[0001] La présente invention concerne la discrimination entre signaux, notamment pour reconnaître
la présence d'un signal audio-fréquence de programme ayant une bande passante déterminée
dans un signal d'entrée susceptible d'être affecté de bruit sensiblement stationnaire.
[0002] L'invention trouve une application particulièrement importante dans les réseaux
de diffusion ou de transmission ayant des centres vers lesquels arrivent et d'où partent
des signaux véhiculant des programmes de radiodiffusion ou de télévision en nombre
plus ou moins important suivant la localisation géographique et l'importance du centre
dans le réseau. Les centres les plus importants sont généralement exploités par un
agent sur place. Mais d'autre sont télé-exploités depuis un poste central. Dans tous
les cas, des incidents survenant aux signaux distribués par un centre doivent être
décelés aussi rapidement qui possible, afin que les mesures nécessaires pour assurer
la continuité et la qualité du service puissent être prises.
[0003] Un incident particulièrement grave est l'interruption accidentelle du programme,
qui doit être décelée très rapidement. Il est également souhaitable de surveiller
les paramètres influant sur la qualité de la diffusion et de la transmission tout
le long de l'acheminement des programmes jusque chez l'auditeur. Dans les centres
automatisés, la vérification ne peut être assurée que par un automate local, qui,
suivant son degré d'élaboration, commandera les manoeuvres requises ou se bornera
à transmettre une alarme à un poste central d'où les instructions requises (passage
sur une voie de secours, déroutage, ...) seront fournies à l'automate local.
[0004] Divers procédés sont actuellement utilisés pour déceler la présence d'un signal.
Aucun ne permet d'atteindre parfaitement deux résultats dans une certaine mesure
contradictoire, à savoir la détection de tous les incidents interrompant le programme
et l'absence de fausses alarmes, et ce de façon automatique.
[0005] Les critères de détection habituels sont basés sur la comparaison entre l'amplitude
du signal transmis ou diffusé et un seuil : si le signal présent a une amplitude inférieure
à un certain seuil prédéterminé, on considère qu'il y a un défaut et on conclut à
l'absence de signal audio si le défaut persiste au delà d'un délai déterminé.
[0006] Sur cette base, on a déjà utilisé un procédé consistant à contrôler le niveau du
signal, mesuré par un voltmètre de crête ou un vu-mètre. Mais l'inertie de ces systèmes
masque la présence de signaux de programme de faible énergie de sorte que l'exploitant
doit vérifier la présence ou l'absence de signal par écoute ou observation directe.
Et tous les procédés basés sur la comparaison entre une amplitude de signal et un
seuil sont mis en défaut dans de nombreux cas : si par exemple un signal sinusoïdal
de mesure ou d'alignement est transmis à la place d'un signal audio de programme,
aucun défaut est détecté ; la présence de signaux de programme de faible amplitude
(correspondant par exemple à des pianissimi d'orchestre) est inteprétée comme une
absence de signal ; des programmes tels que les jeux radiophoniques ou les films ayant
des plages longues de signaux audio-fréquence à très faible niveau peuvent également
donner lieu à des alarmes intempestives. Dans le cas de signaux très pollués, le niveau
de bruit peut être tel que le seuil doive être choisi à un niveau élevé et il n'est
alors plus possible de déceler avec certitude la présence d'un signal. Le signal utile
peut même être complètement noyé dans le bruit.
[0007] La présente invention vise à fournir un procédé et un dispositif de reconnaissance
de la présence d'un signal audio-fréquence de programme (le terme audio n'impliquant
pas qu'il s'agisse de signaux représentant des sons) répondant mieux que ceux antérieurement
connus aux exigences de la pratique, notamment en les rendant dans une large mesure
exempts des inconvénients des systèmes antérieurs ; elle vise particulièrement à déterminer,
avec un degré de sûreté élevé, les interruptions du signal de programme. Pour cela,
l'invention est fondée sur la constatation que les signaux de programme présentent
des propriétés stochastiques qui les différencient du bruit créé par les sources parasites
les plus fréquentes. Pour des stations placées à poste fixe par exemple, les caractères
du bruit sont statistiquement invariables ou du moins évoluent lentement dans le
temps, contrairement aux caractéristiques d'un signal audio-fréquence de programme.
En d'autres termes, le bruit présente en général des propriétés d'ergodicité et de
stationnarité qui ne sont pas celles d'un signal utile.
