[0001] L'invention concerne une crémone-serrure pour porte, fenêtre ou analogue comprenant
un mécanisme de commande logé dans un boîtier et composé :
- d'au moins un fouillot actionné depuis l'intérieur et/ou l'extérieur de l'ouvrant
pour agir, simultanément, sur au moins une tringle de manoeuvre ou un chevalet, relié
à cette dernière, et un pêne demi-tour,
- et d'un élément à clé intervenant sur ledit pêne demi-tour et un pêne dormant muni
d'un organe de blocage susceptible d'immobiliser la ou les tringles de manoeuvre ou
le chevalet en position verrouillée.
[0002] La présente invention concerne plus particulièrement le domaine de la quincaillerie
du bâtiment.
[0003] On connaît déjà un certain nombre de crémones-serrures applicables à des portes,
fenêtres ou analogues, assurant habituellement un verrouillage multipoint d'un ouvrant
par rapport à son dormant.
[0004] En règle générale, ces crémones-serrures sont constituées par un boîtier renfermant
un mécanisme de commande permettant d'actionner, par l'intermédiaire d'un organe de
manoeuvre, tel qu'une poignée de commande, au moins une tringle de manoeuvre s'étendant
au-dessus et/ou en-dessous dudit boîtier. Il est fréquent de munir ces tringles de
manoeuvre d'un ou plusieurs organes de verrouillage tels que des rouleaux susceptibles
de coopérer avec des gâches disposées sur le dormant de la porte, fenêtre ou analogue.
[0005] Très fréquemment, le mécanisme de commande de ces crémones-serrures permet d'actionner
d'autres éléments de verrouillage et, notamment, un pêne demi-tour et un pêne dormant,
ce dernier étant manoeuvré, généralement, par un élément à clé.
[0006] Dans le but d'accroître l'efficacité de ce type de ferrure de verrouillage, il s'est
avéré nécessaire d'assurer le blocage de la ou des tringles de manoeuvre en position
de verrouillage par le biais d'un dispositif approprié. Ceci évite une manipulation
éventuelle de ces tringles de manoeuvre par une action directe sur leurs organes de
verrouillage, action correspondant aux agissements d'un aigrefin tentant de s'introduire,
par effraction, dans l'habitation.
[0007] Le dispositif de blocage évoqué ci-dessus est constitué, habituellement, par un pêne
de verrouillage coulissant dans le boîtier de la crémone-serrure, transversalement,
aux tringles de manoeuvre. Ainsi, sous l'action de l'élément à clé, le pêne de verrouillage
est amené à coopérer avec une lumière aménagée dans l'une ou l'autre des tringles
de manoeuvre et immobilisant ces dernières, en position verrouillée. Bien entendu,
en cas de déverrouillage de la crémone-serrure, le pêne précité vient à s'escamoter
totalement à l'intérieure du boîtier.
[0008] On notera toutefois, qu'un tel pêne de verrouillage n'est, en aucun cas, susceptible
de remplir les fonction d'un pêne dormant, étant donné qu'il n'est pas en mesure d'émerger
suffisamment par rapport au chant avant du boîtier ou de la têtière en cas d'encastrement
de ladite crémone-serrure dans le montant avant de l'ouvrant. En effet, un organe
susceptible de remplir, simultanément, la fonction de blocage des tringles de manoeuvre,
selon le mode de réalisation décrit ci-dessus, et celle d'un élément de verrouillage
qui soit en mesure de coopérer avec une gâche disposée sur le dormant, présenterait
un encombrement tel, qu'il serait nécessaire d'augmenter considérablement la largeur
du boîtier. Ceci aurait pour conséquence d'augmenter, non seulement, le coût de revient
de la crémone-serrure, mais, également, en cas d'encastrement dans l'ouvrant, la profondeur
de l'entaillage réalisé dans le chant avant de ce dernier. Or la tendance actuelle
dans la menuiserie du bâtiment, consiste, précisément, à réduire au minimum la section
des montants d'un ouvrant, imposant une réduction de la taille même de ces entaillages
et, par conséquent, de la dimension du boîtier des crémones-serrures encastrables.
[0009] Dans ce but, on a conçu des crémones-serrures munies d'un pêne dormant comportant,
dans sa partie interne, un organe de blocage susceptible de coopérer avec la ou les
tringles de manoeuvre ou un chevalet relié à ces dernières. Cette disposition permet
de maintenir, en position déverrouillée, ledit pêne dormant à fleur avec la têtière
rapportée sur le chant avant de l'ouvrant sans qu'il gêne, pour autant, le coulissement
des tringles de manoeuvre. Toutefois, étant donné que l'organe de blocage est soumis
à un déplacement équivalent à celui du pêne dormant, il sera nécessaire de disposer
après déverrouillage, de la distance correspondante, entre l'organe de blocage et
les tringles de manoeuvre ou le chevalet.
[0010] Cependant, suite aux récentes évolutions dans le domaine de la menuiserie du bâtiment,
dans le sens évoqué ci-dessus, il a été nécessaire de réduire encore davantage la
profondeur des crémones-serrures. Il en résulte une réduction de l'espace réservé
au mécanisme de commande et une impossibilité totale de conserver la configuration,
pêne dormant plus organe de blocage, décrits ci-dessus, sans qu'il soit nécessaire
de diminuer la course dudit pêne dormant. Or, dans ces conditions, ce dernier émerge
du boîtier sur une longueur trop faible pour lui permettre de constituer un point
d'ancrage au dormant qui soit efficace et offre une sécurité suffisante.
