[0001] La présente invention concerne d'une manière générale les plieuses, c'est-à-dire
les machines ou appareils qui ont au premier chef pour fonction de permettre le pliage
de quelconques feuilles de métal.
[0002] Elle vise plus particulièrement, mais non nécessairement exclusivement, celles de
ces plieuses qui sont destinées a des travaux de zinguerie sur les chantiers de couverture.
[0003] De telles plieuses comportent, globalement, outre un tablier rabattable permettant
d'agir sur la feuille à plier, un sommier fixe, qui en forme en quelque sorte la table
de travail, et, pour la retenue, sur ce sommier fixe, de la feuille à travailler,
un serre-flan, qui est monté rotatif sur ce sommier fixe entre une position d'ouverture,
pour laquelle il laisse accès à celui-ci, et une position de fermeture, pour laquelle,
par un bec d'appui formant l'un de ses bords longitudinaux, il est propre à appliquer
à ce sommier fixe la feuille à travailler.
[0004] C'est le cas notamment pour la plieuse faisant l'objet du brevet français déposé
le 20 Décembre 1978 sous le No 78 35797 et publié sous le No 2.444.517 et du certificat
d'addition qui, déposé le 6 Novembre 1979 sous le No 79 27277 et publié sous le No
2.468.420, est rattaché à celui-ci.
[0005] L'un des problèmes à résoudre dans la réalisation des plieuses de ce type tient au
fait qu'il faut à la fois assurer un montage pivotant du serre-flan vis-à-vis du sommier
fixe et à la fois associer à ce serre-flan des moyens de verrouillage propres à lui
permettre d'assurer un maintien efficace et sûr de la feuille à travailler lorsqu'
il est en position de fermeture.
[0006] Dans le brevet français No 78 35797 mentionné ci-dessus, le serre-flan est, pour
ce faire, articulé à deux bielles parallèles, qui, disposées chacune respectivement
à ses extrémités, s'étendent transversalement et sont elles-mêmes chacune respectivement
articulées au sommier fixe par deux biellettes dont une est liée à un levier propre
à la manoeuvre de l'ensemble, et, conjointement, leurs axes d'articulation étant établis
en conséquence, ces bielles et ces biellettes forment, pour le serre-flan, des moyens
de verrouillage du type à genouillère, par dépassement d'une ligne de résistance maximale
lors de son passage en position de fermeture.
[0007] En pratique, dans ce brevet français, le serre-flan est une simple cornière dont
l'un des pans forme, par l'une de ses tranches, biseautée à cet effet, le bec d'appui,
et dont l'articulation au sommier fixe se fait, d'une part, par une barre qui, établie
le long de son arête, est, à ses extrémités, en prise, à rotation, avec les bielles,
et, d'autre part, par deux bras directement articulés audit sommier fixe.
[0008] Cette disposition a donné et donne encore satisfaction.
[0009] Dans le cas, cependant, où, pour l'exécution d'un pli d'angle aigu sur la feuille
à travailler, et c'est le cas par exemple lorsque que doit ensuite être obtenue, sur
cette feuille, par aplatissement d'un tel pli, ce qui est usuellement appelé une "pince",
le bec d'appui du serre-flan doit avoir en section transversale un profil fuyant assez
accentué, elle peut conduire à des insuffisances dans la tenue de cette feuille lorsque
le serre-flan est en position de fermeture.
[0010] En effet, compte tenu de son profil fuyant, le bec d'appui de ce serre-flan, qui,
en pratique, est alors le plus souvent formé par une pièce rapportée sur le pan concerné
de la cornière correspondante pour prolonger de manière suffisante ce pan, se trouve
sensiblement déporté, transversalement, par rapport à l'arête de cette cornière, et
donc par rapport à la barre par laquelle les bielles mises en oeuvre agissent sur
l'ensemble, alors même que c'est du montage à genouillère auquel participent ces bielles
que dépend précisément, en position de fermeture, la tenue de la feuille à travailler.
[0011] Autrement dit, il y a alors un écart sensible entre les bielles assurant le maintien
en position de fermeture du serre-flan et le bec d'appui par lequel celui-ci assure
à son tour le maintien de la feuille à travailler.
