[0001] La présente invention se rapporte à un dispositif destiné à faciliter le traçage,
la découpe et l'assemblage de l'ossature d'un élément de construction notamment plan
tel que par exemple une charpente, ou une ferme de charpente.
[0002] Il est connu, par exemple du document FR-A-2.258.251, d'utiliser, pour la fabrication
de fermes de charpente, un gabarit de montage ou "mannequin" qui est constitué par
une ossature mécanique plane mécanosoudée, cette ossature ayant la même forme et
les mêmes dimensions que les fermes de charpente à fabriquer. Ces fermes sont alors
tracées, découpées, assemblées, puis clouées ou agrafées, en s'aidant de cette ossature
qui sert de guide et de support pour tous les éléments à assembler.
[0003] Ces gabarits de montage pour ferme de charpente, ou autre élément de construction
constitué par une ossature plane en bois ou autre matériau de construction, ont pour
inconvénient d'être de dimensions fixes, ce qui oblige à en prévoir plusieurs tous
différents. En outre, ils ne présentent généralement pas de dispositifs de blocage
des éléments de construction qui soient de mise en place quasi-instantanée, et ne
permettent la réalisation que d'une ossature plane.
[0004] L'invention vise à remédier à ces inconvénients. Elle se rapporte à cet effet à un
gabarit de montage pour élément de construction constitué par une ossature, telle
qu'une charpente, ce gabarit étant lui-même constitué par une ossature de même forme
que cet élément de construction et composée d'un assemblage d'éléments longilignes
de longueurs utiles réglables, de sorte que l'ossature formant ce gabarit est apte
à acquérir les mêmes dimensions que celles formant l'élément de construction à réaliser.
Il est en outre prévu un ensemble de pieds roulants de support de ce gabarit ajustable,
chacun de ces pieds de support étant muni d'un dispositif de fixation rapide de l'élément
du gabarit qu'il soutient et étant réglable en hauteur et dans le plan horizontal,
ainsi qu'un dispositif de mise en place rapide de butées de blocage des faces latérales
de la portion d'élément de construction posé longitudinalement ou non sur cet élément
de gabarit.
[0005] De toute façon, l'invention sera bien comprise, et ses avantages et autres caractéristiques
ressortiront, au cours de la description suivante de deux exemples non limitatifs
de réalisation, en référence au dessin schématique annexé dans lequel :
Figure 1 est une vue de dessus très simplifiée de ce gabarit ajustable ;
Figure 2 est une coupe partielle selon II-II de figure 1 d'une première forme de réalisation ;
Figure 3 en est une vue selon III-III de figure 1, avec des lamelles constitutives d'une ferme de charpente en place sur
le gabarit ;
Figures 4 et 5 sont respectivement une vue en coupe partielle et une vue de dessus
d'une jonction articulée pour deux éléments longilignes susceptibles de former un
angle ;
Figure 6 est une vue en coupe transversale d'une seconde forme de réalisation d'un
élément longiligne du gabarit ajustable ;
Figures 7 et 8 sont des vues de détail et à échelle agrandie selon VII-VII et VIII-VIII de figure 6 ; et
Figures 9 à 13 sont des vues d'un sous-ensemble de figure 6 au cours de différentes
phases de fonctionnement.
