[0001] L'invention est relative aux brûleurs à gaz du type distribuant à travers des ajutages
multiples les flammes engendrées par la combustion d'un gaz combustible sous pression
dans l'air, ce gaz pouvant être par exemple à volonté l'un ou l'autre des suivants
: gaz naturel, butane, propane.
[0002] De tels brûleurs équipent par exemple les chauffe-eau, les chauffe-bains, les chaudières
de chauffage central domestiques ou industrielles, les cuisinières, ...
[0003] L'invention vise plus particulièrement, parmi ces brûleurs, ceux qui comprennent
une boîte à air dont une paroi extérieure est perforée par un grand nombre d'orifices
rapprochés, une nourrice à gaz connectée à une source de gaz combustible sous pression,
cette nourrice étant agencée de façon à présenter en regard de la paroi perforée
de la boîte à air une cloison perforée suffisamment écartée de cette paroi perforée
pour que l'air puisse circuler librement entre ladite paroi et ladite cloison et une
pluralité d'aiguilles creuses raccordées chacune de façon étanche au bord d'un trou
de la cloison et débouchant chacune dans la zone centrale de l'entrée d'un orifice
de la paroi perforée de façon à définir avec ce dernier un ajutage de distribution
de mélange combustible air-gaz formant un site de production de flamme.
[0004] Dans les modes de réalisation connus de ces brûleurs, dits "atmosphériques", la
boîte à air communique avec l'atmosphère et l'air utilisé pour la formation du mélange
combustible générateur de flammes est entraîné dans les orifices par le courant du
gaz sous pression sortant des aiguilles, lesdits orifices présentant à cet effet un
profil convergent vers l'aval.
[0005] Il est alors difficile de régler dans une large gamme la puissance calorifique du
brûleur, vu notamment la nécessité d'éviter, pour les faibles puissances, l'extinction
de certaines flammes par rentrée de celles-ci vers l'amont des ajutages de distribution
et, pour les puissances élevées, l'extinction de certaines flammes par décollement
de celles-ci vers l'aval.
[0006] De plus, le mélange combustible générateur de flammes n'est pas homogène, la proportion
relative du gaz par rapport à l'air étant plus élevée dans la zone voisine de l'axe
de sortie de chaque aiguille, zone dans laquelle le courant gazeux circule sans être
entravé par aucun obstacle, que dans les régions périphériques de chaque ajutage de
distribution : il en résulte une combustion imparfaite dudit mélange et la production
de gaz toxiques indésirables, notamment de monoxyde de carbone et d'oxydes d'azote,
dans les produits de la combustion.
[0007] L'invention a pour but, surtout, de remédier à ces inconvénients.
[0008] A cet effet, les brûleurs du genre en question selon l'invention sont essentiellement
caractérisés en ce que la boîte à air est raccordée à une source d'air sous pression,
en ce que chaque orifice est constitué par au moins un trou cylindrique, et en ce
qu'un obstacle mécanique est disposé en travers de la zone centrale de la sortie
de chaque orifice, dans le prolongement axial de l'aiguille correspondante, de façon
à dévier le jet de gaz sortant de cette aiguille vers le courant d'air entourant ce
jet.
