[0001] L'invention concerne une ferrure pour porte fermière, formée d'un battant supérieur
et d'un battant inférieur, comprenant, pour chaque battant, une crémone ou crémone-serrure
munie d'une tringle de manoeuvre actionnée individuellement.
[0002] Cette invention trouvera son application, plus particulièrement, dans le domaine
de la quincaillerie du bâtiment.
[0003] On connaît déjà des ferrures adaptées à des portes fermières constituées de deux
battants séparés et articulés autour d'un même axe vertical. Ainsi, ces ferrures se
composent généralement, de deux parties distinctes, dont l'une est une crémone ou
crémone-serrure appliquée au battant supérieur, l'autre partie, solidaire du battant
inférieur, étant formée par un simple verrou. En fait, cette disposition impose une
commande séparée de la crémone ou crémone-serrure et du verrou pour obtenir l'ouverture
des deux battants de la porte. En effet, la manoeuvre de la crémone ou crémone-serrure
du battant supérieur n'affecte pas le battant inférieur, celui-ci étant considéré,
dans ce cas, comme faisant partie intégrante du cadre dormant.
[0004] En conséquence, les inconvénients que présente ce type de ferrure connue résident
essentiellement dans les manipulations multiples qu'il est nécessaire d'effectuer
lors de l'ouverture et de la fermeture des battants de la porte fermière.
[0005] Dans le but de réduire le nombre de ces manipulations, on a conçu des ferrures composées
de deux crémones ou crémones-serrures appliquées, respectivement sur le battant supérieur
et le battant inférieur de ladite porte fermière. Chacune de ces crémones ou crémones-serrures
comporte au moins une tringle de manoeuvre portant un ou plusieurs éléments de verrouillage
susceptibles de coopérer avec des gâches disposées sur le cadre dormant. Ce ou ces
tringles de manoeuvre sont actionnées par l'intermédiaire d'un mécanisme logé dans
un boîtier et sur lequel agit l'usager à l'aide d'une poignée de commande.
[0006] La particularité de ce type de ferrure consiste en ce qu'au niveau de la jonction
des deux battants de la porte fermière, une tringle de manoeuvre de la crémone ou
crémone-serrure du battant supérieur coopère avec une tringle de manoeuvre de la crémone
ou crémone-serrure de battant inférieur. Plus précisément, cette tringle de manoeuvre
du battant supérieur comporte à son extrémité inférieure un crochet dans lequel s'engage
l'extrémité supérieure recourbée de la tringle de manoeuvre située sur le battant
inférieur.
[0007] Il est important de noter que la coopération des tringles de manoeuvre n'est effective
qu'en position de verrouillage de la porte fermière. Ainsi, cette configuration permet,
sous une seule et unique action sur la poignée de commande de la crémone ou crémone-serrure
supérieure d'obtenir, simultanément, le déverrouillage des deux battants de la porte.
Toutefois, un tel agissement provoque la destruction de la liaison reliant les tringles
de manoeuvre des battants supérieur et inférieur et amène ces derniers à se désolidariser.
De ce fait, l'usager est dans l'obligation de manipuler individuellement ces deux
battants au cours de l'ouverture et de la fermeture de la porte fermière.
[0008] Par ailleurs, en cas où le battant supérieur est en position déverrouillée et, contrairement,
le battant inférieur verrouillé, il est indispensable de procéder, initialement, au
déverrouillage de ce dernier. Puis, les deux battants sont amenés dans un même plan
vertical afin d'obtenir la coopération de leurs tringles de manoeuvre respectives
avant de refermer et verrouiller la porte fermière. Ce verrouillage est exécuté, dans
ces conditions, par l'action de l'usager sur la poignée de commande de la crémone
ou crémone-serrure supérieure.
[0009] Il est incontestable que ce type de ferrure connu ne résoud que partiellement le
problème des manipulations multiples qu'il est nécessaire d'effectuer au cours de
l'ouverture et de la fermeture d'une porte fermière. Or, cet inconvénient est d'autant
plus gênant qu'il est à l'origine d'une détérioration rapide des tringles de manoeuvre
et du mécanisme des crémones ou crémones-serrures en raison des erreurs fréquentes
intervenant dans l'ordre d'exécution des opérations de verrouillage et de déverrouillage.
