25. L'encre visqueuse restant toujours en aval
du piston 25, même lorsque le stylo est disposé à l'envers par rapport à la verticale,
il est alors possible dans cette variante d'écrire au plafond sans que l'air comprimé
de la mini-pompe passe à travers l'encre et s'échappe par la tête d'écriture 7 lorsque
sa bille 10 est mise en contact avec la surface à marquer.
[0051] Dans une autre variante du stylo objet de la présente invention, représentée par
la figure 4, la capsule de fermeture 26 de la recharge d'encre, est constituée d'un
élastomère qui a la propriété de redevenir étanche à l'air, après qu'elle ait été
percée par une aiguille, même à plusieurs reprises. Cette capsule de fermeture 26
fait alors elle-même office de clapet anti-retour.
[0052] Dans cette version de l'invention, l'embout de fermeture 12 du stylo ne comporte
qu'une cavité supérieure 27, dans laquelle est fixée la calotte de pompage 17 en néoprène.
Un petit trou 28 est situé au centre de la paroi circulaire séparant la cavité 27
du corps central 5 du stylo. Ce trou 28 permet d'y faire coulisser une aiguille creuse
29 qui est destinée à percer la pastille d'élastomère située au centre de la capsule
26 de fermeture de la recharge d'encre 34.
[0053] Dans cette version de la présente invention, le corps central 5 du stylo recevant
la recharge d'encre 34 est légèrement plus long que cette recharge, de sorte que l'aiguille
creuse 29 ne vient pas percer la capsule de fermeture 26 tant que cette aiguille n'est
pas sollicitée. En effet, cette aiguille creuse 29 est normalement maintenue en retrait
de cette capsule 26 par un ressort de rappel cylindrique 30.
[0054] Au sommet de cette aiguille creuse 29 et juste au-dessus d'un chas 31 destiné au
passage de l'air comprimé à l'intérieur de cette aiguille, est fixée, perpendiculairement
à l'axe de cette aiguille, une tête aplatie circulaire 32. Cette tête 32 d'aiguille
dont le diamètre est supérieur à celui du ressort de rappel 30, est située à l'extrémité
supérieure de ce ressort. L'extrémité inférieure de ce même ressort 30 est fixée sur
le pourtour 33 du trou 28 percé à la base de la cavité supérieure 27 de l'embout de
fermeture du stylo, à travers lequel une partie de l'aiguille creuse 29 est déjà partiellement
engagée, mais sans que sa pointe n'ait encore percé la capsule 26 de fermeture de
la recharge, tant que la tête 32 de l'aiguille n'a pas été sollicitée.
[0055] Dans cette version du stylo objet de la présente invention, quand on exerce avec
le pouce une action sur la calotte de pompage 17, non seulement on génère un certain
volume d'air sous pression, mais on appuie sur la tête 32 de l'aiguille creuse 29,
laquelle tête comprime le ressort de rappel 30 qui maintenait l'aiguille en position
haute. Cette aiguille creuse 29 ainsi sollicitée de haut en bas, coulisse à l'intérieur
du ressort 30 et à travers le trou 28 sur l'axe duquel ce ressort est fixe.
[0056] En fin de course, la pointe de l'aiguille 29 vient percer le centre de la capsule
de fermeture en élastomère 26 de la recharge d'encre. Cette aiguille creuse 29 met
alors en communication l'intérieur de la calotte de pompage 17 avec l'intérieur de
la recharge d'encre 34 et l'air comprimé généré par la déformation de cette calotte
peut passer dans cette recharge.
[0057] Lorsque la pression exercée par l'intermédiaire de la calotte de pompage 17 sur la
tête 32 de l'aiguille se relâche, le ressort de rappel 30 auquel cette tête est fixée,
fait remonter l'aiguille 29. Sa pointe ressort alors de la pastille d'élastomère 26.
Celle-ci ayant la propriété à redevenir étanche après avoir été percée, même à plusieurs
reprises, agit comme un clapet de non retour. L'air comprimé introduit à l'intérieur
de la recharge d'encre 34 ne peut plus s'échapper vers la calotte de pompage 17 et
cet air comprimé exerce la pression souhaitée sur l'encre contenue dans la recharge,
soit directement, soit à travers un piston 25 en contact avec la surface de l'encre
tel que représenté sur la figure 3.
[0058] Par rapport aux marqueurs industriels existants, le stylo industriel à recharges
d'encre, dans ses différentes versions, objet de la présente invention, présente les
avantages suivants :
[0059] Il est, à l'usage, plus économique que les marqueurs industriels rigides qui fonctionnent
eux-aussi avec une mini-pompe à air comprimé mais qui sont jetés lorsqu'ils sont
vides. A autonomie d'écriture équivalente, le coût unitaire de chaque recharge de
ce stylo industriel est en outre très inférieur au coût desdits marqueurs rigides
et même inférieur à celui des marqueurs classiques à parois souples métalliques.
[0060] Ayant lui-même un corps rigide en métal, il est conçu comme un outil d'atelier et
n'est pas fragile comme les marqueurs industriels à parois souples.