[0009] Dans des modes de réalisation préférés, on a recours en outre à l'une et/ou à l'autre
des dispositions suivantes :
- les obstacles mécaniques sont des pontets divisant les orifices correspondants en
deux moitiés identiques,
- la zone trouée de la paroi perforée de la boîte est délimitée latéralement par au
moins une suite de petits trous traversant cette paroi de part en part et débouchant
extérieurement au pied d'un rebord faisant saillie extérieurement sur la paroi,
- des orifices complémentaires sont pratiqués dans la paroi perforée de la boîte à
air, régulièrement répartis entre les orifices ci-dessus et de section droite inférieure
à celle de ces orifices,
- les orifices évidés dans la paroi perforée de la boîte à air sont circulaires et
délimités par des lamages du côté extérieur de cette paroi,
- les orifices évidés dans la paroi perforée de la boîte à air sont réunis entre eux
par des rainures creusées dans la face extérieure de cette paroi,
- les pontets constitutifs des obstacles mécaniques sont constitués par des fils minces
logés dans les rainures ci-dessus,
- la paroi perforée de la boîte à air et la cloison perforée de la nourrice sont
écartées entre elles d'une distance de l'ordre du cm, le diamètre de chaque orifice
évidé dans la paroi perforée est de l'ordre de 4 mm, le diamètre intérieur de chaque
aiguille est de l'ordre de 0,6 mm à 0,7 mm, son diamètre extérieur est de l'ordre
de 1,2 à 1,4 mm, la distance entre les axes des aiguilles voisines est de l'ordre
de 6 à 8 mm, le diamètre de chaque orifice complémentaire, s'il en est prévu, est
de l'ordre de 2 à 3 mm et celui des petits trous de bordure, s'il en est prévu, est
de l'ordre de 2 à 3 mm,
- la paroi perforée de la boîte à air est composée de deux parois accolées, l'une
intérieure et l'autre extérieure, présentant des perforations décalées mutuellement
de façon telle que la paroi extérieure forme en regard des zones centrales des perforations
de la paroi intérieure des pontets constitutifs des obstacles mécaniques,
- les perforations évidées dans les parois ci-dessus présentent des formes allongées
à bords parallèles et sont mutuellement alignées selon la direction de leur allongement,
- les deux parois accolées sont circulaires et leurs perforations sont allongées radialement,
- les pontets formés entre les perforations évidées dans la paroi intérieure sont
plus larges dans les zones des parois accolées, les plus proches de l'axe de ces parois,
- la paroi intérieure est plus épaisse que la paroi extérieure,
- la face, de la paroi perforée de la boîte à air, intérieure à cette boîte, est
évidée à proximité immédiate de chaque orifice par au moins une entrée d'air propre
à imprimer un mouvement rotatif à l'air admis dans cet orifice,
- la boîte à air présente la forme générale d'une galette cylindrique et la nourrice,
celle d'un anneau creux coaxial à la boîte et contenu dans celle-ci.
[0010] L'invention comprend, mises à part ces dispositions principales, certaines autres
dispositions qui s'utilisent de préférence en même temps et dont il sera plus explicitement
question ci-après.
[0011] Dans ce qui suit, l'on va décrire deux modes de réalisation préférés de l'invention
en se référant aux dessins ci-annexés d'une manière bien entendu non limitative.
Les figures 1 et 2, de ces dessins, montrent respectivement en coupe axiale selon
I-I, figure 2 et en demie vue en plan, un brûleur à gaz établi selon l'invention.
La figure 3 est un détail agrandi de la figure 1.
Les figures 4 et 5 montrent à plus grande échelle, respectivement, un morceau de
la face extérieure de la paroi perforée comprise par ledit brûleur et un morceau
de la face intérieure de cette paroi.
La figure 6 montre en vue en plan une variante de brûleur à gaz établi selon l'invention.
Les figures 7 et 8 montrent à échelle agrandie une portion de ce brûleur en coupe
axiale selon VII-VII figure 8 et en vue en plan.
[0012] Le brûleur faisant l'objet des figures 1 à 5 comprend une boîte à air 1 en forme
de galette épaisse, c'est-à-dire délimitée par une paroi latérale cylindrique de
révolution 2 et par deux parois planes transversales 3 et 4.
[0013] L'une de ces parois planes 3 est perforée par une multitude d'orifices 5 rapprochés
dont la face intérieure est cylindrique de révolution.
[0014] L'autre paroi plane 4 est traversée par une conduite 6 reliant la boîte à une source
extérieure d'air sous pression telle qu'un ventilateur (non représenté).
[0015] A l'intérieur de la boîte 1 est logée, avec jeu dans toutes les directions, une nourrice
à gaz 7 qui présente comme la boîte 1 la forme d'une galette cylindrique, mais plus
petite que ladite boîte et évidée en son centre par une cheminée 8.
[0016] Cette nourrice est disposée coaxialement à la boîte 1, elle est reliée par une conduite
9 à une source de gaz combustible sous pression et sa paroi plane 10 parallèle à la
paroi perforée 3 est hérissée d'une multitude d'aiguilles creuses 11 reliant chacune
l'intérieur de la nourrice 7 à la zone centrale d'un orifice 5.
[0017] La distance D entre les faces en regard de la paroi 3 et de la cloison 10 est assez
grande pour que l'air circule librement dans l'espace Z créé entre ces éléments et,
pour la même raison, les écartements E entre les différentes aiguilles sont suffisamment
grands et le diamètre extérieur d
e de celles-ci, suffisamment petit.
[0018] La pression de l'air qui occupe l'espace Z est alors la même en tous les points de
cet espace.
[0019] De même le volume intérieur de la nourrice annulaire 7 est suffisamment grand pour
que le gaz admis dans celle-ci par la conduite 9 soit soumis à la même pression en
tous les points de ce volume.