[0011] Ces problèmes sont, bien entendu, amplifiés, dans le cadre de crémones-serrures dont
le mécanisme est de complexité accrue. Par exemple, on connaît déjà, par le document
DE-C-2.605.763, ou par le document EP-A-0.224.658 une crémone-serrure dont la particularité
réside dans la conception de son mécanisme de commande au moyen de deux fouillots
distincts accessibles, respectivement, depuis l'intérieur et l'extérieur de l'ouvrant
d'une porte, fenêtre ou analogue.
[0012] Le fouillot intérieur est composé de deux parties entraînées en rotation par ladite
poignée de manoeuvre, l'une présentant une course à vide par rapport à l'autre et
toutes deux assurant des fonctions distinctes. Ainsi, une de ces parties, dénommée
couronne, comporte, sur sa périphérie, un élément de transmission coopérant avec un
chevalet, relié aux tringles de manoeuvre, et, ce, dans le but de leur conférer un
déplacement vertical. Quant à la seconde partie, elle est entraînée en rotation par
l'intermédiaire de la première au-delà d'un déplacement angulaire conféré à la poignée
de manoeuvre correspondant à la course à vide précitée. En fait, cette seconde partie
est pourvue d'un doigt de commande intervenant sur la queue du pêne demi-tour et provoquant
le recul de ce dernier.
[0013] Le second fouillot, manipulable depuis l'extérieur de l'ouvrant, est du type monobloc
et coopère, tel que le premier fouillot, avec le chevalet pour amener les tringles
de manoeuvre soit en position de verrouillage, soit en position déverrouillée. Toutefois,
ce second fouillot se limite à cette fonction et il lui est totalement impossible
d'intervenir sur l'un quelconque des organes de verrouillage hormis ces tringles de
manoeuvre.
[0014] Le mécanisme de commande de cette crémone-serrure connue comporte, en outre, un élément
à clé assurant le déplacement, transversal au boîtier, d'un pêne de verrouillage susceptible
de coopérer avec une tringle de manoeuvre pour immobiliser celle-ci en position de
blocage. Un tel pêne de verrouillage empêche, ainsi, la commande des tringles de manoeuvre
depuis l'extérieur tout comme depuis l'intérieur par action sur l'un ou l'autre des
fouillots correspondants.
[0015] De manière à accroître le degré de sécurité de ces crémones-serrures, il est fréquent,
tel que décrit dans le document antérieur, d'associer à ce pêne de verrouillage, un
dispositif de sécurité empêchant la commande dudit pêne de verrouillage par action
directe sur ce dernier. Une telle action correspond, par exemple, aux agissements
d'un aigrefin tentant de s'introduire, par effraction, dans l'habitation.
[0016] Une autre caractéristique de ces crémones-serrures connues et décrites dans les documents
antérieurs précités, réside dans la possibilité d'actionner le pêne demi-tour au moyen
de l'élément à clé. Etant donné que le fouillot, accessible depuis l'extérieur de
l'habitation ne permet d'actionner que les tringles de manoeuvre, il paraît, en effet,
indispensable d'assurer le retrait du pêne demi-tour au moyen de l'élément à clé de
manière à pouvoir pénétrer dans l'habitation. Dans ce but, le mécanisme de commande
comporte une équerre susceptible de coopérer, à son extrémité inférieure, avec le
panneton de l'élément à clé de manière à commander la rotation d'un levier de commande
provoquant le recul dudit pêne demi-tour. On notera, par ailleurs, que l'équerre précitée
est reliée, au niveau de son extrémité inférieure au pêne de verrouillage de sorte
que la commande de ce dernier, en position de blocage, provoque l'effacement de ladite
équerre autorisant le passage du panneton de l'élément à clé. Contrairement, après
recul dudit pêne de verrouillage, suite à une première rotation du panneton, celui-ci
est, à nouveau en mesure de coopérer avec cette extrémité inférieure de l'équerre
au cours de la rotation suivante.
[0017] L'inconvénient majeur que présentent ces pièces de transmission reliant l'élément
à clé au pêne demi-tour, réside dans l'encombrement supplémentaire qu'ils constituent
à l'intérieur du boîtier de la crémone-serrure. Ceci se répercute, bien évidemment,
sur la taille du boîtier et, finalement, celle de l'entaillage qu'il est nécessaire
d'usiner dans le chant avant de l'ouvrant de la porte, fenêtre ou analogue.
[0018] Les crémones-serrures conformes aux documents précités présentent, en outre, l'inconvénient
de ne supporter aucun point de verrouillage central formé, par exemple, par un pêne
dormant. Le pêne de verrouillage n'est, en aucun cas, susceptible de remplir cette
fonction du fait qu'il est dans l'impossibilité d'émerger suffisamment par rapport
à la têtière appliquée sur le chant avant de l'ouvrant.
[0019] En effet, au cas où il serait alloué au pêne de verrouillage une longueur de coulissement,
à l'intérieur du boîtier, telle qu'il soit en mesure, dans un premier temps, de coopérer
avec une tringle de manoeuvre pour bloquer cette dernière en position de verrouillage
et, dans un second temps, de pénétrer dans une gâche et former un point d'ancrage
suffisant, ce pêne de verrouillage correspondrait à un encombrement important imposant
un accroissement de la taille dudit boîtier. Or cette solution va dans le sens contraire
aux objections visées par la présente invention. Celle-ci se propose, précisément,
d'apporter des améliorations conséquentes à ce niveau.
