[0001] La présente invention concerne les brûleurs à combustibles liquides ou gazeux destinés
à être montés en regard d'un orifice prévu à cet effet sur le mur d'une enceinte,
telle que la chambre de combustion ou le foyer d'un four ou d'une chaudière.
[0002] D'une façon générale, le brûleur de l'invention est du type comportant une boîte
à air qui s'ouvre sur un conduit formant avec ledit orifice un canal pour l'air de
combustion et des moyens primaires d'injection de combustible débouchant dans le
canal d'amenée d'air.
[0003] Sur ce type de brûleurs, afin de lutter contre la production polluante d'oxydes d'azote,
on a mis en évidence, depuis longtemps déjà, l'intérêt d'étager la combustion, c'est-à-dire,
au lieu de mettre en présence, dans une seule zone, le combustible et le comburant
dans leur ensemble, de procéder par étapes. Ainsi, on peut limiter les températures
maximales de flammes et diminuer la quantité d'oxygène, ce qui a pour effet de réduire
la production d'oxydes d'azote.
[0004] Jusqu'à présent, la méthode qui a surtout été étudiée et employée a consisté à étager
l'injection du comburant, sans modifier l'injection du combustible.
[0005] Le but de la présente invention est d'apporter aux brûleurs du type défini ci-dessus
des perfectionnements permettant de réaliser, de façon simple, l'étagement de l'injection
du combustible sans étager celle du comburant et présentant l'avantage de pouvoir
être utilisés sur des brûleurs existants connus.
[0006] A cette fin, le brûleur objet de l'invention se caractérise en ce que des moyens
secondaires d'injection de combustible sont montés directement dans le canal d'amenée
d'air et comportent une partie principale et une partie terminale qui forment entre
elles un angle non nul, de telle sorte que l'extrémité de cette partie terminale soit
située à une distance de l'axe du canal supérieure à la section minimale de ce dernier
et débouche en aval de l'extrémité des moyens primaires d'injection.
[0007] Ainsi, sans avoir à percer la paroi du mur ni celle du brûleur, on pourra obtenir
une combustion étagée avec une injection de combustible qui s'effectuera vers la périphérie
et en aval de la première zone centrale de combustion, permettant effectivement de
diminuer la quantité d'oxydes d'azote produite.
[0008] De préférence, les moyens secondaires d'injection se présenteront sous la forme de
lances tubulaires dites auxiliaires dont la partie principale s'étendra à l'intérieur
du canal d'amenée d'air suivant une direction sensiblement parallèle, sinon angulairement
proche, de l'axe de ce même canal.
[0009] En outre, selon l'invention, sur leur longueur située en regard des parois de l'orifice
qui a été ménagé dans le mur de l'enceinte pour recevoir le brûleur, les lances auxiliaires
s'étendront, de préférence, vers la périphérie de cet orifice dont elles épouseront
sensiblement la forme. De cette façon on réduira largement les problèmes de turbulence
dans l'écoulement, on limitera les dépôts d'imbrûlés sur les lances et on assurera
dans les meilleures conditions une seconde zone de combustion suffisamment et correctement
éloignée de la première.
[0010] Sur de nombreux brûleurs, aux problèmes d'instabilité de combustion et de pollution,
s'ajoute souvent celui d'un montage ou d'un démontage délicat des pièces constitutives
des brûleurs, compte-tenu de la relative compacité de ces derniers et de leur nécessaire
entretien périodique.
[0011] Aussi, un autre objet de la présente invention est de prévoir une constitution de
bruleurs permettant un montage ou un démontage aisé, augmentant d'autant leur souplesse
d'utilisation.
[0012] C'est dans ce but que, conformément à l'invention, les lances auxiliaires seront
montées sur le brûleur,à l'intérieur du canal d'amenée d'air, de façon qu'on puisse
les faire pivoter autour de l'axe général de leur partie principale et leur partie
terminale aura une forme et une longueur telles que celle-ci puisse être amenée, par
rotation de la lance autour de son axe, à l'intérieur d'une enveloppe fictive, sensiblement
cylindrique, coaxiale au canal précité et ayant une section inférieure ou égale à
la section minimale de ce dernier.
