[0001] La présente invention a pour objet des glissières de sécurité en bois ronds destinées
à être placées le long des routes ou autoroutes et un procédé de construction de celles-ci.
[0002] Le secteur technique de l'invention est celui de la construction des dispositifs
de sécurité routiers.
[0003] On connaît les glissières métalliques qui sont placées le long des routes pour servir
de barriéres de sécurité. On connaît également des glissière de sécurité en bois.
[0004] Les brevets U.S. A. 2.085.058 (WOOD), U.S. A. 1.493.088 (VAN EPPS) et U.S. A. 3.989.226
(BURGESS) décrivent des barrières de sécurité comportant des lisses en bois rectangulaires.
[0005] La demande de brevet EP. A. 0.184.525 (85.420202.5) (EYNARD) décrit des glissières
de sécurité routières composées d'une lisse en rondins de bois assemblés bout à bout
par une armature métallique en forme de Té et de poteaux en bois.
[0006] La demande de brevet EP. A. 0.228.334 (86.430049.6) (COMPAGNIE FRANCAISE DES ETABLISSEMENTS
GAILLARD) décrit également des glissières de sécurité routières comportant des poteaux
en bois ronds et une lisse en bois ronds assemblés bout à bout par deux éclisses métalliques
comportant avantageusement sur leur face interne, des crampons qui pénètrent dans
les lisses.
[0007] La présente invention a pour objet des perfectionnements aux glissières de sécurité
décrites dans cette publication EP. A. 0.228.334.
[0008] Le problème à résoudre est le suivant :
[0009] Les glissières en bois doivent répondre à des spécifications qui imposent pour les
lisses assemblées une résistance à la traction déterminée, par exemple une résistance
de 200 Kilonewtons (20 T.), afin qu'en cas de choc d'un véhicule, les lisses ne risquent
pas de se séparer, permettant ainsi au véhicule de les franchir.
[0010] Des essais statistiques réalisés sur des lots de lisses assemblées par deux éclisses
reliées entre elles par des boulons, ont montré que le plan diamétral horizontal dans
lequel se trouvent les boulons, constitue un plan de rupture préférentiel et que les
résistances à la traction mesurées présentaient une dispersion importante, de l'ordre
de 10 %, autour de la valeur moyenne. De ce fait, il est difficile de répondre aux
spécifications de résistance à la traction sauf à augmenter exagérément le diamètre
des rondins constituant les lisses.
[0011] Le problème posé est donc de perfectionner les barrières de sécurité comportant une
lisse en bois ronds assemblés bout à bout, de façon à améliorer la résistance statique
à la traction des assemblages entre lisses en utilisant des moyens de renforcement
simples et peu onéreux, de sorte que le prix des glissières en bois reste compétitif.
[0012] En plus de leur résistance statique à la traction, les barrières de sécurité routières
doivent avoir un comportement dynamique spécifique. En cas de choc d'un véhicule,
les assemblages entre éléments doivent permettre un allongement global important sans
rupture des assemblages afin d'absorber l'énergie cinétique du véhicule.
[0013] L'objectif de la présente invention est donc d'améliorer les assemblages bout à bout
entre rondins pour leur conférer une résistance statique à la traction élevée tout
en permettant en cas de choc d'un véhicule, un allongement notable des assemblages
situés de part et d'autre du choc.
[0014] Le brevet BE. A. 883.394 (Yves DURAND) décrit des assemblages bout à bout entre poutres
de section rectangulaire qui comportent d'une part des boulons d'assemblage qui traversent
plusieurs poutres juxtaposées ou qui traversent une poutre et deux éclisses de jonction
et qui comportent en outre des frettages de renforcement composés de deux plaques
qui sont serrées contre les champs de chaque poutre, à l'extrémité de celle-ci, par
des tiges filetées qui traversent la poutre et qui sont perpendiculaires aux boulons
d'assemblage. De telles frettes de renforcement compriment le bois situé dans les
zones sollicitées par les boulons d'assemblage.