[0020] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients. L'invention telle
qu'elle est caractérisée dans les revendications résout le problème consistant à créer
une crémone-serrure pour porte, fenêtre ou analogue, comprenant un mécanisme de commande
logé dans un boîtier et composé :
- d'au moins un fouillot actionné depuis l'intérieur et/ou l'extérieur de l'ouvrant
pour agir, simultanément, sur au moins une tringle de manoeuvre ou un chevalet, relié
à cette dernière, et un pêne demi-tour :
- et d'un élément à clé intervenant sur ledit pêne demi-tour et un pêne dormant muni
d'un organe de blocage susceptible d'immobiliser la ou les tringles de manoeuvre ou
le chevalet en position verrouillée ;
[0021] Cette crémone-serrure comportant, en outre :
a) des moyens pour ajuster le déplacement de l'organe de blocage, par rapport à la
distance le séparant de la tringle de manoeuvre ou du chevalet, indépendamment de
la longueur de coulissement du pêne dormant,
b) un dispositif anti-fausse manoeuvre pour annihiler toute action de l'élément à
clé sur le pêne dormant lorsque la ou les tringles de manoeuvre sont en position déverrouillée,
c) des moyens pour actionner le fouillot par l'intermédiaire de l'élément à clé et
commander le recul du pêne demi-tour, ces moyens coopérant avec l'organe de blocage
immobilisant les tringles de manoeuvre ou le chevalet en position de verrouillage.
[0022] Les avantages obtenus grâce à cette invention consistent en ce que l'organe de blocage,
actionné par le pêne dormant et destiné à immobiliser les tringles de manoeuvre en
position verrouillée, présente un déplacement indépendant de la course effectuée par
ledit pêne dormant. De ce fait, l'organe de blocage peut être approché, au plus près,
de la tringle de manoeuvre ou du chevalet en cas de réduction de la largueur du boîtier
sans qu'il gêne, pour autant, le coulissement du pêne dormant. On notera, cependant,
qu'il reste solidaire de ce dernier de sorte que leur commande s'effectue, simultanément.
De plus, la commande du pêne dormant, dans le cas présent, étant indépendante de la
disposition de la tringle de manoeuvre ou du chevalet, un dispositif anti-fausse
manoeuvre permet d'éviter une éventuelle manipulation du pêne dormant, par l'intermédiaire
de l'élément à clé, lorsque les tringles de manoeuvre sont en position déverrouillée.
Une telle manipulation aurait, en fait, pour conséquence d'entraîner le blocage voire
la détérioration de la crémone-serrure.
[0023] Un autre avantage découlant de cette invention réside dans le fait que les moyens,
agissant sur le fouillot pour intervenir sur le pêne demi-tour par le biais de l'élément
à clé, évitent l'adjonction d'une pièce de commande supplémentaire dudit pêne demi-tour.
[0024] Par ailleurs, la coopération des moyens d'entraînement du fouillot avec l'organe
de blocage et non le pêne dormant, permet de ne pas répercuter le déplacement important
de ce dernier sur lesdits moyens lors de la commande de l'élément à clé.
[0025] L'invention est décrite, ci-après, plus en détail à l'aide de dessins représentant
seulement un mode d'exécution.
- la figure 1 représente une vue schématisée et en élévation de la crémone-serrure
conforme à l'invention, le couvercle du boîtier ayant été retiré, et les moyens pour
actionner le fouillot par l'intermédiaire de l'élément à clé n'ont pas été illustrés
- la figure 2 représente une vue identique à la figure 1 mais correspondant à un second
mode de réalisation et dans laquelle lesdits moyens pour actionner le fouillot par
l'intermédiaire de l'élément à clé ont été représentés
- la figure 3 représente schématiquement et en élévation le pêne dormant muni de l'organe
de blocage ainsi que le dispositif anti-fausse manoeuvre.
[0026] La crémone-serrure 1, conforme à l'invention et dont deux modes de réalisation distincts
ont été représentés dans les figures 1 et 2, est, plus particulièrement, destinée
à être implantée dans le chant de l'ouvrant d'une porte, fenêtre ou analogue. C'est,
dans ces conditions, que l'on rencontre, plus généralement, les contraintes de dimension
du boîtier de ladite crémone-serrure en raison d'un entaillage limité du montant de
l'ouvrant. Toutefois, la présente invention s'appliquera, également, dans le cadre
de crémones-serrures dites en applique dont il convient de réduire l'encombrement.
[0027] Ainsi, la crémone-serrure 1 est formée par un boîtier 2 composé d'un couvercle et
d'un fond 3 (seul ce dernier étant représenté sur les figures 1 et 2). Ce boîtier
2 est destiné à venir se loger dans un entaillage pratiqué dans le chant de l'ouvrant,
il est, par ailleurs, fixé sur une têtière 6 (non représentée) appliquée sur ledit
chant avant de l'ouvrant.
[0028] Un mécanisme de commande 4 disposé dans le boîtier 2 permet d'actionner au moins
une tringle de manoeuvre 5 s'étendant au-dessus et/ou en-dessous de ce dernier et
coulissant derrière la têtière 6 précitée. Ce ou ces tringles de manoeuvre 5 sont
munies, fréquemment, d'éléments de verrouillage tels que des rouleaux émergeant de
la têtière et coopérant avec des gâches disposées, en concordance sur le dormant de
la porte, fenêtre ou analogue.
