[0001] La présente invention a pour objet la réalisation d'une balise routière, du type
destiné à signaler aux conducteurs des véhicules la présence d'un relief, d'un îlot
piétonnier, d'un séparateur de chaussées etc..
[0002] Il se produit fréquemment des accidents, spécialement nocturnes, dans lesquels un
véhicule heurte une balise en occasionnant de graves dommages au véhicule autant
qu'aux personnes.
[0003] Les dommages sont dûs au fait que les balises existantes, qui sont le plus souvent
métalliques, ne cèdent pas sous le choc.
[0004] Le but de l'invention est de réaliser une balise routière qui soit relativement
inoffensive, grâce au fait qu'elle peut céder et s'arracher sous l'effet d'un choc,
qui puisse être remplacée à peu de frais mais qui ne puisse pas être facilement détachée
du sol, par exemple sous la poussée exercée par les personnes, et qui puisse difficilement
être enlevée par vandalisme.
[0005] Selon l'invention, ce but est atteint par une balise routière caractérisée essentiellement
en ce qu'elle comprend une balise proprement dite, constituée par un élément creux
en forme de colonne, en matière plastique, muni de surfaces catadioptriques et/ou
réfléchissantes périphériques, et une base distincte de l'élément en forme de colonne
et munie de moyens d'ancrage au sol, en ce que l'élément en forme de colonne et la
base sont munis de parties de jonction respectives, qui sont maintenues assemblées
par des moyens d'assemblage, et en ce que la partie de jonction appartenant à l'élément
en forme de colonne et/ou les moyens d'assemblage peuvent se briser sous l'effet
d'un choc d'une intensité prédéterminée appliqué par un véhicule qui heurte la balise.
[0006] Les caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture détaillée
qui va suivre, faite en référence aux dessins annexés qui en représen tent une forme
préférée de réalisation, donnée à titre d'exemple non limitatif.
[0007] Sur ces dessins,
la figure 1 est une vue en perspective d'une balise installée ;
la figure 2 est une vue de la balise en élévation de côté, en partie en coupe ;
la figure 3 est une vue en plan de dessous de l'élément en forme de colonne, dépourvu
de sa base ;
la figure 4 est une coupe horizontale de la seule base, exécutée selon la ligne IV-IV
de la figure 2 ;
la figure 5 est une coupe diamétrale selon la ligne V-V de la figure 4 ; et
la figure 6 est une vue en perspective partielle de la base mise en place et de l'élément
en forme de colonne arraché de sa base.
[0008] Comme on le voit en se reportant aux figures 1, 2 et 3, une balise routière comprend
une balise proprement dite, désignée dans son ensemble par 10. La balise 10 est constituée
par un élément creux, prismatique, en forme de colonne, en matière plastique. Dans
la forme de réalisation représentée, l'élément prismatique en forme de colonne 10
est à base triangulaire équilatérale. La forme prismatique, quelle qu'elle soit, de
l'élément 10 est avantageuse pour empêcher cet élément de rouler sur lui-même et de
créer un autre danger, après avoir été arraché de la façon que l'on verra dans la
suite.
[0009] La matière plastique de l'élément en forme de colonne 10 est une matière résistante
au choc, de préférence colorée dans la masse, par exemple en jaune, qui peut aussi
présenter des bandes d'une couleur contrastante (non représentées) et qui est de
préférence dotée en elle-même de caractéristiques réfléchissantes. Dans ce cas, il
n'est plus nécessaire de prévoir d'éclairage intérieur de la balise, ce qui constitue
aussi d'évidents avantages, pour la sécurité des usagers de la route.
[0010] L'élément 10 en forme de colonne est fermé à sa partie supérieure par un fond 12
venu de matière, par exemple pyramidal, notamment pour empêcher la pénétration de
la pluie, et également éviter que la colonne ne soit utilisée comme poubelle.
[0011] Les faces latérales 14 de l'élément 12 sont munies de niches rectangulaires 16 qui
logent des plaquettes catadioptriques 18. Dans les zones comprises entre les niches
16, l'élément 10 pourrait aussi être entouré de bandes auto-adhésives réfléchissantes
ou catadioptriques (non représentées).
[0012] L'extrémité inférieure de l'élément 10 en forme de colonne présente des bosses en
forme de secteurs 20 qui définissent une jupe cylindrique s'ouvrant vers le bas.
[0013] La balise comprend une base distincte de l'élément 10 en forme de colonne. Cette
base, désignée dans son ensemble par 22, est représentée clairement sur les figures
4, 5 et 6.
[0014] La base 22 est de préférence composée d'un élément en tôle présentant la forme d'un
godet renversé, et qui comprend une jupe cylindrique 24, un fond supérieur 26 et une
bride périphérique 28. Le fond 26 présente une partie centrale déprimée dans laquelle
est pratiqué un trou 30. Ainsi qu'on peut l'observer sur la figure 2, le trou 30 sert
pour le passage de la tige d'un tire-fond 32, ancré dans le sol et dont la tête bute
contre la face supérieure de la partie déprimée du fond 26, autour du trou 30. De
cette façon, la base 22 peut être fixée au sol de façon permanente.
