(19)
(11) EP 0 338 932 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
25.10.1989  Bulletin  1989/43

(21) Numéro de dépôt: 89401105.5

(22) Date de dépôt:  20.04.1989
(51) Int. Cl.4B65H 51/14, B65H 51/10, H01R 43/28, B65H 61/00
(84) Etats contractants désignés:
BE CH DE ES GB IT LI

(30) Priorité: 22.04.1988 FR 8805648

(71) Demandeur: Neyret, Guy
F-69340 Francheville (FR)

(72) Inventeur:
  • Neyret, Guy
    F-69340 Francheville (FR)

(74) Mandataire: Dawidowicz, Armand 
Cabinet Dawidowicz, 18, Boulevard Pereire
75017 Paris
75017 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif d'entraînement par traction d'un matériau long à section sensiblement constante


    (57) L'invention concerne un dispositif d'entraînement par traction d'un matériau long à section sensiblement constante, tel que fil, câble, gaine ou feuillard.
    Le dispositif selon l'invention est caractérisé par le fait qu'il comprend deux surfaces ( 1,10) mobiles en synchronisme et se déplaçant parallèlement l'une à l'autre sur une longueur importante par rapport à leur écartement de manière à enserrer entre elles le matériau long ( 11 ) à entraîner, les­dites surfaces ( 1,10 ) comprenant sur leurs faces qui sont en regard dans cette zone de déplacement parallèle des saillies ( 6, 8) créant sur le matériau long ( 11 ) entraîne des alternances de points de compression et de zones libres, les saillies ( 6, 8 ) d'au moins une des surfaces (1, 10 ) étant partiellement déformables élastiquement
    Application au transport des câbles.




    Description


    [0001] L'invention concerne un dispositif d'entraînement par traction d'un ma­tériau long à section sensiblement constante, tel que fil, câble, gaine ou feuillard.

    [0002] L'entraînement d'un matériau long à section constante est difficile à mettre en oeuvre de manière sûre et répétitive, sans glissement, et avec une précision élevée. Ces qualités sont cependant requises lorsque, par exemple, le dispositif d'entraînement est destiné à alimenter une machine de coupe devant fournir des longueurs précises du matériau long.

    [0003] On a proposé, pour résoudre ce problème, une machine utilisant deux pinces alternées montées sur câble. Cette machine permet d'obtenir le résultat voulu, avec une cadence convenable, mais est encombrante, compliquée et coûteuse. Son encombrement ne permet pas, en particulier, de l'utiliser directement avec une table tournante de montage.

    [0004] On connait un autre dispositif constitué de deux courroies parallèles dont une au moins est entraînée et entre lesquelles le matériau est serré. Ce dispositif est d'un prix de revient et d'un encombrement réduits, mais ne permet pas d'obtenir un entraînement sûr, sans à - coups ni bourrage, sans glissement et avec grande précision. Ces défauts sont dus au fait que le matériau long passe entre deux rouleaux opposés des courroies dont l'écartement a une cote finie. Dès que le matériau long présente une aug­mentation de section, par exemple due à une déformation, une boursouflure, un défaut de surface, etc., l'arrivée de cette section accrue entre les rouleaux produit un bourrage, pouvant aller jusqu'à un blocage de l'appareil. Si on donne du jeu à l'un des rouleaux par rapport à l'autre, le serrage du matériau long devient insuffisant et il se produit des glissements.

    [0005] Un autre appareil connu est constitué de deux molettes en regard l'une de l'autre et dont l'une est motorisée. On retrouve les inconvénients précédents dus à la cote finie existant entre les molettes avec, en outre l'inconvénient d'un marquage de la surface du matériau long par les molettes.

    [0006] La présente invention vise à fournir un nouveau dispositif ne présentant pas les inconvénients des dispositifs connus, qui soit simple, solide, économique et peu encombrant, qui assure un entraînement précis même avec des forces de traction élevées et à grande vitesse, sans risque de dé­térioration de la superficie du matériau long.

    [0007] Ce but est atteint, conformément à l'invention, grâce au fait que le dis­positif comprend deux surfaces mobiles en synchronisme et se déplaçant pa­rallèlement l'une à l'autre sur une longueur importante par rapport à leur écartement de manière à enserrer entre elles le matériau long à entraîner, lesdites surfaces comportant sur leurs faces qui sont en regard dans cette zone de déplacement parallèle des saillies créant sur le matériau long en­traîné des alternances de points de compression et de zones libres, les saillies d'au moins une des surfaces étant partiellement déformables élasti­quement.