[0006] En se référant à la figure 1, il s'agit d'un gabarit métallique pour le traçage et
l'assemblage d'une ferme de charpente en bois. Ce gabarit se compose de quatre éléments
rectilignes télescopiques 1,2,3,4 qui sont posés à l'horizontale sur des pieds de
support et de fixation 5. Ces éléments télescopiques sont assemblés ensemble, à l'aide
de jonctions articulées 6, de façon à former une ossature de même forme que la ferme
de charpente à réaliser sur le gabarit. La longueur de chaque élément télescopique
1 à 4 est ajustée, par extension ou rétraction de chacun de ceux-ci, de façon que
la structure métallique ainsi obtenue ait les mêmes dimensions que cette ferme de
charpente. La hauteur des pieds de support 5 est identique pour tous ces pieds, et
est à mi-hauteur d'homme. Comme on le verra ci-après, tous les éléments télescopiques
1 à 4 et leurs jonctions articulées 6 sont blocables en position par des dispositifs
rapides. En outre, chaque pied roulant 5 porte un système de butées latérales, actionné
par vérins, qui est apte à assurer le blocage quasi-instantané en position des pièces
de bois entrant dans la constitution de la ferme de charpente. L'escamotage, à l'aide
des vérins précités des butées latérales de blocage entraîne le soulèvement automatique
de ces pièces de bois, ce qui facilite l'évacuation de la ferme de charpente réalisée
sur ce gabarit. Les figures suivantes montrent le dispositif plus en détails.
[0007] La figure 2 permet de se rendre compte de la constitution d'un des éléments rectilignes
télescopiques, tel que l'élément 1, et de son mode de fixation rapide sur la surface
horizontale supérieure d'un pied de support roulant 5.
[0008] La partie mâle 7 de l'élément télescopique 1 est constituée par trois profilés longitudinaux
coplanaires 9,10,11 en Té renversé. Sa partie femelle 8, qui est plus complexe et
volumineuse, est constituée d'un ensemble mécanosoudé de profilés en Té renversé longitudinaux
12,13,14,15, et transversaux 16, de cornières 17,18, de plaques longitudinales et
verticales de liaison 19,20, ainsi que de plaques 21 et contreplaques 22 longitudinales
et horizontales d'emprisonnement des profilés mâles 9 à 11. L'ensemble de l'élément
télescopique 1 repose sur les deux profilés inférieurs 14 et 15 de la partie femelle
8, ainsi que sur ceux d'une petite portion femelle supplémentaire 23 (figure 1) qui
est placée en bout de l'élément mâle 7 et fixée par soudage à celui-ci. Le blocage
rapide en position longitudinale de l'élément mâle 7 dans l'élément femelle 8 est
assuré par des vis 24, avec contre-écrous 25, régulièrement réparties dans l'axe de
l'élément femelle 8.
[0009] Sur la figure 2 est également visible la partie d'extrémité supérieure d'un des
pieds roulants de support 5. Cette partie supérieure est double et elle est constituée
par deux plateformes horizontales identiques 26 qui sont chacune fixées au sommet
d'un tube vertical de support 27 par vis 28 et écrou 29, chaque plateforme 26 étant
composée d'une plaque de base 30, sur laquelle sont soudés quatre profilés de renfort
31 en forme de U ainsi que des plots de guidage 32. La fixation de l'élément femelle
8 sur le dessus de la plateforme 26 s'effectue de manière rapide au moyen d'une plaque
métallique qui est pressée contre les deux profilés inférieurs 14,15 de cet élément
femelle par l'écrou 29 coopérant avec l'extrémité supérieure de la vis 28 précitée.
[0010] Les figures 4 et 5 montrent un organe de jonction articulée 6 entre deux éléments
femelle, qu'il s'agisse d'un élément femelle télescopique 8 ou d'un élément femelle
d'extrémité 23 ou de raccordement 35 (figure 1). Cet élément de raccordement 35 est
simplement composé d'une petite portion d'élément femelle qui coulisse sur un élément
mâle et se bloque en position sur celui-ci au moyen d'une vis 24 (figure 2).
[0011] L'organe de jonction 6 se compose de deux plaques métalliques allongées 36,37, qui
sont identiques et dont une des extrémités est percée d'une fente longitudinale, respectivement
38 et 39. Les plaques 36 et 37 sont chacune solidarisées respectivement aux profilés
inférieurs 14,15 de chaque élément femelle (35 et 23 par exemple) au moyen d'une plaquette
40 et d'un boulon 41 à serrage rapide.