[0013] On notera que cette construction permettra de démonter une ou plusieurs lances par
l'arrière du brûleur (c'est-à-dire du côté opposé à l'enceinte), sans avoir à désolidariser
ce dernier de la paroi de l'enceinte sur laquelle il est fixé. Si un arrêt du fonctionnement
du brûleur est nécessaire, il sera donc limité.
[0014] Outre le brûleur tel qu'on vient de le présenter, l'invention concerne également
un procédé pour brûler du combustible liquide ou gazeux avec une faible production
polluante d'oxydes d'azote.
[0015] Ce procédé, dans lequel on amène à un moment donné de la combustion, une quantité
totale d'air sous pression au moins suffisante pour brûler dans des conditions sensiblement
stoechiométriques, une quantité totale de combustible(s), se caractérise selon l'invention
en ce qu'on fait circuler la quantité totale d'air dans un canal unique qui débouche
sur le foyer de l'enceinte et, à un premier niveau situé en amont du foyer, on injecte
une partie de la quantité totale de combustible nécessaire pour obtenir une combustion
dans des conditions sensiblement stoechiométriques avec l'air en circulation, et,
à un second niveau situé en aval du premier, on injecte la quantité restante du combustible,
de manière à atteindre une combustion dans des conditions sensiblement stoechiométriques.
[0016] En pratique, pour faire fonctionner le brûleur de l'invention, on injectera au moyen
desdites lances auxiliaires, de préférence au moins 20 % du combustible total fourni
au brûleur.
[0017] Si les lances ne sont pas alimentées en combustible, alors que le brûleur est en
service, elles pourront être avantageusement refroidies par circulation d'un gaz incombustible.
[0018] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront de la description
qui va suivre faite en référence aux dessins d'accompagnement dans lesquels:
- la figure 1 est une vue schématique en coupe longitudinale, par un plan sensiblement
médian, d'un premier mode de réalisation du brûleur de l'invention,
- la figure 2 est une vue de face, suivant la flèche II de la figure 1, d'une partie
du brûleur,
- les figures 3 à 6 sont des vues schématiques, en coupe longitudinale identique
à celle de la figure 1, de diverses variantes de réalisation du brûleur de l'invention,
- la figure 7 est une vue suivant la flèche VII du brûleur de la figure 6,
- la figure 8 est une vue schématique en coupe partielle selon la ligne VIII-VIII
du brûleur illustré sur cette même figure 6,
- et la figure 9 est une vue en coupe longitudinale identique à celle des figures
3 à 6, illustrant un autre mode de réalisation du brûleur de l'invention.
[0019] On notera dès à présent que sur les différentes figures, les mêmes pièces ou éléments
ont été repérés de la même façon.
[0020] Ceci étant, reportons-nous tout d'abord aux figures 1 et 2 où est illustré un premier
mode de réalisation de brûleur, du type à venteaux de turbulence. Pour recevoir ce
brûleur, un orifice 14 a été ménagé dans la paroi 12 d'un mur d'enceinte, par exemple
four ou chaudière. L'orifice 14 a ici une forme sensiblement tronconique allant en
s'évasant vers l'intérieur repéré 1 de l'enceinte à chauffer.
[0021] Si l'on se réfère plus particulièrement à la figure 1, on voit que le brûleur en
question est fixé (par exemple par vissage, non représenté) sur la face extérieure
12a du mur 12 de l'enceinte, de sorte que son conduit 10 d'amenée d'air, qui a ici
une forme allant en convergent dans le sens général de l'écoulement vers l'enceinte,
soit placé sensiblement coaxialement à l'axe 2 de l'orifice 14 dans lequel il débouche
et avec qui il forme un canal de circulation pour l'air comburant.
[0022] Tel qu'illustré, le conduit 10 est placé dans une boîte ou un registre 16 d'alimentation
en air sous pression avec lequel il communique.
[0023] En outre, il est fermé à son extrémité amont par une paroi 23 et l'air, ou plus généralement
le fluide comburant choisi, passe de la boîte 16 dans le conduit par des fentes périphériques
équipées d'ailettes ou venteaux (représentés schématiquement en 18) qui communiquent
à l'air un mouvement de rotation créant une dépression dans l'axe 2 du brûleur et
favorisant le mélange du combustible et de l'air comburant.
[0024] Figure 1, on a repéré AM et AV respectivement l'amont et l'aval du brûleur en faisant
référence au sens de circulation des fluides qui s'écoulent de l'arrière vers l'avant
de ce même brûleur. Une flèche 3 matérialise le sens en question.