[0020] Il en résulte que les débits de gaz sous pression distribués respectivement aux
sorties des différentes aiguilles 11 sont tous identiques entre eux et que les débits
d'air sous pression projetés vers l'extérieur de la boîte 1, autour des sorties d'aiguilles,
à travers les orifices 5, sont également identiques entre eux.
[0021] Par conséquent, les compositions des mélanges air-gaz à brûler qui sont distribués
sur les sites mêmes de la combustion à travers les différents ajutages 12 constitués
par les orifices 5 et les sorties des aiguilles 11 sont identiques entre elles et
très faciles à ajuster en agissant sur la pression d'admission de l'air dans la boîte
1 et/ou sur celle d'admission du gaz dans la nourrice 7.
[0022] Si donc les deux composants air et gaz du mélange combustible sont intimement mélangés
aux sites indiqués, on obtient automatiquement en ces sites une combustion excellente
et homogène lors de la formation des multiples flammes 13 dues à l'allumage dudit
mélange en lesdits sites.
[0023] Pour assurer ce mélange intime, on prévoit un obstacle mécanique dans la zone centrale
de chaque orifice 5, c'est-à-dire dans le prolongement axial de chaque aiguille
11.
[0024] Cet obstacle dévie le jet de gaz sortant de l'aiguille en y créant une certaine turbulence,
ce qui assure son mélange intime avec le courant d'air sous pression qui l'entoure
juste avant la distribution du mélange obtenu à la sortie de l'ajutage correspondant.
[0025] Dans le mode de réalisation des figures 1 à 5, les obstacles en question sont des
fils minces 16 constitués notamment en acier inoxydable, fils rapportés sur la face
extérieure de la paroi perforée 3 de la boîte à air, diamètralement en travers des
orifices 5.
[0026] La qualité et l'homogénéité de la combustion peuvent être encore améliorées en aménageant
comme suit la paroi perforée 3 de la boîte à air :
- on délimite les orifices 5, du côté de la face extérieure de ladite paroi, par
des lamages 14,
- on réunit entre eux ces lamages 14 par des rainures 15 creusées dans ladite face
et constituant un réseau de petits canaux facilitant l'interallumage ainsi que l'accrochage
des flammes 13, certaines de ces rainures 15 recevant les fils 16 ci-dessus, qui servent
également d'accroche-flammes,
- on délimite latéralement la zone annulaire perforée de la paroi 3, aussi bien intérieurement
qu'extérieurement, par une couronne de petits trous 17 traversant cette paroi de
part en part et débouchant extérieurement au pied d'un rebord 18 qui fait saillie
extérieurement sur ladite paroi,
- on évide dans la zone perforée de la paroi 3 une pluralité de petits orifices circulaires
24 régulièrement répartis entre les orifices 5 et de diamètre inférieur à celui de
ces orifices 5,
- on évide dans la face intérieure de la paroi 3, à proximité immédiate de chaque
orifice 5, au moins une entrée d'air 19 (voir figures 3 à 5) propre à imprimer un
mouvement rotatif à l'air sous pression admis dans cet orifice, ce qui améliore son
mélange avec le gaz combustible sortant de l'aiguille centrale 11, avantage particulièrement
précieux lorsque ce gaz est du butane ou du propane.
[0027] Dans la pratique, on donne avantageusement aux différentes cotes des composants des
ajutages circulaires 12 les valeurs suivantes :
- distance D, qui correspond sensiblement à la longueur de chaque aiguille 11 faisant
saillie hors de la cloison 10 : 8 à 10 mm, de préférence 9 mm,
- écartement E entre les axes des aiguilles voisines : 5 à 9 mm, de préférence 6 à
8 mm,
- diamètre intérieur d
i de chaque aiguille : 0,4 à 0,8 mm, de préférence 0,6 mm à 0,7 mm,
- diamètre extérieur d
e de chaque aiguille : 1 à 1,5 mm, de préférence 1,2 à 1,4 mm,
- épaisseur
e de la paroi perforée 3 : 2 à 5 mm,
- diamètre T de chaque orifice 5 : 3 à 5 mm, de préférence 4 mm,
- diamètre L de chaque lamage 14 : 5 à 7 mm, de préférence 6 mm et profondeur de
celui-ci : environ 1 mm.
[0028] Le diamètre des trous 17 et celui des orifices 24, s'il en est prévu, sont avantageusement
de l'ordre de 2 à 3 mm.
