(19)
(11) EP 0 330 547 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
30.08.1989  Bulletin  1989/35

(21) Numéro de dépôt: 89400425.8

(22) Date de dépôt:  15.02.1989
(51) Int. Cl.4B66C 1/18
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 22.02.1988 FR 8802092

(71) Demandeur: Chapalain, Jean-Philippe Gabriel Charles
F-95000 Cergy Préfecture (Val d'Oise) (FR)

(72) Inventeur:
  • Chapalain, Jean-Philippe Gabriel Charles
    F-95000 Cergy Préfecture (Val d'Oise) (FR)

(74) Mandataire: Waxweiler, Jean et al
Dennemeyer & Associates Sàrl P.O. Box 1502
1015 Luxembourg
1015 Luxembourg (LU)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Elingue-sangle


    (57) Elingue-sangle, caractérisée en ce que l'étrier (4), à boucle (5) com­portant deux joues latérales (9, 9′) respectivement munies de perçages (10, 10′) dans lesquels est articu­lé un ensemble rotatif (8) constitué par deux disques de positionnement (11, 11′) reliés d'une part par un axe de ré­ception (12) faisant partie intégrante des moyens de réception et autour duquel l'extrémité (2) de la san­gle (1) est enroulée et ramenée à 180°, et, d'autre part, et de part et d'autre de l'axe de réception (12) parallèlement à ce dernier, par deux axes porteurs (13, 13′) définissant entre eux une fente de guidage rectiligne (14) de l'extrémité (2) de la sangle (1) située au droit de l'axe de réception (12), l'ensemble formé par les disques de positionnement rotatifs (11, 11′) et les axes porteurs (13, 13′) constituant les moyens de positionnement et de guidage de la sangle (1).




    Description


    [0001] La présente invention concerne une élingue-­sangle destinée à permettre le levage et la manuten­tion d'objets ou de charges notamment au moyen d'en­gins appropriés tels que pont roulant, palan etc...

    [0002] Les élingues-sangles sont classiquement constituées par des boucles métalliques autour des­quelles les extrémités des sangles sont fixées au moyen de coutures. De telles élingues sont loin d'être totalement satisfaisantes, du fait des délais de li­vraison et de fabrication relativement longs liés à l'utilisation obligatoire en usine d'une machine à coudre et, surtout, du fait que, une fois cousue, la longueur de la sangle est inamovible, et n'offre aucu­ne possibilité de réglage ; il est donc toujours né­cessaire d'avoir en stock un lot d'élingues-sangles de différentes longueurs, ce qui augmente là aussi leur prix de revient dans des conditions non négligeables.

    [0003] De plus, l'opération de couture entraîne une certaine détérioration de la sangle (fil coupé par le piquage) qui entraîne une diminution de la charge d'u­tilisation maximale.

    [0004] La présente invention a pour objet de remé­dier à ces inconvénients en proposant une élingue-­sangle se composant d'une sangle plate ainsi que d'au moins un étrier rigide à boucle fixé à au moins l'une des extrémités de la sangle, pouvant être monté sur place, sans opération de couture, et, dont la longueur peut être ajustée quasi instantanément, sans aucun ou­tillage et ce, tout en présentant une résistance à la traction au moins égale à celle des dispositifs du même type classique utilisé.

    [0005] Selon l'invention, l'étrier rigide qui est avantageusement constitué par une pièce forgée à chaud en acier allié à haute résistance, comporte des moyens de réception de l'extrémité de la sangle coopérant avec des moyens de positionnement et de guidage de celle-ci et avec des moyens de blocage de l'ensemble ainsi mis en place.

    [0006] L'élingue-sangle qui fait l'objet de l'in­vention est caractérisé en ce que l'étrier comportant deux joues latérales respectivement munies de perçages dans lesquels est articulé un ensemble rotatif consti­tué par deux disques de positionnement reliés d'une part par un axe de réception faisant partie intégrante des moyens de réception et autour duquel l'extrémité de la sangle est enroulée et ramenée à 180°, et, d'au­tre part, et de part et d'autre de l'axe de réception parallèlement à ce dernier, par deux axes porteurs dé­finissant entre eux une fente de guidage de l'extrémi­té de la sangle située au droit de l'axe de réception, l'ensemble formé par les disques de positionnement ro­tatifs et les axes porteurs constituant les moyens de positionnement et de guidage de la sangle.