[0025] Le combustible est ici, pour une première part, amené par l'intermédiaire d'une canne
20 qui est disposée sensiblement dans l'axe 2 du canal et forme moyen primaire d'injection,
définissant ainsi une première zone de combustion.
[0026] L'extrémité d'injection de la canne qui se trouve approximativement au col 4 du canal
d'amenée d'air est équipée d'un cône de flamme 22 dont le rôle est de créer des turbulences
dans le courant d'air et de favoriser la combustion. La canne 20 est fixée sur la
paroi arrière 23 de la boîte à air 16, par exemple au moyen d'une bride ou analogue
(non représentée).
[0027] De façon à étager l'injection du combustible et ainsi définir une seconde zone de
combustion située en aval de la première, le brûleur est en outre équipé de moyens
secondaires d'injection comprenant des lances tubulaires dites auxiliaires 24 qui
s'étendent jusqu'en aval des moyens primaires précités (dans ce cas la canne 20).
[0028] Conformément à l'invention, les lances auxiliaires 24 sont montées à l'intérieur
du canal formé par le conduit 10 et l'orifice 14. En outre, chacune de ces lances
24 est conformée de manière à comporter une partie principale 24a qui s'étend ici
sensiblement parallèlement à l'axe 2 du canal, en amont de son col 4, et une partie
terminale 24b qui prolonge au-delà du col, en regard de l'orifice 14, cette partie
principale par rapport à laquelle elle est coudée, de manière à aller en s'écartant
de l'axe 2. De préférence, la partie terminale 24b s'étendra, à proximité le long
des parois de l'orifice 14, sensiblement parallèlement à l'une de ses génératrices.
[0029] Figure 1 on voit clairement qu'en section la distance
D entre l'extrémité d'injection des lances auxiliaires et l'axe 2 du canal d'amenée
d'air est supérieure à la distance
R au col 4 de ce même canal.
[0030] Pour assurer une injection dirigée du combustible au niveau de cette seconde zone
de combustion, un ou plusieurs orifices 26 seront percés vers l'extrémité des lances
24 et les axes de ces orifices seront orientés (angle α de la figure 1) de manière
que la partie du combustible injecté à ce niveau le soit suivant sur surface d'enveloppe
tronconique ou en forme d'hyperboloïde, convergente ou divergente suivant le type
de combustion privilégiée.
[0031] On notera que la section des orifices 26 déterminera la vitesse de sortie du combustible
qui sera géné ralement comprise entre environ 10 et 200 mètres par seconde.
[0032] En pratique, le nombre des lances auxiliaires 24 sera en général compris entre 3
et 16 et ces lances seront le plus souvent régulièrement réparties autour de la canne
d'injection primaire 20 (figure 2). Ceci étant, de façon à en faciliter la lecture,
on n'a représenté figure 1 que deux des lances auxiliaires.
[0033] D'une façon générale, le débit de combustible, le plus souvent gazeux, injecté au
moyen de ces lances auxiliaires 24 sera compris entre environ 10 et 60 % du débit
total de combustible fourni au brûleur.
[0034] De préférence, les lances 24 seront fixées individuellement dans leur position "de
travail" sur la paroi arrière 23 de la boîte à air, par exemple au moyen de brides
(non représentées). De cette façon, après avoir retiré la fixation, il sera possible
de faire pivoter les lances 24 de sorte à les placer dans une position ''repliée"
illustrée en traits tiretés à la figure 2. La partie terminale de ces lances sera
alors, comme on le voit, située à l'intérieur d'une enveloppe fictive sensiblement
cylindrique coaxiale au canal d'amenée d'air et ayant une section inférieure, ou à
la limite égale, à la section au col 4 de ce dernier. Selon l'invention, afin de permettre
un retrait aisé des lances 24 hors du brûleur, après les avoir placées dans leur dite
position repliée, la longueur l₁ séparant, dans un plan 5 sensiblement perpendiculaire
à l'axe 2, les parties principales de deux lances auxiliaires adjacentes sera au moins
légèrement supérieure à la longueur l₂ de leur partie terminale, projetée dans ce
même plan 5 (voir figure 2).
