[0001] La présente invention concerne un casque de protection équipé d'un système de rétention
remplaçant la traditionnelle jugulaire par au moins une demi-jupe rigide prolongeant,
en position fermée, la base de la coque vers le bas et vers l'intérieur du casque
et capable de dégager l'ouverture de celui-ci par un mouvement de balancement éloignant
de la coque tous les points de la demi-jupe en faisant décrire a celle-ci une courbe
dans l'espace. Un système d'amortissement des mouvements de la demi-jupe fait également
partie de la présente invention et peut être adapté à n'importe quel autre système
de rétention d'un casque comportant au moins une pièce rigide mobile par rapport à
la coque.
[0002] Dans l'état actuel de la technique, les casques de protection bénéficent de systèmes
de rétention pouvant être classés en quatre groupes principaux :
-les casques de protection avec jugulaire,
-les casques de protection équipés d'un système de rétention par collier flexible
ou jupe souple (brevet européen n°82 420118),
-les casques de protection équipés d'un système de rétention comportant au moins une
demi-jupe rigide liée à la coque selon un axe d'articulation simple (brevets FR. 77-
33639,GB.2119229 A,FR. 81- 21509, FR. 83-04225, FR. 83-13579 ...),
-les casques de protection équipés d'un système de rétention comportant au moins une
demi-jupe rigide coulissante dégageant l'ouverture du casque selon un mouvement en
translation par rapport à la coque, vers l'extérieur de celle-ci (brevet européen
n°82 420118 revendications 2,3 et 4, demande de brevet FR. 86- 03845).
[0003] Les inconvénients des casques du type "à jugulaire" sont bien connus : faible surface
en contact avec l'utilisateur, usage peu commode, possibilité de pivotement du casque
autour de la tête de l'utilisateur, ventilation mal contrôlée à l'intérieur du casque...
Les systèmes de rétention par au moins une demi-jupe rigide liée à la coque selon
un axe de rotation présentent, quant à eux, l'inconvénient d'un mouvement d'ouverture
de grande amplitude au niveau des extrémités libres de chaque demi-jupe, lesquelles
extrémités libres, mal guidées et extrémités d'un porte à faux important conférent
au casque en position ouvert un aspect "fragile", nuisible à l'image du produit. Par
ailleurs, de tels dispositifs comportent généralement un système de verrouillage entre
la demi-jupe et la coque au niveau de chaque extrémité de la demi-jupe, donc en deux
points opposés de la coque, ce qui nécessite le recours aux deux mains de l'utilisateur
pour provoquer l'ouverture du casque.
[0004] Par ailleurs, il a déja été prévu que les systèmes de rétention comportant au moins
une demi-jupe rigide puissent être équipés d'un dispositif élastique tendant à rendre
automatique l'ouverture du casque dés que le déverrouillage a été actionné (demande
de brevet FR.87-01221, brevet européen n°82 420118). De tels mouvements, rapides et
peu agréables n'améliorent pas le confort d'utilisation et tendent plutôt à renforcer
l'aspect "gadget fragile" nuisible à l'image du produit.
[0005] Le dispositif selon l'invention se propose de présenter un mode de réalisation plus
moderne d'un système de rétention par au moins une demi-jupe rigide se distinguant
des systèmes précédemment décrits par la nature de ses mouvements, et son type de
liaison à la coque. En effet, hormis- en position fermée- par l'intermédiaire des
verrous, la demi-jupe est liée à la coque exclusivement par l'intermédiaire d'un système
d'au moins deux biellettes. De ce fait, lors des mouvements d'ouverture, tous les
points de la demi-jupe -y compris ceux par où passent les axes d'articulation des
biellettes- s'éloignent de la coque en décrivant une courbe dans l'espace. Avec un
tel système, l'amplitude des dits mouvements est déterminée et limitée par la longueur
des biellettes, et, selon la variante de réalisation choisie, la demi-jupe en position
d'ouverture peut ne plus présenter l'aspect fragile caractérisant les autres systèmes,
chacune de ses extrémités continuant d'avoir une liaison -indirecte- avec la coque
par l'intermédiaire de chacune des biellettes. De plus, un tel système permet d'envisager
le réglage en hauteur de la demi-jupe en position fermée, améliorant ainsi l'adaptation
du casque à la morphologie de chaque utilisateur. Par ailleurs, selon la variante
de réalisation choisie, le système de verrouillage se trouve lui aussi simplifié,
puisque, bien qu'effectif en plusieurs points de chaque demi-jupe, son fonctionnement
peut en être commandé par une seule main, en un seul point.
