[0001] La présente invention concerne une élingue-sangle destinée à permettre le levage
et la manutention d'objets ou de charges notamment au moyen d'engins appropriés
tels que pont roulant, palan etc...
[0002] Les élingues-sangles sont classiquement constituées par des boucles métalliques autour
desquelles les extrémités des sangles sont fixées au moyen de coutures. De telles
élingues sont loin d'être totalement satisfaisantes, du fait des délais de livraison
et de fabrication relativement longs liés à l'utilisation obligatoire en usine d'une
machine à coudre et, surtout, du fait que, une fois cousue, la longueur de la sangle
est inamovible, et n'offre aucune possibilité de réglage ; il est donc toujours nécessaire
d'avoir en stock un lot d'élingues-sangles de différentes longueurs, ce qui augmente
là aussi leur prix de revient dans des conditions non négligeables.
[0003] De plus, l'opération de couture entraîne une certaine détérioration de la sangle
(fil coupé par le piquage) qui entraîne une diminution de la charge d'utilisation
maximale.
[0004] La présente invention a pour objet de remédier à ces inconvénients en proposant
une élingue-sangle se composant d'une sangle plate ainsi que d'au moins un étrier
rigide à boucle fixé à au moins l'une des extrémités de la sangle, pouvant être monté
sur place, sans opération de couture, et, dont la longueur peut être ajustée quasi
instantanément, sans aucun outillage et ce, tout en présentant une résistance à la
traction au moins égale à celle des dispositifs du même type classique utilisé.
[0005] Selon l'invention, l'étrier rigide qui est avantageusement constitué par une pièce
forgée à chaud en acier allié à haute résistance, comporte des moyens de réception
de l'extrémité de la sangle coopérant avec des moyens de positionnement et de guidage
de celle-ci et avec des moyens de blocage de l'ensemble ainsi mis en place.
[0006] L'élingue-sangle qui fait l'objet de l'invention est caractérisé en ce que l'étrier
comportant deux joues latérales respectivement munies de perçages dans lesquels est
articulé un ensemble rotatif constitué par deux disques de positionnement reliés
d'une part par un axe de réception faisant partie intégrante des moyens de réception
et autour duquel l'extrémité de la sangle est enroulée et ramenée à 180°, et, d'autre
part, et de part et d'autre de l'axe de réception parallèlement à ce dernier, par
deux axes porteurs définissant entre eux une fente de guidage de l'extrémité de
la sangle située au droit de l'axe de réception, l'ensemble formé par les disques
de positionnement rotatifs et les axes porteurs constituant les moyens de positionnement
et de guidage de la sangle.
[0007] Il est, bien entendu, nécessaire que des épaulements soient prévus afin que les disques
de positionnement soient parfaitement maintenus au niveau des joues de l'étrier.
[0008] Il est clair que l'opération de mise en place préliminaire de la sangle, au cours
de laquelle celle-ci est en quelque sorte ''préformée" sans risque d'endommagement,
est extrêmement simple et ne nécessi te aucun outillage ; il convient uniquement
de s'assurer que la longueur du brin mort de la sangle est suffisante.
[0009] De façon préférentielle, l'axe de réception a une section circulaire, et les axes
porteurs sont disposés symétriquement par rapport à celui-ci, et ont par exemple une
section en forme de tronçon de cercle afin de définir entre eux une fente de guidage
rectiligne ; cette forme particulière ne doit toutefois en aucune façon être considérée
comme limitative et pourrait être différente sans pour cela sortie du cadre de l'invention
; on peut par exemple opter pour des axes porteurs constitués chacun par deux axes
circulaires jumelés.
[0010] Pour faciliter l'opération de rotation du triple axe, l'un des disques de positionnement
ou premier disque de positionnement est de préférence muni d'une clef d'enroulement.
[0011] Selon une autre caractéristique de l'invention, les moyens de blocage sont constitués,
d'une part, par deux oreilles solidaires de l'ensemble rotatif et portant respectivement
une perforation correspondant à une perforation de l'étrier, et, d'autre part, par
un axe de verrouillage susceptible d'être introduit dans les perforations de l'étrier
et de l'ensemble rotatif pour bloquer ce dernier en rotation.
