[0001] L'invention concerne un récipient refermable en matière synthétique avec opercule
de délaminage, en particulier pour le lait condensé ou la crème à café.
[0002] Le brevet EP 137 997 concerne déjà un tel récipient, comportant une partie de préhension
et une ouverture de déversement. Ce type de récipient est prévu pour être vidé en
plusieurs étapes. L'inconvénient de ce type d'emballage est qu'il ne comporte pas
de système de refermeture, ce qui fait que lors de la seconde utilisation, il se
forme sur l'ouverture de déversement une croûte de lait qui est d'une part inesthétique
et d'autre part peut provoquer des risques de contamination du lait.
[0003] Le brevet US 3,101,870 concerne un récipient refermable qui comporte un rebord soudé
à un opercule, ledit rebord devant être déchiré lors de la première ouverture grâce
à des rainures d'affaiblissement. Le brevet DE-OS 3,446,093 concerne un récipient
basé sur le même principe que le précédent, dans lequel il faut aussi déchirer la
languette d'ouverture lors de la première ouverture. Ce type d'ouverture nécessite
une force d'ouverture élevée qui peut conduire l'utilisateur à des défauts de manipulation
pouvant mener au renversement du contenu.
[0004] La présente invention permet de remédier à ce type de défaut grâce à un système à
refermeture à volonté, dans lequel la languette d'ouverture est presque complètement
découpée au préalable.
[0005] L'invention concerne un récipient refermable en matière synthétique avec opercule
de délaminage, en particulier pour le lait condensé ou la crème à café, comportant
un fond, un bord latéral et un rebord supérieur pour le remplissage et l'ouverture
de l'opercule de délaminage, ledit récipient étant sensiblement de forme cylindrique
ou tronc conique et comportant une partie de préhension et un bec verseur pour le
liquide sur le bord latéral. Il comporte une languette d'ouverture en forme de V découpée
sur le rebord supérieur suivant le contour de l'arête du bec verseur, ladite languette
pouvant être mise en position d'ouverture et de fermeture du récipient et l'opercule
est soudé sur tout le pourtour du rebord supérieur, en particulier dans la zone du
bec verseur, de part et d'autre du contour de l'arête dudit bec. Comme la languette
d'ouverture est complètement découpée du rebord supérieur, sauf au bout des branches
du V, il faut que l'opercule soit soudé sur la languette d'ouverture et sur l'intérieur
du rebord du bec verseur pour assurer une étanchéité avant ouverture.
[0006] Outre le lait condensé, ce type d'emballage peut également être utilisé pour le
conditionnement du lait, de la crème, de sauces, de nappages et autres produits liquides
du domaine alimentaire. Il est d'un emploi très commode, car il suffit, lors du premier
usage, de tirer la languette d'ouverture, de manière à ce que l'opercule se décolle
du rebord supérieur intérieur de la partie autour du bec verseur tout en restant soudée
sur la languette d'ouverture et sur tout le reste du pourtour du récipient. Après
usage on rabat la languette sur le bec verseur.
[0007] Pour assurer une bonne rigidité de la languette d'ouverture, on prévoit sous celle-ci,
dans la zone du bec verseur une zone de renforcement s'étendant le long de l'arête
du bec verseur d'environ 5 à 40 mm. Ce renforcement a de préférence une section en
forme de U et il permet en outre de mieux garantir l'étanchéité lors de la refermeture.
[0008] Le récipient sans opercule est fabriqué soit par thermoformage, soit par injection.
La languette d'arrachage fait partie intégrante du rebord supérieur. Elle est simplement
coupée en suivant le contour du bec verseur.
[0009] Cette découpe est de préférence en biais, pour permettre lors de la fermeture de
la languette un encliquetage assurant une bonne étanchéité.
