(19)
(11) EP 0 327 428 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
09.08.1989  Bulletin  1989/32

(21) Numéro de dépôt: 89400210.4

(22) Date de dépôt:  26.01.1989
(51) Int. Cl.4E04C 2/26
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES FR GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 01.02.1988 FR 8801107

(71) Demandeur: ISOVER SAINT-GOBAIN
F-92400 Courbevoie (FR)

(72) Inventeurs:
  • Rias, Jean-Claude
    F-78670 Villenes sur Seine (FR)
  • Zinzius, Roger
    F-71640 Givry (FR)

(74) Mandataire: Le Vaguerèse, Sylvain Jacques et al
SAINT-GOBAIN RECHERCHE 39, quai Lucien Lefranc
93300 Aubervilliers Cédex
93300 Aubervilliers Cédex (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Panneau d'isolation thermique et acoustique


    (57) L'invention a traît à un panneau d'isolation thermique et acoustique comportant une couche isolante en fibres minérales liées par une résine synthétique et une couche parement constituée par un voile en fibres de verre caractérisé en ce qu'entre ces deux couches est as­sociée un film thermocollant, par exemple en polyéthylène à faible per­méabilité à la vapeur d'eau, réactivé à la chaleur, et un film aluminium d'une épaisseur inférieure ou égale à 9 microns, le film alu­minium étant collé au voile de verre.
    Le panneau sert notamment à l'isolation des plafonds.


    Description


    [0001] L'invention a trait à un panneau d'isolation thermique et acoustique destiné notamment à l'isolation des sous-toitures sèche, ou à la constitution de plafonds suspendus notamment pour des bâtiments industriels ou destinés au public tels des locaux commerciaux, des sal­les de spectacles, etc...

    [0002] Un tel panneau est normalement constitué par une couche de base en fibres minérales, par exemple en fibres de verre, munie coté ap­parent d'une couche de parement qui lui confère un aspect fini décoratif. Cette couche de parement est par exemple un film en polychlorure de vi­nyle, un voile en fibres de verre obtenu de préférence par voie humide ou encore un film d'aluminium éventuellement couché sur papier kraft.

    [0003] D'un point de vue aspect décoratif, les parements en voile de verre sont nettement supérieurs à ceux en d'autres matériaux car ils peuvent être peints et s'harmoniser au décor. Mais ces parements en voile de verre présentent le grave inconvénient d'être perméable à l'air et à la vapeur d'eau. Or, à l'arrière d'un tel panneau - par exemple dans l'espace compris entre la dalle du plancher de l'étage su­périeur et le plafond suspendu - la pression ambiante est en règle gé­nérale différente de celle qui règne dans la pièce. En conséquence, il s'établit un flux d'échange gazeux au travers du panneau constitué de deux couches poreuses qui deviennent de véritables filtres à poussières et les panneaux sont rapidement noircis.

    [0004] Des parements imperméables du type film aluminium ne peuvent être peints et sont donc plus spécialement adaptés à des halls d'usine où l'aspect finition a une moindre importance. De plus, ils réfléchis­sent au moins pour partie les ondes sonores qui ne peuvent donc plus être amorties par la couche de base en fibres de verre. L'isolation acoustique est de ce fait fortement amoindrie.

    [0005] La présente invention a pour objet un panneau d'isolation thermique et acoustique qui associe à une bonne qualité esthétique de bon­nes performances d'isolation thermique et acoustique et d'un entretien simplifié.

    [0006] Selon l'invention ce problème est résolu par un panneau d'isolation thermique et acoustique comportant une couche isolante en fibres minérales notamment en fibres de verre liées par une résine syn­thétique et une couche de parement constituée par un voile en fibres de verre, caractérisé en ce qu'entre ces deux couches sont associés un film thermocollant à faible perméabilité à l'air et à la vapeur d'eau réactivé à la chaleur et un film d'aluminium d'une épaisseur inférieure ou égale à 9 microns, le film d'aluminium étant collé au voile de verre.

    [0007] La couche extérieure d'un tel panneau est constituée d'un voile de fibres de verre de préférence obtenu par voie humide, suivant une technique analogue aux techniques de fabrication du papier, à partir de fibres de verre étirées en continu, puis coupées (fibres dites textile). L'aspect rappelle ainsi fortement celui d'un tissu d'ameuble­ment ; de plus un voile de fibres de verre peut être teint aux couleurs choisies.

    [0008] La couche isolante est formée de fibres minérales produites de préférence par centrifugation et étirage aux moyens de courants ga­zeux à haute température et à vitesse élevée conformément au procédé de fibrage décrit dans le brevet EP 91 866 suivant une technique usuelle pour la fabrication de matelas isolants ; un liant organique étant pul­vérisé directement sur les fibres dans la hotte de fibrage. A titre de liant organique on utilise tout type de résine connue dans l'industrie des fibres minérales, notamment des résines phénolformaldehyde modi­fiées ou non à l'urée ou des résines mélaminées qui présentent une ré­sistance au feu améliorée. L'épaisseur de la couche isolante est généralement comprise entre 10 et 100 mm, son grammage entre 700 et 2500g/m², pour des fibres de verre, ce qui donne des panneaux très lé­gers dont les dimensions (par exemple de 600x1200 mm) permettent une pose simple et rapide.