[0012] La présente invention a d'une manière générale pour objet une disposition qui permet
de surmonter cette difficulté, en conduisant à un affermissement particulièrement
efficace de la tenue de la feuille à travailler pour la position de fermeture du serre-flan,
et conduisant en outre à d'autres avantages.
[0013] De manière plus précise, elle a pour objet une plieuse du genre comportant un sommier
fixe et un serre-flan monté rotatif sur ledit sommier fixe entre une position d'ouverture,
pour laquelle il laisse accès audit sommier fixe, et une position de fermeture, pour
laquelle, par un bec d'appui formant l'un de ses bords longitudinaux, il est propre
à appliquer audit sommier fixe une feuille à travailler, ledit serre-flan étant pour
ce faire articulé à deux bielles parallèles, qui, disposées chacune respectivement
à ses extrémités, s'étendent transversalement et sont elles-mêmes chacune respectivement
articulées au sommier fixe par deux biellettes, cette plieuse étant d'une manière
générale caractérisée en ce que, pour son articulation aux deux bielles, le serre-flan
présente, transversalement, à l'aplomb de son bec d'appui, deux oreilles, qui, disposées
chacune respectivement à ses extrémités, sont chacune respectivement reliées à la
bielle correspondante par des moyens d'articulation.
[0014] Ainsi, suivant l'invention, c'est directement à l'aplomb du bec d'appui du serre-flan
que les bielles mises en oeuvre interviennent sur ce serre-flan.
[0015] Il en résulte que, même dans le cas d'un serre-flan dont le bec d'appui présente
en section transversale un profil fuyant, la force de serrage suivant laquelle, en
position de fermeture, ce bec d'appui applique contre le sommier fixe la feuille à
travailler se développe avantageusement au bon endroit, c'est-à-dire à l'endroit même
où elle doit déployer ses effets.
[0016] Cette force de serrage peut ainsi être parfaitement contrôlée.
[0017] Il y a donc une amélioration de la qualité du serrage assuré, et, partant, de la
tenue de la feuille à travailler.
[0018] En outre, pouvant ainsi être réalisé en une seule pièce même dans le cas où son bec
d'appui doit présenter en section transervale un profil fuyant, le serre-flan peut
avantageusement être allégé par rapport aux réalisations antérieures comparables,
ce qui est particulièrement favorable dans le cas d'un appareil de chantier.
[0019] Bien entendu, le travail à appliquer à une feuille peut-être d'une autre nature que
le pliage prévu ci-dessus, comme cela est le cas lorsqu' il s'agit d'assurer la coupe
d'une telle feuille.
[0020] En effet, et de manière connue en soi, la plieuse suivant l'invention se prête avantageusement
à l'accomplissement d'autres fonctions que la seule fonction de pliage.
[0021] En particulier, outre une fonction de baguetteuse, il peut lui être attribué, si
désiré, une fonction de coupe.
[0022] Mais, suivant un développement de l'invention, un rail étant associé dans ce but
au sommier fixe, pour le guidage d'un dispositif de coupe le long du bec d'appui du
serre-flan, ledit rail est attelé à deux bras, qui, disposés chacun respectivement
à ses extrémités, s'étendent transversalement, et par lesquels il est articulé à demeure
audit sommier fixe, en étant monté pivotant sur celui-ci entre une position escamotée
d'attente, pour laquelle il s'étend de l'autre côté dudit sommier fixe par rapport
au bec d'appui du serre-flan, et une position basculée de service pour laquelle il
s'étend le long de ce bec d'appui.
[0023] Ainsi, et suivant l'invention, le rail nécessaire à la mise en oeuvre du dispositif
de coupe est avantageusement présent en permanence sur le sommier fixe, sans qu'il
soit nécessaire de le retirer de celui-ci après usage.
[0024] Il suffit, alors, en effet, suivant l'invention, de simplement le basculer en position
escamotée d'attente.