[0012] Après avoir ajusté (voir en traits mixtes sur la figure 5) l'angle entre les plaques
de jonction 36 et 37, celles-ci sont solidarisées l'une à l'autre au moyen d'un boulon
41 passant dans les deux fentes 38 et 39.
[0013] Le fonctionnement du gabarit sera maintenant décrit lors de la description plus complète
d'un pied de support roulant 5, qui sera faite maintenant en référence aux figures
3 et 2.
[0014] On reconnaît sur la figure 3 l'élément femelle 8 et l'élément mâle 7 qui sont représentés
en vue agrandie sur la figure 2. Sur ceux-ci sont posées trois lames de bois 42 empilées
l'une sur l'autre et prêtes à être clouées ou agrafées. Ces lames 42 sont maintenues
entre deux ensembles 43,44 de butée latérale. Chacun de ces ensembles de butée 43,44
est porté par un bras, respectivement 45 et 46, qui est apte à tourner dans le plan
vertical d'un angle compris entre 60 et 90 degrés, respectivement dans le sens horaire
et dans le sens anti-horaire ou vice-versa, autour de l'axe, respectivement 0 et 0′,
d'un tube horizontal de support, respectivement 47 et 48.
[0015] Ces tubes rotatifs de support 47,48 sont portés chacun par deux couples de paliers,
respectivement 49 et 50 qui sont fixés sous la plateforme 26 par des étriers 51,52
(voir sur figure 2).
[0016] Les tubes 47,48 sont engagés sur des tubes 80 situés le long d'un élément longiligne,
auxquels ils sont solidaires en rotation, et sont fixés aux bras 45,46 par des étriers
à serrage rapide tels que 53 et 54.
[0017] Les étriers forment chacun l'extrémité d'une biellette, respectivement 55 et 56,
dont l'autre extrémité est articulée sur l'extrémité libre 57,58 de la tige d'un vérin,
respectivement 59 et 60, qui est lui-même articulé, en rotation dans le plan vertical,
sur une plateforme inférieure 61 du pied 5. Chacun des étriers 53 et 54 est placé
entre les deux paliers d'un même couple, respectivement 49 et 50 (figure 2).
[0018] Le tube 47 porte en outre deux biellettes 62,63, qui sont articulées entre elles
et sur un tube vertical 64, qui traverse l'ensemble télescopique et dont la partie
supérieure porte une bille de support 65. L'ensemble 47,63,64,65 est agencé pour que
la bille 65 affleure la face inférieure des lamelles 42 lorsque les butées latérales
43,44 sont pressées contre ces lamelles (position de la figure 3, les tiges de vérins
59,60 étant sorties) et pour que le tube 64 se soulève de façon que la bille 65 vienne
nettement au-dessus de la surface supérieure de l'élément télescopique lorsque ces
butées sont escamotées bien en dessous de cette surface supérieure, par rentrée des
tiges des vérins 59,60 et rotation concomitante des bras de support 45 et 46. Par
ce dernier dispositif, la ferme de charpente composée d'un assemblage voulu de lamelles
de bois 42 est, après sa fabrication sur le gabarit, soulevée au-dessus de celui-ci
en même temps que les butées latérales 43,44 sont escamotées, ce qui permet de l'évacuer
aisément, par exemple à l'aide d'un chariot élévateur à fourche.
[0019] Le pied 5 est monté sur quatre roulettes 66 qui sont chacune réglables en hauteur
au moyen d'un dispositif rapide 67. Des crapauds de serrage 68 permettent de consolider
l'assise du gabarit sur les pieds 5 qui le supportent.
[0020] Les butées 43 sont constituées par deux éléments tubulaires 69 de section carrée,
ce qui présente la commodité de pouvoir y introduire par exemple un tube 70 de support
d'un décamètre. En outre, ces deux tubes 69 sont séparés par un espace 71 apte à recevoir
en encastrement étroit une ou plusieurs butées de longueur 72, fort utiles pour le
traçage et le positionnement des lamelles de bois 42.