[0006] Dans le dispositif selon l'invention, chacune des demi-jupes est liée à la base de
la coque par un système de biellettes, elles-même liées chacune par l'une de leurs
extrémités-selon un axe de rotation-à la coque, et par leur autre extrémité-selon
un axe de rotation- à la demi-jupe.
[0007] Selon une première variante de réalisation, l'une au moins de ces biellettes est
située dans la zone centrale de la demi-jupe, chacune des zones proches des extrémités
de cette même demi-jupe étant liée à la base de la coque par un système d'au moins
une autre biellette. La distance séparant les deux axes d'articulation de chaque biellette
doit être suffisante pour conférer à la dite biellette une longueur telle que le débattement
possible de la demi-jupe -déterminé par cette longueur- soit suffisant pour dégager
l'ouverture de la base de la coque et permettre l'introduction de la tête de l'utilisateur
à l'intérieur du casque ou son retrait.
[0008] Selon une variante de réalisation, chacune des extrémités de chaque demi-jupe se
prolonge au-delà des biellettes "d'extrémités", selon un plan passant à l'extérieur
ou à l'intérieur de celui contenant les dites biellettes-ou entre ces biellettes si
celles-ci sont montées selon les mêmes axes, par groupe de deux de part et d'autre
des parois de la coque et de la demi-jupe-. Ces prolongements, aménagés de façon à
être aussi chacun une partie de verrou, deviennent des pièces mâles s'introduisant
dans des logements ménagés dans l'épaisseur de la coque -ou entre la coque et une
contreplaque- et aménagés de façon à être aussi chacun une partie de verrou coopérante.
Ceci de telle sorte que la liaison, au moins dans le sens vertical, soit assurée entre
les extrémités de la demi-jupe et la coque. Pour que le mouvement d'ouverture soit
possible, ces verrouillages doivent être actionnés par l'utilisateur afin de libérer
la demi-jupe. Un autre cas de réalisation possible est celui dans lequel, inversement,
la partie mâle du système de verrou est portée par un prolongement ponctuel de la
coque s'introduisant lors de la fermeture dans un logement femelle coopérant aménagé
au niveau de la demi-jupe. Dans une variante de réalisation simple, chaque verrou
proprement dit consiste essentiellement en la combinaison d'une partie saillante liée
élastiquement à l'un des éléments à verrouiller et d' une découpe coopérante de l'autre
élément à verrouiller.
[0009] Selon une autre variante de réalisation, un verrou au niveau d'une biellette centrale
est également prévu. Ce verrouillage peut avoir lieu entre la coque et la demi-jupe,
ou entre la biellette et la coque ou la demi-jupe. Cette liaison est prévue pour résister
tant aux efforts horizontaux que verticaux.