    [0008] L'entraînement du matériau long sur une longueur importante entre deux sur­faces le pressant en un grand nombre de points, associé à la synchronisation des surfaces, se fait sans glissement possible, sur toute la longueur de la zone de parallèlisme des deux surfaces. La déformabilité des saillies d'au moins une des surfaces permet d'absorber toutes les variations régionales de section sans relâcher la pression des saillies sur les autres sections du matériau long, donc sans produire aucun glissement. Cette déformabilité limite en outre les pressions ponctuelles en évitant ainsi de déformer ou marquer le matériau.

    [0009] Selon une forme de réalisation préférée de l'invention, les saillies d'au moins une des surfaces servent de saillies de synchronisation. Dans ce cas, avantageusement, lesdites saillies servant de saillies de synchronisation engrènent avec un pignon moteur.

    [0010] Dans une forme d'exécution de l'invention, lesdites saillies engrènent avec un pignon qui comporte la seconde surface d'entraînement. Avantageusement, on prévoit que ledit pignon comporte une gorge centrale dont le fond est muni de saillies,par exemple est moleté, et constitue ladite seconde sur­face.

    [0011] On peut prévoir que les surfaces sont entrainées par un pignon moteur indé­pendant ayant une circonférence plusieurs fois plus courte que la longueur de la zone de déplacement parallèle desdites surfaces, ledit pignon moteur étant monté directement en bout d'arbre du moteur, ce qui assure une force de traction importante sur le matériau.

    [0012] Les éléments mobiles étant parfaitement sunchronisés et l'entraînement se produisant sans glissement, une forme de réalisation de l'invention prévoit qu'un des éléments mobiles est relié à un dispositif de mesure de longueur, par exemple par comptage d'impulsions.

    [0013] On peut par exemple prévoir que le dispositif de mesure comprend un émetteur d'impulsions relié à au moins un détecteur de passage des saillies d'une des surfaces. L'utilisation de plusieurs détecteurs permet d'augmenter la pré­cision de mesure par diminution du pas apparent.

    [0014] L'invention sera bien comprise à la lecture de la description suivante faite en se référant au dessin annexé dans lequel:

    - la figure 1 est une vue schématique en coupe transversale d'un dispositif selon un exemple de réalisation de l'invention;

    - la figure 2 est une vue en coupe,partiellement en plan, des surfaces d'entraînement du dispositif de la figure 1;

    - la figure 3 est une vue schématique en perspective de la machine de la figure 1;

    - la figure 4 est analogue à la figure 3, pour une variante;

    - la figure 5 est analogue à la figure 1, pour un autre exemple de réalisa­tion de l'invention; et

    - la figure 6 est analogue aux figures 1 et 5, pour encore un autre exemple de réalisation de l'invention.



    [0015] Dans la forme de réalisation des figures 1 à 3, le dispositif selon l'inven­tion comprend une bande sans fin 1 tendue sur des rouleaux 2,3,4,5 et dont la surface extérieure porte des crans 6 déformables élastiquement. Entre deux rouleaux 2 et 5, la bande 1 est serrée contre un pignon moteur 7 dont les dents 8 engrènent avec les crans 6 de la bande 1. La pignon moteur 7 com­porte une gorge centrale 9 dont le fond 10 est moleté.

    [0016] Le matériau à transporter 11, par exemple du fil électrique, est amené sur le rouleau d'entrée 2 qui est en avant du premier point de contact entre la bande 1 et le pignon moteur 7 afin de ne pas créer de point de passage de cote finie. Le fil 11 est saisi et transporté contre le fond moleté 10 de la gorge 9 du pignon 7, en étant maintenu par points par les crans 6 de la bande 1, dans toute la zone de recouvrement de la bande 1 autour du pignon 6. Le fil 11 quitte cette zone de recouvrement avant le dernier rouleau 5 afin de ne pas créer de point de passage de cote finie.

    [0017] Dans la variante de la figure 4, les mêmes références désignent les mêmes éléments. Un pignon libre 7′, identique au pignon moteur 7,remplace le pignon moteur 7. L'entraînement synchrone est assuré par un pignon moteur 12 de petit diamètre en prise avec les crans 6 de la bande 1 entre les rou­leaux intermédiaires 3 et 4. Le pignon moteur 12 est monté directement en bout d'arbre du moteur 13 et assure une force de traction importante sur le fil 11.

    [0018] Dans l'exemple de réalisation de la figure 5, deux bandes sans fin 14 et 15 sont munies de crans déformables 16 et 17 sur leur face extérieure, ces crans 16,17 étant en prise respectivement avec un pignon 18,19. Les pignons 18 et 19 sont calés chacun sur un arbre 20,21 et chaque arbre 20,21 porte un pig­non 22, 23. Les pignons 22 et 23 sont en prise, ce qui assure une parfaite synchronisation du déplacement des bandes 14, 15, l'arbre 21 étant moteur.