[0021] L'ensemble 43 est fixé sur le pied 45 au moyen d'une tige filetée 73 et d'écrous
74. Un manchon amovible 75 peut être déplacé sur la tige 73 entre l'ensemble 43 et
le bras 45 afin de surélever cet ensemble de butée 43, ceci dans le but d'introduire
une cale sous les lamelles 42, la même opération étant effectuée en même temps sur
l'ensemble 44.
[0022] Il est prévu, à l'extrémité libre des bras 45 et 46 des butées de caoutchouc 76 ainsi
que (sur le bras 45) des butées supplémentaires 77 constituées par des aimants de
compensation de flèche du gabarit. Les butées 44 comportent elles-mêmes des tamponnoirs
78 montés sur ressorts.
[0023] Le fonctionnement du gabarit qui vient d'être décrit est le suivant :
[0024] Les dimensions du gabarit sont tout d'abord ajustées, au moyen des éléments télescopiques
1 à 4, pour être identiques à celles des fermes de charpente à réaliser.
[0025] En suite de quoi, les lamelles de bois 42 sont disposées sur le gabarit, les vérins
59,60 sont actionnés à la demande pour la mise en place automatique des butées latérales,
et la ferme est tracée, découpée, et assemblée.
[0026] Cette réalisation étant terminée, les butées latérales 43,44 sont escamotées, ce
qui entraîne le soulèvement automatique de la ferme sur les tubes 64 à billes 65.
Il est alors aisé d'évacuer cette ferme en la posant par exemple debout dans un coin
de l'atelier, et de procéder de la même façon à la réalisation d'une autre ferme identique.
[0027] La figure 6 représente une deuxième forme de réalisation d'un élément longiligne,
qui comprend des profilés 79 constituant sa partie mâle et des profilés 80 et 81 constituant
sa partie femelle qui ne sont plus mécanosoudés, mais simplement assemblés à un châssis
82 monté sur des pieds-support par des systèmes de fixation rapide 84 situés à l'aplomb
de chaque profilé.
[0028] Les profilés 79,80,81 comportent une embase en Té renversé respectivement 79a,80a,81a
en appui sur le châssis 82 et comportant chacune deux rebords latéraux horizontaux
et une partie supérieure 79b,80b,81b, en forme de Té munies de bords latéraux, destinée
à recevoir des cales (non représentées) notamment de répartition de charge sur lesquelles
s'appuient les lamelles (non représentées) de l'élément de construction à assembler.
Le profilé 81 comprend en outre un corps tubulaire 81c à l'intérieur duquel peut passer
un organe de commande (non représenté) du coulissement des parties mâles et femelles
de l'élément longiligne, tel que par exemple un ressort ou une transmission actionnée
par moteur. En outre, la partie 81b ne remplit pas toute la longueur de la partie
femelle de l'élément longiligne, et est montée coulissante sur la partie 81c. Ainsi,
des dispositifs de soulèvement de l'élément peuvent se fixer autour de la partie 81c
aux endroits ou la partie 81b est absente, ce qui permet de déplacer l'élément longiligne.
[0029] Les systèmes de fixation rapide 84 des profilés 79,80,81 sont représentés sous différents
angles par les figures 6 à 8. Ils sont constitués chacun par deux pattes 90 en vis-a-vis
montées pivotantes autour d'un axe 91 de manière à former une mâchoire, et dont une
extrémité 90a est recourbée vers l'intérieur. Un ressort en épingle 93, dont chaque
extrémité est en appui sur une patte 90 est engagé sur l'axe 91. En outre, chaque
système 84 est muni d'une paire de biellettes 94, montées sur l'axe 91, reliées l'une
à l'autre par un axe 95 portant un galet 96, un axe 97 portant un ressort en épingle
98, de force supérieure au ressort 93, dont l'une des extrémités est en appui contre
l'axe 91, et dont l'autre extrémité déborde de l'une des pattes 90 de manière à venir
à proximité de la partie horizontale d'une pièce 99 en forme de U renversé situé entre
chaque système 84.