[0010] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients. L'invention telle
qu'elle est caractérisée dans les revendications résout le problème consistant à créer
une ferrure pour porte fermière, formée d'un battant supérieur et d'un battant inférieur,
comprenant, pour chaque battant, une crémone ou crémone-serrure munie d'une tringle
de manoeuvre actionnée individuellement, cette ferrure comportant des moyens de liaison
à rappel élastique pourvus, d'une part, de moyens pour enclencher automatiquement
les tringles de manoeuvre des crémones ou crémones-serrures lors du verrouillage du
battant supérieur et, d'autre part, de moyens pour désolidariser lesdites tringles
de manoeuvre par action sur la crémone ou crémone-serrure du battant inférieur.
[0011] Les avantages obtenus grâce à cette invention consistent, essentiellement, en ce
que les moyens de liaison à rappel élastique permettent de maintenir en coopération
les tringles de manoeuvre, respectivement, du battant inférieur et du battant supérieur
après déverrouillage de ce dernier. Il est possible, ainsi, de commander l'ouverture
et la fermeture de la porte fermière tel un ouvrant composé d'un seul battant. En
fait, ce n'est qu'en agissant sur la crémone ou crémone-serrure du battant inférieur
que l'on désolidarise ce dernier par rapport au battant supérieur.
[0012] D'autre part, au cas où les deux battants de la porte fermière aient été séparés
au cours d'une manipulation précédente, les moyens d'enclenchement automatiques permettent
de reconstituer la liaison de la tringle de manoeuvre du battant inférieur avec celle
du battant supérieur par une simple action de verrouillage de la crémone ou crémone-serrure
située sur ce dernier.
[0013] Il est un fait qu'une telle ferrure, conforme à l'invention, est de manipulation
commode et rationnelle lui procurant une longétivité accrue en raison d'une diminution
considérable des risques de fausse manoeuvre. L'invention est exposée, ci-après, plus
en détail à l'aide de dessins représentant seulement un mode d'exécution.
- la figure 1 représente une vue en élévation de la ferrure, conforme à l'invention,
les moyens de liaison à rappel élastique étant disposés dans un boîtier dont une des
parois est escamotée
- la figure 2 représente une vue en élévation du boîtier accueillant lesdits moyens
de liaison à rappel élastique
- la figure 3 représente une vue en plan du boîtier représenté dans la figure 2
- la figure 4 représente une vue en élévation des moyens de liaison à rappel élastique
tels que représentés dans la figure 1, les battants supérieur et inférieur étant en
position déverrouilée
- la figure 5 représente une vue identique à la figure 4, le battant inférieur étant
désolidarisé du battant supérieur
- la figure 6 représente une vue identique aux deux figures précédentes, le battant
inférieur étant verrouillé et, contrairement, le battant supérieur en position déverrouillée
- la figure 7 représente une vue en élévation du cavalier servant de support à l'axe
sur lequel pivote le levier formant l'un des éléments des moyens de liaison à rappel
élastique
- la figure 8 représente une vue en plan du cavalier représenté dans la figure 7
- la figure 9 représente l'axe sur lequel est monté pivotant le levier précité.
[0014] La ferrure 1, représentée dans la figure 1 et constituant l'objet de la présente
invention, est plus particulièrement, destinée à une utilisation dans le cadre d'une
porte fermière 2 composée d'un battant supérieur 3 et d'un battant inférieur 4. Ainsi,
cette ferrure comporte, pour chacun de ces battants 3, 4 une crémone ou crémone-serrure
5, 6 munie d'un mécanisme 9 susceptible d'actionnner au moins une tringle de manoeuvre
7, 8.
[0015] Selon le mode de réalisation représenté dans les différentes figures, ces tringles
de manoeuvre 7, 8 sont logées dans le chant avant 12, 13 respectivement du battant
supérieur 3 et inférieur 4, et coulissent derrière des têtières 14, 15. Celles-ci
présentent généralement une ou plusieurs ouvertures au travers desquelles émergent
des éléments de verrouillage solidaires desdites tringles de manoeuvre 7, 8. A titre
d'exemple, de tels éléments de verrouillage peuvent être constitués par des rouleaux
destinés à coopérer avec les gâches disposées sur le cadre dormant.