[0015] Un tel renforcement par frettes ne conviendrait pas pour réaliser des assemblages
de lisses de glissières de sécurité car il comporte nécessairement des frettes et
des extrémités de tiges en relief au-dessus et au-dessous des lisses ce qui serait
très dangereux pour la sécurité des passagers des véhicules. De plus, des frettes
qui compriment le bois ne peuvent être utilisées à l'extérieur car le gonflement du
bois dû aux variation d'humidité provoquerait un desserrement des frettes qui deviendraient
inopérantes.
[0016] Enfin, lorsque les frettes sont serrées et compriment le bois, l'assemblage devient
rigide et en cas de choc d'un véhicule, il ne peut subir que des allongements réduits.
[0017] Les barrières de sécurité routières selon l'invention sont du type connu, comportant
des poteaux en bois, qui sont assemblés bout à bout par deux éclisses métalliques,
reliées entre elles par des boulons qui traversent lesdites éclisses et lesdits rondins
et qui sont situés dans le plan diamétral horizontal de ceux-ci.
[0018] L'objectif de l'invention est atteint au moyen de barrières de sécurité du type connu
ci-dessus, dans lesquelles chaque assemblage entre deux rondins successifs est renforcé
en incorporant dans chaque rondin des tiges métalliques qui traversent celui-ci, qui
sont placées au contact ou à proximité immédiate des boulons de fixation des éclisses
et du même côté de ceux-ci que la jonction entre deux rondins la plus voisine et qui
recoupent le plan diamétral horizontal du rondin.
Avantageusement, les tiges métalliques de renforcement sont des tiges filetées ou
des boulons.
[0019] Selon un mode de réalisation préférentiel, les tiges de renforcement sont verticales.
[0020] On peut associer à chaque boulon reliant deux éclisses métalliques une seule tige
métallique de renforcement qui se trouve placée dans le plan diamétral vertical du
rondin. On peut également associer à chaque boulon reliant deux éclisses métalliques
deux tiges métalliques de renforcement symétriques par rapport au plan diamétral vertical
du rondin. On peut utiliser des solutions mixtes comportant une seule tige de renforcement
associée à un boulon et deux tiges associées à l'autre boulon.
[0021] On peut également renforcer la résistance à la traction en construisant des glissières
de sécurité selon l'invention comportant deux glissières identiques superposées en
contact l'une avec l'autre, qui sont reliées mécaniquement entre elles par une plaque
unique, située du côté opposé de la route, qui est reliée par des boulons horizontaux
à deux éclisses situées du côté de la route.
[0022] Dans ce cas, les assemblages entre rondins successifs de chaque lisse peuvent être
également renforcées par des tiges métalliques verticales associées à chaque boulon.
[0023] Avantageusement, chaque tige verticale peut traverser deux rondins superposés de
sorte qu'elle participe à la liaison mécanique entre les deux lisses superposées.
[0024] L'invention a pour résultat des glissières de sécurité routières en bois, dont la
résistance à la traction et aux chocs est nettement améliorée par l'adjonction de
tiges de renforcement incorporées dans les rondins, c'est-à-dire par des moyens peu
onéreux en matériel et en travail de mise en place.
[0025] Des mesures statistiques ont montré que, toutes choses égales par ailleurs, la résistance
à la traction était plus que doublée par cette adjonction de tiges métalliques de
renforcement. Celles-ci peuvent être incorporées dans les rondins en usine, ce qui
permet de mécaniser cette opération et d'en réduire le coût.
[0026] Les canaux destinés à recevoir les tiges de renforcement peuvent également être percés
en usine en même temps que les canaux destinés à recevoir les boulons d'assemblage
des éclisses et les tiges de renforcement peuvent être posées sur le chantier en même
temps que les boulons d'assemblage. On peut prévoir un nombre de canaux maximum et
mettre en place un nombre de tiges de renforcement adapté aux spécifications de chaque
utilisation particulière.
[0027] Le mode de réalisation comportant deux lisses superposées au contact l'une de l'autre,
qui sont liées mécaniquement dans tous les cas par une plaque d'assemblage commune
et éventuellement par des tiges de renforcement qui traversent deux rondins superposés
permet de construire des glissières en bois ayant des propriétés mécaniques élevées
et, notamment, une très bonne résistance à la traction et de réduire le nombre d'assemblages
et donc également le coût de la construction.