[0010] Selon une autre variante de réalisation, l'une au moins des biellettes est montée
coulissante par rapport à la coque. Dans le cas -préfèré- où cette biellette est verticale
et liée à la coque et à la demi-jupe selon des axes horizontaux, lorsque le casque
est en position fermée, le bord supérieur de la dite biellette se trouve à quelques
centimètres au-dessus du bord inférieur de la coque. Un dispositif de verrouillage
l'empêche de glisser vers le bas. Le déverrouillage ayant été actionné, l'utilisateur
tire au contraire la demi-jupe vers le bas, entrainant dans son mouvement la biellette
qui, glissant le long de la coque par rapport à laquelle elle est guidée voit son
bord supérieur -équipé d'une partie d'un dispositif d'articulation- arriver au niveau
du bord inférieur de la coque, lequel, équipé de moyens d'articulation coopérant avec
ceux caractérisant le bord supérieur de la biellette, voit ces moyens devenir système
d'articulation entre la biellette et la base de la coque. L'utilisateur peut alors
tirer la demi-jupe vers l'extérieur du casque dégageant ainsi chaque extrémité de
la dite demi-jupe engagée dans une partie femelle coopérante de la coque. Le mouvement
inverse permet d'effectuer la fermeture du casque. Dans une telle variante de réalisation,
on peut prévoir un verrouillage au niveau de la biellette coulissante selon plusieurs
positions possibles. Ceci notamment en adoptant un verrou relevant du même type que
celui décrit précédemment, associant une partie saillante liée élastiquement à l'une
des pièces à lier avec plusieurs découpes coopérantes de l'autre pièce. Auquel cas,
à la position de fermeture du casque correspond un choix entre plusieurs positions
de la demi-jupe, lesquelles sont déterminées par l'utilisateur lorsqu'il amène la
demi-jupe en appui contre la base de son visage et notamment de son menton -cas d'une
demi-jupe antérieure-.
[0011] Selon une autre variante de réalisation, la biellette coulissante l'est par rapport
à la demi-jupe. Les moyens coopérants en vue de former un système d'articulation sont
alors portés respectivement par le bord inférieur de la biellette et le bord supérieur
de la demi-jupe.
[0012] Selon une autre variante de réalisation, la biellette est montée coulissante d'une
part par rapport à la coque en ce qui concerne sa partie supérieure et d'autre part
par rapport à la demi-jupe en ce qui concerne sa partie inférieure.
[0013] Selon une autre variante de réalisation, la biellette est coulissante par rapport
à elle-même, auquel cas, la dite biellette est formée d'au moins deux éléments télescopiques.
[0014] Un avantage de ces variantes de réalisation, dans lesquelles l'une au moins des biellettes
a une possibilité de mouvement en translation, est de permettre d'utiliser ce mouvement
pour provoquer automatiquement le déverrouillage -ou le verrouillage- de la liaison
existant entre chaque extrémité de la demi-jupe et la coque. En effet, à ce déplacement
en translation de la dite biellette, correspond un pivotement de la demi-jupe autour
de son axe d'articulation avec chacune des autres biellettes la liant à la coque.
Cette rotation entraîne un déplacement des prolongements des extrémités de la demi-jupe
engagées dans les logements femelles coopérants de la coque selon un secteur angulaire
pouvant être suffisant pour permettre aux parties de verrou coopérantes de la coque
et des extrémités de la demi-jupe de se désengager l'une de l'autre ou au contraire,
de se rapprocher pour coopérer.
[0015] Ainsi, selon une variante de réalisation, la partie de verrou portée par chaque extrémité
de la demi-jupe est un crochet coopérant avec un axe fixe solidaire de la coque.
[0016] Dans tous les cas, les zones de la surface de chaque demi-jupe pouvant entrer en
contact avec la base du visage ou le cou de l'utilisateur, sont garnies d'un capitonnage
protecteur et de confort.