[0061] Il n'est pas nécessaire d'exercer une pression des doigts sur les parois du tube
pour assurer l'écoulement de l'encre. Il permet d'écrire comme un stylo ordinaire,
sans effort particulier.
[0062] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation que l'on
vient de décrire et on peut apporter à ceux-ci de nombreuses modifications sans sortir
du cadre de l'invention.
1. Dispositif pour appliquer sur une surface une substance liquide ou semi-pâteuse,
comprenant une recharge hermétique (1, 34) renfermant ladite substance, disposée de
façon amovible dans un corps (5) destiné à être manipulé manuellement, comportant
à l'une de ses extrémités une tête d'application (7) de ladite substance fixée de
façon amovible à ladite extrémité, des moyens (9) étant prévus pour mettre en communication
cette tête d'application (7) avec l'intérieur de la recharge (1, 34), cette tête d'application
comportant des moyens (10, 11) empêchant la sortie de la substance, tant que cette
tête n'est pas appliquée sur la surface, l'autre extrémité du corps (5) comportant
des moyens d'obturation (12), caractérisé en ce que la recharge (1, 34) est obturée
à son extrémité opposée à la tête d'application (7) par une capsule (4, 26) en matière
perforable et en ce que les moyens d'obturation (12) du corps (5) portent une aiguille
creuse (22, 29) pouvant perforer ladite capsule (4, 26) lorsque la recharge est placée
dans ledit corps (5), cette aiguille creuse (22, 29) communiquant avec des moyens
(17) de mise sous pression d'air actionnables manuellement et portés par lesdits moyens
d'obturation (12), ces moyens (17) de mise sous pression étant associés à des moyens
(19, 26, 20, 30) pour fermer la communication entre l'aiguille (22, 29) et ces moyens
de mise sous pression après relâchement de ces derniers.
2. Dispositif conforme à la revendication 1, permettant le marquage, caractérisé en
ce que la recharge (1, 34) contient une encre ou une peinture.
3. Dispositif conforme à l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que les
moyens de mise sous pression comprennent une mini-pompe (17) pouvant être actionnée
avec le pouce, associée à un clapet anti-retour (19), ayant pour objet de générer
et de maintenir en aval de ce clapet (19), l'air sous pression nécessaire au bon écoulement
de la substance.
4. Dispositif conforme à l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la
tête d'application (7) comporte une valve à bille (10 et 11) ne permettant à l'encre
de s'écouler que lorsque la pointe (10) de cette tête d'écriture (7) est appuyée perpendiculairement
à la surface à marquer.
5. Dispositif conforme à l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la
capsule de fermeture (26) située à l'arrière de la recharge d'encre (34), et destinée
à être percée par l'aguille creuse (29) transmettant l'air sous pression, est constituée
en tout ou partie d'une matière élastomère (26) qui reste étanche à l'air, même après
qu'elle ait été percée à plusieurs reprises par cette aiguille (29), ce qui lui fait
remplir la fonction de clapet anti-retour.
6. Dispositif conforme à l'une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que la
mini-pompe (17) est constituée par une chambre à paroi élastique en forme de calotte
présentant un trou (18) de passage d'air destiné à être obturé par le pouce au moment
de la mise sous pression.
7. Dispositif conforme à l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la
recharge (1) a un volume sensiblement égal au volume intérieur du corps (5) de façon
que l'aiguille creuse (22) perce automatiquement la capsule (4) de la recharge (1)
lorsque celle-ci est insérée à l'intérieur du corps.
8. Dispositif conforme à l'une des revendications 3 à 6, caractérisé en ce que la
mini-pompe (17) coopère avec l'aiguille creuse (29) de façon à pousser celle-ci vers
la capsule (26) de la recharge (34) pour la perforer lorsque cette mini-pompe est
actionnée.
9. Dispositif conforme à la revendication 8, caractérisé en ce que l'aiguille creuse
(29) est montée coulissante dans une ouverture axiale (28) des moyens d'obturation
et comporte une tête (32) et une ouverture (31) situées dans la chambre à paroi élastique
de la mini-pompe, cette paroi élastique pouvant, lorsqu'elle est enfoncée, entrer
en contact avec la tête (39) de l'aiguille (29) pour pousser celle-ci vers la capsule
(26) de la recharge (34) contre l'action d'un ressort de rappel (30).
10. Dispositif conforme à l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que la
recharge hermétique comporte un piston cylindrique (25) en matière de faible densité
pouvant ulisser dans cette recharge et en contact avec la surface de la substance,
destiné à recevoir sur la face opposée à la substance la pression d'air comprimé généré
par les moyens de mise sous pression et de la transmettre à l'ensemble du volume de
substance contenu dans la recharge, quelle que soit la position du dispositif par
rapport à la verticale.
11. Dispositif conforme à l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que la
capsule (4 ou 26) de fermeture de la recharge hermétique (1 ou 34) est constituée,
en tout ou partie, d'une matière transparente.