[0028] La description suivante se réfère aux dessins annexés qui représentent sans aucun
caractère limitatif, des exemples de réalisation de glissières de sécurité routières
selon l'invention.
Les figures 1, 2 et 3 sont respectivement une vue en perspective et des coupes transversales
d'un premier mode de réalisation d'une glissière selon l'invention.
Les figures 4 et 5 représentent respectivement une vue en perspective et en coupe
d'un deuxième mode de réalisation.
Les figures 6 et 7 représentent respectivement une vue en perspective et en coupe
d'un troisième mode de réalisation.
Les figures 8 et 9 représentent respectivement une vue en perspective et en coupe
d'un quatrième mode de réalisation.
Les figures 10 et 11 représentent respectivement une vue en perspective et une coupe
transversale d'un premier mode de réalisation d'une glissière comportant deux lisses
horizontales superposées.
Les figures 12 et 13 représentent respectivement une vue en perspective et une coupe
transversale d'un deuxième mode de réalisation d'une glissière comportant deux lisses
horizontales superposées.
Les figures 14 et 15 représentent respectivement une vue en perspective et une coupe
transversale d'un cinquième mode de réalisation d'une glissière selon l'invention
comportant une seule lisse horizontale.
[0029] La figure 1 est une vue en perspective d'un tronçon de glissière selon l'invention
qui est composé de poteaux en bois rond 1, portant une lisse horizontale 2, qui est
composée de rondins de bois 3₁, 3₂... etc..., qui sont assemblés bout à bout par deux
éclisses métalliques horizontales 4₁, 4₂, placées de part et d'autre des extrémités
des deux rondins et reliées entre elles par des boulons 5, qui sont placés dans le
plan horizontal diamétral des rondins et qui traversent à la fois les deux éclisses
et l'un des rondins.
[0030] Selon un mode de réalisation préférentiel, chaque assemblage comporte quatre boulons
5 à raison de deux pour chaque rondin.
[0031] Avantageusement, les rondins 3₁, 3₂ ont un diamètre constant et l'éclisse 4₁ est
placée dans une rainure horizontale des rondins.
[0032] Les poteaux 1 sont placés aux jonctions entre deux rondins 3 et la lisse est assemblée
avec les poteaux 1 par des boulons 6 qui traversent l'éclisse arrière 4₂ et le poteau
1 comme on peut le voir sur la figure 3.
[0033] Les éclisses 4₁, 4₂ peuvent comporter, sur leur face interne, des crampons métalliques
7 qui pénètrent dans le bois.
[0034] Des glissières conformes à ce qui précède sont connues et décrites dans la publication
de la demande de brevet européen 0.228.334.
[0035] Les assemblages entre rondins doivent être assez résistants pour qu'ils ne risque
pas de se rompre lorsqu'un véhicule lancé à grande vitesse vient percuter la lisse.
[0036] Les spécifications imposent des essais de résistance mécanique.
[0037] Pour la FRANCE, par exemple les lisses doivent résister à un effort de traction de
l'ordre de 200 kilonewtons (20 T.).
[0038] Les essais effectués sur des glissières conformes à la description qui précède ont
montré que si l'on soumet une lisse assemblée à un effort de traction, le plan diamétral
horizontal dans lequel se trouvent les boulons 5 est un plan de rupture car les fibres
du bois situées dans ce plan sont soumises à des efforts de traction et de compression
plus importants que les fibres situées en dehors de ce plan qui participent plus faiblement
à la résistance.
[0039] Les mesures statistiques de résistance à la traction réalisée sur de nombreux échantillons
montrent, de plus, une dispersion importante des résultats autour de la moyenne, les
écarts étant de l'ordre de 10 % de la valeur moyenne.
[0040] Selon la présente invention, on renforce les assemblages bout à bout des éléments
de lisse en incorporant dans les extrémités de chaque rondin des tiges métalliques
8, qui ont un diamètre du même ordre que celui des boulons 5.