    [0019] Au moyen de rouleaux 24,25,26,27, la bande 14 est guidée de manière à avoir une portion rectiligne de trajet entre les rouleaux 24 et 26, de part et d'autre du pignon 18, le rouleau 27 assurant un appui central.

    [0020] Symétriquement, la bande sans fin 15 est guidée par des rouleaux 28,29,30,31 en ayant une portion rectiligne entre les rouleaux 28 et 30, exactement en regard de la portion rectiligne de la bande 14. Les crans 16,17 des bandes 14, 15 appuient par points décalés de part et d'autre sur le matériau à entrainer 32 en assurant un transport sans glissement. La déformabilité de ces crans permet le passage de surépaisseurs du matériau 32 sans à - coups, ni bourrage. La position des paires opposées de rouleaux 24 - 28, 26 - 30 de part et d'autre des pignons 18,19 évite la présence de points de passage à cote finie.

    [0021] La forme de réalisation de la figure 6 est voisine de celle de la figure 5, si ce n'est que les bandes 14′, 15′ présentent des crans sur les deux faces, les crans 33, 34 de leur surface intérieure étant respectivement en prise avec un rouleau cannelé 35, 36 remplaçant les rouleaux lisses d'entrée 24, 28 de la forme de réalisation de la figure 5. Les crans intérieurs 33, 34 sont directement en prise sur la denture des pignons 18′, 19′ calés respec­tivement sur les arbres 20′, 21′ portant les pignons 22′, 23′ qui engrènent ensemble. Les crans extérieurs 16′, 17′ jouent le même rôle que les crans 16,17 de la figure 5.


    Revendications

    1.- Dispositif d'entraînement par traction d'un matériau long à section sensiblement constante, tel que fil, câble, gaine ou feuillard, caractéri­sé par le fait qu'il comprend deux surfaces ( 1,10; 14,15; 14′, 15′) mobiles en synchronisme et se déplaçant parallèlement l'une à l'autre sur une lon­gueur importante par rapport à leur écartement de manière à enserrer entre elles le matériau long ( 11; 32 ) à entraîner, lesdites surfaces (1,10; 14, 15; 14′, 15′ ) comprenant sur leurs faces qui sont en regard dans cette zone de déplacement parallèle des saillies ( 6,8; 16,17; 16′, 17′ ) créant sur le matériau long ( 11; 32 ) entraîné des alternances de points de compression et de zones libres, les saillies ( 6,8; 16,17; 16′, 17′ ) d'au moins une des surfaces ( 1,10; 14,15; 14′, 15′ ) étant partiellement déformables élastique­ment.
     
    2.- Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les sail­lies (6,8 ; 16,17; 16′, 17′ ) d'au moins une des surfaces ( 1,10; 14,15; 14′, 15′ ) servent de saillies de synchronisation.
     
    3.- Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par le fait que lesdites saillies (6, 8; 16,17 ; 16′ 17′ ) servant de saillies de synchronisation engrènent avec un pignon moteur ( 7, 12, 23, 22′ )
     
    4.- Dispositif selon l'une des revendications 2 et 3, caractérisé par le fait que lesdites saillies ( 6, 8; 16, 17; 16′, 17′ ) engrènent avec un pig­non ( 7, 7′) qui comporte la seconde surface d'entraînement (10).
     
    5.- Dispositif selon la revendication 4, caractérisé par le fait que ledit pignon ( 7; 7′) comporte une gorge centrale ( 9 ) dont le fond ( 10 ) est muni de saillies, par exemple est moleté , et constitue ladite seconde surface.
     
    6.- Dispositif selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisé par le fait que les surfaces sont entraînées par un pignon moteur indépendant (12 ) ayant une circonférence plusieurs fois plus courte que la longueur de la zone de déplacement parallèle desdites surfaces, ledit pignon moteur (12 ) étant monté directement en bout d'arbre du moteur (13 ).
     
    7.- Dispositif selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait qu'au moins une des surfaces est constituée par une bande sans fin ( 1; 14,15; 14′, 15′ ) portant des crans ( 6; 16,17; 16′, 17′ ) sur sa face extérieure.
     
    8.- Dispositif selon la revendication 7, caractérisé par le fait que la­dite bande sans fin ( 14′, 15′ ) porte des crans de synchronisation ( 33, 34 ) sur sa face intérieure.
     
    9.- Dispositif selon l'une des revendications 1 à 8, caracterisé par le fait qu'un des éléments mobiles est relié à un dispositif de mesure de longueur, par exemple par comptage d'impulsions.
     
    10.-Dispositif selon la revendication 9, caractérisé par le fait que le dispositif de mesure comprend un émetteur d'impulsions relié à au moins un détecteur de passage des saillies ( 6,8; 16,17 ; 16′, 17′ ) d'une des surfaces.
     




    Dessins
















    Rapport de recherche