[0012] Dans le cas général, les oreilles sont fixées au disque de positionnement, à la partie
interne de l'étrier, directement contre les joues de celui-ci, de manière à disposer
d'un élément ayant une rigidité optimale. Pour permettre sa mise en place et sa fixation,
l'axe de verrouillage est muni à l'une de ses extrémités d'une tête à ailette et à
son extrémité opposée d'un filetage correspondant avec un taraudage prévu dans l'une
des perforations de l'étrier.
[0013] En plus des avantages susmentionnés, le montage sur le même disque de rotation des
trois axes formant un triple axe permet d'augmenter la rigidité de l'ensemble constituant
la zone de verrouillage, d'éliminer le phénomène de flexion de l'axe et surtout d'accentuer
dans une large mesure le moment d'inertie.
[0014] Selon cette configuration, les forces se répartissent de manière prépondérante sur
le triple axe, le solde des forces passant par le quatrième axe, c'est-à-dire l'axe
de verrouillage.
[0015] Selon une autre caractéristique de l'invention, les moyens de réception comportent
une fente de passage de la sangle essentiellement parallèle à l'axe de réception et
recevant les deux brins de cette sangle après enroulement autour de l'axe de réception.
[0016] Pour ces raisons de facilité de fabrication et par suite d'abaissement du prix de
revient du dispositif, la fente de passage est le plus souvent définie par deux
axes d'introduction disposés parallèlement à l'axe de réception de l'extrémité de
l'étrier opposée à la boucle et donc à la zone de levage.
[0017] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'ensemble rotatif est mobile entre
une position d'introduction dans laquelle la fente de guidage est située entre la
fente de passage et l'axe de réception, et une position de blocage décalée d'environ
540° par rapport à la position d'introduction dans laquelle les perforations des
oreilles et de l'étrier sont en correspondance pour permettre la mise en place de
l'axe de verrouillage.
[0018] Conformément à la configuration susmentionnée, pour mettre en place la sangle sur
l'étrier, on commence par l'introduire par l'une de ses extrémités dans la fente de
passage avant de l'enrouler autour de l'axe de réception puis de faire repasser son
extrémité dans la fente de passage ; ensuite, on fait tourner le triple axe rotatif
de façon telle que la sangle commence par couvrir l'un des axes porteurs puis le second
; la rotation est maintenu jusqu'à ce que les perforations des oreilles et de l'étrier
se trouvent en regard, ce qui correspond à une rotation totale d'environ 540° ; il
ne reste plus, ensuite, qu'à bloquer le système dans cette position par vissage de
l'axe de verrouillage.
[0019] Cette configuration a pour avantage que le dispositif est parfaitement symétrique
et donc que le sens de rotation du triple axe est sans importance.
[0020] Pour avoir une fixation satisfaisante, il est nécessaire de s'assurer que le brin
mort de la sangle dépasse l'étrier d'au moins vingt centimètres.
[0021] Conformément à l'invention, l'axe de verrouillage a en fait un double rôle : en
effet, il assure le blocage du dispositif et, parallèlement, évite le rejet de la
sangle en partie supérieure en assurant son maintien.
[0022] En outre, il est essentiel que, une fois mise en place, la sangle ne puisse pas glisser
latéralement et donc, que la largeur de celle-ci corresponde exactement à celle des
axes autour desquels elle est verrouillée.
[0023] Selon une autre caractéristique de l'invention, permettant une adaptation de l'étrier
à des sangles de différentes épaisseurs et de différentes largeurs (donc des éléments
de sa géométrie variable), il est prévu un élément de réglage constitué par un élément
tubulaire essentiellement de même longueur que l'axe de verrouillage qu'il est destiné
à recevoir ainsi que, le cas échéant, par deux pattes fixées à l'élément tubulaire
approximativement perpendiculaire ment à celui-ci et définissant entre elles un espacement
correspondant à la largeur de la sangle à mettre en place.
[0024] Cet élément tubulaire présente l'avantage d'éviter le rejet de la sangle et donc
de faire en sorte office de gabarit ou calibre qui maintient la sangle en largeur
dans le système.
[0025] Le diamètre de l'élément tubulaire est fonction de l'épaisseur de la sangle : dans
le cas particulier de sangles très fines, on utilise un gros tube pour obtenir un
effet de calage de nature à maintenir la sangle en permanence dans son axe de travail
et a fortiori dans les cas de sous-tension ou sur-tension.
[0026] Dans le cas de sangles d'épaisseur plus importante, il est bien entendu nécessaire
de diminuer parallèlement la section de cet élément tubulaire.