[0008] L'invention propose en conséquence un procédé de discrimination permettnt de reconnaître
la présence d'un signal audio-fréquence caractérisé en ce que : on échantillonne
le signal d'entrée ; on soumet les échantillons à une analyse d'amplitude pendant
des intervalles de temps successifs de durée déterminée et suffisante pour que la
répartition recueillie soit représentative de la distribution des amplitudes obtenues
pour plusieurs intervalles successifs dans le signal d'entrée ; et on compare les
distributions des amplitudes pour identifier la présence du programme sur la base
de propriétés stochastiques du signal de progamme. La fréquence d'échantillonnage
est avantageusement au moins égale à la fréquence de Shannon lorsque l'on souhaite
également effectuer une analyse du signal, par exemple pour déterminer sa qualité.
[0009] Le procédé ci-dessus défini implique une décision au sens de la statistique et fait
appel aux variations de la fonction de répartition des valeurs de l'amplitude ou,
dans une version plus élaborée, aux variations de la distribution de ces valeurs comme
critère de décision pour détecter l'absence de signal de programme, provoquée par
exemple par une coupure de liaison en amont de l'emplacement où s'effectue la détection.
[0010] Si on cherche simplement à déceler l'absence du signal audio de programme, la fréquence
d'échantillonnage du signal d'entrée peut être relativement basse. Mais il est également
possible de mettre en oeuvre le procédé pour déterminer en plus un certain nombre
de paramètres représentatifs de la qualité du signal et de ses caractéristiques, ce
qui permet en particulier de déterminer soit les altérations que pourra subir le signal
au cours de son acheminement ultérieur jusqu'au destinataire en restant de qualité
acceptable, soit des corrections à lui apporter. Dans ce cas, l'échantillonnage devra
être fait au moins à la fréquence de Shannon.
[0011] L'invention propose également un dispositif permettant de mettre en oeuvre le procédé
ci-dessus défini, comprenant :
- des moyens d'échantillonnage du signal d'entrée,
- des moyens d'analyse multi-canaux mémorisant la répartition des amplitudes du signal
fourni par les moyens d'échantillonnage pendant un intervalle de temps déterminé,
et
- des moyens de calcul permettant de comparer la répartition mémorisée par les moyens
d'analyse multi-canaux sur deux intervalles de temps successifs et d'émettre un signal
d'alarme lorsque la comparaison fait apparaître le caractère stationnaire du signal
d'entrée.
[0012] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit d'un mode
particulier de réalisation, donné à titre d'exemple non limitatif. La description
se réfère aux dessins qui l'accompagnent, dans lesquels :
- la figure 1 est un synoptique de principe d'un dispositif suivant un mode de réalisation
de l'invention ;
- la figure 2 montre une répartition possible d'amplitudes ;
- la figure 3 montre un mode possible de détermination de seuil.
[0013] Le dispositif dont la constitution de principe est montrée en figure 1 est destiné
à surveiller en permanence la présence de trois signaux de programme analogiques
et d'un signal numérique, ces nombres n'étant pas limitatifs.
[0014] A chaque signal analogique est affectée un voie comprenant, à partir de la source
correspondante, un étage coupleur 10, un étage d'entrée 12 destiné à assurer l'adaptation
d'impédance, la symétrie et le réglage du gain de la voie, et un échantillonneur bloqueur
14. L'étage d'entrée peut de plus assurer un filtrage de bande et une préaccentuation
du signal audio-fréquence lorsque cela est nécessaire. On supposera tout d'abord que
l'échantillonneur bloqueur fonctionne au moins à la fréquence de Shannon (par exemple
à 32 kHz ou 48 kHz dans le cas d'un signal ayant une bande passante comprise entre
40 Hz et 15 kHz). Une fréquence d'échantillonnage plus faible peut être adoptée lorsqu'on
cherche simplement à fournir une alarme en cas d'absence de signal audio.
[0015] Les signaux de sortie des échantillonneurs bloqueurs 14 de toutes les voies analogiques
sont appliqués à un multiplexeur analogique 16 qui peut être prévu soit pour les entrelacer,
soit pour traiter successivement les différentes voies. Ils attaquent un convertisseur
analogique/numérique 18 qui convertit l'amplitude de chaque échantillon en un multiplet
représentant cette amplitude sous forme numérique. Les échantillonneurs-bloqueurs
14, le multiplexeur analogique 16 et le convertisseur analogique/numérique sont cadencés
par un séquenceur 20 muni d'une horloge et fournissant, sur une sortie 21, des signaux
de commande pour sélectionner à chaque instant une des voies.