[0016] Selon une caractéristique de l'invention, la ferrure 1 comporte des moyens de liaison
à rappel élastique 16 assurant la coopération de la tringle de manoeuvre 7 de la crémone
ou crémone-serrure 5 située sur le battant supérieur 3 avec la tringle de manoeuvre
8 correspondant à la crémone ou crémone-serrure 6 du battant inférieur 4. En fait,
l'un des intêrets de ces moyens de liaison à rappel élastique 16 consiste à autoriser
le déverrouillage ou le verrouillage des deux battants 3, 4 de la porte fermière 2
par un simple agissement sur l'une ou l'autre des crémones ou crémones-serrures 5,
6 et, notamment, sur celle située sur le battant supérieur 3.
[0017] Tel que visible dans la figure 1, les moyens de liaison à rappel élastique 16 sont
logés dans un boîtier 17 (représenté plus en détail dans les figures 2 et 3) solidaire
de l'extrémité inférieure 18 de la têtière 14. Ce boîtier 17 présente une section
en forme de "U" ouvert latéralement et composé de deux ailes 19, 20, verticales et
parallèles, reliées entre elles par un flanc vertical 21 constituant le fond dudit
boîtier 17. A noter que les ailes 19, 20 présentent sur leur chant avant 22 une série
de languettes 23 destinéees au sertissage du boîtier 17 de la têtière 14.
[0018] Préférentiellement, les moyens de liaison à rappel élastique 16 sont constitués par
un levier 24 monté pivotant sur un axe horizontal 25. Celui-ci est maintenu par un
cavalier 26 rapporté sur la face interne 27 et à l'extrémité inférieure 28 de la tringle
de manoeuvre 7.
[0019] Plus précisément, le cavalier 26, tel que représenté dans les figures 7 et 8, se
compose d'un plat 29, de préférence métallique, découpé puis replié, sur ses côtés
30, 31 de manière à définir deux ailes parallèles en forme d'oeillet 32, 33. Dans
ces dernières sont aménagées des ouvertures 34 ajustées au diamètre de l'axe 25 et
autorisant le passage et le maintien de celui-ci. Par ailleurs, entre les ailes parallèles
32, 33 du cavalier 26, est inséré la partie médiane 35 du levier 24, celui-ci présentant
un alésage 36 traversé par l'axe 25. Préférentiellement, ledit levier 24 est formé
de deux branches 37, 38 s'étendant respectivement, au-dessus et en-dessous de son
axe de pivotement. Plus exactement, la branche inférieure 38 présente à son extrémité
libre 39 un crochet 40 destiné à coopérer avec l'extrémité supérieure recourbée 41
de la tringle de manoeuvre 8 du battant inférieur 4.
[0020] En fait, la branche inférieure 38 du levier 24, munie de son crochet 40, a pour fonction
d'assurer la liaison entre les tringles de manoevure 7, 8 des crémones et crémones-serrures
5, 6 situées respectivement, sur le battant supérieur 3 et le battant inférieur 4
de la porte fermière 2.
[0021] Quant à la branche supérieure 37 du levier 24, celle-ci est soumise à des moyens
élastiques 42 tendant à l'éloigner de la tringle de manoeuvre 7 et à la repousser
contre le flanc vertical 21 du boîtier 17. La branche inférieure 38 et, notamment,
le crochet 40 sont ainsi maintenus en position active et susceptible de coopérer avec
l'extrémité recourbée 41 de la tringle de manoeuvre 8 inférieure.
[0022] En conséquence, en agissant sur la poignée de commande de la crémone ou crémone-serrure
5 située sur le battant supérieur 3, le mouvement appliqué à la tringle de manoeuvre
7 est répercuté directement sur la tringle de manoeuvre 8 de la crémone ou crémone-serrure
6 du battant inférieur 4. En raison de cette disposition, il est possible de commander,
par une seule opération, le verrouillage et le déverrouillage simultané du battant
supérieur 3 et inférieur 4 d'une porte fermière 2. Celle-ci réagissant dans ces conditions
comme une porte classique à un seul battant.
[0023] Il est à remarquer qu'au cours de ces manoeuvres, les moyens de liaison à rappel
élastique 16 se déplacent dans leur boîtier 17, celui-ci étant fixé de manière immuable
sur la têtière 14. Avantageusement, ce déplacement est guidé par l'intermédiaire de
l'axe 25 sur lequel pivote le levier 24 et dont les extrémités 43, 44 coulissent dans
des lumières oblongues 45 usinées dans les ailes parallèles et verticales 19, 20 dudit
boîtier 17.