[0035] Ainsi, en position "repliée'' la partie terminale 24b des lances pourra aisément
passer entre le col 4 du canal et le bord le plus large du cône de flamme 22 et on
comprend qu'en tirant la lance considérée vers l'arrière du brûleur, sensiblement
dans l'axe 2, il sera possible de la retirer aisément sans arrêter le brûleur. Bien
entendu, on aura prévu alors dans la paroi 23 des passages de dimensions et de forme
adaptées.
[0036] Reportons-nous maintenant à la figure 3 pour voir illustré un deuxième mode de réalisation
de l'invention qui diffère du précédent essentiellement par la forme de la canne
20 d'injection primaire de combustible (par exemple du gaz) qui se termine, au niveau
du col 4 du canal d'amenée d'air, par une série de doigts 50 d'injection disposés
sensiblement radialement, en étoile.
[0037] On notera que le brûleur illustré est encore du type à admission d'air périphérique
comportant un registre à venteaux de turbulence.
[0038] La disposition et la forme des lances auxiliaires 24 d'injection secondaire du combustible
qui sont réparties dans le canal à air, autour de la canne 20, sont tout à fait comparables
à celles du mode de réalisation précédent.
[0039] Figure 4 a été représentée une troisième variante de réalisation de l'invention qui
a pour particularité, par rapport aux précédentes, son système d'injection primaire
du combustible, la forme de ses lances auxiliaires et celle de l'orifice qui a été
ménagé dans le mur pour recevoir le brûleur.
[0040] Plus précisément, la canne 20 d'injection primaire est ici disposée à l'intérieur
d'un tube 60 dont elle ne débouche qu'au niveau de son extrémité d'injection 20a et
dans lequel peut circuler un combustible, liquide ou gazeux, autre que celui qui alimente
la canne. Cette dernière étant alimentée en gaz combustible, le conduit tubulaire
60 pourraît, par exemple, recevoir du fuel.
[0041] Concernant l'orifice 14 ménagé dans le mur, celui-ci a, dans le sens considéré de
l'écoulement, tout d'abord une forme sensiblement cylindrique qui se raccorde ensuite
à une sorte d'hyperbole tronquée allant en "s'évasant'' vers l'enceinte 1.
[0042] Quant aux lances auxiliaires 24 dont deux seulement ont été représentées, leur partie
principale 24a s'étend jusqu'au niveau de l'entrée formant col 4 de l'orifice 14
suivant des axes 61 concourants allant en se rappro chant vers l'orifice, leur partie
terminale 24b épousant ensuite sensiblement la forme des parois de ce même orifice,
à l'intérieur duquel elle débouche.
[0043] En pratique, l'écart angulaire γ entre les axes 61 de la partie principale des lances
et celui 2 de la canne 20 et du tube 60 sera relativement faible et, en général, compris
entre 5 et 30° environ.
[0044] On notera que le brûleur illustré sur cette figure 4 est encore du type à admission
d'air périphérique comportant une boîte à air 16 munie de venteaux de turbulence.
[0045] Si l'on se reporte à la figure 5, on voit représenté un quatrième mode de réalisation
de l'invention.
[0046] Cette variante peut être comparée à celle de la figure 1 par la forme tronconique
des parois de l'orifice 14, par la prévision dans l'axe 2 du canal d'amenée d'air
d'une canne 20 d'injection primaire de combustible qui s'ouvre sur le canal au niveau
de son col 4 et par la disposition des lances auxiliaires 24 (dont là encore deux
seulement ont été représentées). En outre, il s'agit toujours d'un brûleur du type
à admission d'air périphérique, mais comportant ici deux boîtes à air 16, 16′ dont
le conduit 10′ de l'une, 16′, débouche dans le conduit 10 de l'autre 16.
[0047] Ceci étant, le présent mode de réalisation se distingue essentiellement par la prévision
d'une couronne tubulaire 70 en forme de tore qui s'étend à la périphérie du canal
d'amenée d'air au niveau du raccordement entre le conduit 10 et l'orifice 14.
[0048] En pratique, la couronne 70 qui est reliée à un tube 71 d'alimentation en combustible
va servir à injecter ce même combustible à travers des orifices (non représentés)
prévus à cet effet, sensiblement au niveau où la canne 20 injecte le sien, définissant
ainsi la zone primaire de combustion.