[0016] Dans le cas où le dispositif reçoit également un signal de données numérique, la
voie correspondante 22 est appliquée à un décodeur de données numériques 24 fournissant
la valeur numérique de l'amplitude des échantillons sous une forme compatible avec
celle fournie par le convertisseur analogique/numérique (CAN) 18. Un multiplexeur
numérique 26 reçoit les signaux numériques de sortie du CAN 18 et du décodeur 24
et les fournit sur une sortie commune 28. Ce multiplexeur numérique reçoit des signaux
de commande d'une part du séquenceur 20, d'autre part du décodeur 24 qui effectue
dans ce but une récupération d'horloge. Si les signaux à surveiller sont tous analogiques,
il est possible de se dispenser des composants 24 et 26.
[0017] Le traitement des signaux en aval du multiplexeur numérique 26 est le même quelle
que soit la voie d'où ils proviennent et quel que soit le mode choisi de détection
de l'absence de signal (détermination de la variation de distribution de l'amplitude
ou variation de la fonction de répartition de l'amplitude). Une opération de tri
et de rangement est effectuée, comparable à une analyse multicanaux. Tous les échantillons
prélevés sur une même voie pendant un intervalle de temps Δt constant sont répartis
en un certain nombre n de canaux espacés d'un pas déterminé (1 dB par exemple) et
les échantillons accumulés dans chaque canal pendant le temps Δt sont comptés. Pour
cela l'analyseur multicanaux 30 peut comporter un ensemble de comparateurs 32 et une
mémoire vive 34. Les comparateurs peuvent se réduire à un réseau programmable de transcodage.
[0018] A chacun des n canaux est affecté un emplacement d'adresse correspondant dans la
mémoire 34. Le canal d'ordre zéro correspond à l'amplitude minimale Amin qu'on veut
prendre en considération. Le canal n-1 correspond à l'amplitude maximale Amax. Dans
le cas de signaux destinés à la transmission de programmes sonores, on pourra souvent
adopter une dynamique de 52 dB, fractionnée en n = 52 canaux espacés de 1 dB ; le
canal 0 pourra correspondre aux échantillons d'amplitude égale ou inférieure à -30
dBu. Le canal 51 correspondra alors aux échantillons d'amplitude égale ou supérieure
à +22 dBu. Chaque fois qu'un échantillon dont l'amplitude correspond au canal d'ordre
i est détecté, le contenu de la position correspondante de la mémoire d'adresse i
est incrémenté d'une unité. Etant donné que les signaux d'entrée sont numériques,
l'analyse multicanaux peut s'effectuer de façon très simple à l'aide d'une mémoire
morte programmable de transcodage 32 qui fait correspondre, à chaque valeur numérique
d'échantillon, l'adresse d'un des n canaux. L'ordre d'incrémentation est envoyé par
un circuit 38 de façon classique.
[0019] A l'issue du temps Δt, chaque emplacement de mémoire contient un nombre indiquant
le nombre de fois où l'échantillon de signal a eu une amplitude déterminée. On dispose
ainsi de la distribution des amplitudes du signal pendant le temps Δt d'enregistrement,
qui peut par exemple être du genre montré sur la figure 2 et ce pour chaque signal
à superviser.
[0020] Le traitement de détection d'absence de signal (et éventuellement d'évaluation de
la qualité du signal) est assuré par un calculateur 36. La mémoire 34 doit être adressable
en lecture et en écriture par la mémoire morte 32, en lecture et écriture par le calculateur
36. On supposera tout d'abord que le traitement vise à déterminer la présence ou l'absence
de signal par prise en considération de la distribution des amplitudes.
[0021] Dans le cas où le signal reçu comporte un signal utile de programme audio, la répartition
d'amplitude et l'amplitude moyenne varient fréquemment dans le temps. Par exemple
on peut avoir des courbes de répartition du genre désigné par I et II sur deux intervalles
de temps successifs. Pour obtenir des données significatives, on pourra fréquemment
adopter, pour les intervalles de temps Δt, des valeurs comprises entre 0,8 s et 5
s, avantageusement environ 1 s pour les programmes parlés et environ 3 s pour les
programmes de musique.
[0022] La détection par comparaison de la distribution des amplitudes pourra par exemple
se faire par détermination, par le calculateur 36, du facteur de corrélation entre
plusieurs enregistrements successifs, par exemple entre deux répartitions stockées
en mémoire 34 pour deux intervalles de temps Δt successifs.