[0030] Les systèmes 84 sont interposés entre deux plaques 100, dans lesquelles sont ménagés
des trous au travers desquels sont engagés les axes 91, et qui se prolongent vers
le haut par des doigts saillants 100a disposés de manière à délimiter entre eux un
espace égal à la largeur des embases 79a,80a,81a, dans lesquels ces dernières sont
destinées à s'engager. Le châssis 82 comporte des lumières rectilignes 101 dans lesquelles
coulissent les axes 91.
[0031] La base des pattes 90 est en appui sur deux tiges 102 situées de part et d'autre
des biellettes 94 et comprenant des parties en forme d'oméga engagées autour des axes
91. Les tiges 102 sont fixées sur des tiges-support 103 auxquelles sont fixées les
extrémités libres de chaque pièce 99 en forme de U précitée.
[0032] Par ailleurs, chaque biellette 94 est reliée de manière articulée à un bras 105 déplaçable,
lui-même relié à l'une des extrémités d'un ressort de rappel 106 dont l'autre extrémité
est fixée au châssis 82. Un levier 107 est articulé sur le bras 105 au moyen d'une
biellette intermédiaire 108, et est monté à dépassement d'axe. De plus, sont prévues
deux butées 110 comprenant chacune une partie 1 ayant un profil de came, ainsi que
des ressorts de rappel 112 dont une extrémité est reliée à l'axe 91 et dont l'autre
extrémité est reliée au châssis 82. Les paires de biellettes 94 qui sont situées à
proximité des butées 110 sont munies d'un galet 113, porté par leur axe d'articulation
au bras 105, et qui est au contact de la butée 110.
[0033] Les figures 9 à 13 illustrent plus particulièrement le fonctionnement d'un système
84 situé à proximité d'une butée 110. Les ressorts 93 et 112 ne sont pas représentés.
Au départ, les pattes 90 sont en position ouverte (figure 9). Après mise en place
des profilés 79,80,81 sur le châssis 82, le levier 107 est abaissé manuellement ou
par un moyen de commande tel qu'un vérin, ce qui provoque, grâce au ressort de rappel
106, un déplacement horizontal du bras 105, et un pivotement de la paire de biellettes
94 autour de l'axe 91. Le mouvement des biellettes 94 en appui sur la butée 110 par
l'intermédiaire de leur galet 113, provoque un déplacement vers le haut de l'ensemble
du système 84 ainsi que des plaques 100 (figure 10). L'axe 91 se déplace jusqu'à un
point haut maximum déterminé par la venue en butée du bord supérieur des plaques 100
contre la face inférieure de l'embase correspondante 79a,80a,81a. Les doigts saillants
100a des plaques 100 s'engagent autour de chaque embase permettant ainsi son centrage.
[0034] Si l'on continue d'abaisser le levier 107, le mouvement de chaque paire de biellette
94 se poursuit, et l'extrémité précitée du ressort 98 vient en contact avec la partie
horizontale de la pièce 99 en U renversé, puis la soulève, ce qui déplace les tiges
102 et 103. L'axe 91 étant à son point haut maximum, le déplacement vers le haut des
tiges 102 et 103 provoque le pivotement des pattes 90 l'une vers l'autre, ce qui ferme
la mâchoire qu'elles forment sur l'embase du profilé correspondant (figure 11). Le
galet 113 de la paire de biellettes 94 s'engage ensuite dans la partie 111 en profil
de came de la butée 110, de sorte que l'ensemble du système 84 est animé d'un mouvement
vers le bas engendré par le ressort de rappel 112 agissant sur l'axe 91, ce qui amène
les rebords 90a des pattes 90 au contact des bords latéraux de l'embase du profilé.