[0029] Le nombre des aiguilles est en général de plusieurs dizaines, voire de plusieurs
centaines.
[0030] Le plan transversal en lequel débouche chaque aiguille 11 est en général situé axialement
un peu en deçà du niveau de la surface intérieure de la paroi perforée 3 de la boîte
1, c'est-à-dire à l'intérieur de la boîte, mais il peut être situé un peu au-delà
de ce niveau vers l'extérieur, sans pour autant dépasser celui de la surface extérieure
de la paroi 3.
[0031] On voit encore sur le dessin :
- des vis 20 (figure 1) permettant de fixer la nourrice 7 à l'intérieur de la boîte
1 et coopérant avec des alésages filetés complémentaires 21 évidés dans des surépaisseurs
22 de cette nourrice,
- et un allumeur 23 (figure 2), par exemple du type piezoélectrique à étincelles.
[0032] La boîte à air 1 est généralement constituée par des tôles métalliques embouties,
par exemple en acier inoxydable ou en aluminium, y compris sa paroi perforée 3, laquelle
pourrait toutefois être constituée en une céramique moulée ou frittée, alors que la
nourrice 7 est constituée par une pièce métallique, par exemple en alliage d'aluminium
moulé.
[0033] Le brûleur faisant l'objet des figures 6 à 8 est du même type que le précédent et
ne diffère que par la paroi extérieure perforée de la boîte à air.
[0034] Cette paroi présente encore la forme générale d'une plaque circulaire, mais cette
plaque est ici composée de deux disques plats 25, 26 accolés l'un contre l'autre,
l'un de ces disques 25, disposé du côté de l'intérieur de la boîte, étant de préférence
plus épais que l'autre disque 26, extérieur, l'épaisseur de chaque disque étant notamment
de l'ordre de 1 à 2 mm.
[0035] Les orifices évidés dans ladite paroi ne sont plus ici des trous circulaires mais
des fentes radiales composées chacune par une première fente 27 évidée dans le disque
intérieur 25 et par deux fentes radiales 28 radialement alignées du disque extérieur
26, les faces latérales intérieures desdites fentes étant toutes cylindiques.
[0036] Les deux fentes radiales 28 sont séparées par un pontet 29 situé en regard du centre
de la fente 27 correspondante, c'est-à-dire dans le prolongement axial de l'aiguille
11 correspondante.
[0037] Les pontets 29 jouent ici le rôle d'obstacle déviateur et créateur de turbulence,
voire d'accroche-flammes, qui était joué par les fils 16 dans le mode de réalisation
précédent.
[0038] Les fentes 27 sont, quant à elles, séparées par des pontets 30 contre lesquels viennent
buter les courants d'air sous pression tendant à s'échapper de la boîte à air.
[0039] Les différentes perforations des deux disques sont dessinées de façon telle que la
simple juxtaposition axiale de ces deux disques, en des positions angulaires relatives
bien déterminées, se traduit par la présence d'un pontet 29 en regard du centre de
chaque fente 27.
[0040] Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 6 à 8, ces perforations sont
toutes des fentes radiales étroites et alignées radialement, la largeur des fentes
27 évidées dans le disque 25 étant légèrement supérieure à celle des fentes 28 -qui
est typiquement de l'ordre de 2 mm- et les pontets 30 séparant mutuellement les fentes
27 sont d'autant plus larges qu'ils sont plus rapprochés de l'axe commun des deux
disques.
[0041] Les fentes 27 et 28 pourraient également présenter d'autres formes que rectilignes
et radiales en s'étendant par exemple selon des segments rectilignes inclinés sur
les rayons correspondants, ou selon des arcs de cercle concentriques, ou encore selon
des arcs de spirale ou même selon des croix.
[0042] Dans chaque cas, ces fentes sont délimitées latéralement par des parois cylindriques,
ce qui permet de les réaliser par simple estampage de tôles.
[0043] Dans chaque cas, un obstable est prévu en regard du centre de chaque fente, et cet
obstacle est bordé par des vides suffisamment larges pour permettre à travers eux
une distribution sans entrave du mélange du combustible générateur des flammes vers
l'extérieur de la boîte 1.
[0044] L'obstacle en question est en général, comme précédemment, un pontet traversant,
au niveau de sa sortie, l'orifice de distribution associé, qu'il divise en deux moitiés
identiques.
[0045] Ici encore des trous supplémentaires affectés uniquement au passage de l'air sous
pression pourraient être évidés dans les disques.