[0023] Il est possible de mettre en oeuvre l'invention de façon plus simple qui par calcul
d'un facteur de corrélation, par exemple par détermination du pourcentage d'échantillons
dont l'amplitude dépasse un seuil pendant chaque intervalle de temps Δt (c'est-à-dire
par détermination de la fraction du temps Δt pendant laquelle le signal dépasse le
seuil).
[0024] Un premier mode de réalisation utilisant cette approche consiste à programmer le
calculateur pour :
1/ Déterminer la valeur maximale A
j prise par le signal dans l'intervalle de temps Δt
j et la fonction de répartition F
j(X) de l'amplitude, c'est-à-dire la probabilité P pour qu'un échantillon du signal
ait une amplitude dont la valeur X est inférieure à une valeur de référence donnée
x, qui peut être fixée une fois pour toutes ou calculée sur chaque intervalle de temps.
[0025] On utilisera souvent une valeur fixe lorsqu'on souhaite faire un évaluation de qualité.
Par exemple on sait qu'une bande magnétique, pour ne pas donner de distorsion excessive,
doit avoir un niveau de sortie absolu ne dépassant pas un seuil. Avec les bandes ayant
des caractéristiques courantes on peut alors adopter x = 18 dBu. De façon similaire,
pour vérifier l'absence de risque de distorsion à la sortie d'un émetteur, on peut
risque de distorsion à la sortie d'un émetteur, on peut adopter un seuil de 12 dBu.
[0026] Dans le second cas, qui sera celui de la discrimination entre signal de bruit et
signal utile, la valeur de x est calculée pour chaque intervalle de temps à partir
de la valeur maximale A
j de l'amplitude dans l'intervalle de temps correspondant Δ
j. On peut par exemple adopter, en dehors des périodes de défaut,
x
j = A
j - 6 dB pour A
j > - 20 dBu
x
j = A
j - 3 dB pour A
j ≦ - 20 dBu
[0027] On maintiendra par contre x
j à une valeur constante aussi longtemps que le calculateur signale un défaut, quelle
que soit l'évolution de la valeur maximale A de l'amplitude.
[0028] Dans ce cas la première étape revient à déterminer la fonction F
j (X) :
Fj(x) = P[X < x] avec Amin ≦ x ≦ Amax
P[X < x] représente, pour chaque intervalle de temps Δx, la fraction du temps pendant
laquelle X est inférieur au seuil x.
[0029] Le CAN 18 peut notamment être prévu tel que l'on ait les valeurs Amin = -30 dBu et
Amax = +22 dBu mentionnées plus haut.
[0030] 2/ Effectuer, à la fin de l'enregistrement d'ordre j+1, les mêmes calculs que précédemment
pour obtenir l'amplitude maximale A
j+1 et la fonction de répartition F
j(X).
[0031] 3/ Comparer les deux résultats obtenus, mémorisés en mémoire centrale du calculateur.
[0032] Dans un mode de mise en oeuvre simple, on compare uniquement les fonctions de répartition
F
j+1 et F
j. Si la valeur absolue de différence entre elles (ou entre leurs représentations sous
forme de pourcentages du temps) est inférieure à un seuil déterminé, le calculateur
signale un défaut (indication de pré-alarme). Exprimé en pourcentage de temps, le
seuil pourra souvent être de 0,5 %. Cependant on peut être amené à l'augmenter en
ambiance de bruit impulsionnel jusqu'à 2 % environ pour éviter les absences de détection.
[0033] Si la différence entre F
j+1 et F
j dépasse le seuil, le calculateur passe au traitement des enregistrements suivant
pour calculer F
j+1 et F
j+2.
[0034] Si le défaut persiste pendant un temps donné (par exemple dix secondes consécutives)
le calculateur 36 émet une alarme d'absence de modulation.
[0035] Dans un mode de réalisation plus élaboré, le critère de décision est double et il
est représenté par le logigramme :

[0036] Cette seconde solution, plus sûre, ne complique pas notablement le programme et sera
en générale utilisée. Dans les deux cas la valeur du seuil x est conservée aussi
longtemps qu'un défaut est signalé.
[0037] La figure 3 montre un exemple de mode de détermination de x, pour un signal particulier.
La première mesure est supposée faite entre les instants t0 et t1. L'amplitude maximale
est alors A1. Le niveau de référence sélectionné est x1 = A1 - 6dB.
[0038] La seconde mesure, entre t1 et t2, fait apparaître que |A1 - A2| < -3 dBu : on maintient
alors x à la valeur x1.