    [0007] Il est, bien entendu, nécessaire que des épaulements soient prévus afin que les disques de po­sitionnement soient parfaitement maintenus au niveau des joues de l'étrier.

    [0008] Il est clair que l'opération de mise en pla­ce préliminaire de la sangle, au cours de laquelle celle-ci est en quelque sorte ''préformée" sans risque d'endommagement, est extrêmement simple et ne nécessi­ te aucun outillage ; il convient uniquement de s'assu­rer que la longueur du brin mort de la sangle est suf­fisante.

    [0009] De façon préférentielle, l'axe de réception a une section circulaire, et les axes porteurs sont disposés symétriquement par rapport à celui-ci, et ont par exemple une section en forme de tronçon de cercle afin de définir entre eux une fente de guidage recti­ligne ; cette forme particulière ne doit toutefois en aucune façon être considérée comme limitative et pour­rait être différente sans pour cela sortie du cadre de l'invention ; on peut par exemple opter pour des axes porteurs constitués chacun par deux axes circulaires jumelés.

    [0010] Pour faciliter l'opération de rotation du triple axe, l'un des disques de positionnement ou pre­mier disque de positionnement est de préférence muni d'une clef d'enroulement.

    [0011] Selon une autre caractéristique de l'inven­tion, les moyens de blocage sont constitués, d'une part, par deux oreilles solidaires de l'ensemble rota­tif et portant respectivement une perforation corres­pondant à une perforation de l'étrier, et, d'autre part, par un axe de verrouillage susceptible d'être introduit dans les perforations de l'étrier et de l'ensemble rotatif pour bloquer ce dernier en rota­tion.

    [0012] Dans le cas général, les oreilles sont fixées au disque de positionnement, à la partie inter­ne de l'étrier, directement contre les joues de celui-­ci, de manière à disposer d'un élément ayant une rigi­dité optimale. Pour permettre sa mise en place et sa fixation, l'axe de verrouillage est muni à l'une de ses extrémités d'une tête à ailette et à son extrémité opposée d'un filetage correspondant avec un taraudage prévu dans l'une des perforations de l'étrier.

    [0013] En plus des avantages susmentionnés, le mon­tage sur le même disque de rotation des trois axes formant un triple axe permet d'augmenter la rigidité de l'ensemble constituant la zone de verrouillage, d'éliminer le phénomène de flexion de l'axe et surtout d'accentuer dans une large mesure le moment d'inertie.

    [0014] Selon cette configuration, les forces se ré­partissent de manière prépondérante sur le triple axe, le solde des forces passant par le quatrième axe, c'est-à-dire l'axe de verrouillage.

    [0015] Selon une autre caractéristique de l'inven­tion, les moyens de réception comportent une fente de passage de la sangle essentiellement parallèle à l'axe de réception et recevant les deux brins de cette sangle après enroulement autour de l'axe de réception.

    [0016] Pour ces raisons de facilité de fabrication et par suite d'abaissement du prix de revient du dis­positif, la fente de passage est le plus souvent défi­nie par deux axes d'introduction disposés parallèle­ment à l'axe de réception de l'extrémité de l'étrier opposée à la boucle et donc à la zone de levage.

    [0017] Selon une autre caractéristique de l'inven­tion, l'ensemble rotatif est mobile entre une position d'introduction dans laquelle la fente de guidage est située entre la fente de passage et l'axe de récep­tion, et une position de blocage décalée d'environ 540° par rapport à la position d'introduction dans la­quelle les perforations des oreilles et de l'étrier sont en correspondance pour permettre la mise en place de l'axe de verrouillage.