[0027] Dans le cas de sangles de faible largeur, l'élément tubulaire coopère avec des pattes
dont le rôle est de guider la sangle verticalement et horizontalement et qui viennent
se placer dans la fente de guidage des axes porteurs.
[0028] Dans tous les cas, l'élément de réglage presse sur la sangle et sur le triple axe
en évitant le rejet.
[0029] Il est clair que la sangle se trouve ainsi parfaitement maintenue latéralement par
l'élément de réglage.
[0030] L'élingue-sangle qui fait l'objet de l'invention peut donner lieu à plusieurs possibilités
d'utilisation pour le levage, le haubanage, l'arrimage ou encore être utilisée dans
le cadre de systèmes de tension (sangle flottante pour barrage anti-pollution, pour
la manutention spatiale océanographique, pour le nautisme, etc...) pouvant donner
lieu à des applications navales, terrestres ou aériennes. Elle peut éga lement être
transformée en élingue-coulissante par adjonction d'un crochet avec passant, ou encore
être jumelée de manière à obtenir un système à double traction.
[0031] Il est clair que l'élingue-sangle qui fait l'objet de l'invention en plus des avantages
susmentionnés liés à sa géométrie variable (longueur/largeur) présente une résistance
à la traction égale et même supérieure à celle des dispositifs du même type classiquement
utilisés : la sangle ne subit en effet par définition aucune détérioration au cours
du montage et démontage de 100 % des fibres sont utilisés tandis que dans la configuration
classique avec couture, il y a perte au minimum de 20 % de fibres (section par couture/piquage).
Cette nouvelle élingue-sangle a par suite une efficacité accrue d'au moins 20 %.
[0032] Bien entendu, pour obtenir une résistance satisfaisante, l'ensemble de l'étrier ainsi
que le triple axe, les oreilles et l'axe de verrouillage doivent être en un matériau
hautement performant notamment en un acier allié noble.
[0033] Un autre avantage de l'élingue-sangle qui fait l'objet de l'invention, directement
lié à sa parfaite symétrie, est que celle-ci peut avoir deux brins actifs permettant
le levage de charges plus volumineuses à partir de deux points de préhension (élingue
à deux brins).
[0034] Dans le cas d'une charge symétrique, pour obtenir une élingue à deux brins actifs,
il suffit d'enrouler et de verrouiller la sangle en position habituelle, puis de
faire passer les deux brins au-dessus des axes d'introduction et non dans la fente
de passage comme dans le cas de l'élingue à un brin pour permettre l'obtention d'un
angle α entre les deux brins et enfin de raccorder aux extrémités inférieures de ces
derniers un crochet à sangle et d'ajuster ces deux accessoires sur les deux brins
ainsi formés afin que l'effort de traction soit uniformément réparti sur les deux
brins par rapport au centre de gravité de la charge.
[0035] Dans le cas de charge non symétriques, il est intéressant de régler la longueur des
deux brins avant l'enroulage et la mise en place de lame de verrouillage ; le dispositif
est alors en effet mobile en coulissement, ce qui permet de se placer aisément dans
l'axe de gravité.
[0036] Cette position étant établie, il ne reste alors plus qu'à enrouler et verrouiller
la sangle et à effectuer l'ajustage final de ses deux extrémités inférieures.
[0037] Les caractéristiques de l'élingue-sangle qui fait l'objet de l'invention, seront
décrite plus en détail en se référant aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 représente une élingue-sangle conforme à l'art antérieur,
- la figure 2 est une vue en perspective de l'élingue-sangle conforme à l'invention,
- la figure 3 représente l'étrier à boucle,
- la figure 4 est une vue de profil de l'élingue-sangle conforme à l'invention,
- la figure 5 est une vue similaire à la figure 4, sur laquelle les différents axes
sont représentés en pointillés,
- la figure 5a est une coupe schématique montrant la position de l'ensemble rotatif
lors de l'introduction de la sangle,
- la figure 5b est une vue correspondant à la figure 5a après rotation de 360° suivant
la flèche I de l'ensemble rotatif,
- les figures 6a à 6c représentent l'élément de réglage,
- les figures 7 et 8 représentent une configuration particulière de l'élingue-sangle.
[0038] Selon la figure 1, les élingues-sangles de l'art antérieur sont constituées par une
sangle plate 1 qui est fixée par couture par l'une de ses extrémités 2 autour d'un
anneau 3 auquel on peut, par exemple, adjoindre un crochet non représenté.