[0046] Le débit du mélange air-gaz peut être réglé une fois pour toutes en donnant des valeurs
prédéterminées aux débits de ses deux composants, le rapport entre ces deux débits
correspondant à la formule stoechiométrique de la combustion parfaite augmenté de
l'excès d'air minimum imposé par les normes, compte tenu des apports éventuels d'air
effectués à travers les trous (17, 24) non associés à des aiguilles (11).
[0047] Selon une variante avantageuse, on peut régler à volonté les débits ou pressions
des deux composants en prenant soin bien entendu que la composition du mélange demeure
voisine de sa valeur optimale.
[0048] On peut ainsi "moduler" la puissance calorifique du brûleur.
[0049] Cette modulation est ici possible dans une gamme extrêmement large puisqu'elle peut
aller de 1 à 20 et même davantage alors qu'avec les réalisations antérieurement connues
à brûleurs "atmosphériques" il était difficile de dépasser un rapport de 4 entre
les deux valeurs extrêmes de la puissance calorifique susceptible d'être engendrée
par le brûleur.
[0050] C'est ainsi que le brûleur décrit ci-dessus peut délivrer à volonté une puissance
calorifique variant de 2 à 30 kW et même au-delà, c'est-à-dire partant d'une valeur
minimum extrêmement faible pour laquelle chaque flamme est réduite à une minuscule
perle bleue visible seulement dans l'obscurité jusqu'à la valeur maximum correspondant
à la pression du réseau ou autre source de gaz et à celle de l'air soufflé, compte
tenu des cotes des orifices de distribution.
[0051] En suite de quoi, et quel que soit le mode de réalisation adopté, on dispose finalement
de brûleurs dont la constitution et le fonctionnement résultent suffisamment de ce
qui précède.
[0052] Ces brûleurs présentent de nombreux avantages par rapport à ceux antérieurement connus,
notamment :
- en ce qu'ils permettent une excellente combustion sur la totalité de la "surface"
du brûleur, définie par la zone perforée de sa boîte à air, ce qui réduit, voire annule,
la proportion de gaz toxiques indésirables (tel que le monoxyde de carbone ou les
oxydes d'azote) dans les produits de la combustion,
- et en ce qu'ils se prêtent à un réglage très simple de puissance dans une gamme
extrêmement large pouvant dépasser le rapport de 1 à 20 entre ses valeurs extrêmes.
[0053] Comme il va de soi, et comme il résulte d'ailleurs déjà de ce qui précède, l'invention
ne se limite nullement à ceux de ses modes d'application et de réalisation qui ont
été plus spécialement envisagés ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes,
notamment :
- celles ou les flammes 13 auraient une orientation autre que verticale ascendante,
par exemple verticale descendante, ou horizontale,
- et celles où la paroi perforée d'où sort le tapis de flammes présenterait une forme
autre que celle illustrée d'une rondelle plane, par exemple celle d'un disque plan,
ou encore celle d'au moins un rectangle plan et allongé formant une sorte de "rampe
allumée", ou même celle d'au moins la surface latérale d'un cylindre, de révolution
ou non, ou encore celle d'une demi-sphère ou d'une sphère à l'exclusion d'une portion
de cette sphère réservée aux admissions radiales nécessaires des composants gazeux.
1. Brûleur à gaz comprenant une boîte à air (1) dont une paroi extérieure (3 ; 25,26)
est perforée par un grand nombre d'orifices rapprochés, une nourrice à gaz (7) connectée
à une source de gaz combustible sous pression, cette nourrice étant agencée de façon
à présenter en regard de la paroi perforée de la boîte à air une cloison perforée
(10) suffisamment écartée de cette paroi perforée pour que l'air puisse circuler librement
entre ladite paroi et ladite cloison et une pluralité d'aiguilles creuses (11) raccordées
chacune de façon étanche au bord d'un trou de la cloison et débouchant chacune dans
la zone centrale de l'entrée d'un orifice (5 ; 27,28) de la paroi perforée de façon
à définir avec ce dernier un ajutage (12) de distribution de mélange combustible air-gaz
formant un site de production de flamme (13), caractérisé en ce que la boîte à air
(1) est raccordée à une source d'air sous pression, en ce que chaque orifice (5 ;
27,28) est constitué par au moins un trou cylindrique et en ce qu'un obstacle mécanique
(16 ; 29) est disposé en travers de la zone centrale de la sortie de chaque orifice,
dans le prolongement axial de l'aiguille correspondante (11), de façon à dévier le
jet de gaz sortant de cette aiguille vers le courant d'air entourant ce jet.
