[0001] La présente invention est relative à une suspension primaire pour véhicules ferroviaires,
c'est-à-dire un ensemble de pièces constituant une liaison élastique entre un essieu
et un châssis de bogie.
[0002] Elle concerne plus particulièrement une suspension primaire pour véhicules ferroviaires,
comprenant deux boîtes d'essieu par essieu, chaque boîte d'essieu étant reliée au
châssis de bogie par une articulation, un premier ressort situé, par rapport à l'axe
des roues, de l'autre côté de l'articulation, et un deuxième ressort situé du même
côté que l'articulation.
[0003] On connait, par le document EP.0212348, une telle suspension. Le deuxième ressort
est situé dans l'axe de l'articulation, de sorte que les efforts appliqués sur celle-ci
sont très importants.
[0004] La présente invention a pour but de supprimer les efforts verticaux appliqués sur
l'articulation, et ce but est atteint en décalant l'axe du deuxième ressort par rapport
à l'axe de l'articulation, ce qui permet une meilleure utilisation de la flexibilité
des ressorts.
[0005] La suspension primaire selon la présente invention est caractérisée en ce que l'axe
du deuxième ressort est décalé par rapport à l'axe de l'articulation, et en ce que,
fe étant la flexibilité du premier ressort (le plus éloigné de l'articulation),
fi étant la flexibilité du deuxième ressort (le plus proche de l'articulation),
fo étant la flexibilité résultante au niveau de la boîte d'essieu,
Pe étant la charge supportée par le premier ressort,
Pi étant la charge supportée par le deuxième ressort,
Po étant la charge supportée par l'essieu,
on a les relations :
fe. ad = fo (b+c) (a+b)
Pe ( a+b) = Po a
fi. bc = fo (c-a) (a+b)
Pi (a+b) = Po b.
avec :
a : distance de l'axe du deuxième ressort, au plan vertical passant par l'axe des
roues.
b : distance de l'axe du premier ressort, au plan vertical passant par l'axe des roues.
c distance du centre de la rotule d'articulation au plan vertical passant par l'axe
des roues.
[0006] Selon un mode particulier de réalisation, l'appui d'au moins un ressort se fait par
l'intermédiaire d'une pièce pivotante.
[0007] Il est décrit ci-après, à titre d'exemples et en référence aux dessins annexés, deux
modes de réalisation de l'invention.
La figure 1 est une vue schématique, en élévation, d'une suspension selon l'invention.
La figure 2 est une vue schématique, en élévation, d'une suspension selon le mode
particulier de réalisation.
[0008] Dans la figure 1, une boîte d'essieu 1 comprend deux bras 2 et 3 s'étendant horizontalement
de part et d'autre de la boîte. Le bras 3 est prolongé par une articulation 4 permettant
le débattement de la boîte sur un châssis de bogie 5.
[0009] Deux ressorts 6 et 7 sont placés de part et d'autre de la boîte d'essieu. Un premier
ressort 6 s'étend entre, le châssis de bogie 5 et le bras 2, et un deuxième ressort
7 s'étend entre le châssis de bogie 5 et le bras 3.
[0010] Bien entendu, chaque ressort peut être constitué par un groupe de ressorts coaxiaux
en acier ou en élastomère.
[0011] On notera que le bras 2 d'appui du ressort 6, est, de préférence, dans un plan horizontal
situé plus bas que le plan du bras 3 d'appui du ressort 7.
[0012] Les caractéristiques propres de chaque ressort 6 et 7 sont différentes.
[0013] On désigne par a et b les distances respectives des axes des ressorts 7 et 6 au plan
vertical P passant par l'axe O des roues de l'essieu, et par c la distance du centre
Q de l'articula tion 4 au même plan.
On désigne par
fe la flexibilité du ressort 6 (le plus éloigné de l'articulation),
fi la flexibilité du ressort 7 (le plus proche de l'articulation),
fo la flexibilité résultante au niveau de la boîte d'essieu,
Pe la charge supportée par le ressort 6,
Pi la charge supportée par le ressort 7,
Po la charge supportée par l'essieu,
[0014] On supprime les réactions verticales sur l'articulation en respectant les relations
ci-après :
fe. ac = fo (b+c) (a+b)
Pe (a+b) = Po a
fi. bc = fo (c-a) (a+b)
Pi (a+b) = Po b.
[0015] Dans la figure 2, on voit que l'appui du ressort 7 sur le bras 3, se fait par l'intermédiaire
d'une pièce pivotante 8.
[0016] Cette disposition permet de diminuer le raidissement de la suspension.
1/ Suspension primaire pour véhicules ferroviaires, comprenant deux boîtes d'essieu
par essieu, chaque boîte d'essieu étant reliée au châssis (5) de bogie par une articulation
(4), un premier ressort (6) situé, par rapport à l'axe des roues, de l'autre côté
de l'articulation, et un deuxième ressort (7) situé du même côté que l'articulation,
chaque ressort (6,7) prenant appui, à une extrémité, directement sur le châssis (5),
et à l'autre extrémité, sur un bras (2, 3) solidaire de la boîte d'essieu, et constituant
un appui sensiblement horizontal,
caractérisé en ce que l'axe du deuxième ressort (7) est décalé par rapport à l'axe
de l'articulation, et en ce que,
fe ayant la flexibilité du premier ressort (6),
fi étant la flexibilité du deuxième ressort (7),
fo étant la flexibilité résultante au niveau de la boîte d'essieu,
Pe ayant la charge supportée par le premier ressort (6),
Pi étant la charge supportée par le deuxième ressort (7),
Po ayant la charge supportée par l'essieu,
on a les relations :
fe. ac = fo (b+c) (a+b)
Pe (a+b) = Po a
fi. bc = fo (c-a) (a+b)
Pi (a+b) = Po b.
avec :
a : distance de l'axe du deuxième ressort (7), au plan vertical (P) passant par l'axe
des roues,
b : distance de l'axe du premier ressort (6), au plan vertical (P) passant par l'axe
des roues,
c : distance du centre de l'articulation (4) au plan vertical (P) passant par l'axe
des roues.
2/ Suspension selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'appui d'au moins
un ressort (7) se fait par l'intermédiaire d'une pièce pivotante (8).