[0017] Selon une autre famille de variantes de réalisation, les mouvements de la demi-jupe,
au lieu de se développer en dessous du niveau de la base de la coque peuvent le faire
dans le plan contenant celui de la base de la coque ou dans un plan à peu prés parallèle
à celui-ci. Dans une telle hypothèse, un système de deux biellettes ou groupe de biellettes
par demi-jupe est généralement suffisant. Les axes d'articulation des biellettes sont
alors des axes à peu près verticaux, dans un plan à peu près tangent à la surface
de la coque. En orientant différemment les axes des dites biellettes, on peut sans
sortir du cadre de l'invention, faire évoluer les mouvements d'ouverture et de fermeture
de chaque demi-jupe dans n'importe quel plan. De même, un casque selon l'invention
peut être équipé de plusieurs demi-jupes liées à la coque par des biellettes, aussi
bien que d'une seule demi-jupe selon l'invention occupant l'un quelconque des secteurs
de la base de la coque et coopérant avec un prolongement souple ou rigide de la coque
ou du coussin de nuque, ou avec n'importe quel autre type de système de rétention
faisant, ayant fait, ou devant faire l'objet d'autres brevets et occupant un autre
secteur angulaire de la base du même casque. Le casque selon l'invention -ainsi que
tout autre casque équipé d'un système de rétention comportant au moins une pièce rigide
mobile par rapport à la coque- peut être perfectionné par un dispositif visant à améliorer
son confort d'utilisation. Il s'agit en l'occurence d'un dispositif d'amortissement
des mouvements d'ouverture et/ou de fermeture du système de rétention.
[0018] Selon une première variante de réalisation, ce dispositif consiste en au moins un
petit amortisseur télescopique, lié par une extrémité à la coque -ou à une pièce intermédiaire
solidaire de la coque- et par son autre extrémité à un élément du système de rétention
mobile par rapport à la coque.
[0019] Selon une deuxième variante de réalisation, l'amortissement des mouvements de la
demi-jupe est dû à l'action d'un système d'au moins deux moyens élastiques antagonistes.
[0020] Selon une troisïème variante de réalisation, le système d'amortissement est un dispositif
à friction. Selon un premier cas de réalisation, ce dispositif consiste en un serrage
suffisamment conséquent entre la coque -ou une pièce intermédiaire solidaire de la
coque- et une pièce du système de rétention, mobile par rapport à la coque. Cet appui
se fait au niveau d'une portion au moins des surfaces en contact, afin que les forces
de frottement en découlant soit capables de provoquer l'amortissement des mouvements
de la pièce mobile par rapport à la coque. Une telle friction peut aussi bien avoir
lieu entre deux surfaces sèches que lubrifiées ou humectées d'un liquide à forte viscosité.
[0021] Selon un deuxième cas de réalisation, la coque -ou une pièce intermédiaire solidaire
de la coque- comporte un alésage dans lequel est introduit la partie cylindrique d'une
pièce comportant également une petite roue dentée. La dite roue dentée coopérant avec
un secteur denté, ou une crémaillère, d'une pièce du système de rétention mobile par
rapport à la coque. La rotation de la roue dentée étant freinée soit mécaniquement
-par au moins un patin maintenant un appui élastique entre l'alésage de la coque et
la partie cylindrique de la pièce comportant la roue dentée, par un ajustement serré
de l'alésage autour de la dite partie cylindrique...- soit par l'action d'un liquide
à très forte viscosité introduit dans l'alésage de la coque et formant un film visqueux
entre le dit alésage et la partie cylindrique de la pièce comportant la roue dentée.
[0022] Selon un autre cas de réalisation, c'est la pièce de rétention, mobile par rapport
à la coque, qui porte la roue dentée, et la coque -ou une pièce intermédiaire solidaire
de la coque- qui porte le secteur denté ou la crémaillère.
[0023] Selon une autre variante de réalisation, dans le cas d'un système de rétention comportant
au moins une pièce mobile selon un axe de rotation par rapport à la coque, c'est cet
axe lui-même, d'un diamètre volontairement relativement fort qui tourne dans un alésage
enduit d'un fluide à très forte viscosité ou comportant un système mécanique de freinage.
[0024] Ces systèmes d'amortissement des mouvements du système de rétention sont avantageusement
utilisées en association avec un moyen élastique de type connu tendant à provoquer
l'ouverture automatique du système de rétention dès lors que le déverrouillage a été
actionné.