    [0018] Conformément à la configuration susmention­née, pour mettre en place la sangle sur l'étrier, on commence par l'introduire par l'une de ses extrémités dans la fente de passage avant de l'enrouler autour de l'axe de réception puis de faire repasser son extrémi­té dans la fente de passage ; ensuite, on fait tourner le triple axe rotatif de façon telle que la sangle commence par couvrir l'un des axes porteurs puis le second ; la rotation est maintenu jusqu'à ce que les perforations des oreilles et de l'étrier se trouvent en regard, ce qui correspond à une rotation totale d'environ 540° ; il ne reste plus, ensuite, qu'à blo­quer le système dans cette position par vissage de l'axe de verrouillage.

    [0019] Cette configuration a pour avantage que le dispositif est parfaitement symétrique et donc que le sens de rotation du triple axe est sans importance.

    [0020] Pour avoir une fixation satisfaisante, il est nécessaire de s'assurer que le brin mort de la sangle dépasse l'étrier d'au moins vingt centimètres.

    [0021] Conformément à l'invention, l'axe de ver­rouillage a en fait un double rôle : en effet, il as­sure le blocage du dispositif et, parallèlement, évite le rejet de la sangle en partie supérieure en assurant son maintien.

    [0022] En outre, il est essentiel que, une fois mise en place, la sangle ne puisse pas glisser latéra­lement et donc, que la largeur de celle-ci corresponde exactement à celle des axes autour desquels elle est verrouillée.

    [0023] Selon une autre caractéristique de l'inven­tion, permettant une adaptation de l'étrier à des san­gles de différentes épaisseurs et de différentes lar­geurs (donc des éléments de sa géométrie variable), il est prévu un élément de réglage constitué par un élé­ment tubulaire essentiellement de même longueur que l'axe de verrouillage qu'il est destiné à recevoir ainsi que, le cas échéant, par deux pattes fixées à l'élément tubulaire approximativement perpendiculaire­ ment à celui-ci et définissant entre elles un espace­ment correspondant à la largeur de la sangle à mettre en place.

    [0024] Cet élément tubulaire présente l'avantage d'éviter le rejet de la sangle et donc de faire en sorte office de gabarit ou calibre qui maintient la sangle en largeur dans le système.

    [0025] Le diamètre de l'élément tubulaire est fonc­tion de l'épaisseur de la sangle : dans le cas parti­culier de sangles très fines, on utilise un gros tube pour obtenir un effet de calage de nature à maintenir la sangle en permanence dans son axe de travail et a fortiori dans les cas de sous-tension ou sur-tension.

    [0026] Dans le cas de sangles d'épaisseur plus im­portante, il est bien entendu nécessaire de diminuer parallèlement la section de cet élément tubulaire.

    [0027] Dans le cas de sangles de faible largeur, l'élément tubulaire coopère avec des pattes dont le rôle est de guider la sangle verticalement et horizon­talement et qui viennent se placer dans la fente de guidage des axes porteurs.

    [0028] Dans tous les cas, l'élément de réglage presse sur la sangle et sur le triple axe en évitant le rejet.

    [0029] Il est clair que la sangle se trouve ainsi parfaitement maintenue latéralement par l'élément de réglage.

    [0030] L'élingue-sangle qui fait l'objet de l'in­vention peut donner lieu à plusieurs possibilités d'u­tilisation pour le levage, le haubanage, l'arrimage ou encore être utilisée dans le cadre de systèmes de ten­sion (sangle flottante pour barrage anti-pollution, pour la manutention spatiale océanographique, pour le nautisme, etc...) pouvant donner lieu à des applica­tions navales, terrestres ou aériennes. Elle peut éga­ lement être transformée en élingue-coulissante par ad­jonction d'un crochet avec passant, ou encore être ju­melée de manière à obtenir un système à double trac­tion.

    [0031] Il est clair que l'élingue-sangle qui fait l'objet de l'invention en plus des avantages susmen­tionnés liés à sa géométrie variable (longueur/lar­geur) présente une résistance à la traction égale et même supérieure à celle des dispositifs du même type classiquement utilisés : la sangle ne subit en effet par définition aucune détérioration au cours du monta­ge et démontage de 100 % des fibres sont utilisés tan­dis que dans la configuration classique avec couture, il y a perte au minimum de 20 % de fibres (section par couture/piquage). Cette nouvelle élingue-sangle a par suite une efficacité accrue d'au moins 20 %.