[0041] Les tiges 8 sont avantageusement des tiges filetées ou des boulons.
[0042] Chaque tige 8 traverse un rondin de part en part. Chaque tige 8 est placée au contact
ou à proximité immédiate d'un boulon 5 et du même côté de celui-ci que la jonction
entre deux rondins la plus voisine, c'est-à-dire la jonction à l'assemblage de laquelle
participe le boulon 5, de sorte que lorsqu'une traction s'exerce sur les éclisses,
chaque boulon 5 est entraîné vers la tige 8 qui lui est associée. Les tiges 8 recoupent
le plan horizontal diamétral dans lequel se trouvent les boulons 5.
[0043] Les figures représentent des modes de réalisation préférentiels dans lesquels les
tiges 8 sont verticales et donc perpendiculaires au plan diamétral horizontal des
rondins.
[0044] Il est précisé qu'en variante, les tiges 8 pourraient être inclinées par rapport
au plan horizontal diamétral mais dans tous les cas, elles recoupent celui-ci, c'est-à-dire
qu'elles ne sont pas parallèles aux boulons 5.
[0045] La figure 1 représente un premier mode de réalisation dans lequel, à chaque boulon
5, est associée une seule tige métallique verticale 8, qui est placée dans le plan
diamétral vertical des rondins 3.
[0046] Les figures 2 et 3 sont des coupes transversales de la figure 1. Dans cet exemple,
les tiges 8 sont des boulons à bois. La tête 8a du boulon et l'écrou 8b vissé sur
le boulon sont placés dans un logement creusé dans le rondin, de sorte qu'ils ne sont
pas en saillie à l'extérieur de celui-ci. Le boulon 8 est logé dans un canal percé
à travers le rondin.
[0047] Lorsqu'un effort de traction est exercé sur la lisse, les boulons 5 s'appuient contre
les tiges 8, qui s'appuient elles-mêmes contre le bois en répartissant les efforts,
de sorte que les fibres du bois situées dans le plan diamétral vertical participent
également à la résistance à la traction. De plus, sous la charge, les tiges 8 ont
tendance à s'incurver, ce qui a pour effet d'appliquer fortement la tête 8a et l'écrou
8b contre le bois et de comprimer celui-ci et cet effort de compression rend une grande
partie des fibres du bois solidaires, de sorte qu'elles participent également à la
résistance du bois.
[0048] Des essais statistiques ont montré que la résistance à la traction de lisses équipées
de tiges métalliques 8 était plus que doublée par rapport à la résistance des mêmes
lisses sans tiges 8. De plus, la dispersion des résultats est nettement plus faible,
l'écart type étant de l'ordre de 5 % de la résistance moyenne.
[0049] Les figures 4 et 5 représentent respectivement une vue en perspective et une coupe
transversale d'un deuxième mode de réalisation dans lequel l'assemblage bout à bout
de deux rondins est renforcé par quatre tiges ou boulons verticaux 8, qui forment
deux paires symétriques par rapport au plan diamétral vertical des rondins, chaque
paire étant placée au contact ou à proximité immédiate d'un des deux boulons 5 traversant
chaque rondin et toujours du même côté de celui-ci que l'extrémité du rondin la plus
voisine.
[0050] Les figures 6 et 7 représentent respectivement une vue en perspective et en coupe
transversale d'un troisième mode de réalisation de l'invention.
[0051] Dans ce mode, l'assemblage bout à bout entre les extrémités de deux rondins 3 est
renforcé par six tiges ou boulons verticaux 8 à raison de trois par rondins, à savoir
une paire de tiges 8₁ et 8₂ qui sont placées au contact ou à proximité immédiate de
l'un des deux boulons 5₁, symétriquement par rapport au plan diamétral vertical et
une tige unique 8₃ qui est placée au contact ou à proximité immédiate du deuxième
boulon 5₂, qui est de préférence, le plus voisin de la jonction des deux rondins,
dans le plan diamétral vertical.
[0052] Les figures 8 et 9 représentent respectivement une vue en perspective et une coupe
transversale d'un quatrième mode de réalisation de l'invention.