[0024] De plus, l'axe 25 présente à ses extrémités 43, 44 un décrochement 46, 47 permettant
de définir un épaulement 48, 49 destiné à coopérer avec la face interne desdites ailes
19, 20. Cette particularité évite le dégagement inopiné de l'axe 25 du boîtier 17.
Par ailleurs, la longueur 50 de cet axe 25 est définie de sorte qu'après montage,
ses extrémités 43, 44 se présentent sensiblement à fleur avec la face externe 51 des
ailes 19, 20.
[0025] Toutefois, on constate qu'une telle disposition crée certaines contraintes de montage
des moyens de liaison à rappel élastique 16. Notamment, l'engagement des extrémités
43, 44 de l'axe 25 dans les lumières oblongues 45 peut s'avérer particulièrement délicat,
d'autant plus que cette opération ne peut être exécutée qu'après le montage de l'axe
25 du levier 24 sur le cavalier 26 solidaire de la tringle de manoeuvre 7. Ainsi,
une méthode de montage consiste à provoquer l'écartement des ailes 19, 20 du boîtier
17 afin d'autoriser le passage de l'axe 25. Cependant, cette solution engendre des
déformations importantes du boîtier 17 et des difficultés d'assemblage de ce dernier
sur la têtière 14.
[0026] Dans le but de résoudre ces problèmes et d'éliminer toute contrainte de montage,
on prévoit dans le chant avant 22 des ailes 19, 20 du boîtier 17 une découpe horinzontale
55 aboutant à l'extrémité supérieure 56 des lumières oblongues 45. Cette particularité
permet d'engager, initialement, les extrémités 43, 44 de l'axe 25 dans les découpes
55 pour le positionner, sans grande difficulté, au droit des lumières oblongues 45
dans lesquelles elles sont amenées à coulisser.
[0027] L'intérêt d'une porte fermière 2, composée de deux battants 3, 4 consiste à autoriser
la manipulation de ces derniers de manière individuelle. Cependant, il est important
qu'une telle porte puisse reprendre rapidement, et sans grande difficulté, les caractérisiques
d'une porte battante classique. A cet effet, et selon une caractéristique de l'invention,
les moyens de liaison à rappel élastique 16 comportent des moyens 52 pour enclencher
automatiquement les tringles de manoeuvre 7, 8 des crémones ou crémones-serrures 5,
6 lors du verrouillage du battant supérieur 3.
[0028] En fait, la fonction de ces moyens 52 consiste à rétablir la liaison entre les tringles
de manoeuvre 7, 8 par une simple opération de verrouillage du battant supérieur 3
alors que le battant inférieur 4 a été préalablement verrouillé. Cette situation a
été représentée dans la figure 6. Ainsi, on constate que la tringle de manoeuvre 8
du battant inférieur 4 est en position abaissée correspondant au verrouillage.
[0029] Par ailleurs, l'extrémité recourbée 41 de cette tringle de manoeuvre 8 est dégagée
du crochet 40 du levier 24. Contrairement, la tringle de manoeuvre 7 est en position
relevée, le battant supérieur étant déverrouillé.
[0030] Selon un mode de réalisation préférentiel, les moyens 52 pour enclencher automatiquement
les tringles de manoeuvre 7, 8 sont constitués par une extrémité libre 39, de la branche
inférieure 38 du levier 24 en forme de came 53. Celle-ci est en mesure de provoquer
le retrait de ladite branche inférieure 38 à son passage devant l'extrémité recourbée
41 de la tringle de manoevure 8 lors du verrouillage de la crémone ou crémone-serrure
5. La figure 1 représente, en traits discontinus, la position du levier 24 lors de
son effacement devant l'extrémité recourbée 41 de la tringle de manoeuvre 8. En raison
des moyens élastiques 42, agissant sur la branche supérieure 37 du levier 24, celui-ci
reprend systématiquement sa position active en fin de course basse de la tringle de
manoeuvre 7, le crochet 40 coopérant, alors, avec l'extrémité recourbée 41 de la tringle
de manoeuvre 8.
[0031] Avantageusement, les moyens de liaison à rappel élastique 16 comportent, en outre,
des moyens 57 pour désolidariser les tringles de manoeuvre 7, 8 des crémones ou crémones-serrures
5, 6 par action sur la crémone ou crémone-serrure 6 située par le battant inférieur
4.