    [0032] Bien entendu, pour obtenir une résistance satisfaisante, l'ensemble de l'étrier ainsi que le triple axe, les oreilles et l'axe de verrouillage doi­vent être en un matériau hautement performant notam­ment en un acier allié noble.

    [0033] Un autre avantage de l'élingue-sangle qui fait l'objet de l'invention, directement lié à sa par­faite symétrie, est que celle-ci peut avoir deux brins actifs permettant le levage de charges plus volumineu­ses à partir de deux points de préhension (élingue à deux brins).

    [0034] Dans le cas d'une charge symétrique, pour obtenir une élingue à deux brins actifs, il suffit d'enrouler et de verrouiller la sangle en position ha­bituelle, puis de faire passer les deux brins au-­dessus des axes d'introduction et non dans la fente de passage comme dans le cas de l'élingue à un brin pour permettre l'obtention d'un angle α entre les deux brins et enfin de raccorder aux extrémités inférieures de ces derniers un crochet à sangle et d'ajuster ces deux accessoires sur les deux brins ainsi formés afin que l'effort de traction soit uniformément réparti sur les deux brins par rapport au centre de gravité de la charge.

    [0035] Dans le cas de charge non symétriques, il est intéressant de régler la longueur des deux brins avant l'enroulage et la mise en place de lame de ver­rouillage ; le dispositif est alors en effet mobile en coulissement, ce qui permet de se placer aisément dans l'axe de gravité.

    [0036] Cette position étant établie, il ne reste alors plus qu'à enrouler et verrouiller la sangle et à effectuer l'ajustage final de ses deux extrémités in­férieures.

    [0037] Les caractéristiques de l'élingue-sangle qui fait l'objet de l'invention, seront décrite plus en détail en se référant aux dessins annexés, dans les­quels :

    - la figure 1 représente une élingue-sangle conforme à l'art antérieur,

    - la figure 2 est une vue en perspective de l'élingue-­sangle conforme à l'invention,

    - la figure 3 représente l'étrier à boucle,

    - la figure 4 est une vue de profil de l'élingue-­sangle conforme à l'invention,

    - la figure 5 est une vue similaire à la figure 4, sur laquelle les différents axes sont représentés en pointillés,

    - la figure 5a est une coupe schématique montrant la position de l'ensemble rotatif lors de l'introduc­tion de la sangle,

    - la figure 5b est une vue correspondant à la figure 5a après rotation de 360° suivant la flèche I de l'ensemble rotatif,

    - les figures 6a à 6c représentent l'élément de régla­ge,

    - les figures 7 et 8 représentent une configuration particulière de l'élingue-sangle.



    [0038] Selon la figure 1, les élingues-sangles de l'art antérieur sont constituées par une sangle plate 1 qui est fixée par couture par l'une de ses extrémi­tés 2 autour d'un anneau 3 auquel on peut, par exem­ple, adjoindre un crochet non représenté.

    [0039] De tels dispositifs de l'art antérieur sont couramment utilisés notamment pour le levage, le hau­banage, l'arrimage et présentent un certain nombre d'inconvénients principalement liés, d'une part, à l'obligation de la mise en oeuvre en usine d'une ma­chine à coudre pour permettre d'effectuer les opéra­tions de couture, et, d'autre part, à l'impossibilité de tout réglage de la longueur de la sangle 1 (géomé­trie variable).

    [0040] Selon les figures 2 et 4, l'élingue-sangle conforme à l'invention se compose, au contraire, d'un étrier rigide 4 muni d'une boucle 5 autour duquel l'extrémité 2 d'une sangle 1 est enroulée puis bloquée d'une manière particulière, qui sera décrite plus en détail ci-dessus.

    [0041] La configuration de la boucle 5 qui définit la zone de levage de l'élingue-sangle pourrait bien entendu être quelconque sans pour cela sortir du cadre de l'invention ; à titre d'exemples non représentés sur les figures, on peut citer des émerillons à grand oeil, à petit oeil, à chape goupillée, à chape fixe, ou encore des crochets à émerillon ou avec sécurité (linguet). Il s'agit là bien entendu d'éléments de la technique classiquement et couramment utilisés.