[0029] De plus, ce mécanisme de commande 4 permet d'agir sur un pêne demi-tour 7 et un pêne
dormant 8, par l'intermédiaire, respectivement, d'une poignée de manoeuvre et d'un
élément à clé (non visible).
[0030] Plus précisément et tel que représenté dans la figure 1, ce mécanisme de commande
4 comporte au moins un fouillot 9 composé de trois parties distinctes susceptibles
de provoquer le déplacement des tringles de manoeuvre 5 ou du pêne demi-tour 7 sous
l'action de la poignée de manoeuvre. Ainsi, le noyau 10 de ce fouillot 9 présente,
en son centre, un orifice 11 de section parallélépipédique et servant à accueillir
le carré de la poignée de manoeuvre. Ce noyau 10 est muni, sur sa périphérie, de deux
doigts de commande 12, 13 dont l'un 12 coopère avec des moyens élastiques 14 ramenant,
systématiquement, la poignée de manoeuvre et, notamment, certains éléments de fouillot
9 dans leur position initiale de repos. Le second doigt de commande 13 de ce noyau
10 est introduit, quant à lui, dans une lumière 15 aménagée dans une couronne 16 coopérant,
par l'intermédiaire d'une denture 17, avec une crémaillère 18 solidaire d'un chevalet
19. Celui-ci est relié à la ou les tringles de manoeuvre 5 et assure la transmission
du mouvement imprimé au fouillot 9. Cette couronne 16 est munie, en outre, d'un doigt
d'entraînement (non représenté) intervenant dans une lumière aménagée dans la troisième
partie 20 du fouillot 9 qui, suite à une première rotation, provoque le recul du pêne
demi-tour 7. Après relâchement de la poignée de manoeuvre, ce pêne demi-tour 7 est
rappelé dans sa position saillante par l'intermédiaire d'un élément élastique 21 agissant
sur son extrémité arrière 22 introduite dans le boîtier 2.
[0031] Bien entendu, il est possible de prévoir, selon un autre mode de réalisation, un
entraînement direct de la couronne 16 du fouillot 9 sur l'une ou l'autre des tringles
de manoeuvre 5.
[0032] Toutefois, la présence d'un chevalet 19 autorise, fréquemment, l'utilisation de tringles
de manoeuvre 5 standard ce qui concourt à une réduction du coût de revient de la crémone-serrure.
Sans compter que cette disposition facilite le montage et l'assemblage des éléments
constitutifs de cette dernière.
[0033] La présente invention a pour objectif de proposer une crémone-serrure 1 dont les
tringles de manoeuvre puissent être bloquées, en position de verrouillage, sous l'action
de la commande du pêne dormant 8 et, ce, sans qu'il soit nécessaire d'augmenter la
largeur minimum 23 du boîtier 2, cette largeur 23 dépendant de la profondeur de l'entaillage
aménagé dans le chant de l'ouvrant.
[0034] Ainsi, le pêne dormant 8 comporte un organe de blocage 24 susceptible de coopérer,
en position de verrouillage dudit pêne dormant 8, avec le chevalet 19 relié aux tringles
de manoeuvre 5.
[0035] Avantageusement et selon une caractéristique de la présente invention, la crémone-serrure
1 comporte des moyens 25 pour ajuster le déplacement de cet organe de blocage 24 à
la distance le séparant du chevalet 19 ou de la tringle de manoeuvre 5, indépendamment
de la longueur du coulissement du pêne dormant 8. Grâce à ces moyens 25, cet organe
de blocage 24 peut, ainsi, être placé en position déverrouillée, à proximité immédiate
du chevalet 19 ou de la tringle de manoeuvre 5, sans que pour autant, il ne limite
le débattement, du pêne dormant 8 lors du verrouillage. Ainsi, ledit pêne dormant
8 peut émerger de la têtière 6 de la crémone-serrure 1 sur une longueur suffisante
de manière à constituer un point d'ancrage convenable au dormant de la porte, fenêtre
ou analogue. On diminue, en fait, l'encombrement global de l'ensemble pêne dormant
8 plus organe de blocage 24, encombrement qui, jusqu'ici, imposait des dimensions
accrues du boîtier 2.
[0036] Par ailleurs, on notera qu'en raison de cette caractéristique, les pièces intervenant
dans le blocage de la tringle de manoeuvre 5 ou du chevalet 19 sont indépendantes
de la côte fouillot 26 correspondant à la distance séparant ce dernier de la têtière
6. En effet, seule la largeur du chevalet 19 est ajustée à la position des tringles
de manoeuvre 5 en cas de modification de cette côte fouillot 26. Plus précisément,
il est à considérer que les pièces situées dans la zone 27 délimitée par la ligne
verticale 28 conservent des côtes constantes quelle que soit cette côte fouillot 25.
[0037] Selon un mode de réalisation préférentiel, représenté en figures 1 et 3, les moyens
25 sont constitués par une liaison 29 reliant l'organe de blocage 24 au pêne dormant
8 tout en autorisant une mobilité relative l'un par rapport à l'autre, suivant une
direction parallèle au sens de déplacement dudit pêne dormant 8. Plus exactement,
cette mobilité consiste en une course à vide 30 dudit pêne dormant 8 par rapport à
l'élément de blocage 24 et dont la longueur 31 correspond à la différence des distances
33, 32 séparant chacun de ces derniers de leur position de déverrouillage par rapport
à leur position de verrouillage.