[0025] Les variantes de réalisation décrites ci-dessus le sont à titre illustratif et non
exhaustif. Toutes nouvelles variantes relevant du même esprit que celles arbitrairement
décrites ici, à savoir, concernant un casque équipé d'un système de rétention comportant
au moins une demi-jupe rigide dont les mouvements d'ouverture et de fermeture sont
véritablement des mouvements de balancement, chacun des points de la dite demi-jupe
s'éloignant de la coque en décrivant une courbe dans l'espace lors des mouvements
d'ouverture, ne sortiraient pas du cadre de la présente invention. De même, ne sortiraient
pas du cadre de l'invention, tout casque équipé d'un système de rétention comportant
au moins une pièce rigide mobile par rapport à la coque qui serait perfectionné par
un système d'amortissement des mouvements du dit système de rétention., Les exemples
de réalisation du casque objet de l'invention ne sont décrits ci-après qu'à titre
illustratif et nullement limitatif en référence aux dessins annexés dans lesquels:
FIG 1 est une vue de côté d'un casque selon l'invention, représenté en position fermée.
FIG 2 est une vue agrandie partielle selon AA du casque illustré figure 1.
FIG 3 est une section selon BB du dispositif illustré figure 2.
FIG 4 est une vue de côté du casque illustré figure 1 représenté en position ouvert.
FIG 5 est une vue de côté agrandie de la demi-jupe équipant les casques illustrés
figures 1 et 4.
FIG 6 est une section partielle agrandie selon CC du casque illustré figure 4.
FIG 7 est une vue en coupe agrandie de l'amortisseur (8) du casque illustré figure
4.
FIG 8 est une section agrandie selon DD de la demi-jupe illustrée figure 5.
FIG 9 est une vue de côté d'une autre variante de réalisation d'un casque selon l'invention,
représenté en position fermée.
FIG 10 est une vue de côté du casque illustré figure 9 représentant la première phase
du mouvement d'ouverture.
FIG 11 est une vue de côté du casque illustré figures 9 et 10, représenté en position
ouvert.
FIG 12 est une section partielle agrandie selon HH du casque illustrée figure 11.
FIG 13 est une vue partielle agrandie selon EE du casque illustré figure 9, la coque
(16) et la demi-jupe (14), représentées en traits fins, sont supposées "transparentes".
FIG 14 est une vue de côté selon FF de la contreplaque (17) représentée figure 13.
FIG 15 est une section selon GG du dispositif illustré figure 13.
[0026] Le casque illustré figures 1 et 4 est équipé d'une seule demi-jupe (1) selon l'invention
occupant la partie antérieure de la base de la coque (4) et coopérant avec un coussin
de nuque (CN) occupant la partie postérieure de la base de cette même coque (4). La
demi-jupe rigide (1) est liée à la coque par l'intermédiaire d'une biellette centrale
(2) et de deux biellettes latérales (3). La biellette centrale (2) est liée à la coque
du casque (4) selon un axe de rotation (x) par une charnière (5) fixée sur la coque
(4) par des points de soudure ultrasons. Le bord inférieur de la biellette (2) est
lié au bord supérieur d'une zone échancrée de la demi-jupe (1), selon un axe de rotation
(y), grâce à une charnière (6). Les biellettes latérales (3) sont liées chacune selon
un axe de rotation (x′) au bord inférieur de la coque (4) et selon un axe de rotation
(y′) à la demi-jupe (1). Les axes (x′) et (y′) doivent être parallèles. Pour ce faire,
les zones de la demi-jupe et de la coque sur lesquelles sont articulées les biellettes
latèrales forment des bossages (7). Dans la variante de réalisation représentée, chacune
des biellettes latérales (3) est doublée par un petit amortisseur (8) articulé d'une
part à la coque selon un axe (x˝) et d'autre part à la biellette (3) selon un axe
(y˝). Ces amortisseurs (8), facultatifs, ont pour effet d'amortir les mouvements d'ouverture
et de fermeture et de conférer au casque un meilleur confort d'utilisation. Ils contiennent
un ressort (r) tendant à provoquer l'ouverture automatique du casque dés que le déverrouillage
a été actionné. Ce ressort (r) est placé dans le compartiment (A) lui-même rempli
d'un liquide visqueux pouvant passer, lors des mouvement d'ouverture, dans le compartiment
(B) par les minces orifices (o) pratiqués au travers de la rondelle solidaire du piston
mobile (P).Une étanchéité est prévue entre le couvercle (C) et le piston (P).