[0053] Dans cet exemple, chaque assemblage entre les extrémités de deux rondins est renforcé
par huit tiges ou boulons verticaux 8₁, 8₂, 8₃ 8₄, à raison de quatre traversant chaque
rondin. Ces quatre tiges forment deux paires, chaque paire étant placée au contact
ou à proximité immédiate de l'un des deux boulons 5₁ et 5₂, symétriquement par rapport
au plan diamétral vertical.
[0054] Avantageusement, l'écartement entre les deux tiges 8₁ et 8₂ d'une paire est différent
de l'écartement entre les deux tiges 8₃ et 8₄ de l'autre paire, de sorte que les efforts
sont répartis sur une plus grande partie de la surface du rondin et les contraintes
dans le bois se trouvent donc réduites.
[0055] Avantageusement, les deux tiges 8₃ et 8₄ de la paire la plus voisine de la jonction
des deux rondins sont plus rapprochées que les deux autres tiges 8₁ et 8₂. Pour la
clarté du dessin, les tiges 8 sont représentées uniquement par leur axe sur la figure
9.
[0056] Les figures 10 et 11 représentent respectivement une vue en perspective et une coupe
transversale d'un autre mode de réalisation d'une glissière selon l'invention. Dans
cet exemple, on renforce la résistance à la traction de la glissière en équipant celle-ci
de deux lisses identiques 2 et 2′ superposées et reliées entre elles, de telle sorte
que leurs résistances à la traction s'additionnent. Chaque lisse est composée de rondins
assemblés bout à bout.
[0057] Les extrémités voisines de deux rondins 3 formant une même lisse sont assemblées
entre elles au moyen de deux éclisses reliées entre elles par quatre boulons horizontaux
5 ou 5′.
[0058] Les deux éclisses 4₁ et 4′₁ situées du côté de la route sont identiques à celles
qui sont utilisées dans les modes de réalisation selon les figures 1 à 9 comportant
une seule lisse. L'assemblage est renforcé par des tiges ou boulons métalliques verticaux
10, qui sont incorporés dans les rondins et placés au contact des boulons 5 et 5'
ou à proximité immédiate de ceux-ci et qui sont engagés dans des canaux verticaux
percés à l'avance dans les rondins.
[0059] Les figures 10 et 11 représentent un mode de réalisation dans lequel on associe à
chaque boulon 5 et 5′ une seule tige métallique 10 placée dans le plan diamétral vertical.
[0060] Dans cet exemple, chaque tige métallique 10 traverse les deux rondins superposés
3 et 3′ et constitue donc une liaison mécanique entre les deux lisses superposées
qui les rend solidaires dans le cas où un effort de traction s'exerce sur une seule
des deux lisses.
[0061] Cependant, il est souvent difficile d'engager une tige unique à travers les deux
rondins superposés car les canaux verticaux préparés dans ceux-ci ne se trouvent pas
toujours alignés après assemblage.
[0062] C'est pourquoi l'assemblage bout à bout entre les deux lisses comporte à l'arrière
une plaque unique 9, qui remplace les deux éclisses arrière 4₂ et 4′₂ et qui est reliée
par les boulons 5 et 5′ aux deux éclisses avant 4₁ et 4′₁ .
[0063] La plaque 9 a la même longueur que les éclisses 4₁ et 4′₁. Sa hauteur est légèrement
supérieure à la distance séparant les plans diamétraux horizontaux des deux lisses.
La plaque 9 a pour effet de renforcer la liaison mécanique entre les deux lisses superposés.
[0064] Dans l'exemple de réalisation selon les figures 10 et 13 comportant deux lisses superposées
reliées ou non entre elles par un assemblage indépendant de celui des extrémités,
la résistance au choc des lisses est améliorée, de sorte que l'on peut utiliser des
rondins plus longs et réduire le nombre d'assemblages entre rondins.
[0065] Toutefois, par mesure de sécurité, on plante alors un poteau supplémentaire 11 entre
deux poteaux 1 portant les jonctions entre rondins.
[0066] Ce poteau supplémentaire 11 peut comporter une liaison mécanique avec les lisses.