[0025] Les caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront d'ailleurs de la description
qui va suivre, à titre d'exemple, en référence aux dessins schématiques annexés sur
lesquels :
la figure 1 est, avec des arrachements locaux, une vue partielle de bout d'une plieuse
suivant l'invention, suivant la flèche I de la figure 2 ;
la figure 2 en est une vue partielle en coupe longitudinale, suivant la ligne brisée
II-II de la figure 1 ;
la figure 3 en est une autre vue partielle en coupe transversale, suivant la ligne
III-III de la figure 2 ;
la figure 4 en est une vue partielle en élévation, vue de l'arrière, suivant la flèche
IV de la figure 1 ;
les figures 5A, 5B sont, à échelle différente, des vues partielles en coupe transversale
qui, analogues à celle de la figure 3, illustrent la mise en oeuvre de la plieuse
suivant l'invention pour le pliage d'une quelconque feuille à travailler ;
la figure 6 est, à l'échelle des figures 5A, 5B précédentes, une vue partielle de
bout, qui, analogue à celle de la figure 1, illustre la mise en oeuvre de cette plieuse
pour une coupe ;
les figures 7 et 8 sont des vues qui, reprenant chacune respectivement une partie
de celles des figures 1 et 2, se rapportent à une variante de réalisation de la plieuse
suivant l'invention.
[0026] Tel qu'illustré sur ces figures, et de manière connue en soi, la plieuse suivant
l'invention comporte un sommier fixe 10.
[0027] Dans les formes de réalisation représentées, ce sommier 10 comporte lui-même un profilé
creux 11, de section transversale quadrangulaire, et en pratique carrée, avec, rapportés
transversalement, chacun respectivement, aux extrémités de ce profilé 11, deux flasques
12.
[0028] Il comporte, en outre, rapportée en saillie sur la face supérieure du profilé 11,
une platine 13, qui, formée d'un simple plat, court sur toute la longueur de ce profilé
11, d'un des deux flasques 12 à l'autre, et qui, transversalement, s'étend en porte-à-faux
le long d'un des bords longitudinaux du profilé 11, en l'espèce son bord longitudinal
avant, en ne mordant que partiellement sur sa face supérieure, et en étant soutenue,
en potence, le long de son bord libre, par une entretoise 14 la reliant en triangle
à la face latérale avant correspondante du profilé 11.
[0029] Ainsi qu'il apparaîtra ci-après, cette platine 13 est destinée à former la partie
utile du sommier 10, c'est-à-dire celle sur laquelle doit être posée la feuille 15
à travailler.
[0030] Dans les formes de réalisation représentées, et pour des raisons qui apparaîtront
également ci-après, les flasques 12 du sommier 10 forment, chacun respectivement,
d'une part, du côté avant de ce sommier 10, deux oreilles 17, qui, disposées chacune
respectivement aux extrémités de la platine 13, s'étendent, transversalement, en saillie
sur la surface supérieure de celle-ci, avec, chacune, un perçage 18 centré sur son
arête avant supérieure, et, d'autre part, du côté arrière du sommier 10, deux montants
19, qui, disposés également chacun respectivement aux extrémités de ce sommier 10,
s'étendent, eux-aussi, transversalement, tout en étant sensiblement déportés vers
l'arrière par rapport à la face arrière du profilé 11 que comporte ce sommier 10.
[0031] Au sommier 10 ainsi constitué est associé, de manière usuelle, un piétement 20 propre
à son support.
[0032] Ce piétement 20 relevant de l'homme de l'art et ne faisant pas partie en soi de la
présente invention, il ne sera pas décrit plus en détail ici.
[0033] Il suffira d'indiquer que, tel que représenté, il peut être formé, à la manière d'un
chevalet, de quatre pieds 21 disposés par paires aux extrémités du sommier 10.
[0034] La plieuse suivant l'invention comporte en outre un serre-flan 22 monté rotatif sur
le sommier 10 entre une position d'ouverture, figure 5A, pour laquelle il laisse accès
à ce sommier 10, et une position de fermeture, figures 1 à 3 et 5B, pour laquelle,
par un bec d'appui 23, il est propre à appliquer audit sommier 10, et, plus précisément,
à la platine 13 que comporte celui-ci, la feuille 15 à travailler, ce serre-flan 22
étant pour ce faire articulé à deux bielles parallèles 25, qui, disposées chacune
respectivement à ses extrémités, s'étendent transversalement et sont elles-mêmes chacune
respectivement articulées au sommier 10 par deux biellettes 26.