[0038] Ainsi, la distance de déplacement 33 du pêne dormant 8 peut être déterminée en fonction
de normes existantes dans le domaine et, contrairement, la distance 32 sera réduite
au minimum tout en autorisant un bon fonctionnement de l'organe de blocage 24.
[0039] Préférentiellement, la liaison 29 est constituée, substantiellement, par une lumière
34 aménagée dans le chant supérieur 35 du pêne dormant 8. Dans cette lumière 34 coulisse
l'organe de blocage 24, celui-ci étant composé d'un corps 36 muni d'un doigt de blocage
37 susceptible de coopérer avec une lumière ou une découpe 38 aménagée dans le chevalet
19 ou, éventuellement, dans une tringle de manoeuvre 5.
[0040] L'entraînement de l'élément de blocage 24 par le pêne dormant 8 s'effectue par l'intermédiaire
d'un doigt de commande 39 solidaire du chant inférieur 40 du corps 36 et introduit
dans la lumière 34. De plus, le chant vertical avant et arrière 41, 42 de cette dernière,
constitue des butées d'entraînement susceptibles de coopérer avec ledit doigt de commande
39.
[0041] Ainsi, la course à vide 30 du pêne dormant 8 par rapport à l'organe de blocage 24
est déterminé par la distance séparant ce doigt de commande 39 du chant vertical arrière
42 de la lumière 34. De ce fait, sous l'action de l'élément à clé introduit dans une
ouverture 43 aménagée sous le pêne dormant 8, ce dernier exécute, initialement, un
déplacement correspondant à ladite course à vide 30 avant d'entraîner l'élément de
blocage 24 et d'amener ce dernier en coopération avec le chevalet 19 ou, éventuellement,
une tringle de manoeuvre 5.
[0042] Bien que présentant l'avantage d'un encombrement réduit, cette disposition particulière
du pêne dormant 8 munie de l'organe de blocage 24, conforme à l'invention, peut être
à l'origine d'une fausse manipulation susceptible de détériorer le fonctionnement
du mécanisme de commande 4 de la crémone-serrure 1. En effet, lors de la commande
de verrouillage dudit pêne dormant 8, il est indispensable que les tringles de manoeuvre
5, et notamment, le chevalet 19, soient déjà en position verrouillée, sans quoi le
doigt de blocage 7 ne se présente pas au droit de la lumière ou découpe 38 aménagée
dans ledit chevalet 19. De ce fait, il risque fort de se loger dans un intervalle
non prévu à cet effet entraînant la mise hors d'usage du mécanisme de commande 4.
[0043] Pour remédier à cet inconvénient, la crémone-serrure 1 est pourvue d'un dispositif
anti-fausse manoeuvre 44 susceptible d'annihiler toute action de l'élément à clé sur
le pêne dormant 8 lorsque les tringles de manoeuvre 5 sont en position déverrouillée.
[0044] Plus précisément, dans le cadre des crémones-serrures existantes, ou d'autres types
de ferrures de verrouillage munies d'un pêne dormant, ceux-ci sont pourvus d'un dispositif
de sécurité 45 empêchant toute action directe sur le pêne dormant 8 exercée, par exemple,
depuis l'extérieur de l'habitation. Ainsi, seule l'action du panneton 46, solidaire
de l'élément à clé, sur le pêne dormant 8, assure le déverrouillage de ce dispositif
de sécurité 45 et autorise le déplacement dudit pêne dormant 8.
[0045] Ainsi, selon le mode de réalisation représenté sur les figures 1 et 3, ce dispositif
de sécurité 45 connu se compose d'un pied de commande 47 susceptible de coulisser
verticalement par rapport au pêne dormant 8 et dont le déplacement est assuré par
l'action du panneton 46 de l'élément à clé. Simultanément, ce pied de commande 47
coopère, par l'intermédiaire d'un ergot ou équivalent, avec une rainure, en forme
d'un "U" renversé, aménagée par exemple, dans l'une des parois du boîtier 2. Ainsi,
lors de la commande de verrouillage ou de déverrouillage du pêne dormant 8, l'action
du panneton 46 de l'élément à clé provoque le relèvement du pied de commande 47, l'ergot
solidaire de ce dernier vient alors, à coopérer avec la portion horizontale de la
rainure précitée autorisant le déplacement du pêne dormant 8. Contrairement, en fin
de verrouillage ou de déverrouillage, le pied de commande 47 est en position basse
et l'ergot qui lui est rattaché est engagé dans l'une ou l'autre des portions verticales
de ladite rainure usinée dans le boîtier 2. Il en résulte une immobilité totale du
pêne dormant 8 en cas d'un agissement direct sur ce dernier.
[0046] Le présent dispositif anti-fausse manoeuvre 44 consiste à annihiler le fonctionnement
du dispositif de sécurité 45 en maintenant celui-ci en position de blocage du pêne
dormant 8 quelle que soit l'action de l'usager sur l'élément à clé.
[0047] Plus précisément, ce dispositif anti-fausse manoeuvre 44 consiste en des moyens 48
pour immobiliser en position de blocage, le dispositif de sécurité 45 en maintenant
le pied de commande 47 en position basse tant que les tringles de manoeuvre 5 sont
déverrouillées.