[0027] Lors des mouvements de fermeture, les prolongements (9) de la demi-jupe (1) s'introduisent
entre la coque (4) et la contreplaque (10), le plan incliné (11) de la partie saillante
(12) glissant contre le bord de la coque permet de l'escamoter jusqu'à ce que, arrivant
en coïncidence avec la découpe coopérante (13), pratiquée au travers de la coque (4),
elle puisse y reprendre sa place, provoquant ainsi le verrouillage du casque en position
de fermeture. Pour renforcer le dit verrouillage, la biellette (2) venant en appui
contre la surface externe d'un renfoncement de la coque (4), il est possible de prévoir
un troisième verrou constitué par exemple d'une pièce (a) liée à la coque mais libre
en rotation par rapport à elle, coopérant avec une découpe (b) de la biellette. Il
est possible à l'utilisateur, en faisant tourner cette pièce (a) d'amener ou non les
parties saillantes (a′) de la dite pièce en correspondance avec les découpes (b) coopérantes
de la biellette, provoquant ainsi le déverrouillage ou le verrouillage du casque.
Ce type de verrou étant facultatif est représenté à titre illustratif -en traits fins-
uniquement figure 2.
[0028] La variante de réalisation d'un casque selon l'invention illustrée figures 9 à 15
se distingue par le fait que les mouvements d'ouverture et de fermeture passent par
une phase intermédiaire représentée figure 10, dans laquelle la partie centrale de
la demi-jupe (14) est tirée vers le bas. Pour ce faire, la biellette centrale (15)
est montée coulissante entre la surface interne de la coque (16) et une contreplaque
métallique (17), laquelle est fixée contre la coque grâce à sept points de soudure
ultrasons (18). Le bord supérieur de la biellette (15) est équipé d'un axe matériel
(19) dont les extrémités sont guidées dans des lumières (20) pratiquées au travers
des parois latérales de la contreplaque (17). La partie saillante (21) de la biellette
coopère avec une découpe (22) pratiquée au travers de la coque, permettant ainsi le
blocage en translation de la biellette par rapport à la coque et par là même le verrouillage
du casque. Les lames métalliques (23) et (24) fixées par des rivets contre la surface
interne de la partie renfoncée de la contreplaque (17) renforcent l'élasticité du
verrou et améliorent le guidage en translation de la biellette (15). Pour effectuer
le déverrouillage, l'utilisateur doit enfoncer le verrou (21) vers l'intérieur du
casque et tirer la demi-jupe vers le bas jusqu'à ce que l'axe (19) vienne se confondre
avec l'axe (w) en prenant appui contre le bord inférieur des lumières (20). Ce mouvement
a pour effet de faire pivoter la demi-jupe autour de l'axe (u), permettant ainsi à
chaque crochet (25), prolongeant chacune des extrémités de la dite demi-jupe engagées
entre la coque (16) et les contreplaques (26), de s'éloigner de l'axe (27), lequel
axe est une entretoise entre la coque (16) et la contreplaque (26). De la sorte, il
devient possible de tirer l'ensemble de la demi-jupe vers l'avant, l'axe (19) de la
biellette (15), en (w), coopérant avec les extrémités des lumières (20) pour former
une charnière, et l'axe (28) de l'extrémité inférieure de la biellette (15) coopérant
avec une charnière (29) fixée par soudure ultrasons contre la face interne de la demi-jupe
(14). Les extrémités de cette même demi-jupe (14) étant quant à elle, liées à la coque
par l'intermédiaire des biellettes (30) articulées d'une part selon une axe de rotation
(u) à la demi-jupe (14) et d'autre part selon un axe de rotation (v) à la coque (16).
