[0001] La présente invention concerne un dispositif d'"alcootest" intégrable dans tout véhicule
automobile et agissant sur le fonctionnement dudit véhicule après traitement de l'information
issue du test.
[0002] Les alcootest sont des appareils bien connus et répandus par exemple dans la police
de la route. Il s'agit d'un appareil dont le modèle le plus courant consiste en un
tube de verre rempli d'un réactif tel que l'oxyde de chrome. A l'une des extrémité
est fixé un embout par lequel le sujet souffle, tandis qu'à l'autre extrémité se trouve
un sac en plastique de volume défini. Le réactif vire de couleur sur une longueur
d'autant plus grande que l'haleine du sujet est chargée d'alcool : on mesure en fait
la teneur en alcool contenue dans l'air expiré.
[0003] Le domaine dans lequel l'alcootest est le plus utilisé est celui de la conduite automobile.
Cela se conçoit lorsqu'on mesure le danger que peut constituer un chauffeur dont le
taux d'alcool dans le sang est excessif, avec les effets que l'on sait. Cependant,
ce test n'est pas systématiquement effectué et ce qui est plus grave, c'est bien souvent
à postériori qu'on constate la surconsommation d'alcool. L'accident est alors arrivé,
ou en est réduit à essayer de guérir, réparer faut d'avoir pu prévenir.
[0004] Quelle que soit la quantité d'alcool absorbée, le buveur peut emprunter son véhicule
pour effectuer le trajet qu'il veut. Il n'y a pas de contrôle de son état objectif.
Ses facultés et réflexes largement diminués lui enlèvent pourtant une grande partie
de sa lucidité dans la prise de risque.
[0005] La conséquence directe est que le nombre d'accidents de la route imputable à l'alcool
est élevé. C'est pourquoi, on se préoccupe de ce problème dont la gravité va croissante.
Ainsi, outre des campagnes de sensibilisation, on assiste à une modification de la
législation et à un changement de jurisprudence dans le sens d'une plus grande sévérité.
La question est de savoir si de telles mesures auront un impact sensible face à des
habitudes solidement ancrées.
[0006] Le dispositif suivant l'invention permet de réaliser une action effective et systématique
dans les véhicules qui en sont équipés. Il s'agit d'un boîtier de taille réduite comprenant
un alcootest de type classique ainsi qu'un montage électronique permettant le traitement
de l'information, le tout étant relié à une source d'énergie électrique, qui n'est
autre que celle du véhicule.
[0007] Selon l'invention, on dispose de trois variantes :
- deux modèles non coercitifs, n'ayant aucune action directe sur le moteur et qui
se contentent de fournir une indication sur le taux d'alcool dans le sang.
- préférentiellement un modèle coercitif qui est raccordé directement au circuit du
démarreur du moteur et qui empêche le démarrage si le dispositif ne l'autorise pas
à la suite du test.
[0008] La figure unique du dessin annexé illustre schématiquement le mode de réalisation
le plus sophistiqué de l'invention, c'est-à-dire celui dans lequel la sortie de l'alcootest
exerce une action coercitive en interdisant le fonctionnement du démarreur de la voiture
quand la teneur en vapeur d'éthanol de l'haleine du conducteur dépasse une valeur
prédéterminée.
[0009] Selon ce mode de réalisation, le système se compose d'un capteur ou détecteur de
vapeurs d'éthanol, 1, qui peut être de type connu, tel que par exemple celui commercialisé
sous la dénomination TGS 812 par la firme japonaise FIGARO ENGINEERING INC d'Osaka.
Un tel détecteur comporte un couple d'électrodes sensibles 2-2′, constituée chacune
par une masse de matériau semi-conducteur fritté (Bioxyde d'étain), échauffées par
une résistance 3 constituée par un enroulement en fil de chrome. Ces électrodes sont
alimentées en courant électrique à partir de la source 4, et la variation de leur
résistance 5 en fonction de la concentration en gaz présent est mesurée par la variation
de tension de sortie en 6 du système. Quand la concentration en gaz augmente, l'impédance
du capteur diminue, de sorte que la tension de sortie augmente. Ces variations de
tension sont, selon l'invention, comparées dans le comparateur 7 à des valeurs étalons,
qui déclenchent, en 8, l'une ou l'autre d'une série de diodes électroluminescentes
(LED) 9a, 9b....9f, de manière à ce que chaque diode allumée remplisse une fonction
d'affichage, en maintenant sa valeur maximale mesurée, même lorsque le capteur ne
reçoit plus de vapeurs, jusqu'à sa remise à zéro.
[0010] Selon l'invention, l'allumage d'une diode prédéterminée 9k, correspondant à la tension
de sortie maximale admissible déterminée par le comparateur 7, déclenche à son tour
un circuit de commande 10 dont la fonction est d'interdire la mise en marche du démarreur
11, jusqu'a remise à zéro du système.
[0011] Le fonctionnement du dispositif selon l'invention est donc le suivant :
[0012] Le démarrage est impossible si l'usager n'est pas soumis au test, le circuit du démarreur
étant alors coupé. Si la teneur en alcool dans l'air expiré est excessive, le circuit
est également inhibé. La condition nécessaire et suffisante pour que le véhicule soit
utilisable est par conséquent que le chauffeur se soit soumis à un essai concluant.
[0013] L'installation d'un tel dispositif est possible sur tous les véhicules automobiles,
le circuit électrique étant modifié en conséquence, de façon mineure. Par la suite,
lorsque l'appareil est installé, on ne peut le désactiver par simple déconnexion,
ce qui nuirait à l'efficacité du système.
[0014] Comme indiqué précédemment, selon des variantes moins préférentielles, le dispositif
alcootest n'a pas d'action directe sur le moteur du véhicule.
[0015] Il peut s'agir d'un appareil directement monté par le constructeur dans toutes les
voitures sortant d'usine et qui a pour but de donner une indication à l'utilisateur.
Selon le résultat, le sujet prend la décision de prendre son véhicule ou non.
[0016] Enfin, une autre variante consiste à fournir un dispositif également non coercitif
disponible dans le commerce et qui est facilement intégrable dans le véhicule, par
exemple en se branchant sur la prise allume-cigare.
[0017] Bien entendu, les dispositifs ainsi décrits ne sont donnés qu'à titre d'illustration
et les exemples de mise en oeuvre ne sont en aucun cas limitatifs.
1. Dispositif alcootest intégrable dans un véhicule automobile, caractérisé en ce
qu'un système d'alcootest classique est relié à un montage électronique avec vu-mètre
à diodes électroluminescentes affichant le résultat du test effectué par un comparateur,
l'alimentation du système étant réalisée par connexion au circuit électrique du moteur.
2. Dispositif alcootest selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il inhibe le
démarreur, quand la teneur détectée en vapeurs d'étanol dépasse une valeur prédéterminée.
3. Dispositif alcootest selon les revendications 1 et 2, caractérisé en ce que sa
mise en fonction suivie de l'exécution du test constituent les conditions nécessaire
au démarrage ultérieur du moteur, par action sur le démarreur, le fait que le résultat
du test soit négatif en étant la condition suffisante.
4. Dispositif alcootest suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'il fait partie
intégrante du véhicule, mais n'a pas d'action sur le fonctionnement du moteur.
5. Dispositif alcootest selon les revendications 1 et 2, caractérisé en ce qu'il est
indépendant du véhicule et peut être raccordé à la source d'énergie du moteur par
le biais de la prise allume-cigare.