[0048] Selon un mode de réalisation préférentiel, les moyens 48 se composent d'une tige
49 s'étendant, verticalement, au-dessus du pied de commande 47 et coopérant, à son
extrémité supérieure 50, avec la couronne 16 du fouillot 9. Préférentiellement, cette
couronne 16 présente une fonction de came et comporte, sur son pourtour 51, un décrochement
52, susceptible de coopérer avec la tige 49 lorsque les tringles de manoeuvre 5 sont
en position verrouillée. Ainsi, sous l'action de moyens de rappel élastiques 53, l'extrémité
supérieure 50, munie d'un renflement 54, de cette tige 49 peut venir se loger dans
le décrochement 52 de la couronne 16. Ladite tige 49 libère, ainsi, à son extrémité
inférieure 55, le pied de commande 47 du dispositif de sécurité 45. Il en résulte
la possibilité d'actionner ledit pied de commande 47 et, finalement, le pêne dormant
8, sous l'action du panneton 46 de l'élément à clé.
[0049] Contrairement, en cas de déverrouillage des tringles de manoeuvre 5 sous l'action
du fouillot 9, la rotation de la couronne 16 provoque le dégagement de l'extrémité
supérieure 50 de la tige 49 par rapport au décrochement 52 repoussant ladite tige
49 vers le bas, l'extrémité inférieure 55 de cette dernière immobilisant le pied de
commande 47.
[0050] Il convient de préciser, d'une part, que la tige 49 est guidée dans ses déplacements
par l'intermédiaire d'un guide 56 aménagé, à cet effet, dans le boîtier 2. D'autre
part, de manière à éviter une augmentation de la taille de ce dernier, en raison de
l'adjonction de ce dispositif anti-fausse manoeuvre 44, il a été prévu, au niveau
de l'extrémité arrière 57 du corps 36 de l'organe de blocage 24, une rainure verticale
58 assurant le passage de la tige 49.
[0051] En ce qui concerne les moyens de rappel élastiques 53, ils sont constitués, selon
un mode de réalisation préférentiel de l'invention, par un ressort hélicoïdal, engagé
sur la tige 49, entre le renflement 54 situé à l'extrémité supérieure 50 de cette
dernière et le guide 56 aménagé dans le boîtier 2.
[0052] La crémone-serrure 1, représentée dans la figure 2 se distingue de celle illustrée
dans la figure 1 en ce que son mécanisme de commande 4 est formé, principalement,
de deux fouillots 60, 61 et d'un élément à clé 62 intervenant sur l'un et/ou l'autre
des organes de verrouillage, à savoir les tringles de manoeuvre 5, le pêne demi-tour
7 et le pêne dormant 8.
[0053] Plus précisément, le premier fouillot 60, disposé dans la partie supérieure du boîtier
2 et dénommé fouillot intérieur en raison de son accessibilité, généralement, depuis
la face interne de l'ouvrant, permet d'actionner, par l'intermédiaire d'une poignée
de manoeuvre, non représentée, les tringles de manoeuvre 5 et le pêne demi-tour 7.
Quant au second fouillot 61, disposé sous le précédent, dans le boîtier 2 et dénommé
fouillot extérieur, il agit uniquement sur les tringles de manoeuvre 5 au moyen d'un
bouton de commande accessible sur la face externe de l'ouvrant.
[0054] La fonction de l'élément à clé 62 consiste, d'une part, à commander le pêne dormant
8 et le pêne demi-tour 7 et, d'autre part, à assurer le blocage des tringles de manoeuvre
5, lorsque celles-ci sont en position de verrouillage. Préférentiellement, ces organes
de commande que constituent le fouillot intérieur 60, le fouillot extérieur 61 et
l'élément à clé 62 sont disposés sur un même alignement vertical à l'intérieur du
boîtier 2.
[0055] On notera que dans le cadre de ce second mode de réalisation de la crémone-serrure
1, le fouillot intérieur 60 présente une structure sensiblement identique au fouillot
9, décrit plus haut dans la description, et correspondant au premier mode de réalisation.
Ainsi, ce fouillot intérieur 60 est formé de trois parties distinctes susceptibles
de provoquer, tel que précité, le déplacement des tringles de manoeuvre 5 ou du pêne
demi-tour 7.
[0056] Le fouillot extérieur 61 est du type monobloc et comporte en son centre un orifice
63 servant à accueillir le carré de manoeuvre du bouton de commande accessible sur
la face externe de l'ouvrant. Il est muni, par ailleurs, d'une couronne 76 pourvue
d'un secteur denté 64 intervenant au niveau d'une crémaillère 65 usinée sur le chevalet
19. Bien entendu, il peut être envisagé d'adopter la solution bossage-découpe pour
assurer l'entraînement du chevalet 19 par l'intermédiaire de ce fouillot extérieur
61.
[0057] Quant à l'élément à clé 62, il intervient, plus particulièrement, sur le pêne dormant
8, constituant un point de verrouillage central de la crémone-serrure, conforme à
l'invention.
[0058] Tout comme précédemment, ce pêne dormant 8 comporte un corps muni d'un dispositif
de sécurité 45 empêchant toute action directe sur ledit pêne dormant 8 exercée, par
exemple, depuis l'extérieur de l'habitation.
[0059] De même, la crémone-serrure 1, conforme au second mode de réalisation, est pourvue
d'un organe de blocage 24 apte à condamner le déplacement des tringles de manoeuvre
5 ou du chevalet 19 une fois verrouillé. Quant au dispositif anti-fausse manoeuvre44,
condamnant toute action de l'élément à clé 62 sur le pêne dormant 8 lorsque les tringles
de manoeuvre 5 sont en position déverrouillée, celui-ci est amené à coopérer, dans
ce cas avec le fouillot extérieur 61. On notera, à ce propos, que ce dernier présente,
sur le pourtour 77 de sa couronne 76, un décrochement 78, dans lequel peut s'engager
l'extrémité supérieure 50 de la tige 49 constituant ce dispositif anti-fausse manoeuvre
44 pour libérer le dispositif de sécurité 45, intervenant sur le pêne dormant 8, lorsque
les tringles de manoeuvre sont verrouillées.