    [0042] Selon les figures 3 et 5, l'étrier 4 à bou­cle 5 est muni, à sa partie inférieure de deux axes d'introduction parallèles 6, 6′ définissant entre deux une fente de passage 7 par laquelle l'extrémité 2 de la sangle 1 est introduite selon la flèche A dans l'é­trier.

    [0043] Cette fente d'introduction coopère avec un ensemble 8 mobile en rotation autour d'un axe x-x′ pa­rallèle aux axes d'introduction 6, 6′. Pour permettre la mise en place de cet ensemble 8, qui sera décrit plus en détail dans la suite de cet exposé, l'étrier 4 est muni de joues latérales 9, 9′ respectivement pour­vues de perçages circulaires 10, 10′.

    [0044] Selon les figures 3 et 5, l'ensemble rotatif 8 est constitué par deux disques de positionnement 11, 11′ reliés sur leur périphérie par un axe de réception 12 à section circulaire, ainsi que par deux axes por­teurs 13, 13′ qui ont une section en forme de tronçons de cercle et définissent, entre eux, une fente de gui­dage rectiligne 14 qui est située au droit de l'axe de réception 12. Une clef d'enroulement 15 permet de fai­re tourner manuellement l'ensemble 8 autour de son axe de rotation x-x′.

    [0045] Selon la figure 5a, pour permettre l'intro­duction de l'extrémité 2 de la sangle 1 dans l'étrier, l'ensemble rotatif à triple axe 8 est placé, en agis­sant sur la clé 5, dans une position dans laquelle la fente de guidage 14 est située entre la fente de pas­sage 7 et l'axe de réception 12, puis l'extrémité 2 de la sangle 1 est enroulée autour de l'axe 12 et ramenée à 180° dans les fentes 14 et 7 pour qu'elle parvienne à nouveau vers l'extérieur. Il est, à ce moment, né­cessaire de s'assurer que la longueur du brin mort correspondant à l'extrémité 2 est suffisante pour avoir ensuite un bon maintien.

    [0046] Pour parvenir au blocage de la sangle 1, la rotation de l'ensemble rotatif 8 à trois axes 12, 13, 13′ selon la flèche I est poursuivie, la sangle s'en­roule alors autour des axes porteurs 13 et 13′ ; après rotation de 360° autour de l'axe x-x′ à partir de la position représentée sur la figure 5a, la sangle 1 se trouve dans la position représentée sur la figure 5b dans laquelle elle est maintenue plus rigidement grâce au double enroulement autour du triple axe 12, 13, 13′ ; il y a donc "auto-serrage" de la sangle.

    [0047] Selon les figures 3 et 5, les disques de po­sitionnement 11 et 11′ de l'ensemble rotatif 87 por­tent respectivement à l'opposé de l'axe de réception 12, deux oreilles 16, 16′ directement contiguës à la surface interne des joues 9, 9′ de l'étrier 4.

    [0048] Ces oreilles 16, 16′ portent des perfora­tions 17, 17′ destinées à venir au cours de la rota­tion de l'ensemble 8 selon la flèche I autour de l'axe x-x′ en correspondance avec des perforations 18, 18′ prévues dans les joues 9, 9′ de l'étrier 4.

    [0049] Selon les figures 3 et 5, les oreilles 16, 16′ sont disposées de telle façon que la mise en cor­respondance des perforations 17, 18, 17′, 18′ exige une rotation de l'ensemble rotatif 8 d'approximative­ment 180° à partir de la position représentée sur la figure 5b. Cet angle de rotation - qui présente l'a­vantage de conférer au dispositif une parfaite symé­trie et donc de permettre à l'utilisateur de tourner le triple axe 8 indifféremment dans le sens I ou en sens inverse - pourrait, bien entendu, être différent sans pour cela sortir du cadre de l'invention.