[0032] En fait, le but recherché consiste, après déverrouillage du battant supérieur 3 et
inférieur 4, à autoriser le dégagement de l'extrémité recourbée 41 de la tringle de
manoeuvre 8 des moyens de liaison à rappel élastique 16 et, notamment, du crochet
40, cette opération étant effectuée par une simple commande de la crémone ou crémone-serrure
6 située sur le battant inférieur 4.
[0033] A cet effet, les moyens 57 sont constitués, substantiellement, par une découpe en
forme de "L" renversé 58 réalisé sur le chant avant 22 et à l'extrémité inférieure
59 d'au moins une aile 19, 20 du boîtier 17. Cette découpe 58 est destinée au passage
de l'extrémité recourbée 41 de la tringle de manoeuvre 8. Toutefois, la longueur 60
de la portion verticale 61 de la découpe 58 est déterminée de sorte que la seule action
de déverrouillage sur la crémone ou crémone-serrure 5 ne suffise pas à positionner
le tronçon recourbé 62 de ladite tringle de manoeuvre 8 en concordance avec la portion
horizontale 63 de cette découpe 58. Tel que visible sur la figure 4, représentant
le battant supérieur 3 et le battant inférieur 4 en position déverrouillée, ce tronçon
recourbé 62 vient se placer immédiatement en-dessous de la portion horizontale 63
de la découpe 58. En fait, ce n'est qu'en agissant sur la crémone ou crémone-serrure
6 du battant inférieur 4 que l'extrémité recourbée 41 de la tringle de manoeuvre 8
est amenée au droit de la découpe 58. Toutefois, il est préférable qu'une telle manipulation
ne soit pas répercutée sur la tringle de manoeuvre 7 de la crémone ou crémone-serrure
5 du battant supérieur 3.
[0034] Dans le but, les moyens 57 sont complétés par un crochet 40 associé au levier 24
et autorisant une course à vide 64 de la tringle de manoeuvre 8 du battant inférieur
4 par rapport à la tringle de manoeuvre 7 du battant supérieur 3. En fait, cette course
à vide 64 est obtenue en raison d'une ouverture 65 du crochet 40 sensiblement supérieure
à l'épaisseur du tronçon recourbé 62 de la tringle de manoeuvre 8.
[0035] Ainsi, l'action de la crémone ou crémone-serrure 6 n'affecte que cette tringle de
manoeuvre 8 en lui conférant un déplacement correspondant sensiblement à la course
à vide 64 précitée de manière à autoriser le dégagement de son extrémité recourbée
41 du boîtier 17 pour, finalement, désolidariser le battant inférieur 4 du battant
supérieur 3.
[0036] Préférentiellement, le boîtier 17 et, notamment, les ailes verticales 19, 20 présentent
toutes deux une découpe 58 permettant la réversibilité de la ferrure 1 et son utilisation
sur une porte fermière 2 à ouverture à droite ou à gauche.
[0037] Il est indeniable qu'une telle ferrure, conforme à l'invention, procure un certain
nombre d'avantages en comparaison avec les ferrures pour porte fermière connue dans
l'état de la technique. En effet, les commandes de déverrouillage ou de verrouillage
du battant inférieur et supérieur sont considérablement facilitées, sans compter que
la porte fermière est en mesure de se comporter telle une porte à un seul ouvrant
tant que l'usager n'intervient pas sur la crémone ou crémone-serrure du battant inférieur.
1. Ferrure (1) pour porte fermière (2), formée d'un battant supérieur (3) et d'un
battant inférieur (4), comprenant, pour chaque battant, une crémone ou crémone-serrure
(5, 6) munie d'une tringle de manoeuvre (7, 8) actionnée individuellement, caractérisée
par le fait qu'elle comporte des moyens de liaison à rappel élastique (16) pourvus,
d'une part, de moyens (52) pour enclencher automatiquement les tringles de manoeuvre
(7, 8) des crémones ou crémones-serrures (5, 6) lors du verrouillage du battant supérieur
(3) et, d'autre part, de moyens (57) pour désolidariser lesdites tringles de manoeuvre
(7, 8) par action sur la crémone ou crémone-serrure (6) du battant inférieur (4).
2. Ferrure (1) pour porte fermière (2) selon la revendication 1, caractérisée par
le fait que les moyens de liaison à rappel élastique (16) sont consitués par un levier
(24) monté pivotant, au niveau de sa partie médiane (35) sur un axe horizontal (25)
maintenu, à ses extrémités (43, 44) par un cavalier (26) rapporté sur la face interne
(27) et à l'extrémité inférieure (28) de la tringle de manoeuvre (7).