    [0009] Entre ces deux couches poreuses, très perméables à l'air et à la vapeur d'eau, on associe selon l'invention un film thermocollant à faible perméabilité à l'air et surtout à la vapeur d'eau et un film d'aluminium d'une épaisseur inférieure ou égale à 9 microns, collé à la couche de parement. Le film aluminium assure une moindre perméabilité à la vapeur d'eau du panneau. Toutefois l'epaisseur de film aluminium doit être limitée à au plus 9 microns faute de quoi le panneau perd toute qualité d'isolation acoustique, la feuille d'aluminium refléchis­sant les ondes sonores. Or, l'étanchéité d'une feuille d'aluminium à la va-peur d'eau ne peut être considérée comme suffisante que dans la me­sure où son épaisseur dépasse 12 microns. Le problème posé par ce ca­ractère partiellement poreux de la feuille aluminium est résolu par l'utilisation d'un film thermocollant qui assure la liaison entre la couche isolante de base et ce film aluminium ; ce film thermoscollant permet l'obtention d'une suface de collage qui présente une perméabi­lité fortement affaiblie par rapport à celle obtenu avec des points de colle. De préférence, ce film thermocollant est couché directement sur un complexe voile décoratif peint - colle - aluminium. L'activation du film thermocollant est obtenu au moyen d'une table chauffante ou de tout autre moyen équivalent. Ce film thermocollant est par exemple un film de polyéthylène d'un grammage inférieur à 40 g/m² ce qui est suf­fisant pour obtenir une liaison solide. Un film thermocollant d'une aussi faible épaisseur n'est lui-même pas parfaitement imperméable tou­tefois en associant avec le film aluminium on obtient une barrière étendue suffisamment étanche.

    [0010] La solidité de la liaison entre le film thermocollant et la couche isolante en fibres minérales, notamment en fibres de verre est d'autant meilleure que la surface de la couche isolante est lisse. Ce caractère lisse peut être obtenu dès le stade d'obtention du matelas isolant. Ainsi, on peur munir la couche isolante d'une couche de surfaçage de préférence formée par un voile en fibres de verre - par exemple en fibres de verre textiles - sur lequel sont directement re­cueillies les fibres de verre d'isolation au moment de la fabrication du matelas isolant ; la liaison définitive entre ce voile de surfaçage et la couche de fibres isolantes est ainsi réalisée au moyen de la ré­sine liant entre elles les fibres. Le voile de surfaçage est de préfé­rence obtenu suivant une technique papetière ce qui lui confère une épaisseur assez constante sur toute sa surface. De plus il améliore la résistance mécanique de panneau qui est rigidifié sans qu'il soit né­cessaire d'augmenter sa densité et donc son poids.

    [0011] Comme indiqué précédemment l'aspect décoratif du panneau est dû au voile peint extérieur. De préférence on dépose uniformément une première couche de peinture soit par exemple 50 g/m² qui sert de tein ture de fond puis au moyen de rouleaux d'impression une seconde couche. éventuellement dans une autre couleur, ce qui fournit un motif de décor. La couche de teinture de fond sert de masque et supprime l'aspect brillant et les reflets de la couche aluminisée placée derriè­re le voile poreux qui de ce fait est partiellement transparent.

    [0012] Le panneau selon l'invention s'empoussière peu, constitue une barrière à la vapeur d'eau suffisante pour que le panneau puisse être utilisé comme faux plafond y compris sous le dernier niveau d'un bâti­ment, sans risque de condensation, et tout en assurant une isolation acoustique et thermique de qualité.


    Revendications

    1. Panneau d'isolation thermique et acoustique comportant une couche isolante en fibres minérales, notamment en fibres de verre liées par une résine synthétique et une couche de parement constituée par un voile en fibres de verre caractérisé en ce qu'entre ces deux couches est associée un film thermocollant à faible perméabilité à la vapeur d'eau réactivé à la chaleur, et un film aluminium d'une épaisseur infé­rieure ou égale à 9 microns, le film aluminium étant collé au voile de verre.
     
    2. Panneau suivant la revendication 1 caractérisé en ce que le film thermocollant est en polyéthylène.
     
    3. Panneau suivant la revendication 1 ou 2 caractérisé en ce qu'entre la couche isolante en fibres minérales, notamment en fibres de verre et le film thermocollant est associée une couche de surfaçage constituée par un voile en fibres de verre.
     
    4. Panneau suivant une des revendication précédentes caracté­risée en ce que la couche isolante en fibres minérales, notamment en fibres de verre à un grammage compris entre 700 et 7500 g/m2.
     
    5. Panneau suivant une des revendications précédentes carac­térisée en ce que la couche de parement est peinte et reçoit une couche de teinture et une couche d'impression.
     





    Rapport de recherche