[0010] Comme déjà mentionnée ci-dessus, la languette d'ouverture n'est pas découpée au
bout des branches du V. A cet endroit, la languette est avantageusement entaillée
sous le rebord et vers l'extérieur dudit rebord pour permettre lors de l'ouverture
un bon effet de charnière, de manière à ce que le récipient reste bien ouvert lors
de son utilisation.
[0011] Selon une autre caractéristique, l'opercule comporte une zone non soudée sur la languette
d'ouverture entre les zones de soudage de part et d'autre du contour de l'arête du
bec verseur.
[0012] Pour obtenir un mince filet de lait lors du versement, les parois du bec verseur
font un angle compris entre 60 et 95°, de préférence un angle d'environ 92°.
[0013] Le matériau utilisé pour le corps du récipient est choisi parmi le polypropylène,
le polyéthylène, le polyester, le polyamide, le polycarbonate et le polychlorure de
vinyle, dans le cas où le récipient avec son contenu est thermisé, par exemple par
poststérilisation. Ce récipient est soit à mono-couche ou à multi-couches auquel cas
on peut envisager la combinaison polypropylène/EVOH/ polypropylène. A la place de
la couche EVOH (copolymère d'éthylène et d'alcool vinylique), on peut envisager toute
autre couche formant barrière d'oxygène, par exemple polychlorure de vinylidène. Si
le récipient est rempli aseptiquement, on peut élargir la gamme des plastiques aux
polystyrènes ou leurs copolymères.
[0014] L'opercule de délaminage est normalement une feuille d'aluminium scellée sur le rebord
supérieur du récipient par soudage. D'autres opercules sont également envisageable,
par ex. en matériaux plastiques, tels que polychlorure de vinyle. Pour éviter le craquelage
de l'opercule en cas de poststérilisation, on choisit un opercule gaufré.
[0015] La suite de la description est faite en référence aux dessins sur lesquels :
Fig 1 est une représentation en perspective du récipient selon l'invention avec l'opercule
de délaminage ouvert
Fig 2 est une vue de dessus du rebord supérieur sans opercule,
Fig 3 est une coupe selon la ligne B-B de la Fig 2,
Fig 4 est une représentation en perspective du récipient selon l'invention sans l'opercule
de délaminage
Fig 5 est une coupe selon la ligne B-B de la Fig 2 avec l'opercule, le récipient étant
en position ouverte et fermée et
Fig 6 représente l'entaille sous le rebord.
[0016] Le récipient comprend un fond (1), une paroi latérale (2) et un rebord supérieur
(3). Sur la paroi latérale, on a le bec verseur (4) et la partie de préhension (5).
L'opercule de délaminage (6) est soudé sur le rebord (3) qui comprend dans la zone
du bec verseur une languette d'ouverture (7). Cette languette comporte une zone de
renforcement (8) de section sensiblement en forme de U et est découpée du rebord supérieur
selon la ligne (9) définissant le contour de l'arête du bec verseur. Cette découpe
est normalement en biais comme il apparaît sur la Fig. 3.
[0017] On opère de la manière suivante pour la fabrication de ce récipient. On effectue
un thermoformage pour obtenir la forme selon la Fig. 4. On fait la découpe selon la
ligne (9). On stérilise le récipient et on l'amène sur une machine de remplissage
aseptique où l'on effectue le remplissage avec par exemple du lait condensé. On soude
finalement l'opercule de délaminage (6) sur le rebord supérieur (3). L'opercule doit
bien être soudée sur la zone (a) (Fig. 2) et sur la languette d'ouverture (7). La
zone (a) doit avoir une largeur d'au moins 1 mm pour garantir une bonne étanchéité
du pot. On a ainsi un pot de produit longue conservation prêt à la consommation.
[0018] Dans le cas d'un remplissage avec poststérilisation, le récipient avec son contenu
est transféré dans une installation de stérilisation. Le soudage de l'opercule sur
tout le rebord supérieur (3) (Fig. 4) doit être de très bonne qualité afin de résister
aux conditions de stérilisation. C'est ainsi que la largeur du cordon de soudage doit
être d'environ 2 mm. Dans la zone du bec verseur, la largeur de soudage est d'environ
2 mm de part et d'autre de la ligne (9).