Dans cette position (figure 12), les profilés sont maintenus sur le châssis 82, mais
peuvent coulisser sur celui-ci et les uns par rapport aux autres. Si l'on abaisse
encore le levier 107, la paire de biellettes 94 poursuit sa course (figure 13), et
le galet 96 s'engage en force entre la face inférieure de l'embase et l'axe 91, ce
qui bloque le coulissement des profilés.
[0035] Cette deuxième forme de réalisation permet l'interchangeabilité des profilés en fonction
de l'élément de construction à assembler, en rendant le gabarit évolutif et modulable.
De plus, le nombre de profilés peut varier en fonction de la largeur des lamelles
à assembler. Les profilés peuvent, en outre, être aboutés, permettant d'obtenir des
éléments de très grande longueur.
[0036] Comme il va de soi, l'invention n'est pas limitée à l'exemple de réalisation qui
vient d'être décrit. Ce gabarit est préférentiellement métallique et magnétique,
mais il pourrait aussi être constitué en un autre matériau rigide et amagnétique (matière
plastique ou aluminium par exemple) : dans un tel cas, les aimants 77 pourraient par
exemple être remplacés par des leviers de préhension à cliquet. Dans l'exemple ci-dessus,
chaque côté du gabarit est composé d'un seul élément télescopique 1 à 4 : il va de
soi que, si leurs longueurs sont insuffisantes, il conviendra de mettre deux éléments
longilignes, ou plus, bout à bout au moyen d'éléments d'aboutement par exemple simplement
composés de petites portions d'éléments mâles reliant deux portions d'extrémité femelles
de deux éléments télescopiques et bloqués par des vis telles que la vis 24 précitée.
Il n'est pas nécessaire que les éléments soient rectilignes : ils pourraient aussi
bien être courbes tant longitudinalement que suivant leur section transversale. Il
n'est pas nécessaire non plus qu'ils soient télescopiques : le gabarit peut être constitué
par un assemblage d'éléments en soi de longueur fixe, mais réunis l'un à l'autre en
des points qui, pour au moins certains d'entre eux, sont compris entre leurs deux
extrémités respectives : dans un tel cas, la "longueur utile" de chaque élément longiligne
est la longueur comprise entre deux points de jonction, les longueurs restantes étant
inutilisées et n'entrant pas dans la définition du gabarit. L'aboutage de deux éléments
longilignes peut aussi être réalisé par mise côte à côte, avec chevauchement partiel,
de ces deux éléments. Les profilés constitutifs des éléments longilignes pourraient
avoir des formes très différentes de celles schématisées ci-dessus et comporter par
exemple des composants tubulaires. Le système de butées 43,44 peut être prévu en tout
endroit, tel que par exemple sur les faces latérales externes des profilés périphériques,
inclus dans des pieds ou non, et les butées, qu'elles soient plus spécialement réservées
au guidage (butées 43) ou à l'appui (butées 44) peuvent être prévues de façon indépendante
les unes des autres. Ces butées pourraient être toujours commandées dans leur mouvement
par les tubes rotatifs 47,48, mais aussi de manière indirecte au moyen d'un jeu de
biellettes, et être articulées et/ou guidées, par des moyens appropriés, de manière
multidirectionnelle permettant ainsi d'obtenir des débattements et orientations dans
les plans verticaux et horizontaux. Les pieds roulants du support pourraient être
munis latéralement de rails verticaux permettant de fixer les éléments longitudinaux
entre eux à des hauteurs ou suivant des pentes différentes afin de réaliser des éléments
de construction non plans. Les pieds pourraient aussi être fixés au sol ou montés
sur rails. Enfin, le gabarit selon l'invention peut être motorisé ou actionné par
des moyens appropriés, tels par exemple moteur ou des ressorts; permettant le coulissement
automatique des éléments mâles et femelles, le réglage en hauteur des pieds ou le
réglage des angles formés par les éléments longilignes.