Il sert d'appui à celles-ci en cas de choc d'un véhicule contre les lisses.
[0067] Les figures 12 et 13 représentent respectivement une vue en perspective et une coupe
transversale d'un deuxième mode de réalisation d'une glissière comportant deux lisses
superposées 2 et 2′ rendues solidaires par une plaque 9 faisant fonction d'éclisse
commune aux assemblages bout à bout des deux lisses.
[0068] A titre d'exemple, on a représenté sur les figures 12 et 13, une plaque 9, dont la
face interne comporte des crampons métalliques 7, qui pénètrent dans le bois.
[0069] Le mode de réalisation selon les figures 12 et 13 diffère de celui selon les figures
10 et 11 par le nombre de tiges de renforcement utilisées qui est pour chaque extrémité
de rondin de deux paires de tiges verticales 10₁, 10₂, 10₃, 10₄ au lieu de deux tiges
10 seulement.
[0070] Il en diffère également par le fait que la longueur des tiges est limitée à la hauteur
d'un rondin, de sorte que les tiges 10₁, 10₂, 10₃, 10₄ renforçant le rondin sont séparées
des tiges 10′₁, 10′₂, 10′₃, 10′₄ renforçant le rondin placé au-dessous du précédent
comme on le voit sur la figure 13, ce qui évite d'avoir à engager une même tige dans
deux canaux qui risquent d'être mal alignés.
[0071] Dans cet exemple, la liaison mécanique entre les deux lisses superposées est réalisée
par les plaques arrière 9.
[0072] Dans le cas de glissières comportant deux lisses superposées, on peut évidemment
utiliser également des tiges métalliques de renforcement 10 disposées conformément
aux exemples représentés sur les figures 2, 3, 4, 5, 6 et 7.
[0073] Les figures 14 et 15 représentent un autre mode de réalisation d'une glissière selon
l'invention. Les parties homologuées à celles des figures 1 et 2 sont représentées
par les mêmes repères. Dans ce mode de réalisation chaque boulon d'assemblage 5 est
associé à deux tiges de renforcement 8₁, 8₂ qui ne sont pas verticales mais inclinées
et symétriques par rapport au plan diamétral horizontal des rondins et qui forment
entre elles un angle α qui peut varier par exemple entre 30° et 60° . Les tiges 8₁,
8₂ recoupent le plan horizontal dans lequel sont situés les boulons d'assemblage 5.
Les deux tiges 8₁, 8₂ associées à un boulon sont décalées longitudinalement l'une
par rapport à l'autre et elles sont situées du même côté du boulon 5 que la jonction
entre les deux rondins. On a représenté sur la figure 15 deux tiges de renforcement
8₁, 8₂ qui sont des tiges lisses comportant seulement une tête 12 qui empêche les
tiges de tomber. La tête 12 est engagée dans un logement creusé dans le rondin de
sorte que la présence des tiges 8₁, 8₂ ne comporte aucune partie en saillie à l'extérieur
des rondins.
[0074] Cet exemple de réalisation montre que des tiges de renforcement selon l'invention
peuvent être obliques par rapport au plan horizontal et ne serrent pas le bois ce
qui illustre la différence avec des tiges destinées à serrer deux frettes appliquées
contre les faces supérieures et inférieures d'une lisse.
1. Glissière de sécurité routière du type connu comportant des poteaux en bois (1)
portant au moins une lisse horizontale (2) composée de rondins de bois (3₁, 3₂) qui
sont assemblés bout à bout par deux éclisses métalliques (4₁, 4₂) qui sont reliées
entre elles par des boulons (5) qui traversent lesdites éclisses et l'un des rondins
et qui sont situés dans le plan diamétral horizontal de ceux-ci, caractérisée en
ce que chaque assemblage entre deux rondins successifs est renforcé en incorporant
dans chaque rondin (3₁, 3₂) des tiges métalliques (8, 8₁, 8₂, 8₃, 8₄) qui traversent
ceux-ci, qui sont placées au contact ou à proximité immédiate desdits boulons (5)
du même côté de ceux-ci que la jonction entre deux rondins la plus voisine et qui
recoupent ledit plan diamétral horizontal.