[0039] De tels dispositifs de l'art antérieur sont couramment utilisés notamment pour le
levage, le haubanage, l'arrimage et présentent un certain nombre d'inconvénients
principalement liés, d'une part, à l'obligation de la mise en oeuvre en usine d'une
machine à coudre pour permettre d'effectuer les opérations de couture, et, d'autre
part, à l'impossibilité de tout réglage de la longueur de la sangle 1 (géométrie
variable).
[0040] Selon les figures 2 et 4, l'élingue-sangle conforme à l'invention se compose, au
contraire, d'un étrier rigide 4 muni d'une boucle 5 autour duquel l'extrémité 2 d'une
sangle 1 est enroulée puis bloquée d'une manière particulière, qui sera décrite plus
en détail ci-dessus.
[0041] La configuration de la boucle 5 qui définit la zone de levage de l'élingue-sangle
pourrait bien entendu être quelconque sans pour cela sortir du cadre de l'invention
; à titre d'exemples non représentés sur les figures, on peut citer des émerillons
à grand oeil, à petit oeil, à chape goupillée, à chape fixe, ou encore des crochets
à émerillon ou avec sécurité (linguet). Il s'agit là bien entendu d'éléments de la
technique classiquement et couramment utilisés.
[0042] Selon les figures 3 et 5, l'étrier 4 à boucle 5 est muni, à sa partie inférieure
de deux axes d'introduction parallèles 6, 6′ définissant entre deux une fente de passage
7 par laquelle l'extrémité 2 de la sangle 1 est introduite selon la flèche A dans
l'étrier.
[0043] Cette fente d'introduction coopère avec un ensemble 8 mobile en rotation autour d'un
axe x-x′ parallèle aux axes d'introduction 6, 6′. Pour permettre la mise en place
de cet ensemble 8, qui sera décrit plus en détail dans la suite de cet exposé, l'étrier
4 est muni de joues latérales 9, 9′ respectivement pourvues de perçages circulaires
10, 10′.
[0044] Selon les figures 3 et 5, l'ensemble rotatif 8 est constitué par deux disques de
positionnement 11, 11′ reliés sur leur périphérie par un axe de réception 12 à section
circulaire, ainsi que par deux axes porteurs 13, 13′ qui ont une section en forme
de tronçons de cercle et définissent, entre eux, une fente de guidage rectiligne
14 qui est située au droit de l'axe de réception 12. Une clef d'enroulement 15 permet
de faire tourner manuellement l'ensemble 8 autour de son axe de rotation x-x′.
[0045] Selon la figure 5a, pour permettre l'introduction de l'extrémité 2 de la sangle
1 dans l'étrier, l'ensemble rotatif à triple axe 8 est placé, en agissant sur la
clé 5, dans une position dans laquelle la fente de guidage 14 est située entre la
fente de passage 7 et l'axe de réception 12, puis l'extrémité 2 de la sangle 1 est
enroulée autour de l'axe 12 et ramenée à 180° dans les fentes 14 et 7 pour qu'elle
parvienne à nouveau vers l'extérieur. Il est, à ce moment, nécessaire de s'assurer
que la longueur du brin mort correspondant à l'extrémité 2 est suffisante pour avoir
ensuite un bon maintien.
[0046] Pour parvenir au blocage de la sangle 1, la rotation de l'ensemble rotatif 8 à trois
axes 12, 13, 13′ selon la flèche I est poursuivie, la sangle s'enroule alors autour
des axes porteurs 13 et 13′ ; après rotation de 360° autour de l'axe x-x′ à partir
de la position représentée sur la figure 5a, la sangle 1 se trouve dans la position
représentée sur la figure 5b dans laquelle elle est maintenue plus rigidement grâce
au double enroulement autour du triple axe 12, 13, 13′ ; il y a donc "auto-serrage"
de la sangle.
[0047] Selon les figures 3 et 5, les disques de positionnement 11 et 11′ de l'ensemble
rotatif 87 portent respectivement à l'opposé de l'axe de réception 12, deux oreilles
16, 16′ directement contiguës à la surface interne des joues 9, 9′ de l'étrier 4.
[0048] Ces oreilles 16, 16′ portent des perforations 17, 17′ destinées à venir au cours
de la rotation de l'ensemble 8 selon la flèche I autour de l'axe x-x′ en correspondance
avec des perforations 18, 18′ prévues dans les joues 9, 9′ de l'étrier 4.