[0039] La mesure se poursuit ainsi faisant apparaître chaque fois un défaut. A l'instant
t5 une alarme est déclenchée. A partir de cet instant, un nouveau calcul de x intervient,
même en cas de modification faible de la valeur maximale de l'amplitude. La mesure
effectuée sur l'intervalle de temps Δt entre t5 et t6 fait apparaître une amplitude
A6. On adopte alors x6 = A6 - 6 dB.
[0040] Un second mode réalisation permettant de réduire le temps de calcul, consiste à calculer
le pourcentage de temps pendant lequel X a été supérieur à la valeur x sur l'intervalle
de temps Δt. Le calculateur est programmé de façon à calculer la fonction :
1-F(X) = P[X > x]
[0041] Les valeurs successives ainsi obtenues sont traitées par le même type de comparaison
que F
j(X) et F
j+1(X).
[0042] La valeur de cette fonction peut être utilisée pour élaborer d'autres types d'alarme,
par exemple une alarme de surmodulation dans le cas où le signal de programme a une
amplitude trop forte, et conduit à une surmodulation.
[0043] Le calculateur peut également être prévu pour différencier un bruit d'un signal sinusoïdal,
par exemple d'un signal de mesure ou d'alignement de la chaîne, en analysant la distribution
des amplitudes : il suffit en effet dans ce cas de comparer la distribution d'amplitude
avec des distributions mémorisées et correspondant aux signaux sinusoïdaux susceptibles
d'être transportés.
[0044] D'autres solutions encore sont possibles : en particulier on peut utiliser l'amplitude
maximale du signal pendant les intervalles Δt successifs comme critère.
[0045] Dans tous les cas les signaux d'alarme peuvent être transmis sur une liaison de toute
nature, notamment filaire ou hertzienne.
1. Procédé de reconnaissance de la présence d'un signal audio-fréquence de programme
dans un signal d'entrée affecté de bruit sensiblement stationnaire, caractérisé en
ce que : on échantillonne le signal d'entrée ; on soumet les échantillons à une analyse
d'amplitude pendant des intervalles de temps successifs de durée déterminée et suffisante
pour que la répartition recueillie soit représentative de la distribution des amplitudes
obtenues pour plusieurs intervalles successifs dans le signal d'entrée ; et on compare
les distributions des amplitudes pour identifier la présence du programme sur la
base des propriétés stochastiques du signal de programme.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'analyse consiste à déterminer
l'amplitude maximale pendant les intervalles de temps et à identifier un signal de
programme par le fait que les variations de l'amplitude maximale au cours d'intervalles
de temps consécutifs sont supérieures à une valeur donnée.
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la comparaison consiste
à déterminer la fonction de répartition des amplitudes par analyse multi-canaux
et à identifier un signal de programme par le fait que les variations de la fonction
de répartition des amplitudes au cours d'intervalles de temps successifs sont supérieures
à une valeur donnée.
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que la fonction de répartition
des amplitudes est constituée par le pourcentage de temps, au cours de chaque intervalle,
pendant lequel l'amplitude est supérieure (ou inférieure) à un seuil déterminé.
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que le seuil est fixe.
6. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que le seuil est constitué,
pour un intervalle de temps déterminé, par la valeur maximale de l'amplitude du signal
pendant l'intervalle de temps précédent, diminué d'une valeur fixe, comprise entre
3 et 6 dB.
7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que la valeur du seuil est
conservée en cas de détection de défaut, jusqu'à déclenchement d'une alarme consécutive
à la détection d'un nombre prédéterminé de défauts sur des intervalles de temps successifs.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes en vue de l'analyse
de qualité du signal, caractérisé en ce qu'on échantillonne le signal à une fréquence
au moins égale à la fréquence de Shannon.
9. Dispositif de reconnaissance de la présence d'un signal audio-fréquence de programme
ayant une bande passante déterminée dans un signal d'entrée affecté de bruit stationnaire,
caractérisé en ce qu'il comprend:
- des moyens d'échantillonnage du signal d'entrée,
- des moyens d'analyse multi-canaux (30) mémorisant la répartition des amplitudes
du signal fourni par les moyens d'échantillonnage pendant un intervalle de temps déterminé,
et
- des moyens de calcul (36) permettant de comparer la répartition mémorisée par l'analyseur
multi-canaux sur deux intervalles de temps successifs et d'émettre un signal d'alarme
en cas de comparaison faisant apparaître le caractère stationnaire du signal d'entrée.