    [0050] Selon la figure 3, la présence des perfora­tions 17, 17′, 18, 18′ permet de bloquer en rotation l'ensemble 8 grâce à un axe de verrouillage 19 dont une extrémité porte une tête de manoeuvre 20 tandis que l'extrémité opposée porte un filetage 21 coopérant avec un taraudage correspondant 22 prévu à la partie interne du perçage 18 de la joue 9 de l'étrier 4.

    [0051] Selon la figure 4, l'étrier a en fait deux rôles ; il sert, bien entendu, à permettre de lever des charges à partir de la bouche 4 ; de plus, les zo­nes indiquées a des joues 9, 9′ situées de part et d'autre de l'ensemble rotatif à triple axe 8 autour duquel est enroulée la sangle 1 assurent la protection de cette dernière vis-à-vis de l'abrasion (contraire­ment au dispositif de l'art antérieur représenté sur la figure 1 conformément auquel la sangle est en sur­épaisseur autour de l'anneau 3, ce qui entraîne un phénomène d'abrasion au niveau de cet anneau lorsque l'élingue-sangle porte sur le sol).

    [0052] Selon les figures 6a, 6b et 6c, un bon main­tien exige que la largeur 1 de la sangle 1 corresponde approximativement à la longueur des trois axes 12, 13, 13′ de l'élément rotatif 8 (figures 2 et 3) et que celle-ci ait une épaisseur telle qu'elle soit parfai­tement maintenue en position de blocage entre l'axe de verrouillage 19 et le triple axe 12, 13, 13′ ; un élé­ment de réglage 23 permet à l'élingue-sangle de s'a­dapter à tous les cas.

    [0053] Selon la figure 6a, dans le cas de sangles 1 de faible épaisseur, il est nécessaire de prévoir au­tour de l'axe de verrouillage 19 un élément tubulaire 24 dont le diamètre est fonction de l'épaisseur de la sangle 1 et dont la longueur correspond approximative­ment à celle de trois axes 12, 13, 13′, cet élément constitue alors à lui seul l'élément de réglage 23.

    [0054] Selon la figure 6b, si la largeur l' de la sangle 1 devient notablement inférieure à la longueur des axes 12, 13, 13′, on adjoint à l'élément tubulaire 24 deux pattes de guidage 25 et 25′ fixées approxima­tivement perpendiculairement à cet élément et s'éten­dant tangentiellement à partir de la périphérie de ce­ lui-ci, ces pattes délimitant entre elles un espace­ment 26 correspondant à la largeur l' de la sangle 1 et venant s'introduire dans la fente de guidage 14 qui sépare les deux axes porteurs 13, 13′.

    [0055] Selon les figures 6b et 6c, il est bien en­tendu nécessaire de choisir un élément de réglage 23 dont la hauteur h située entre l'espacement 26 défini par les pattes 25 et 25′ et l'élément tubulaire 24 (fonction du diamètre de l'élément tubulaire 24) croît lorsque l'épaisseur de la sangle diminue ; cette zone h ainsi que la périphérie de l'élément tubulaire 24 définissent une zone pouvant être utilisée pour le marquage et l'identification.

    [0056] L'adjonction de cette pièce 23 permet une utilisation quasi universelle de l'étrier.

    [0057] Par ailleurs, et toujours sans sortir du ca­dre de l'invention, on pourrait proposer de modifier sensiblement la configuration de l'étrier 4 et, par exemple comme représenté sur les figures 7 et 8, de le jumeler en deux étriers 4 et 4₂ solidarisés sur l'un de leur bord. On peut ainsi réaliser un système à dou­ble traction donc à double charge.

    [0058] La configuration représentée sur la figure 7 permet l'utilisation d'une sangle dont l'extrémité li­bre ne comporte aucune extrémité métallique, ce qui est très apprécié dans certaines opérations de levage où les charges à manutentionner sont délicates ; cette configuration peut notamment trouver des applications dans les domaines spatiaux ou océanographiques (co­ques, carlingues, glace, verre, tôle polie, etc...). Aucune partie métallique ne risque ainsi de venir frapper et endommager la charge à lever et cependant l'accrochage ou l'arrimage est instantané.