[0049] Selon les figures 3 et 5, les oreilles 16, 16′ sont disposées de telle façon que
la mise en correspondance des perforations 17, 18, 17′, 18′ exige une rotation de
l'ensemble rotatif 8 d'approximativement 180° à partir de la position représentée
sur la figure 5b. Cet angle de rotation - qui présente l'avantage de conférer au
dispositif une parfaite symétrie et donc de permettre à l'utilisateur de tourner
le triple axe 8 indifféremment dans le sens I ou en sens inverse - pourrait, bien
entendu, être différent sans pour cela sortir du cadre de l'invention.
[0050] Selon la figure 3, la présence des perforations 17, 17′, 18, 18′ permet de bloquer
en rotation l'ensemble 8 grâce à un axe de verrouillage 19 dont une extrémité porte
une tête de manoeuvre 20 tandis que l'extrémité opposée porte un filetage 21 coopérant
avec un taraudage correspondant 22 prévu à la partie interne du perçage 18 de la joue
9 de l'étrier 4.
[0051] Selon la figure 4, l'étrier a en fait deux rôles ; il sert, bien entendu, à permettre
de lever des charges à partir de la bouche 4 ; de plus, les zones indiquées
a des joues 9, 9′ situées de part et d'autre de l'ensemble rotatif à triple axe 8 autour
duquel est enroulée la sangle 1 assurent la protection de cette dernière vis-à-vis
de l'abrasion (contrairement au dispositif de l'art antérieur représenté sur la figure
1 conformément auquel la sangle est en surépaisseur autour de l'anneau 3, ce qui
entraîne un phénomène d'abrasion au niveau de cet anneau lorsque l'élingue-sangle
porte sur le sol).
[0052] Selon les figures 6a, 6b et 6c, un bon maintien exige que la largeur
1 de la sangle 1 corresponde approximativement à la longueur des trois axes 12, 13,
13′ de l'élément rotatif 8 (figures 2 et 3) et que celle-ci ait une épaisseur telle
qu'elle soit parfaitement maintenue en position de blocage entre l'axe de verrouillage
19 et le triple axe 12, 13, 13′ ; un élément de réglage 23 permet à l'élingue-sangle
de s'adapter à tous les cas.
[0053] Selon la figure 6a, dans le cas de sangles 1 de faible épaisseur, il est nécessaire
de prévoir autour de l'axe de verrouillage 19 un élément tubulaire 24 dont le diamètre
est fonction de l'épaisseur de la sangle 1 et dont la longueur correspond approximativement
à celle de trois axes 12, 13, 13′, cet élément constitue alors à lui seul l'élément
de réglage 23.
[0054] Selon la figure 6b, si la largeur
l' de la sangle 1 devient notablement inférieure à la longueur des axes 12, 13, 13′,
on adjoint à l'élément tubulaire 24 deux pattes de guidage 25 et 25′ fixées approximativement
perpendiculairement à cet élément et s'étendant tangentiellement à partir de la périphérie
de ce lui-ci, ces pattes délimitant entre elles un espacement 26 correspondant à
la largeur
l' de la sangle 1 et venant s'introduire dans la fente de guidage 14 qui sépare les
deux axes porteurs 13, 13′.
[0055] Selon les figures 6b et 6c, il est bien entendu nécessaire de choisir un élément
de réglage 23 dont la hauteur h située entre l'espacement 26 défini par les pattes
25 et 25′ et l'élément tubulaire 24 (fonction du diamètre de l'élément tubulaire 24)
croît lorsque l'épaisseur de la sangle diminue ; cette zone
h ainsi que la périphérie de l'élément tubulaire 24 définissent une zone pouvant être
utilisée pour le marquage et l'identification.
[0056] L'adjonction de cette pièce 23 permet une utilisation quasi universelle de l'étrier.
[0057] Par ailleurs, et toujours sans sortir du cadre de l'invention, on pourrait proposer
de modifier sensiblement la configuration de l'étrier 4 et, par exemple comme représenté
sur les figures 7 et 8, de le jumeler en deux étriers 4 et 4₂ solidarisés sur l'un
de leur bord. On peut ainsi réaliser un système à double traction donc à double charge.