3. Ferrure (1) pour porte fermière (2), selon la revendication 1, caractérisé par
le fait que les moyens de liaison à rappel élastique (16) sont logés dans un boîtier
(17) présentant une section en forme de "U" ouvert latéralement et composé de deux
ailes verticales et parallèles (19, 20) reliées entre elles par un flanc vertical
(21) constituant le fond dudit boîtier (17), lesdites ailes (19, 20) étant pourvues
sur leur chant avant (22) d'une série de languettes (23) destinées au sertissage de
ce boîtier (17) sur l'extrémité inférieure (18) d'une têtière (14) disposée sur le
chant avant (12) du battant supérieur (3).
4. Ferrure (1) pour porte fermière (2) selon la revendication 2, caractérisée par
le fait que le levier (24) est formée de deux branches (37, 38) s'étendant, respectivement,
au-dessus et en-dessous de l'axe de pivotement constitué, substantiellement, par l'axe
(25), la branche inférieure (38) présentant, à son extrémité libre (39), un crochet
(40) destiné à coopérer avec l'extrémité supérieure recourbée (41) de la tringle de
manoeuvre (8) du battant inférieur (4).
5. Ferrure (1) pour porte fermière (2) selon les revendications 3 et 4, caractérisée
par le fait que la branche supérieure (37) du levier (24) est soumise à des moyens
élastiques (42) tendant à l'éloigner de la tringle de manoeuvre (7) et à la repousser
contre le flanc vertical (21) du boîtier (17) pour maintenir la branche inférieure
(38) et le crochet (40) en position active, susceptible de coopérer avec l'extrémité
recourbée (41) de la tringle de manoeuvre 8 du battant inférieur (4).
6. Ferrure (1) pour porte fermière (2) selon les revendications 1 et 4, caractérisée
par le fait que les moyens (52) pour enclencher automatiquement les tringles de manoeuvre
(7, 8) des crémones ou crémones-serrures (5, 6) sont constitués par une extrémité
libre (39) en forme d'une came (53) de la branche inférieure (38) du levier (24) pour,
d'une part, provoquer le retrait de ladite branche inférieure (38) à son passage devant
l'extrémité recourbée (41) de la tringle de manoeuvre (8) lors du verrouillage de
la crémone ou crémone-serrure (5) située sur le battant supérieur (3) et, d'autre
part, assurer l'engagement de cette extrémité recourbée (41) dans le crochet (40).
7. Ferrure (1) pour porte fermière (2), selon la revendication 1 et la revendication
3, caractérisée par le fait que les moyens (57) pour désolidariser les tringles de
manoeuvre (7, 8) par action sur la crémone ou crémone-serrure (6) du battant inférieur
(4) sont formés par une découple en forme d'un "L" renversé (58) réalisé dans le chant
avant (22) et à l'extrémité inférieure (59) d'au moins une aile (19, 20) du boîtier
(17), cette découpe (58) servant au passage de l'extrémité recourbée (41) de la tringle
de manoeuvre 8.
8. Ferrure (1) pour porte fermière (2) selon la revendication 1 et la revendication
4, caractérisée par le fait que les moyens (57) sont constitués, en outre, par un
crochet (40) associé au levier (24) et autorisant une course à vide (64) de la tringle
de manoeuvre (8) du battant inférieur (4) par rapport à la tringle de manoeuvre (7)
du battant supérieur (3).
9. Ferrure (1) pour porte fermière (2) selon les revendications 2 et 3, caractérisée
par le fait que les ailes (19, 20) du boîtier (17) présentent des lumières oblongues
(45) dans lesquelles sont engagées et coulissent les extrémités (43, 44) de l'axe
(25), lesdites extrémités (43, 44) présentant un décrochement (46, 47) de manière
à définir un épaulement (48, 49) destiné à coopérer avec la face interne desdites
ailes (19,20).
10. Ferrure (1) pour porte fermière (2) selon la revendication 9, caractérisée par
le fait que les ailes (19, 20) du boîtier (17) comportent dans leur chant avant (22)
une découpe horizontale (55) aboutant à l'extrémité supérieure (56) des lumières oblongues
(45) et servant au passage aux extrémités (43, 44) de l'axe (25).