[0049] Avec un tel brûleur, on pourraît par exemple prévoir d'injecter du gaz combustible
par la couronne 70 et du fuel par la canne 20, les lances auxiliaires 24 pouvant quant
à elles injecter du gaz au niveau de la seconde zone de combustion.
[0050] Reportons-nous maintenant aux figures 6 à 8 pour voir illustré un cinquième mode
de réalisation de l'invention.
[0051] Le brûleur représenté est ici du type multilances à écoulement axial ou parallèle
d'air.
[0052] Plus précisément, il s'agit d'un brûleur comprenant une boîte ou caisson 30 alimenté
en air sous pression et débouchant sur le conduit 10, sans que l'air ait subi une
mise en rotation, comme c'était le cas dans les modes précédents de réalisation.
[0053] En outre, le présent brûleur se caractérise en ce qu'il comporte, pour assurer l'injection
primaire du combustible et en complément de sa canne 20 centrale autour de laquelle
elles sont réparties, des lances 34 dites "primaires''.
[0054] Dans l'exemple illustré, les lances primaires en question sont intercalées chacune
entre deux lances auxiliaires 24 adjacentes (figure 7) et débouchent, légèrement
en aval de l'extrémité 20a d'injection de la canne 20, à l'intérieur de l'orifice
14, lequel a ici une forme sensiblement cylindrique circulaire avec son axe de cylindre
disposé dans l'axe 2.
[0055] Figure 6 on n'a représenté qu'une des lances primaires. On remarquera que celle-ci
s'étend sensiblement parallèlement à l'axe 2 du canal et à proximité de ses parois.
On remarquera également que la canne 20 porte, qui l'entoure, une sorte de disque
33 muni d'ailettes destinées à assurer une mise en rotation de l'air autour de l'axe
2.
[0056] Compte tenu de la forme de l'orifice 14, les lances auxiliaires 24 sont ici montées
de manière à s'étendre par leur partie principale 24a, sensiblement parallèlement
et à proximité des parois de l'orifice, jusqu'au niveau de la face 12b du mur 12 orientée
vers l'intérieur de l'enceinte, et à se prolonger par leur partie terminale 24b à
l'intérieur de cette même enceinte, en s'écartant de l'axe 2.
[0057] En pratique, cette partie terminale qui pourra être rectiligne ou curviligne (voir
figure 7) s'étendra sensiblement parallèlement à la paroi interne 12b du mur de l'enceinte.
[0058] Dans le cas considéré, la partie terminale des lances 24 est orientée, dans un même
plan, à environ 90° de leur partie principale.
[0059] Comme on le voit clairement figure 6, chacune des parties terminales en question
pourra se prolonger par une courte partie extrême 24c dirigée obliquement et comportant
au moins un injecteur 31 avec son orifice 32 d'éjection de combustible. L'orientation
oblique de cette partie extrême pourra notamment être située dans le plan contenant
la partie principale 24a des lances et le point de jonction entre leurs parties terminale
et extrême (angle α, figure 6).
[0060] Egalement, cette même partie extrême 24c pourraît s'étendre selon un axe dirigé obliquement
par rapport au plan contenant la partie principale des lances auxiliaires et le point
de jonction entre les parties terminale et extrême (angle β , figure 8). Dans ce
cas, l'angle d'injection du combustible au niveau des lances auxiliaires sera donc
donné par l'orientation de la partie extrême en question et conditionné par les angles
α et β choisis.
[0061] Néanmoins, on aurait pu prévoir des parties terminales 24b sans partie extrême, l'angle
d'injection du combustible étant alors donné à ce niveau par l'orientation (angles
α et/ou β) de l'orifice 32 des injecteurs 31.
[0062] En pratique, en prenant pour référence un axe parallèle à celui du canal d'amenée
d'air, un angle α compris entre -40° et +70° et un angle β compris entre -60° et +60°
permettra d'assurer, suivant le type de combustion choisi, une injection convergente
ou divergente des jets de combustible au niveau de l'extrémité des lances auxiliaires.
[0063] En ce qui concerne les dimensions des parties terminales (et éventuellement extrêmes),
on adaptera de préférence, comme pour les modes de réalisation précédents, la longueur
l₁ qui sépare les parties principales de deux lances auxiliaires adjacentes, de manière
qu'elle soit au moins légèrement supérieure à la longueur l₂ de leur partie terminale
(prolongée éventuellement par la partie extrême).