[0060] Conformément à l'invention, la crémone-serrure 1 permet, en outre, la commande du
pêne demi-tour 7, au moyen de l'élément à clé 62 et, ce, quelque soit le mode de réalisation
envisagé. A cet effet, ladite crémone-serrure 1 comporte des moyens 66 permettant
d'actionner le fouillot 9 ou, dans le cadre du second mode de réalisation, le fouillot
intérieur 60 à l'aide de cet élément à clé 62 et, finalement, commander le recul du
pêne demi-tour 7.
[0061] Selon un mode de réalisation préférentiel, représenté, plus précisément, dans la
figure 2, les moyens 66 sont constitués par un élément de transmission 67 reportant
la rotation du panneton 46 dudit élément à clé 62 sur la troisième partie 20 du fouillot
9 ou 60 coopérant avec la queue 68 du pêne demi-tour 7. En fait, cet élément de transmission
67 est formé par un levier relié par une articulation 69 au corps 70 de cette troisième
partie 20 du fouillot 9 ou 60 montée pivotante sur le noyau 10. Ledit levier s'étend,
par ailleurs, dans le boîtier 2 jusqu'à atteindre l'élément à clé 62 et présente son
extrémité libre 71, recourbée en forme d'équerre, de manière à constituer un plan
d'appui 72 sur lequel agit le panneton 46.
[0062] En dehors de l'articulation 69, l'élément de transmission 67 est maintenu en position
dans le boîtier 2 par rapport au restant du mécanisme de commande 3, par des moyens
de guidage 73. Avantageusement, ceux-ci sont associés à l'organe de blocage 24 coulissant
sur le pêne dormant 8.
[0063] Cette disposition permet de provoquer l'effacement de l'extrémité 71 dudit levier
lors de la commande de verrouillage, par rapport au pêne dormant 8 et assurer ainsi,
le passage du panneton 46 de l'élément à clé 62.
[0064] L'avantage supplémentaire que procure l'association des moyens de guidage 73 à l'organe
de blocage 24 et non au pêne dormant 8, consiste en ce que la commande de ce dernier
n'engendre pas, pour autant, un déplacement identique du levier. En effet, un déplacement
d'une telle amplitude imposerait la conception d'un boîtier 2 plus spacieux et, par
conséquent, de profondeur accrue, problème auquel il convient d'apporter une solution.
[0065] Préférentiellement, les moyens de guidage 73 sont constitués par un ergot 74 se présentant
saillant latéralement sur le doigt de blocage 37 de l'organe de blocage 24 et coulissant
dans une lumière 75 aménagée dans l'élément de transmission 67. Bien entendu, il peut
être envisagé d'autres solutions pour assurer le guidage du levier par rapport à cet
organe de blocage 24.
[0066] Ainsi, on constate que, lors de la commande de l'élément à clé amenant le pêne dormant
en position de blocage le levier exécute un déplacement d'amplitude identique à celle
de l'organe de blocage 24 venant à coopérer avec le chevalet 19 pour immobiliser ce
dernier en position de verrouillage. On notera que ce débattement du levier reste
toutefois suffisant pour assurer le passage du panneton 46.
[0067] Les avantages que procure la présente invention consistent, essentiellement, en une
réduction de la largeur du boîtier de la crémone-serrure tout en conservant un point
de verrouillage central susceptible d'assurer le blocage des tringles de manoeuvre
5 en position verrouillée.
[0068] Par ailleurs, on notera la polyvalence des pièces du mécanisme de commande et, notamment,
de l'ensemble, pêne dormant - organe de blocage, étant donné qu'il peut être adapté
à des crémones-serrures de côte fouillot différente.
1. Crémone-serrure (1) pour porte, fenêtre ou analogue, comprenant un mécanisme de
commande (4) logé dans un boîtier (2) et composé :
- d'au moins un fouillot (9, 60, 61) actionné depuis l'intérieur et/ou l'extérieur
de l'ouvrant pour agir, simultanément, sur au moins une tringle de manoeuvre (5) ou
un chevalet (19), relié à cette dernière, et un pêne demi-tour (7) ;
- et d'un élément à clé (62) intervenant sur ledit pêne demi-tour (7) et un pêne
dormant (8) muni d'un organe de blocage (24) susceptible d'immobiliser la ou les tringles
de manoeuvre (5) ou le chevalet (19) en position verrouillée ;
Crémone-serrure (1) caractérisée par le fait qu'elle comporte, en combinaison :
a) des moyens (25) pour ajuster le déplacement de l'organe de blocage (24) par rapport
à la distance (32) le séparant de la tringle de manoeuvre (5) ou du chevalet (19),
indépendamment de la longueur de coulissement du pêne dormant (8) ;
b) un dispositif anti-fausse manoeuvre (44) pour annihiler toute action de l'élément
à clé (62) sur le pêne dormant (8) lorsque la ou les tringles de manoeuvre (5) sont
en position déverrouillée ;
c) des moyens (66) pour actionner le fouillot (9, 60) par l'intermédiaire de l'élément
à clé (62) et commander le recul du pêne demi-tour (7), ces moyens (66) coopérant
avec l'organe de blocage (24) immobilisant les tringles de manoeuvre (5) ou le chevalet
(19) en position de verrouillage.
