[0001] La présente invention concerne les dispositifs distributeurs de ruban adhésif, utilisés
couramment pour le prélèvement, à partir d'un rouleau de ruban adhésif, de longueurs
choisies de ce ruban, qui sont, dans un premier temps, déroulées à partir dudit rouleau
par traction sur l'extrémité libre du ruban, et dans un second temps sectionnées par
un organe coupant associé audit dispositif.
[0002] L'usage intensif de ces dispositifs a conduit à la conception de systèmes de plus
en plus sophistiqués en vue de faciliter les deux opérations précitées, quelle que
soit la longueur de ruban encore disponible sur le rouleau, c'est-à-dire l'épaisseur
de celui-ci.
[0003] Ainsi, dès 1951, on trouve décrit au USP 2,706,003 un dispositif monté sur le moyen
d'enroulement du ruban et qui, par basculement, permet de saisir commodément l'extrémité
libre du ruban en l'empêchant de revenir se coller sur le rouleau après sectionnement,
ce dispositif et son fonctionnement étaient toutefois loin d'être simples, et il ne
semble pas qu'il ait jamais été exploité.
[0004] Trente ans plus tard, le USP 4,225,07 décrit un dispositif destiné au même usage,
et de conception apparemment voisine bien que très simplifiée, puisque ne comportant
plus que deux pièces, à savoir un support coulissant sur le moyen d'enroulement du
ruban et un étrier monté basculant sur ce support et portant l'organe coupant. Toutefois,
dans ce dispositif, les bras de l'étrier basculant étant très courts, l'angle de coupe
varie entre des limites extrêmement écartées, ce qui conduit, vers ces limites, à
des difficultés d'utilisation. Au surplus, dans ce dispositif, l'extrémité libre du
ruban retombe sur le rouleau et y adhère, ce qui rend sa reprise difficile.
[0005] Enfin, le EP 0227285 décrit un dispositif encore comparable, mais dans lequel, à
l'inverse, bien qu'un patte d'appui soit prévue pour recevoir l'extrémité libre du
ruban après sectionnement, cette patte est située si près de l'organe coupant, que
cette extrémité va aussi retomber sur le rouleau et recréer la même difficulté.
[0006] La présente invention concerne un dispositif appartenant à cette catégorie, mais
dont les éléments sont dimensionnés et localisés les uns par rapport aux autres de
manière telle que tous les inconvénients précités sont éliminés.
[0007] A cet effet, le dispositif selon l'invention, du type se composant d'un étrier monté
basculant autour d'un axe situé à la surface d'un corps cylindrique logé dans le moyeu
sur lequel est enroulé le ruban, et portant d'une part un organe coupant et d'autre
part une patte transversale formant surface d'appui pour l'extrémité libre du ruban
après sectionnement, est caractérisé par le combinaison des trois particularités ci-après
:
- la longueur du bras de l'étrier est supérieure au rayon maximum du rouleau du ruban,
- l'organe coupant est porté par l'étrier avec interposition d'une cale d'espacement
ayant pour effet d'assurer une distance constante
a entre cet organe coupant et la surface du rouleau de ruban,
- la patte d'appui est portée par l'étrier à une distance tangentielle
b sensiblement égale à la distance
a ,
- la coupe transversale de l'étrier fait apparaître pour l'organe coupant un logement
d'allure torique assurant à la fois un appui positif pour ledit organe coupant et
la création de ladite cale d'espacement;
[0008] On va maintenant décrire l'invention en se référant au dessin annexé sur lequel :
La figure 1 est une coupe d'un rouleau de ruban adhésif équipé du dispositif selon
l'invention, par le plan médian de l'ensemble perpendiculaire à l'axe du rouleau et,
la figure 2 est une coupe axiale de la figure 1.
[0009] Sur ce dessin, on a représenté le dispositif selon l'invention en combinaison avec
un rouleau de ruban R enroulé sur un moyeu en carton M, et consiste selon un principe
connu, en un étrier se composant de deux bras 1 et 1′ et d'un corps transversal 2
portant un organe coupant 3.
[0010] Les deux bras 1 et 1′ sont montés pivotant par des axes 4-4′ logés dans les manchons
5 venus de moulage avec le corps C.
[0011] Outre le corps transversal 2 réunissant les deux bras 1-1′, chaque bras comporte
une patte d'appui 6 située dans un plan sensiblement dans le prolongement de la base
du corps 2.
[0012] Selon une première caractéristique de l'invention, la longueur de chaque bras 1,
c'est-à-dire plus précisément la distance L entre l'axe de pivotement du bras et l'arête
coupante de l'organe de coupe 3 est supérieure au rayon maximum du rouleau de ruban,
c'est-à-dire à la distance radiale entre l'axe du corps C et la surface externe du
rouleau avant son premier usage.
[0013] Il en résulte que l'angle de coupe du ruban par le lame 3 demeure pratiquement constant
quelle que soit l'épaisseur de ruban sur le corps C ; cela représente un progrès notable
par rapport, par exemple au dispositif du USP 4,225,071, où, en raison de la très
faible dimension des bras de l'étrier, cet angle varie considérablement selon que
le rouleau est plein ou presque vide.
[0014] Selon une seconde caractéristique, contribuant au même effet, la lame 3 doit également
demeurer à une distance minimum de la surface du rouleau R. A cet effet, le corps
2 présente la forme d'un prisme à base triangulaire, jouant le rôle de cale d'espacement.
Ainsi qu'on le voit sur la coupe de la figure 1, grâce à cette cale, la lame 3 demeure
à une distance radiale
a constante de la surfaces du rouleau R.
[0015] Enfin, selon une troisième caractéristique de l'invention, à prendre corrélativement
avec les deux précédente, la distance
b entre la base de la face avant du corps 2 et le bord avant de la patte 6 doit être
approximativement égale à la distance
a précédente. En effet, après sectionnement du ruban, il subsiste une certaine longueur
libre du ruban R′, de l'ordre de
a décollée des rouleaux et qui va retomber vers l'avant.
[0016] Si la distance
b est trop longue, la patte 6 est trop éloignée du corps 2 et cette longueur de ruban
va retomber sur le rouleau et y coller, ce qui rend sa récupération très difficile.
C'est le cas quand il n'y a pas de patte du tout et chacun connait la difficulté de
reprendre l'extrémité du ruban.
[0017] Si à l'inverse, la distance
b est trop courte, la patte 6 est trop près du corps 2, et la longueur libre de ruban
va venir se recoller sur le rouleau à l'avant de la patte 6 avec le même inconvénient.
c'est ce qui se passe avec le système du EP 0227285.
[0018] On notera que, pour assurer le meilleur service, la patte 6 est de préférence tangentielle,
c'est-à-dire situé dans un plan prolongeant la base du corps 2. Le ruban est alors
repris par cette patte dans sa direction naturelle, bien maintenue et facile à récupérer.
[0019] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'organe de coupe 3, au lieu d'être
sous forme d'une simple lame plane, est à section galbée et placée sous tension élastique
dans un logement de forme sensiblement torique du corps 2.
[0020] Outre un meilleur maintien de cet organe quand le rouleau est rappelé vers l'arrière
pour être sectionné, cette forme permet de réaliser le corps 2 en forme prismatique
comme indiqué plus haut, et avec un minimum de matière.
[0021] Le corps 2 est de préférence venu de moulage avec le bras 1. Pour solidariser l'ensemble,
le bras 1′ porte un petit prisme 8 venant s'insérer dans un logement correspondant
9 du corps 2.