[0058] La configuration représentée sur la figure 7 permet l'utilisation d'une sangle dont
l'extrémité libre ne comporte aucune extrémité métallique, ce qui est très apprécié
dans certaines opérations de levage où les charges à manutentionner sont délicates
; cette configuration peut notamment trouver des applications dans les domaines spatiaux
ou océanographiques (coques, carlingues, glace, verre, tôle polie, etc...). Aucune
partie métallique ne risque ainsi de venir frapper et endommager la charge à lever
et cependant l'accrochage ou l'arrimage est instantané.
[0059] Selon la figure 8, lorsqu'elle est appliquée au haubanage, cette configuration jumelée
permet le passage d'une sangle en double et donc une double traction ; de plus, on
obtient ainsi un système amagnétique étant donné que la sangle est le plus souvent
en fibres synthétiques.
[0060] Dans le cas particulier de haubanage, l'axe de verrouillage peut être maintenu de
façon connue en elle-même au moyen d'un boulon et d'une goupille.
1°) Elingue-sangle destinée à permettre le levage et la manutention d'objets ou de
charges notamment au moyen d'engins appropriés tels que grue, pont roulant, palan
etc... et se composant d'une sangle plate (1) ainsi que d'au moins un étrier rigide
(4) à boucle fixé à au moins l'une des extrémités (2) de la sangle (1), l'étrier rigide
comportant des moyens de réception de l'extrémité (2) de la sangle (1) coopérant
avec des moyens de positionnement et de guidage de celle-ci et avec des moyens de
blocage de l'ensemble ainsi mis en place, élingue-sangle caractérisée en ce que l'étrier
(4) comportant deux joues latérales (9, 9′) respectivement munies de perçages (10,
10′) dans lesquels est articulé un ensemble rotatif (8) constitué par deux disques
de positionnement reliés d'une part par un axe de réception (12) faisant partie intégrante
des moyens de réception et autour duquel l'extrémité (2) de la sangle (1) est enroulée
et ramenée à 180°, et, d'autre part, et de part et d'autre de l'axe de réception
(12) parallèlement à ce dernier, par deux axes porteurs (13, 13′) définissant entre
eux une fente de guidage (14) de l'extrémité (2) de la sangle (1) située au droit
de l'axe de réception (12), l'ensemble formé par les disques de positionnement rotatifs
(11, 11′) et les axes porteurs (13, 13′) constituant les moyens de positionnement
et de guidage de la sangle (1).
2°) Elingue-sangle selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens de
blocage sont constitués, d'une part, par deux oreilles (16, 16′) solidaires de l'ensemble
rotatif (8) et portant respectivement une perforation (17, 17′) correspondant à une
perforation (18, 18′) de l'étrier, et, d'autre part, par un axe de verrouillage (19)
susceptible d'ê tre introduit dans les perforations (18, 18′, 17, 17′) de l'étrier
(4) et de l'ensemble rotatif (8) pour bloquer ce dernier en rotation.
3°) Elingue-sangle selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée
en ce que les moyens de réception comportent une fente de passage (7) de la sangle
(1) essentiellement parallèle à l'axe de réception (12) et recevant les deux brins
de cette sangle après enroulement autour de l'axe de réception.
4°) Elingue-sangle selon la revendication 4, caractérisé en ce que la fente de passage
(7) est définie par deux axes d'introduction (6, 6′) disposés parallèlement à l'axe
de réception (12) à l'extrémité de l'étrier (4) opposée à la boucle (5).
5°) Elingue-sangle selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en
ce que l'ensemble rotatif (8) est mobile entre une position d'introduction dans
laquelle la fente de guidage (14) est située entre la fente de passage (7) et l'axe
de réception (12) et une position de blocage décalée d'environ 540° par rapport
à la position d'introduction dans laquelle les perforations (17, 17′, 18, 18′) des
oreilles (16, 16′) et de l'étrier (4) sont en correspondance pour permettre la mise
en place de l'axe de verrouillage (19).
6°) Elingue-sangle selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en
ce que l'un des disques de positionnement (11′) ou premier disque de positionnement
est muni d'une clef d'enroulement (15).
7°) Elingue-sangle selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en
ce qu'elle comporte un élément de réglage (23) constitué par un élément tubulaire
(24) essentiellement de même lon gueur que l'axe de verrouillage (19) qu'il est destiné
à recevoir ainsi que, le cas échéant, par deux pattes (25, 25′) fixées à l'élément
tubulaire (24) approximativement perpendiculairement à celui-ci et définissant entre
elles un espacement (26) correspondant à la largeur de la sangle (1) à mettre en
place.