[0035] Dans les formes de réalisation représentées, le serre-flan 22 est constitué d'un
seul tenant par une cornière, dont l'arête s'étend parallèlement à la face supérieure
du profilé 11 du sommier 10, et dont l'un des pans, le pan avant 27, forme, par sa
tranche libre 28, biseautée à cet effet, le bec d'appui 23.
[0036] Suivant un aspect de l'invention, l'autre des pans de cette cornière, le pan arrière
29, s'étend sensiblement parallèlement à la face supérieure du sommier 10, et plus
précisément du profilé 11 de celui-ci, pour la position de fermeture du serre-flan
22, en sorte que, par ce pan arrière 29, et tel que schématisé en traits interrompus
sur la figure 1, ce serre-flan 22 est avantageusement apte à former un plateau propre
à l'intervention d'une baguetteuse 30.
[0037] Cette baguetteuse 30 étant bien connue par elle-même, et ne relevant pas en propre
de la présente invention, elle ne sera pas décrite plus en détail ici.
[0038] En pratique, les deux pans 27, 29 de la cornière constituant ainsi le serre-flan
22 forment entre eux un dièdre d'angle d'ouverture largement supérieure à 90°, en
sorte que, comme recherché, le bec d'appui 23 de ce serre-flan 22 a, en section transversale,
un profil largement fuyant.
[0039] Dans les formes de réalisation représentées, le pan 29 porte, en saillie, le long
de son bord longitudinal opposé à son bec d'appui 23, une règle 31 propre à assurer
le raidissement de l'ensemble et, suivant des dispositions connues par elles-mêmes
et donc non décrites ici, un ajustement de sa concavité.
[0040] Suivant l'invention, pour son articulation aux deux bielles 25, le serre-flan 22
ainsi constitué présente, transversalement, à l'aplomb de son bec d'appui 23, deux
oreilles 32, qui, disposées chacune respectivement à ses extrémités, sont chacune
respectivement reliées à la bielle 25 correspondante par des moyens d'articulation.
[0041] En pratique, ces oreilles 32, qui s'étendent vers le haut, ont un contour globalement
triangulaire, en étant rapportées, à leur base, par exemple par soudage, sur le pan
avant 27 de la cornière constituant le serre-flan 22.
[0042] Pour la position de fermeture de ce serre-flan 22, elles s'étendent sensiblement
à même hauteur que les montants 19 formés par les flaques 12 du sommier 10.
[0043] Dans les formes de réalisation représentées, les moyens d'articulation prévus entre
elles et les bielles 25 comportent, pour chacune de ces bielles 25, un bout d'arbre
33, qui, rapporté de manière rigide, par exemple par soudage, sur une telle bielle
25, perpendiculairement à celle-ci, et donc parallèlement à la direction longitudinale
d'allongement du sommier 10, est engagé à tourillonnement dans une fourrure 36 elle-même
rapportée de manière rigide sur l'oreille 32 correspondante, avec, éventuellement,
et tel que représenté, interposition, entre ce bout d'arbre 33 et cette fourrure 36,
d'un coussinet 37, convenablement calé, axialement, par rapport à la fourrure 36.
[0044] Soit A1 l'axe d'articulation correspondant.
[0045] Cet axe d'articulation A1 est représenté en traits interrompus sur la figure 2, et
il est schématisé par sa trace sur la figure 1.
[0046] Bien entendu, des moyens sont prévus, et par exemple une simple rondelle élastique
fendue 38, pour assurer un maintien convenable du serre-flan 22 vis-à-vis des bouts
d'arbre 33 auxquels il est ainsi articulé.
[0047] En pratique, les bielles 25 s'étendent au-delà des flasques 12 du sommier 10, et,
de même, les biellettes 26 s'étendent au-delà des bielles 25.