[0029] Une telle variante de réalisation permet ainsi de bénéficier d'un verrouillage en
trois points actionnable en un seul point et d'une seule main. Le casque illustré
figures 9 à 15 est également équipé d'un dispositif d'amortissement des mouvements
de la demi-jupe (14). La biellette (30), du côté gauche -représenté- comporte un secteur
denté (30′) coopérant avec une roue dentée (31) d'une pièce (32) liée à la coque (16)
par une partie cylindrique introduite dans un alésage (33) de la dite coque. Le jeu
fonctionnel -relativement important- existant entre l'alésage (33) et le cylindre
(32) est comblé par un liquide à trés forte viscosité formant un film visqueux (34)
entre ces deux pièces. La présence de ce film crée une résistance à la rotation de
la pièce (32), donc de la roue dentée (31) , et de ce fait, celle-ci agit comme une
frein amortissant les mouvements de la biellette (30) -donc de la demi-jupe (14) -
par rapport à la coque (16). La biellette latérale du côté droit -non représenté-
est au contraire associée à un moyen élastique de type connu -ressort...- tendant
à entrainer et maintenir la demi-jupe (14) en position d'ouverture. Cette force élastique
étant juste suffisante pour vaincre la résistance du système d' amortissement (30′-31-34),dés
que le déverrouillage a été actionné, la demi-jupe (14) passe en position d'ouverture
selon un mouvement doux et régulier, relativement lent.
[0030] Dans les variantes illustrées, les biellettes (3) (30) sont articulées contre la
face externe de la paroi de la coque et de la demi-jupe. Elles pourraient tout aussi
bien être placées contre la surface interne de ces mêmes parois, devenant alors invisibles
lorsque le casque est en position fermée, ou être montées par groupes de deux, selon
les mêmes axes, de part et d'autre des parois de la coque et de la demi-jupe.
[0031] Le casque selon l'invention peut trouver son application dans tous les usages d'un
casque de protection et plus particulièrement d'un casque de protection pour motocyclistes.
1. Casque de protection équipé d'un système de rétention et d'un système d'amortissement
comportant au moins une demi-jupe rigide (1)(14) prolongeant, en position fermée la
base de la coque (4) (16), caractérisé en ce que la dite demi-jupe est liée à la coque
exclusivement par un système d'au moins deux biellettes (2,3) (15,30) liées chacune
d'une part à la coque, d'autre part à la demi-jupe, selon des axes d'articulation(x-y,
x′-y′)(u-v, w-z) et en ce que la dite demi-jupe passe en position d'ouverture selon
un mouvement de balancement éloignant chacun de ses points -y compris ceux par où
passent les axes d' articulations (y,y′)(u,z) des biellettes- de la coque, en leur
faisant décrire une courbe dans l'espace.
2. Casque de protection équipé d'un système de rétention comportant au moins une pièce
rigide (1)(14) mobile par rapport à la coque (4)(16), caractérisé en ce qu'il est
équipé d'un dispositif (8)(30′,31,34) d'amortissement des mouvements d'ouverture et
de fermeture du dit système.
3. Casque de protection selon revendication 2, caractérisé en ce que le dispositif
d'amortissement est un dispositif à friction agissant entre les surfaces en contact
de deux pièces (32-16) mobiles l'une par rapport à l'autre.