[0064] Dans le cas présent, il sera en outre préférable de prévoir, toujours en section,
une longueur l₃ séparant deux lances primaires adjacentes au moins légèrement supérieure
à la longueur l₂ (figure 7).
[0065] Ainsi, si l'on prend soin de fixer les lances sur le brûleur en prévoyant dans la
paroi arrière 23′ du conduit 10 des rainures conformées pour permettre de faire tourner
les lances auxiliaires 24 autour de l'axe général 2 du canal d'amenée d'air, et ce
indépendamment des lances primaires 34, il suffira pour les sortir du brûleur, de
les faire pivoter d'une part autour de l'axe de leur partie principale 24a, de sorte
à les placer en position ''repliée'' (illustrée en traits tiretés à la figure 7) et,
d'autre part autour de l'axe 2, de sorte à pouvoir les retirer vers l'arrière du brûleur
sans qu'elles viennent buter contre les lances primaires.
[0066] A ce sujet, on remarquera de l'étude de la figure 7, qu'en position repliée, la partie
terminale (éventuellement prolongée par la partie extrême) des lances auxiliaires
s'étendra alors entre la paroi 15 de l'orifice 14 et la bordure extérieure 35 du disque
33 de turbulence.
[0067] Intéressons-nous enfin à la figure 9 où est illustré un sixième mode de réalisation
du brûleur de l'invention.
[0068] Comme le précédent, ce brûleur est du type à multilances primaires et à admission
d'air parallèle.
[0069] Il comprend donc une série de lances primaires 34 réparties autour d'une canne centrale
20 (bien que la prévision de celle-ci ne soit pas indispensable) et l'air sous pression
qui passe de la boîte30 dans le conduit 10 puis dans l'orifice 14 ne subit, à ce niveau,
aucun mouvement de mise en rotation.
[0070] Comme illustré, l'orifice 14 qui a été ménagé dans le mur 12 de l'enceinte a ici
une forme d'abord tronconique, convergente dans le sens de l'écoulement puis, sensiblement
cylindrique circulaire d'axe 2 puis enfin tronconique divergente. De ce fait, tant
les lances primaires 34 que la partie principale en regard 24a des lances auxiliaires
qui s'étendent jusqu'au niveau du col de l'orifice 14 sont dirigées suivant des directions
concourantes allant en se rapprochant vers ce même orifice. Comme on l'a déjà indiqué
en référence à la figure 4, l'écart angulaire sera dans ce cas en général compris
entre 5 et 30° environ.
[0071] Puisque figure 9 une canne centrale 20 a été prévue, on remarquera qu'elle débouche
dans l'orifice 4 légèrement en aval de l'extrémité d'injection des lances primaires
34.
[0072] De l'étude de cette figure 9 on notera également, une nouvelle fois, que, toujours
par souci de clarté, on n'a représenté qu'une lance primaire et une lance auxiliaire,
bien que leur disposition soit en pratique et en général celle de la figure 7.
[0073] Concernant les lances auxiliaires 24, on remarquera que, sur leur longueur située
en regard des parois de l'orifice 14, elles s'étendent conformément à l'invention,
vers la périphérie de l'orifice dont elles épousent sensiblement le contour de paroi
et que, compte tenu de sa forme tout d'abord "en goulot", elles se prolongent dans
l'enceinte 1 par une partie terminale 24b et une partie extrême 24c du type de celles
décrites en relation avec les figures 6 à 8, la partie terminale 24b s'étendant parallèlement
à la paroi 12b du mur.
[0074] Les différents modes de réalisation principalement envisagés du brûleur de l'invention
ayant été décrits, on va maintenant présenter le principe général de fonctionnement.
[0075] Avant de le faire, il semble important de noter, à cette étape de la description,
que tous les modes de réalisation envisagés sont susceptibles d'être combinés ou associés
entre eux.
[0076] Ceci étant, l'un quelconque de ces modes de réalisation fonctionne selon l'invention,
de manière qu'à un moment donné de la combustion, le brûleur soit alimenté par une
quantité totale d'air sous pression adaptée, au moins suffisante pour brûler, dans
des conditions sensiblement stoechiométriques, une quantité totale de combustible(s).
[0077] L'air comburant amené va donc circuler dans sa totalité à l'intérieur du canal constitué
par le conduit 10 et l'orifice 14, avant de déboucher sur le foyer de l'enceinte 1.