[0048] Dans les formes de réalisation représentées, les biellettes 26 sont chacune respectivement
calées en rotation, par une goupille 40, sur un arbre creux 41 qui, courant sur toute
la longueur du profilé 11 du sommier 10, à l'intérieur de ce profilé 11, traverse
à rotation les flasques 12 de ce sommier 10, avec, éventuellement, et tel que représenté,
interposition, entre cet arbre creux 41 et le perçage correspondant 42 d'un tel flasque
12, d'un quelconque coussinet 43.
[0049] Soit A2 l'axe d'articulation correspondant des biellettes 26.
[0050] Entre chaque biellette 26 et la bielle 25 correspondante sont établis des moyens
d'articulation.
[0051] Dans la forme de réalisation représentée, ces moyens d'articulation comportent, comme
précédemment, un bout d'arbre 44, qui est rapporté de manière rigide, par exemple
par soudage, sur une telle biellette 26, perpendiculairement à celle-ci, et donc parallèlement
à la direction longitudinale d'allongement du sommier 10, et avec laquelle est en
prise, à rotation, par une échancure 45 prévue à cet effet à son extrémité, la bielle
25 concernée, soit directement, soit par l'intermédiaire d'une quelconque fourrure
et/ou d'un quelconque coussinet.
[0052] Suivant des modalités qui, connues par elles-mêmes, notamment par le certificat d'addition
français No 79 27277 mentionné ci-dessus, ne seront pas décrites plus en détail ici,
une vis 46, engagée à vissage dans une barrette 47 rapportée transversalement dans
l'échancrure 45 correspondante de la bielle 25, agit, par l'intermédiaire d'un palier
48 et d'un coussinet 48′, sur le bout d'arbre 44, du côté de celui-ci diamétralement
opposé au fond de cette échancrure 45, pour le réglage en tension de l'ensemble.
[0053] Soit A3 l'axe d'articulation intervenant ainsi entre les bielles 25 et les biellettes
26.
[0054] D'une des biellettes 26, au moins, est solidaire un levier de manoeuvre 49.
[0055] Par exemple, et tel que représenté, ce levier de manoeuvre 49 est engagé dans une
douille 50 rapportée à l'extrémité de la biellette 26 concernée, en étant calé sur
cette douille 50 par une goupille 51.
[0056] Outre ses oreilles 32, le serre-flan 22 présente, transversalement, le long de son
bord longitudinal opposé à son bec d'appui 23, deux bras 52, par lesquels il est directement
articulé au sommier 10.
[0057] En pratique, ces bras 52 s'étendent le long du bord libre du pan arrière 29 de la
cornière constituant ce serre-flan 22, en oblique par rapport à ce pan 29, en direction
de l'extrémité libre des montants 19 du sommier 10, avec, de chacun d'eux au montant
19 correspondant, des moyens d'articulation.
[0058] Suivant des dispositions du type des précédentes, ces moyens d'articulation comportent,
dans la forme de réalisation représentée, un bout d'arbre 53, qui est rapporté de
manière rigide, par exemple par soudage, sur un tel montant 19, perpendiculairement
à celui-ci, et donc parallèlement à la direction longitudinale d'allongement du sommier
10, et qui, soit directement, soit par l'intermédiaire d'une fourrure, avec, éventuellement,
intervention d'un coussinet, est en prise, à rotation, avec le bras 52 correspondant.
[0059] Soit A4 l'axe d'articulation intervenant ainsi entre les bras 52 du serre-flan 22
et le sommier 10.
[0060] Pour un verrouillage du type à genouillère, le plan P qui, schématisé en traits interrompus,
par sa trace, sur la figure 1, contient l'axe d'articulation A1 des oreilles 32 du
serre-flan 22 aux bielles 25 et l'axe d'articulation A3 des bielles 25 aux biellettes
26 est, pour la position de fermeture de ce serre-flan 22, au-delà de l'axe d'articulation
A2 des biellettes 26 au sommier 10 par rapport au bec d'appui 23 dudit serre-flan
22.
[0061] Pour ce faire, les bielles 25 sont coudées dans les formes de réalisation représentées,
pour contournement de l'arbre creux 41.
[0062] Elles présentent donc chacune un premier tronçon 25′ qui, pour la position de fermeture
du serre-flan 22, s'étend sensiblement verticalement, perpendiculairement à la surface
supérieure du sommier 10, au droit du bec d'appui 23 de ce serre-flan 22, et un deuxième
tronçon 25˝ qui est oblique par rapport au précédent, en s'étendant alors vers l'arrière
et vers le bas, en direction opposée à ce bec d'appui 23.