1 - Dispositif destiné à faciliter le traçage, la découpe et l'assemblage de l'ossature
d'un élément de construction notamment plan, tel que par exemple une charpente ou
une ferme de charpente, caractérisé en ce qu'il est constitué par un gabarit formant
lui-même une ossature de même forme que celle de l'ossature à réaliser (42), ce gabarit
étant composé d'un assemblage d'éléments longilignes (1 à 4), de longueurs utiles
réglables et blocables en position, de sorte que le gabarit est apte à acquérir les
mêmes dimensions que celles de l'ossature à réaliser (42).
2 - Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il est disposé sur des
pieds de support roulants (5), fixés au sol ou montés sur rails, qui sont manoeuvrables
et réglables notamment en hauteur et munis de rails verticaux permettant de fixer
les éléments longitudinaux (1 à 4) à des hauteurs différentes, et éventuellement suivant
des pentes différentes.
3 - Dispositif selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que
les éléments longilignes sont disposés sur des pieds de support (5) qui comportent
chacun un dispositif (59,60,45 à 48) apte à assurer la mise en place rapide de butées
latérales (43,44) de maintien de l'ossature à réaliser (42) en place sur ce gabarit.
4 - Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que ce dispositif de mise
en place rapide de butées latérales (43,44) est un dispositif à vérins (59,60) et
tubes rotatifs (47,48) de transmission de mouvement.
5 - Dispositif selon les revendications 3 et 4, caractérisé en ce que les butées (43,44)
sont articulées de manière à être orientables multidirectionnellement, et coulissantes
dans des guides afin d'être déplaçables.
6 - Dispositif selon les revendications 3 à 5, caractérisé en ce que ce dispositif
de mise en place rapide des butées latérales (43,44) est agencé pour que l'escamotage
de ces butées (43,44) entraîne la mise en oeuvre d'un dispositif (64,65) de soulèvement
de l'ossature réalisée (42) au-dessus du gabarit.
7 - Dispositif selon la revendication 6, caractérise en ce que ce dispositif de soulèvement
comporte des billes (65) de support de cette ossature réalisée (42).
8 - Dispositif selon l'une des revendications 3 à 7, caractérisé en ce qu'il comporte
en outre au moins un organe (77) de compensation latérale de flèche, cet organe étant
porté par le même support (45) qu'au moins une de ces butées (43,44).
9 - Dispositif selon l'une des revendications 3 à 8, caractérisé en ce qu'au moins
une des butées latérales (43) est apte à recevoir des accessoires de traçage, de découpe,
ou d'assemblage (décamètre 70, butées de longueur 72...).
10 - Dispositif selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu il est équipé
de moyens pour mettre bout à bout ou côte à côte au moins deux éléments longilignes
afin d'augmenter si nécessaire la longueur d'un ou plusieurs côtés du gabarit.
11 - Dispositif selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce qu'au moins
un des éléments longilignes (1 à 4) est un élément télescopique.
12 - Dispositif selon les revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu'il est équipé
de systèmes de fixation rapide (84) ainsi que des plaques de centrage (100) d'embases
(79a,80a,81a) de profilés (79,80,81) interchangeables constituant les parties mâles
et femelles d'un élément longiligne.
13 - Dispositif selon la revendication 12, caracterisé en ce que des moyens sont prévus
pour permettre l'actionnement automatique du coulissement des profilés mâles (79)
et femelles (80,81) d'un élément longiligne (1 à 4), tel un ressort ou un moteur,
ou pour permettre assemblage des éléments, le réglage en hauteur des pieds de support
(5,83) ou le réglage des angles formés par les éléments longilignes, au moins l'un
des profilés (81) comprenant une partie (81c) permettant le passage desdits moyens
ou de leur transmission.