2. Brûleur selon la revendication 1, caractérisé en ce que les obstacles mécaniques
(16 ; 29) sont des pontets divisant les orifices correspondants (5 ; 27, 28) en deux
moitiés identiques.
3. Brûleur selon l'une quelconque des précédentes revendications, caractérisé en
ce que la zone trouée de la paroi perforée (3 ; 25,26) de la boîte (1) est délimitée
latéralement par au moins une suite de petits trous (17) traversant cette paroi de
part en part et débouchant extérieurement au pied d'un rebord (18) faisant saillie
extérieurement sur la paroi.
4. Brûleur selon l'une quelconque des précédentes revendications, caractérisé en
ce que des orifices complémentaires (24) sont pratiqués dans la paroi perforée de
la boîte à air, régulièrement répartis entre les orifices ci-dessus et de section
droite inférieure à celle de ces orifices.
5. Brûleur selon l'une quelconque des précédentes revendications, caractérisé en
ce que les orifices (5) évidés dans la paroi perforée (3) de la boîte à air sont
circulaires et délimités par des lamages (14) du côté extérieur de cette paroi.
6. Brûleur selon la revendication 5, caractérisé en ce que les orifices (5) sont
réunis entre eux par des rainures (15) creusées dans la face extérieure de la paroi
(3).
7. Brûleur selon la revendication 6, caractérisé en ce que les pontets constitutifs
des obstacles mécaniques sont constitués par des fils minces (16) logés dans les rainures
(15).
8. Brûleur selon l'une quelconque des précédentes revendications, caractérisé en
ce que la paroi perforée de la boîte à air (1) et la cloison perforée de la nourrice
(7) sont écartées entre elles d'une distance (D) de l'ordre du cm, en ce que le diamètre
(T) de chaque orifice (5) évidé dans la paroi perforée est de l'ordre de 4 mm, en
ce que le diamètre intérieur (di) de chaque aiguille (11) est de l'ordre de 0,6 mm
à 0,7 mm, en ce que son diamètre extérieur (de) est de l'ordre de 1,2 à 1,4 mm, en
ce que la distance (E) entre les axes des aiguilles voisines est de l'ordre de 6 à
8 mm, en ce que le diamètre de chaque orifice complémentaire (24), s'il en est prévu,
est de l'ordre de 2 à 3 mm et en ce que celui des petits trous de bordure (17), s'il
en est prévu, est de l'ordre de 2 à 3 mm.
9. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que
la paroi perforée de la boîte à air est composée de deux parois accolées (25,26),
l'une intérieure et l'autre extérieure, présentant des perforations (27,28) décalées
mutuellement de façon telle que la paroi extérieure forme en regard des zones centrales
des perforations de la paroi intérieure des pontets (29) constitutifs des obstacles
mécaniques.
10. Brûleur selon la revendication 9, caractérisé en ce que les perforations (27,28)
présentent des formes allongées à bords parallèles et sont mutuellement alignées selon
la direction de leur allongement.
11. Brûleur selon la revendication 10, caractérisé en ce que les deux parois accolées
(25,26) sont circulaires et en ce que leurs perforations (27,28) sont allongées radialement,
12. Brûleur selon la revendication 11, caractérisé en ce que les pontets (30) formés
entre les perforations (27) évidées dans la paroi intérieure (25) sont plus larges
dans les zones, des parois accolées, les plus proches de l'axe de ces parois.
13. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 9 à 12, caractérisé en ce que
la paroi intérieure (25) est plus épaisse que la paroi extérieure (26).
14. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 9 à 13, caractérisé en ce que
les parois accolée< (25,26) ont des épaisseurs de l'ordre de 1 à 2 mm et en ce que
les perforations (27,28) évidées dans ces parois sont des fentes estampées dont la
largeur est de l'ordre de 2 mm.
15. Brûleur selon l'une quelconque des précédentes revendications, caractérisé en
ce que la face, de la paroi perforée de la boîte à air, intérieure à cette boîte,
est évidée à proximité immédiate de chaque orifice par au moins une entrée d'air
(19) propre à imprimer un mouvement rotatif à l'air admis dans cet orifice.
16. Brûleur selon l'une quelconque des précédentes revendications, caractérisé en
ce que la boîte à air (1) présente la forme générale d'une galette cylindrique et
la nourrice (7), celle d'un anneau creux coaxial à la boîte et contenu dans celle-ci.