[0019] Pour l'utilisation on opère de la manière suivante :
[0020] On tire la languette d'ouverture (7) vers le haut et vers l'arrière (Fig. 5). L'opercule
(6) reste solidaire de la languette mais se détache du rebord supérieur (3) dans la
zone (a). On lève la languette suffisamment haut de manière à réaliser une bonne ouverture
de sortie du lait ou de tout autre produit.
[0021] En fin d'utilisation, on rabat la languette (7) vers l'avant. Elle s'encliquète de
par son arête (10) sur l'arête (11) du bec verseur. L'angle formant le bec verseur
est d'environ 92°.
[0022] Le positionnement exact de l'arête (10) par rapport à l'arête (11) est obtenu par
la fonction charnière de la partie (12) (Fig. 5) non découpée du rebord (3). De manière
avantageuse, on prévoit à cet endroit une entaille (13) sous le rebord supérieur (3)
et vers l'extérieur dudit rebord permettant une bonne ouverture lors de l'utilisation
du récipient pour verser le contenu. La zone soudée de l'opercule sur le rebord supérieur
est indiqué par des hachures sur la fig. 2.
[0023] Sur la languette d'ouverture (7), il est prévu une zone (14) de non soudage de l'opercule.
Par contre, dans la zone (12), il faut que la bande de soudage soit assez large pour
garantir un bon collage de l'opercule à l'endroit qui sert de charnière pour les ouvertures/fermetures
successives.
[0024] Le pot de crème selon l'invention est normalement prévu pour avoir une contenance
de 120 à 200 ml.
[0025] On dispose ainsi d'un pot à refermeture à bonne étanchéité, de maniement simple
et pouvant être fabriqué et conditionnné sur des chaînes de remplissage connues.
1. Récipient refermable en matière synthétique avec opercule de délaminage, en particulier
pour le lait condensé ou la crème à café, comportant un fond, un bord latéral et un
rebord supérieur pour le remplissage et l'ouverture de l'opercule de délaminage, ledit
récipient étant sensiblement de forme cylindrique ou tronc conique et comportant une
partie de préhension et un bec verseur pour le liquide sur le bord latéral, caractérisé
en ce qu'il comporte une languette d'ouverture en forme de V découpée sur le rebord
supérieur suivant le contour de l'arête du bec verseur, ladite languette pouvant être
mise en position d'ouverture et de fermeture du récipient et en ce que l'opercule
est soudée sur tout le pourtour du rebord supérieur, en particulier dans la zone du
bec verseur, de part et d'autre du contour de l'arête dudit bec.
2. Récipient refermable selon la revendication 1, caractérisé en ce que sous la languette
d'ouverture dans la zone du bec verseur se trouve une zone de renforcement s'étendant
le long de l'arête du bec verseur d'environ 5 à 40 mm.
3. Récipient selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que la languette
d'ouverture est coupée sur le rebord supérieur en biais.
4. Récipient selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la découpe
de la languette d'ouverture se termine de chaque côté par une entaille sous le rebord
et vers l'extérieur dudit rebord.
5. Récipient selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'opercule
comporte une zone non soudée sur la languette d'ouverture entre les zones de soudage
de part et d'autre du contour de l'arête du bec verseur.
6. Récipient selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les parois
du bec verseur font un angle compris entre 60 et 95°.
7. Récipient selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il est en
un matériau choisi parmi le polypropylène, le polyéthylène, le polyester, le polyamide,
le polycarbonate, le polystyrène, le polychlorure de vinylidène, EVOH, polychlorure
de vinyle.
8. Récipient selon la revendication 7, caractérisé en ce qu'il est à mono- ou à multi-couches.
9. Récipient selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il est obtenu
par thermoformage ou par injection.
10. Récipient selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que l'opercule
de délaminage est gaufré.