    [0059] Selon la figure 8, lorsqu'elle est appliquée au haubanage, cette configuration jumelée permet le passage d'une sangle en double et donc une double traction ; de plus, on obtient ainsi un système ama­gnétique étant donné que la sangle est le plus souvent en fibres synthétiques.

    [0060] Dans le cas particulier de haubanage, l'axe de verrouillage peut être maintenu de façon connue en elle-même au moyen d'un boulon et d'une goupille.


    Revendications

    1°) Elingue-sangle destinée à permettre le levage et la manutention d'objets ou de charges notam­ment au moyen d'engins appropriés tels que grue, pont roulant, palan etc... et se composant d'une sangle plate (1) ainsi que d'au moins un étrier rigide (4) à boucle fixé à au moins l'une des extrémités (2) de la sangle (1), l'étrier rigide comportant des moyens de réception de l'extrémité (2) de la sangle (1) coopé­rant avec des moyens de positionnement et de guidage de celle-ci et avec des moyens de blocage de l'ensem­ble ainsi mis en place, élingue-sangle caractérisée en ce que l'étrier (4) comportant deux joues latérales (9, 9′) respectivement munies de perçages (10, 10′) dans lesquels est articulé un ensemble rotatif (8) constitué par deux disques de positionnement reliés d'une part par un axe de réception (12) faisant partie intégrante des moyens de réception et autour duquel l'extrémité (2) de la sangle (1) est enroulée et rame­née à 180°, et, d'autre part, et de part et d'autre de l'axe de réception (12) parallèlement à ce dernier, par deux axes porteurs (13, 13′) définissant entre eux une fente de guidage (14) de l'extrémité (2) de la sangle (1) située au droit de l'axe de réception (12), l'ensemble formé par les disques de positionnement ro­tatifs (11, 11′) et les axes porteurs (13, 13′) cons­tituant les moyens de positionnement et de guidage de la sangle (1).
     
    2°) Elingue-sangle selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens de blocage sont constitués, d'une part, par deux oreilles (16, 16′) solidaires de l'ensemble rotatif (8) et portant res­pectivement une perforation (17, 17′) correspondant à une perforation (18, 18′) de l'étrier, et, d'autre part, par un axe de verrouillage (19) susceptible d'ê­ tre introduit dans les perforations (18, 18′, 17, 17′) de l'étrier (4) et de l'ensemble rotatif (8) pour blo­quer ce dernier en rotation.
     
    3°) Elingue-sangle selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que les moyens de réception comportent une fente de passage (7) de la sangle (1) essentiellement parallèle à l'axe de réception (12) et recevant les deux brins de cette sangle après enroulement autour de l'axe de ré­ception.
     
    4°) Elingue-sangle selon la revendication 4, caractérisé en ce que la fente de passage (7) est dé­finie par deux axes d'introduction (6, 6′) disposés parallèlement à l'axe de réception (12) à l'extrémité de l'étrier (4) opposée à la boucle (5).
     
    5°) Elingue-sangle selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que l'en­semble rotatif (8) est mobile entre une position d'in­troduction dans laquelle la fente de guidage (14) est située entre la fente de passage (7) et l'axe de ré­ception (12) et une position de blocage décalée d'en­viron 540° par rapport à la position d'introduction dans laquelle les perforations (17, 17′, 18, 18′) des oreilles (16, 16′) et de l'étrier (4) sont en corres­pondance pour permettre la mise en place de l'axe de verrouillage (19).
     
    6°) Elingue-sangle selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que l'un des disques de positionnement (11′) ou premier disque de positionnement est muni d'une clef d'enroulement (15).
     
    7°) Elingue-sangle selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce qu'elle comporte un élément de réglage (23) constitué par un élément tubulaire (24) essentiellement de même lon­ gueur que l'axe de verrouillage (19) qu'il est destiné à recevoir ainsi que, le cas échéant, par deux pattes (25, 25′) fixées à l'élément tubulaire (24) approxima­tivement perpendiculairement à celui-ci et définissant entre elles un espacement (26) correspondant à la lar­geur de la sangle (1) à mettre en place.
     




    Dessins



















    Rapport de recherche