4. Casque de protection selon revendication 2, caractérisé en ce que le dispositif
d'amortissement utilise les caractéristiques d'un liquide à très forte viscosité formant
un film visqueux (34) entre deux surfaces (32-33) mobiles l'une par rapport à l'autre.
5. Casque de protection selon revendication 2, 3 ou 4 caractérisé en ce que le dispositif
d'amortissement associe une roue dentée (31) dont la rotation est soumise à l'action
d'un système de freinage et un secteur dentée (30′) -ou une crémaillère- coopérant,
chacun de ces deux éléments étant porté par une pièce mobile -lors des mouvements
d'ouverture ou de fermeture du casque- par rapport à la pièce portant l'autre élément.
6. Casque de protection selon l'une quelconque des revendications 2 à 5 caractérisé
en ce que le système d'amortissement comporte un petit amortisseur télescopique (8).
7. Casque de protection selon l'une quelconque des revendications 2 à 6 caractérisé
en ce que le système d'amortissement est associé à un moyen élastique (r) tendant
à provoquer l'ouverture automatique du casque dès que le déverrouillage a été actionné.
8. Casque de protection selon revendications 2 et 7, caractérisé en ce que le système
d'amortissement est formé d'un système d'au moins deux moyens élastiques antagonistes.
9. Casque de protection selon revendication 1 caractérisé en ce que au moins l'une
des biellettes (15) est -au moins sur une partie de sa longueur-montée coulissante
par rapport à la coque (16) ou à la demi-jupe et en ce que le mouvement en translation
de la dite biellette correspond à une phase du mouvement d'ouverture ou de fermeture
du système de rétention pendant laquelle la demi-jupe (14) a un mouvement de pivotement
autour de son axe d'articulation (u) avec au moins une autre biellette (30).
10. Casque de protection selon revendication 9 caractérisé en ce que l'extrèmité de
la partie de la biellette (15) guidée en translation porte des moyens (19) capables
- au terme de la translation de la biellette (15) dans le sens tendant à éloigner
la demi-jupe (14) de la coque (16)- de coopérer avec des moyens complèmentaires (17-20)
portés par la coque (16) ou la demi-jupe en vue de former un système d'articulation
(19-w) rendant possible les autres phases du mouvement
11. Casque de protection selon les revendications 1, 8, 9 ou 10, caractérisé en ce
que l'une au moins des biellettes (2)(15) est formée d'au moins deux éléments télescopiques
qui peuvent être étirées selon un mouvement en translation éloignant localement la
demi-jupe (1)(14) de la coque (4)(16) en induisant un pivotement de la dite demi-jupe
autour de son axe d'articulation (u)(y′) avec au moins une autre biellette (3)(30).
12. Casque de protection selon les revendications 1, 8, 9, 10 ou 11, caractérisé en
ce que le pivotement de la demi-jupe (14) correspondant au mouvement en translation
de la biellette coulissante (15) est suffisant pour provoquer le verrouillage ou le
déverrouillage des extrémités (25) de la demi-jupe (14), seul le verrou (21-22) situé
an niveau de la biellette coulissante (15) devant être actionné.
13. Casque de protection selon revendication 12, caractérisé en ce que le verrouillage
de chaque extrèmité de la demi-jupe (14) avec la coque (16) consiste essentiellement
en la combinaison d'un crochet (25) prolongeant la dite demi-jupe et d'un axe (27)
fixe par rapport à la coque.
14. Casque de protection selon l'une quelconque des revendications 1, 8 à 13, caractérisé
en ce que l'un au moins des systèmes de verrouillage du dispositif de rétention consiste
essentiellement en la combinaison d'une partie saillante (12)(21) liée élastiquement
à l'un des éléments à verrouiller et d'au moins une découpe coopérante (13)(22) de
l'autre élément à verrouiller, l'un des éléments à verrouiller étant une pièce mâle
(9)(15) et l'autre, un logement femelle coopérant (4-10)(1617).