2. Glissière de sécurité selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdites
tiges métalliques (8) sont des tiges filetées ou des boulons.
3. Glissière de sécurité selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée
en ce que lesdites tiges métalliques (8) sont verticales et perpendiculaires audit
plan diamétral horizontal.
4. Glissière de sécurité selon la revendication 3, caractérisée en ce que chaque assemblage
comporte. associée à certains boulons (5), une seule tige métallique (8) verticale,
placée dans le plan diamétral vertical des rondins.
5. Glissière de sécurité selon la revendication 3, caractérisée en ce que chaque assemblage
comporte, associées à certains boulons (5), deux tiges métalliques verticales (8),
symétriques par rapport au plan diamétral.
6. Glissière de sécurité selon la revendication 3, caractérisée en ce que chaque assemblage
comporte, pour chaque extrémité de rondin, une tige verticale (8₃) associée à l'un
des boulons (5₂) et placée dans le plan diamétral vertical du rondin et deux tiges
verticales (8₁, 8₂) associées à un autre boulon (5₁) et symétries par rapport au plan
diamétral vertical du rondin.
7. Glissière de sécurité selon les revendications 3 ou 5, caractérisée en ce que chaque
assemblage entre deux rondins comporte, pour chaque rondin, une paire de tiges verticales
(8₁, 8₂) placées au contact ou à proximité immédiate d'un boulon (5₁) et une deuxième
paire de tiges verticales (8₂, 8₃) placées au contact ou à proximité immédiate d'un
deuxième boulon (5), l'écartement entre les deux tiges (8₁, 8₂) d'une paire étant
différent de l'écartement entre les deux tiges (8₃, 8₄) de l'autre paire.
8. Glissière de sécurité routière selon la revendication 1 caractérisée en ce que
chaque assemblage comporte deux tiges métalliques (8₁, 8₂) associées à chaque boulon
d'assemblage (5) lesquelles sont inclinées et symétriques par rapport au dit plan
diamétral horizontal.
9. Glissière de sécurité routière selon la revendication 1 caractérisée en ce que
lesdites tiges métalliques (8, 8₁, 8₂, 8₃, 8₄) sont des tiges lisses comportant une
tête arrondie (12).
10. Glissière de sécurité selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comporte
deux lisses horizontales superposées (2, 2′), en contact l'une avec l'autre, qui sont
composées de rondins en bois (3₁, 3₂...3′₁, 3′₂) assemblés bout à bout par des éclisses
(4₁, 4′₁) et par des boulons (5), caractérisée en ce que, du côté opposé à la route,
les extrémités des quatre rondins constituant deux lisses superposées sont assemblées
deux à deux par une plaque métallique commune (9), reliée par des boulons horizontaux
(5) à deux éclisses horizontales (4₁, 4′₁) situées du côté de la route.
11. Glissière de sécurité selon la revendication 10, caractérisée en ce que l'assemblage
des deux lisses superposées (2) 2′ est renforcé par des tiges métalliques (10), associées
à chacun desdits boulons (5) qui traversent de part en part deux rondins superposés.
12. Glissière de sécurité selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée
en ce que lesdites éclisses (4₁, 4₂) et ladite plaque métallique (9) comportent, sur
leur face interne, des crampons métalliques (7) qui pénètrent dans lesdits rondins.
13. Procédé de construction de glissière de sécurité routière du type comportant des
poteaux en bois supportant au moins une lisse horizontale composée de rondins en bois
qui sont assemblés bout à bout par deux éclisses métalliques qui sont reliées entre
elles par des boulons qui traversent lesdites éclisses et lesdits rondins, caractérisé
en ce que l'on renforce la résistance de chaque assemblage en incorporant dans les
extrémités de chaque rondin, des tiges métalliques (8) qui recoupent le plan dans
lequel sont situés lesdits boulons d'assemblage, lesquelles tiges sont placées au
contact ou à proximité immédiate de l'un desdits boulons d'assemblage (5) du même
côté de celui-ci que l'extrémité du rondin qui fait partie dudit assemblage.