[0078] Si l'invention ne prévoit pas un étagement de l'admission de l'air comburant, elle
prévoit par contre un étagement de l'injection du combustible. A cet effet, on va
donc grâce aux moyens primaires d'injection (20 et/ou 34) injecter à un premier niveau
situé en amont du foyer, une partie de la quantité totale de combustible nécessaire
pour obtenir une combustion dans des conditions sensiblement stoechiométriques avec
l'air en circulation, tandis qu'on va injecter la quantité restante du combustible
par les lances auxiliaires 24 à un second niveau situé en aval du premier, de manière
à atteindre alors sensiblement les conditions stoechiométriques de combustion. Au
niveau de cette seconde zone, la combustion va donc s'effectuer entre l'air en excès
qui n'a pas été consommé au niveau de la première zone de combustion et la partie
du combustible qui a été injectée par les lances auxiliaires. Compte-tenu de la disposition
relative des moyens primaires et secondaires d'injection, il est clair que la flamme
résultant de la combustion secondaire enveloppera et prolongera, à l'intérieur de
l'enceinte, la flamme résultant de la combustion primaire.
[0079] On aura noté que sur les figures on n'a pas représenté les moyens d'allumage du brûleur.
On l'a omis par souci de clarté. Néanmoins, il doit être clair que de tels moyens
seront effectivement prévus afin que l'on puisse enflammer le mélange air-combustible
au niveau des deux zones de combustion précitées. Comme connu en soi, ces moyens pourraient
par exemple être constitués par des électrodes convenablement isolées et alimentées
sous haute tension adaptée.
[0080] Enfin, on notera que si, d'une façon générale, la pression d'alimentation en air
du brûleur sera supérieure à la pression atmosphérique, on pourraît également envisager
d'alimenter ce même brûleur en pression subatmosphérique.
1. - Brûleur pour combustibles liquides ou gazeux monté sur le mur d'une enceinte,
sensiblement axialement en regard d'un orifice (14) prévu à cet effet dans le mur
et comportant :
- une boîte à air (16, 16′, 30) qui s'ouvre sur un conduit (10) formant avec ledit
orifice (14) un canal unique à travers lequel circule la totalité de l'air de combustion,
- et des moyens (20, 34) primaires d'injection de combustible(s) débouchant dans ledit
canal unique d'amenée d'air,
caractérisé en ce qu'il comporte également :
- des moyens (24) secondaires d'injection de combustible(s) qui s'étendent dans le
canal précité d'amenée d'air, à travers l'orifice (14) du mur,et qui comprennent une
partie principale (24a) et une partie terminale (24b) formant entre elles un angle
non nul, de telle sorte que l'extrémité de cette partie terminale soit située à une
distance (D) de l'axe général (2) du canal d'amenée d'air supérieure à la section
minimale (4) de ce dernier et débouche en aval de l'extrémité des moyens (20, 34)
primaires d'injection.
2. - Brûleur selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens (24) secondaires
se présentent sous la forme de lances tubulaires, dites auxiliaires,dont la partie
principale (24a) s'étend à l'intérieur dudit canal d'amenée d'air suivant une direction
sensiblement parallèle à, sinon angulairement proche de, l'axe général (2) du canal
en question.
3. - Brûleur selon la revendication 2, caractérisé en ce que sur leur longueur située
en regard des parois de l'orifice (14) du mur (12), lesdites lances auxiliaires (24)
s'étendent vers la périphérie de cet orifice dont elles suivent sensiblement la forme.
4. - Brûleur selon la revendication 2 ou la revendication 3, caractérisé en ce que,
en particulier dans le cas où l'orifice (14) du mur a une forme qui va en s'évasant
dans le sens considéré de l'écoulement vers l'enceinte (1), la partie terminale (24b)
des lances auxiliaires (24) s'étend et se termine à l'intérieur dudit orifice (14).
5. - Brûleur selon la revendication 2 ou la revendication 3, caractérisé en ce que,
en particulier dans le cas où l'orifice (14) du mur a une forme sensiblement cylindrique,
les lances auxiliaires (24) s'étendent par leur partie principale (24a) jusqu'au
niveau de la face (12b) du mur orientée vers l'intérieur de l'enceinte (1), et se
prolongent par leur partie terminale 24b) à l'intérieur de cette même enceinte.