[0063] La plieuse 10 suivant l'invention comporte, encore, du côté avant du sommier 10,
un tablier 55, qui, suivant des modalités qui, relevant de l'homme de l'art, ne seront
pas décrites en détail ici, est monté rotatif sur ce sommier 10, à la faveur des perçages
18 des oreilles 17 des flasques 12 de celui-ci.
[0064] Dans la forme de réalisation représentée, ce tablier 55 comporte, d'une part, un
profilé 56, qui s'étend sur toute la longueur du profilé 11 du sommier 10, entre les
flasques 12 de celui-ci, du côté de la face avant de ce profilé 11, et auquel est
attelé un quelconque levier 57 propre à en permettre la manoeuvre, et, d'autre part,
à la manière de la platine 13 du sommier 10, une platine 58, qui est rapportée, par
exemple par soudage, sur le profilé 56, en s'étendant en porte-à-faux sur celui-ci,
et dont la tranche supérieure, pour la position de repos de l'ensemble, est à niveau
avec la surface supérieure de cette platine 13 du sommier 10.
[0065] Ces dispositions ne relevant pas de la présente invention, elles ne seront pas décrites
plus en détail ici.
[0066] La plieuse suivant l'invention comporte, enfin, associé à son sommier 10, un rail
60 propre au guidage d'un dispositif de coupe, non représenté, le long du bec d'appui
23 du serre-flan 22.
[0067] Suivant l'invention, ce rail 60 est attelé à deux bras 61, qui, disposés chacun respectivement
à ses extrémités, s'étendent transversalement, et par lesquels il est articulé à demeure
au sommier 10, et étant monté pivotant sur celui-ci entre une position escamotée d'attente,
figures 1 à 5 et 5A, 5B, pour laquelle il s'étend de l'autre côté dudit sommier 10
par rapport au bec d'appui 23 du serre-flan 22, et donc du côté arrière de ce sommier
10, et une position basculée de service, figure 6, pour laquelle il s'étend le long
dudit bec d'appui 23 de ce serre-flan 22.
[0068] En pratique, les bras 61 portant ainsi le rail 60 s'étendent au-delà des montants
19 du sommier 10 et ils sont chacun respectivement articulés à ces montants 19, des
moyens d'articulation étant établis à cet effet de chacun d'eux au montant 19 correspondant.
[0069] Par exemple, et tel que représenté sur les figures 1 à 5 et 5A, 5B, ces moyens d'articulation
comportent un bout d'arbre 63, qui, suivant des dispositions analogues à celles précédemment
décrites, est rapporté, de manière rigide, par exemple par soudage, sur un tel bras
61, parallèlement à la direction longitudinale d'allongement du sommier 10, et qui,
soit directement, soit indirectement, par l'intermédiaire d'une fourrure, avec intervention
éventuelle d'un coussinet, est en prise à rotation avec le montant 19 correspondant.
[0070] Dans la forme de réalisation représentée, les bras 61 portant le rail 60 sont des
tronçons de tube, mais il pourrait aussi bien s'agir de plats ou de cornières.
[0071] En outre, dans cette forme de réalisation, le rail 60, qui se présente sous la forme
d'une simple équerre, est affecté, au voisinage de chacune de ses extrémités, d'une
échancrure 64 propre à en permettre l'engagement sur l'oreille 17 du flasque 12 correspondant
du sommier 10.
[0072] Enfin, dans cette forme de réalisation, ce rail 60 porte, localement, au moins une
patte 66 par laquelle, pour la définition de sa position escamotée d'attente, il est
adapté à venir en appui contre un pied 21 du piétement 20 associé, tel que représenté
sur les figures 1 et 3.
[0073] Pour le pliage d'une feuille 15, il est d'abord procédé au basculement en position
d'ouverture du serre-flan 22, tel que représenté à la figure 5A.
[0074] Pour ce faire, et tel que schématisé par la flèche F1 sur cette figure 5A, les biellettes
26 sont basculées vers le haut, à l'aide du levier 49 équipant l'une au moins d'entre
elles.