[0015] Sur la face interne de la jupe 24, sont soudés ou fixés d'une autre façon des écrous
34 accessibles à travers des trous correspondants de la jupe.
[0016] Ainsi qu'on peut l'observer sur la figure 2, dans l'état monté, la jupe 20 de l'élément
10 en forme de colonne est emboîtée autour de la jupe 24 de la base 22. Les deux jupes
20 et 24 ainsi emboîtées l'une dans l'autre sont maintenues assemblées par des moyens
d'assemblage constitués par des vis 86. Des rondelles 37 revêtues d'une matière
réfléchissante sont de préférence associées aux têtes des vis 36.
[0017] La jupe inférieure 20 de l'élément 10 en forme de colonne est dimensionnée de manière
à pouvoir se déchirer, au niveau des vis 36, sous l'effet d'un choc d'une intensité
prédéterminée appliqué par un véhicule qui heurte la balise. Cette situation est illustrée
sur la figure 6, sur laquelle les éléments identiques sont désignés par les mêmes
numéros de référence. Toutefois, la jupe 20 est suffisamment robuste pour ne pas se
déchirer lorsque la balise est soumise à une poussée latérale telle que celle qu'une
ou plusieurs personnes peut ou peuvent exercer.
[0018] Ainsi qu'on peut l'observer sur la figure 6, la jupe 20 a été déchirée au niveau
des trous de passage des vis 36.
[0019] Après que l'élément 10 en forme de colonne a été arraché, la base 22 est restée au
sol. Dans ces conditions, elle pourrait à son tour constituer un danger. Pour atténuer
ou annuler ce danger, la jupe 24 est munie extérieurement d'une ou plusieurs surfaces
catadioptriques et/ou réfléchissantes. Dans le cas représenté, ces surfaces sont
constituées par une bande auto-adhésive 38.
[0020] Dans l'état découvert de la figure 6, le fond supérieur 26 de la base 22 empêche
que cette base ne devienne à son tour un réceptacle à déchets ou ne se remplisse
d'eau de pluie.
[0021] La réalisation représentée n'est pas la seule possible dans le domaine de l'invention.
C'est ainsi que les parties de jonction entre l'élément 10 en forme de colonne et
la base 22 pourraient être différentes de deux jupes emboîtées l'une dans l'autre,
comme celles indiquées en 20 et 24, pourvu que ces parties de jonc tion soient maintenues
assemblées par des moyens d'assemblage fragiles. De même, les moyens d'assemblage
fragiles pourraient être constitués par les vis elles-mêmes , telles que les vis
36, ou par des organes analogues, qui présentent une amorce de rupture. Dans ce cas,
l'élément en forme de colonne 10, s'il n'est pas endommagé d'une autre façon, pourrait
être récupéré.
[0022] D'autre part, l'élément 10 en forme de colonne représenté pourra être récupéré dans
certains cas, au moins provisoirement, si les déchirures sont limitées, comme dans
le cas de la figure 6. Dans ce cas, l'élément 10 pourrait être remis en place après
perçage de nouveaux trous de passage des vis 36 dans les zones intactes de la jupe
20.
1. Balise routière caractérisée en ce qu'elle comprend une balise proprement dite,
constituée par un élément creux (10) en forme de colonne, en matière plastique, muni
de surfaces catadioptriques et/ou réfléchissantes périphériques (16), et une base
(22) distincte de l'élément en forme de colonne (10) et munie de moyens (32) d'ancrage
au sol, en ce que l'élément en forme de colonne (10) et la base (22) sont munis de
parties de jonction respectives (20, 24), qui sont maintenues assemblées par des
moyens d'assemblage (36), et en ce que la partie de jonction (20) appartenant à l'élément
en forme de colonne (10) et/ou les moyens d'assemblage (36) peuvent se briser sous
l'effet d'un choc d'une intensité prédéterminée appliqué par un véhicule qui heurte
la balise.
2. Balise routière selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'élément en
forme de colonne (10) a une forme générale prismatique de manière à éviter qu'elle
ne roule sur elle-même.
3. Balise routière selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que lesdites
parties de jonction sont constituées par des jupes cylindriques respectives (20, 24)
emboîtées l'une dans l'autre, les moyens d'assemblage sont constitués par des vis
traversantes (36) ou organes équivalents et la jupe (20) de l'élément en forme de
colonne (10) peut se déchirer au niveau des vis (36).
4. Balise routière selon la revendication 3, caractérisée en ce que la jupe (20)
de l'élément en forme de colonne (10) est emboîtée autour de la jupe (24) de la base
(22) dans l'état monté.
5. Balise routière selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que la base (22) est munie d'une ou plusieurs surfaces catadioptri ques et/ou
réfléchissantes périphériques (38).
6. Balise routière selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée
en ce que la base (22) est constituée par un élément en forme de godet renversé,
ayant un fond supérieur (26) qui présente un trou central (30) destiné à recevoir
un organe d'ancrage constitué par un tire-fond (32).
7. Balise routière selon la revendication 6, caractérisée en ce que la base (22)
est constituée par un élément en tôle.