6. - Brûleur selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que
la partie terminale (24b) des lances auxiliaires (24) s'étend sensiblement parallèlement
à la face (12b) orientée vers l'intérieur de l'enceinte (1) du mur sur lequel est
monté le brûleur.
7. - Brûleur selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, caractérisé en ce que
la partie terminale (24b) des lances auxiliaires (24) s'étend dans un plan (5) sensiblement
perpendiculaire à l'axe de leur partie principale (24a).
8. - Brûleur selon la revendication 7, caractérisé en ce que la partie terminale
(24b) des lances auxiliaires est rectiligne.
9. - Brûleur selon la revendication 7, caractérisé en ce que la partie terminale
(24b) des lances auxiliaires est curviligne.
10. - Brûleur selon l'une quelconque des revendications 5 à 9, caractérisé en ce
que la partie terminale (24b) des lances auxiliaires se prolonge par une partie extrême
(24c) dirigée obliquement par rapport à ladite partie terminale.
11. - Brûleur selon la revendication 10, caractérisé en ce que la partie extrême
(24c) des lances auxiliaires s'étend dans un plan contenant la partie principale
(24a) de ces mêmes lances et le point de jonction entre leurs parties terminale (24b)
et extrême (24c).
12. - Brûleur selon la revendication 10, carac térisé en ce que ladite partie extrème
(24c) s'étend selon un axe dirigé obliquement par rapport au plan contenant la partie
principale (24a) des lances auxiliaires et le point de jonction entre les parties
terminale (24b) et extrème (24c) de ces mêmes lances.
13. - Brûleur selon l'une quelconque des revendications 2 à 12 caractérisé en ce que
lesdites lances auxiliaires (24) sont montées sur le brûleur de façon qu'on puisse
les faire pivoter autour de leur partie principale (24a) et leur partie terminale
(24b) à une forme et une longueur telles que cette même partie terminale puisse être
amenée, par rotation des lances autour de leur partie principale (24a), à l'intérieur
d'une enveloppe fictive sensiblement cylindrique coaxiale audit canal d'amenée d'air
et ayant une section inférieure ou égale à la section minimale de ce dernier.
14. - Brûleur selon l'une quelconque des revendications 2 à 13, caractérisé en ce
que dans le cas où les moyens primaires d'injection comportent plusieurs lances (34),
dites primaires, d'injection de combustible qui s'étendent à l'intérieur et autour
de l'axe (2) du canal d'amenée d'air, les lances auxiliaires (24) sont intercalées
entre lesdites lances primaires (34) et, dans un plan (5) sensiblement perpendiculaire
à l'axe général (2) dudit canal, la longueur (l₃) qui sépare deux lances primaires
(34) adjacentes est au moins légèrement supérieure à la longueur (l₂) de la partie
terminale (24b) des lances auxiliaires projetée dans le plan (5) en question.
15. - Brûleur selon l'une quelconque des revendications 2 à 14, caractérisé en ce
que, dans un plan (5) sensiblement perpendiculaire à l'axe général (2) du canal, la
longueur (l₁) qui sépare les parties principales de deux lances auxiliaires (24) adjacentes
est au moins légèrement supérieure à la longueur (l₂) de la partie terminale (24b)
de ces mêmes lances projetée dans le plan (5) en question.
16. - Procédé pour brûler un mélange air comburant/combustible(s) liquide(s) ou gazeux
destiné au foyer d'une enceinte (1) et permettant de réduire les productions polluantes
d'oxydes d'azote, dans lequel on amène, à un moment donné de la combustion, une quantité
totale d'air au moins suffisante pour brûler, dans des conditions sensiblement stoechiométriques,
une quantité totale de combustible(s),
caractérisé en ce que :
- on fait circuler la quantité totale d'air dans un canal (10, 14) unique qui débouche
sur le foyer de l'enceinte (1) et,
- à un premier niveau situé en amont du foyer, on injecte une partie de la quantité
totale de combustible(s) nécessaire pour obtenir une combustion dans des conditions
sensiblement stoechiométriques avec l'air en circulation,
- et, à un second niveau situé en aval du premier, on injecte la quantité restante
du combustible, de manière à atteindre des conditions sensiblement stoechiométriques
de combustion.