[0075] Ce basculement des biellettes 26 provoque un soulèvement des bielles 25, et, donc,
par ses bras 52, un pivotement du serre-flan 22 autour de son axe d'articulation A4.
[0076] La feuille 15 à travailler est alors posée sur la platine 13 du sommier 10, en s'étendant
sur la tranche de la platine 58 du tablier 55, avec sa zone à plier disposée entre
ces deux platines 13 et 58.
[0077] Suivant la flèche F'1 de la figure 5B, il est alors procédé au basculement vers le
bas des biellettes 26, ce qui abaisse les bielles 25, et conduit donc le serre-flan
22 à pivoter, autour de son axe d'articulation A4, en direction de sa position de
fermeture.
[0078] Au cours de ce mouvement, et les entr'axes ayant été établis en conséquence, il y
a le franchissement d'une ligne de résistance maximale lorsque le plan P contenant
l'axe d'articulation A1 des oreilles 32 du serre-flan 22 aux bielles 25 et l'axe d'articulation
A3 des bielles 25 aux biellettes 26 atteint l'axe d'articulation A2 des biellettes
26 au sommier 10, avec, pour l'ensemble, un verrouillage du type à genouillère au-delà
de ce dernier.
[0079] La feuille 15 à travailler se trouve alors fermement pincée entre la platine 13 du
sommier 10 et le bec d'appui 23 du serre-flan 22.
[0080] Il suffit, ensuite, et tel que schématisé par la flèche F2 sur la figure 5B, de basculer
vers le haut le tablier 55, pour que, poussée par celui-ci, la portion libre de la
feuille 15 à travailler soit rabattue contre le bec d'appui 23 du serre-flan 22, et
que, comme recherché, elle soit ainsi pliée.
[0081] Pour la mise oeuvre d'un dispositif de coupe, il suffit, tel que schématisé par la
flèche F3 de la figure 6, de rabattre, sur la feuille 15 à travailler, alors pincée
entre la platine 13 du sommier 10 et le serre-flan 22, le rail 60 propre au guidage
d'un tel dispositif de coupe.
[0082] Ainsi qu'on le notera, ce rail de guidage 60 vient alors porter, par l'un des pans
de la cornière qui le constitue, sur la tranche de la platine 58 du tablier 55, à
travers la feuille 15 à travailler.
[0083] On appréciera que, dans l'un et l'autre cas, et grâce à la disposition suivant l'invention,
les bielles 25 assurant le verrouillage en position de fermeture du serre-flan 22
agissent sur celui-ci au plus près de son bec d'appui 23.
[0084] Dans ce qui précède, l'axe d'articulation des bras 61 du rail 60 aux montants 19
du sommier 10 est distinct de l'axe d'articulation A4 des bras 52 du serre-flan 22.
[0085] Dans la variante de réalisation illustrée par les figures 7 et 8, ces axes d'articulation
sont confondus, les bouts d'arbre 53 portés par les montants 19 servant à la fois
à l'articulation des bras 52 du serre-flan 22 et à celle des bras 61 du rail 60.
[0086] En pratique, ces derniers s'étendent alors entre les bras 52 du serre-flan 22, ce
qui, de surcroît, évite leur emprise à l'extérieur des montants 19, où ils peuvent
intempestivement être accrochés, et, pour contournement de l'arête du serre-flan 22,
ils sont coudés.
[0087] Dans tous les cas, à l'une au moins des extrémités du serre-flan 22, et, en pratique,
à chacune de celles-ci, il existe, préférentiellement, tel que représenté, entre l'oreille
32 correspondante de ce serre-flan 22 et la bielle 25 à laquelle elle est articulée,
un espace libre, et cet espace libre, qui, pour sa majeure partie, se retrouve entre
le bras 52 correspondant du serre-flan 22 et le montant 19 auquel ce bras 52 est lui-même
articulé, peut avantageusement être mis à profit pour le travail d'un bac, en permettant
l'engagement de l'extrémité concernée d'un tel bac.