2. Crémone-serrure selon la revendication 1, caractérisée par le fait que les moyens
(25) sont constitués par une liaison (29) reliant l'organe de blocage (24) au pêne
dormant (8) tout en autorisant une course à vide (30) de l'un par rapport à l'autre
suivant une direction parallèle au coulissement dudit pêne dormant (8).
3. Crémone-serrure selon la revendication 2, caractérisée par le fait que la course
à vide (30) présente une longueur (31) correspondant à la différence des distances
(32, 33) séparant, respectivement, l'organe de blocage (24) et le pêne dormant (8)
de leur position de déverrouillage par rapport à leur position de verrouillage.
4. Crémone-serrure selon la revendication 2, caractérisée par le fait que la liaison
(29) est constituée par une lumière (34) aménagée dans le chant supérieur (35) du
pêne dormant (8) et dans laquelle coulisse l'organe de blocage (24).
5. Crémone-serrure selon la revendication 4, caractérisée par le fait que l'organe
de blocage (24) est composé, d'une part, d'un doigt de blocage (37) susceptible de
coopérer avec une lumière ou une découpe (38) aménagée dans le chevalet (19) ou la
tringle de manoeuvre (5) et, d'autre part, d'un corps (36) muni sur son chant inférieur
(40) d'un doigt de commande (39) introduit dans la lumière (34).
6. Crémone-serrure selon la revendication 5, caractérisée par le fait que la lumière
(34) comporte un chant vertical avant (41) et arrière (42) constituant des butées
d'entraînement coopérant avec le doigt de commande (39) de l'organe de blocage (24)
lors de la commande de déverrouillage et de verrouillage du pêne dormant (8).
7. Crémone-serrure selon la revendication 1 comprenant un dispositif de sécurité (45)
pour bloquer le pêne dormant (8) en position déverrouillée et/ou verrouillée, comportant
un pied de commande (47) actionné par le panneton (46) de l'élément à clé (62) et
susceptible de coulisser verticalement par rapport au pêne dormant (8) pour débloquer
ce dernier, caractérisé par le fait que le dispositif anti-fausse manoeuvre (44)
consiste en des moyens (48) pour immobiliser, en position de blocage, le dispositif
de sécurité (45) en maintenant le pied de commande (47) en position basse et annihilant
toute action du panneton (46) de l'élément à clé (62) sur ce dernier lorsque la ou
les tringles de manoeuvre (5) sont déverrouillées.
8. Crémone-serrure selon la revendication 7 comportant un fouillot (9, 61) muni d'au
moins une couronne (16, 76) susceptible de commander la ou les tringles de manoeuvre
(5) ou le chevalet (19), caractérisée par le fait que les moyens (48) sont formés
d'une tige (49) s'étendant verticalement, au-dessus du pied de commande (47) et coopérant,
à son extrémité supérieure (50) avec la couronne (16, 76) du fouillot (9, 60), ladite
couronne (16, 76) présentant la fonction d'une came.
9. Crémone-serrure selon la revendication 8, caractérisée par le fait que la couronne
(16, 76) présente sur son pourtour (51, 77) un décrochement (52, 78) dans lequel vient
se loger, sous l'action de moyens de rappel élastiques (53) agissant sur la tige (49),
l'extrémité supérieure (50) de cette dernière, lorsque la ou les tringles de manoeuvre
(5) sont en position verrouillée, pour libérer le dispositif de sécurité (45) et,
notamment, le pied de commande (47)
10. Crémone-serrure selon la revendication 8, caractérisée par le fait que le corps
(36) de l'organe de blocage (24) comporte, à son extrémité arrière (57) une rainure
verticale (58) assurant le passage de la tige (49).
11. Crémone-serrure selon la revendication 1, comportant un fouillot (9, 60) formé
d'un noyau (10) coopérant avec des moyens de rappel élastiques (14) et une couronne
(16) actionnant, par l'intermédiaire d'un chevalet (19) les tringles de manoeuvre
(5), entraînant une troisième partie (20) agissant sur la queue (68) du pêne demi-tour
(7) caractérisée par le fait que les moyens (66) sont constitués par un élément de
transmission (67) reportant la rotation du panneton (46) de l'élément à clé (62) sur
la troisième partie (20) du fouillot (9, 60) coopérant avec le pêne demi-tour (7).
12. Crémone-serrure selon la revendication 11, caractérisée par le fait que l'élément
de transmission (67) est formé par un levier relié par une articulation (69) à la
troisième partie (20) du fouillot (9, 60), ce levier s'étendant dans le boîtier (2)
jusqu'à atteindre l'élément à clé (62) et présentant son extrémité libre (71) recourbée
en forme d'équerre pour constituer un plan d'appui (72) coopérant avec le panneton
(46).
13. Crémone-serrure selon les revendications 5 et 11, caractérisée par le fait que
l'élément de transmission (67) coopère avec des moyens de guidage (73) solidaire de
l'organe de blocage (24) actionné par le pêne dormant (8), lesdits moyens de guidage
(73) étant constitués par un ergot (74) se présentant saillant, latéralement, sur
le doigt de blocage (37) de l'organe de blocage (24) et coopérant avec une lumière
(75) aménagée dans l'élément de transmission (67).