[0088] Bien entendu, la présente invention ne se limite pas aux formes de réalisation décrites
et représentées, mais englobe toute variante d'exécution.
1. Plieuse, du genre comportant un sommier fixe (10) et un serre-flan (22) monté rotatif
sur ledit sommier fixe (10) entre une position d'ouverture, pour laquelle il laisse
accès audit sommier fixe (10), et une position de fermeture, pour laquelle, par un
bec d'appui (23) formant l'un de ses bords longitudinaux, il est propre à appliquer
audit sommier fixe (10) une feuille (15) à travailler, ledit serre-flan (22) étant
pour ce faire articulé à deux bielles (25) parallèles, qui, disposées chacune respectivement
à ses extrémités, s'étendent transversalement et sont elles-mêmes chacune respectivement
articulées au sommier fixe (10) par deux biellettes (26), caractérisée en ce que,
pour son articulation aux deux bielles (25), le serre-flan (22) présente, transversalement,
à l'aplomb de son bec d'appui (23), deux oreilles (32), qui, disposées chacune respectivement
à ses extrémités, sont chacune respectivement reliées à la bielle (25) correspondante
par des moyens d'articulation.
2. Plieuse suivant la revendication 1, caractérisée en ce que les bielles (25) sont
coudées.
3. Plieuse suivant la revendication 2, caractérisée en ce que, les bielles (25) comportent
chacune un premier tronçon (25′) qui, pour la position de fermeture du serre-flan
(22), s'étend sensiblement perpendiculairement à la surface supérieure du sommier
fixe (10), au droit du bec d'appui (23) de ce serre-flan (22), et un deuxième tronçon
(25˝) qui s'étend en oblique par rapport au précédent, en direction opposée audit
bec d'appui (23).
4. Plieuse suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que,
le serre-flan (22) étant constitué par une cornière dont l'un (27) des pans forme,
par sa tranche libre, biseautée à cet effet, le bec d'appui (23), l'autre (29) desdits
pans de cette cornière s'étend sensiblement parallèlement à la face supérieure du
sommier fixe (10) pour la position de fermeture dudit serre-flan (22), et, par ce
pan, ce serre-flan (22) est ainsi apte à former un plateau propre à l'intervention
d'une baguetteuse (30).
5. Plieuse suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que,
un rail (60) étant associé à son sommier fixe (10) pour le guidage d'un dispositif
de coupe le long du bec d'appui (23) du serre-flan (22), ledit rail (60) est attelé
à deux bras (61), qui, disposés chacun respectivement à ses extrémités, s'étendent
transversalement, et par lesquels il est articulé à demeure dudit sommier fixe (10),
en étant monté pivotant sur celui-ci entre une position escamotée d'attente, pour
laquelle il s'étend de l'autre côté dudit sommier fixe (10) par rapport au bec d'appui
(23) du serre-flan (22), et une position basculée de service, pour laquelle il s'étend
le long de ce bec d'appui (23).
6. Plieuse suivant les revendications 3 et 5, prises conjointement, caractérisée en
ce que les bras (61) dudit rail (60) sont articulés aux montants (19) du sommier fixe
(10), des moyens d'articulation étant établis à cet effet de chacun desdits bras (61)
au montant (19) correspondant.
7. Plieuse suivant l'une quelconque des revendications 5, 6, caractérisée en ce que,
le serre-flan (22) présentant en outre transversalement, le long de son bord longitudinal
opposé à son bec d'appui (23), deux bras (52) par lesquels il est directement articulé
au sommier fixe (10), les bras (61) du rail (60) s'étendent entre lesdits bras (52)
du serre-flan (22).
8. Plieuse suivant l'une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisée en ce que
le serre-flan (22) présentant en outre transversalement, le long de son bord longitudinal
opposé à son bec d'appui (23), deux bras (52) par lesquels il est directement articulé
au sommier fixe (10), l'axe d'articulation des bras (61) du rail (60) et celui desdits
bras (52) du serre-flan (22) sont confondus.
9. Plieuse suivant l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que,
à l'une au moins des extrémités du serre-flan (22), il existe, entre l'oreille (32)
correspondante de ce serre-flan (22) et la bielle (25) à laquelle elle est articulée,
un espace libre.